Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Une nouvelle approche pour détruire les virus
- Tweeter
-
-
1 avis :
L'équipe « Physiopathologie et thérapeutiques des hépatites virales chroniques et des cancers liés » de l'Institut Mondor de recherche biomédicale (Inserm/UPEC), en collaboration avec des chercheurs du Centre de biochimie structurale (CNRS/Inserm/Université de Montpellier), avec le soutien de l'ANRS, a créé une toute nouvelle famille d'inhibiteurs de cyclophilines, des protéines indispensables au métabolisme des cellules, à fort potentiel thérapeutique en tant qu'antiviraux à large spectre.
Cette découverte ouvre également la voie à l'utilisation de ces nouveaux inhibiteurs en tant que protecteurs cellulaires dans le contexte de l'ischémie-reperfusion (greffes d'organes, récupération après accidents ischémiques, maladies neurodégénératives).
Les cyclophilines sont des protéines cellulaires jouant des rôles complexes et indispensables dans le métabolisme des cellules. Elles sont très souvent utilisées par les virus pour faciliter leur cycle viral. Les cyclophilines représentent donc une cible potentielle pour des médicaments antiviraux à large spectre, c'est-à-dire efficaces contre de nombreuses familles de virus. Les inhibiteurs de cyclophilines ont également des propriétés de protecteurs cellulaires liés à l'inhibition de l'ouverture du pore mitochondrial. Malheureusement, les inhibiteurs existants, tous dérivés de la cyclosporine A, posent des problèmes importants handicapant leur développement clinique.
Les équipes du Professeur Jean-Michel Pawlotsky (Institut Mondor de recherche biomédicale, Hôpital Henri Mondor AP-HP, Inserm/Université Paris-Est Créteil) et du Docteur Jean-François Guichou (Centre de biochimie structurale, Université de Montpellier/CNRS/Inserm) ont joint leurs forces et utilisé des techniques innovantes pour créer et optimiser une toute nouvelle famille chimique ciblant directement les cyclophilines. Ce travail a reçu le soutien de l'ANRS. Les nouveaux inhibiteurs bloquent ainsi spécifiquement l'action des cyclophilines en inhibant la multiplication de virus appartenant à différentes familles virales comme le virus de l'hépatite C, le VIH, le virus de l'hépatite B et plusieurs souches de coronavirus.
Ce travail a donc permis de créer une toute nouvelle famille d'inhibiteurs de cyclophilines à fort potentiel thérapeutique en tant qu'antiviraux à large spectre, c'est-à-dire actifs contre de nombreuses familles virales aujourd'hui sans traitement. Cette découverte ouvre également la voie à l'utilisation des nouveaux inhibiteurs en tant que protecteurs cellulaires dans le contexte de l'ischémie-reperfusion (greffe d'organes, récupération après accidents ischémiques, maladies neurodégénératives).
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Un nouvel outil d'édition génomique 4 fois plus précis
Des bioingénieurs de l'Université de Zurich ont mis au point un ciseau génétique plus précis qui permet une édition du génome plus efficace et plus fine. Cet outil exploite l'ingénierie des ...
Un nouveau traitement ralentit la sclérose en plaques
Une étude de phase 3 menée sur le candidat-médicament tolebrutinib vient de montrer des résultats positifs chez des patients atteints de sclérose en plaques, a annoncé le laboratoire Sanofi dans un ...
Un complexe moléculaire propre aux femmes les expose aux maladies auto-immunes
Sclérose en plaques, diabète de type 1, lupus… sont des maladies auto-immunes. Ces maladies sont caractérisées par l’attaque des cellules saines du corps par le système immunitaire. Elles sont aussi ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 110
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :