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Edito
La France ne doit pas rater la révolution numérique !
La Commission européenne vient de publier, il y a quelques jours, son dernier Indice de la maturité numérique de l’Europe (Digital Economy and Society Index) et celui-ci montre que le « fossé numérique » entre les états de l’Union subsiste (Voir European Commission).
Cet indice européen présente l’intérêt de rassembler une trentaine d’indicateurs regroupés dans cinq thèmes. Les deux premiers thèmes, « connectivité » et « compétences numériques » comptent chacun pour 25 % de la note (la note maximale est de 1). Viennent ensuite l’intégration de la technologie numérique (20 %), les activités en ligne (15 %) et enfin les services publics en ligne (15 %).
En utilisant ce système de note pondérée, c’est le Danemark qui arrive en première place, avec 0,68 sur 1, alors que la Roumanie arrive en dernier, avec 0,31. La moyenne européenne est de 0,47 et la France dépasse tout juste cette moyenne, avec une note de seulement 0,48. Selon cet indice, notre Pays se classe 14e des 28 pays de l'Union européenne, derrière l'Allemagne et la Grande-Bretagne et accuse un retard important dans l'accès au très haut débit, notamment, et dans l'intégration du numérique dans les entreprises.
Il est frappant de constater que la France est particulièrement mal classée dans le domaine de la connectivité (19e). Cette étude européenne montre en effet que si 74 % des ménages ont un abonnement au haut débit fixe, moins d’un ménage sur dix est abonné à l'Internet à très haut débit (contre 22 % en moyenne dans l'UE). « En dépit de ses efforts de déploiement de la fibre optique, la France doit accomplir des progrès dans ce domaine », estime le rapport, qui souligne de manière logique que « cette faiblesse dans le très haut débit "limite la capacité de la France à profiter des avantages de l'économie numérique".
Ce retard français en matière de très haut débit optique vient par ailleurs d’être également confirmé par une étude réalisée par Diffraction Analysis, un cabinet d’expertise sur les services en ligne. Cette étude révèle que la France n’arrive qu’au 28ème rang des pays équipés en FTTP (fibre optique ou câble) dans le monde, derrière l’Ukraine et la Turquie…
Mais ces études montrent également que la France est en retard en matière d’intégration des technologies numériques par les entreprises et se situe, dans ce domaine-clé, nettement au-dessous de la moyenne européenne. Cette singularité française est particulièrement visible en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises, dont à peine plus d’une sur dix utilise les ventes en ligne et le commerce électronique, ce qui constitue un véritable handicap de compétitivité dans une économie mondialisée et largement dématérialisée et axée sur les services.
Ce retard français dans les domaines de l’économie numérique est d’autant plus étonnant que 80 % des Français utilisent à présent régulièrement l’Internet, que près de 60 % d’entre eux possèdent un smartphone et qu’un Français sur trois est même équipé d’une tablette !
Autre surprenant contraste : celui qui existe entre cette faible numérisation de notre économie et le fort développement des services publics en ligne, un domaine où notre Pays excelle puisqu’à présent, plus de la moitié des Français utilisent régulièrement les services publics en ligne, jonglant avec les déclarations et formulaires électroniques.
La France se distingue également par une forte consommation de vidéo à la demande et de télévision sur le Net et désormais 22 % des Français se connectent chaque mois à partir de trois écrans (le PC, le smartphone et la tablette), soit une progression de quatre points en un an.
Autre évolution notable : près d'un Français sur 5 possède un téléviseur connecté et au moins un autre « objet connecté » et selon Mediametrie, si aujourd’hui seuls 5 % des Français en possèdent un (que ce soit une montre connectée, des lunettes ou un bracelet), plus de la moitié d’entre eux envisagent d’en acheter un.
Enfin, ces études révèlent deux autres « lacunes numériques » de taille spécifiquement françaises : d’une part, les Français ont le taux d'utilisation des réseaux sociaux le moins élevé de l'Union européenne, avec seulement 46 %, soit le taux "le plus faible de tous les pays de l'UE" où la moyenne s'établit à 58 %. D’autre part, nos concitoyens ne sont que 46 % à consulter les actualités en ligne" (soit la 27e position sur 28).
Ces études sont à rapprocher d’un sondage, lui aussi réalisé il y a quelques jours par Odoxa et qui révèle qu’en matière d’enseignement du numérique à l‘école, 58 % des Français privilégient la création d’une matière spécifique plutôt que la dispersion des enseignements entre les matières déjà existantes (Voir Odoxa).
Cette enquête montre donc qu’une nette majorité de Français estime qu’il faut former des « professeurs du numérique », qui seront chargés d’enseigner « la programmation, l’utilisation des données personnelles, le fonctionnement de l’économique numérique ou encore le droit lié au numérique. Cette étude plébiscite par ailleurs le développement du numérique à l’école puisque 87 % des personnes interrogées pensent qu’il permettra « de former les élèves aux compétences numériques indispensables pour trouver un emploi »et que 75 % d’entre elles se disent persuadées que les outils numériques peuvent redonner l’envie d’apprendre aux élèves en modernisant les pratiques pédagogiques ». Mais nos concitoyens semblent en même temps bien mesurer l’écart qui subsiste entre leurs rêves et la réalité puisqu’ils sont 70 % à considérer que notre Pays est « plutôt en retard » sur ses voisins concernant l’enseignement du numérique.
Guy Mamou-Mani, le dynamique Président de Syntec Numérique et lui-même ancien professeur de mathématiques ne dit pas autre chose. Pour ce pionnier, qui a œuvré pour la création de l’option ISN - informatique et science du numérique - en terminale S et travaille avec Pôle emploi pour proposer aux chômeurs une formation aux outils numériques, il est urgent de former tous les jeunes au numérique de l’école primaire au doctorat !
La France se trouve donc, par rapport aux principaux pays développés, dans une situation quelque peu paradoxale : nos concitoyens sont friands de technologies numériques et d’Internet mobile pour accéder aux services publics en ligne, se distraire ou encore rechercher une information pratique en matière de transports ou de logement mais ils sont encore très loin d’exploiter pleinement toutes les potentialités du Net dans trois domaines pourtant essentiels : la vie professionnelle, l’éducation et la formation.
Ce « fossé numérique » français est d’autant plus inquiétant que, selon certains économistes, si les nouveaux outils numériques peuvent créer de la richesse et de la croissance, ils ne créent pas forcement beaucoup de nouveaux emplois « nets », par rapport à l’ensemble des emplois qu’ils détruisent de manière irrémédiable. A cet égard, l’ enquête réalisée par le cabinet Roland Berger, portant sur l’automatisation et la numérisation de l’économie, a jeté un sérieux froid en prévoyant que, d’ici 10 ans, 3 millions d’emplois risquaient d’être détruits par la diffusion des technologies numériques en France…
En fait, contrairement aux précédentes révolutions industrielles, il semble que l’économie numérique déconnecte de plus en plus création de valeur et d’emplois. L’exemple de WhatsApp, l’application mobile récemment rachetée 19 milliards de dollars par Facebook, est à cet égard révélateur : WhatsApp n’emploie que 55 personnes…
Mais tout le monde ne partage pas ce pessimisme quant aux effets réels des outils numériques sur l’économie. Fin 2014, une étude réalisée par Mac Kinsey (Voir étude Mc Kinsey) et intitulée « Accélérer la mutation numérique des entreprises : un gisement de croissance et de compétitivité pour la France » rappelle par exemple que le secteur du numérique représente, globalement, une valeur ajoutée, estimée à 110 milliards d’euros, soit 5,5 % de PIB, c’est-à-dire plus que l’agriculture ou les services financiers.
Mais en outre, le numérique génère un surplus de valeur pour le consommateur atteignant l’équivalent de 13 Md€ annuels. Cette étude souligne également que, d’ici 2020, la France pourrait accroître la part du numérique dans son PIB de 100 Md€ par an, à la condition que les entreprises accélèrent nettement leur transformation numérique.
Selon Mc Kinsey, l’impact potentiel des technologies numériques « disruptives » (cloud computing, impression 3D, Internet des objets, Big Data…) s’élèverait à près de 1 000 milliards d’euros en France d’ici à 2025, ce montant intégrant à la fois création de valeur ajoutée et le surplus de valeur dont bénéficient les consommateurs.
Mais, comme les études précédentes que j’ai évoquées, McKinsey souligne que l’adoption des nouveaux usages numériques par les Français peine à se traduire dans les activités économiques et l’entreprise. Poursuivant son analyse, McKinsey avance, de manière très intéressante, les quatre raisons qui, selon ce cabinet, peuvent expliquer ce retard français persistant dans la numérisation de notre économie.
Le premier point serait de nature organisationnelle pour environ la moitié des entreprises qui ne seraient pas structurées pour pouvoir tirer pleinement parti des outils numériques.
Second point, un déficit de compétences numériques (31 % des entreprises interrogées peineraient à embaucher des talents dans le numérique).
Troisième point, des capacités d’investissements restreintes (avec 28 % de marge brute pour les entreprises françaises contre 38 % en moyenne dans les 28 pays de l’Union Européenne).
Et enfin, dernier point, un manque d’implication des dirigeants dans la transformation numérique de leur entreprise
Dans ce contexte, l’accord annoncé le 17 février dernier entre le Gouvernement et Cisco, numéro un mondial des équipements de réseau (40 milliards de dollars de chiffre d’affaires), mérite d’être salué et John Chambers, le Président de Cisco, a d’ailleurs souligné que jamais son entreprise n’avait pris une décision de cette ampleur avec un pays étranger.
Cette initiative qui marque une nouvelle forme de partenariat entre public et privé, couvre six grands domaines (éducation, entrepreneuriat, sécurité, infrastructures, ville intelligente et services publics) et ambitionne de faire de la France une championne du numérique. Concrètement, par cet accord, Cisco prend trois engagements .
Le premier consiste à déployer à très grande échelle son système de formation en ligne aux technologies de réseau et d’Internet. Celui-ci est déjà proposé dans plus de 300 centres scolaires et universitaires de France. Il sera étendu à 1 500 établissements, avec pour objectif de former 200 000 personnes sur les trois ans qui viennent. Des étudiants, mais aussi des personnes en formation continue ou en reconversion.
Le deuxième engagement consiste à mettre en œuvre dans une ou deux villes françaises un pilote de « ville intelligente », regroupant les expérimentations déjà en cours dans plusieurs agglomérations françaises et concernant la gestion des flux de circulation, la sécurité, les transports publics, l’énergie ou encore l’information locale. Dans ce cadre, Cisco déploiera également des « cabines publiques » virtuelles qui permettront d’effectuer en ligne de nombreuses démarches administratives.
Enfin, Cisco s’est engagé à miser un minimum de 100 millions de dollars dans des jeunes « pousses » françaises du numérique, soit par investissement direct, soit par l’intermédiaire de fonds de capital-risque.
Mais la mutation numérique passe également par une forte volonté des acteurs économiques et politiques locaux qui doivent apprendre à expérimenter et à innover sans cesse en valorisant, grâce aux outils numériques, les savoir-faire et compétences spécifiques d’un territoire. Comme l’ont compris les acteurs qui viennent de se réunir cette semaine dans le cadre des états généraux du commerce de Metz, il faut faire du numérique le fer de lance d’un nouveau modèle d’aménagement urbain qui repose sur un nouveau schéma de relations entre la collectivité locale, les habitants, les acteurs économiques et commerciaux et les services publics.
L’idée est que le consommateur devienne un « consom’acteur ». Et les participants à ces rencontres ont notamment évoqué l’exemple du « click and collect », où les acheteurs passent leurs commandes en ligne mais passent récupérer leur achat en magasin. C’est ainsi que le maroquinier Gsell, pionnier dans l’usage de ces technologies de e-commerce, a su créer une synergie intelligente entre son offre en ligne et les services qu’il propose dans ses magasins « physiques » qui, loin de disparaître, trouvent un second souffle et diversifient leurs activités !
Autre exemple de révolution numérique dans le monde de l’entreprise, la nouvelle stratégie du groupe L’Oréal, reposant sur le concept de « Beauté augmentée » par les services que propose ce géant du secteur. Comme le souligne Lubomira Rochet, la nouvelle « responsable numérique » du groupe, « L'idée est d'aider nos marques à mieux personnaliser les interactions avec leurs consommateurs pour leur envoyer le bon message au bon moment dans le bon contexte pour eux. » L’Oréal a ainsi fait sensation en lançant, à l’occasion du dernier Festival de Cannes l'application Makeup Genius qui permet - grâce à la réalité augmentée - de tester l'effet d'un produit de maquillage sur son visage affiché sur smartphone.
Mais le numérique peut également bouleverser très rapidement des secteurs d’activité traditionnels, comme l’immobilier. Lahouari Kaddouri, professeur de géographie de l'université d'Avignon, s’apprête par exemple à commercialiser une application particulièrement novatrice. Celle-ci permet aux professionnels, de définir et d’entrer leurs requêtes (caractéristiques du sol, constructibilité, proximité d'écoles ou d'autoroutes...) sur un périmètre donné. Grâce à ce nouvel outil, identifier la meilleure parcelle disponible sera bientôt l’affaire de quelques minutes, au lieu d’une à deux semaines de travail fastidieux aujourd’hui…
Enfin, le numérique est également en train de transformer radicalement le secteur du tourisme. Dernier exemple en date, la chaîne Best Western qui est en train de déployer son "e-concierge" sur l'ensemble de ses 300 établissements français. Cette application permet de s'enregistrer, réserver une table au restaurant de l'hôtel, mais aussi d’obtenir des informations personnalisées sur les événements du quartier, ou encore de demander des renseignements sur un trajet. Pour alimenter ce système, chaque hôtelier doit lui-même recenser l’ensemble de services et activités susceptibles d’être proposés à ses clients. Ce service de « conciergerie électronique » veut faire d’une pierre, deux coups : d’une part, fidéliser ses clients, d’autre part, les inciter à réserver directement auprès des hôteliers ou de leur centrale de réservation, ce qui permet d’augmenter sensiblement le gain par client.
Ces quelques exemples remarquables, pris parmi beaucoup d’autres, nous montrent que la place médiocre de notre Pays dans la compétition numérique en cours n’a rien d’une fatalité et tient davantage à des facteurs politiques et culturels qu’à des questions d’infrastructures et de technologies.
Si nos enfants et petits-enfants, dès la petite enfance et les adultes tout au long de leur vie, apprenaient à exploiter tout le potentiel des nouveaux outils numériques pour décupler leur créativité personnelle et leur capacité collective d’innovation mais également valoriser notre extraordinaire patrimoine naturel, culturel et touristique, nous pourrions brillamment réussir notre mutation vers la société du savoir et de la connaissance.
René TRÉGOUËT
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Des chercheurs de l'Institut Indien des Sciences (IISc) de Bangalore ont montré qu'il était possible de réduire les dommages cellulaires dans le corps humain grâce à l'utilisation de nanofils d'oxyde de vanadium (V2O5). Cette découverte surprenante ouvre des perspectives très intéressantes pour le développement de nouveaux médicaments cntre les maladies liées au vieillissement, les maladies cardiaques ainsi que certaines maladies neurologiques, telles que la maladie d'Alzheimer et le Parkinson.
Dans le corps humain, des substances réactives contenant de l'oxygène sont produites de manière ininterrompue et éliminées par des antioxydants naturels. En cas de production insuffisante d'antioxydants, l'excès de ces substances oxygénées endommage les cellules de l'organisme, pouvant conduire à diverses pathologies.
L'étude de l'IISc démontre que les nanofils d'oxyde de vanadium reproduisent dans certaines conditions le fonctionnement d'une enzyme anti-oxydante (le glutathion peroxydase), en ramenant le potentiel redox à un équilibre normal.
Les Professeurs G. Mugesh et P. D'Silva, qui ont dirigé ces travaux, expliquent que de nouvelles études doivent être effectuées avant que cette découverte puisse donner naissance à de nouvelles approches thérapeutiques : "Nous avons montré que le nanovanadium fonctionne au niveau cellulaire. A présent, nous voulons nous concentrer sur son efficacité lorsqu'il est administré à des animaux."
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Hindu
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Des chercheurs du Département d'Ingénierie Biomédicale de la National University of Singapour, dirigés par le Docteur Yu Haoyong, ont mis au point un "robot marcheur" qui permet une meilleure rééducation de certains patients et augmente leurs chances de retrouver leur mobilité.
Ce robot propose 6 modules : une plate-forme mobile omnidirectionnelle, une unité active de support du poids du corps, une unité de support de la ceinture pelvienne et du tronc, une suite de capteurs et sondes, une unité fonctionnelle de stimulation électrique et une interface de contrôle intuitive.
Ce système robotisé est capable de supporter le poids du patient tandis que les capteurs analysent sa démarche. Le robot est programmé pour fournir la force optimale au pelvis, aidant le patient à adopter une démarche naturelle. L'unité de stimulation électrique, quant à elle, délivre un courant électrique ciblé pour activer les bons muscles au moment opportun et faciliter les mouvements articulaires. Le robot collecte aussi des données quantitatives, que les médecins et physiothérapeutes peuvent analyser pour suivre les progrès du patient.
Ce marcheur robotique permet aux patients de réaliser des mouvements sur sols normaux, contrairement à la plupart des équipements de rééducation existants, qui proposent des exercices sur tapis roulants.
Avec ce robot, l'attention des thérapeutes peut se focaliser sur le service comme l'évaluation, l'accompagnement et la motivation du patient. Il diminue également le nombre d'accompagnateurs nécessaires, réduisant ainsi les coûts des soins.
Actuellement, certains patients ne suivent pas de rééducation à cause du coût et de la complexité logistique des allers-retours à l'hôpital. Mais l'arrivée de ce type de robot ouvre la voie à une rééducation personnalisée et à domicile.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
National University of Singapore
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Pour l'aider à combattre les incendies qui surviennent en pleine mer, la Marine américaine a eu l'idée de développer un robot avec l'aide de l'Université américaine Virginie Tech. L'humanoïde SAFFIR (Shipboard Autonomous Firefighting Robot) est un robot d'1,77 m pouvant accomplir diverses tâches. Il est capable de se déplacer sur des surfaces inégales, d'ouvrir des vannes et de manipuler des lances à incendie.
Ce robot peut également "voir" son environnement grâce à un drone qui survole les intérieurs exigus du navire. SAFFIR peut se déplacer en cas d'épaisse fumée grâce à des capteurs de vision et de télédétection par laser (LIDAR). Les premiers essais à bord d'un navire désarmé ont confirmé que SAFFIR avait réussi à éteindre un petit feu en détectant un matériel en surchauffe et en utilisant une lance à incendie.
De son côté, le drone développé par l'Université Carnegie Mellon et par la spinoff Sensible Machines fonctionne de façon autonome et effectue tous ses calculs à bord. Il est capable de se frayer un chemin à travers les portes et la fumée à l'aide d'un capteur qui fonctionne de la même façon que le capteur de reconnaissance de mouvement Kinect 3D, tout en utilisant une caméra de flux optique pour se guider. Une caméra infrarouge détecte les incendies, estime la température ambiante et localise l'endroit où a démarré le feu.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
US Navy
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Sera-t-il un jour possible de reconfigurer les puces électroniques à volonté, sans doute, si l'on en croit les travaux d'une équipe de l'EPFL (Suisse). Les chercheurs ont démontré qu'il était possible de créer des pistes conductrices larges de quelques atomes dans un matériau, de les déplacer à volonté et même de les faire disparaître.
L'ide est qu'une seule puce soit capable d'accomplir les tâches de plusieurs circuits différents. Un circuit dévolu à traiter les informations sonores pourrait par exemple, quand il n'est pas utilisé dans ce but, servir à traiter des images.
En outre, il deviendrait possible de développer de nouveaux circuits qui permettraient à une puce endommagée de se reconfigurer, afin de fonctionner en utilisant les parties encore valides qui la composent. "Cette propriété serait très précieuse dans des environnements hors d'atteinte, comme l'Espace", illustre Leo Mc Gilly, premier auteur de la publication.
Cette technologie prometteuse repose sur des matériaux dits « ferroélectriques », dans lesquels il est possible de créer des pistes conductrices flexibles. Ces pistes sont générées en appliquant un champ électrique sur le matériau. Plus précisément, sous l'effet du champ électrique, certains atomes centraux se déplacent soit « en haut » ou « en bas », ce qui s'appelle la polarisation.
A l'EPFL, les chercheurs ont démontré qu'il était possible de contrôler la formation des parois sur une couche mince de matériau ferroélectrique, et donc de créer des pistes à volonté à des endroits donnés. "En appliquant des champs électriques localement sur la partie métal, nous avons pu créer des pistes à différents endroits, les déplacer mais aussi les détruire, avec un champ électrique inversé", explique Leo Mc Gilly.
Selon Leo McGilly, "Le fait de pouvoir générer des pistes à volonté pourrait nous permettre d'imiter les phénomènes qui se déroulent à l'intérieur du cerveau, avec la création régulière de nouvelles synapses. Cela pourrait se révéler utile pour la reproduction du phénomène d'apprentissage dans un cerveau artificiel".
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EPFL
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Matière |
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Matière et Energie
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En s'inspirant de la photosynthèse naturelle, des chercheurs de l’Université d'Harvard, dont Brendan Cruz Colón, ont réussi à produire du carburant à partir d’eau, de CO2 et de la lumière du soleil.
Ces scientifiques ont réalisé cet exploit en combinant des technologies d’extraction propre de l’hydrogène à des bactéries photosynthétiques modifiées. Leur méthode fonctionne en deux temps. D’abord, en brisant des molécules d’eau (H2O) pour en libérer l’hydrogène (H). Ceci est effectué en utilisant l’électricité provenant de panneaux solaires et un catalyseur à base de cobalt. Ensuite, l’hydrogène ainsi obtenue est associée à du carbone et, grâce à l'action de bactéries, les chercheurs obtiennent de l'alcool isopropylique (C3H8O), qui peut être utilisé comme carburant. Comme c’est un liquide, il est aussi beaucoup plus facile à manipuler et à transporter que l’hydrogène.
Ces recherches ouvrent donc la voie vers une économie "circulaire" de recyclage et de valorisation du carbone qui pourrait, à terme se substituer à l'exploitation du du pétrole et des gaz naturels.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Conversation
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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La quasi-totalité des modèles actuels d’évolution du climat indiquent un réchauffement dû à l’effet de serre provoqué par des émissions croissantes de CO2 anthropiques dans l’atmosphère, en partie compensé par un refroidissement lié à la présence de particules. Mais l'ampleur de cet effet de refroidissement n’est pas caractérisée de façon suffisamment précise et il demeure des incertitudes sur le calcul du forçage radiatif et sur l’effet des activités humaines sur le climat.
Une étude associant des chercheurs norvégiens, britanniques et français (LMD – CNRS-UPMC-ENS-École polytechnique et LSCE – CEA-CNRS-UVSQ), publiée le 23 février en ligne par Nature Geoscience, montre que dans les 20 prochaines années la contribution du CO2 au réchauffement va dominer le forçage radiatif. "On s’attend à une diminution des concentrations atmosphériques des aérosols au cours des prochaines décennies", indique Olivier Boucher, chercheur CNRS au Laboratoire de météorologie dynamique (LMD). Leur contribution à l’évolution globale du climat va donc se réduire.
Selon l'étude "Cette évolution va faire diminuer mécaniquement l'incertitude sur la perturbation climatique due aux activités humaines" et François-Marie Bréon, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), souligne que "Le CO2 va continuer à augmenter mais notre compréhension de l’effet du CO2 sur le climat est à présent meilleure que celle que nous avons de l’effet des aérosols et d'autres agents comme l’ozone ou l’albédo de surface".
Ces recherches vont permettre une plus grande précision dans les calculs de sensibilité du climat, réduisant l'incertitude dans la réponse climatique transitoire de 50 % d'ici 2030, et cela sans prendre en considération l’amélioration très probable de la compréhension scientifique du fonctionnement du climat.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Carbon Brief
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Des chercheurs de l'Université d'Harvard, aux Etats-Unis, ont conçu un vaccin en trois dimensions capable de s'assembler tout seul une fois injecté sous la peau. Le principe : le liquide est composé de bâtonnets en silice remplis d'antigènes et de médicaments. Après avoir été injectés dans l'organisme, les bâtonnets forment une structure en trois dimensions dans le but d'attirer et reprogrammer des cellules dendritiques. Ces cellules, qui font partie du système immunitaire, se chargent d'identifier les corps étrangers à combattre.
Les cellules cancéreuses étant particulièrement difficiles à reconnaître, cette technique permet de booster le système immunitaire et aider les patients à lutter plus efficacement contre le cancer.
Les chercheurs précisent avoir injecté ce vaccin chez des souris ayant reçu des cellules de lymphomes, ce qui a permis de retarder la croissance de la tumeur. Au bout d'un mois, 90 % des souris étaient toujours vivantes, contre 60 % des souris du groupe témoin.
"Ce vaccin est un exemple merveilleux de biomatériaux appliqués à de nouvelles questions et problèmes en médecine", souligne le Professeur de bio-ingénierie Davis Mooney. Si ce vaccin 3D agit uniquement contre le cancer pour le moment, il pourrait être développé afin de lutter contre les maladies infectieuses.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Harvard
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L’origine de toutes les souches du VIH-1 circulant chez l’homme vient d’être élucidée grâce à une étude internationale à laquelle des chercheurs français de l’Institut de recherche sur le développement (IRD) ont participé.
Il existe deux types de VIH, le VIH-1 et le VIH-2. Le VIH-1 est celui qui est responsable de la pandémie de SIDA. Il a infecté 75 millions de personnes dans le monde. Mais les scientifiques savaient qu'il existait quatre variantes génétiques du VIH-1. La M est la forme la plus répandue dans le monde et elle est responsable de plus de 99 % des infections. Les variantes N, O et P sont limitées surtout au Cameroun et aux pays voisins. L’origine des groupes M et N est déjà connue depuis quelques années.
L’étude du PNAS montre que les variantes génétiques O et P du VIH-1 proviennent, pour leur part, de gorilles des plaines du sud-ouest du Cameroun. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont analysé les déjections de grand singes (chimpanzés, gorilles) du Cameroun, du Gabon, de la République Démocratique du Congo et d’Ouganda.
Le groupe P n’a été détecté jusqu’à présent que chez deux personnes. Le variant O a pu se répandre chez l’homme dans plusieurs pays en Afrique centrale et occidentale. On estime qu’il a infecté près de 100 000 personnes. Grâce à ces travaux, on connait enfin l'origine de toutes les souches du VIH-1 et l'on sait à présent que les chimpanzés et les gorilles sont porteurs de virus qui sont capables de franchir la barrière inter-espèce vers l'homme et de provoquer des épidémies majeures.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
PNAS
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Une équipe internationale de recherche, pilotée par des chercheurs de l’Université de Californie du sud, est parvenue à rendre l’audition à quatre enfants nés sans nerf auditif, en leur greffant des implants directement sur le tronc cérébral.
Les implants cochléaires peuvent aider les enfants atteints de déficience auditive, mais il existe une petite population d’enfants dépourvus de nerf auditif chez qui ce genre de solution est inefficace. L’implant utilisé court-circuite le nerf auditif et stimule directement les neurones du tronc cérébral. De tels dispositifs ont déjà été expérimentés chez des patients souffrant d’atteintes cochléaires très importantes ou d’une neurofibromatose, mais n’avaient encore jamais utilisé sur des enfants de moins de 12 ans.
Les chercheurs estiment pourtant que les enfants nés sans nerf auditif ne pourraient bénéficier de ce genre de technologie que s’ils étaient appareillés très jeunes. Cet essai, prévu pour durer trois ans et inclure 10 patients, a donc été mis en place, non seulement pour éprouver la sécurité de l’opération mais aussi pour fournir de nouvelles informations sur la manière dont le cerveau se développe au moment de l’apprentissage du langage.
Lors de la présentation des résultats préliminaires, au Congrès de l’Association américaine pour l’avancement de la science (AAAS) de San José, en Californie, le Docteur Laurie Eisenberg de l’Université de Californie du Sud a expliqué que les enfants vont « mettre du temps avant de pouvoir interpréter cette sensation nouvelle pour eux qu’on leur désigne comme étant un "son". Tous nos participants progressent aussi vite qu’on l’espérait. Nous sommes optimistes dans le fait qu’avec un entraînement intensif et le soutien de leur famille, ces enfants parviendront à tenir une discussion au téléphone », conclut-elle.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Medical Xpress
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Un groupe international de chercheurs a réussi à photographier pour la première fois des cellules vivantes avec des rayons X issus d’un laser à électrons libres. La technique devrait pouvoir être améliorée au point de fournir dans un avenir proche des images à haute résolution montrant l’activité biochimique dans les cellules à l’échelle des molécules, ce qui permettrait de voir en détail le fonctionnement de la machinerie moléculaire à l'oeuvre dans les infections virales, la division cellulaire ou la photosynthèse par exemple.
Pour atteindre ce but, les chercheurs ont utilisé des impulsions laser X suffisamment courtes pour permettre d’obtenir des figures de diffractions permettant de réaliser des images des cellules alors que les impulsions X dont les scientifiques disposaient précédemment détruisaient les cellules avant de permettre la formation d’une image.
Autre avantage de cette nouvelle technique : elle ne nécessite aucun traitement spécial des échantillons à observer. Pour l'instant, les images obtenues restent en 2D mais il devrait être possible, dans un futur proche, d’obtenir des images en 3D et d’augmenter encore leur résolution.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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On savait déjà que certaines bactéries présentes dans notre flore intestinale sont essentielles à notre santé. En effet, certaines bactéries comme Escherichia coli (E. coli) sécrètent à leur surface des molécules de glucides et de glycines qui sont détectées par le système de défense immunitaire humain. Elles stimulent ainsi la production d'anticorps chez l'adulte. Aujourd'hui, on suppose que les anticorps naturels produits spécifiquement contre ces molécules dans l'intestin pourraient aussi reconnaître des molécules sécrétées par d'autres agents pathogènes ou des parasites à l'origine de maladies chez l'Homme.
Des chercheurs portugais de l'Instituto Gulbenkian de Ciência ont découvert que le parasite Plasmodium, cause de la malaria, sécrète une molécule appelée α-gal (alpha gal) qui est aussi sécrétée par E.coli, naturellement présente dans la flore intestinale humaine.
Ces recherches ont montré que la production de α-gal dans la flore intestinale est suffisante pour déclencher la production naturelle d'anticorps contre le parasite Plasmodium car les anticorps s'attachent immédiatement à la surface du parasite Plasmodium après inoculation par la piqure d'un moustique, vecteur de la malaria. Les anticorps anti α-gal ainsi stimulés semblent être une défense efficace contre la transmission de la malaria.
Ces recherches confirment que les adultes ont un meilleur système de défense immunitaire que les enfants de 3-5 ans qui sont bien plus susceptibles de contracter la malaria. En étudiant les populations des régions touchées par la malaria au Mali, ces chercheurs ont établi que les personnes avec un faible taux d'anticorps contre α-gal sont les plus susceptibles de contracter la malaria.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Scientist
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Des scientifiques du Cancer Science Institute de Singapour (CSI), dirigés par le Professeur Jean-Paul Thiery et le Docteur Ruby Huang, ont développé un schéma de notation qui prédit la capacité des cellules cancéreuses à se propager dans le corps pour former des métastases.
Ces chercheurs ont mis au point un schéma de notation qui suit le mécanisme de la transition épithéliale-à-mésenchymateuse (EMT), un procédé qui joue un rôle dans un grand nombre de transformations induites par un cancer, incluant les métastases et la chimiorésistance.
Ce nouveau schéma de notation semble un outil prometteur et évolutif pour étudier le rôle de l'EMT, les réponses aux traitements et les chances de survie pour les différents types de cancer. Il peut être combiné avec d'autres tests moléculaires, ciblant les mutations de gènes du cancer, pour l'identification des patients à risque élevé d'échec du traitement.
Dans cette étude, les chercheurs se sont appuyés sur 13.000 échantillons disponibles dans des bases de données publiques, contenant des informations sur l'expression des gènes de plus de 15 types de cancers différents. Un schéma de modélisation numérique de l'EMT a été établi, définissant les tumeurs et révélant leurs caractéristiques épithéliales ou mésenchymateuses.
Les informations cliniques contenues dans les bases de données ont alors été comparées à ce schéma de notation de l'EMT et les chercheurs ont constaté qu'il y avait une bonne corrélation entre le score de l'EMT et les signatures spécifiques déjà enregistrées.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Asian Scientist
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Selon une étude réalisée par la société française Pharnext, en associant deux médicaments existants (l'Acamprosate et le Baclofène), il serait possible d'améliorer les symptômes de la maladie d'Alzheimer aussi bien chez la souris que chez l'Homme.
Cette étude visait à limiter « les effets toxiques d'un neurotransmetteur, le glutamate, produit en quantité excessive par les neurones en présence du peptide amyloïde (A-bêta), protéine pathologique liée à la maladie ». La thérapeutique avancée par l'étude de Pharnext est basée sur l'utilisation combinée de deux médicaments : l'Acamprosate et le Baclofène. L'utilisation en duo de ces médicaments aurait en effet permis une amélioration, chez la souris, des performances cognitives et « réduit la perte de ses neurones ainsi que les marqueurs de l'inflammation caractéristiques de la maladie ».
Le duo de médicaments a d'abord été testé plusieurs mois sur des souris. Après des résultats encourageants chez l'animal, une quarantaine de patients, au stade débutant de la maladie, ont reçu ce traitement pendant trois mois. En réalité, chacun d'eux a reçu le traitement pendant un mois puis un placebo pendant un mois puis à nouveau le traitement pendant un mois. « Pendant le premier mois, les patients ont récupéré de la mémoire ; lors de l'arrêt, ils rechutaient mais ne revenaient pas à l'état antérieur ; puis, quand ils recevaient à nouveau le traitement, ils s'amélioraient à nouveau », explique Daniel Cohen, fondateur de Pharnext.
Ces travaux montrent donc que cette combinaison de médicaments ne permet pas seulement de ralentir la maladie, elle provoque également une amélioration sensible des fonctions cognitives. Prochaine étape : l'extension des essais au niveau international à 200 nouveaux patients, pour une durée de six mois et avec des doses plus fortes. Par ailleurs, une troisième molécule devrait également être ajoutée afin d'envisager une plus grande efficacité de la thérapie. Les résultats des essais cliniques devraient être connus d'ici à deux ans.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Pharnext
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L’os est un tissu vivant qui se reconstitue en permanence. Ce dynamisme est assuré grâce à une bonne coordination entre les cellules qui détruisent le "vieil" os, les ostéoclastes, et celles qui le reconstruisent, les ostéoblastes.
Dans le cas de certaines maladies, la destruction de l’os par les ostéoclastes prend le dessus sur la formation osseuse par les ostéoblastes. L’enjeu pour les chercheurs est donc de contrôler l’activité des ostéoclastes pour éviter une trop grande destruction de l’os conduisant à l’ostéoporose. Or, l’activité des ostéoblastes est stimulée par la présence des ostéoclastes. Il est donc essentiel de trouver des traitements contre l’ostéoporose qui empêchent l’activité des ostéoclastes sans affecter leur viabilité.
Pour détruire l’os, les ostéoclastes utilisent des structures cellulaires particulières, les podosomes, organisés en anneau grâce au cytosquelette d’actine. Les chercheurs ont démontré que le facteur d’échange Dock5 active une petite enzyme, la GTPase Rac, qui structure le cytosquelette d’actine et permet la formation de l’anneau de podosomes.
En utilisant plusieurs modèles de souris présentant différentes pathologies osseuses, ces scientifiques ont montré que l’administration d’un composé synthétique nommé C21, qui inhibe Dock5, empêche l’activité des ostéoclastes. Ces derniers restant présents, le maintien de la formation osseuse pendant le traitement est assuré.
Ces recherches ouvent la voie vers l'utilisation thérapeutique de Dock5 et les chercheurs souhaitent désormais développer de nouveaux composés inhibiteurs de Dock5, autres que C21, afin de continuer à lutter contre les maladies ostéolytiques tout en préservant la formation osseuse.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Des travaux de recherche associant des chercheurs du CNRS, de l'UVSQ et de l'Inserm au sein du laboratoire END-ICAP1, en collaboration avec une équipe de l'Université de Berne, ont montré le potentiel thérapeutique d'une nouvelle classe d'oligonucléotides2 de synthèse pour le traitement de la myopathie de Duchenne (DMD) par « chirurgie » de l'ARN.
Testée chez la souris, cette nouvelle génération de molécules s'est montrée plus efficace que toutes celles en cours d'évaluation, notamment au niveau de la récupération des fonctions cardiaque et respiratoire et du système nerveux central.
La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est causée par des mutations qui affectent le gène codant pour la dystrophine, une protéine indispensable au bon fonctionnement des cellules musculaires. Cette myopathie particulièrement sévère et très invalidante ne bénéficie encore d'aucun traitement satisfaisant.
La « chirurgie » de l'ARN est une approche développée dans le but de corriger certaines anomalies génétiques. Cette thérapie est fondée sur l'utilisation de petites séquences d'oligonucléotides antisens (AON)3 capables de se lier et d'agir spécifiquement sur des ARN messagers, permettant ainsi la synthèse d'une protéine manquante.
Ces chercheurs ont mis au point de nouveaux nucléotides pour la synthèse des AON : les tricyclo-DNA (tcDNA). Les AON-tcDNA, analogues synthétiques de l'ADN, s'hybrident avec les ARN cibles et vont entraîner l'excision d'un fragment de l'ARN4.
En agissant ainsi sur la partie du gène comportant une erreur, ils permettent la synthèse d'une dystrophine stable et fonctionnelle. Les premiers essais chez les souris traitées par ces AON-tcDNA montrent qu'ils sont plus performants que leurs équivalents des générations précédentes. La restauration de la production de dystrophine est également plus efficace qu'avec les AON précédents.
Après une douzaine de semaines de traitement hebdomadaire, les souris présentent une amélioration très significative de la fonction musculaire et surtout des fonctions respiratoire et cardiaque, qui sont les principales cibles à atteindre chez les patients souffrant de cette myopathie.
En outre, ces AON-tcDNA persistent longtemps au sein des tissus, ce qui permettrait à terme d'espacer les traitements. Autre avantage, ils ne sont pas dégradés mais évacués progressivement par l'organisme, ce qui limite leur toxicité.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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