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Objectif 100 % de haut débit dans les campagnes en 2007

Réduire la fracture numérique, pour que l'Internet à haut débit, comme l'électricité, soit disponible en toute partie du territoire, la tâche est ardue. C'est dans ce but que l'Etat a permis en 2004 aux collectivités territoriales de devenir opérateurs télécoms. Avec un instrument : les délégations de services publics ou DSP. Objectif de la manoeuvre : investir, grâce à des fonds publics, dans des zones pas forcément rentables. 230 personnes, en particulier des élus, sénateurs députés ou conseillers se sont retrouvées à la Maison des Arts et Métiers à Paris pour faire un point sur les investissements réalisés, à l'occasion d'une réunion organisée par l'Arcep, qui régule les postes et les télécoms.

Début 2006, l'Arcep recensait une soixantaine de projets montés par des collectivités locales, concernant plus de 60.000 habitants. Une trentaine étaient déjà entrés dans une phase opérationnelle. 800 millions d'euros pour développer 13.000 kilomètres de réseau seront investis. Reste que si fin 2006, 98 % de la population pourra accéder à l'ADSL, entre 3.000 et 4.000 communes risquent de ne pas être, même à terme, couvertes en DSL ou seulement très partiellement, indique le rapport remis par le Comité des réseaux d'initiative publique (CRIP). Les problèmes d'accès à Internet des entreprises sont en grande partie résolus. Présent à cette réunion, le ministre délégué à l'Aménagement du territoire Christian Estrosi s'est félicité de l'existence d'offres présentes sur l'intégralité du territoire, proposant des connexions de 2 mégabits dans les deux sens à un tarif de 400 euros par mois.

En revanche, cela se gâte pour les particuliers, alors que l'objectif du gouvernement est d'apporter le haut débit dans 100 % des communes d'ici 2007. "Il y a des progrès à faire. Chacun sait que dès que l'on s'éloigne à plus de 3 kilomètres du noeud de raccordement, ce n'est plus le haut débit pour tous", s'est exclamé le ministre. Il a donc annoncé la création d'un observatoire du haut débit, destiné à aider les collectivités à faire leur choix en matière d'aménagement du territoire.

Cet observatoire fournira ainsi des données multi-technologies (ADSL, Wifi, courant porteur électrique et autres) sur l'état de la couverture. Il prendra aussi en compte les engagements des opérateurs en matière de Wimax. C'est la Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT, ex Datar) avec la participation de l'Arcep qui sera chargée de ce projet. Les collectivités sont invitées à y participer. Un budget d'étude de 50.000 euros y sera alloué. Des pratiques juridiques et techniques seront également éditées.

Tribune-

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