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Edito
La révolution de l'hydrogène est en marche !
Au cours des 20 prochaines années, le nombre total de véhicules en circulation dans le monde devrait doubler, passant d’un à deux milliards. On estime que ce parc émet (hors poids-lourds) environ 3,8 milliards de tonnes de CO2 par an, ce qui représente un peu plus de 10 % de l’ensemble des émissions humaines de CO2. Si vous voulons réduire de manière drastique nos émissions de CO2 pour limiter les effets du changement climatique, il est donc indispensable que les émissions globales de gaz à effet de serre issus des transports (principalement terrestres) n’augmentent pas et même régressent, en dépit de la forte progression attendue du parc mondial de voitures et de poids lourds.
Mais une telle quadrature de cercle ne pourra être résolue qu’à condition de « décarboner » massivement ce secteur des transports, ce qui suppose une réduction très importante de l’utilisation des carburants fossiles et leur substitution par de nouveaux vecteurs énergétiques dont le plus important est l’hydrogène.
Il y a plus de vingt ans que le Japon met en œuvre avec intelligence et détermination une stratégie globale et cohérente à long terme pour s'imposer dans le domaine de l'hydrogène appliqué aux transports. En 2011, 13 constructeurs et fournisseurs d’énergie japonais se sont associés pour proposer des véhicules à hydrogène abordables et sûrs. Le Japon veut à présent capitaliser cette avance et mise sur le développement rapide d’un vrai réseau de ravitaillement en hydrogène. Air Liquide a ainsi signé fin 2013 un contrat pour équiper les quatre grandes villes japonaises (Tokyo, Nagoya, Osaka et Fukuoka) d’une centaine de stations de rechargement d’ici la fin de cette année 2015.
Actuellement, le marché de l’hydrogène reste essentiellement lié à l’industrie chimique et pétrolière. Mais cette situation est en train d’évoluer rapidement. La vente de piles à combustible a en effet quadruplé dans le monde, au cours des dix dernières années et, selon une récente étude de Navigant Research, la production d’hydrogène liée aux secteurs de l’énergie et des transports pourrait être multipliée par vingt d’ici 2030, passant de 0,17 milliard de tonne à 3,5 milliards de tonnes. Quant au marché des voitures à hydrogène, il devrait littéralement exploser, passant de 200 millions de dollars en 2015 à 73,8 milliards de dollars en 2030. Le nombre de véhicules à hydrogène en circulation devrait également fortement progresser, pour atteindre environ 2 % du parc mondial en 2030 (40 millions de véhicules) et 10 % de ce parc vers le milieu de ce siècle.
Bien entendu, le rythme de progression du moteur à hydrogène dans les transports sera fortement corrélé à plusieurs facteurs : baisse du coût de production des voitures, développement des infrastructures de distribution d’hydrogène et progrès dans les modes de production propres d’hydrogène notamment.
S’agissant du prix des voitures à hydrogène, Toyota souligne qu’il ne cesse de chuter et qu’il devrait encore tomber, en moyenne, de 50 000 à 20 000 euros d’ici 2020. Par ailleurs, les trois géants nippons de l’automobile, Toyota, Honda et Nissan, se sont alliés, avec le concours actif du gouvernement japonais, pour accélérer l’installation de stations d’hydrogène au Japon.
Le Japon reste incontestablement le leader mondial dans ce domaine des voitures à hydrogène utilisant une pile à combustible. Toyota a ainsi commercialisé, fin 2014, sa première voiture du genre, la « Mirai » (Futur, en japonais), qui se vend si bien que le constructeur nippon a décidé de porter sa production de 700 à 3000 par an en 2017.
La Mirai n’a plus rien d’un prototype fragile et peu fiable : sa pile à combustible de nouvelle génération, alimentée par seulement 5 kg d’hydrogène compressé, permet une autonomie de 500 km pour une puissance de 154 chevaux. Et le plein d’hydrogène se fait aussi vite qu’un plein d’essence : pas plus de trois minutes ! Toyota a apporté un soin tout particulier à la sécurité, élément crucial sur ce type de véhicule. La Mirai est notamment équipée de capteurs très sensibles qui, en cas de fuite d'hydrogène, gaz très volatile, ferment les robinets des réservoirs situés hors de l’habitacle, pour faciliter la dissipation du gaz. En cas d'accident grave, la structure composite plastique-carbone de la Mirai est conçue de manière à pouvoir dissiper l’énergie de l’impact et offre un très haut niveau de protection de la pile à hydrogène.
Pour montrer sa détermination à s’imposer sur ce marché du futur, Toyota a d’ailleurs fait le choix de commercialiser sa « Mirai » simultanément au Japon, en Allemagne, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Certes, le prix moyen de cette berline à PAC reste très élevée, environ 65 000 euros en Europe, mais Toyota s’est fixé comme nouvel objectif de réduire encore de moitié le prix de ses voitures à hydrogène d’ici cinq ans.
Honda, le principal concurrent de Toyota, a lancé il y a quelques semaines, au Japon, sa première voiture « FCV » (Véhicule à Pile à Combustible). Les performances techniques de ce véhicule de série sont également impressionnantes : la FCV d’Honda embarque une pile à combustible dont le volume a été réduit d’un tiers par rapport à la génération précédente. Elle développe une puissance de plus de 100 kW (136 chevaux) pour une densité de 3,2 kW/litre (114 kW et 3,1 kW/litre pour la Mirai) et afficherait une autonomie record de plus de 700 kilomètres…. L’hydrogène est stocké dans un réservoir à 700 bars et le plein se fait en trois minutes. Le constructeur japonais vient d’annoncer qu’il visait une production en masse des véhicules à hydrogène à partir de 2020.
En Europe, Mercedes croit également au véhicule « tout hydrogène » et s’est allié à Ford et Nissan pour s’imposer sur ce marché prometteur et proposer son premier modèle de série à hydrogène, « à un prix abordable », en 2017.
Reste que la voiture à hydrogène ne décollera vraiment, quelles que soient les avancées techniques, que si le client potentiel a la certitude qu’il ne risque pas la « panne sèche » et qu’il pourra en toutes circonstances se ravitailler facilement. Face à ce défi de taille, les fournisseurs d’hydrogène se mobilisent et tentent de bâtir, à marche forcée, un réseau de distribution d’hydrogène digne de ce nom, en donnant la priorité à trois pays : le Japon, les Etats-Unis et l’Allemagne.
En France, la situation est un peu particulière car notre Pays, pourtant leader mondial dans la production d’hydrogène et de gaz industriels, privilégie plutôt un modèle économique bâti sur le développement, notamment dans les collectivités locales et les administrations, de « flottes captives » de véhicules à PAC.
Il y a quelques jours, dans le cadre du programme HyWay, les 21 premiers Renault Kangoo hybrides comportant des prolongateurs hydrogène ont été livrés en Région Rhône-Alpes-Auvergne à 18 clients. Un premier pas qui permet à Rhône-Alpes de se constituer la plus importante flotte de véhicules hydrogène en Europe. Produits par Symbio FCell (sur la base d'une technologie développée au sein du CEA Grenoble), les prolongateurs d'autonomie intégrant une pile à hydrogène permettent d'offrir une autonomie de 300 km aux Kangoo ZE H2. Pour les recharger, trois stations d'hydrogène ont été installées dans l’agglomération grenobloise et une quatrième est prévue dans quelques mois.
Mais l’essor de ce que je propose d’appeler les STH (Solutions de Transports Hydrogène), ne dépend pas seulement des avancées technologiques intrinsèques mais également du développement rapide des réseaux de distribution et, nous le verrons plus loin, des stratégies industrielles et politiques qui seront mises en œuvre pour organiser une véritable synergie entre les voitures à hydrogène et les véhicules « tout électrique ».
A plus d’un million d’euro la « station-service », le réseau de distribution de l’hydrogène, qui nécessite un très haut niveau de sûreté, ne pourra s’étendre sur toute la planète qu’avec le concours actif des états et des collectivités et dans le cadre de politiques publiques très volontaristes.
L’exemple du Japon est, à cet égard, parlant : le gouvernement nippon subventionne en effet près de la moitié du coût d’installation des stations et participe également aux charges fixes d’exploitation pour réduire la durée d’amortissement des investissements très lourds que nécessite le déploiement de ce réseau. Quant aux grands constructeurs automobiles, ils s’engagent sur un volume d’achat d’hydrogène auprès d’Air Liquide, principal fournisseur d’hydrogène au Japon.
En Allemagne, l’Etat fédéral, les Lander et les industriels se sont associés dans un programme très volontariste de déploiement de stations « grand public », l’objectif affiché étant de passer de 20 à 400 stations d’ici 2023.
Autre inconnue de taille pour le développement de la voiture à hydrogène : avec l’arrivée vers 2020 d’une nouvelle génération de voitures électriques plus performantes, moins chères et surtout disposant d’une autonomie doublée par rapport à aujourd’hui (elle devrait dépasser les 300 km), la voiture à hydrogène ne pourra séduire le consommateur et trouver son marché que si elle bénéficie de ruptures technologiques majeures et qu’elle est en outre activement soutenue par les pouvoirs publics, notamment grâce à des dispositifs fiscaux spécifiques très incitatifs.
Mais certaines avancées technologiques récentes pourraient bien s’avérer décisives dans le basculement vers une véritable « économie de l’hydrogène ». Des chercheurs suisses du Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) ont ainsi développé une cellule photoélectrochimique (PEC) particulièrement performante. Celle-ci est composée de sphérules en oxyde de fer et oxyde de tungstène. Elle produit assez d’énergie pour décomposer l'eau en dihydrogène et dioxygène.
En Espagne, une autre équipe de l'Université Jaume I, située à Castellon de la Plana (Communauté de Valence), a développé, dans le cadre du projet européen PHOCS (Photogenerated Hydrogen by Organic Catalytic Systems) un dispositif organique stable pour la production de combustible solaire. Comme le souligne le chercheur Antonio Guerrero, qui dirige ces recherches, « La production de combustibles solaires comme l'hydrogène à partir d'eau et de lumière solaire est une stratégie pouvant contribuer à résoudre le problème énergétique mondial et nous pouvons utiliser des ressources totalement renouvelables, comme la lumière du soleil ou l'eau, pour obtenir de l'hydrogène. Celui-ci serait ensuite transformé en électricité via une cellule photoélectrochimique puis en énergie mécanique, faisant de l'eau l'unique déchet produit lors du processus ».
Une autre équipe de l'EPFL de Lausanne vient de présenter un système de production d'hydrogène, par électrolyse de l'eau, simplifié et adaptable. En apprenant à maîtriser les forces en jeu dans la mécanique des fluides, ces chercheurs ont montré qu'il était possible de se passer de la membrane coûteuse qui sépare les électrodes dans les systèmes actuels.
Grâce à toutes ces avancées scientifiques et techniques, il sera sans doute possible, dans quelques années, de produire à faible coût, à partir d’énergies renouvelables, de grandes quantités d’hydrogène. Dans ce scenario, ce gaz pourrait s’imposer non seulement dans l’automobile mais également dans le transport ferroviaire et aérien. La société canadienne Hydrogenics vient ainsi de conclure un accord avec Alstom pour la construction de trains à hydrogène, autonomes, propres et silencieux (Voir Hydrogenics) qui rouleront dès 2018 dans quatre Länder allemands. En Chine, la ville de Qingdao vient de se doter d’un tramway qui fonctionne grâce à une batterie à hydrogène embarquée. Les trois rames d’un tram peuvent rouler à 100 km/heure et transporter jusqu’à 380 passagers.
Le transport aérien, qui connaît un essor continu et représente déjà 3 % des émissions induites par les activités humaines de gaz à effet de serre, se prépare également à la révolution de l’hydrogène avec un projet remarquable d’avion à hydrogène développé par le chercheur espagnol Oscar Viñals (Voir Science Post).
Baptisé Progress Eagle, ce nouvel avion de ligne géant (près de 100 mètres de long) utiliserait 6 moteurs à hydrogène qui ne rejetteraient que de la vapeur d’eau et seraient trois fois plus silencieux que les meilleurs moteurs actuels. Comportant pas moins de trois étages, cet avion hors norme pourrait embarquer jusqu’à 800 personnes, dans des conditions d’espace et de confort qui font rêver…
On le voit, la révolution de l’hydrogène dans les transports ne se limite pas à la voiture mais se propage également au rail, à l’avion et même… au vélo. Il y a quelques semaines, La Poste a en effet commencé une expérimentation très intéressante à Bayonne et Anglet qui consiste à tester « sur le terrain » douze vélos à hydrogène. Ces VAE (Vélo à Assistance Electrique), fabriqués par Cycleurope fonctionnent à l’aide de mini cartouches d’hydrogène qui se changent en quelques secondes seulement. Chaque cartouche permet plus de 20 kilomètres d’autonomie. Mais ces VAE à hydrogène sont également bien plus écologiques que leurs homologues électriques classiques car leurs batteries entièrement recyclables ont une empreinte carbone vingt fois plus faible que les batteries au lithium…Avec de telles performances et de telles qualités environnementales, le vélo à hydrogène pourrait devenir une solution de déplacement urbain incontournable avant la fin de la décennie…
Pour la première fois, les principaux responsables politiques mondiaux, réunis il y a quelques semaines au cours du dernier G7 en Bavière, ont clairement annoncé que, pour relever le défi climatique, ce siècle devait voir la fin des énergies fossiles. Pour atteindre un tel objectif, qui suppose une véritable mutation économique et un changement de civilisation, nous devons imaginer et mettre en œuvre, au niveau planétaire, un nouveau schéma de production et d’utilisation de l’énergie reposant sur le triptyque énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse et énergies marines), électricité et hydrogène, qui nous permettra, dans le secteur des transports comme dans tous les autres domaines d’activités humaines, de disposer enfin d’une énergie propre, abondante, décentralisée et accessible à tous.
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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TIC |
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En combinant les quatre bases azotés A, T, C, G sur des milliards de paires, l’ADN, molécule porteuse du code génétique des êtres vivants, est capable de stocker, nous l'avons vu dans un éditorial récent, une quantité phénoménale d’informations dans un volume infime. Cette capacité pourrait permettre d’augmenter considérablement la capacité de stockage de l’Humanité et des premiers essais menés en ce sens en 2013 ont été couronnés de succès.
Reste que la manipulation de l’ADN est délicate et lourde. Les scientifiques œuvrent donc à l’élaboration d’un polymère synthétique plus maniable et capable de stocker également un grand nombre de donnés numériques. Et ce sont des chercheurs français du CNRS et de l’Université d’Aix-Marseille qui ont obtenu les premiers résultats probants, faisant l’objet d’une publication dans la revue Nature Communications.
Pour fabriquer leur polymère, les scientifiques ont utilisé trois petites molécules, des monomères mis bout-à-bout pour former de longues chaînes. Deux des monomères représentent le 0 et le 1 du code binaire et le troisième est là pour faciliter la lecture du code et peut être intercalé entre les bits de données - c’est en quelque sorte une "barre espace". Pour leurs premiers essais, les techniciens ont assemblé les monomères un à un… à la main. Il leur a fallu toute une journée pour constituer un message de quelques bits mais l’opération devrait prendre beaucoup moins de temps une fois qu’elle sera robotisée.
La lecture du message se fait selon la même technique que le séquençage de l'ADN, en quelques minutes pour le message constitué pour l’étude. Si la lecture détruit le polymère, il peut aussi être effacé en l’exposant à une température supérieure à 60°C ou au faisceau d'un laser. Pour l'instant, la stabilité de l’information enregistrée est de l’ordre de quelques mois à température ambiante mais cette durée pourrait atteindre au final plusieurs années.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Nanotechnologies et Robotique
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C’est en s’inspirant de la famille des cigales, ou cicadae, que l’US Naval Laboratory a développé et présenté son nouveau modèle de drone. Ces insectes se caractérisent par une longue vie souterraine, où ils peuvent rester plusieurs années, avant de muer et prendre leur envol par essaim pour se reproduire, et mourir. « Nous avons essayé de concevoir des engins volants qui auraient un profil similaire : être tellement nombreux que l’ennemi ne pourrait pas tous les attraper », souligne Aaron Kahn, chercheur au laboratoire de la Marine américaine qui a conçu l’engin.
Larguée depuis un avion, ou un drone, la "cigale" est une petite aile sans moteur capable de planer de manière maîtrisée, en se dirigeant pendant des kilomètres jusqu’à son objectif puisqu’elle est équipée d’un gyroscope et d’un GPS. Ce drone est capable d’atteindre la vitesse de 74 km/h. Sa mission principale concerne le renseignement. Il devra transmettre à ses utilisateurs les informations du capteur qu’il transporte, grâce à une puce de téléphone.
L’avantage de ce type de drone est évidemment sa petite taille, qui le rend quasiment invisible en vol. En outre, une nuée de ces "cigales" peut saturer les défenses antiaériennes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
NRL
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La célèbre Ecole polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) a mis au point un nouveau capteur développé au sein du Laboratoire des dispositifs nanoélectroniques (Nanolab). Celui-ci permet une analyse fine de l'équilibre ionique dans la transpiration d'une personne, ce qui peut donner beaucoup d'indications sur son état de santé.
Selon Adrian Ionescu, directeur du Nanolab, « Notre technologie détecte la présence de particules élémentaires chargées comme les ions et les protons dans de très petites concentrations, ce qui permet de connaître le pH de la sueur, mais aussi d'autres niveaux d'hydratation et de stress. Nos capteurs peuvent également détecter différentes sortes de protéines. »
Ce capteur intègre des transistors présents dans les microprocesseurs les plus récents. Sur ces transistors, de type "FinFET", les chercheurs ont fixé un canal microfluidique, dans lequel circule la solution à analyser. Lorsque les molécules passent, leur charge électrique perturbe le capteur, permettant d’en déduire la composition du fluide.
L'innovation réside dans le fait qu'une seule et même puce comprend non seulement des capteurs, mais aussi des transistors et des circuits permettant d'amplifier le signal. Dans ce dispositif intégré, capteurs et circuits ont la même architecture et le signal est obtenu sans étapes intermédiaires – ce qui permet d'éviter qu'il ne soit perturbé et permet des mesures extrêmement stables et précises.
En outre, grâce à la taille des transistors – 20 nanomètres – qui sont cent à mille fois plus petits que l'épaisseur d'un cheveu, il est possible de placer sur une seule puce tout un réseau de capteurs, qui repèrent chacun une particule différente. La prochaine étape visée par ces chercheurs devrait permettre de détecter de multiples protéines révélatrices de certaines maladies.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EPFL
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La société californienne germ Falcon, basée à Santa Ana, a mis au point un robot qui permet de désinfecter en profondeur l'intérieur d'un avion afin d’assurer l'hygiène des voyageurs. Grâce à des capteurs de mouvement et de proximité intégrés, l’automate, qui n’est pas plus large qu’un chariot utilisé par le personnel navigant (PNC), se faufile entre les sièges et évite tous les obstacles.
Une invention pour le moins attendue, quand on sait que, selon une étude menée par Le Docteur Kiril Vaglenov, de l'Université d'Auburn, en Alabama, certaines bactéries sont capables de survivre plusieurs jours, voire une semaine dans les avions.
Elles seraient responsables d'infections cutanées et d’épidémies alimentaires parfois graves, voire mortelles. Très utilisé dans le traitement des eaux, le robot utilise la même technologie en diffusant une lumière ultraviolette « C » (UVC), depuis sa tête et ses bras. Les lampes UV qui ne diffusent ni chaleur, ni produits chimiques, ni toxines, ni allergènes, tueraient les bactéries en seulement quinze minutes selon les derniers tests effectués avec un taux de réussite de 99,99 %. Le robot se débarrasserait des germes les plus redoutables : grippe, rougeole, Ebola.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Gizmag
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Des chercheurs américains, dont Kartik Chandran, professeur d'immunologie à la faculté de médecine Yeshiva à New York, ont découvert une protéine pouvant offrir une protection totale contre l'infection par le virus Ebola. Une étude sur des souris leur a en effet permis d'identifier une sorte de "verrou moléculaire", qui se trouve à l'intérieur de cellules immunitaires, empêchant le virus de pénétrer à l'intérieur des cellules. Selon les chercheurs, le virus ne peut infecter l'organisme sans s'attacher à cette protéine appelée Niemann-Pick C1 (NPC1). Sans elle, Ebola ne peut se répliquer.
Ces travaux ont montré que les souris modifiées génétiquement pour bloquer la fabrication de la protéine NPC1 ont été complètement résistantes à Ebola tandis que les autres ont toutes été infectées, ce qui confirme bien que la protéine NPC1 jouait bien un rôle-clé dans l'infection par Ebola. Des cultures de tissus en laboratoire avaient permis d'observer que le virus se servait de la protéine NPC1 pour entrer dans le cytoplasme de la cellule, à savoir la région comprise entre le noyau de la cellule et la membrane qui la protège de l'extérieur.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
MBIO
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Une étude récente menée auprès d'un large échantillon d'Islandais a révélé une corrélation entre la présence d'une mutation sur le gène ABCA7 et la survenue de la maladie d'Alzheimer. L'Islande représente un véritable laboratoire expérimental pour les recherches en génétique : fondée il y a plus de mille ans par un petit nombre d'explorateurs, et restée isolée jusqu'à aujourd'hui, la population islandaise présente une très faible diversité génétique, ce qui permet d'identifier bien plus facilement des relations entre maladies et mutations génétiques.
Dans ces recherches dirigées par plusieurs chercheurs dont le Professeur Harald Hampel de l'Université Pierre et Marie Curie, les scientifiques montrent qu'une altération du gène ABCA7 pourrait représenter un facteur de risque dans l'apparition de la maladie d'Alzheimer. La protéine ABCA7 est fortement exprimée dans le système nerveux central, et fait partie d'une famille de protéines impliquées dans le transport membranaire.
L'étude a été menée auprès d'un échantillon de plus de 2600 Islandais, incluant des patients en bonne santé et des personnes avec divers troubles neurodégénératifs.
Les scientifiques ont également cherché les variants génétiques identifiés parmi d'autres cohortes de pays différents tels que l'Allemagne, la Finlande, la Norvège et les États-Unis. Ils ont pu y constater la présence des mêmes mutations chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. En moyenne, les individus porteurs de ces variants rares auraient ainsi 1,73 fois plus de probabilité de développer la maladie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Selon une nouvelle étude américaine, dirigée par Paul Breslin, David Foster et Onica Le Gendre, les personnes qui adoptent le régime alimentaire de type méditerranéen ont environ 15 % moins de risque d’être touchées par le cancer. L’huile d’olive jouerait un rôle-clé dans cette protection en raison de sa capacité à tuer rapidement les cellules cancéreuses.
L’alimentation traditionnelle des peuples vivant au bord de la mer Méditerranée est associée à de nombreux effets positifs sur la santé, notamment pour la prévention des maladies cardiovasculaires et de plusieurs types de cancer. Beaucoup de végétaux (fruits, légumes, légumineuses, noix), mais peu de protéines d’originale animale, beaucoup de fibres comme source de glucides au lieu des sucres simples, et abondance de bons gras mono-insaturés et polyinsaturés oméga-3.
L’huile d’olive est la clef de voute de ce fameux régime méditerranéen et plusieurs études ont montré qu’elle joue un rôle très important dans les bienfaits associés à ce mode d’alimentation. En plus d’être une excellente source de gras bénéfique pour la santé du cœur, une caractéristique unique de l’huile d’olive est son contenu important en polyphénols antioxydants et anti-inflammatoires. Par exemple, cette huile contient des quantités importantes (0,2 mg/ml) d’une molécule appelée oléocanthal, qui possède une activité anti-inflammatoire similaire à celle de l’ibuprofène et qui pourrait donc exercer des effets similaires à cette molécule dans la prévention du cancer du côlon.
Ces travaux ont aussi montré que d’autres composés phénoliques de l’huile d’olive (hydroxytyrosol, taxifolline) bloquent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans les tumeurs et pourraient donc freiner le développement d’un large éventail de cancers.
Une étude récente vient de mettre en lumière une autre facette du mode d’action anticancéreux de l’huile d’olive. En examinant l’effet de l’oléocanthal sur des cellules cancéreuses (prostate, sein, pancréas), une équipe de scientifiques américains a observé que cette molécule a la capacité de tuer directement ces cellules anormales tout en épargnant les cellules non cancéreuses. Et cette action anticancéreuse est beaucoup plus puissante que les chercheurs ne l’avaient escompté : certaines cellules cancéreuses étaient déjà mortes à peine 30 minutes après l’ajout de l’oléocanthal !
Cette rapidité d’action de l’oléocanthal serait due à sa propriété de pénétrer rapidement à l’intérieur des cellules et de parvenir à déstabiliser une structure interne appelée lysosome. Pour profiter des bienfaits de l’oléocanthal, il est important de choisir une huile d’olive vierge ou extra vierge. Ces huiles sont extraites à froid (moins de 27ºC), ce qui préserve les polyphénols présents dans les olives de départ et permet ainsi de maximiser ses bénéfices pour la santé.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Medical Xpress
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Des chercheurs du Centre National de Recherches Oncologiques de Madrid (CNIO), dirigés par Oscar Fernandez-Capetillo, ont découvert qu'une augmentation de la capacité de production de nucléotides (les "briques" composants l'ADN) réduisait la fragilité du génome et arrêtait le vieillissement prématuré de souris génétiquement modifiées. Ces résultats pourraient expliquer les bénéfices de l'acide folique, un précurseur des nucléotides, utilisé en clinique pour pallier les symptômes dégénératifs associés à la vieillesse.
Les chercheurs sont partis de travaux réalisés précédemment sur l'organisme unicellulaire Saccharomyces cerevisiae, levure dans laquelle un niveau élevé de nucléotides permet d'améliorer la viabilité de cellules présentant des mutations pour la protéine ATR, intervenant dans la régulation d'un mécanisme spécifique de réparation de l'ADN.
Pour savoir si ces observations sont vérifiées sur des mammifères, ils ont créé une souris présentant une double altération génétique : en plus de la mutation originelle de l'ATR cause du vieillissement prématuré, plusieurs copies de Rrm2, gène clé pour la synthèse des nucléotides, ont été insérées. Les résultats ont montré qu'une grande partie des défauts liés à la vieillesse était corrigée, entraînant une augmentation de l'espérance de vie de 24 semaines et demi à 50 semaines.
Les chercheurs ne savent pas pour l'instant si ces résultats peuvent s'appliquer dans le contexte d'un vieillissement naturel et non "prématuré", mais soulignent que la supplémentation en acide folique (ou vitamine B12) aux personnes âgées est déjà largement prescrite pour prévenir certaines pathologies liées au vieillissement. En tenant compte du fait que l'acide folique est, entre autres, une molécule précurseur pour la synthèse des nucléotides, les résultats indiquent que la faible présence de nucléotides pourrait contribuer au processus de vieillissement chez les humains.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
CNIO
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Selon une étude de l'Institut de recherche sur le cancer de Londres, un virus de l'herpès génétiquement modifié serait efficace contre certains cancers de la peau. Il s'agit du premier essai de phase 3 avec cette nouvelle approche à montrer des résultats aussi probants. Ces résultats pourraient conduire l'Agence américaine des médicaments (FDA) ainsi que son homologue européenne, à autoriser dans les prochains mois la mise sur le marché de ce traitement appelé T-VEC (Talimogene Laherparepvec) produit par l'américain Amgen. Les chercheurs ont retenu au hasard 436 patients atteints d'un mélanome avancé inopérable pour recevoir une injection de T-VEC ou une autre immunothérapie.
Résultats : 16 % des malades traités avec le T-VEC ont eu une réponse soutenue pendant plus de six mois comparativement à 2,1 % dans le groupe témoin. Certains malades ont eu une rémission pendant plus de trois ans. La réponse du traitement a été plus prononcée chez les patients dont les cancers de la peau étaient moins avancés et chez ceux qui n'avaient eu aucun traitement auparavant. Cela montre que cette virothérapie pourrait être envisagée comme première ligne de traitement contre des mélanomes métastatiques.
"Il y a un engouement grandissant pour la virothérapie comme le T-VEC contre le cancer car elle permet de lancer une double attaque en détruisant les cellules cancéreuses directement de l'intérieur avec un VIRUS qui les infecte et en dopant le système immunitaire pour cibler la tumeur elle-même et tout cela avec moins d'effets secondaires que la chimiothérapie", explique le professeur Kevin Harrington de l'Institute of Cancer Research, un des principaux responsables de l'essai clinique.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
BBC
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Il existe un vif débat scientifique pour savoir s'il est utile de prescrire des médicaments pour faire baisser le taux de cholestérol dans le sang, chez les patients âgés n'ayant jamais eu d'accident cardiovasculaire.
Une étude publiée dans le British Medical Journal vient éclairer cette question récurrente et montre en effet une réduction de 30 % du risque d'accident vasculaire chez des personnes âgées de 74 ans sous traitements contre le cholestérol.
Dans ce travail, des équipes Inserm de Bordeaux, Montpellier et Dijon ont suivi pendant neuf ans près de 7.500 hommes et femmes, âgés en moyenne de 74 ans, sans antécédents connus de crises cardiaques ou d'accidents vasculaires cérébraux. Dans la population prenant des médicaments contre le cholestérol, le nombre d'AVC était réduit de 30 % par rapport à la population sans traitement. La réduction du risque était identique quel que soit le type de médicament : statine ou fibrate.
«Ces résultats nous ont étonnés. Nous nous attendions en effet à constater un nombre d'AVC plus élevé chez les patients sous traitements puisqu'ils sont à risque vasculaire plus élevé », explique le Professeur Christophe Tzourio, l'un des auteurs de l'étude épidémiologique à Bordeaux.
Mais le Professeur Christophe Tzourio reste toutefois prudent quant à l'interprétation de ces résultats et souligne qu'ils devront être confirmés par d'autres études. Il précise en outre que dans la population de l'étude, l'incidence des accidents vasculaires cérébraux s'est révélée faible, ce qui signifie que cette réduction de 30 % observée n'a sauvé qu'un petit nombre de personnes au total…
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The BMJ
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Le gliome infiltrant du tronc cérébral (DIPG) est un type de tumeur cérébrale qui survient entre la base du cerveau et la partie supérieure de la moelle épinière. Les enfants sont les principales victimes de ce cancer dont le diagnostic survient le plus souvent entre 5 et 7 ans. Environ 300 cas surviennent chaque année en Amérique du Nord et en Europe. Pour lutter contre ce cancer très agressif, les traitements disponibles restent limités et peu efficaces : moins de 10 % des enfants atteints de DIPG survivent deux ans après la pose du diagnostic.
Pour faire avancer la recherche sur ce type de tumeur, un groupe international de médecins et de chercheurs américains et européens a travaillé au sein du DIPG Consortium et a constitué 17 lignées cellulaires issues de biopsies tumorales de patients atteints de cette tumeur rare. Après criblage pharmacologique des biopsies et du séquençage de l’exome tumoral ainsi que de l’ARN, les chercheurs ont analysé les données grâce à un algorythme. Ils ont ainsi prouvé que les cellules tumorales sont sensibles aux inhibiteurs des histones déacétylases mais aussi aux inhibiteurs de kinase cycline-dépendants (CDK).
Pour le Docteur Jacques Grill, "en croisant les informations obtenues sur le génome des cellules tumorales avec celles des médicaments les plus efficaces, nous avons établi une carte d’inhibition des cibles qui nous a permis de déterminer des combinaisons efficaces".
Parmi les meilleurs candidats, les chercheurs ont retenu le panobinostat, un médicament autorisé aux Etats-Unis pour traiter le myélome multiple chez l’adulte. Testé sur deux modèles des souris, un effet sur la tumeur a été observé. Concrètement, leurs résultats montrent que le panobinostat pourrait être prochainement testé dans le cadre d’un essai clinique. Cette étude a été dirigée conjointement par le Docteur Jacques Grill et le Docteur Michelle Monje (Stanford University, Californie, Etats-Unis) en collaboration avec l’équipe de neurochirurgie de l’hôpital Necker-Enfants Malades. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Une équipe internationale associant des chercheurs russes, allemands et français (Institut de biologie structurale, CEA/CNRS/Université Joseph Fourier, Grenoble) a réussi à concevoir une « molécule-interrupteur » polyvalente pour les cellules contrôlées par la lumière, en modifiant la structure moléculaire de la pompe ionique KR2, qui permet le transport de sodium à travers les membranes bactériennes.
Ces scientifiques ont en effet réussi à modifier la sélectivité ionique de KR2, transformant cette pompe à sodium en pompe à potassium. Intégrée dans des neurones, la pompe KR2 modifiée pourrait constituer un nouvel outil en optogénétique, champ de recherche à la croisée de l’optique et de la génétique.
Pour parvenir à élucider la structure atomique et le mécanisme d’action de KR2, ces chercheurs de l’Institut de biologie structurale (CEA/CNRS/Université Joseph Fourier, Grenoble), du Moscow Institute of Physics and Technology (Russie) et de l’Institute of Complex Systems (Forschungszentrum Jülich, Allemagne) ont notamment utilisé des techniques de cristallographie à rayons X.
Ils ont ainsi obtenu la reconstitution 3D exacte de la structure atomique de KR2, ainsi que la structure du complexe moléculaire qu’elle forme. Ces résultats sont particulièrement intéressants pour des applications potentielles en optogénétique : un neurone activé revient normalement à un état de repos en laissant sortir des ions potassium à travers des canaux ioniques dans sa membrane. Une pompe potassium KR2 mutée pourrait être utilisée pour « éteindre » à volonté, grâce à des impulsions lumineuses, un neurone actif. Elle constituerait alors un système de contrôle précis à la disposition des chercheurs.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Une étude américaine vient de montrer que le virus de la rougeole peut affaiblir le système immunitaire des enfants pendant trois ans et non pas un à deux mois comme évoqué jusqu'à présent, ce qui réévalue sérieusement les effets protecteurs de la vaccination contre cette maladie.
"Nous savions déjà que la rougeole attaquait la mémoire immunitaire avec un effet immunosuppressif pendant une brève période mais ces travaux indiquent que cet effet de suppression du système immunitaire dure beaucoup plus longtemps", a expliqué Jessica Metcalf, professeur d'écologie et de biologie à l'Université de Princeton et l'un des auteurs de cette étude.
Ces travaux montrent que les patients qui contractent la rougeole peuvent mourir d'une autre infection jusqu'à trois ans après l'apparition de la maladie. Cette étude "suggère que la vaccination contre la rougeole a des effets protecteurs qui vont au-delà de cette maladie elle-même", a ajouté Michael Mina, chercheur à la faculté de médecine de l'Université Emory (Géorgie) et principal auteur.
Ces recherches ont notamment permis de montrer que le virus de la rougeole attaque les lymphocytes T, cellules responsables de la mémoire immunitaire contre les maladies. Un mois environ après la fin de la rougeole, ces cellules T se reconstituent mais, au lieu de protéger contre les infections qu'elles avaient combattues auparavant, elles ne réagissent presque exclusivement qu'au virus de la rougeole.
En examinant la mortalité parmi des enfants d'un à neuf ans en Europe et d'un à quatorze ans aux Etats-Unis durant une période qui a précédé la vaccination contre la rougeole et après, les chercheurs ont découvert que le fait de réduire l'incidence de la rougeole entraînait une réduction de la mortalité résultant d'autres maladies infectieuses.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science
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Selon les résultats d'une étude présentée au cours de la conférence annuelle de le Société Américaine d'Oncologie Clinique (ASCO) à Chicago (Etats-Unis), la simple consommation régulière de vitamine B3 serait efficace pour diminuer le risque de cancer de la peau.
Ces travaux soulignent que cette vitamine B3 ne coûte pas cher, ne provoque aucun effet secondaire et semble bien diminuer les risques de cancers de la peau (hors mélanome). Les chercheurs ont recruté 386 personnes qui avaient déjà eu au moins deux cancers de la peau, autres que des mélanomes. La moitié d'entre eux a pris 500 milligrammes par jour de nicotinamide (vitamine B3) pendant un an et l'autre moitié un placebo. A la fin de l'expérience, le groupe traité avec de la nicotinamide a eu 23 % moins de cancers de la peau que l'autre. Six mois après avoir arrêté de prendre cette vitamine, le risque était le même dans les deux cohortes.
Selon les chercheurs, la vitamine B3 doperait la capacité des cellules à réparer les dommages subis par l'ADN et protégerait le système immunitaire. « C'est la première indication solide qu'il est possible de réduire les cancers de la peau avec une simple vitamine couplée à une bonne protection contre le soleil », a expliqué la docteur Diona Damian, professeur de dermatologie à Sydney en Australie, qui a mené cet essai clinique.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
MedPage Today
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Des scientifiques espagnols de l’Hospital Clinic de Barcelone (Espagne) ont cherché à prouver les effets du régime méditerranéen sur la santé mentale. Depuis 30 ans, de nombreuses études ont mis en lumière les bienfaits du régime méditerranéen ou crétois sur la santé mais également sur le vieillissement cérébral et le déclin cognitif.
Pour essayer de mieux comprendre cet effet, les chercheurs ont étudié 447 volontaires âgés de 55 à 80 ans en bonne santé, mais plus à risque de développer une maladie cardio-vasculaire.
Durant 4 ans, les participants ont été soumis de façon aléatoire à un régime méditerranéen comportant un apport supplémentaire d'un litre d'huile d'olive chaque semaine, ainsi qu'une ration de 30g de noix quotidienne, ou à un régime faible en matière grasse. Tous ont ensuite dû passer une série de tests neuropsychologiques à l'issue de l'étude.
Résultats : les patients soumis au régime crétois obtenaient de meilleurs résultats, notamment sur la mémoire, que le groupe soumis au régime pauvre en graisses. Chez ce dernier, les scientifiques ont même pu observer une diminution des performances cognitives. "Il n'est jamais trop tard pour changer votre régime alimentaire en vue d'améliorer votre santé", explique le Docteur Emilio Ros, coauteur de l'étude et chercheur au Hospital Clinic de Barcelone (Espagne).
Le régime méditerranéen se caractérise essentiellement par une importante consommation de fruits, de légumes, de poissons, de légumineuses et de céréales. La principale source de matière grasse, l'huile d'olive, n'est pas proscrite, tout comme le vin rouge, à condition d'être ingérés avec modération. La consommation de viande rouge et de produits laitiers est, par contre, plus limitée.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
JAMA
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