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Des nouveaux traitements contre le paludisme
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Des chercheurs du Broad Institute de Harvard et du MIT (Massachusetts, Etats-Unis) ont identifié, à partir d’une collection d’environ 100.000 molécules, quatre composés qui agissent chez la souris, après une prise unique et à faible dose, contre tous les stades de cycle du parasite du paludisme, Plasmodium falciparum.
Parmi ceux-ci, le BRD 7929 a retenu particulièrement l'attention des chercheurs. Ce composé cible en effet de manière spécifique la phénylalanyl-tRNA-synthetase (PfcPheRS), une enzyme complexe impliquée dans la synthèse des protéines du parasite. Le BRD7929 n’a pas induit de toxicité sur le petit nombre d’organes examinés à ce jour chez la souris. De plus, l’examen de plus de 100 clones résistants de P. falciparum exposés au BRD7929 n’a pas permis de déceler le moindre variant génétique au niveau du gène codant pour la phénylalanyl-tRNA-synthetase (PfcPheRS), ce qui semble indiquer, selon les auteurs, une très faible probabilité d’émergence de mutations.
Autre annonce très encourageante, celle faite il y a quelques jours par la Fondation Novartis pour les maladies tropicales qui vient de présenter sur un traitement expérimental contre le paludisme qui offre potentiellement une solution de remplacement face à l'artémisinine, des poches de résistance à cette substance ayant émergé en Asie du Sud-Est.
Cette étude réalisée sur 43 patients a démontré que cette nouvelle molécule, appelée KAF156, permettait d'éliminer le parasite du flux sanguin en l'espace de 45 heures pour le P. falciparum, la forme la plus mortelle de paludisme, lorsqu'elle était administrée en trois doses.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 214 millions de cas de paludisme ont été recensés en 2015 au niveau mondial, le bilan des morts dues à cette maladie ayant été cette année-là de quelque 438.000. Les efforts déployés pour lutter contre le paludisme ont toutefois permis de faire reculer son incidence de 37 % entre 2000 et 2015 tandis que le taux de mortalité a baissé de 60 %.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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