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De nouvelles études confirment les bienfaits de l'exercice physique
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Plusieurs articles de revues médicales internationales, dans leurs éditions datées de la dernière semaine de 2004, nous démontrent les bienfaits de l'activité physique régulière. Celle-ci est associée à une plus grande longévité, à un risque cardiaque moindre et enfin à un risque réduit de maladie d'Alzheimer. D'autres études ont déjà mis en évidence le fait que l'exercice physique permet de lutter contre l'ostéoporose, le diabète, le mauvais cholestérol, la dépression, tout en améliorant la musculature et la silhouette.
Dans le New England Journal of Medicine daté du 23 décembre, les résultats de la «Nurse Health Study», une vaste étude lancée en 1976 sur des infirmières américaines, dévoilent que pour protéger son coeur, il ne suffit pas de rester mince, par exemple en surveillant son alimentation, il faut aussi pratiquer un exercice physique régulier, c'est-à-dire au moins trois fois par semaine. Ces résultats portent sur 24 ans de surveillance au cours desquels 10 282 femmes parmi les 121 000 infirmières incluses dans cette étude sont décédées : 2 370 de maladies cardio-vasculaires, 5 223 de cancer, 2 689 d'autres causes. Tous les deux ans, ces infirmières répondaient à un questionnaire très précis sur leur mode de vie, leur alimentation, la pratique d'un sport, leur poids. Dans ce volet de l'étude, les médecins se sont intéressés au lien entre le poids, l'exercice physique et le risque de décès.
Première constatation : le risque de décès par toutes causes augmente avec le surpoids. Mais, le principal enseignement à tirer ici, c'est qu'il ne suffit pas d'être mince pour rester en bonne santé, il faut aussi s'astreindre à une pratique régulière de l'exercice physique. Le risque de mortalité de toutes causes croît, si l'on est obèse, même si l'on pratique une activité sportive. Si l'on est mince, le risque est plus élevé lorsque l'on est inactif. Le taux de mortalité, qu'il s'agisse de cancer ou de maladies cardio-vasculaires, est le plus faible dans cette étude pour celles qui restent minces tout en ayant une activité physique régulière, soit au moins trois heures et demi en moyenne par semaine d'exercice soutenu (marche rapide, course, natation...). Ainsi, au bout de 24 ans de surveillance, il apparaît que par rapport à celles minces et faisant du sport, le risque de décès est multiplié par 1,55 pour celles minces mais sédentaires, par 1,91 pour les femmes obèses mais physiquement actives et enfin par 2,42 pour celles qui cumulent l'obésité et l'inactivité. Ces résultats sont valables, qu'il s'agisse de décès par cancer ou par maladies cardio-vasculaires.
Par ailleurs, pour la première fois, il a été démontré que l'exercice physique régulier réduisait aussi le risque de maladie d'Alzheimer. L'étude FINE, publiée le 28 décembre dans le Journal de l'Académie américaine de neurologie, a suivi pendant dix ans 295 hommes âgés dans le cadre d'un programme mesurant les relations entre activités physiques et fonctions cognitives. Au terme de ce travail, il apparaît que les hommes qui font le moins d'efforts quotidiens sont aussi ceux qui manifestent le plus de troubles des capacités intellectuelles. L'exercice physique pourrait améliorer la circulation sanguine cérébrale et réduire par ce biais le risque d'attaque, de démence ou de déclin des fonctions cognitives, estiment les auteurs.
Enfin, un troisième travail, publié cette fois dans le numéro daté du 1er janvier du Journal of Preventive Medicine, rapporte que l'exercice physique est aussi efficace que certains médicaments pour prendre en charge les personnes souffrant de facteurs de risque cardio-vasculaire et de diabète. Sur 100 volontaires âgés de 55 à 75 ans, en bonne santé, mais dont 43 % présentaient un surpoids, un cholestérol et une tension artérielle élevés, la moitié s'est soumis à des exercices physiques soutenus trois fois par semaine pendant six mois. Dans ce groupe, les facteurs de risque cardio-vasculaire se sont résolus pour 9 personnes et n'ont pas progressé pour les autres. En ce qui concerne l'autre groupe, des dépliants encourageant la pratique de l'exercice physique ont juste été distribués. Pour ceux-là, les facteurs de risque ont disparu pour huit personnes et apparu pour quatre autres, soit une réduction globale de 18 %.
Journal of Preventive Medicine
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- Publié dans : Médecine
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