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De nouvelles cellules CAR-T permettent de contrôler à la demande le traitement contre le cancer

Des chercheurs de l'Institut Ludwig contre le Cancer (New-York) ont découvert une façon d'activer et de désactiver les cellules CAR-T, pour Chimeric Antigen Receptor en anglais, des lymphocytes T modifiés génétiquement pour les doter de récepteur antigénique. Cela pourrait permettre, à terme, de mieux traiter les tumeurs solides. « Actuellement, les cellules CAR-T sont déjà utilisées pour traiter un certain nombre de cancers du sang, mais les tumeurs solides continuent de poser des défis importants pour ce mode de thérapie en termes de sécurité et d’efficacité », explique Melita Irving. « Nous avons potentiellement résolu ces deux problèmes en intégrant directement dans la conception du CAR des interrupteurs marche/arrêt activés par des médicaments approuvés par les organismes de réglementation et déjà utilisés en clinique ».

Actuellement, les cellules CAR-T détectent et ciblent les antigènes, notamment présents à la surface des cellules tumorales, pour détruire ces dernières. Le problème est que de nombreux antigènes de tumeurs solides se trouvent également sur des cellules saines. Ainsi, en ciblant les antigènes, les traitements peuvent détruire les cellules saines. En mettant au point cette fonction marche/arrêt des cellules CAR-T, les chercheurs ont donc trouvé le moyen de limiter le risque pour les patients (en arrêtant le traitement quand les cellules saines sont attaquées) et de rendre l’immunothérapie plus efficace pour les tumeurs solides. En effet, quand les lymphocytes T modifiés s’y attaquent, c’est plus dur pour eux que pour les formes “liquides” de cancer. Ils peuvent ainsi devenir moins efficaces avec le temps car ils subissent un épuisement cellulaire.

« La possibilité d’activer à distance les cellules CAR-T à des degrés divers en utilisant différentes doses d’un médicament activateur – puis de les désactiver à la demande, selon les besoins – améliorerait la sécurité de cette thérapie » souligne Giordano Attianese, l’un des auteurs. « De plus, le contrôle à distance de l’activité des cellules CAR-T pourrait également être utilisé pour atténuer l’épuisement des lymphocytes T [activés par CAR-T pour combattre les cellules tumorales] améliorant ainsi la durabilité des réponses des patients à la thérapie ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EurekAlert

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