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Un nouveau matériau pourrait révolutionner la prise en charge des fractures
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Pour traiter et réduire une fracture, les chirurgiens optent pour des plaques métalliques qui permettent de maintenir les différentes parties de l’os afin de le consolider et, donc, de le réparer. Des chercheurs viennent de trouver une alternative à cette méthode grâce à un nouveau matériau biocompatible, c’est-à-dire toléré par l’organisme. Celui-ci serait aussi résistant que les composites dentaires, s’adapterait mieux aux fractures, tout en étant moins toxique pour l’organisme.
La composition de ce nouveau matériau est basée sur un polymère - c’est-à-dire une grosse molécule - biocompatible. Les scientifiques envisagent son utilisation pour les fractures les plus difficiles à traiter comme la clavicule et les côtes, les autres pouvant être prises en charge avec un plâtre. L’avantage de ce matériau est de s’adapter à la forme de l’os, ce qui permet au chirurgien de mieux personnaliser le traitement.
Ainsi, la prise en charge des fractures est aussi plus confortable pour le patient qui peut mieux bouger le membre touché. En effet, les plaques métalliques habituellement utilisées ne sont pas personnalisables car elles ont des formes prédéfinies. Cela entraîne souvent des complications : selon les chercheurs, 64 % des fractures des doigts traitées avec des plaques métalliques entraînent des complications affectant la mobilité du membre.
Pour remédier à ce problème, les scientifiques ont mis au point le système AdhFix, qui utilise ce nouveau matériau. Le procédé est le suivant : les chirurgiens placent d’abord les vis et mettent ensuite le nouveau matériau - encore mou - sur la zone à réparer. Ils ajustent ensuite la forme à l’os et de la fracture, en englobant les vis. Une fois la position validée, le matériau est solidifié et reste en permanence sur le membre, tout comme le feraient les plaques métalliques.
Pour valider leur méthode, les chercheurs ont effectué des tests sur des mains de cadavres fracturées. Résultat : le matériau utilisé a résisté à un large panel de mouvements et de flexions des doigts, avec des intensités de forces variables. Et, lorsqu'ils ont testé cette méthode sur les fémurs fracturés de rats de laboratoire vivants, ceux-ci ont eu une meilleure guérison osseuse sans aucun effet indésirable.
« Aucune fracture ne se ressemble, c'est l'un des avantages absolus du matériau », souligne Michael Malkoch, l’un des auteurs. « Le chirurgien peut adapter la plaque de fixation en fonction de la forme osseuse du patient et de sa fracture. Et l'hôpital n'aura pas à stocker de plaques métalliques ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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