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Un nouveau médicament contre certains cancers graves de l'ovaire
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Une étude présentée à l’occasion du plus grand congrès américain consacré au cancer, l'American Society of Cancer Oncology (ASCO) a révélé que l'utilisation d'une molécule, l'olaparib (Lynparza, laboratoires Astra Zeneca et Merck) permettait de gagner plus d'un an de survie pour les femmes atteintes d'un certain type de cancer grave de l’ovaire présentant certaines mutations.
Il faut savoir que peu d'alternatives médicamenteuses sont à ce jour disponibles face à ce type de cancer souvent découvert après l'âge de 60 ans à un stade tardif et dont le pronostic reste sombre avec environ 3.500 décès pour 5.000 nouveaux cas par an. Quant à la mutation des gènes BRCA, sa fréquence dans les cancers de l'ovaire est d'environ 20 %.
La molécule testée, l'olaparib, de la famille dite des inhibiteurs de PARP et déjà remarquée l'an dernier dans le traitement du cancer du pancréas ou du sein — a été utilisée dans le cadre d'une étude dite SOLO-2. Ce travail, auquel la France a d'ailleurs participé, a inclus près de 200 femmes en rechute d'un cancer de l'ovaire qui, toutes, avaient été initialement traitées par des chimiothérapies à base de platine et présentaient aussi des mutations au niveau des gènes BRCA 1/2.
Deux groupes ont été formés, l'un recevant de l'olaparib, l'autre un placebo. Selon l'analyse définitive effectuée à cinq ans, 42,1 % des femmes traitées par l'olaparib étaient en vie, contre 33,2 % chez celles ayant reçu un placebo. Au final, il apparaît que cette molécule prolonge bien la survie des patientes de plus d'un an.
« Cette étude confirme que l'olaparib devrait être le traitement d'entretien standard pour les patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire en rechute lié au BRCA 1/2 et répondant à une chimiothérapie à base de platine », a commenté le Docteur Richard L Schilsky, vice-président de l'Asco 2020. « Soit une avancée significative pour les femmes atteintes de ce type de cancer dont le pronostic est historiquement mauvais », a conclu le cancérologue.
Il s’agit de molécules qui agissent au niveau du talon d’Achille des cellules cancéreuses en bloquant l’action d’enzymes, les poly (ADP ribose) polymérase (PARP). Quand ces protéines sont inhibées, l’ADN ne se répare plus et les cellules cancéreuses meurent. L’olaparib est le premier de cette classe mais d’autres (rucaparib, nipaparib, talazoparib, veliparib…) existent.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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