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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 788
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 27 Février 2015
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Des nano-vecteurs multitâches combinant imagerie et traitement pour les cancers
Matière
Arabie Saoudite : la première usine de dessalement à énergie solaire au monde
La Lune : nouvel eldorado de l'énergie ?
Terre
Le changement climatique va multiplier les événements dévastateurs
Le phénomène climatique -La Niña- va s'accentuer !
Le plus vaste glacier de l'Antarctique commence à fondre
Vivant
Tests de médicaments : une puce pour remplacer l’expérimentation animale
Cancer du pancréas : Un nouveau traitement associant champ électrique et chimiothérapie
Un sérum lyonnais contre Ebola en septembre
Scoliose : un gène enfin identifié
Les adultes doivent modérer leur consommation d'alcool pour limiter les riques d'AVC
Un vaccin contre le cancer de l'œil
Découverte d'une nouvelle molécule anti-SIDA particulièrement efficace...
Observer le fonctionnement du cerveau par la lumière...
Sida : une avancée majeure
L’inflammation du cerveau est liée à la dépression
Le fructose est le principal moteur du diabète
Edito
La santé connectée : la révolution est en marche !



Dans le tumulte de l’actualité tragique de ce début d’année, l'événement est passé inaperçu mais il marque pourtant l’entrée dans une nouvelle ère : le 20 janvier dernier, lors du traditionnel discours sur l'état de l'Union, le Président Barack Obama a évoqué "l'initiative pour une médecine de précision". Derrière ce vocable un peu hermétique, c’est bien une révolution majeure qui se prépare et qui consiste à permette à l’ensemble des médecins américains de disposer de manière quasi-instantanée de l’immense masse de données médicales accumulée et stockée dans tous les serveurs et les ordinateurs du pays.

Dès 2016, ce programme très ambitieux va disposer d’un budget de 215 millions de dollars et sera co-piloté par le National Institute of Health (NIH), le National Cancer Institute du NIH, et la Food and Drug Administration (FDA). Dans un premier temps, c’est clairement le domaine de la cancérologie qui sera prioritaire. Il est vrai que l’ensemble des cancers reste la cause de mortalité la plus fréquente aux Etats-Unis et, même si la mortalité réelle par cancer ne cesse de diminuer depuis 30 ans aux Etats-Unis, son incidence continue à progresser, notamment chez les personnes âgées. Mais au cours de ces dernières années, les progrès de la recherche ont permis d’accumuler une immense masse de données sur les mécanismes génétiques et moléculaires très complexes qui sont à l’œuvre dans le déclenchement des cancers. Parallèlement, de nouveaux traitements "ciblés" ont été développés et ont permis des avancées thérapeutiques parfois spectaculaires dans plusieurs types de cancers graves : mélanome, cancer du poumon, leucémie notamment.

Mais en dépit de ces progrès incontestables, le cancer reste une maladie mortelle dans plus de 40 % des cas et de nombreuses zones d’ombres subsistent dans la compréhension intime des multiples mécanismes et facteurs  impliqués dans cette pathologie. C’est ainsi qu’on ne comprend toujours pas très bien pourquoi certains patients résistent à tous les traitements. De la même façon, si les médecins disposent à présent de plusieurs centaines de molécules anti-cancéreuses, ils ne savent pas encore exploiter toutes les potentialités offertes par la combinaison personnalisée de ces médicaments.

Grâce à cette initiative annoncée par le Président Obama, médecins et chercheurs espèrent franchir de nouvelles étapes décisives dans la prévention et la lutte contre le cancer en proposant à chaque malade le meilleur traitement possible, compte tenu des caractéristiques génétiques et moléculaires uniques de son cancer.

Toutefois, ce projet ne s’arrête pas là et vise un objectif encore plus vaste : généraliser à l’ensemble des patients, pour l’ensemble des maladies et troubles, le recours à l’exploitation de toutes les données biomédicales disponibles. S’agissant de la question très sensible liée à la confidentialité des données médicales personnelles, les autorités américaines soulignent que l'utilisation de ces informations ne pourra se faire sans le consentement formel des patients qui devront avoir un droit de regard et de contrôle des données les concernant.

Concrètement, l’Institut Américain de la Santé (NIH) va piloter une première étude portant  sur plus d'un million de citoyens américains, afin de mieux définir et répertorier les principales pathologies, en s’appuyant sur une gigantesque base de données. Celle-ci comportera notamment de nombreuses analyses biologiques (génome, protéines, métabolites, populations cellulaires, microbiome), ainsi que des informations portant sur l’environnement, le mode de vie et l’alimentation des participants. Toutes ces données permettront d’effectuer des analyses longitudinales d’une précision sans précédent et de concevoir de nouveaux traitements – ou de mieux utiliser les traitements existants – en intégrant l’ensemble de ces mécanismes et facteurs biologiques, génétiques et environnementaux.

L’un des grands défis de ce projet consistera à identifier et à classer la multitude de variants de gènes, tout en tenant compte de l’immense diversité génétique entre individus d’une même population. Pour l’instant, on connaît certains variants directement impliqués dans certaines maladies, comme le gène BRCA1 dans le cancer du sein. Mais, pour la plupart, les  médecins et chercheurs en ignorent encore le rôle exact et cette étude devrait justement permettre de mieux comprendre le rôle de ces variants, en tenant compte des modes de vie très différents de cette vaste cohorte d’un million de personnes.

Il faut également bien comprendre que cette initiative ne répond pas seulement à un défi scientifique et médical mais vise, sur un plan très politique, à assurer l’hégémonie américaine dans le domaine stratégique des "big data" (données massives) et des biotechnologiques qui s’appuie sur la convergence intelligente de quatre champs techno-scientifiques : la recherche en biologie et en génétique, l’informatique et l’Intelligence Artificielle, l’Internet et les objets connectés et enfin la robotique et les nanotechnologies.

On retrouve d’ailleurs cette nouvelle "combinatoire" technologique dans le dernier classement des innovations qui vont marquer 2015, selon le prestigieux MIT (voir Technology Review). Parmi les technologies retenues cette année par le célèbre Institut américain, deux méritent d’être plus particulièrement évoquées : la biopsie liquide et l’Internet des génomes. La biopsie liquide consiste à remplacer les biopsies traditionnelles par de simples prises de sang pour la détection précoce d’un nombre croissant de cancers (en repérant la signature génétique spécifique des cellules cancéreuses). De nombreux laboratoires à travers le monde  travaillent sur ce nouvel outil qui ne restera pas confiné à la cancérologie et va bouleverser à court terme la prévention et le diagnostic de la plupart des maladies.

Quant à l'Internet des génomes, il s’agit d’une approche qui vise à partager, via Internet, et à comparer automatiquement les génomes de personnes malades et notamment de patients porteurs de maladies rares ou "orphelines", pour lesquelles les ressources thérapeutiques restent très limitées. Depuis le début de cette année, un projet particulièrement novateur a été lancé dans ce domaine : MatchMaker Exchange.

Ce projet qui regroupe des hôpitaux et centres de recherche américains, canadiens et britanniques, repose sur l’échange à très grande échelle de données génétiques. Parmi les responsables de ce projet, on trouve David Haussler, un expert en bio-informatique basé à l'Université de Californie. Celui-ci souligne que, malheureusement, le séquençage rapide et automatisé du génome reste largement à l’écart de  notre plus grand outil de partage de l'information : Internet. David Haussler est l’un des fondateurs de l'Alliance mondiale pour la génomique et la santé (GA4GH), un organisme sans but lucratif créé en 2013 et qui ambitionne de jouer dans le domaine de l’accès libre des données biomédicales un rôle comparable à celui du W3C, l'organisme de gouvernance et de normalisation du Web.

Cette structure compte de nombreux géants du monde scientifique, médical et numérique, dont Google, et développe des normes, protocoles et interfaces de programmation spécialement conçus pour le traitement et l’analyse des données génétiques. L'idée maîtresse d'Haussler est d'utiliser toute la puissance combinée de l’Internet, de l’informatique et de la robotique (qui peut séquencer un génome complet en 30 minutes) pour cartographier et analyser de manière très fine des dizaines de millions de génomes et pouvoir ensuite recouper cette information génétique avec les dossiers médicaux et les pathologies des patients.

Les scientifiques savent à présent que les principales  différences génétiques entre individus portent sur environ trois millions de paires de bases d'ADN. Le problème est que, si la majorité de ces différences individuelles n’a pas de conséquences graves en matière de santé, quelques-unes d’entre elles vont jouer un rôle déterminant dans l’apparition de maladies gaves : cancer, maladies cardio-vasculaires, diabète ou encore maladie d'Alzheimer.

"La faiblesse actuelle de la  génomique réside dans le fait que l’essentiel de l’information recueillie reste encore inaccessible, non pour des raisons technologiques, mais pour des raisons sociales, éthiques et humaines", souligne David Shaywitz, médecin en chef de DNAnexus, une société de bioinformatique.

Heureusement, les choses avancent et il y a quelques mois, Haussler a lancé, dans le cadre du MatchMaker Exchange, un moteur de recherche de bases d’ADN appelé  Beacon. Actuellement, Beacon est déjà capable de parcourir 20 bases de données de génomes humains et il ne répond pas seulement à des questions « binaires ».  Vous pouvez lui demander, par exemple, "Quels sont les génomes qui ont la lettre T en position 1.520.301 sur le chromosome 1 ?" Ce type de recherche change tout car il permet aux chercheurs d’identifier des génomes porteurs de mutations très rares, voire uniques au monde et d’établir des liens nouveaux entre ces mutations et certaines maladies.

En outre, on sait à présent que la plupart des grandes pathologies impliquent, non pas quelques variations génétiques mais des milliers ou des dizaines de milliers. On imagine donc sans peine l’immense intérêt qu’aurait la généralisation d’un système comme Beacon et son libre accès pour tous les médecins et chercheurs.

Mais pour que ces nouveaux outils de partage et d’analyse biologique et génétique donnent leur pleine mesure, encore faut-il les "nourrir" en les alimentant en temps réel et à un coût économique acceptable, par le maximum de données "remontantes", provenant des patients. C’est là qu’interviennent les nouveaux outils de la médecine connectée qui permettent de réaliser de manière rapide, fiable et peu coûteuse une multitude de mesures et d’analyses en permanence et de les envoyer automatiquement sur ces réseaux "d’intelligence médicale partagée" qui sont en train de naître.

L'agence de conseil en design Teague, basée à Seattle, a ainsi imaginé un concept de "doctor in a box" dans le cadre d’un projet pour le magazine FastCo Design. Cette agence a tout simplement imaginé et conçu un kit de santé disponible dans le commerce et permettant à chacun de se soigner à la maison pour un coût modique. Comme le souligne Matt Schoenholz, qui dirige ce projet, "Nous souhaitons proposer à tous les patients une panoplie d’outils simples, efficaces et peu coûteux leur permettant d’avoir accès au télédiagnostic et à la téléconsultation de chez eux".

Le système réalisé par Teague se compose de deux pièces : la première sert de stéthoscope amélioré, capable d’examiner les battements du cœur ou le souffle, mais aussi d’analyser l’intérieur de l’oreille ou de la peau ; la seconde prend la forme d’une caméra qui permet d’avoir des appels en visioconférence avec son médecin et qui s’accroche sur le miroir. Cette caméra peut également être utilisée pour mesurer la température du corps ou projeter des images sur le corps du patient afin de le guider dans son auto-diagnostic.

En France également, la vague numérique est en train de déferler dans les cabinets médicaux. Le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) a publié il y a quelques jours son Livre blanc sur la santé connectée. Pour son auteur, le docteur Jacques Lucas, "Il est grand temps que les médecins se mettent à l’heure du numérique mais cette révolution ne pourra se faire sans le respect des règles d’éthique et de déontologie médicales".

Après une longue période de maturation, le nombre d’applications mobiles de télésanté a enfin décollé : il a été multiplié par 20 au cours des 10 dernières années et dépasse à présent les 100 000. Le Conseil national de l’ordre des médecins reconnaît d’ailleurs lui-même que cette révolution est à présent devenue incontournable, soulignant que "Les applications et objets connectés de santé peuvent constituer des outils complémentaires utiles à la prise en charge des patients. Ils peuvent soutenir et renforcer la relation patient-médecin. Les patients se montrent d’ailleurs en attente de conseils en la matière de la part de leur médecin."

Mais au-delà de l’établissement d’un nouveau type de lien entre le médecin et son patient, la télémédecine apporte également des solutions nouvelles et particulièrement attendues au lancinant problème de la désertification médicale qui se combine souvent, surtout dans les campagnes, à un grand isolement des patients, accentué par le vieillissement de la population.

La médecine connectée est également en train de bouleverser la prise en charge de certaines maladies chroniques et lourdes, comme le souligne le docteur Pierre Simon, Président de la Société française de télémédecine. Exemple très concret, l’utilisation de la tablette numérique, dans le cadre de l’étude "Domoplaies", qui permet aux infirmières intervenant à domicile de montrer à un médecin distant l’état de la plaie chronique et de recevoir en retour ses indications d’expert.

La généralisation des outils de télémédecine a également été décidée dans le cadre de la dernière loi de financement de la sécurité sociale. Il est vrai que la télésanté ouvre d’immenses perspectives médicales, économiques et sociales en matière d’amélioration du rapport coût-performance de notre système de santé.

Parmi les nombreuses applications à présent opérationnelles, on peut par exemple citer la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral (AVC), dans le cadre du dispositif "Télé AVC Artois Hainaut". Cet outil permet la mise en relation instantanée du neurologue et du radiologue de garde et des urgentistes qui interviennent sur le terrain. Ce système permet au neurologue de décider à distance de l’accomplissement par l’urgentiste d’un acte de thrombolyse grâce à la transmission des résultats d’examens (IRM).

Autre exemple intéressant, l’outil de télémédecine développé par l'hôpital d'Ax-les-Thermes, dans le cadre d'un projet de recherche du gérontopole de Toulouse, baptisé Detect. Ce projet modifie profondément la prise en charge des patients atteints de démence en maison de retraite et l’établissement d'Ax a été retenu pour participer à cette recherche clinique qui intègre 10 Ehpad en région Midi-Pyrénées. Après l’arrivée récente de la fibre optique à haut débit dans cet établissement, c’est le service de radiologie de cet hôpital qui devrait être prochainement numérisé afin de permettre une transmission et une consultation distantes des images en haute définition.

La télémédecine pour pallier le manque de médecins et garantir des soins de qualité pour tous et en tout lieu ? Déjà une réalité en Bretagne, où les tests se multiplient. La Mutualité Française a choisi une voie originale dans les Côtes-d'Armor, en s'appuyant sur les Ehpad (Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes). En Bretagne, le projet de télémédecine Telephad est opérationnel depuis le début de l’année dans les Côtes-d’Armor et s’appuie sur la mise en réseau de sept établissements, avant d’être étendu à l’ensemble du département en 2016. Spécialement conçu pour développer la télémédecine dans des zones rurales profondes, ce projet concerne pour l’instant un bassin de vie de 9500 personnes et propose déjà des téléconsultations en cardiologie, dermatologie, gériatrie et psychiatrie.

Reste que ce type de projet est encore à la recherche de son modèle économique. "Outre le coût de la station (logiciels et deux écrans), des lignes Internet sécurisées et des serveurs spécifiques, il faut aussi prendre en compte la formation des personnels soignants" souligne le responsable de ce projet, Pierre Espinoza. Mais à terme, celui-ci est convaincu que ces réseaux de télésanté entraîneront d’importantes économies pour la collectivité en réduisant les déplacements longs et pénibles à l’hôpital et en permettant également un temps d’hospitalisation plus court.

Mais la santé connectée représente également un fabuleux marché, surtout quand on sait qu’il y aura en 2020, selon le cabinet GfK, plus de 30 objets connectés par foyer… Darty va d’ailleurs proposer dans quelques semaines sa « Biody Balance » qui pourra mesurer en temps réel les quatre éléments composant l’organisme : les masses graisseuse, musculaire, osseuse et hydrique. Ce petit appareil, qui se porte sur la cheville pourra bien entendu transmettre sur le Smartphone, la tablette ou l’ordinateur de l’utilisateur, l’ensemble des données recueillies, qui pourra ainsi vérifier directement l’impact de son mode de vie sur sa condition physique et sa santé.

Encore plus futuriste, la jeune société Bodycap proposera également dans quelques semaines sa gélule connectée permettant de mesurer sans fil et en continu la température corporelle et de transmettre les données recueillies vers un terminal mobile. Longue de 17 mm, pour un diamètre de 0,8 mm, cette gélule très sophistiquée dispose d’une mémoire cache interne qui lui permet de stocker plus de 1500 points de mesure de données.

Autre exemple, à l’occasion du dernier CES de Las Vegas, la société Withings a conçu Withings Activité, un traceur d’activité qui se présente sous la forme d’une montre intelligente et mesure en permanence de nombreuses données biologiques, physiques et chimiques tout au long de la journée.

Il faut enfin évoquer une autre étonnante innovation, le check@flash de StreamVision. Ce fauteuil intelligent, véritable concentré de technologie, est déjà en service depuis quelques semaines dans quatre EPHAD françaises. Il est capable d’évaluer en moins de 10 minutes votre état de santé global en s’appuyant sur l’analyse de votre poids, de votre température, de votre capacité d’expiration ou encore de votre acuité visuelle et auditive. Ce fauteuil du troisième type peut même effectuer, si nécessaire, votre électrocardiogramme. L’ensemble des données biomédicales ainsi recueillies sont ensuite stockées dans une clé USB personnelle et envoyées après cryptage vers un serveur. En cas d’anomalie,  il vous est alors proposé d’entrer en consultation à distance avec votre médecin traitant.

On voit donc qu’avec la rencontre de la médecine de précision reposant sur l’utilisation des données massives et la médecine connectée, permettant un recueil et une analyse en temps réel des données biologiques, physiologiques du patient, c’est le concept même de santé pour chacun qui va se trouver profondément bouleversé. En effet, d’ici seulement quelques années, chaque médecin pourra, de son cabinet ou en déplacement, avoir accès à une quantité incroyable d’informations et de données biomédicales concernant non seulement son patient mais également d’autres malades, ce qui permettra d’établir très rapidement des diagnostics très précis mais également de proposer des stratégies thérapeutiques entièrement personnalisées en fonction de l’historique médical du patient, de son profil génétique mais également de son mode de vie et de son environnement social.

Dans cette nouvelle approche de la santé, chacun d’entre nous deviendra le producteur d’une grande quantité d’informations qui pourront être exploitées pour le plus grand bénéfice médical de l’ensemble de la collectivité. Dans cette nouvelle configuration sociale et médicale, la prévention active et personnalisée deviendra la principale finalité en matière de bien-être et de santé. Il faudra cependant veiller avec une vigilance toute particulière à ce que cette mutation de société soit guidée par un cadre législatif et éthique qui préserve la confidentialité et l’anonymat de ces flots immenses de données et respecte en toute circonstance la dignité humaine.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Des nano-vecteurs multitâches combinant imagerie et traitement pour les cancers
Jeudi, 26/02/2015 - 07:35

Des chercheurs de l'Imperial College de Londres et du laboratoire Chimie de la matière condensée de Paris (CNRS/Collège de France/UPMC) ont conçu et élaboré des nanoparticules hybrides d'or et de silice, qui agissent comme de véritables « couteaux-suisses » thérapeutiques.

Testées sur des cellules humaines en culture et chez la souris, elles permettent de combiner deux modes de traitement des tumeurs et trois techniques d'imagerie. Elles auraient notamment une capacité de stockage et de transport des médicaments plus importante que les vecteurs actuellement sur le marché, ce qui ouvre de grandes perspectives en cancérologie.

Pour réussir l'exploit de concevoir ces nanovecteurs polyvalents, cette équipe internationale de chimistes et de spécialistes d'ingénierie biomédicale a  synthétisé des objets hybrides, constitués d'une coque de silice nanoporeuse abritant des nanoparticules d'or aux propriétés exceptionnelles : les clusters d'or.

En faisant « infuser » des coques en silice poreuses avec des précurseurs d'or, les chercheurs ont réussi à former des clusters d'or dans les pores de l'enveloppe et des nanoparticules d'or plus grosses dans la cavité centrale. Cette structure de « hochet quantique » est stable en solution aqueuse ; elle pénètre au cœur des cellules sans toxicité, et préserve les propriétés optiques et magnétiques des clusters d'or, tout en permettant de maximiser leur capacité de stockage de médicament.

L'incorporation d'or, hydrophobe, dans la sphère de silice a permis d'accroître très significativement les capacités de stockage de doxorubicine, un agent anticancéreux souvent difficile à stabiliser dans ce genre de matrice poreuse. Les chercheurs estiment que, par rapport aux vecteurs actuellement commercialisés (de type liposome), la proportion des molécules qui atteindraient leur cible passerait de 5 % à 95 %.

A cette capacité de transport de médicaments s'ajoute un potentiel en thérapie photo-thermique : en effet, lorsqu'elles sont activées par un laser infrarouge, les particules contenant des clusters d'or émettent une fluorescence infrarouge, mais aussi suffisamment de chaleur pour tuer les cellules cancéreuses : leur température s'élève ainsi jusqu'à 51°C, ce qui cause leur mort. Chez la souris, cela a permis de réduire de 55 % la masse tumorale après un seul traitement.

Cette production de chaleur peut être exploitée aussi dans un objectif d'imagerie : elle provoque une dilatation transitoire des clusters d'or, ce qui produit des ultrasons, détectables comme lors d'une échographie. Par ailleurs, la fluorescence émise par les particules stimulées au laser traverse les tissus (qui n'absorbent pas les infrarouges de cette longueur d'onde) : elle peut donc être mesurée de manière non invasive.

Enfin, pour des tailles inférieures à 2 nanomètres, l'or devient magnétique. Il est donc possible d'utiliser les hochets quantiques comme agent de contraste pour l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Ces trois méthodes d'imagerie (imagerie par fluorescence infrarouge, imagerie photo-acoustique et IRM) permettent d'observer la tumeur de manière complémentaire.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

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Matière
Matière et Energie
Arabie Saoudite : la première usine de dessalement à énergie solaire au monde
Mercredi, 25/02/2015 - 20:26

La société espagnole Abengoa a été sélectionnée par Advanced Water Technology (AWT) en vue de développer, ensemble, en Arabie saoudite, la première usine de dessalement à grande échelle au monde alimentée par énergie solaire. Détenue par Taqnia, AWT est une jeune société basée à Riyad dont la mission est de fournir des solutions d'approvisionnement en eau abordables, innovantes et durables.

L'usine produira 60.000 m3 d'eau par jour afin d'approvisionner la ville d'Al Khafji située dans le nord-est de l'Arabie Saoudite, assurant la disponibilité permanente de l'eau tout au long de l'année. Ce projet novateur revêt un caractère mondial, car il comprend une centrale photovoltaïque qui sera en mesure de fournir la puissance requise par le processus de dessalement, ce qui réduira de manière significative les frais opérationnels. Il intègrera également un système d'optimisation de la consommation d'énergie, ainsi qu'une phase de traitement préalable destinée à réduire les taux élevés de sel, d'hydrocarbures et de graisses relevés dans l'eau de mer de cette région.

L'usine de dessalement d'Al Khafji assurera un approvisionnement régulier en eau potable afin de contribuer au développement socio-économique du pays. Comme dans d'autres villes d'Arabie Saoudite, l'eau représente une ressource rare. Abengoa et AWT répondront de manière durable et fiable aux besoins en eau de la population locale.

Ce nouveau contrat permettra de conforter la position de leader qu'occupe Abengoa dans le secteur de l'eau en portant sa capacité totale de dessalement à près de 1,5 million de m3 par jour, de quoi approvisionner 8,5 millions de personnes dans le monde.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PR Newswire

La Lune : nouvel eldorado de l'énergie ?
Mardi, 24/02/2015 - 10:53

L’hélium 3 est un isotope particulier d’hélium avec deux protons et un neutron qui est apparu aux premiers instants de l’Univers. Il a une caractéristique assez extraordinaire : celle de contenir une quantité d’énergie considérable consommée d’ailleurs dans les étoiles. On estime en effet que 25 tonnes d’hélium 3 suffiraient pour fournir toute l’énergie consommée pendant un an par les Etats-Unis. Le problème, c’est qu’il n’y a quasiment pas d’hélium-3 sur Terre. Mais sur la Lune il en va tout autrement et il y aurait au moins 100.000 tonnes d'hélium 3, déposé par les vents solaires à la surface de notre satellite.

Pour exploiter ce nouvel "eldorado" énergétique, la Chine s'est alliée à la Russie et notamment à l'entreprise S.P. Korolev Rocket and Space, dans le but de pouvoir commencer l'exploitation à grande échelle de cet hélium 3 lunaire d'ici 2030.

En dépit des défis techniques nombreux à surmonter, la Chine semble particulièrement déterminée à être le premier pays en mesure d'exploiter cette manne énergétique lunaire. Elle vient de lancer une sonde autour de la Lune dont l’objectif est de préparer une mission qui, en 2017, ira chercher des échantillons sur la surface lunaire, notamment quelques kilos d'hélium 3. Le professeur Ouyang Ziyuan, responsable scientifique du programme chinois d’exploration lunaire, a déclaré que la Lune "est tellement riche en hélium 3 que cela pourrait régler le problème des besoins en énergie de l’Humanité pour au moins 10 000 ans".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ESA

Value Walk

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Le changement climatique va multiplier les événements dévastateurs
Jeudi, 26/02/2015 - 07:40

Selon une étude internationale conduite par des chercheurs chinois, austaliens et américains et dirigée par Cai Wenju, Agus Santoso et Michael J. McPhaden, les épisodes exceptionnellement sévères comme celui qui avait fait des milliers de morts et des millions de déplacés en 1998-99, seront presque deux fois plus fréquents au cours de ce siècle, par rapport au au XXeme siècle.

Les chercheurs ont basé leurs calculs sur le scénario le plus pessimiste en matière de réchauffement climatique, prévoyant la poursuite des émissions de gaz à effet de serre au rythme actuel. Un tel scénario aboutirait à une hausse de 3,7 degrés d’ici à la fin du siècle. La conférence de Paris sur le climat, fin décembre, s’est fixé pour objectif de limiter cette hausse à 2 degrés par rapport à l’ère préindustrielle.

Selon cette nouvelle étude, si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas, un phénomène La Niña « extrême » se produira en moyenne tous les 13 ans (une fois tous les 23 ans au cours du siècle actuel). « Cela signifie davantage d’événements météorologiques dévastateurs et plus fréquemment des changements d’un extrême à l’autre, d’une année sur l’autre, avec de profondes conséquences socio-économiques », soulignent les chercheurs.

La Niña intervient parfois l’année suivant un épisode extrême d'El Niño, qui pourrait aussi de son côté devenir plus récurrent et plus violent. Au contraire d’El Niño, elle se caractérise par des températures de surface froides dans la partie centre-est de l’océan Pacifique, et par une différence plus grande avec la température de la terre dans des pays du Pacifique ouest comme l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, le Bangladesh et le Vietnam.

Le contraste entre les températures de l’eau et de la terre, qui pourrait augmenter avec le réchauffement climatique, a une influence sur le flux d’air atmosphérique et les précipitations – une différence plus forte entraîne plus de précipitations dans les pays du Pacifique ouest et un temps plus sec pour les Amériques, écrivent les auteurs.

Le phénomène La Niña exceptionnel de 1998-99, qui avait suivi un El Niño exceptionnel en 1997-98, avait transformé les sécheresses en inondations dans les pays du Pacifique ouest, et le temps humide en grave sécheresse dans le sud-ouest des Etats-Unis. « En moyenne, pour la période 2000-2099, nous devrions avoir huit épisodes extrêmes de La Niña », a expliqué Cai Wenju, de la Ocean University of China, co-auteur de cette étude réalisée à l’aide de 21 modèles climatiques.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Nature

Le phénomène climatique -La Niña- va s'accentuer !
Mardi, 24/02/2015 - 10:38

Le phénomène climatique La Niña devrait s'intensifier selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université océanique de Chine. Ces événements météorologiques, regroupés sous l’appellation de La Niña, devraient se produire plus souvent et être plus violents, précise cette étude.

La Niña est un phénomène climatique qui affecte l’Amérique du Sud et l’Asie et refroidit les eaux équatoriales du Pacifique. A l’inverse, un épisode d’El Niño va réchauffer l’immense réservoir d’eau superficielle depuis le centre de l’océan Pacifique jusqu’aux côtes du Pérou et de l’Equateur.

Au XXe siècle, El Niño s’est produit 25 fois alors que La Niña ne s’est manifestée que 17 fois. Mais selon les prévisions réalisées par ces scientifiques chinois, ces épisodes vont devenir à la fois plus fréquents et plus violents. Ces travaux montrent en effet qu’avec le rythme actuel d’augmentation des émissions humaines de gaz à effet de serre, il faut s’attendre à ce qu’un phénomène « extrême » de La Niña se produise en moyenne tous les 13 ans au lieu d’une fois par 23 ans comme c’était le cas par le passé. Les passages particulièrement dévastateurs de la Niña de 1998-1999 qui ont fait des milliers de morts et des millions de déplacés pourraient ainsi être deux fois plus fréquents au XXIe siècle qu’ils l’ont été au siècle dernier.

En creusant l’écart de température entre la surface de l’océan et la terre des pays du Pacifique ouest, El Niña menace directement l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, le Bangladesh et le Vietnam. Ce contraste pourrait être encore  beaucoup plus marqué avec le réchauffement climatique, estiment les chercheurs. Une des conséquences de cette évolution sera l'augmentation sensible des précipitations dans les pays du Pacifique ouest et la diminution des pluies sur le continent américain.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Le plus vaste glacier de l'Antarctique commence à fondre
Lundi, 23/02/2015 - 13:53

Selon une équipe de recherche australienne, le plus grand glacier de l'Antarctique oriental est en train de fondre à cause du réchauffement de l'océan.

Le glacier Totten, qui fait 120 kilomètres de long sur plus de 30 km de large, était jusque là considéré comme étant situé dans une zone épargnée par les courants chauds, où la glace est donc très stable et peu sujette aux variations. De retour d'une expédition sur place, des scientifiques australiens ont cependant indiqué que l'eau autour du glacier s'était avérée plus chaude qu'attendue et que le glacier risquait de fondre par en dessous.

"Nous savions grâce à des données satellitaires que le glacier perdait de l'épaisseur mais nous ignorions pourquoi", a déclaré Steve Rintoul, chef de l'expédition. La température des eaux autour du glacier était environ 1,5 degré plus élevée que dans dans d'autres zones explorées à l'occasion de ce séjour dans l'Antarctique pendant l'été austral, a-t-il ajouté. Cette découverte devrait permettre de mieux cerner l'impact du changement de la température de l'océan sur la couverture glaciaire.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Daily Mail

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Tests de médicaments : une puce pour remplacer l’expérimentation animale
Vendredi, 27/02/2015 - 01:20

Des chercheurs allemands ont mis au point une "puce" qui pourrait permettre, à terme, de se substituer à l'expérimentation animale pour les essais de certains médicaments. "Notre système est un mini-organisme qui reproduit un être humain à l’échelle de 1 : 100 000" explique le Docteur Frank Sonntag de l'Institut Fraunhofer, à Munich, en Allemagne, ayant mis au point, avec son équipe, ce dispositif qui tient dans l'équivalent d'une pièce d'un euro. Son but : tester les médicaments et les cosmétiques sans recourir à l’expérimentation animale, éthiquement discutable et physiologiquement différente du métabolisme humain.

Pour évaluer l’efficacité et les effets secondaires d’une substance, il faut pouvoir apprécier son impact sur un organisme entier et pas seulement sur sa cible cellulaire. En effet, comme le souligne Frank Sonntag : "la plupart des médicaments agissent de façon systémique, c’est-à-dire sur l’organisme dans son ensemble. Les processus métaboliques qu’ils induisent peuvent générer des substances toxiques qui créent des dommages sur différents organes". C'est pourquoi il faut disposer d’un organisme vivant pour réaliser les premiers essais.

Mais ce nouveau type de puce permet de recréer un organisme humain en miniature. Sur la puce sont disposées des petites quantités de cellules issues des différents organes du corps et reliées entre elles par de minuscules canaux représentant les vaisseaux sanguins dans lesquels circule un liquide nutritif, comme le ferait le sang, propulsé par une mini-pompe.

Gâce à la microfluidique, qui concerne les dispositifs dont la dimension est inférieure au micromètre, les ingénieurs sont parvenus à un niveau de miniaturisation inédit. En outre, la micropompe, avec un débit de 0,5 microlitres par seconde, mime réellement le fonctionnement du cœur et assure un flux constant de liquide nutritif aux cellules.

Ce dispositif permet aux scientifiques d'intégrer différents types cellulaires en fonction de la substance à évaluer et de sa cible. Les chercheurs ont également développé une puce composée uniquement de cellules de la peau à destination de l’industrie cosmétique, qui utilise déjà en partie des cultures tissulaires.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cordis

Cancer du pancréas : Un nouveau traitement associant champ électrique et chimiothérapie
Vendredi, 27/02/2015 - 01:10

Une nouvelle technique expérimentale, dont les résultats ont été publiés dans la revue médicale américaine Science Translational Medicine, ouvre potentiellement la voie à des chimiothérapies plus efficaces contre le cancer avancé du pancréas.

Selon ces chercheurs de l'Université de Caroline du Nord, cette approche qui utilise les champs électriques est « une façon fondamentalement nouvelle de traiter le cancer du pancréas », dont la mortalité est de 75 % dans l'année suivant le diagnostic.

Avec cette nouvelle technique, les médicaments anti-cancer sont acheminés directement dans les tissus de la tumeur l'empêchant de se développer et permettant aussi d'en réduire la taille. Cette approche ouvre ainsi la possibilité de fortement améliorer la prise en charge des malades qui pourront être opérés même quand ils sont diagnostiqués tardivement, selon ces chercheurs.

Ce mécanisme « pourrait bouleverser les traitements du cancer pancréatique et de toutes les tumeurs solides au cœur desquelles il est difficile d'acheminer des chimiothérapies », estime le Docteur Jen Jen Yeh, professeur adjoint de chirurgie à la faculté de médecine de l'Université de Caroline du Nord, un des auteurs de l'étude.

En effet, selon le type de cancer, ce dispositif peut être utilisé de façon interne avec des mini-électrodes implantées directement dans la tumeur pour le pancréas.

Cette étude montre également que ce système permet d'acheminer des concentrations élevées de médicaments anti-cancer dans les tissus tumoraux tout en évitant d'accroître leur toxicité, un atout décisif contre le cancer du pancréas qui est peu vascularisé et, de ce fait, difficile à atteindre avec les traitements standards.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Health Day

Un sérum lyonnais contre Ebola en septembre
Vendredi, 27/02/2015 - 01:00

Fab'entech, jeune startup implantée à Lyon et utilisant une technologie issue de Sanofi Pasteur, développe un sérum pour protéger de façon immédiate les personnes ayant été en contact avec des malades infectés par Ebola.

Même si l'épidémie de fièvre Ebola, décimant plusieurs zones d'Afrique, semble être entrée dans une phase de reflux, cette maladie infectieuse, par sa gravité et sa mortalité, demeure une préoccupation majeure de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Et toutes les solutions médicales pour endiguer ce fléau sont étudiées : des vaccins et des traitements antiviraux sont en essais cliniques. Le sérum mis au point par Fab’entech ouvre une troisième voie présentée comme complémentaire des deux autres mais ne pouvant pas se substituer au vaccin : celle de l'immunothérapie dite passive et destinée à protéger de façon immédiate, mais à durée déterminée, des personnes ayant été en contact avec des malades.

Fab'entech est une société de biopharmacie lyonnaise née en 2009 et issue de Sanofi Pasteur, la division vaccin de Sanofi. « Nous avons été contactés en août dernier par l'OMS et l'AME (Agence européenne du médicament) pour développer un produit pouvant être administré à l'homme. Pour répondre à cette demande nous avons modifié l'ordre de nos priorités », raconte Bertrand Lépine, président du directoire de Fab'entech et ancien cadre dirigeant de Sanofi Pasteur.

La technologie utilisée par cette biopharma, bénéficiant d'un contrat d'exploitation de licence passé avec Sanofi-Pasteur, assure une réponse rapide contre les maladies infectieuses dites émergentes. « En 9 ou 12 mois nous pouvons mettre au point un sérum spécifique et le mettre sur marché », précise le Docteur Lépine. Celui destiné à neutraliser le virus Ebola devrait être disponible en septembre après avoir franchi plusieurs étapes. Il a d'abord fallu identifier une protéine achetée à un laboratoire américain. Ensuite, Fab'entech a commencé, début janvier, à l'injecter chez des chevaux pour qu'ils produisent des anticorps. Une fois purifié, le plasma tiré des chevaux immunisés sera testé, dans le laboratoire P4, de Lyon, sur des singes.

Le premier lot - 10.000 doses - de ce sérum sera fabriqué par Sanofi Pasteur. Le relais sera pris par la propre unité de production (2000 à 3000 mètres carrés) de la jeune pousse, qui devrait être opérationnelle, fin 2016 à Gerland, dans le biodistrict, sur un terrain appartenant à la collectivité locale. Fab'entech deviendra alors autonome. La société qui compte aujourd'hui 20 collaborateurs, a démarré, il y a cinq ans, avec un produit ciblant la grippe aviaire H5N1, en collaboration avec une équipe singapourienne.

Parallèlement, les premiers essais à grande échelle de vaccins ont commencé au Liberia début février et deux vaccins expérimentaux, l'un fabriqué par la firme britannique GSK, l'autre par l'Agence de santé publique canadienne, sont actuellement testés dans ce petit pays d’Afrique. Selon les responsables de la campagne d'essai, ces produits se sont révélés efficaces chez les animaux et lors de tests humains à petite échelle conduits en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis. Ils contiendraient une petite quantité de la souche « Ebola Zaïre ».

Les participants sont tous des volontaires sains. Au total, les chercheurs espèrent inoculer 27 000 personnes de plus de 18 ans. Un succès ouvrirait la voie à la création d'un vaccin fiable contre le virus qui a fait près de 9 000 morts en Afrique de l'Ouest. Les premiers résultats des tests d'un antiviral japonais, le Favipiravir, conduits en Guinée sont par ailleurs attendus, dans quelques jours, fin février.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Fab'entech

Scoliose : un gène enfin identifié
Jeudi, 26/02/2015 - 20:33

Une équipe franco-canadienne a identifié un gène, POC5, impliqué sdans la scoliose idiopathique. Le gène POC5 semble jouer un rôle central, alors que d'autres variants ont été détectés dans d'autres familles, ainsi que dans des cas de scoliose sans antécédents familiaux.

Cette étude montre que la surexpression des variants dans le gène POC5 conduit à une déformation rotationnelle de l'axe antéro-postérieur dans la moitié des embryons, soit des déformations similaires à celles observées chez les patients scoliotiques.

Ces travaux montrent que cette protéine s'exprime fortement au niveau du cerveau, dans le mésencéphale, ce qui montre une association du cerveau avec la scoliose idiopathique. Il s’agit d’une première étape importante dans l’identification des gènes et les voies moléculaires impliquées dans la scoliose.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JCI

Les adultes doivent modérer leur consommation d'alcool pour limiter les riques d'AVC
Jeudi, 26/02/2015 - 07:30

Les liens entre alcool et santé sont complexes et l'on sait à présent qu'une consommation de certains alcools (le vin rouge notamment) en quantité modérée et dans le cadre d'un régime de type méditérranéen et d'une vie saine comportant de l'exercice physique, peut diminuer, chez certaines personnes, les risques cardiovasculaires.

Mais une étude réalisée par des chercheurs du département de neurologie de la Clinique internationale de recherche de St. Anne's à Brno, (République tchèque) sur 11 644 jumeaux suédois pendant 43 ans vient de montrer qu'une consommation excessive d'alcool vers la  quarantaine augmenterait les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC).

A cet âge, boire plus de deux doses d'alcool par jour augmenterait de 34 % les risques de subir un AVC et accélérerait de 5 ans l'âge du premier accident vasculaire. Ces chercheurs ont voulu savoir si des facteurs génétiques et l'âge du premier verre pouvaient entrer en considération. Pour l'étude, ils ont mesuré la différence d'impact d'une consommation d'une demi-dose d'alcool par jour et celle de deux doses ou plus quotidienne. Une dose d'alcool étant définie comme un verre de 125 ml de vin, 33 cl de bière ou 4 cl d'alcool fort.

« Parmi les jumeaux identiques, ceux qui ont subi un AVC buvaient plus que l'autre, ce qui démontre que la consommation d'alcool en milieu de vie augmente le risque d'AVC sans égard à la génétique ou aux habitudes de vie en début de vie » explique Pavla Kadlecová, chercheuse au département de neurologie de St. Anne's et co-auteur de l'étude.

Conclusion : il semble que l'âge du début de la consommation d'alcool et les facteurs génétiques ne soient pas déterminants. Ce serait donc bien la quantité d'alcool ingérée au cours de la vie qui augmenterait le risque d'AVC.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Daily

Un vaccin contre le cancer de l'œil
Mercredi, 25/02/2015 - 20:32

Des scientifiques de l'Université d'Erlangen (Bavière) ont développé un vaccin qui stimule la réponse immunitaire des patients atteints d'un cancer de l'oeil. Une étude clinique devrait permettre d'évaluer l'efficacité de ce vaccin. Le projet est financé par la Ligue allemande contre le cancer (Deutsche Krebshilfe) à hauteur de 2,4 millions d'euros.

Le mélanome de la choroïde est la tumeur maligne de l'oeil la plus fréquente. S'il n'est pas traité assez tôt, il donne lieu dans la plupart des cas à des métastases, même si la tumeur est retirée ou irradiée. Les métastases se répandent rapidement et entraînent la mort en quelques mois. D'après Beatrice Schuler-Thurner, directrice du département Immunothérapies expérimentales de l'Hôpital universitaire d'Erlangen, l'objectif du projet était d'empêcher tout développement de métastases. Pour cela, il est nécessaire de déclencher une réponse immunitaire ciblée contre la tumeur.

Les chercheurs se sont ainsi intéressés aux cellules dendritiques, un type spécifique de cellules immunitaires. Les cellules dendritiques permettent de déclencher la réponse immunitaire en activant les lymphocytes T, après reconnaissance d'une menace.

Cependant, chez la plupart des patients atteints d'un cancer, la réponse immunitaire est bloquée par la tumeur. Le vaccin développé par les chercheurs permet d'initier la réponse immunitaire : il contient des cellules dendritiques chargées de signes distinctifs de la tumeur du patient.

Ce vaccin personnalisé active les lymphocytes T du patient et retarde ainsi l'apparition de métastases. 200 patients, issus de neuf cliniques ophtalmologiques allemandes participent à l'étude clinique, qui va se poursuivre jusqu'en 2020.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Deutsche Krebshilfe

Découverte d'une nouvelle molécule anti-SIDA particulièrement efficace...
Mercredi, 25/02/2015 - 20:19

C'est une avancée majeure dans la lutte contre le SIDA qui vient d'être accomplie par des chercheurs américains et publiée dans la prestigieuse revue "Nature" du 18 février 2015. Ces scientifiques ont en effet mis au point une substance qui semble être en mesure de protéger très efficacement des singes pendant plusieurs mois. "Nous avons développé un inhibiteur très puissant et à large spectre" agissant sur le VIH-1, à savoir le principal type de virus du SIDA présent dans le monde, souligne le professeur Michael Farzan qui a dirigé ces recherches réalisées par l'Institut Scrips, en Floride et financées par l'Institut public de recherche américain sur les maladies infectieuses NIAID.

Ce "composé" baptisé eCD4-Ig offre une "très, très forte protection" contre le VIH, explique le professeur Farzan qui souligne que des essais cliniques réalisés sur des macaques rhésus ont montré que cette substance, injectée en une seule fois, était capable de protéger les singes de l'équivalent du sida chez eux sur une durée d'au moins huit mois. Pour assurer cet effet prolongé, eCD4-Ig a été associé à un virus de type adéno-associé (AAV), inoffensif mais capable de s'introduire dans les cellules et de leur faire fabriquer indéfiniment la protéine protectrice afin de créer un effet anti-sida de longue durée.

Cette molécule eCD4-Ig agit simultanément à deux niveaux : d'une part, elle empêche le virus du SIDA d'entrer dans les cellules du système immunitaire lymphocytes CD4 pour s'y reproduire. D'autre part, elle agit en neutralisant deux récepteurs du VIH qui sont nécessaires au virus pour entrer dans les cellules. C'est ce double mode d'action qui confère à cette substance une remarquable efficacité thérapeutique contre les différents types de virus du SIDA, "y compris ceux les plus difficiles à neutraliser", assure le Professeur Farzan.

Après avoir bénéficié de ce nouveau traitement, les macaques ont été soumis à des doses de plus en plus fortes de la version singe du virus du SIDA (SHIV-AD8). Aucun de ces animaux n'a développé d'infection contrairement aux singes non traités avec eCD4-Ig et utilisés comme témoins. L'étude qui vient d'être publiée évoque une protection efficace pendant au moins 34 semaines malgré des doses de SHIV quatre fois supérieures à celles ayant suffi à infecter les macaques témoins. Cette molécule ouvre donc la voie à des traitements à effet prolongé contre le SIDA.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

Nature

Observer le fonctionnement du cerveau par la lumière...
Mardi, 24/02/2015 - 11:03

Des chercheurs de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, en Suisse (EPFL) ont utilisé l'optogénétique pour capter la connexion neuronale dans les cerveaux des mammifères. Ils sont ainsi parvenus à enregistrer la transmission synaptique entre neurones chez un animal vivant.

Les neurones, les cellules du système nerveux, communiquent entre elles en se transmettant des signaux chimiques via des jonctions appelées synapses. Cette « transmission synaptique » jouant un rôle essentiel dans le traitement de l'information par le cerveau. Mais l'étude de cette transmission synaptique chez les animaux vivants est très complexe, et les chercheurs doivent utiliser des conditions artificielles qui ne captent pas le réel environnement des neurones. Cet obstacle est à présent levé et des chercheurs de l'EPFL ont réussi à observer et à mesurer la transmission synaptique en temps réel dans un animal vivant grâce à une approche nouvelle qui combine la génétique et la physique de la lumière.

Cette équipe, dirigée par Aurélie Pala et Carl Petersen, a utilisé une technique novatrice, l'optogénétique, qui a déjà permis des avancées majeures dans le domaine des neurosciences. Cette méthode utilise des flux spécifiques de lumière (de fréquences et de longueurs d'onde soigneusement contrôlées) pour contrôler précisément l'activité en temps réel de certains neurones.

Concrètement, l'optogénétique consiste à insérer le gène d'une protéine sensible à la lumière dans des neurones vivants. Ces neurones modifiés génétiquement produisent ensuite cette protéine, qui se place sur leur enveloppe extérieure et fonctionne alors comme une sorte d'interrupteur qui va être actionné par la lumière.

Lorsque ce stimulus optogénétique est suffisamment puissant, il génère un signal électrique assez puissant pour contrôler l'activité neuronale. Dans cette étude, les chercheurs ont montré qu'il était possible d'utiliser l'optogénétique pour stimuler certains types de neurones chez des souris anesthésiées et d'enregistrer les transmissions synaptiques. Les neurones visés étaient situés dans une partie du cerveau du rongeur appelée le cortex somato-sensoriel, qui transmet l'information sensorielle captée par les moustaches de la souris.

Les chercheurs ont pu observer comment les neurones sensibles à la lumière se branchaient à certains de leurs voisins grâce à de petits connecteurs appelés « interneurones ». Dans le cerveau, ces interneurones sont généralement inhibiteurs : lorsqu'ils reçoivent un signal, ils rendent le neurone suivant moins susceptible de continuer la transmission.

En utilisant une nouvelle technique d’imagerie très pointue (la microscopie à deux photons), les scientifiques ont ensuite enregistré et analysé les transmissions synaptiques de neurones sensibles à la lumière aux interneurones. Les chercheurs ont finalement montré que les transmissions des neurones sensibles à la lumière variaient selon les interneurones receveurs.

Ces scientifique souhaitent désormais explorer d'autres connexions neuronales dans le cortex somato-sensoriel et utiliser cette technique sur des souris vivantes afin d'observer comment l'activation ou la désactivation de l'activité neuronale via la lumière est susceptible d'affecter les fonctions cérébrales supérieures.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EPFL

Sida : une avancée majeure
Mardi, 24/02/2015 - 10:31

La société biopharmaceutique française Abivax a annoncé le lancement d'une étude clinique de phase IIa pour son produit en développement contre le VIH,  une petite molécule qui vise à inhiber la réplication du virus par un nouveau mécanisme.

"Pour la première fois dans le traitement du Sida, cette molécule pourrait entraîner une baisse de la charge virale persistant à long terme après un traitement de quelques semaines seulement", affirme Abivax. L'étude de Phase IIa, en double aveugle contre placebo, se déroule à l'île Maurice sur 80 patients qui n'ont jamais pris de traitement.

Dans les essais pré-cliniques, ABX-464 a montré la capacité "d'induire une baisse significative de la charge virale qui persiste pendant plusieurs semaines après l'arrêt du traitement", a souligné la société. "De plus, dans les essais pré-cliniques, aucun mutant du VIH n'a été identifié pouvant résister à ABX-464", ajoute-t-elle.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Pipeline Review

L’inflammation du cerveau est liée à la dépression
Mardi, 24/02/2015 - 10:25

Des chercheurs canadiens de l'Université de Toronto ont découvert que plusieurs personnes atteintes de dépression majeure avaient une autre chose en commun sur le plan physique : une inflammation du cerveau.

« Les études précédentes avaient tenu compte des marqueurs de l’inflammation du sang, mais ceci est la première preuve trouvée dans le cerveau », souligne le Docteur Jeffrey Meyer, auteur principal de cette étude. Les chercheurs ont pu mesurer l’activation des cellules immunitaires, appelées microglie, qui jouent un rôle important dans la réaction inflammatoire du cerveau. Ils ont analysé et comparé les scanners de 20 patients présentant un diagnostic de dépression avec ceux de 20 sujets non dépressifs. Ils ont ainsi pu observer que le cerveau des individus dépressifs présentait des signes d'inflammation très nets, par rapport au cerveau des individus non dépressifs.

Selon le Docteur Meyer, cette découverte pourrait aider à trouver de nouveaux traitements pour certains individus puisque les antidépresseurs sont inefficaces sur plus de la moitié des gens atteints de dépression majeure.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JAMA

Le fructose est le principal moteur du diabète
Lundi, 23/02/2015 - 07:45

Une étude américaine réalisée sous la direction de James DiNicolantonio, du Saint Luke’s Mid America Heart Institute (Kansas City, Missouri), a montré que les sucres ajoutés aux aliments et boissons, notamment le fructose, font le lit du diabète de type 2.

Représentant 90 % des formes de la maladie, le diabète de type 2 a pris des proportions épidémiques dans le monde : environ une personne sur dix dans le monde en est atteinte et la fréquence augmente avec l’âge. Dans le diabète de type 1, une anomalie immunitaire ne permet plus au pancréas de fabriquer de l’insuline, l’hormone permettant aux cellules de stocker du glucose, ce qui augmente le taux de sucre dans le sang. Le diabète de type 2 résulte, pour sa part d’une baisse de la sensibilité des cellules à l’insuline liée à l’obésité et à la sédentarité.

S'appuyant sur une abondante littérature scientifique, l'étude montre que « l’ajout de fructose – que ce soit sous forme de saccharose ou de sirop de maïs à haute teneur en fructose – est associé à une série d’effets biologiques indésirables chez l’homme comme chez l’animal ». En fait, cet effet néfaste du fructose vient du fait que dans le sirop de maïs à haute teneur en fructose, ce dernier représente près de 50 % du poids de l’additif sucré, alors qu’il ne constitue qu’1 % du poids d’une pêche mûre, souligne James DiNicolantonio. Outre cette faible concentration, la consommation d’un fruit ou d’un légume entier apporte également de l’eau, des fibres, des antioxydants, qui sont bénéfiques pour l’organisme.

L'étude précise également qu'aux États-Unis, 40 % des adultes ont déjà un certain degré d’insulinorésistance et la même proportion développera un véritable diabète. En France, on estime que moins de 5 % de la population serait globalement diabétique de type 2 mais l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) considère que ce pourcentage est « largement sous-estimé », car « 20 % des personnes diabétiques âgées de 18 à 74 ans ne sont pas diagnostiquées. »

En 2012, une étude de chercheurs américains et britanniques avait déjà montré  le rôle de l’ajout de sirop de maïs à haute teneur en fructose dans le développement d’un diabète de type 2. Il est vrai qu'aux États-Unis, la consommation moyenne de fructose est de 25 kg par an et par habitant, contre moins de 500 g en France…

A l’issue d’une consultation publique qui a eu lieu en mars 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié début 2015 de nouvelles recommandations plus strictes visant à réduire à moins de 10 % la part des sucres libres (glucides simples comme le fructose) ajoutés dans l’apport calorique total.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Mayo Clinic Proceedings

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