Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Un nouveau traitement plus efficace contre le carcinome épidermoïde
- Tweeter
-
-
1 avis :
Des chercheurs du Moffitt Cancer Center ont développé un médicament, NFX-179, sous forme de gel topique, qui inhibe l’activité de MEK et prévient le développement du carcinome épidermoïde cutané. Le carcinome épidermoïde cutané est le deuxième type de cancer de la peau le plus répandu dans les pays riches. La plupart des cas sont traités par ablation chirurgicale mais environ 5 % des cas sont plus avancés et nécessitent un traitement supplémentaire. Compte tenu de l’incidence élevée du carcinome et de la mortalité associée à stade avancé, plusieurs équipes travaillent au développement de médicaments.
Bien qu’il existe déjà des médicaments pour prévenir le développement de la maladie, les médicaments actuels sont associés à des effets secondaires, ce qui suggère la nécessité de nouveaux traitements préventifs et sécures. Les chercheurs de Houston en collaboration avec la biotech NFlection Therapeutics et des collègues de l’Université de Stanford, rapportent ici que le nouveau médicament, le NFX-179, qui peut être appliqué sur la peau, prévient efficacement le développement du carcinome épidermoïde cutané dans des modèles précliniques. L’auteur principal, le Docteur déclaré Kenneth Tsai, chercheur en pathologie, explique que « de précédentes études de la même équipe ont montré que la voie de signalisation canonique des protéines kinases activées par des agents mitogènes (MAPKs) est impliquée dans le développement du carcinome épidermoïde cutané ».
L’équipe poursuit cette voie, mais va plus loin en démontrant que les médicaments qui ciblent la voie MAPK de la kinase régulée par le signal extracellulaire (ERK), y compris les inhibiteurs de MAP2K/MEK, peuvent constituer une approche efficace pour prévenir le développement du carcinome épidermoïde cutané. Si plusieurs inhibiteurs de MEK sont déjà approuvés pour traiter des cancers avancés, comme le mélanome et le cancer du poumon non à petites cellules, ces médicaments doivent être administrés par voie orale et sont associés à des effets secondaires qui limitent leur utilisation continue, notamment dans le cadre de la prévention du cancer.
L’étude visait donc à développer un nouveau médicament qui cible spécifiquement les protéines MEK1/2 et qui pourrait être appliqué de manière locale et régulièrement. L’objectif de réduire les effets secondaires impliquait que le médicament pénètre dans les couches épidermiques supérieures et inférieures de la peau, tout en conservant une puissance élevée, et soit ensuite rapidement éliminé de la circulation.
L’analyse de plus de 100 composés a permis d’identifier le médicament NFX-179 qui répondait à l’objectif ; une série d’expériences précliniques sur des modèles murins, et ont découvert qu’une formulation en gel de NFX-179 réduit la formation de nouveaux carcinomes épidermoïdes cutanés jusqu’à 92 % aux doses les plus élevées ; les effets du gel NFX-179 sont puissants mais localisés, car l’inhibition du développement du carcinome épidermoïde cutané est bien observée uniquement dans les zones traitées. Ces premières données confirment les promesses des inhibiteurs topiques de MEK métaboliquement labiles tels que le NFX-179 comme stratégie efficace pour la chimioprévention du carcinome épidermoïde cutané.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Un anticorps polyvalent pour traiter plusieurs types de cancer ?
Une équipe de chercheurs de Suède vient de mettre en lumière une potentielle nouvelle approche thérapeutique contre le cancer : un anticorps multifonctionnel, capable de cibler plusieurs types de ...
Vers une nouvelle thérapeutique contre les maladies neurodégénératives
Les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson, représentent un enjeu de santé majeur car elles touchent plus de 50 millions de personnes dans le monde....
Maladie d'Alzheimer : le gène PDE4B, nouvelle cible thérapeutique ?
Des chercheurs britanniques de l'Université de Leeds ont mis au jour une nouvelle cible potentielle pour traiter la pathologie neurodégénérative : le gène PDE4B. L’enzyme PDE4B, encodé chez l’humain ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :