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La biodiversité ne réduit pas la transmission de maladies des animaux à l'homme
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Plus des trois quarts des maladies humaines nouvelles ou émergentes sont causées par des agents pathogènes provenant d'animaux, selon l'Organisation Mondiale de la Santé.
Jusqu'à présent, la théorie dominante généralement acceptée par les scientifiques était que l'augmentation de la biodiversité était corrélée avec une réduction des risques de ces agents pathogènes. Cette théorie reposait sur l'hypothèse que le risque de transmission de maladies à l'homme diminuait à mesure que la variété des espèces augmentait.
Selon cette théorie, une tique a plus de chances de transmettre à l'homme la maladie de Lyme si cet insecte a déjà eu de nombreux contacts avec d'autres animaux porteurs de la maladie de Lyme. Cette théorie postule que si la tique est en contact avec une grande variété d'espèces différentes, sa probabilité d'être infectée et de propager ensuite la maladie de Lyme, diminue.
Afin d'essayer de vérifier cette hypothèse, des chercheurs du département de la santé publique de Californie ont réalisé une méta-analyse des études qui évaluent les liens entre la biodiversité des hôtes et le risque de maladie pour les agents pathogènes qui infectent les humains. Les résultats ce travail révèlent qu'en fait il n'existe qu'un lien très faible entre l'augmentation la biodiversité et la réduction du risque de transmission de maladies de l'animal à l'homme. Les chercheurs ont constaté, qu'en réalité, les liens entre la biodiversité et la prévalence des maladies sont variables et dépendent de l'interaction de nombreux facteurs : nature de la maladie, système écologique local et situation économique et sociale des personnes concernées.
Ces recherches montrent que l'argument qui consiste à dire qu'il faut absolument préserver la biodiversité des écosystèmes naturels pour réduire le risque de transmission de maladies à l'homme est à la fois simpliste et inexacte du point de vue scientifique.
L'étude précise que "un contrôle plus efficace des «zoonoses» (maladies transmises par les animaux aux humains) passe par une compréhension plus fine des voies et mécanismes par lesquels ces agents pathogènes sont transmis". Plus précisément, les auteurs de ce travail recommandent aux chercheurs de se focaliser davantage sur la façon dont le risque de maladie évolue en fonction des caractéristiques des espèces et des mécanismes écologiques.
Cette étude invite également les scientifiques à analyser les données sur la prévalence et la densité des infections chez les animaux hôtes, de manière à mieux établir les liens de causalité entre les facteurs de risque de maladie (tels que les taux d'infection chez une espèce considérée) et les taux d'infection retrouvés au sein d'une population humaine géographiquement délimitée.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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J.T.
30/07/2016L'érosion de la diversité pourrait entraîner une baisse évolutive !
- http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=15366