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Une nouvelle stratégie pour les greffes de moelle osseuse

Les greffes de moelle osseuse ont de très bonnes chances de réussite même si toutes les caractéristiques génétiques du donneur et du receveur ne sont pas compatibles, affirment des chercheurs dans le New England Journal of Medicine .Unique espoir pour de nombreux malades atteints de leucémie, la transplantation de moelle osseuse est, faute de donneurs entièrement compatibles, la plupart du temps impossible pour environ 40% des malades. Généralement, un donneur et un receveur sont considérés comme compatibles s'ils disposent des six mêmes gènes, identifiés sous le nom de HLA, qui pilotent la réponse immunitaire de l'organisme en cas de greffe d'un corps étranger. Ces gènes sont regroupés par trois dans deux haplotypes, l'un hérité du père et l'autre de la mère. Des médecins de l'université de Pérouse (Italie) et de l'Institut Weizmann de Rehovot (Israël) ont cependant tenté de greffer, sur un malade, de la moelle osseuse issue d'un donneur qui ne disposait que de trois gènes identiques à celui du receveur. Un parent et ses enfants partageant toujours au moins trois mêmes gènes HLA, cette méthode accroît considérablement le nombre des donneurs potentiels. Pour tester leur idée, ces médecins ont réalisé une série de 43 transplantations entre donneurs et receveurs de la même famille présentant ce degré de compatibilité. Afin d'accroître leurs chances de réussite, ils ont également nettoyé les greffons de moelle osseuse de leurs lymphocytes-T, des cellules susceptibles de provoquer un rejet. Le succès a été inespéré. Aucune des transplantations n'a provoqué de rejet, ont rapporté les médecins. Et dix mois après la greffe, 12 des 43 patients étaient toujours en vie et considérés comme guéris de la leucémie, un résultat identique à ceux obtenus entre personnes parfaitement compatibles. "Comme virtuellement chaque personne atteinte d'un cancer du sang dispose d'un membre de sa famille doté d'un haplotype identique, le perfectionnement de cette stratégie devrait augmenter les chances de soigner" les malades, concluent les chercheurs. Chaque année, près de 30.000 personnes subissent dans le monde une greffe de moelle osseuse. Même si les résultats de ces opérations se sont améliorés, de nombreux patients meurent encore de rejet ou d'infections.

(AFP/23/10/98)

http://www.actualinfo.com/

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