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Nouvelle molécule prometteuse contre le paludisme
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Une nouvelle molécule anti-paludisme obtenue entièrement par synthèse et bien tolérée par l'organisme, selon des tests cliniques préliminaires, pourrait devenir une arme majeure contre cette maladie qui touche 600 millions d'humains dans le monde et tue un enfant africain toutes les 30 secondes.La découverte de cette molécule, inspirée d'une substance provenant d'une herbe médicinale chinoise plus que millénaire, l'artémisinine, est décrite dans la revue scientifique britannique Nature par une équipe internationale associant notamment des chercheurs des universités du Nebraska (Etats-Unis), de Monash (Australie), de l'Institut tropical suisse et de la firme pharmaceutique suisse Hoffman Roche. Depuis une quinzaine d'années, des équipes ont tenté en vain de réaliser la synthèse de cette molécule, peu chère à produire, relève dans la revue Paul O'Neill de l'université de Liverpool (Grande-Bretagne) en saluant la réussite de Jonathan Vennerstrom (Etats-Unis), Sergio Witllin (Suisse), William Charman (Australie) et leurs collègues. Baptisée OZ 277, elle est actuellement développée par la firme pharmaceutique indienne Ranbaxy partenaire du MMV (Medicines for Malaria Venture), une organisation sans but lucratif dédiée à la recherche de nouvelles thérapeutiques anti-paludisme peu coûteuses, grâce à des partenariats entre le public et le privé. Dans de nombreux endroits, les parasites responsables de la maladie, transmise par les moustiques, sont devenus résistants aux médicaments utilisés depuis très longtemps. L'OMS recommande donc aux pays où l'on enregistre une résistance aux médicaments conventionnels de passer aux puissantes associations médicamenteuses dérivées de l'artémisine (ACT). Mais même à 2 dollars la dose adulte, ces associations sont dix à vingt fois plus chères que les anciennes monothérapies type chloroquine. D'où l'enjeu de cette recherche. D'autant, soulignent les chercheurs, qu'il n'existe pas de résistance prouvée contre l'artémisinine et ses dérivés. Contrairement aux dérivés semi-synthétiques d'artémisine actuellement disponibles (artéméter, artésunate), l'"OZ" peut être totalement synthétisée à grande échelle à un coût plus abordable pour l'Afrique, sans avoir à recourir aux extraits végétaux d'armoise amère. L'objectif visé est un traitement simple et court, en une seule prise orale par jour pendant trois jours maximum. Les nouveaux produits de synthèses concoctés par l'équipe internationale sont "plus puissants et agissent plus longtemps in vivo que l'artéméter et l'artésunate", note Paul O'Neill. Les tests de sécurité et de bonne tolérance d'"OZ" (pour "ozonide") sont conduits en Grande-Bretagne, indique le MMV. "Les tests d'efficacité sur des patients atteints de paludisme commenceront en janvier 2005", précise cette organisation. "En cas de succès, ce médicament pourrait devenir la prochaine arme majeure pour combattre la maladie" et "la plus puissante arme" pour combattre les problèmes de résistance aux traitements, estime-t-elle. Il pourrait représenter "la plus importante percée thérapeutique anti-paludisme de notre génération", s'enthousiasme le MMV. Le paludisme est une maladie parasitaire que l'on peut traiter. Pourtant, chaque année plus d'un million de personnes en meurent.
BBC: http://news.bbc.co.uk/2/hi/health/3579058.stm
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- Publié dans : Médecine
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