RTFlash

Matière

Les nouvelles réserves prouvées de pétrole représentent 35 ans de consommation mondiale

L'Arctique renfermerait des réserves inexplorées de quelque 90 milliards de barils de pétrole et encore davantage de gaz, selon les nouvelles estimations de l'agence gouvernementale américaine de recherche géologique, USGS, publiées le 23 juillet. Cette région délimitée par le cercle du Pôle nord et qui concerne une demi-douzaine de pays, comme la Russie, les Etats-Unis, le Canada et la Scandinavie, recèle 90 milliards de barils de pétrole, 1.670 billions de pieds cubiques de gaz naturel (un pied cubique équivaut à 0,028 m3) et 44 millions de barils de gaz naturel liquéfié. L'exploitation de ces énergies devrait se faire pour 84 % offshore.

Ces nouvelles ressources --dites "non-découvertes mais techniquement exploitables", c'est-à-dire non-prouvées par opposition aux réserves qui sont prouvées--, ne sont pas comptabilisées dans le volume des réserves mondiales d'hydrocarbures.

Leur estimation conserve un certain degré d'incertitude, a noté Donald Gautier, géologue pour l'US Geological Survey (USGS). Les richesses énergétiques de l'Arctique représentent ainsi 13 % du pétrole non-découvert, 30 % du gaz naturel non-découvert et 20 % du gaz naturel liquide non-découvert. Les 90 milliards de barils de pétrole de l'Arctique sont concentrés pour 30 milliards dans la province de l'Alaska, tandis que le reste est réparti notamment dans les bassins de Barents (Russie), l'ouest du Groenland et l'est du Canada. "La plate-forme de l'Alaska est de toute évidence l'endroit où il faut chercher du pétrole dans l'Arctique aujourd'hui", a affirmé M. Gautier alors que les Etats-Unis viennent d'autoriser à nouveau les forages en mer et ont renforcé leur exploration en Alaska.

Déjà quelque 40 milliards de barils de pétrole et 1.100 billions de pieds cubiques de gaz ont été explorés dans la région arctique. A titre de comparaison, les réserves américaines de pétrole se montent à 22 milliards de barils tandis que la production américaine annuelle est de 1,6 milliard. Le gaz naturel que renfermerait l'Arctique, soit 1.670 billions de pieds cubiques, représente un volume proportionnellement encore plus important, soit près d'un tiers du volume de gaz mondial "non-découvert".

Au niveau mondial, les réserves "prouvées" de pétrole sont donc portées à 1.238 milliards de barils (169 milliards de tonnes), alors que la production est stable et que la consommation mondiale (environ 30 mds barils/an, soit 4 milliards de tonnes) augmente chaque année et devrait atteindre 6 milliards tonnes par an en 2025.

Compte tenu de cette augmentation prévue de la consommation mondiale de pétrole, les réserves prouvées de pétrole représentent donc à présent environ 35 ans de consommation, sans compter toutefois le pétrole « non conventionnel » (schismes bitumineux et pétrole très profond) d'un coût d'exploitation pour l'instant prohibitif.

USGS

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top