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Un nez électronique pour diagnostiquer l’épilepsie ?
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Des chercheurs hollandais ont mis au point un « nez » électronique capable de diagnostiquer l’épilepsie en mesurant certains composés volatils présents dans l’haleine. En pratique, pour obtenir un résultat, les patients maintiennent le petit dispositif dans leur bouche et respirent dedans pendant 5 minutes avec le nez bouché.
« Lorsque les gens arrivent aux urgences, souvent, vous ne savez pas ce qu’ils ont. Si vous pouviez juste les faire respirer 5 minutes dans cet appareil, vous sauriez qu’il s’agit d’une crise ou d’un événement psychogène. Vous pourriez alors conseiller le patient et débuter un traitement plus rapidement », a commenté l’un des chercheurs, le Professeur Cécile C. de Vos (Institut neurologique de Montréal, Université McGill, Québec, Canada et Neurosurgery, Medisch Spectrum Twente, Enschede, Hollande).
L'appareil conçu est simple, bon marché et très facile à utiliser. Et bien que la technologie ait été utilisée dans d’autres domaines, il s’agit de la première application pour un trouble neurologique. Les premiers résultats d’efficacité de cet outil en développement ont été présentés au 71ème congrès annuel de l’American Epilepsy Society (AES).
Le concept du nez électronique Aenose (eNose Company) s’appuie sur le fait que les patients en crise d’épilepsie ont une haleine particulière en raison, notamment, du relargage de cytokines inflammatoires et d’autres molécules. Grâce à un panel de capteurs, à des algorithmes intelligents, et à un logiciel de reconnaissance des différentes combinaisons de molécules expirées, l’Aenose est capable de donner la composition complexe de l’haleine des patients en crise.
Le nouvel outil a été testé en Hollande chez 62 patients épileptiques (âge moyen 47 ans) depuis en moyenne 26 ans et chez 44 personnes de contrôle (âge moyen 43 ans). Le fait de respirer dans l’appareil a été généralement bien toléré, bien que près de 5 % des participants aient rapporté un inconfort et un essoufflement. Pour cette raison, 11 patients épileptiques et 2 sujets contrôles ont été exclus de l’étude.
Les analyses initiales ont montré que l’Aenose pouvait distinguer les patients épileptiques des personnes de contrôle avec une sensibilité de 84 % et une spécificité de 76 %. Le dispositif avait une valeur prédictive positive de 81 % et une valeur prédictive négative de 80 %. Ces résultats sont similaires à ceux de l’EEG, mais avec une technique beaucoup moins coûteuse et plus rapide, selon le Docteur de Vos.
Disponible vers 2020, ce nouvel outil pourrait, à terme, être complémentaire de ceux habituellement utilisés (interrogatoire, vidéo, EEG, imagerie, etc.) pour faire un diagnostic d’épilepsie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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