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Un nouveau mode de désintégration radioactive mis en évidence
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Un nouveau mode de désintégration radioactive, activement recherché depuis quarante ans, vient d'être mis en évidence par une équipe internationale, ont annoncé le 11 juin le GSI (Gesellschaft für Schwerionenforschung) allemand et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) français. Cette découverte devrait permettre de progresser dans l'étude de la structure, encore très mal connue, des noyaux atomiques. Dans les noyaux atomiques naturels, en général stables, les nombres de protons et de neutrons sont sensiblement égaux. Lorsque cet équilibre est perturbé par un excès de l'un de ces deux types de nucléons, le noyau devient instable (ou radioactif) et se désintègre en un autre noyau en émettant une particule. Ce sont les radioactivités alpha et bêta. En cas de trop grand déséquilibre, les nucléons ne pouvant plus être liés, le noyau émet directement un ou des nucléon(s) excédentaire(s). Un noyau très riche en protons doit émettre, prédit depuis les années 1960 la théorie, un ou deux protons (radioactivité un-proton et radioactivité deux-protons), selon que son nombre initial de protons est respectivement impair ou pair. Alors que la radioactivité un-proton a été observée pour la première fois au début des années 1980 au GSI, permettant depuis une étude approfondie de la structure des noyaux instables, la radioactivité deux-protons restait à mettre en évidence. C'est ce que vient d'observer pour la première fois une équipe internationale dans un isotope du fer, le fer-45, dont le noyau s'est désintégré en émettant simultanément deux protons. Cette découverte, estiment les physiciens, va permettre d'étudier le mécanisme de ce nouveau mode de désintégration. Elle devrait permettre également d'avancer dans l'étude de la structure nucléaire. Les deux équipes ont mené séparément leur expérience, à Darmstadt (Allemagne) et au Grand Accélérateur National d'Ions Lourds (GANIL), à Caen. Le CNRS, via son Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules (IN2P3), gère le GANIL paritairement avec le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA).
CNRS : http://www.cnrs.fr/cw/fr/pres/dyncom/communique.php?article=71
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