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NUMERO 806 |
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Edition du 10 Juillet 2015
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Edito
L'extraction des gaz de schiste a-t-elle un avenir en France ?
Selon le rapport statistique annuel de BP, publié il y a un mois, une barre hautement symbolique a été franchie en 2014 et les Etats-Unis sont devenus l’an dernier le premier producteur mondial de pétrole, devant l’Arabie Saoudite et la Russie. Selon le groupe pétrolier, la production de brut américain (y compris les liquides de gaz naturel) est passée l’an dernier de 1,6 million de barils par jour (Mb/j), à 11,6 Mb/j, tandis que celle de l’Arabie saoudite est restée globalement stable, à 11,5 Mb/j. La Russie, numéro trois mondial, ayant pour sa part produit 10,8 Mb/j l’année dernière.
Pour la première fois depuis 40 ans, les États-Unis redeviennent le plus gros producteur de pétrole du monde et cette extraordinaire retour en force de l’Amérique sur la scène énergétique mondiale est essentiellement due à la révolution des hydrocarbures de schiste : depuis le milieu des années 2000, l’utilisation combinée des technologies de la fracturation hydraulique et du forage horizontal permet d’extraire le gaz et le pétrole emprisonnés dans la roche mère.
Cette révolution qui a également permis aux Etats-Unis de devenir le premier producteur mondial de gaz naturel en 2011, a bien entendu des conséquences économiques et géopolitiques majeures. De 105 dollars il y a un an, le cours du brut à New York, a chuté de 60 %, pour se situer autour des 52 dollars au cours de ces derniers jours.
D'après un rapport de l'EIA (ministère américain de l’énergie), plus de la moitié des réserves mondiales de gaz de schiste seraient concentrées dans six pays, la Chine, l'Argentine, l'Algérie, les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. L’EIA a donc revu à la hausse son estimation globale de 10 % pour le gaz de schiste, à 207 trillons de mètres cubes, ce qui représente l’équivalent énergétique de l’ensemble des réserves prouvées de pétrole.
Selon l’EIA, les réserves exploitables de gaz de schiste aux États-Unis seraient de l’ordre de de 18 830 milliards de m3. Sachant que la production américaine de gaz de schiste est de l’ordre de 300 milliards de m3 par an. Selon l’EIA, les Etats-Unis disposeraient donc d’une bonne soixantaine d’années de production assurée de gaz de schiste.
Dans ce pays, grand consommateur d’énergie, la production de gaz de schiste, encore marginale il y a 15 ans, a explosé et représente à présent plus du tiers de la production de gaz américaine et une étude réalisée par le MIT estime que le gaz naturel pourrait fournir à terme 40 % des besoins énergétiques des États-Unis dans l'avenir, contre 20 % aujourd'hui, grâce en partie aux abondantes réserves de gaz de schiste.
Mais fin 2014, une vaste étude publiée par la revue Nature est venue sérieusement tempérer cet optimisme concernant l’avenir radieux du gaz de schiste : Une équipe de recherche regroupant des géologues et des ingénieurs de l’Université du Texas s’est livrée à une évaluation fine des ressources des principaux bassins d'hydrocarbures de schiste américains.
Selon ces scientifiques, la production des quatre principaux champs de production d'hydrocarbures de schiste pourrait atteindre son pic en 2020, avant de décroître inexorablement. Ces quatre grandes aires de production regroupent plus de 30 000 puits et sont à l'origine des deux tiers de la production de gaz de schiste aux Etats-Unis.
Mais s’il est déjà difficile d’évaluer précisément les ressources économiquement exploitables en gaz de schiste aux États-Unis, la situation est encore plus floue au niveau mondial. Selon l’Agence américaine de l’énergie (EIA), les ressources mondiales en gaz de schiste pourraient satisfaire la consommation mondiale pendant 65 ans.
Mais certains experts, comme le géologue David Hugues, dont les compétences font autorité au niveau international, sont beaucoup plus prudents et considèrent que les grands bassins de gaz de schiste fourniront en 2040 seulement le tiers de ce qu'a prévu l'Agence fédérale de l'énergie.
A cette question liée à l’incertitude croissante des réserves économiquement récupérables de gaz de schiste dans le monde, s’ajoute bien entendu la question récurrente du coût écologique et environnemental de la production à grande échelle de gaz de schiste. Le gouvernement américain a ainsi annoncé, il y a trois mois, de nouvelles mesures encadrant de manière beaucoup plus stricte la technique de la fracturation hydraulique pour les états n'ayant pas complètement interdit ce procédé. Ce nouveau cadre réglementaire prévoit notamment que la liste complète des produits chimiques utilisés pour la fracturation soit rendue publique dans le mois d'extraction ; il prévoit également un renforcement des parois des puits, pour éviter ou limiter au maximum toute contamination, qui pourrait être catastrophique, des nappes phréatiques.
Bien que ce cadre légal ne s’applique qu’à la production de gaz de schiste réalisée sur des terrains directement administrés par l’État fédéral - soit un peu plus de 20 % de la totalité des forages - il pourrait, selon l’avis de nombreux experts, s’imposer rapidement comme norme unique pour l'exploitation des gaz de schiste sur tout le territoire américain.
Outre-Manche, chez nos voisins britanniques, l’exploitation industrielle des gaz de schiste n’est pas non plus un long fleuve tranquille. Dans ce pays, pourtant réputé pour son pragmatisme et son libéralisme, le conseil du comté de Lancashire, en Angleterre, a refusé il y a quelques jours pour la deuxième fois une demande d’autorisation d’exploitation de gaz de schiste sur son territoire. Ce refus été motivé par le fait que les forages auraient “trop d’impact visuel sur le paysage et entraîneraient une pollution sonore inacceptable”.
En Allemagne, le gouvernement fédéral vient d’annoncer, il y a quelques jours, qu’il avait l’intention de proposer un nouveau cadre législatif permettant, en respectant des conditions strictes de sécurité et de protection de l’environnement, l’extraction des gaz de schiste par la technique de fracturation hydraulique, dans certaines régions.
En France, même si notre facture énergétique pourrait cette année sensiblement diminuer et passer de 55 à 35 milliards d’euros (en raison de la baisse sensible du prix des énergies fossiles), un vif débat dépassant les clivages politiques partisans reste ouvert entre les tenants d’une exploitation raisonnable, qui utiliserait une méthode d’extraction propre et respectueuse de l’environnement et les partisans d’une interdiction totale et définitive, quelles que soient les évolutions technologiques futures et les besoins énergétiques à satisfaire.
Ce débat été relancé par l’exhumation récente d’un rapport commandé en 2012 par Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement productif, mais jamais publié officiellement. Selon cette étude, en renonçant à l'exploitation des gaz de schiste, la France se priverait d'une rente comprise entre 103 et 294 milliards d'euros sur trente ans. Par ailleurs notre Pays, par ce choix, renoncerait également à la création de 120 000 à 225 000 emplois sur la même période, soit 1,5 à 2 points de chômage en moins. Ce rapport affirme également que « les progrès technologiques spectaculaires permettent désormais de concilier l'exploitation des gaz de schiste avec le respect scrupuleux de l'environnement et de marier les hydrocarbures non conventionnels avec l'écologie ». Il préconise enfin utilisation d’une nouvelle technique de production, censée être écologiquement acceptable, utilisant la stimulation au propane pur ou au propane non inflammable.
Reste que la seule technique aujourd’hui disponible, fiable et utilisée à grande échelle pour extraire les huiles et gaz de schiste reste la fracturation hydraulique. Celle-ci consiste à fissurer la roche, grâce à l’injection, à très forte pression, d’un fluide composé d’un savant mélange d'eau, de sable et de nombreux additifs chimiques, dont certains très toxiques pour l’environnement. C’est cette technique, utilisé à grande échelle aux États-Unis, que la France a décidé d’interdire par la loi du 13 juillet 2011.
Quant à la nouvelle technique d’extraction de gaz de schiste évoqué dans le rapport Montebourg, c’est la société canadienne GasFrac qui l’a proposée en 2009. Cette méthode repose sur l’utilisation d'heptafluoropropane, une substance qui peut être utilisée sous forme de gel liquéfié mélangé à du sable et n'utilise ni eau ni produits toxiques. Cette substance peut en outre être récupérée sous forme gazeuse pour ensuite être réutilisée. Mais si le produit de base change, cette nouvelle méthode consiste toujours à fracturer la roche-mère, non plus avec de l'eau, mais avec du propane liquéfié ou un dérivé fluoré.
Mais, comme rien n’est jamais simple en matière d’exploitation gazière, le propane pur est un gaz inflammable. C’est pourquoi l’Office public d’évaluation des choix scientifiques et technologiques du Parlement (OPECST) considère que cette technique « n'est pas adaptée aux contextes très denses en population ». Face à cet obstacle de taille, chercheurs, ingénieurs et géologues ont alors proposé de recourir à une forme fluorée du propane, l'heptafluoropropane, non inflammable. Ce gaz est déjà largement utilisé comme propulseur dans les inhalateurs médicaux et comme agent anti-incendie dans les bâtiments.
Mais, comme le souligne avec justesse l'Opecst, outre le fait que ce procédé n'a pas encore fait l'objet d'essais à grande échelle, l’heptafluoropropane a un coût de production élevé et, pour que son utilisation soit rentable, « Il est impératif que ce coût soit compensé par les gains de productivité et d’ économies faites sur les additifs chimiques et le transport », souligne l'Office parlementaire. Enfin, en cas de diffusion dans l’atmosphère, son potentiel de réchauffement climatique est en effet environ 3 000 fois supérieur à celui du CO2…
En outre, à ces incertitudes technologiques et économiques, s’ajoute un autre problème plus rarement évoqué, celui des réserves exploitables réelles de gaz de schiste dans le sous-sol français. Selon une étude de l’EIA parue en juin 2014, les réserves de gaz de schiste françaises ne seraient pas aussi importantes que prévu et ne s'élèveraient qu'à 3,9 milliards de mètres cubes de gaz de schiste, alors que la dernière étude publiée en 2011 évaluait les réserves à 5,1 milliards de mètres cubes. Reste que les dernières estimations des réserves françaises de gaz de schiste correspondent tout de même à environ 70 ans de consommation de gaz en France, ce qui reste considérable et représente évidemment un enjeu technologique, économique et industriel majeur.
Conscients de la valeur de cette richesse énergétique potentielle présente dans notre sous-sol, les géants industriels du secteur de l’énergie (regroupés dans le CHNC qui réunit des entreprises telles que Total, GDF Suez, Air Liquide, Arkema et Schlumberger) ont toujours l’espoir de pouvoir à terme obtenir de l’État les autorisations qui leur permettront l’exploitation des gisements les plus rentables de gaz de schiste, à la condition sine qua non qu’ils puissent apporter la démonstration que les technologies utilisées pour extraire cette « Or bleu », ne présentent pas de danger, ni pour les populations concernées ni pour l’environnement.
C’est dans ce contexte, pour le moins brouillé, que des chercheurs américains viennent d'expérimenter en laboratoire une nouvelle méthode d'extraction des gaz de schiste en modifiant le mélange utilisé traditionnellement pour la fracturation des roches. Ces scientifiques, dirigée par Carlos Fernandez, patron du laboratoire national du Pacifique Nord-Ouest, rattaché au Département de l’Energie (DoE), ont mis au point un fluide capable de multiplier son volume par 2,5 au contact du dioxyde de carbone, grâce à une réaction entre le chlorure d'allyle (CH2=CH-CH2Cl) et l'ammoniac (NH3). Cette réaction permet alors la transformation de la solution aqueuse du polymère en un hydrogel plus volumineux, ce qui produit une forte pression permettant la fracture de la roche et la récupération de gaz de schiste.
Sur le papier, cette technique semble lever les principaux obstacles qui caractérisent à la fois la fracturation hydraulique et les autres méthodes alternatives, telles que celles utilisant du propane ou de l’heptafluoropropane. Tout d’abord, la réaction chimique qui conduit à la formation de l'hydrogel peut être inversée à l'aide d'une dépressurisation au CO2, ce qui permet de récupérer et de réutiliser une partie de ce fluide, diminuant ainsi sensiblement l’impact sur l’environnement. Ensuite, point fort de cette nouvelle technique, sa sobriété en eau et l'utilisation du dioxyde de carbone, composé largement présent dans la nature, pourraient permettre de diminuer très sensiblement le coût d’exploitation de ces gaz de schiste.
Mais, on le sait, dans un domaine aussi complexe que celui de la production d’énergie, il est rare que le passage de la théorie à la pratique se fasse sans heurts et sans surprises. Aussi séduisante soit-elle, cette technique par hydrogel devra donc faire ses preuves et être expérimentée pendant au moins cinq ans pour confirmer ses qualités et pouvoir éventuellement être utilisée à une échelle industrielle.
En admettant même que cette technique confirme ses promesses et s’avère, in fine, efficace, rentable et respectueuse de l’environnement, il restera tout de même le problème non négligeable de l’impact visuel et paysager des nombreux puits nécessaires à l’extraction de ces gaz de schiste, une question d’autant plus sensible que la majorité des zones d’exploitation pressenties se situent dans des régions touristiques dans lesquelles les populations concernées ne semblent pas du tout disposées à accepter la récupération à grande échelle de cette nouvelle manne énergétique, quelles que soient par ailleurs les retombées positives attendues sur l’économie locale et l’emploi.
En outre, la très grande majorité des experts s’accordent sur le fait que les principales énergies renouvelables (solaire, éolien et biomasse) deviendront compétitives par rapport aux énergies fossiles au cours de la prochaine décennie.
L’exploitation massive des gaz de schiste me semble donc peu probable, à court et moyen terme dans notre Pays, à la fois pour des raisons économiques, écologiques et politiques. Faut-il pour autant s’interdire à tout jamais d’extraire cette richesse énergétique de notre sous-sol si des ruptures technologiques majeures permettaient un jour de réaliser cette exploitation à un coût rentable (par rapport au coût de production des autres sources d’énergie, fossiles et renouvelables) et de manière respectueuse de l’environnement ? Je ne le crois pas, sauf à s’enfermer dans une posture idéologique simpliste et niant la complexité du réel.
Il serait souhaitable que sur ces questions très importantes qui engagent l’avenir de notre Pays à long terme, qu’il s’agisse de l’exploitation des gaz de schiste, de l’avenir du nucléaire ou encore du développement massif des biocarburants, du génie génétique ou de l’intelligence artificielle, nous arrivions enfin à débattre de manière éclairée, honnête et sereine, en nous appuyant sur toutes les ressources des nouveaux outils et réseaux numériques qui renouvellent et enrichissent considérablement le débat démocratique et en nous réappropriant l’idée émancipatrice de progrès, non plus perçu uniquement comme une menace, une tyrannie inévitable ou un mal nécessaire mais conçu collectivement et positivement comme un outil de libération, de créativité et d’amélioration de notre condition humaine.
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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À l’occasion du salon ICRA2015 qui vient de se tenir à Seattle, des chercheurs du MIT ont présenté un prototype de « robot miniature » capable de prouesses étonnantes. En effet, cette machine est capable d’adopter différentes formes, de se déplacer, de transporter des charges et… de s’autodétruire ! Des capacités qui laissent présager de nombreuses applications futures.
À mi-chemin entre un origami et un transformer, ce petit robot est en effet capable de se replier sur lui-même afin d’adopter différentes formes. Mais cet engin étonnant est également en mesure de marcher, de nager et de porter des charges plus lourdes que lui avant de s’autodétruire dans de l’acétone.
Cette machine n’est composée que de deux couches extrêmement minces de polystyrène (ou de papier) entre lesquelles se trouvent un aimant et une feuille de PVC mesurant 1,7 cm de côté. Ces matériaux relativement simples lui permettent néanmoins de réaliser des prouesses remarquables lorsqu’il est situé sur un milieu adéquat.
Ainsi, lorsque l’engin est placé sur une superficie chauffée à la bonne température, la feuille de PVC dont il est constitué se plie en moins d’une minute en fonction de lignes structurelles prédéterminées. Puis, grâce à l’action combinée de quatre bobines électromagnétiques disposées sous la surface, le « robot » peut se déplacer dans n’importe quelle direction à une vitesse moyenne de 3 à 4 cm par seconde. Il est en outre capable de porter un poids de 0,6 gramme, de monter une pente et de se frayer un chemin au travers de différents obstacles. Mais la propriété la plus étonnante de ce robot est sa capacité à s’autodétruire en se plongeant dans de l’acétone, une fois sa mision terminée…
À terme, les chercheurs du MIT envisagent que leur invention puisse être utilisée à des fins militaires ou médicales. À titre d’exemple, le robot pourrait être inséré dans le corps d’un patient, puis téléguidé pour effectuer différentes tâches, avant de s’y dégrader en un laps de temps relativement court.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Tech Times
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Une équipe de chercheurs de l'Université d'Harvard, pilotée par le professeur Charles Lieber, a réussi à injecter un nanomaillage doté d'électrodes et de capteurs dans le cerveau de souris anesthésiées grâce à une seringue. L'opération a permis aux chercheurs de mesurer l'activité des neurones et même de les stimuler individuellement.
Au cours de ces recherches, les scientifiques sont parvenus à mettre au point un nanomaillage flexible, doté de minuscules composants électroniques, qu’ils ont injecté directement dans le cerveau d’une souris grâce à une seringue. Afin de mieux traiter, entre autres, les maladies neurodégénératives comme Parkinson ou Alzheimer, les chercheurs tentent depuis plusieurs années de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau humain. Ils développent, dans cette optique, des implants neuronaux afin d’enregistrer l’activité du cerveau.
Mais, obstacle majeur, les principaux implants neuronaux utilisés sont rigides et finissent par provoquer des lésions ou des rejets par le système immunitaire qui détecte un corps étranger. Ainsi, pour s’intégrer durablement dans un tissu vivant, comme le cerveau ou la moelle épinière, l’implant doit être fin, flexible et étirable.
Pour atteindre cet objectif, les chercheurs d’Harvard ont mis au point un maillage de minuscules fils conducteurs en polymère dotés d’électrodes nanométriques ou de transistors fixés au niveau des intersections. La flexibilité et la structure du dispositif lui permettent de s’intégrer dans le tissu cérébral sans créer de lésion.
Autre avancée : en roulant le maillage sur lui-même, les scientifiques ont pu l’intégrer dans une seringue et l’injecter via une aiguille de seulement 100 micromètres de diamètre, évitant ainsi l'intervention chirurgicale. Une fois injecté dans le cerveau, le maillage se déploie pour reprendre à 80 % sa forme initiale. Il se mêle alors aux tissus et les nanofils, connectés à un ordinateur, permettent d’enregistrer l’activité du cerveau ou même de stimuler certaines cellules.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Si la météorologie a fait des progrès considérables en matière de prévision du temps global qu'il fera à cinq jours, elle reste souvent démunie pour prévoir avec exactitude un épisode soudain et violent, comme un orage dont les conséquences peuvent être dévastatrices.
Mais cette situation pourrait changer grâce à des recherches menées par l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (ENPC) qui expérimente, depuis quelques semaines, un radar en bande X et à double polarisation. Dans l’échelle des longueurs d’onde, qui va des rayons non ionisants aux rayons ionisants, la bande X est à 9,5 Gigahertz (GHz).
"Cette longueur d’ondes nous donne une précision spatiale et temporelle beaucoup plus importante que les radars actuels en bande S à 3 GHz ou C à 5 GHz, souligne Daniel Schertzer, chercheur et professeur à l’ENPC. La double polarisation permet de mesurer en temps réel la quantité d’eau qui tombe à travers une surface d’air proche du sol et également de s’affranchir des obstacles que représentent les nuages les plus proches pour évaluer les précipitations plus lointaines.
Plus compact et plus léger que les radars actuels, ce nouvel appareil permet d'obtenir des images locales d'une précision incomparable sur les précipitations tombant sur un rayon de 100 kilomètres. "Avec ce nouveau type de radar à bande X, précis sur sa zone de diffusion et peu encombrant, nous avons désormais à disposition une information météo décentralisée à l’échelle des villes, complémentaire d’une météo nationale centralisée" précise Daniel Schertzer. Cette technologie est testée dans quatre villes européennes via le programme RainGain.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Rain Gain
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Selon les résultats d'une étude réalisée pendant deux ans sur 400 logements par l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI), on retrouve des concentrations significatives de nombreux composés organiques semi-volatils (COSV) dans plus d'un logement français sur deux.
L'étude précise que 32 des 48 COSV recherchés dans les poussières et 35 de ceux recherchés dans les particules en suspension dans l'air ont été détectés dans plus d'un logement sur deux. Les phtalates et les hydrocarbures aromatiques polycycliques prédominent. Mais on trouve également, dans une moindre mesure, du bisphénol A (BPA) et de la perméthrine, un pesticide, dans les poussières, ainsi que du triclosan, un antibactérien, dans l'air.
Ces résultats, issus d'un échantillon représentatif, sont extrapolables à tous les logements de métropole pour les mesures dans l'air et à ceux accueillant des enfants âgés de 6 mois à 6 ans pour les poussières au sol. Les COSV présentent en effet un risque sanitaire particulier pour ces derniers, qui portent souvent la main à la bouche…
Cette première étude de grande ampleur sur le sujet apporte de premiers éléments pour évaluer les risques sanitaires liés à ces substances et proposer des mesures de réduction d'exposition.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
OQAI
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Une première mondiale en microchirurgie a eu lieu aux Etats-Unis, le 22 mai dernier, avec la première greffe de crâne et de cuir chevelu réalisée sur un homme qui a reçu, par la même occasion, un nouveau pancréas et un rein.
James Boysen, un américain de 55 ans, diabétique depuis l’enfance et ayant contracté une forme rare de cancer s’attaquant à son cuir chevelu, a été opéré le 22 mai par une équipe comprenant au total 50 personnes. L’ensemble des opérations a duré 15 heures.
Ce patient a reçu un nouveau pancréas, un nouveau rein, mais également une partie de la boite crânienne et du cuir chevelu. Ces opérations conjointes étaient prévues de longue date mais il fallait attendre d’avoir tous les greffons disponibles en même temps. Ce qui a pris le plus de temps a été de trouver un donneur ayant le même teint de peau pour la partie du crâne, une quête longue de 18 mois.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Washington Post
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Des chercheurs américains du Massachusetts General Hospital (MGH), dirigés par Denise Faustman, vont tester le vaccin BCG dans le traitement curatif du diabète de type 1, après autorisation de la FDA. L’essai randomisé en double aveugle, programmé sur 5 ans, devra vérifier si des injections répétées de vaccin BCG améliorent le diabète de type 1 chez 150 sujets âgés de 18 à 60 ans ayant une production pancréatique résiduelle faible d’insuline.
Utilisé pour la vaccination contre la tuberculose et le cancer de la vessie, le BCG présente la particularité d'augmenter le taux de TNF, ce qui lui permet d'être expérimenté dans différentes maladies auto-immunes, dont le diabète ou encore la sclérose en plaques. En 2012, ces chercheurs avaient déjà montré que le TNF ainsi produit était capable d’éliminer temporairement les autoanticorps responsables du diabète et de restaurer ainsi la production d’insuline pancréatique.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
MGH
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Selon des travaux réalisés par l’Institut national américain du cancer, une seule dose de vaccin contre les deux papillomavirus (HPV) suffirait à offrir une protection aussi efficace que les deux ou trois doses actuellement recommandées. A ce jour, le cancer du col de l’utérus reste le 4e cancer le plus fréquent chez les femmes à l’échelle mondiale.
"Si les résultats de l’étude sont confirmés, cela pourrait réduire les coûts de vaccination des jeunes filles dans les pays les moins développés du monde où surviennent plus de 80 % des cas de cancer du col de l’utérus", souligne l'Institut national américain du cancer.
Pour parvenir à ces conclusions, l’équipe de chercheurs, menée par Cosette Wheeler de l’Université de New Mexico, s’est appuyée sur deux vastes essais cliniques, l’un réalisé sur 7.500 femmes au Costa Rica âgées de 18 à 25 ans et l’autre sur 18.500 femmes âgées de 15 à 25 ans recrutées en Amérique, en Europe et en Asie-Pacifique.
Dans ce dernier essai, réalisé en double aveugle, toutes les femmes devaient recevoir soit le vaccin Cervarix, soit un vaccin contre l’hépatite A en trois doses, mais 543 d’entre elles dans le groupe Cervarix n’ont finalement reçu qu’une seule dose, la suite de la vaccination ayant été abandonnée en raison d’une grossesse.
En vérifiant la santé des jeunes femmes quatre ans après les injections, les chercheurs se sont rendu compte que la protection conférée par le vaccin Cervarix contre les infections par les virus HPV 16 et 18 (que l’on retrouve dans 70 % des cancers du col de l’utérus, NDLR) était sensiblement la même qu’elles aient reçu une ou trois doses.
En outre, l’essai mené au Costa Rica a également révélé que la protection était quasiment identique au bout de 4 ans chez les femmes ayant reçu une, deux ou trois doses.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Lancet
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Les causes d'une amnésie sont complexes et restent largement méconnues. Pour essayer de mieux comprendre ce phénomène, Susumu Tonegawa, professeur au centre de recherche sur l'apprentissage et la mémoire du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et directeur du Riken Brain Science Institute au Japon, associé au MIT, a dirigé une expérience qui apporte un nouvel éclairage sur le mécanisme biologique de l'amnésie et ouvre potentiellement la voie à des traitements.
En matière d'amnésie, deux théories s'affrontent : la première considère que l'amnésie résulterait de dommages infligés aux cellules cérébrales spécifiques et la second postule au contraire que c'est l'accès aux souvenirs qui est empêché par un réarrangement consécutif à un choc ou une pathologie. "La majorité des scientifiques privilégient la théorie de la destruction du stockage de l'information, mais cette recherche montre que cela est probablement erroné", juge le professeur Tonegawa, lauréat du Nobel de Médecine en 1987.
Si on n'a pas encore la preuve de l'existence des neurones engrammes, leur fonctionnement suppose que ces neurones subissent des modifications chimiques selon un processus appelé "la consolidation de la mémoire". Un des changements clé consiste dans le renforcement des synapses, ces structures qui permettent à des groupes de neurones de se transmettre des messages.
Pour vérifier cette hypothèse, les chercheurs du MIT ont tenté de voir ce qui se passerait si cette consolidation des synapses ne se produisait pas. Ainsi, ils ont administré à des souris une substance chimique, l'anisomycine, qui bloque la synthèse de protéines dans les neurones immédiatement après la formation d'un nouveau souvenir, empêchant cette consolidation.
Concrètement, un premier groupe de rongeurs a été placé dans une cage dite "A" où il avait reçu une décharge électrique dans les pattes. Placées ultérieurement dans cette même cage, les souris non traitées ont aussitôt montré leur frayeur indiquant qu'elles se souvenaient de cette expérience traumatisante.
En revanche, les autres, auxquelles ont avait administré de l'anisomycine, empêchant la consolidation de la mémoire, n'avait pas le souvenir de cette décharge et sont restées sans réaction. Par la suite, les chercheurs ont réactivé le processus de consolidation des synapses par des impulsions lumineuses chez ces souris amnésiques, lesquelles ont alors recouvré totalement la mémoire de la décharge électrique.
"Ces travaux ont donc permis de distinguer, d'une part les mécanismes de stockage de la mémoire et, d'autre part, les processus de formation et de récupération des souvenirs", souligne Thomas Ryan, un chercheur du MIT, coauteur de cette recherche. Pour le professeur Tonegawa, cela montre que dans certaines formes d'amnésie la mémoire du passé n'a peut-être pas été effacée, mais est simplement inaccessible, ce qui ouvre un vaste champ de recherche, tant fondamental que clinique…
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science
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Des chercheurs américains de l'Université de Harvard ont annoncé que leur vaccin expérimental contre le VIH avait produit des résultats prometteurs chez des singes. Ce vaccin "à double détente", qui consiste tout d'abord à préparer le système immunitaire avec un autre agent pathogène avant de le doper avec une protéine se trouvant sur l'enveloppe du VIH, pourrait être la meilleure stratégie de protection contre une infection par ce virus chez les humains, estiment les chercheurs.
Ils ont tout d'abord injecté à des singes un vaccin contre un adénovirus, des virus liés à de nombreuses infections humaines, de façon à mettre en éveil leur système immunitaire. Dans un second temps, ils leur ont donné une sorte de rappel avec, cette fois, une protéine purifiée formant l'enveloppe du VIH, déclenchant une réaction plus vigoureuse des cellules immunitaires. Cette approche, qui vise à démultiplier à la fois la magnitude de la réponse immunitaire et à étendre la protection contre des agressions virales ultérieures, a été utilisée avec succès dans des vaccins contre Ebola.
Ce vaccin expérimental a permis d'obtenir une protection totale chez la moitié des douze singes contre une infection par le virus de l'immunodéficience simienne (VIS), similaire au VIH chez les humains. Ces travaux démontrent également qu'il existe un lien très fort entre la capacité de protection de ce vaccin et le nombre d'anticorps produits pour combattre le virus, ce qui conforte la poursuite de son développement pour les humains.
"Nous sommes encouragés par les résultats de cette étude préclinique qui ouvrent la voie à l'évaluation d'un vaccin candidat pour les humains", a déclaré le virologue Dan Barouch, professeur à la faculté de médecine de l'Université de Harvard, l'un des principaux auteurs de ces travaux. Un essai clinique de phase 1 est déjà en cours avec des volontaires en bonne santé pour évaluer l'innocuité du vaccin expérimental.
Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson, dont des chercheurs participent à ces travaux, recrute actuellement 400 volontaires aux États-Unis et au Rwanda pour mener un essai clinique de phase 1-2 (HIV-V-A004) afin d'évaluer ce vaccin.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Daily
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L’équipe américaine du Centre de médecine régénérative du General Massachusetts Hospital de Boston (Etats-Unis), dirigée par Harald Ott, a construit une patte de rat bio-artificielle. Cet exploit a été accompli grâce à la technique de "décellularisation - recellularisation". Elle consiste à débarrasser l’organe de toutes ses cellules, en le perfusant par des détergents et une succession de lavages.
A l'issue de cette opération, il ne reste que la matrice extracellulaire, constituée de collagène, d’élastine, de fibronectine, de laminine et de calcium. Les chercheurs réinjectent alors des cellules cultivées en laboratoire (à partir de cellules souches sélectionnées) pour aller recoloniser l’organe.
A terme, il devrait être possible, selon ces chercheurs, de créer un membre de remplacement à partir des propres cellules d’un patient, évitant ainsi le risque de rejet du transplant. Pour le moment, toute greffe de mains ou de pieds doit en effet s’accompagner d’un traitement immunosuppresseur lourd pour éviter le rejet du greffon.
Cette technique a déjà été testée pour le coeur et récemment les poumons. Mais cette fois, les chercheurs ont franchi une nouvelle étape en obtenant un membre fait de tissus composites, c'est-à-dire de différents types cellulaires. "Nous avons injecté dans la patte antérieure, décellularisée, des myoblastes pour reformer de futures cellules musculaires, détaille-t-il, mais aussi des fibroblastes ou encore des cellules endothéliales pour reconstituer les vaisseaux sanguins".
En appliquant un courant électrique, ces chercheurs ont constaté que le membre avait retrouvé ses capacités de contraction. Enfin, ils ont greffé cette bio-patte sur un rat adulte amputé et le sang s’est remis à circuler…
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
NCBI
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L’équipe britannique de Michael O’Donovan, de l’Université de Cardiff, vient d'identifier plusieurs mutations rares, de type CNV, qui seraient statistiquement liées au développement de la schizophrénie. Les CNV sont des mutations qui consistent en une augmentation du nombre de copies d’un ou plusieurs gènes.
En 2014, 108 locus affectés par ces mutations avaient été identifiés par l’équipe de O’Donovan, au cours d’une analyse de très grande ampleur qui avait alors mis en évidence la piste immunitaire et la piste glutamatergique comme étant des causes possibles de cette pathologie.
Les chercheurs ont cette fois analysé le génome de 11 355 patients et ont recherché, au sein des CNV associés à la maladie, la présence de 134 gènes connus pour être impliqués dans divers aspects du fonctionnement du système nerveux. Parmi ces nombreux candidats, les mutations des récepteurs NMDA au glutamate étaient le plus souvent associées au diagnostic de la schizophrénie.
"Le lien entre les dysfonctionnements du système glutamatergique et la pathophysiologie de la schizophrénie ne fait plus aucun doute", estiment les auteurs qui ajoutent "Ces nouvelles données génétiques suggèrent désormais que la contribution glutamatergique à la schizophrène embrasse une large variété de processus cellulaires qui convergent pour affecter la transmission synaptique des neurones gabaergiques et leur plasticité".
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Neuron
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Des chercheurs de l’Institut médical Howard Hughes, dirigés par Stephen Elledge, ont mis au point un test de dépistage viral révolutionnaire, baptisé VirScan. Celui-ci permet, à partir d’une simple goutte de sang, de « remonter dans le temps » et de détecter quels types de virus ont infecté le patient.
Ce test recherche dans le sang des anticorps contre les 206 espèces de virus connus pour avoir infecté les humains. Le système immunitaire accroît la production de nouveaux anticorps pour se défendre contre des virus rencontrés pour la première fois et continue à le faire pendant des années, voire des décennies, après la fin de l'infection de l'organisme par ces agents viraux.
Pour développer ce nouveau test, ses créateurs ont synthétisé plus de 93.000 morceaux d'ADN codant différents segments des protéines virales. Ils ont inséré ces fragments d'ADN dans des virus qui n'infectent que des bactéries. Ces virus sont appelés bactériophages. En tant que groupe, ces derniers contiennent tous les fragments de protéines trouvés dans plus de mille souches connues de virus humains. Les anticorps dans le sang trouvent leurs cibles en reconnaissant certains éléments spécifiques présents dans des protéines sur la surface du virus.
Les premiers essais sur l'homme ont montré que ce test avait une sensibilité à chaque signature virale dans le sang de 95 à 100 % et sans aucun faux-positif. Environ 100 millions d'anticorps potentiels ont été examinés dans cette étude qui a concerné 569 personnes. Ils ont découvert qu'en moyenne, chaque individu a des anticorps révélant la présence passée ou présente de dix souches virales différentes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Mag
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Actuellement, les différents traitements contre l'hypertension reposent sur une prise de médicaments quotidienne assez rigide et fastidieuse, mais cette situation pourrait changer, grâce aux travaux de chercheurs de l'Université d'Osaka.
Ces chercheurs japonais, dirigés par le docteur Hiroshi Koriyama ont en effet mis au point un vaccin à ADN, à base d'angiotensine II (AngII), un peptide ayant pour effet d'augmenter la tension artérielle. La réponse immunitaire suscitée par cette substance a ainsi l'effet inverse - à savoir inhiber l'augmentation de la tension - et dure plus de six mois grâce aux mécanismes de mémoire immunitaire.
Les résultats des essais sur les souris se sont montrés positifs : les souris traitées avec ce vaccin ont eu une tension inférieure d'environ 20 % en moyenne par rapport au groupe de contrôle pendant au moins six mois. Les chercheurs espèrent commencer les essais cliniques sur l'être humain d'ici deux à trois ans.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Japan Times
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Des chercheurs de l’Université de l’État de l’Iowa (États-Unis), dirigés par auriel Wilette, ont découvert une protéine, la pentraxine-2, qui pourrait être une piste pour un futur traitement anti-Alzheimer. Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques ont analysé les images cérébrales (IRM), ainsi que des échantillons de liquide cérébro-spinal, de trois groupes d’individus qu'elle a suivis pendant deux ans. Le premier groupe était composé de personnes saines, le deuxième groupe de sujets au stade mild cognitive impairment MCI (présence de troubles de la mémoire avec un risque de maladie d’Alzheimer) et le dernier groupe, de malades d’Alzheimer diagnostiqués.
Après analyse des résultats, le bilan, selon Auriel Willette, est clair : "Les personnes présentant une concentration plus élevée d'une protéine cérébrale, la pentraxine-2 (NPTX2) montrent une plus faible perte de mémoire et d’atrophie du cerveau que les autres. Et ce, quel que soit le groupe. Il est donc très probable qu’un plus haut taux de NPTX2 puisse avoir un effet protecteur car cette protéine régule des fonctions immunitaires cérébrales, combat l'inflammation et assure une bonne connexion entre les neurones", précise le chercheur. Cette découverte vient étayer une hypothèse selon laquelle l'inflammation chronique du cerveau joue un rôle dans l'avancée de la maladie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Fitzgerald
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Des chercheurs de l'EPFL de Lausanne travaillent à la mise au point de nombreux dispositifs permettant des analyses biologiques en temps réel sur des patients. Ils ont notamment réalisé une puce à biocapteurs qui, en plus du pH et de la température, permet de mesurer à la fois des molécules du métabolisme, comme le glucose, le lactate ou le cholestérol, et des médicaments. Grâce à sa combinaison de capteurs électrochimiques fonctionnant avec ou sans enzymes, ce dispositif peut en effet réagir à une vaste gamme de composants.
Sous son enveloppe qui se présente comme un petit carré d'un centimètre de côté, l'appareil renferme trois éléments principaux : le circuit comprenant six capteurs, un calculateur qui analyse les signaux reçus, et un module de transmission radio. Il est également pourvu d'une bobine, qui reçoit par induction l'électricité produite par une batterie extérieure, appliquée sur la peau sous la forme d'un patch.
Cette puce a été testée avec succès in vivo sur des souris à l'Institut de recherche en biomédecine de Bellinzone, dont les chercheurs ont pu contrôler en continu les taux de glucose et de paracétamol. Des résultats qui laissent espérer des tests cliniques sur l'humain d'ici trois à cinq ans.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EPFL
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