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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 792
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 27 Mars 2015
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Une main bionique aussi efficace qu'une main greffée !
Matière
L'Australie expérimente l'énergie des vagues à grande échelle
Feu vert pour la plus grande ferme éolienne marine britannique
Vivant
Cancer : la voie prometteuse de l'élimination des cellules-souches
Des scientifiques découvrent une molécule qui peut bloquer la progression de la maladie d’Alzheimer
Sommeil profond : les neurones en cause enfin identifiés
Des nématodes pour un dépistage du cancer simple et peu coûteux
Génétique : les gènes paternels favorisés chez les mammifères !
Un anti-inflammatoire prometteur contre les maladies cardio-vasculaires
Un brassard qui détecte les montées de fièvre
Chikungunya : résultats encourageants de l’étude clinique du vaccin de Themis Bioscience
Vers un nouveau traitement contre l'asthme sévère
Limoges : une expérimentation de télémédecine unique en Europe
Cancer de la vessie : vers un test urinaire
Faire du sport agit sur nos gènes !
Edito
Après avoir été tant décrié, le CO² va-t-il devenir un moteur essentiel d’innovation et de richesse ?



L’événement est passé presque inaperçu mais il a pourtant une importance considérable : il y a deux semaines l’Agence internationale de l’énergie a annoncé que les émissions mondiales de CO2 liées à l’utilisation de l’énergie s’étaient stabilisées en 2014. Cette stabilisation est d’autant plus encourageante qu’elle ne survient pas en période de récession économique mais au terme d’une année qui a vu la croissance mondiale augmenter de 3 %. Il est donc possible, selon l’AIE, que nous assistions au début du « découplage » entre croissance économique et émissions de CO2. 

Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, l'Union internationale de conservation de la nature (UICN) a annoncé il y a quelques jours qu'une quinzaine de pays avaient pris l’engagement à Bonn (Allemagne) de restaurer  62 millions d’hectares de forêts, avec un objectif de 150 millions d’hectares à l’horizon 2020. Quand on sait que l’ensemble des forêts de la planète absorbe plus de 20 % des émissions anthropiques de CO2 et que chaque hectare de forêts permet de séquestrer entre 4 et 12 tonnes de CO2 selon les espèces, on mesure mieux l’enjeu considérable que représentent la restauration et l’extension des surfaces forestières dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Cet effort international accru visant non seulement à freiner la déforestation mais à replanter de vastes zones boisées est d’autant plus crucial qu’il est annoncé dans un contexte de réduction de l’efficacité des océans mais également des grandes forêts tropicales à « pomper » le CO2 émis par l’homme.

Récemment, une étude publiée dans la prestigieuse revue Nature a ainsi montré que la grande forêt d’Amazonie n’absorberait plus qu’un milliard de tonnes de CO2 par an, contre 2 milliards au début de ce siècle. Selon ces travaux, cette perte considérable d’efficacité dans l’absorption du carbone atmosphérique serait liée à une recomposition en profondeur de l’équilibre des différentes espèces d’arbres composant cette forêt, recomposition elle-même provoquée par le réchauffement climatique accéléré qui favoriserait certaines espèces d’arbres au détriment d’autres…

En pointe dans la lutte contre le changement climatique, l'Union européenne a adopté, le 6 mars dernier, sa contribution pour la conférence de Paris sur le Climat, avec un engagement de réduire d'ici à 2030 d'au moins 40 % ses émissions de gaz à effet de serre, par rapport à 1990. 

Mais l’Europe ne représente plus à présent que 10 % des émissions mondiales de CO2. C’est pourquoi il est si essentiel que les autres géants économiques mondiaux prennent toute leur part dans ce défi mondial qui consiste à réduire globalement de moitié les émissions humaines de carbone d’ici 2050.

Les Etats-Unis, qui représentent 12 % des émissions mondiales, ont annoncé leur intention de les réduire de 26 à 28 % en 2025 par rapport à leur niveau de 2005. Le géant chinois, responsable de plus du quart des émissions, s’est engagé pour sa part à les stabiliser en 2030.

Il reste que l’Europe est à ce jour le seul ensemble géopolitique à s’être doté, il y a 10 ans, d’un marché organisé du carbone basé sur un système d’échange de quotas d’émissions. Mais en raison de la récession économique, ce marché s’est effondré et la tonne de carbone a perdu 75 % de sa valeur pour atteindre le prix beaucoup trop bas de cinq euros. Pourtant, en dépit de ses dysfonctionnements, le marché européen du carbone a quand même contribué pour environ 10 % à la forte baisse (plus d’un milliard de tonnes depuis 20 ans) des émissions européennes de CO2. La réforme globale de ce marché européen du carbone, qui doit entrer en vigueur en 2017 devrait retirer 1,7 milliard de tonnes des quotas du marché, ce qui devrait permettre de faire remonter le prix de la tonne de carbone à un niveau attractif de l’ordre de 15 à 20 dollars.

Mais au niveau local, il existe d’autres initiatives novatrices très intéressantes qui visent à valoriser et à monétiser le carbone pour en réduire l’utilisation. C’est par exemple le cas de "450" (en référence au seuil limite de 450 ppm de CO2 à ne pas dépasser pour éviter l’emballement climatique), une start-up brestoise qui a imaginé le « Compte épargne CO2 ». 

L’idée de Jean-Luc Baradat, fondateur de cette jeune société, est de faire du carbone une monnaie d’échange locale. Quand un foyer, une collectivité ou une entreprise fait des économies d’énergie sur son chauffage ou le transport par exemple, elle peut les épargner sous forme de kilos de CO2 évités. Ces différents acteurs peuvent ensuite revendre ces kilos de CO2 ou les échanger contre des bons d’achat auprès de multiples entreprises et commerçants partenaires. 

Ce système aussi simple qu’ingénieux a pris un remarquable essor, notamment auprès des PME. Pour réduire ses émissions de CO2, l’entreprise Agrial, spécialisée dans le transport du lait, a mis en place un plan de rationalisation de ses tournées et d’économie d’énergie, notamment en réduisant la taille de ses camions. Résultat, des centaines de kilos de CO2 économisés mais surtout valorisés localement en irriguant l’économie de la région.

La « monnaie carbone » ainsi économisée par les entreprises peut-être dépensée de trois manières : elle peut servir à payer directement leurs fournisseurs en CO2, être convertie  en véritables euros (via l’entreprise "450") ou redistribuée aux salariés, en récompensant ceux qui ont réduit leur empreinte carbone.

Si ce compte épargne CO2 rencontre un tel succès, c’est également parce que le prix du carbone fixé par « 450 » est de 52,64 euros la tonne, un niveau qui est 10 fois plus élevé que le prix de la tonne de CO2 sur le marché européen du carbone en pleine déconfiture. Et ce prix déjà très incitatif va continuer de grimper de 4 % par an pour arriver au seuil symbolique de 100 € la tonne en 2030. 

Fin 2014, c’est plus de 120 000 tonnes de CO2 qui ont déjà pu être économisées et valorisées grâce à ce système. Mais « 450 » ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et cherche à attirer toujours plus d’entreprises en diversifiant ses offres. Comme le souligne son dirigeant Jean-Louis Baradat, "l’essentiel est que cette nouvelle monnaie circule au sein d’un 'cercle économique bas carbone', créant ainsi du pouvoir d’achat et stimulant l’activité économique". 

Le recyclage et la valorisation du carbone peuvent également résulter de ruptures technologiques. C’est ainsi qu’en 2005, le professeur Jacob Karni de l’Institut Weizmann à Rehovot a eu l’idée de transformer le CO2 produit par ces industries en combustibles, en utilisant seulement l’énergie perdue par l’usine, sous forme d’eau et d’énergie solaire. 

Ce chercheur a fondé une société, « NewCO2Fuel », qui a développé une technologie très sophistiquée consistant à faire passer de l’eau et du CO2 à travers une membrane sous très haute température. Cette membrane, alimentée par un courant électrique, transforme le CO2 en syngas (gaz synthétique constitué de CO et de H2) à partir duquel il est facile de produire du diesel ou de l’électricité. En effet, à de telles températures, les molécules de CO2 et d’eau (H2O) sont dissociées en hydrogène, carbone et oxygène en traversant la membrane. 

La beauté du procédé réside dans le fait que l’électricité nécessaire pour alimenter ce processus est elle-même produite par la chaleur régnant dans le réacteur. Le système est donc  « circulaire » et autosuffisant en énergie, transformant le CO2 et l’eau en combustible, en utilisant uniquement de l’énergie solaire complétée par l’apport d’énergie dissipée par l’usine. 

Outre-Rhin, la Ministre fédérale allemande de la recherche, Johanna Wanka, a inauguré en novembre dernier la première usine de démonstration du monde pour produire à partir de CO2 et d'eau des carburants, tels que l'essence, du diesel ou du kérosène en utilisant de l'électricité issue d'énergies renouvelables. Cette méthode, baptisée « power to liquid" (PtL) a été développée par l'entreprise "Sunfire", basée à Dresde.

Dans ce processus, le CO2 est modifié par voie chimique afin d'être réutilisé comme matière première. Cette technologie Sunfire permet de réduire les émissions de CO2, de diminuer la dépendance au pétrole et de promouvoir une technologie à forte valeur ajoutée. Autre avantage décisif de cette technique, elle fonctionne dans le cadre des infrastructures et des réseaux existants.

Ce procédé très innovant d’utilisation et de valorisation du CO2 repose sur l'électrolyse à haute température de la vapeur d'eau, un processus physico-chimique qui permet de convertir l'énergie électrique en énergie chimique sous forme d'hydrogène, le tout dans le cadre d’un cycle thermique d’une efficacité remarquable de l’ordre de 70 %.

Autre point fort de cette technique prometteuse, elle peut être utilisée comme pile à combustible pour coproduire chaleur et électricité. Avec ce procédé, l'électricité excédentaire issue des différentes sources d’énergies renouvelables intermittentes (éolien et solaire) peut être stockée sous forme d’hydrogène pour être réutilisée ultérieurement, lorsque la demande énergétique sera à nouveau plus forte que l’offre. Cette technique permet donc un ajustement et une régulation dans la production et la consommation des énergies renouvelables, ce qui la rend particulièrement attractive sur le plan économique.

Bien entendu les États-Unis prennent également une part active dans cette course technologique et une équipe d’Harvard a annoncé, début février, qu’elle était parvenue à produire du carburant uniquement à partir d’eau, de CO2, l’énergie venant de la lumière du soleil (Voir Scientific American) !

Leur méthode fonctionne en deux temps. La première étape consiste à briser des molécules d’eau (H2O) pour en libérer l’hydrogène (H) en utilisant l’électricité provenant de panneaux solaires et un catalyseur à base de cobalt. La seconde étape vise à transformer cet hydrogène ainsi obtenu en alcool isopropylique (C3H8O ou alcool à friction), qui peut être utilisé comme carburant. Cette substance liquide est infiniment plus facile à manipuler et à transporter que l’hydrogène. Pour réaliser ce processus, les chercheurs ont sélectionné certaines espèces de bactéries qui effectuent cette transformation en utilisant comme seule source d’énergie la lumière du soleil.

Il y a un an, la Marine américaine a pour sa part dévoilé une nouvelle technologie très prometteuse, résultant d’une dizaine d’années de recherche (Voir NRL) mise au point par le laboratoire américain de recherche navale (NRL). Cette présentation a fait sensation en montrant un modèle réduit d'avion volant uniquement avec du carburant produit à partir d'eau de mer.

Pour produire ce carburant d’origine marine, les chercheurs américains sont parvenus à capturer et à extraire le dioxyde de carbone (CO2) et l'hydrogène contenus dans l'océan, grâce à un processus d'électrolyse qui permet leur transformation en hydrocarbure. Ce carburant s’avère très proche du kérosène classique et peut-être utilisé directement dans les moteurs de navires et d'avions actuels. Cette nouvelle technologie de production de carburants à partir du CO2 contenu dans l’eau de mer pourrait permettre à l’ensemble de la flotte américaine de produire son propre carburant marin à l’horizon 2025…

Enfin, il y a quelques semaines, des chercheurs français du CEA, du CNRS et d'Aix-Marseille Université ont élucidé, pour leur part, le mécanisme d'activation d'enzymes bactériennes qui transforment naturellement le CO2 en acide formique, composé à forte valeur énergétique.

Ces travaux ont notamment montré que les formiate déshydrogénases (FDHs) sont des enzymes qui transforment le CO2 en acide formique (CH2O2) chez de nombreuses bactéries. En recourant à une approche multidisciplinaire associant des techniques de biologie structurale, de biochimie et de biologie moléculaire, ces chercheurs du CEA, du CNRS et d'Aix-Marseille Université ont réussi à élucider le mécanisme de sulfuration qui permet cette réaction chez la bactérie Escherichia coli.

Parallèlement à la nécessité de réduction drastique des émissions humaines de CO2 pour lutter contre le changement climatique, il est remarquable de constater que l’ensemble de ces récentes avancées scientifiques et techniques sont en train de transformer le statut et la nature même du dioxyde de carbone sur le plan économique et écologique.

Longtemps considéré uniquement comme une substance nuisible et polluante, responsable de surcroit des ¾ des conséquences de l'effet de serre et du réchauffement climatique, le CO2 commence à présent à être également envisagé comme un nouveau moteur potentiel très prometteur d'innovation et de richesse. L’avenir appartient sans nul doute au recyclage et à la valorisation de plus en plus efficace, sous de multiples formes, du CO2, qu’il soit d’origine naturelle ou humaine. Souhaitons que la France, riche de ses compétences scientifiques et industrielles et de son excellence dans le domaine chimique et pétrolier, ait la volonté politique de relever ce grand défi technologique, économique et social planétaire que représentent la transformation, le recyclage et la valorisation du CO2.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Une main bionique aussi efficace qu'une main greffée !
Mardi, 24/03/2015 - 07:30

Une équipe autrichienne a réussi à mettre au point une main bionique commandée par le cerveau et aussi efficace qu'une main greffée. La revue médicale The Lancet rapporte les cas de trois Autrichiens ayant bénéficié, entre avril 2011 et mai 2014, avec succès de cette technique, développée par le professeur Oskar Aszmann, de l'Université de Vienne.

Ces trois hommes avaient eu de graves accidents qui avaient endommagé leur plexus brachial, réseau de nerfs situé au niveau du cou et qui commande le mouvement des membres supérieurs. Ces blessures rompent définitivement le lien entre le réseau nerveux et les membres.

Selon le professeur Aszmann, la reconstruction bionique est plus sûre que la greffe de la main. En effet, cette dernière, pratiquée depuis 1997, nécessite la prise, pendant toute la vie, de médicaments immunosuppresseurs très puissants.

"Dans le cas de la perte d'une seule main, je pense que la reconstruction bionique a plus de bénéfices, parce qu'elle n'a aucun effet secondaire et que la qualité de la fonction récupérée est presque aussi bonne qu'avec une greffe", explique-t-il.

Le progrès majeur de l'équipe d'Azmann est d'avoir réussi à recréer une transmission complète du signal neurologique jusqu'à la main bionique. Pour arriver à un tel résultat, le scientifique greffe dans les avants bras de ses patients des muscles prélevés dans leurs cuisses, puis des nerfs provenant d'une autre zone de la moelle épinière que le plexus brachial. En outre, avant leur amputation, les patients bénéficient d' un entraînement cognitif de plusieurs mois, d'abord en commandant une main virtuelle représentée en vidéo, puis en s'exerçant sur une main hybride attachée à leur véritable main.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

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Matière
Matière et Energie
L'Australie expérimente l'énergie des vagues à grande échelle
Mardi, 24/03/2015 - 07:40

Des chercheurs australiens expérimentent au large de Perth, des "bouées à vague" dont le roulis produit de l’électricité. Cette idée, développée depuis une quinzaine d'années par la société Carnegie, consiste à transmettre la puissance de la houle à une pompe hydraulique qui va alors actionner, via des tuyaux, de l’eau pour la mettre sous  forte pression qui fera tourner des turbines situées à terre.

Avec ce système, on peut, au choix, produire de l’électricité ou dessaler l’eau de mer en la faisant passer par des filtres de taille nanométriques ne laissant passer que les molécules d’eau (procédé d’osmose inverse). Ce dispositif présente le double avantage de produire 24h sur 24 et d’être très discret, les bouées étant totalement immergées sous la surface.

Au large de Garden island, dans l’ouest de l’Australie, trois bouées de onze mètres de diamètre ont été immergées et accrochées au sol par un ancrage flexible destiné à résister à la force de la houle.

Chaque "Ceto 5" (C'est le nom de ces bouées) développe une puissance de 240 kilowatts. Installée en novembre, la première bouée a déjà 1700 heures de fonctionnement derrière elle. Elle a affronté des états de mer divers et notamment résisté à des vagues de 3,8 m de haut.

C’est cette résistance qui a incité l’électricien local à autoriser le raccordement des trois engins à son réseau électrique. Mais pour Carnegie, ces trois bouées ne constituent qu’une étape et cette firme travaille à présent à la mise au point d'une sixième version d’un mégawatt (MW) par bouée (qui sera elle aussi installée au large de Garden Island). Ces "Ceto 6" plus productrices sont aussi plus résistantes et peuvent être installées plus loin en mer, là où la houle est plus forte et où les bouées ne gêneront pas les autres utilisateurs, pêcheurs, ou plaisanciers.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PWEP

Feu vert pour la plus grande ferme éolienne marine britannique
Lundi, 23/03/2015 - 07:40

Le gouvernement britannique a donné son accord le 17 février pour la construction d’un immense projet de ferme éolienne offshore, baptisé « Dogger Bank Creyke Beck ». Au total, près de 400 éoliennes d’une puissance unitaire de 6 MW vont être installées en mer du Nord, au large de la côte Nord-Est de l’Angleterre. Ce chantier de 2,4 GW constitue le plus grand projet en matière d’énergie renouvelable jamais mené au Royaume-Uni.

Concrètement, la ferme se composera de 2 parcs distincts, ayant chacun une puissance installée de 1,2 GW. Ces derniers s’étendront sur une surface d’environ 500 km2, en eaux peu profondes, à environ 130 km des côtes. Cet ensemble devrait permettre la production totale d’environ 8 TWh d’électricité chaque année, soit l’équivalent de deux centrales nucléaires et de quoi alimenter en électricité plus de 1,8 millions de foyers.

Une fois construit, « Dogger Bank Creyke Beck » deviendra, grâce à ses 2,4 GW de puissance totale installée, le second site de production d’électricité le plus puissant du Royaume-Uni, derrière la centrale à charbon de Drax (3,9 GW).

Ce projet est conduit par le consortium cialis canada pharmacy qui regroupe l’énergéticien allemand RWE, le britannique SSE, et les norvégiens Statkraft et Statoil.

Cette ferme éolienne marine géante sera réalisée dans une zone très venteuse et donc particulièrement favorable au développement de l’éolien offshore. Le consortium qui mène le projet envisage donc de construire d’autres parcs éoliens dans la même zone par la suite. Au total, le projet final devrait s’étendre sur une surface totale d’environ 8500 km2, soit la superficie de la Corse, et la puissance installée totale devrait alors atteindre les 7,2 GW.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Clean Technica

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Cancer : la voie prometteuse de l'élimination des cellules-souches
Vendredi, 27/03/2015 - 01:20

Le blocage et la destruction ciblée des cellules-souches du cancer est devenu un enjeu majeur en cancérologie. Identifié il y a une douzaine d’années dans le cancer du sein, ce type de cellule, contrairement aux autres cellules cancéreuses, ne se divise pas de façon accélérée, ce qui explique sa résistance élevée aux chimiothérapies et aux radiothérapies. Grâce à elles, le cancer peut résister aux traitements les plus toxiques puis réapparaître sous forme de métastases, qui sont le plus souvent à l’origine des décès.

"Le ciblage thérapeutique des cellules-souches cancéreuses est une des perspectives les plus prometteuses de ces prochaines années", souligne  Christophe Ginestier, pionnier français des cellules-souches du cancer du sein au Centre de recherche en cancérologie de Marseille.

C’est le cas par exemple de l’inhibiteur BBI608 qui élimine toute apparition de métastase dans deux modèles de cancer métastasique chez la souris. En outre, de faibles concentrations de BBI608 s’avèrent toxiques in vitro pour les cellules-souches d’une dizaine de cancers différents.

L’équipe de Christophe Ginestier travaille pour sa part sur le blocage d'un récepteur indispensable au développement des cellules-souches, grâce à un inhibiteur appelé reparixin.

Outre-Atlantique, une équipe américaine expérimente la salinomycine (ou VA-6063) chez des patients atteints de cancers du poumon ou de mésothéliome. Elle a été retenue pour sa toxicité particulière envers les cellules-souches du cancer du sein parmi des milliers de substances testées au Massachusetts Institute of Technology à Harvard.

La plupart de ces nouveaux médicaments sont utilisés en combinaison avec les chimiothérapies classiques, l’objectif étant de détruire les cellules-souches du cancer et d’éliminer ainsi tout risque de récidive de la maladie.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Le Temps

Des scientifiques découvrent une molécule qui peut bloquer la progression de la maladie d’Alzheimer
Vendredi, 27/03/2015 - 01:10

Une équipe de chercheurs de l’Université de Cambridge, en collaboration avec des équipes suédoises et estoniennes, a identifié une molécule qui semble bloquer la progression de la maladie d’Alzheimer. Il s’agit de la première découverte qui permettrait de rompre le cycle de croissance de la maladie, ce qui ouvre la perspective tant attendue du développement de nouveaux traitements.

Selon ces travaux, la maladie d'Alzheimer se caractérise par deux processus. Le premier, l’amyloidogénèse correspond à un dysfonctionnement d’une protéine du cerveau. Le second correspond à l’agrégation de la protéine tau sous forme de filaments pathologiques dans les cellules nerveuses. Il s’agit du processus de dégénérescence neurofibrillaire, ou pathologie Tau.

Les chercheurs du département de chimie de Cambridge ont identifié que des protéines naturelles, appelées Brichos, peuvent contribuer à empêcher l’agrégation de la protéine tau, ce qui en limite les effets et les dommages.

Le Docteur Samuel Cohen, qui a dirigé ces recherches, souligne que "Ces travaux ont montré pour la première fois qu'il était possible d'inhiber spécifiquement l'un des processus qui conduit à la maladie, ce qui laisse espérer que l'on peut prévenir les effets toxiques de l’agrégation des protéines qui sont associées à Alzheimer".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Guardian

Sommeil profond : les neurones en cause enfin identifiés
Vendredi, 27/03/2015 - 01:00

Des scientifiques de l'Imperial College de Londres ont montré comment le sommeil profond se déclenche et comment il est possible de le provoquer de manière artificielle. Leurs travaux, réalisés chez des souris, pourraient permettre d'améliorer les traitements de l'insomnie.

Selon les chercheurs anglais, la phase de sommeil profond est induite par l’action de certains neurones situés dans l'aire préoptique de l’hypothalamus. Ces neurones sont chargés d’« éteindre » les zones du cerveau inactives lorsque l’on dort profondément. Or, les scientifiques ont observé que certains somnifères ont précisément pour action d'activer ces neurones.

De nombreuses études scientifiques avaient montré l’action des sédatifs sur certains récepteurs mais jusqu’ici, il était admis que les traitements fonctionnaient car ils avaient un effet global sur l’ensemble du cerveau. Les auteurs de l’étude soulignent que leur travaux pourraient nourrir la recherche sur des molécules qui cibleraient davantage ces neurones du sommeil profond, en évitant les effets secondaire des somnifères et en réduisant les temps de récupération.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Des nématodes pour un dépistage du cancer simple et peu coûteux
Jeudi, 26/03/2015 - 07:20

Des chercheurs japonais de l'Université de Kyushu, dirigés par le le professeur Takaaki Hirotsu, ont découvert que les nématodes C. Elegans sont attirés par l'odeur de l'urine de patients atteints de cancer. Cette attirance sélective pourrait être utilisée pour développer une technique de détection précoce, rapide et peu coûteuse de cancers de l'estomac, de l'oesophage, de la prostate et du pancréas.

Les chercheurs ont prélevé des échantillons d'urine sur 242 personnes, dont 24 atteintes de différents cancers, et ont étudié la réaction de nématodes en présence de ces échantillons. Ils ont observé que les nématodes se déplacent vers l'urine des patients atteints de cancer, mais qu'ils sont repoussés par celle de personnes saines, avec une précision de plus de 95 % dans les deux cas.

L'Université de Kyushu a noué un partenariat avec Hitachi pour mettre au point un système de dépistage utilisant les nématodes. L'équipe espère finaliser et commercialiser ce système d'ici 10 ans.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Asahi

Génétique : les gènes paternels favorisés chez les mammifères !
Jeudi, 26/03/2015 - 07:10

On le sait, le génome des mammifères est constitué à parts égales d'ADN maternel et paternel. Mais une étude américaine vient de montrer que les gènes hérités du père seraient plus nombreux à s'exprimer. « C’est une découverte exceptionnelle qui ouvre la porte à une exploration tout à fait nouvelle de la génétique humaine », a déclaré Fernando Pardo-Manuel de Villena, professeur de génétique à l’Ecole de médecine de l’Université de Caroline du Nord et auteur principal de l’étude.

Les scientifiques connaissaient jusqu’à présent 95 gènes qui ne s’expriment pas de la même façon selon qu'ils proviennent de la mère ou du père. Ces gènes, dits  « soumis à empreinte », et les mutations qu'ils comportent peuvent avoir une influence sur certaines maladies. « Nous avons découvert qu’en plus de ces 95 gènes, il y en a des milliers d’autres qui ont un effet différent en fonction de leur origine parentale », note Fernando Pardo-Manuel de Villena.

Ces découvertes pourraient avoir des implications importantes sur de nombreux protocoles de recherche biomédicale. En effet, la plupart des expériences menées sur des modèles animaux ne prennent pas en compte l'origine des gènes mais se focalisent sur leur seule expression. Comme le souligne l'étude, « Etudier ces maladies avec des souris de laboratoire génétiquement modifiées qui prennent en compte le parent d’origine va apporter aux scientifiques des connaissances plus précises sur les causes sous-jacentes des maladies et donc sur de possibles interventions thérapeutiques ».

Ces mutations génétiques sont impliquées dans de nombreuses maladies, comme le diabète de Type 2, les maladies cardiaques, la schizophrénie, l’obésité ou les cancers.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Un anti-inflammatoire prometteur contre les maladies cardio-vasculaires
Jeudi, 26/03/2015 - 07:00

Des chercheurs de l'Institut de biologie Paris-Seine, en collaboration avec une équipe allemande de l'Université d'Ulm, ont identifié une nouvelle molécule prometteuse, l'arglabine, qui présente des propriétés anti-inflammatoires inédites, réduit le cholestérol sanguin et décroît l'incidence des maladies cardio-vasculaires.

On sait aujourd'hui qu'un processus inflammatoire est à l'origine de nombreuses maladies, dont les maladies cardio-vasculaires, en particulier via un complexe multiprotéique, NLRP3, aussi appelé inflammasome. Mustapha Rouis et Bertrand Friguet ainsi que leur équipe ont montré que l'arglabine inhibe spécifiquement l'activité de l'inflammasome NLRP3, in vitro et in vivo. L'arglabine agit en partie sur la caspase-1 en l'empêchant d'activer les interleukines, mais également en convertissant les macrophages délétères en macrophages protecteurs ayant une action anti-inflammatoire.

A leur grande surprise, les chercheurs ont observé que l'arglabine normalisait complètement les taux plasmatiques du cholestérol et des triglycérides dans des modèles de souris génétiquement modifiées et placées sous régime alimentaire gras, comparable au régime alimentaire des pays occidentaux. Autre effet bénéfique, l'arglabine réduit de façon très significative l'apparition des lésions artérielles responsables des MCV.

Plusieurs publications récentes montrent l'implication de l'inflammasome NLRP3 dans des pathologies qui constituent de véritables enjeux de santé publique comme l'obésité, le DT2, la maladie d'Alzheimer et les maladies cardio-vasculaires. L'arglabine, qui inhibe spécifiquement l'inflammasome, pourrait donc constituer une molécule thérapeutique très prometteuse dans le traitement de ces maladies.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

American Heart Association

Un brassard qui détecte les montées de fièvre
Mercredi, 25/03/2015 - 07:20

Des chercheurs japonais de l’Université de Tokyo, dirigés par le professeur Someya, ont mis au point un brassard intelligent qui permet de surveiller la santé des enfants en bas âge et des personnes âgées. Les sujets non autonomes, enfants et personnes âgées notamment, nécessitent en effet un contrôle permanent de la part du personnel médical.

Pour être vraiment utile au personnel médical, ce type de produit doit remplir plusieurs conditions : être souple et sans fils, pour le confort du patient ; ne pas nécessiter de maintenance ni de source d’énergie extérieure, afin d’être autonome ; et être suffisamment économique pour être remplacé régulièrement. Pour relever tous ces défis, des capteurs permettent de détecter la température du corps ; ils ont été partiellement conçus à partir de matériaux organiques, imprimés sur un film polymère à l’aide d’une imprimante à jet d’encre. Les circuits d’alimentation sont également construits à partir de matériaux organiques.

L’autonomie, quant à elle, est assurée par un panneau solaire en silicium, également souple. Le brassard se compose également d’un haut-parleur. Le tout contenu dans un brassard de 30 cm de long pour 18 de large, qui peut se porter directement sur la peau ou par-dessus un vêtement.

Quant au fonctionnement de ce brassard, il est très simple : lorsque la température corporelle du patient est trop haute ou trop basse, les capteurs le détectent et le haut-parleur envoie un signal sonore en guise d’avertissement. Pour l'instant, ce brassard permet de détecter les poussées de fièvre mais à l'avenir, il pourrait, selon les chercheurs, détecter la moiteur, la pression artérielle ou le rythme cardiaque.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The University of Tokyo

Chikungunya : résultats encourageants de l’étude clinique du vaccin de Themis Bioscience
Mercredi, 25/03/2015 - 07:10

Un vaccin expérimental, développé dans le cadre d’une collaboration de R&D entre l’Institut Pasteur et Themis Bioscience, a donné des résultats encourageants contre le Chikungunya.

L’étude clinique de phase I du vaccin contre le Chikungunya de Themis basé sur le vaccin de la rougeole recombinant, a été réalisée entre novembre 2013 et juin 2014, sur un ensemble de 42 volontaires sains des deux sexes âgés de 18 à 45 ans.

Le vaccin expérimental a induit des anticorps neutralisants contre le virus du Chikungunya dans tous les groupes dès la première immunisation, les taux de séroconversion des participants étant de 44 % dans le groupe ayant reçu la dose faible, 92 % dans le groupe ayant reçu la dose moyenne, et 90 % dans le groupe ayant reçu la dose élevée.

L’étude a été réalisée en collaboration avec le Département de Pharmacologie Clinique de l’Université Médicale de Vienne, et le Département Maladies Virales de l’Institut de recherche militaire Walter Reed (Walter Reed Army Institute of Research – WRAIR) aux États-Unis.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

Vers un nouveau traitement contre l'asthme sévère
Mercredi, 25/03/2015 - 07:00

Une étude réalisée au CHU de Bordeaux par Patrick Berger, directeur de l’équipe INSERM « Remodelage bronchique », montre qu'un antihypertenseur et anti-angineux utilisé dans les pathologies cardiaques, le gallopamil, réduirait l’épaisseur du muscle lisse bronchique (MLB) impliqué dans l’asthme sévère en inhibant la prolifération des cellules musculaires lisses.

L’obstruction bronchique dans le cas d’asthme sévère est provoquée par la prolifération excessive des cellules musculaires menant à une augmentation de l’épaisseur du muscle lisse bronchique tapissant les voies respiratoires. Les personnes atteintes d’asthme sévère ont des cellules musculaires lisses qui sont incapables de répondre aux corticostéroïdes avec pour corollaire une gêne respiratoire permanente, des crises fréquentes et rapprochées nécessitant un traitement lourd.

Patrick Berger et son équipe avaient déjà prouvé que la prolifération des cellules musculaires provenait d’une entrée anormale de calcium dans les cellules par les canaux calciques, cible sensible du gallopamil.

Afin d’évaluer l’efficacité, chez les asthmatiques sévères, du gallopamil sur les voies aériennes, les chercheurs ont mené une étude en double aveugle au CHU de Bordeaux. Celle-ci a montré l'efficacité thérapeutique du gallopamil sur 31 patients.

« Lors de l’analyse des résultats, aucun changement n’était visible chez les patients ayant reçu un placebo. En revanche, chez les patients sous gallopamil, nous avons observé une diminution de la taille du muscle lisse bronchique. C’est la première fois sur le plan pharmacologique qu’il y a une telle observation », souligne Patrick Berger.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medical Xpress

Limoges : une expérimentation de télémédecine unique en Europe
Mardi, 24/03/2015 - 07:35

Situé dans une région très rurale, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Limoges est pionnier en matière de médecine gériatrique du futur et développe une expérimentation unique en Europe. Celle-ci consiste dans la surveillance médicale à distance pour soigner les personnes âgées.

Il est vrai qu'avec une proportion de 45 % d'habitants de plus de 65 ans contre seulement 29 % en moyenne, au niveau national, le Limousin "est à l'image de ce que sera l'Europe demain", explique le Professeur Thierry Dantoine, chef du pôle gériatrique du CHU.

Une étude menée par le Professeur Dantoine en 2011 avait déjà montré que près de 40 % des admissions chez les plus de 70 ans auraient pu être évitées avec un diagnostic et une prise en charge plus rapides. "Nous savons que chez ces patients, l'hospitalisation est un facteur de risque. 40 % ne rentreront pas chez eux mais iront en institution, type Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgés dépendantes)", souligne ce spécialiste du vieillissement qui rappelle que le coût moyen d'une hospitalisation est de l'ordre de 8.000 euros par patient.

Pour essayer d'éviter ou au moins de réduire ces admissions d'urgence et mettre en place une gériatrie préventive qui permettrait leur maintien à domicile dans de bonnes conditions de soins, le CHU de Limoges a donc lancé le projet "Ic@re", centré sur la télémédecine et la télésurveillance des personnes âgées.

La première étape a impliqué le fabricant de matériel électrique Legrand, dont le siège est à Limoges. "Il a fallu rendre nos outils intelligents et connectés : balances, oxymètres, thermomètres, etc. Mais aussi 'nomades' pour l'infirmière et le médecin" explique Thierry Dantoine. "Il a aussi fallu créer des prises sécurisées pour transmettre les données, inventer un logiciel, une plate-forme et mettre en place un 'cloud' pour collecter, crypter et anonymiser ces données", dans le respect de "l'éthique et de la confidentialité médicale", poursuit-il.

A présent, ce projet pilote entre dans une deuxième phase : l'étude de terrain, qui va porter sur 536 patients au total, âgés d'au moins 65 ans et résidant dans le Limousin ou le Loir-et-Cher. Ces patients devront être touchés par au moins deux pathologies chroniques liées à l'âge (insuffisance cardiaque et rénale, diabète et insuffisance rénale, insuffisance cardiaque et respiratoire, etc.) et avoir subi une hospitalisation dans l’année écoulée.

Après un bilan médical, les patients seront divisés en deux groupes par tirage au sort. Le premier ne changera rien à ses habitudes et continuera à être suivi à domicile par son infirmière et son médecin. Le second "sera équipé d'une panoplie d'outils d'examen développés par nos partenaires et chaque patient aura un suivi régulier des constantes qui permettent de déceler les indices d'un accident ou d'une décompensation", explique Thierry Dantoine.

Tension, poids, température, etc., seront "transmis en temps réel aux trois protagonistes : le généraliste, l'infirmière et un gériatre référent au CHU", à raison d'environ vingt patients par gériatre. Grâce à ces données, les personnels de santé pourront anticiper les risques et faire des prescriptions ou des préconisations.

Au terme d'un an, la comparaison des deux groupes permettra de "mesurer l'impact de la télémédecine sur le maintien à domicile et l'économie qu'elle génère", résume le Professeur Dantoine, qui espère démontrer que cette médecine préventive permet d'éviter près de 30 % de ré-hospitalisations.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CHU Limoges

Cancer de la vessie : vers un test urinaire
Lundi, 23/03/2015 - 07:35

Des chercheurs britanniques, dirigés par le Docteur Douglas Ward, de l’Université de Birmingham, ont réussi, grâce à une technique protéomique de pointe, à identifier une protéine intéressante, l’EGFR. Ils l’ont ensuite recherchée dans l’urine de 436 patients atteints d’un cancer de la vessie. Résultat, le taux de cette protéine est élevé chez certains patients ayant un cancer avancé et la présence de cette protéine triple le risque de faible survie.

Les chercheurs ont associé ces résultats à l’analyse dans l’urine des patients d’une autre protéine, l’EpCAM. La recherche des deux protéines « peut représenter une approche simple et utile pour accélérer le diagnostic et le traitement de patients avec les cancers de la vessie les plus agressifs », concluent les chercheurs.

Le cancer de la vessie occupe en France la cinquième place en termes d’incidence avec près de 12 000 nouveaux cas en 2012 et la septième place pour les décès tous cancers confondus. Les principaux facteurs de risque sont le tabagisme et l’exposition professionnelle à des cancérogènes chimiques.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Faire du sport agit sur nos gènes !
Lundi, 23/03/2015 - 07:30

Des chercheurs suédois dirigés par le professeur Carl Johan Sundberg, chef d'équipe à l'Institut Karolinska de Stockholm, ont montré que la pratique régulière d'un sport a un effet au niveau épigénétique, dans le noyau des cellules musculaires.

Si les gènes constituent les supports de l'information génétique, l'information, l'épigénétique joue à la fois le rôle de censure et de diffuseur : elle active ou inhibe leur expression dans le corps humain, notamment à travers leur traduction en protéines. Ces modes d'expression des gènes peuvent se modifier  au cours de la vie car ils sont dépendants de nombreux facteurs environnementaux, comme l'alimentation, l'âge ou encore l'exposition aux polluants.

Dans ces travaux, les chercheurs se sont principalement intéressés à la méthylation de l'ADN, où un assemblage d'atomes appelé groupement méthyl se fixe à un gène et le rend plus ou moins sensible aux signaux biologiques. Voulant évaluer les changements induits par l'activité physique, ils ont eu recours à une méthode inédite : 23 jeunes hommes et femmes ont pédalé 45 minutes quatre fois par semaine pendant trois mois, en n'utilisant qu'une seule et même jambe. Pour chaque volontaire, la jambe non entraînée jouait ainsi le rôle de témoin puisqu'elle présente, comme la jambe entraînée, les méthylations dues à l'âge ou encore aux habitudes alimentaires. Les différences observées entre les deux jambes, par contre, n'ont pu être induites que par l'exercice physique.

Si la puissance de la jambe a évidemment augmenté avec l'entraînement chez tous les participants, c'est dans les cellules musculaires que le résultat est le plus impressionnant. Des différences sont observées sur plus de 5000 sites d'ADN, impliqués notamment dans la formation des muscles, l'apport d'énergie, les mécanismes inflammatoires et les processus immunologiques.

"Ces conclusions sont claires et doivent être intégrées dans le traitement de pathologies courantes, comme le diabète et les maladies cardio-vasculaires", précise Matthias Baudot, doctorant en physiopathologie cardiaque à l'Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier, qui ajoute. "Et comme les phénomènes épigénétiques sont propres à chaque individu, leur étude peut aussi mener à des thérapies plus personnalisées".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NCBI

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