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Une nouvelle molécule contre la sclérose en plaques
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La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune chronique du système nerveux central. Elle se caractérise par une réaction inflammatoire dans la substance blanche du cerveau et de la moelle épinière. Dans la plupart des cas, cette maladie évolue par poussées inflammatoires imprévisibles.
Des recherches dirigées par le neurologue Alexandre Prat - Université de Montréal - ont montré l'intérêt thérapeutique d'une molécule baptisée ALCAM (Activated Leukocyte Cell Adhesion Molecule). Les résultats de leurs travaux, menés in vitro chez l’humain et in vivo chez la souris, pourraient permettre la mise au point d’une nouvelle génération de thérapies pour traiter cette maladie auto-immune.
En temps normal, la barrière hématoencéphalique protège notre cerveau des agressions. Elle empêche, par exemple, des cellules du système immunitaire comme les lymphocytes d’envahir notre système nerveux central. Chez les personnes atteintes de SEP, cette frontière est perméable, si bien qu’un grand nombre de lymphocytes s’infiltrent dans le cerveau.
Les lymphocytes B sont responsables de la phase progressive de la sclérose en plaques. Cela mène à une détérioration de tissus, dont la gaine de myéline qui protège habituellement les neurones et assure la transmission de l’influx nerveux. Certains médicaments, communément appelés antilymphocytes B, ralentissent son évolution et diminuent le handicap qui en résulte.
En ciblant la molécule ALCAM, les lymphocytes continuent à circuler dans le corps du patient, et continuent à le défendre contre les infections, mais sans se rendre jusqu’au cerveau. « Cette molécule permet de diminuer la pénétration des lymphocytes B dans le système nerveux central. En bloquant cette molécule sur des souris, l’entrée des lymphocytes B dans le cerveau a diminué et a ainsi freiné la progression de la maladie ».
« La molécule ALCAM s’exprime de façon plus importante sur les lymphocytes B des personnes atteintes de sclérose en plaques. En ciblant spécifiquement cette molécule, nous pourrons désormais explorer d’autres voies thérapeutiques pour traiter la maladie », explique le Docteur Prat.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Translational Medicine
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