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NH THERAGUIX teste ses nanoparticules à la fois diagnostiques et thérapeutiques

Une équipe composée de chercheurs lyonnais et grenoblois a mis au point des nanoparticules qui améliorent la visualisation des tumeurs sous IRM et amplifient l'effet de la radiothérapie.

« Notre approche est théranostique, c'est-à-dire à la fois diagnostique et thérapeutique », répond Géraldine Le Duc, présidente de NH TherAguix. Cette start-up lyonnaise développe des nanoparticules de 3 à 5 nanomètres de diamètre, baptisées Aguix, qui agissent comme agent de contraste sous IRM et amplifient les effets de la radiothérapie.

Sur un support de polysiloxane (silicone), elles portent entre huit et dix atomes de gadolinium, un élément lourd aux propriétés paramagnétiques remarquables. Injectées par voie intraveineuse, elles se concentrent préférentiellement dans les tissus tumoraux, dont la vascularisation est plus poreuse.

Quatre heures après injection, elles permettent de visualiser précisément le périmètre de la tumeur. Sous l'effet d'un rayonnement X, elles perdent un électron ; celui-ci déclenche une cascade de réactions, produisant au final des radicaux libres qui détruisent les cellules.

NH TherAguix, créée en 2015, est née d'une rencontre en 2005 entre Olivier Tillement, chercheur à l'Institut Lumière-matière de l'université de Lyon, qui travaille alors sur les nanoparticules de gadolinium, et Géraldine Le Duc, chercheuse à l'European Synchrotron Radiation Facility, à Grenoble qui montre leur effet radiosensibilisant.

Un premier essai clinique de phase 1, encourageant, sur des patients atteints de métastases cérébrales multiples est en voie de publication. La phase 2 doit débuter très bientôt. NH TherAguix emploie huit personnes et a déjà levé 3,5 millions d'euros.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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