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Des ovocytes obtenues à partie de cellules-souches de la peau
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C'est une nouvelle étape décisive que vient de franchir la science en matière de thérapie cellulaire. Une équipe de recherche japonaise de l’université de Kyoto, dirigée par Michinori Saito, a en effet réussi à obtenir des ovocytes viables à partir de cellules souches embryonnaires pluripotentes ou cellules iPSCs, chez la souris.
La même équipe était déjà parvenue l'année dernière à produire des spermatozoïdes à partir de cellules souches mais cette fois, les chercheurs sont allés beaucoup plus loin. A partir de cellules iPSCs de souris, ils ont réussi à obtenir des cellules germinales qui sont à l’origine des cellules reproductives. Placées dans des ovaires, ces cellules germinales ont permis d'obtenir des ovocytes au bout de quatre semaines.
Il restait cependant à s'assurer que ces ovocytes étaient fonctionnels. C'est ce qu'ont fait les chercheurs japonais qui ont fécondé ces ovocytes "in vitro", avant de les implanter dans un utérus de souris.
Ils ont alors pu constater que la souris ainsi fécondée donnait naissance au bout de trois semaines à des souriceaux et que ceux-ci pouvaient à leur tour donner naissance à une deuxième génération de souris en excellente santé. La preuve était faite que la fonction reproductrice pouvait être préservée en utilisant cette nouvelle voie génétique modifiant des cellules-souches embryonnaires pluripotentes !
Mais les chercheurs japonais ont également montré que l'on pouvait obtenir d'aussi bons résultats en utilisant cette fois un autre type de cellules : les cellules souches pluripotentes induites (IPS), obtenues en reprogrammant des cellules de peau, une technique maîtrisée depuis cinq ans dans cette excellente université japonaise. Cette autre percée est particulièrement intéressante car, contrairement aux cellules iPSCs issues de l'embryon, les cellules-souches pluripotentes induites ne posent pas de problèmes éthiques et leur emploi à large échelle suscite peu de réserves.
Comme le souligne le Professeur Saito, "Un pas important vient d’être franchi et va permettre de mieux comprendre le le mécanisme de production des ovocytes, ce qui nous permettra de clarifier les causes de l’infertilité".
A plus long terme, une dizaine d'années sans doute, ces recherches ouvrent la voie vers la production maîtrisée de gamètes artificiels humains, ce qui, compte tenu de l'insuffisance de dons d'ovocytes, représente un réel espoir pour les couples infertiles.
Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash
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