Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Une nouvelle technique pour transporter les vaccins sans réfrigération
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des chercheurs de l’Université de Bath (Royaume-Uni) ont présenté une innovation majeure dans la conservation et l'acheminement des vaccins. Ils sont parvenus à placer les protéines actives du vaccin contre le tétanos dans une coquille faite de silice. La technique permet de conserver les principes actifs du produit, même en le transportant sans réfrigération ou en l’exposant à des températures élevées.
Les scientifiques appellent cette méthode “ensilication” en anglais ; cela signifie entourer hermétiquement une substance grâce à la silice, un produit naturellement présent dans l’environnement. Ils ont envoyé des vaccins contre le tétanos par voie postale : une partie était dans une capsule de silice, l’autre était dans son contenant habituel. Les échantillons ont été transportés sur près de 500 km, entre Bath et Newcastle, soit un voyage de deux à trois jours.
À leur arrivée, les chercheurs ont injecté les doses à des souris. Ils ont constaté que le vaccin transporté dans une coquille de silice fonctionnait toujours, car une réponse immunitaire a pu être observée. En revanche, celui transporté dans un contenant classique n’a pas provoqué cette réaction chez la souris. Pour l’équipe scientifique, c’est le signe que le produit a été endommagé suite à son transport.
« Ce sont vraiment des données importantes, souligne la docteure Asel Sartbaeva, directrice de ce projet scientifique, parce que cela nous montre que cette technique permet de préserver la structure des protéines du vaccin, mais également leur fonctionnement, c’est-à-dire leur immunogénicité ». D’autres essais ont également montré que cette technique de conservation permet de protéger le vaccin lorsqu’il est exposé à des températures élevées, jusqu’à 100°C.
Les chercheurs souhaitent étendre cette technique, et mener des essais sur le vaccin contre la diphtérie et sur celui contre la coqueluche. À terme, ils aimeraient pouvoir l’utiliser pour le DTP : le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la polio, administré aux enfants en bas âge. « Ainsi tous les enfants à travers le monde pourraient recevoir les infections de DTP », ajoute la scientifique.
Pour elle, l’objectif à plus long terme est d’éradiquer les maladies pour lesquelles un vaccin est disponible dans les pays pauvres, en « utilisant des vaccins non-thermosensibles et en coupant la dépendance aux chaînes réfrigérées ». D’après ses estimations, près de 50 % des doses de vaccin disponibles dans le monde sont détruites avant leur usage pour cause d’exposition à des températures trop élevées.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Découverte d'un nouvel organite prometteur en agriculture
On le sait, l’azote, est omniprésent dans les bases d’ADN et les acides aminés. Cet élément forme la clef de voute de la biochimie de tous les organismes vivants. Cependant, malgré sa prépondérance ...
La caféine pourrait réduire les risques de maladie d'Alzheimer
Plusieurs études épidémiologiques ont mis en avant que la consommation régulière et modérée de caféine, à raison de 2 à 4 tasses de café par jour, pourrait ralentir le déclin cognitif lié au ...
Découverte de nouveaux liens entre le diabète de type 2 et le cancer du pancréas
Une étude menée par des scientifiques de l’Inserm, du CNRS, du CHU de Lille, Université de Lille, Institut Pasteur de Lille, publiée dans la revue Diabetes, révèle comment le diabète de type 2 peut ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :