Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Nos glandes endocrines ont une mémoire !
- Tweeter
-
-
0 avis :
A l'instar du cerveau, une équipe de chercheurs de l'Inserm et du CNRS dirigée par Patrice Mollard à l'Institut de génomique fonctionnelle1 (Montpellier) vient de montrer, chez la souris, que les cellules endocrines hypophysaires qui régulent la lactation s'organisent en réseau lors d'un premier allaitement. Ce réseau est alors conservé, comme « mis en mémoire » pour être encore plus opérationnel lors de l'allaitement d'une seconde portée. C'est la première fois qu'une forme de mémoire dans le système endocrinien est mise en évidence.
La plasticité des systèmes biologiques permet à des organismes de modifier dynamiquement leur physiologie de façon à s'adapter aux conditions environnementales existantes. Au niveau cellulaire, ce processus est associé habituellement au système immunitaire ; au niveau tissulaire, il a été caractérisé il y a plusieurs années dans le cerveau et est au cœur d'une intense recherche en neurobiologie. En dehors de ces deux systèmes permettant de garder en mémoire des informations à long terme, rien n'indiquait que d'autres cellules pouvaient fonctionner de façon similaire.
L'hypophyse est un organe qui constitue un modèle idéal pour vérifier cette hypothèse car elle comprend des populations distinctes de cellules endocrines organisées en réseaux et qui régulent une multitude de fonctions physiologiques par la sécrétion de différentes hormones. L'équipe de Patrice Mollard à Montpellier a travaillé avec celle de Paul Le Tissier à Londres (NIMR-MRC2) afin de déterminer si les réseaux de cellules endocrines possèdent des capacités de mémorisation. Ils ont pris comme modèle les cellules qui sécrètent la prolactine (l'hormone de la lactation). La sécrétion de prolactine commande un éventail de réponses cruciales pour permettre de nourrir des souriceaux, comprenant la production de lait.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Prévenir les maladies auto-immunes par des suppléments de vitamine D et d’oméga-3
On savait déjà, grâce à plusieurs études cohérentes, qu'une prise régulière de vitamine D et d'Omega-3 pouvait réduire sensiblement les risques de maladies cardiovasculaires et de certains cancers. ...
Vers un vaccin préventif contre le cancer du poumon
Des chercheurs de l'Université d'Oxford travaillent sur la mise au point d'un véritable vaccin préventif (à distinguer des vaccins dits thérapeutiques qui ne préviennent pas la maladie) contre le ...
Sclérose en plaques : un médicament induit une remyélinisation et une réduction des symptômes chez la souris
Selon l'OMS, la sclérose en plaques (SEP) concerne près de deux millions de personnes dans le monde et englobe un large éventail de symptômes, tels que le déclin cognitif et de la coordination, une ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 92
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :