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NUMERO 883 |
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Edition du 20 Janvier 2017
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Edito
Quelles sont les technologies qui vont changer le monde ?
La prospective scientifique est un art difficile et on ne compte plus les prévisions technologiques qui se sont avérées erronées ou trop optimistes. Néanmoins, il est intéressant de comparer et de croiser les dernières études prospectives publiées par trois grands organismes internationaux, l'OCDE, le MIT et le World Economic Forum.
L’OCDE vient de publier son nouveau rapport Science, technologie et innovation. Cette organisation s’est appuyée sur les études prospectives de ses 35 états-membres pour en extraire une dizaine qui, selon elle, vont changer nos modes de vie et de société (voir OCDE et OCDE).
Ce rapport de l’OCDE est particulièrement intéressant car il ne se contente pas de présenter la vision prospective des évolutions technologiques. Il tente également d’évaluer le potentiel de création de richesse économique de ces ruptures technologiques. Cette étude prévoit notamment que l’ensemble des technologies clés numériques (l'intelligence artificielle, l’Internet des objets, la blockchain et le big data) pourrait rendre automatisable un emploi sur 10 d’ici 10 ans.
Pour l’OCDE, comme pour le MIT et le WEF, les ruptures technologiques à venir s’articulent autour de quatre grands axes, le numérique (au sens large), les nouvelles technologies productiques (robotique, impression 3D et nanotechnologies), les biotechnologies et l’ingénierie du vivant et enfin, les technologies de l’énergie et des transports.
On ne s’en étonnera guère, l’ODCE considère que les technologies numériques, qui intègrent les données massives (Big Data), les chaînes de blocs (ou blockchain), l’intelligence artificielle, l’Internet des objets et les technologies spatiales d’observation, de détection et de communication, vont rester le principal moteur de la nouvelle économie mondiale axée sur la connaissance et l’innovation.
Pour les big data, qui sont devenus la véritable matière première à exploiter pour nourrir la transformation numérique, le marché mondial pourrait atteindre 162 milliards d’euros en 2025. Plus largement, l’Internet des objets, qui va voir l’interconnexion de plus de 150 milliards d’objets d’ici 10 ans pourrait, selon Strategy Analytics, générer une création globale de richesse de l’ordre de 550 milliards d’euros d’ici 2025, soit 11 % du marché mondial global des technologies numériques. Mais, selon le cabinet Accenture, le potentiel économique de l’Internet des objets reste largement sous-estimé et serait de l’ordre de 1.500 milliards de dollars à l’horizon 2030…
Autre innovation numérique majeure mais encore peu connue du grand public, la chaîne de blocs (blockchain). Celle-ci peut être définie comme un système intrinsèquement décentralisé et infalsifiable d’échanges et de transactions entre acteurs particuliers ou institutionnels. Cette technologie s’apparente à une sorte d’immense registre public ouvert, commun et digne de confiance, que personne ne peut modifier et que chacun peut consulter. Les potentialités d’application de ces chaînes de blocs sont tout simplement immenses et vont de l’automatisation des opérations publiques et privées de transferts de fonds et de collectes d’impôts, à la traçabilité nécessaire pour sécuriser les innombrables échanges, qu'il s’agisse d’échanges entre humains ou entre objets connectés. Personne n’est aujourd’hui en mesure d’évaluer précisément l’impact économique et financier de cette technologie mais certaines études prévoient que les chaînes de blocs pourraient gérer une valeur globale correspondant à 10 % de la richesse mondiale d’ici 2025.
L’étude de l’OCDE souligne par ailleurs que l’intelligence artificielle sous toutes ses formes va entraîner des gains de productivité considérables qui se traduiront inévitablement par une accélération du processus de « destruction créatrice » en matière d’emploi. Le cabinet Forrester prévoit par exemple que la robotisation et l’automatisation d’un nombre croissant de tâches entraînera une destruction nette d’emplois de 7 % au niveau mondial d’ici 2025. Mais à plus long terme, d’ici une trentaine d’années, c’est plus de la moitié des emplois mondiaux qui pourrait être menacée par cette évolution technologique, selon Moshe Vardi, directeur de l’Institute for Information Technology de l’université Rice, au Texas (Voir The Guardian).
Le deuxième axe stratégique de la révolution techno-économique en cours est celui des nouveaux outils et matériaux de production, notamment l’impression 3D, les nanomatériaux et les robots. Longtemps confinée dans les laboratoires, la fabrication additive (la fabrication d’objets par ajout hautement contrôlé et progressif de matière) est en train de bouleverser toute la chaîne de conception et de production des biens et produits et d’estomper les frontières traditionnelles entre production artisanale et industrielle.
Les ventes de systèmes et services de fabrication additive devraient, quant à elles, quadrupler et pourraient atteindre les 21 milliards de dollars en 2020 (MarketsandMarkets) mais certaines prévisions sont autrement plus optimistes et le cabinet de conseil stratégique Oliver Wyman table sur un chiffre d’affaires de 400 milliards d’euros en 2030, dont les trois quarts seront issus des applications industrielles
Le marché des nanomatériaux, pour sa part, était déjà estimé à environ 20 milliards d’euros en 2014. Il pourrait tripler pour atteindre 64,2 milliards de dollars en 2019, selon BCC Research. Il est vrai que la maîtrise de la production de matériaux en couche atomique (2D), dont le graphène est le plus connu, va révolutionner de nombreux domaines, qu’il s’agisse des batteries, des filtres à air, de la dépollution de l'eau ou encore des biocapteurs implantables dans le corps humain.
Le troisième axe stratégique pointé par l’étude de l’OCDE mais également par le MIT (Voir MIT Technology Review) concerne le champ des biotechnologies et de la biologie de synthèse qui a connu une révolution en 2012, avec la découverte de l’outil CRISPR –Cas 9, une enzyme qui peut détecter et couper de manière rapide et précise une partie spécifique de l'ADN. Découvert conjointement par Feng Zhang et les chercheuses Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna, l’outil CRISPR –Cas 9 ouvre d’immenses perspectives thérapeutiques pour de nombreuses maladies. Il pourrait notamment, à terme, guérir en un seul traitement des malades atteints d’un cancer, du Sida ou d’une sclérose en plaques. La jeune société américaine Cellectis, créée par le français André Choulika, a déjà réussi, grâce à cette technique, à extraire les lymphocytes T du sang de 300 patients pour modifier leur ADN, de manière à ce qu’ils éliminent ensuite uniquement les cellules malades. Mais Cellectis est allée ensuite encore plus loin et est parvenue à modifier les lymphocytes T pour les rendre universellement utilisables, quel que soit le patient.
Il y a quelques semaines, une équipe américaine de l’Université de Californie a découvert des inhibiteurs puissants du système CRISPR-Cas9, qui pourraient réduire considérablement les effets indésirables de cette technique d’édition du génome. Cette nouvelle avancée majeure ouvre la voie au traitement de maladies multigéniques complexes, en « allumant » ou en « éteignant » de manière coordonnée plusieurs gènes.
Ce fabuleux outil CRISPR-Cas 9, qualifié de découverte scientifique de l’année 2015 par le magazine Science, ne va pas seulement bouleverser la médecine mais va également permettre des avancées majeures en agronomie et en élevage. Contrairement aux méthodes actuelles de production d’OGM, cet outil d’édition génétique à la puissance presque illimitée permet le développement de nouveaux caractères sans insérer de gènes étrangers, mais simplement en inactivant ou modifiant des gènes déjà présents via des mutations ponctuelles, comme cela se produit de manière naturelle dans un organisme.
L’étude du World Economic Forum (Voir World Economic Forum) souligne, comme celle de l’OCDE, le rôle moteur que vont jouer les sciences de la vie dans la croissance économique et les transformations sociales. Ce rapport pointe par exemple les potentialités des « Organes sur puces », modèles miniatures d'organes humains, qui commencent à révolutionner la recherche médicale et la découverte de médicaments en permettant aux chercheurs de tester les réactions biologiques avec une rapidité et une précision sans précédent.
A plus court terme, souligne le rapport WEF, l’entreprise californienne Helix - rachetée par Illumina - annonce qu’elle pourra dès cette année proposer, à partir de simples échantillons de salive, une analyse complète de l’ADN permettant une cartographie totale du génome. Ce séquençage complet sera accessible en ligne, ou disponible sur son smartphone pour une centaine d’euros. Ce nouvel outil va permettre à chacun de connaître ses risques génétiques de développer certaines maladies graves et va ouvrir la voie à la médecine prédictive personnalisée, car on sait à présent que ces prédispositions génétiques peuvent être largement contrecarrées par un mode de vie adapté ou un traitement ciblé, en attendant de pouvoir intervenir directement par une thérapie génique par exemple.
Ce rapport du WEF pointe également une autre technique très prometteuse que nous avons souvent évoquée dans RT Flash, l’optogénétique. Cet outil combine l’utilisation de la lumière avec l’expression de protéines photosensibles à la surface des cellules qui permettent de contrôler l’activité des neurones. Grâce à de récentes avancées, les faisceaux lumineux peuvent à présent pénétrer en profondeur dans le cerveau, ce qui ouvre la voie à de nouvelles thérapies contre les graves pathologies neuro-cérébrales. Tout récemment, des chercheurs du MIT ont fait sensation en montrant qu’il était possible, grâce à l’optogénétique, de moduler le rythme gamma dans l’hippocampe des souris, ce qui a pour effet l’activation de la microglie et une diminution sensible de la quantité de protéine béta-amyloïde, très fortement impliquée dans la maladie d’Alzheimer.
Le quatrième et dernier axe stratégique de cette vague innovante qui va changer le monde concerne l’ensemble des technologies avancées de production et de stockage de l’énergie et de transports intelligents et propres. Le rapport du WEF évoque ainsi une nouvelle technologie promise à un grand avenir : le "Wi-Fi passif", mis au point par des chercheurs de l’Université de Washington et qui consomme 10 000 fois moins d’énergie que le Wi-Fi actuel, et 1 000 fois moins que du Bluetooth. La même équipe a également montré que la technique de rétro dispersion peut être utilisée pour la transmission d’informations et la recharge en énergie, via des ondes électromagnétiques réfléchies.
Une autre technologie, également repérée par cette étude devrait permettre au solaire photovoltaïque d'augmenter son efficacité énergétique pour un coût réduit de moitié : il s’agit des cellules solaires associant silicium et cristaux de pérovskite. Ce type de cellules a vu son efficacité énergétique multipliée par cinq en moins de 10 ans et cet été, une équipe suisse dirigée par Michael Grätzel, l’inventeur des cellules à colorant, a présenté des nouvelles cellules solaires à pérovskite dépassant les 20 % de rendement. La marge de progression de ce genre de cellules est encore impressionnante puisque leur rendement peut en théorie dépasser les 40 %... L’ensemble de la communauté scientifique mais également tous les grands acteurs industriels du secteur s’accordent pour dire que ces cellules à pérovskite devraient considérablement accélérer le développement déjà soutenu de la production d’énergie solaire photovoltaïque.
Enfin, la dernière innovation technologique de rupture qui devrait profondément bouleverser d’ici 10 ans non seulement nos économies mais également l’organisation globale de nos sociétés : le véhicule entièrement autonome. En Octobre 2015, Tesla a lancé un nouveau système opérationnel (Tesla 7.0) avec une fonction d'auto-pilotage pour ses voitures électriques Model S et X. Les 70 000 véhicules Tesla en circulation ont déjà roulé plus de 160 millions de kilomètres en mode autopilote et Tesla compte bien devancer son grand rival Google pour présenter avant 2020 le premier modèle commercial de véhicule entièrement autonome. L’arrivée de ces voitures automatiques, en transformant complètement notre façon de nous déplacer, de travailler et d’organiser notre temps va constituer une révolution considérable, équivalente, en leur temps, à celle de la locomotive à vapeur ou du moteur à explosion.
Et bien entendu, ces véhicules autonomes seront également entièrement propres grâce à une propulsion électrique assurée par une nouvelle génération de batteries au graphène sur laquelle travaillent d’arrache-pied les grands constructeurs et les industriels, de Nissan à Tesla en passant par Panasonic et Opel. Deux fois plus légères que les batteries actuelles, ces batteries au graphène, qui devraient être disponibles sur le marché en 2020, se rechargent en seulement quelques minutes et permettront de dépasser les 600 km d’autonomie, de quoi faire enfin sauter le verrou majeur qui limite l’utilisation des voitures électriques à une utilisation essentiellement urbaine.
Lorsque nous parcourons et recoupons les visions prospectives de ces différents rapports, il est frappant de constater que toutes les ruptures technologiques à venir dans un futur relativement proche résultent d’innovations qui combinent de manière synergique les technologies du vivant, les technologies de l’énergie, les technologies numériques et les nanotechnologies. Il y a là un véritable « carré magique » qui semble être en mesure de produire une vague quasiment illimitée d’inventions et d’innovations si puissantes qu’elle transforme simultanément l’organisation de nos économies et de nos sociétés et change notre rapport au monde.
Pourtant, certains penseurs éminents, qu’il s’agisse de Michel Serres, d’Edgar Morin ou de Luc Ferry, sans minimiser les immenses progrès que permettent les avancées scientifiques et techniques en cours, soulignent qu’il y a loin de l’information à la connaissance et de la connaissance à la sagesse. Ces philosophes nous rappellent de manière très opportune que si l’innovation est par essence créatrice, elle comporte également une face destructrice, violente et profondément déstabilisante pour les individus et les sociétés. C’est précisément pour ne pas tomber « du côté obscur » de cette force irrésistible que porte en elle l’innovation que nous devons plus que jamais repenser et adapter notre système d’éducation et de formation aux mutations planétaires qui ne vont cesser de bouleverser ce siècle.
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Matière |
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Matière et Energie
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Grâce aux micro et nanocapteurs, les systèmes de mesure et détection de la qualité de l’eau et de l’air sont de plus en plus sensibles et toujours plus minuscules. La start-up In'Air Solution a ainsi présenté un analyseur de formaldéhyde, une substance cancérigène présente surout dans les espaces intérieurs. L'analyseur est basé sur deux brevets déposés avec le CNRS par Stéphane Le Calve, l'inventeur de la solution, et repose sur la technologie microfluidique : un réactif s’écoule en continu dans le réseau, d’où il réagit avec l’air extérieur.
En cas de présence de formaldéhyde, le réactif émet un signal fluorescent repéré par un système optique. La dose de réactif nécessaire étant très peu importante, la start-up présente un système deux fois plus petit que ses homologues actuels, plus sélectif et précis (une mesure toutes les deux secondes).
Là où plusieurs systèmes concurrents risquent de confondre formaldéhyde et éthanol, In Air Solutions assure distinguer les deux à tous les coups. La start-up devrait bientôt proposer avec le même principe un analyseur intégrant capteur de benzène, tolluène, éthylène et xylène.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
In Air
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Un bon tiers de notre consommation d'électricité pourrait être économisé en stockant l’électricité du réseau lorsqu’elle est moins coûteuse (heures creuses) dans des batteries, qui la fourniraient au client lorsqu’elle est plus coûteuse (heures pleines).
La start-up Lancey Energy Storage, créée en juin 2016, propose un système qui intègre une batterie lithium-fer-phosphate dans un radiateur connecté : Rheia. Le radiateur, basé sur cinq brevets, joue aussi le rôle de thermostat connecté au smartphone, et est compatible avec le compteur intelligent Linky d’Enedis. Loin des convecteurs classiques, le radiateur est doté d'une technologie de chauffe à infrarouge lointain. Autre avantage de la solution : la chaleur dégagée par la batterie lorsqu’elle est en activité est aussi valorisée pour le chauffage.
La start-up met en avant une réduction de la facture chauffage jusqu’à 50 % par rapport à un radiateur énergivore de première génération, tout en restant 75 % moins cher qu’une installation à gaz à l’investissement. Lancey, qui était présent au CES 2017 à Las Vegas, a déjà tissé des partenariats avec le bailleur social isérois Opac 38, Grenoble Habitat ainsi que Grenoble Alpes Métropole et le promoteur Bouygues Immobilier, qui expérimenteront une centaine de dispositifs d’ici 2017.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Lancey
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Espace |
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Espace et Cosmologie
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Les chercheurs s'accordent sur une ancienne présence d'eau liquide sur Mars, mais ni sur sa durée ni sa stabilité. Une équipe internationale, comprenant des chercheurs du Laboratoire de planétologie et de géodynamique de Nantes (CNRS/Université de Nantes/Université d'Angers) et de l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud), a identifié sur Mars des strates sédimentaires d'origine lacustre. Leurs caractéristiques confirment qu'un climat favorable à l'eau liquide a durablement existé sur la planète rouge il y a 3,8 milliards d'années.
Pour parvenir à ces conclusions, les sondes Mars Express de l'ESA et Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA ont analysé le sol de plaines situées au nord du bassin de Hellas, un des plus grands cratères d'impact de tout le système solaire. Par analogie aux « mers lunaires », ces plaines étaient considérées comme ayant une origine volcanique.
Or, les instruments indiquent la présence de larges volumes de roches sédimentaires. La caméra HRSC a fourni une couverture régionale de la zone, tandis que HiRISE a permis une observation plus fine de la teinte et de la texture des sédiments, profitant de zones d'érosion. Les spectro-imageurs OMEGA et CRISM ont de leur côté analysé la composition des terrains et confirmé la présence de strates riches en minéraux argileux. Ces derniers ne se retrouvent pas dans les coulées de lave et proviendraient au contraire de dépôts lacustres ou de plaines alluviales.
Pour former ces plaines sédimentaires, épaisses de plus de 300 m et étendues sur des dizaines de kilomètres, un climat moins froid et sec qu'actuellement a été nécessaire. Il a également dû se maintenir pendant plusieurs millions d'années. 400 millions d'années plus tard, ces sédiments ont été localement recouverts par des terrains volcaniques.
Ceux-ci ont scellé les zones d'érosion, permettant aux chercheurs de quantifier ce processus. Ainsi, lors de cette époque ancienne, un taux d'érosion cent fois supérieur aux estimations du taux d'érosion actuel, et des trois derniers milliards d'années, est nécessaire pour expliquer ces zones. Pour cela, il faut que l'atmosphère ait été relativement dense avant la formation des laves.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
JGR
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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La schizophrénie reste un trouble déroutant qui touche 600.000 personnes en France et les chercheurs tentent de comprendre pourquoi certains malades répondent moins bien que d’autres aux traitements.
L'équipe du Professeur Nicolas Glaichenhaus, immunologiste à l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire à Nice (Inserm, CNRS), travaille sur les liens entre la schizophrénie et le système immunitaire. Son projet de recherche a été récompensé récemment par une bourse de 300.000 euros remise à l’occasion de la cinquième édition du prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales.
Le chercheur et son équipe travaillent à la mise au point d’un algorithme, un programme informatique qui, à partir des résultats d’analyses de sang de patients schizophrènes, pourrait prédire l’efficacité des antipsychotiques qui leur sont prescrits. En effet, il existe un lien entre certaines maladies psychiatriques et les cytokines - messagers moléculaires permettant la mobilisation des cellules du système immunitaire lors de l’attaque par un pathogène. De nouvelles études ont révélé que des dysfonctionnements de la réponse immunitaire et inflammatoire pourraient participer au développement de troubles psychotiques.
"Cette corrélation entre maladies psychiatriques et système immunitaire a été retrouvée dans plusieurs études", ajoute Nicolas Glaichenhaus. "L’une d’elles a montré que l’administration de cytokines à des patients atteints de cancer donnait des résultats spectaculaires. Mais certains ont développé une dépression, d’autres ont été sujets à des hallucinations". Des travaux menés chez la souris ont confirmé ce lien en montrant que les rongeurs à qui l’on administre des cytokines adoptent des comportements proches de ceux d’une personne déprimée : diminution des interactions sociales, prostration, capacité d’exploration affaiblie…
Pour Nicolas Glaichenhaus, la concentration de cytokines dans le sang pourrait permettre de prédire l’efficacité d’un traitement. "Un tiers des patients schizophrènes répond bien aux antipsychotiques, un tiers réagit partiellement et un tiers ne répond pas du tout", explique le Professeur Marion Leboyer, responsable du pôle psychiatrie du groupe hospitalier Henri-Mondor à Créteil (AP-HP).
Nicolas Glaichenhaus a obtenu de premiers résultats qu’il juge « encourageants ». « Nous avons trouvé qu’il existe un lien entre la présence en grande quantité d’une cytokine particulière et le fait que les patients aient des délires », rapporte Nicolas Glaichenhaus. Les volontaires ont ensuite été répartis en deux groupes : ceux chez qui le traitement a fait effet et ceux qui n’y ont pas réagi. Ces données ont permis de générer un premier algorithme qui permet de prédire avec 75 % de fiabilité si un patient sera réactif ou non à un traitement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Sciences et Avenir
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Selon une vaste étude française présentée au symposium sur le cancer du sein de San Antonio (Etats-Unis), la mortalité globale par cancer du sein a sensiblement reculé dans le monde depuis trente ans, si l'on tient compte de l'augmentation et du vieillissement de la population pendant cette période.
Cette étude montre que dans 39 des 47 pays étudiés, la mortalité associée au cancer du sein a reculé. La chute la plus marquée se produit en Grande-Bretagne, avec une diminution de 46 % des décès. En France, le nombre de décès par cancer du sein a baissé de 37b% en 30 ans, soit une diminution moyenne de plus d'1 % par an. Cette évolution très encourageante est due aux progrès du dépistage et du diagnostic précoce, ainsi qu’une prise en charge plus efficace de la tumeur. Les options se sont effectivement multipliées, et il n'est pas rare d'associer à la chirurgie une chimiothérapie ou une radiothérapie, qui réduisent le risque de récidive.
A l’inverse, le Brésil et la Colombie, pays d’Amérique latine, connaissent une progression non négligeable et la mortalité par cancer du sein grimpe dans tous les groupes d’âge. Mais cette mortalité recule en Argentine et au Chili. « Comparer l’évolution de la mortalité entre les pays permet d’identifier quels systèmes de santé sont les plus efficaces pour réduire la mortalité par cancer du sein », explique Cécile Pizot, auteure de l’étude et chercheuse à l’International Prevention Research Institute (IPRI).
L’équipe constate ainsi que le recours au dépistage généralisé a tendance à améliorer les chiffres de la mortalité. C’est le cas de la France, qui propose un système organisé à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
APP
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Une équipe de l’Université du Wisconsin (Etats-Unis) est parvenue à créer une souche vaccinale plus facile à produire et qui devrait donner des vaccins plus efficaces. Chaque année, le virus de la grippe provoque de fortes épidémies. Il serait responsable, mondialement, de 3 à 5 millions de cas graves, et de 250 000 à 500 000 décès par an.
En France, où les infections sont mieux prises en charge, elle aurait tout de même contribué en grande partie à la surmortalité de 18 500 personnes enregistrée l’hiver dernier, notamment chez les personnes les plus fragiles. Dans la population générale, elle est aussi responsable de 2 à 12 millions de journées d’arrêts de travail par an, selon l’intensité de l’épidémie hivernale.
Seule véritable solution : le vaccin. Malheureusement, le virus de la grippe mute beaucoup et un nouveau vaccin doit être produit chaque année. En accord avec les agences de santé nationales, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décide des souches pour lesquelles seront préparés les vaccins : celles utilisées seront celles des dernières épidémies de l’année précédente. En général, il s’agit de deux variétés de la souche A, et de deux autres de type B.
Cette technique devrait aussi rendre le vaccin plus efficace, car le virus de la grippe mute moins dans des cellules que dans des œufs. Le vaccin ainsi produit immuniserait donc mieux contre les souches sélectionnées par l’OMS que ceux produits avec les techniques existantes.
Les chercheurs ont sélectionné une base de virus se répliquant facilement et fidèlement, pour favoriser sa culture en cellules. Ils y ont attaché les gènes codant pour les protéines qui dirigent la réaction immunitaire humaine. « Le vaccin ne sera peut-être pas encore parfait, mais il sera d'une efficacité sensiblement supérieure à celle des vaccins actuels », se réjouit le Professeur Yoshihiro Kawaoka, biologiste à l’école vétérinaire de l’Université du Wisconsin et auteur principal de l’étude.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
PNAS
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Le cancer du pancréas reste l'un des plus graves et des plus difficiles à traiter en raison de son agressivité. Une récente étude canadienne a montré que ce caractère très agressif serait causé par une véritable explosion d’erreurs dans l’ADN des cellules du pancréas, ce qui leur permet de brûler les étapes et de devenir très rapidement cancéreuses.
Selon les dernières statistiques, environ 60 % des personnes ayant reçu un diagnostic de cancer sont encore en vie cinq ans plus tard. Ce pourcentage varie cependant grandement selon le type de cancer : par exemple, la survie est très élevée pour le cancer de la glande thyroï̈de (98 %) et du testicule (96 %), mais elle est à l’inverse beaucoup plus faible pour d’autres, en particulier le cancer du pancréas (8 %).
Dans ce dernier cas, la situation est encore pire chez les malades dont la tumeur ne peut pas être opérée, avec la moitié d’entre eux qui sont morts entre quatre et cinq mois seulement après le diagnostic.
En attendant que des progrès se traduisent par l’arrivée de meilleurs outils diagnostiques et thérapeutiques, il est important de rappeler que plusieurs facteurs associés au mode de vie peuvent grandement influer sur le risque d’être touché par le cancer du pancréas. Le tabagisme, la consommation de boissons gazeuses, la carence en fruits et légumes de même que l’excès de poids représentent d’importants facteurs de risque.
À l’inverse, la consommation régulière de légumes, végétaux riches en folate (épinards, asperges, brocoli, oranges, légumineuses) ou encore de noix peut contribuer à prévenir l’apparition de ce cancer foudroyant, jusqu’à 75 %, comme le démontrent de nombreuses études épidémiologiques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Des chercheurs écossais ont mis au point un test sanguin qui permettrait de détecter un cancer du poumon plusieurs années avant les premiers signes cliniques. En fait, lorsque le cancer du poumon est présent, même à un niveau indétectable quand il n'est pas cliniquement évident, l'organisme produit des auto-anticorps pour se défendre.
Ces deniers constituent une réponse aux protéines sur les cellules cancéreuses. "En mesurant dans les analyses si une personne a ces auto-anticorps dans le sang, nous pouvons déterminer si elle pourrait bénéficier d'une tomodensitométrie", a exposé le Docteur Stuart Schembri, conférencier à l'Université de Dundee et co-chercheur en chef d'une étude menée à travers l'Écosse.
Ces travaux ont étudié 12 000 adultes âgés de 50 à 75 ans, à risque élevé de cancer du poumon en raison d'un tabagisme important pendant 20 ans ou plus, ou d'antécédents familiaux de ce cancer. Parmi eux, 6 000 ont passé un test sanguin pour détecter les auto-anticorps, et 600 ont reçu un diagnostic et des soins réguliers.
Les résultats préliminaires, présentés devant la British Thoracic Society (BTS), montrent que près d'1 personne sur 10 qui a reçu l'analyse sanguine a eu des résultats indiquant la présence d'auto-anticorps. Ces individus ont ensuite subi une radiographie de poitrine et une tomodensitométrie pour rechercher des signes de cancer du poumon.
À ce jour, 16 cas de cancer du poumon ont été diagnostiqués. Les trois quarts d'entre eux étaient à un stade précoce. "Nous pensons que ce test peut nous aider à détecter le cancer du poumon dans ses premiers stades, lorsque nous avons une meilleure chance de succès du traitement", a déclaré l'auteur de la recherche.
Bien que ces résultats soient encourageants, il faudra encore deux ans aux chercheurs pour savoir si ce type de test a bien une capacité prédictive suffisante et peut réduire l'incidence des patients atteints d'un stade avancé de cancer du poumon (stade III ou IV) par rapport aux soins de routine.
En France, près de 37 000 nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnostiqués chaque année (27 000 hommes et 10 000 femmes). Le cancer du poumon se place en quatrième position des cancers les plus fréquents derrière ceux de la prostate, du sein et du côlon. C'est le premier cancer en termes de mortalité.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Express
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Le lithium est connu pour inhiber l’activité de la glycogène-synthase- kinase 3, une enzyme impliquée notamment dans les phénomènes de cancérisation. Partant de ce constat, une équipe de l’Université de Kaohsiung (Taïwan) a évalué, chez des sujets avec une maladie bipolaire recevant du lithium, l’incidence de ce traitement sur le risque de cancer associé à cette problématique bipolaire.
Réalisée sur un échantillon représentatif d’un million de personnes extrait du registre taïwanais d’assurance-maladie (National Health Insurance Research Database créé en 1995 et concernant « plus de 90 % des 23 millions d’habitants de Taïwan »), cette étude rétrospective de cohorte porte en définitive sur 4 729 sujets, suivis jusqu’à leur décès, leur sortie de l’étude, ou la fin de l’année 2010.
Les auteurs ont comparé les taux de cancer pour ces trois groupes de patients : 3 250 sujets (68,78 %) recevant seulement des anticonvulsivants (souvent utilisés aussi comme des stabilisateurs de l’humeur, indépendamment de leur indication initiale, la comitialité), 1 109 sujets (23,5 %) recevant des anticonvulsivants associés au lithium et 370 sujets (7,8 %) recevant uniquement du lithium.
Constat principal des auteurs : comparativement au traitement par les seuls anticonvulsivants, l’exposition au lithium se révèle associée à une réduction significative de l'ordre de 25 % du risque de cancer. Les données analysées permettent d’ailleurs de montrer que cet effet protecteur du lithium sur le risque de cancer chez les sujets bipolaires est « de type dose-réponse. » Mais d’autres recherches plus détaillées sont encore nécessaires pour préciser cet impact éventuel du lithium sur les différents types de cancer.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Research Gate
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Les chercheurs de l’Université de médecine du nord-est de l’Ohio ont révélé un lien surprenant entre le cerveau et l’os dans la maladie d’Alzheimer. Cette découverte est extrêmement importante car elle suggère que la densité osseuse, qui est régulièrement évaluée en routine clinique, pourrait constituer un biomarqueur précieux pour évaluer le risque d’Alzheimer à grande échelle, chez les groupes de population plus âgée.
Ce lien majeur est précisément identifié, ici dans une souris, modèle préclinique de la maladie d’Alzheimer, entre les zones du tronc cérébral – la zone qui contrôle l’humeur, le sommeil et le métabolisme – et des changements nuisibles à l’os. L’équipe de recherche montre que des réductions précoces de la densité minérale osseuse (DMO) chez un modèle préclinique de maladie d’Alzheimer sont directement liées à une dégénérescence d'une zone du tronc cérébral qui produit la majorité de la sérotonine du cerveau, un neurotransmetteur qui contrôle l’humeur et le sommeil, 2 processus directement impactés dès l’apparition de la maladie. Ces travaux suggèrent que la perte osseuse précoce et la carence en sérotonine ouvrent de toutes nouvelles voies de diagnostic mais aussi de traitement global de la maladie.
Les os pourraient être l’une des premières victimes mais aussi l’un des premiers indicateurs de la dégénérescence cérébrale dans la maladie d’Alzheimer. Mais il s’agirait aussi de prendre en charge cette diminution de la DMO, associée à la maladie d’Alzheimer, qui conduit parfois à l’ostéoporose et se traduit par une augmentation du risque de fracture osseuse, une diminution de la qualité de vie et une augmentation de la mortalité, observés fréquemment chez les patients atteints.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
IOS
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Une méta-analyse de l’Université de Calgary (Canada) a cherché à estimer la prévalence de la dépression chez les patients présentant une déficience cognitive légère (MCI). Les gériatres ont en effet constaté une incidence élevée de la dépression chez les patients âgés, atteints de troubles cognitifs légers. Selon cette revue de la littérature médicale, près d’un patient sur 3 qui est atteint de déclin cognitif serait aussi dépressif.
Comprendre le modèle de prévalence de la dépression chez les personnes atteintes de déficience cognitive légère peut contribuer à orienter les décisions cliniques et les politiques de santé publique. La méta-analyse a couvert 57 études, portant au total sur près de 21.000 patients. La prévalence globale de la dépression chez les patients atteints de MCI a été estimée à l’aide d’un modèle mathématique. Sur 5.687 études portant sur le sujet, 255 ont été sélectionnées et 57 études finalement retenues portant précisément sur 20.892 patients.
Résultats : la prévalence globale de la dépression chez les patients atteints de MCI s’élève à 32 %. Cette même prévalence est estimée à 25 % dans les échantillons communautaires et à 40 % dans les échantillons cliniques. Ces conclusions valent, quelle que soit la méthode utilisée pour diagnostiquer la dépression et les critères utilisés pour le diagnostic de la MCI ou du sous-type de MCI.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
JAMA
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Des recherches menées par l’Université du Wisconsin-Madison montrent que la mémoire de travail et de rappel ne nécessite pas forcément une activité cérébrale soutenue et qu'il est possible, à l'aide de la stimulation magnétique, de réactiver des souvenirs jugés peu importants et mis à l’écart par notre cerveau.
L’équipe a mené une série d’expériences dans lesquelles les participants étaient invités à se souvenir de 2 items matérialisés sous forme de mot, de visage ou de mouvement. Lorsque les chercheurs apportent aux participants un indice sur l’objet de la question à venir, en utilisant un autre indice que la forme initialement associée à l’item, par exemple un visage à la place d’un mot, toute activité électrique et le flux sanguin disparaissent dans la zone associée au souvenir de l’item.
Mais si l’indice est bien sous la forme initiale donnée à l’item, alors l’activité cérébrale augmente, suggérant un pic d’attention. L’expérience démontre ainsi qu’il est possible de faire remonter un souvenir latent sans activité cérébrale particulière. Cette expérience montre aussi que s’il est possible de ramener ce souvenir, c’est qu’il n’est pas "parti" !
Les scientifiques montrent, dans une seconde phase, qu’il est possible, donc par application d’un champ électromagnétique focalisé sur une petite zone précise du cerveau repérée comme associée au stockage du mot, qu’ils peuvent déclencher le type d’activité cérébrale représentative de l’attention focalisée. Dans certains cas, "la mémoire est bien là", écrivent les auteurs, "mais pas active", et la TMS peut réellement la réactiver temporairement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Mag
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Une vaste étude publiée dans la revue Tobacco Control, par des chercheurs du centre de recherche sur le cancer Lombardi, à l’Université de Georgetown (États-Unis), montre que la lutte anti-tabac a permis une augmentation de 53 millions des non-fumeurs et a sauvé 22 millions de vies entre 2008 et 2014, soit plus de 3 millions de vies sauvées chaque année, un chiffre équivalent à celui des décès annuels provoqués par la pollution de l'air…
« Nos résultats montrent les énormes possibilités de sauver des millions de vies en mettant en place des politiques de contrôle qui ont prouvé leur efficacité », estime David Levy, professeur d’oncologie et premier auteur de la publication. Les auteurs se sont penchés sur le bilan tabagique de 88 pays ayant, entre 2007 et 2014, mis en place au moins l’une des six mesures «MPOWER» préconisées par la convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte anti-tabac : surveiller la consommation et les politiques de prévention, protéger la population contre la fumée du tabac, offrir une aide à ceux qui veulent y renoncer, mettre en garde contre ses dangers, interdire la publicité et, enfin, augmenter les taxes.
Au total, 186 pays ou entités, représentant 95,8 % de la population mondiale, ont ratifié la convention-cadre. Pour évaluer l’effet de sept types de mesures anti-tabac, les chercheurs ont utilisé le modèle SimSmoke. C’est un modèle mathématique qui permet de modéliser la prévalence du tabac et des morts qui lui sont imputables en l’absence de changements dans les politiques de lutte, et donc d’en déduire l’efficacité de chacune des mesures anti-tabac.
Selon les chercheurs américains, la plus efficace est d’augmenter les taxes sur le tabac : 7 millions de morts ont pu être évitées entre 2008 et 2014, avec 17 millions de fumeurs en moins. Les législations anti-tabac (interdisant par exemple de fumer dans les lieux publics) ont permis d’économiser 5,4 millions de vies (13 millions de nouveaux abstinents), les avertissements sanitaires 4,1 millions (10 millions de fumeurs en moins), l’interdiction de la publicité 3,8 millions (9 millions d’arrêts du tabac), et les interventions pour aider les fumeurs à arrêter, 1,5 million (3,6 millions d’arrêts).
Cette étude estime que si la Chine (300 millions de fumeurs), l’Inde et l’Indonésie mettaient en place les mesures préconisées par l’OMS, on pourrait sauver 140 millions de vies...
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Eurekalert
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Une vaste méta-analyse réalisée sur 819 000 personnes par une une équipe de l’Impérial College de Londres a montré que manger seulement 20 g de noix par jour permettait de réduire le risque de maladie cardiaque, de cancer et autres maladies chroniques.
Les chercheurs de l’Imperial College de Londres et de la Norwegian University of Science and Technology ont analysé les habitudes alimentaires des participants (dont 85 000 sont décédés au cours de la durée de l'étude) et ils ont établi qu'une consommation régulière de 20 grammes de noix par jour suffisait à réduire le risque de maladie coronarienne de près de 30 %, de cancer de 15 %, de diabète de 40 et enfin de décès prématuré de 22 %...
Ces résultats sont globalement similaires, quel que soit le fruit à coque consommé. Cet effet protecteur serait dû aux fibres, magnésium et graisses polyinsaturées contenus dans ces fruits et qui sont bénéfiques pour la réduction du taux de cholestérol et du risque de maladie cardiovasculaire.
Certains fruits à coque, comme les noix et noix de pécan sont également riches en antioxydants et peuvent contribuer à réduire le stress oxydatif et ainsi le risque de cancer. Et même si les noix sont très riches en matières grasses, elles sont également riches en fibres et en protéines, ce qui suggère qu’elles pourraient réduire aussi le risque d’obésité.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
BMC Medicine
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Des chercheurs australiens de l'Université de Perth (en Australie) ont réalisé une étude comparative des profils cognitifs de personnes schizophrènes (78 patients) et de sujets-témoins (303 âgés de 20 à 59 ans, et 50 âgés de 70 à 79 ans). Au moyen d’un outil dédié, Brief Assessment of Cognition in Schizophrenia (BACS, évaluation sommaire des processus cognitifs dans la schizophrénie), six domaines cognitifs ont ainsi été testés : la mémoire verbale, la mémoire de travail, la vitesse d’exécution (motor speed), la vitesse de traitement de l’information (processing speed), l’aisance verbale (verbal fluency) et les fonctions exécutives.
Entre les patients atteints de schizophrénie et les sujets-contrôles appariés selon l’âge, les auteurs constatent de « nettes similitudes » dans l’allure des profils de performance cognitive pour plusieurs domaines, mais des « différences dans la performance globale », car les patients ont un fonctionnement cognitif global « significativement inférieur » à celui des sujets-témoins.
Mais si les comparaisons des profils cognitifs des schizophrènes à ceux des adultes les plus âgés confirment aussi l’existence de telles « ressemblances », elles révèlent par contre « la disparition de ces différences en matière de performance globale. »
En définitive, concluent les auteurs, « le déficit cognitif dans la schizophrénie semble être généralisé » et les analogies observées entre les profils cognitifs des patients schizophrènes et ceux des sujets-témoins les plus âgés tendent, d’autre part, à « confirmer l’hypothèse d’un vieillissement cérébral accéléré dans la schizophrénie. »
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Research Gate
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