RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 787
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 20 Février 2015
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Un métal totalement hydrofuge !
Les micromachines entrent dans le corps humain…
Matière
Un gel de polymère qui stocke l'énergie lumineuse
Vivant
L’effet antitumoral de la metformine mieux compris
Maladie d'Alzheimer : -réveiller- le cerveau grâce aux cellules souches !
En 2015, le cancer du poumon va tuer plus de femmes que le cancer du sein
Les anticholinergiques augmenteraient le risque de démence…
Cancer du sein : le tamoxifène efficace en prévention
Un outil intelligent pour aider les malvoyants à prendre leurs médicaments !
Peut-on aider notre cerveau à brûler les graisses ?
Cancer : Une simple prise de sang pour décider d'une thérapie ciblée
Un peu de vin rouge pour garder une bonne mémoire !
Un médicament japonais efficace contre Ebola
Boire du café pour diminuer ses risques de cancer de la peau…
Insuffisance cardiaque : des chercheurs de l'Hôpital d'Hanovre découvrent une protéine dans la moelle osseuse
Edito
Quelques inventions qui vont peut-être changer le monde !



Pour de multiples raisons, un divorce s’est opéré depuis quelques années entre Science et Société. Alors que la génération de nos parents et celle de nos grands-parents étaient encore très enthousiastes face aux avancées extraordinaires des sciences et des techniques, la fin du siècle dernier a été marquée par la montée en puissance progressive d’une méfiance de plus en plus grande -et parfois même d’une hostilité déclarée- vis-à-vis de la science et de la technologie.

L’apparition et le développement de ce fossé, entre un monde des sciences de plus en plus pointu et omniprésent et une opinion publique de plus en plus perplexe et inquiète face à la rapidité et à l’ampleur des avancées scientifiques, sont d’autant plus paradoxaux que, depuis un demi-siècle, l’ensemble des êtres humains peuplant notre terre a connu, globalement, une amélioration de son niveau et de ses conditions de vie sans précédent dans toute l’histoire de l’humanité.

Qu’il s’agisse de la progression extraordinaire de l’espérance de vie moyenne au niveau mondial, de la diminution considérable de la proportion d’êtres humains touchée par la faim et la malnutrition, du recul et parfois de l’éradication complète (comme la variole) de grandes maladies infectieuses, grâce aux progrès de la médecine, de la proportion d’humains ayant accès à l’eau potable et à l’électricité ou encore du nombre de foyers disposant d’un téléphone, d’un ordinateur et d’un accès à l’Internet, sans oublier le nombre d’enfants ayant accès à l’éducation et à la culture, c’est peu de dire que ces 50 dernières années ont été le théâtre d’un bouleversement inédit pour toutes les sociétés humaines.

Mais en dépit de ces progrès absolument considérables, qu’il est toujours bon de rappeler, il est évident que d’immenses besoins restent à satisfaire dans de vastes régions du monde pour permettre à chacun de vivre dans des conditions décentes et d’avoir accès aux services de base, eau potable, électricité, santé, éducation, permettant une vie digne et un épanouissement personnel.

Cette semaine je voudrais vous parler de quelques innovations technologiques remarquables qui pourraient justement profondément transformer et améliorer la vie de centaines de millions d’hommes et de femmes à travers le monde. Commençons par la question cruciale de l’accès à l’eau potable. Selon l’OMS, 11 % de la population mondiale (contre 25 % en 1990), soit 770 millions de personnes, n’avaient pas toujours pas accès à l’eau potable en 2011 et dans de nombreux pays en voie de développement, l’on estime qu’un tiers seulement de la population a accès à un point d'eau de qualité.

Face à ce défi considérable de l’accès à une eau de qualité pour tous, l'entreprise associative Warka Water, dont les membres proviennent  d'Italie, du Liban, des États-Unis, d'Éthiopie et du Nigeria, s’est donnée pour mission de parvenir à fournir pour un coût modeste une source d'eau facilement accessible dans les régions les plus sèches et les plus isolées du Monde où les habitants doivent parfois aller chercher l’eau à plusieurs dizaines de kilomètres et creuser des puits de plusieurs centaines de mètres de profondeur.

WarkWater a développé un système particulièrement ingénieux, robuste et efficace permettant d’extraire l’humidité de l’air et de stocker l’eau ainsi récoltée dans une réserve de 1000 litres pourvue d'un robinet. Concrètement, cette « Warka » ressemble à un gros vase (voir la photo qui illustre cet édito) ; il s’agit d’une structure de 10 m de haut, dont l'ossature est constituée de tiges de bambou tressées. À l’intérieur de ce curieux container, est disposé un filet synthétique à base de polyéthylène dont les mailles sont conçues de manière à permettre la condensation de la vapeur d'eau contenue -dans des quantités très variables- dans l’air ambiant.

D'après ses concepteurs, ce système, qui ne pèse que 60 kg et peut se monter ou se démonter en quelques heures, est en mesure de collecter entre 50 et 100 litres d'eau par jour. Cette ingénieuse structure est également conçue de manière à produire une grande zone d’ombre et de fraîcheur, un atout particulièrement précieux dans les régions arides et désertiques. Ce projet particulièrement novateur a été mis en œuvre, pour la première fois, en 2012 et n’a cessé d’être amélioré. Une expérimentation à grande échelle devrait normalement débuter le mois prochain en Éthiopie, avant d’être éventuellement étendue à d’autres pays d’Afrique d’ici la fin de la décennie.

En France, l’inventeur Marc Parent a développé, dans le même esprit que « Warka », « l'Eole Water », une éolienne qui transforme l'humidité contenue dans l'air en eau potable. Cette machine est conçue pour capter l’humidité présente dans l’air. La turbine aspire l’air à travers un filtre et l’envoie vers un compresseur de refroidissement. Brusquement refroidie, l’air dégage l’eau qu’elle contient et celle-ci peut alors être récupérée et stockée.

La beauté de ce système est qu’il fonctionne uniquement grâce à l’énergie du vent. Il est donc totalement autonome et particulièrement adapté aux zones isolées. Selon son concepteur, cette « éolienne à eau » est capable de produire de l’eau pratiquement partout, le rendement variant, en fonction de l’humidité de l’air, de 350 litres par jour dans les régions les plus arides, à environ 1 200 litres dans les zones côtières, plus humides. Quant à la qualité de l’eau ainsi obtenue, elle est supérieure aux normes requises par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Et comme le vent ne souffle pas tout le temps, Marc Parent a également imaginé une éolienne d'une capacité de 800 litres par jour, conçue pour être couplée au réseau électrique, à des panneaux photovoltaïques ou à un générateur. Comme le souligne son inventeur, "Quand on a un air sec la journée et humide le soir, on peut s'en servir pour faire de l'électricité le jour et de l'eau la nuit par exemple."

Un autre domaine dans lequel certaines innovations pourraient changer la face du monde est bien entendu celui de l’énergie. Illan Kramer, chercheur à l’université de Toronto, au Canada, a par exemple mis au point un nouveau matériau surprenant, le « sprayLD ». Reposant sur l’utilisation de nanoparticules appelées boîtes colloïdales quantiques, ce spray solaire peut s’appliquer sur pratiquement toutes les surfaces et transformer celles-ci en autant de panneaux solaires photovoltaïques ! Là encore, les concepteurs de ce spray ont privilégié la simplicité, la robustesse et le faible coût de fabrication. Le système de pulvérisation n'utilise que des pièces simples et peu onéreuses et ces chercheurs ont déjà atteint un rendement de conversion d’énergie de plus de 7 %, ce qui est excellent, surtout rapporté aux immenses surfaces potentielles utilisables. Sur un toit de voiture par exemple, ce spray solaire peut produire assez d’électricité pour alimenter trois ampoules de 100 watts…

D’autres innovations tout aussi remarquables pourraient bouleverser le paysage énergétique mondial. C’est par exemple le cas du syngas, mis au point par la start-up israélienne NCF, dirigée par David Banitt, (NewCO2Fuels). Cette société s’appuie sur les recherches menées depuis 10 ans par le Professeur Jacob Karni de l’Institut Weizmann et ambitionne de transformer le CO2 en combustibles, en utilisant simplement la chaleur perdue des sites industriels, de l’eau et de l’énergie solaire.

Fin 2013, NCF a déjà réalisé des expérimentations de dissociation à plus grande échelle et prévoit d’installer en 2018 une première usine expérimentale pour démontrer la validité de son procédé de conversion et de valorisation du CO2. Si ce système s’avère fiable, efficace et compétitif, on imagine sans peine qu'il pourrait tout simplement révolutionner la production d’énergie au niveau mondial en permettant la récupération et l’exploitation propres du CO2 « à la source », ce qui constituerait une solution infiniment plus performante et intéressante que les technologies actuelles de séquestration et de capture du CO2, onéreuses et complexes.

Dernier domaine dans lequel plusieurs innovations très concrètes vont probablement changer la vie des hommes : la médecine et la santé. Après plusieurs années de recherche, l'ingénieur australien Mark Kendall vient par exemple de présenter, à l’occasion de la conférence TEDGlobal d’Edimbourg, un patch qui pourrait remplacer d’ici quelques années les classiques seringues dans l'administration des vaccins, ce qui permettrait une vaccination à grande échelle bien plus simple et bien moins coûteuse qu’actuellement. Ce système, baptisé Nanopatch, se présente sous la forme d’un petit carré d'environ 1 cm2, muni d’environ 4.000 micros- aiguilles.

Par sa conception, ce procédé permet d’administrer un vaccin ou une substance thérapeutique, via la couche externe de la peau, de façon sûre et indolore. En outre, ce système, contrairement à la seringue, permet de cibler directement les cellules du système immunitaire de la peau, particulièrement réceptives aux vaccins. L’efficacité de ce Nanopatch est tel qu’il serait possible de diviser par 100 la quantité de vaccin nécessaire pour obtenir la même réponse immunitaire que par la voie classique. Ainsi, les éventuels risques d’effets secondaires indésirables seraient considérablement réduits et le coût unitaire d’une vaccination tomberait à seulement quelques centimes d’euros, un atout économique décisif pour généraliser les vaccinations dans les pays en voie de développement.

Ce nouveau mode d’administration des vaccins est d’autant plus révolutionnaire qu'il ne nécessite pas la conservation réfrigérée des substances à injecter. Après avoir passé avec succès la phase d’essais sur l’animal, ce Nanopatch devrait commencer à être expérimenté sur l’homme, en Australie dès cette année et un essai plus large sera mené à Cuba en 2016. Si l’ensemble de ces essais sur l’homme confirment l’efficacité et l’innocuité de cette nouvelle méthode, le Nanopatch pourrait arriver sur le marché à l’horizon 2020.

Outre-Atlantique, c'est une jeune ingénieure de 30 ans, Elizabeth Holmes, qui a mis au point une nouvelle méthode d’analyse de sang, baptisée Theranos. Ce système permet, à partir du simple prélèvement d’une seule goutte de sang au doigt, de réaliser une trentaine d’analyses différentes, le tout pour un coût deux fois inférieur à celui des analyses de sang classiques.

Plus près de nous, en Suisse à Neuchâtel, une start-up issue de la prestigieuse Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), One Drop Diagnostics fondée par Luc Gervais, spécialiste en microtechnique, et Jörg Ziegler, développe un système, de taille inférieure à une carte de visite, qui permettra à l'utilisateur d'obtenir des informations sur son état de santé en moins de dix minutes. À partir d’une seule goutte de sang déposée sur une puce microfluidique, les médecins peuvent détecter et diagnostiquer de multiples pathologies : affections cardio-vasculaires, cancers, infections ou allergies. Une fois l’analyse effectuée par identification de certaines protéines spécifiques, il suffit d’introduire cette puce dans un lecteur approprié pour obtenir les résultats ; ceux-ci peuvent alors être immédiatement envoyés aux patients par mail ou par SMS.

Il faut également évoquer la mise au point d’un module, connecté à un Smartphone, développé par une équipe de l’université de Columbia à New York permettant de dépister en 15 minutes le sida et la syphilis, grâce à l’analyse d’une goutte de sang prélevée sur le doigt. La prouesse de ces chercheurs est d’avoir réussi à intégrer l’ensemble des fonctions mécaniques, optiques et électroniques d’un laboratoire d’analyses dans un module portable, comme le souligne la revue médicale américaine « Science Translational Medicine ». Élément capital, le dispositif conçu par les chercheurs américains ne coûte en effet que 30 € et consomme assez peu d’énergie pour se contenter d’être alimenté par un mobile. Déjà expérimenté sur une centaine de malades au Rwanda, ce dispositif pourrait ouvrir la voie à l’auto-test et permettre un dépistage simple, fiable et peu coûteux du virus du sida dans les pays en voie de développement.

En Afrique, un ancien étudiant béninois de l'École supérieure multinationale des télécommunications (ESMT) de Dakar, Yannick Grimaud, a développé une autre application remarquable "SenGeoSanté" qui tourne sous Android et permet aux Sénégalais de localiser toutes les structures sanitaires sur une carte, avec ou sans connexion. Il devient ainsi possible à l’utilisateur de ce système de trouver instantanément les hôpitaux, cliniques, médecins, laboratoires ou pharmacies qui sont géolocalisés par région, département ou quartier et présentés avec leurs adresses et numéros de téléphone.

On ne le dit pas assez mais une véritable effervescence innovatrice règne sur ce continent africain et il faut également signaler le développement, par quatre étudiants ougandais de l'université de Makerere à Kampala, d’une application permettant de diagnostiquer le paludisme sans prélèvement de sang. Baptisé "Matibabu" (centre médical, en swahili), ce système permet de savoir de manière fiable et rapide si l'utilisateur est contaminé ou non par le Plasmodium, le parasite vecteur du paludisme. Pour réussir cet exploit, ces étudiants ont conçu un "matiscope", qui est un détecteur à infrarouges relié au smartphone dans lequel l'utilisateur insère son index.

L'appareil examine les globules rouges et peut analyser la différence de structure entre les globules infectés et les globules sains. Les résultats de ces analyses sont instantanément transmis sur un serveur dédié où ils sont consultables par des professionnels de la santé. On mesure mieux l’immense intérêt d’une telle innovation quand on sait qu’en Ouganda plus de 30 millions de personnes sont atteintes du paludisme qui est la première cause de mortalité dans le pays.

Enfin, comment ne pas terminer ce trop rapide passage en revue des innovations technologiques les plus prometteuses qui risquent de changer le monde sans évoquer le système OmniProcessor, développé par l’entreprise d’ingénierie environnementale américaine, Janicki Bioenergy (voir Janicki Bioenergy). Financée par la fondation créée et dirigée par Bill Gates et son épouse, cette étonnante machine récolte des déchets humains, des boues d’épuration et des excréments, puis les traite et les recycle par chauffage et filtration. Résultat : une production d’eau parfaitement potable mais également une génération de boue séchée qui peut être réutilisée pour l’alimentation en énergie de la machine… La boucle est ainsi bouclée et le concept d’économie circulaire prend ici tout son sens et s’incarne de manière on ne peut plus concrète dans ce système qui devrait pouvoir produire quotidiennement 80 000 litres d’eau potable, à partir des excréments et déchets de 100.000 personnes.

Comme le souligne Bill Gates, qui décidément pratique la philanthropie à l’échelle mondiale avec la même intelligence et la même efficacité dont il a fait preuve pour fonder et diriger Microsoft « 2,5 milliards d’êtres humains n’ont pas accès à des toilettes hygiéniques et 700 000 enfants meurent chaque année à cause d’un mauvais assainissement. Il était donc vital de proposer une solution technique simple, fiable et efficace à ce défi sanitaire. L’usine ne se contente pas d’enlever les excréments humains de l’eau, elle transforme les excréments en un bien essentiel, l’eau, avec une véritable valeur pour le marché ».

Il est frappant de constater, qu’au-delà de leur diversité, toutes ces inventions et innovations ont un même point commun : elles sont le fruit de l’ingéniosité et de la volonté d’hommes et de femmes qui ont voulu relever des défis sociaux et humains très concrets et qui, indépendamment des moyens financiers dont ils disposaient, ne se sont jamais laissés décourager par les obstacles innombrables qu’ils ont rencontrés avant d’atteindre leur objectif.

Cet esprit de créativité et d’inventivité dépasse largement le champ scientifique, technologique et économique. Il s’inscrit résolument dans une dimension éthique, sociale et humaine et c’est évidemment ce qui lui donne sa valeur et tout son sens. En ces temps où la science, la raison et l’idée même de progrès génèrent souvent de la méfiance et parfois même de l’hostilité, il m’a semblé utile de rappeler à quel point certaines inventions, même lorsqu’elles semblent après coup évidentes et peu sophistiquées, peuvent améliorer la vie des hommes et changer le monde.

René TRÉGOUËT

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Un métal totalement hydrofuge !
Mercredi, 18/02/2015 - 07:30

Des chercheurs de l’Université de Rochester, dirigés par Chunlei Guo, se sont inspirés des feuilles de lotus, connues pour leur propriétés de "superhydrophobie", pour concevoir un nouveau matériau totalement hydrophuge, sur lequel l'eau glisse sans jamais le pénétrer. Ces chercheurs sont en effet parvenus à reproduire la "rugosité nanométrique" du lotus sur plusieurs surfaces métalliques en platine, titane et laiton.

Pour graver le métal, les chercheurs ont utilisé un laser femtoseconde qui délivre une impulsion extrêmement brève de l'ordre de la femtoseconde (la femtoseconde est à une seconde ce qu’une seconde est à 32 millions d’années).

Grâce à cette technologie de pointe, ces scientifiques ont réussi à graver un réseau de micro et de nanostructures superposées qui confèrent au métal la même propriété de superhydrophobie que les feuilles de lotus.

Le nouveau métal ainsi obtenu procède des propriétés hydrofuges bien plus importantes que le téflon. Pour faire glisser de l’eau sur sa poêle antiadhésive, il faut l’incliner environ de 70°. Avec ces nouveaux métaux, une inclinaison de 5° est suffisante. « Le matériel est si fortement hydrophuge que l’eau rebondit littéralement dessus » précise le chercheur.

Ce nouveau matériau possède également d’étonnantes propriétés auto-nettoyantes puisque quelques gouttes d'eau suffisent pour nettoyer complètement sa surface.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

AIP

Les micromachines entrent dans le corps humain…
Mardi, 17/02/2015 - 07:40

Pour la première fois, des chercheurs américains de l'Université de Californie sont parvenus à utiliser des micromoteurs à l'intérieur d'un organisme vivant. Ces dernières années, des progrès considérables ont été réalisés dans la conception de ce type de micromachine. Mais il restait à démontrer que ce type de machine pouvait évoluer au sein d'un organisme vivant.

Ces chercheurs ont conçu des micromoteurs de seulement 20 micromètres (µm) de longueur (l'épaisseur d'un cheveu humain), en utilisant de minuscules tubes fabriqués à base de polymères et recouverts de zinc. In vivo, ces derniers ont été capables de déposer avec succès des nanoparticules d'or au sein de la muqueuse gastrique d’une souris.

Les premiers essais ont permis de montrer qu'après ingestion par voix orale, ces microscopiques engins artificiels se frayent un chemin jusqu'à l'estomac. Là, exposés aux sucs gastriques, leur vitesse atteint brusquement 60 micromètres par seconde (3,6 millimètres par minute), grâce à la réaction biochimique du zinc dans ce milieu acide.

Ces petits engins permettraient de délivrer trois fois plus de nanoparticules d'or au tissu ciblé qu'une administration orale classique. Selon les chercheurs, cette méthode offrirait donc une méthode plus efficace pour traiter certaines maladies comme l'ulcère gastro-duodénal. Les espoirs nourris par les scientifiques vont même bien au-delà : ils espèrent que de tels dispositifs pourront, à l'avenir, administrer des médicaments dans différentes zones ciblées de l'organisme, réparer des tissus endommagés ou encore d'interagir de manière spécifique avec certaines cellules.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ACS

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Matière
Matière et Energie
Un gel de polymère qui stocke l'énergie lumineuse
Mardi, 17/02/2015 - 07:50

Une équipe de l'Institut Charles Sadron du CNRS menée par Nicolas Giuseppone, professeur à l'Université de Strasbourg, a créé un gel de polymères capable de se contracter grâce à des moteurs moléculaires artificiels. Activés par la lumière, ces moteurs nanométriques enroulent les chaînes de polymères du gel qui se contracte alors sur plusieurs centimètres. Autre atout : ce nouveau matériau parvient à stocker l'énergie lumineuse absorbée.

En biologie, les moteurs moléculaires sont des assemblages protéiques très complexes capables de fournir un travail en consommant de l'énergie : ils participent aux fonctions essentielles du vivant comme la copie de l'ADN, la synthèse des protéines, et sont à l'origine de tous les processus de mouvement.

Individuellement, ces moteurs ne fonctionnent que sur des distances de l'ordre du nanomètre. Mais en s'associant par millions, ils peuvent travailler de manière parfaitement coordonnée et leur action peut se répercuter à l'échelle macroscopique.

Pour parvenir à produire ce type de mouvements à partir de moteurs artificiels, les chercheurs de l'Institut Charles Sadron ont remplacé les points de réticulation d'un gel, qui raccordent les chaînes de polymères entre elles, par des moteurs moléculaires rotatifs, constitués de deux parties qui peuvent tourner l'une par rapport à l'autre si on leur fournit de l'énergie.

Pour la première fois, ils ont réussi à faire fonctionner ces moteurs de façon coordonnée  jusqu'à l'échelle macroscopique : dès que les moteurs sont activés par la lumière, ils enroulent les chaînes de polymères du gel sur elles-mêmes ce qui a pour effet de le contracter. Les chercheurs de l'Institut Charles Sadron veulent à présent exploiter et élargir le champ d'application de cette nouvelle forme de stockage de l'énergie lumineuse.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nanowerk

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
L’effet antitumoral de la metformine mieux compris
Vendredi, 20/02/2015 - 01:10

Une étude japonaise dirigée par Heiichiro Udono vient de montrer, chez la souris, l'existence d'un mécanisme d’action expliquant l’effet antitumoral attribué à la metformine. Selon ces travaux, le biguanide aurait une action directe sur les cellules cytotoxiques T CD8, ce qui expliquerait son effet anticancéreux.

Ces recherches ont montré que la metformine semble détruire préférentiellement les cellules souches cancéreuses des glioblastomes, des cancers de l’ovaire et du sein, via l’activation de la protéine kinase.

L’équipe japonaise a également montré que la metformine cible les lymphocytes T CD8 infiltrant la tumeur. Selon ces travaux, le biguanide exerce un effet protecteur sur les cellules CD8 en maintenant leur multifonctionnalité et leur production de cytokines. Conclusion de l'étude : « en parallèle aux thérapies conventionnelles, le traitement des sujets cancéreux avec de la metformine pourrait présenter un gros bénéfice dans la lutte contre le cancer ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

Maladie d'Alzheimer : -réveiller- le cerveau grâce aux cellules souches !
Vendredi, 20/02/2015 - 01:00

Une équipe de recherche du CNRS et de l'Université Paul Sabatier, basée à Toulouse et dirigée par Claire Rampon et Kevin Richetin, vient de montrer qu'il est possible de stimuler la naissance de nouveaux neurones dans le cerveau de souris atteintes de la maladie d'Alzheimer et de permettre à ces animaux de recouvrer leurs capacités de mémorisation.

On sait depuis une quinzaine d'années que le cerveau des mammifères continue à produire de nouveaux neurones au cours de la vie adulte. Des cellules souches neurales présentes dans deux régions du cerveau peuvent se diviser, se multiplier et donner naissance à de nouveaux neurones qui s'intègrent dans les circuits cérébraux existants. Ce processus, appelé neurogenèse se produit notamment dans l’hippocampe, une région essentielle pour la mémoire, selon Claire Rampon.

Une diminution drastique de cette neurogenèse est observée dans le cerveau atteint de la maladie d’Alzheimer chez l’homme et chez l’animal, comme si les cellules souches de l'hippocampe étaient en sommeil. L'équipe de Claire Rampon s'est attachée à découvrir si on pouvait remédier à une pathologie neurodégénérative en utilisant cette réserve de cellules souches et en la stimulant.

Claire Rampon et Kevin Richetin ont travaillé avec des souris âgées chez lesquelles ils ont introduit des mutations génétiques identiques à celles relevées sur certains patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Ils ont ensuite stimulé artificiellement les cellules souches présentes dans leur hippocampe pour voir si elles pouvaient faire naître de nouveaux neurones et recouvrer la mémoire.

"Nous avons employé une forme de thérapie génique", explique la chercheuse du CNRS, "avec un virus modifié qui peut entrer dans le noyau de la cellule, dans son ADN et qui lui injecte un gène qui la force à devenir neurone". Trois semaines plus tard, les nouveaux neurones se sont développés comme des petits arbres dans le cerveau des souris ; grâce à leurs branches, ils pouvaient recevoir des messages des neurones voisins.

Résultat : les souris malades ainsi traitées "n'avaient plus de problème pour retrouver un objet qui avait été déplacé lors d'un test de mémoire spatiale. Elles produisaient les mêmes performances que des souris non malades". Cette étude démontre pour la première fois qu’en dépit des perturbations massives présentes dans le cerveau atteint de maladie d’Alzheimer, l’expression ciblée d’un seul gène dans les cellules souches du cerveau adulte permet d'améliorer la mémoire des animaux malades.

Cette étude montre que le cerveau peut recouvrer ses fonctions cognitives grâce à l’augmentation de la plasticité et de la connectivité des nouveaux neurones plutôt que par l’augmentation de leur nombre. Comme le souligne Claire Rampon, "notre étude montre que le cerveau âgé ou malade garde ses capacités et qu'il est envisageable, à terme, de les restaurer grâce à la thérapie génique".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Kevin Richetin

En 2015, le cancer du poumon va tuer plus de femmes que le cancer du sein
Jeudi, 19/02/2015 - 07:55

Selon une étude réalisée par une équipe italo-suisse, le taux de mortalité liée au cancer du poumon pour les Européennes devrait pour la première fois cette année dépasser le taux de mortalité lié au cancer du sein. De façon générale, soulignent les chercheurs, le nombre total de cancers va continuer d'augmenter dans l'Union européenne en raison notamment de l'accroissement et du vieillissement de la population.

Mais l'étude souligne bien que le taux de mortalité du cancer va, lui, continuer globalement à diminuer, avec malheureusement deux exceptions notables : le cancer du poumon pour les femmes et le cancer du pancréas pour les deux sexes.

"Bien sûr, il faut considérer ces chiffres avec précaution souligne le professeur Carlo La Vecchia de l'Université de Milan car il ne s'agit pour le moment que de projections. On ne connaîtra le nombre exact de morts que dans 4 ou 5 ans" souligne-t-il.

Compte tenu de l'évolution générale, les courbes de mortalité entre cancer du sein et cancer du poumon devraient également se croiser rapidement en France : les décès dus au cancer du poumon, sous l'effet de la hausse du tabagisme, ne cessent d'augmenter alors que ceux liés au cancer du sein diminuent continuellement depuis 2005.

Le cancer du pancréas suit la même tendance souligne également l'étude avec une hausse prévisible du taux de mortalité de 4 % pour les hommes et de 5 % pour les femmes. Le tabac, l'alcool, le diabète et l'obésité ainsi que des antécédents familiaux seraient en partie responsables de cette progression. Mais la bonne nouvelle, c'est, comme le souligne le professeur Paolo Boffetta, chercheur à l'Icahn School of medecine à l'hôpital Mount Sinai de New York, que "la diminution globale du taux de mortalité des cancers au sein de la population européenne se poursuit au même rythme depuis plus de 20 ans". 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Annals of Oncology

Les anticholinergiques augmenteraient le risque de démence…
Jeudi, 19/02/2015 - 07:50

De très nombreux patients prennent de manière chronique un traitement ayant des effets anticholinergiques. Il peut s'agir de produits développés spécifiquement pour exercer cette action sur un organe donné (comme par exemple dans la maladie de Parkinson) ou des effets latéraux non désirés comme avec certains anti-histaminiques de première génération, les antidépresseurs tricycliques ou des neuroleptiques.

On savait déjà une longtemps que les anticholinergiques pouvaient avoir des effets négatifs sur les capacités cognitives, en particulier chez les sujets âgés. Mais la question de savoir si cette classe de médicament entraînait une augmentation significative du risque de démence à long terme n'était pas tranchée scientifiquement.

Pour tenter d'éclaircir cette question particulièrement importante compte tenu du vieillissement de la population et de la très large diffusion de ce type de médicament, une équipe multidisciplinaire de Seattle (Etats-Unis) a entrepris une vaste étude prospective englobant 3 434 sujets de plus de 65 ans, exempts de toute démence.

Ces personnes ont été suivies entre 1994 et 2012 et l'exposition cumulative à des anticholinergiques a été évaluée grâce à l'analyse des dossiers informatiques pharmaceutiques des sujets. Le critère de jugement était l'établissement au cours du suivi d'un diagnostic de démence, fondé sur les méthodes usuelles. L'étude a également pris en compte les différents acteurs qui pouvaient en biaiser le résultat (âge, sexe, années d'éducation, IMC, tabagisme, exercice physique, consommation de médicaments, etc...).

Cette étude a ainsi pu montrer que, pour les plus fortes consommations d'anticholinergiques sur 10 ans, après ajustement des différents facteurs, le risque de démence était augmenté de 54 %. Cet accroissement du risque semble sans lien avec le type d'anticholinergique prescrit ou par l'indication. De plus, ce risque dose-dépendance n'a pas semblé être réduit par des interruptions de prescription au cours des 10 ans de suivi.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Live Science

Cancer du sein : le tamoxifène efficace en prévention
Jeudi, 19/02/2015 - 07:45

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Caroline du Nord (USA), le tamoxifène pourrait diminuer le fort risque de développer un cancer du sein chez certaines femmes.

Cet essai clinique IBIS-1 a été réalisé sur plus de 7 000 femmes âgées de 35 à 70 ans, et à haut risque de cancer, qui ont pris pendant cinq ans, soit le médicament, soit un placebo. Elles ont ensuite été suivies pendant 22 ans, afin d’évaluer l’impact à long terme du traitement.

À l'issue de cet essai, les chercheurs ont constaté 350 diagnostics de cancer du sein dans le groupe placebo, contre 251 dans le groupe tamoxifène. Il semble donc que ce médicament anticancéreux réduise de 29 % le risque de cancer du sein. Il est en outre particulièrement efficace en prévention des cancers invasifs à récepteurs aux oestrogènes positifs.

Cet effet préventif "est très significatif, avec une réduction d’environ un tiers du taux de cancer du sein", commente le principal auteur de l’essai, Jack Cuzick, qui ajoute "Cet impact reste fort et ne se relâche pas après 20 ans de traitement". L'étude précise néanmoins que la prise du tamoxifène n'entraîne pas une réduction de la mortalité par cancer du sein : 31 femmes sont décédées dans le groupe tamoxifène, contre 26 dans le groupe placebo.

"Pour les femmes non ménopausées à risque élevé, le tamoxifène est la seule option pour la prévention du cancer du sein et c’est une bonne option, comme le prouvent ces nouvelles données", estime le Docteur Jack Cuzick.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JNCI

Un outil intelligent pour aider les malvoyants à prendre leurs médicaments !
Mercredi, 18/02/2015 - 07:40

Le CES (Consumer Electronics Show), qui s’est déroulé début janvier à Las Vegas (Nevada, Etats-Unis), a fait cette année une large place aux systèmes et dispositifs connectés utilisables pour la télésanté. Une coupelle à médicament connectée, Imedicup, développée par la Start up française Medissimo, a remporté un franc succès. Ce système de santé connecté, équipé d’une puce Bluetooth pour communiquer avec un smartphone, est conçu pour simplifier et sécuriser la prise médicamenteuse des malvoyants, mais aussi améliorer leur suivi médical.

Dans un premier temps, le pharmacien prépare le pilulier électronique à l’aide d’une application comportant les données du traitement (un tiers peut également réaliser cette opération à la maison). Une fois de retour à domicile, la coupelle connectée émet une alarme à l’heure de la prise médicamenteuse. Le patient s’en saisit et la passe au dessus du pilulier. Une tête de lecture permet de lire les codes barres de chaque case et le système émet des vibrations lorsque la bonne case est identifiée.

À partir de là, il suffit à l'utilisateur de percer, d’une simple pression, le bon compartiment en toute sécurité. Le pilulier est ensuite retourné et les médicaments à prendre tombent automatiquement dans la coupelle prévue à cet effet, en toute sécurité également.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medissimo

Peut-on aider notre cerveau à brûler les graisses ?
Mercredi, 18/02/2015 - 07:35

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Monash à Melbourne (Australie), notre cerveau serait capable de transformer la graisse blanche (une "mauvaise" graisse qui fait grossir) en graisse brune, qui permet de brûler plus de calories.

Ces scientifiques australiens ont en effet découvert que la leptine, (hormone de satiété générée par les cellules graisseuses) et l'insuline (fabriquée par le pancréas quand le taux de sucre dans le sang augmente) agissent en concertation de manière à ce que les neurones du cerveau transforment la graisse blanche en brune et brûle ainsi plus de calories.

"Ces hormones permettent au cerveau de se représenter la quantité et la nature des graisses présentes dans le corps", explique le professeur Tiganis du département de biochimie et de biologie moléculaire de l'Université de Melbourne et auteur de l'étude. "Comme  la leptine est produite par les cellules de graisse, elle permet de mesurer les réserves de graisses. Plus la graisse est présente, plus on trouve de leptine. L'insuline, elle, permet de connaître à l'avance les futures réserves de graisses car le taux de glucose augmente quand on mange".

Les chercheurs ont observé que, lorsque les enzymes appelées phosphatases étaient réduites, la graisse brune était créée en plus grande quantité et qu'un plus grand nombre de calories étaient alors brûlées. Selon le professeur Tiganis, "La transformation de la graisse blanche en graisse brune constitue une approche intéressante dans le développement d'agents d'aide à la perte de poids et il doit être possible d'aider le patient à perdre du poids en ciblant ces deux enzymes".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Monash

Cancer : Une simple prise de sang pour décider d'une thérapie ciblée
Mardi, 17/02/2015 - 07:30

Selon des recherches réalisées à l'Institut Curie, une simple prise de sang pourrait être aussi efficace qu'une biopsie pour identifier les patients susceptibles de bénéficier de traitements ciblés contre différents cancers.

Alors que la recherche des anomalies moléculaires s'effectue principalement à partir de prélèvements sur les tumeurs, une étude portant sur 34 patients, atteints de 18 types différents de cancer, a permis de démontrer la fiabilité d'une technique peu invasive et moins douloureuse pour les patients : l'analyse de l'ADN tumoral circulant à partir d'une simple prise de sang.

Cette nouvelle technique prometteuse a permis de détecter 28 des 29 anomalies trouvées dans les biopsies. Chez sept autres patients, la recherche des anomalies a été rendue possible par la prise de sang alors qu'elle n'avait pas pu être effectuée dans les biopsies.

"Cette étude est la première à montrer la faisabilité de la recherche de plusieurs anomalies moléculaires éligibles pour une thérapie ciblée dans l'ADN tumoral circulant par des techniques utilisées en routine chez des patients métastatiques et atteints de différents types de cancer", souligne le Professeur Jean-Yves Pierga, chef du département d'oncologie médicale à l'Institut Curie.

Ces thérapies ciblées consistent à traiter les malades non plus en fonction de l'organe touché mais en fonction d'anomalies génétiques retrouvées dans leur tumeur. Ces anomalies peuvent se retrouver dans différents types de tumeur. C'est notamment le cas d'une altération du gène ALK qu'on retrouve dans le cancer du poumon, mais également dans certains cancers colorectaux, du sein et du rein.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Institut Curie

Un peu de vin rouge pour garder une bonne mémoire !
Lundi, 16/02/2015 - 07:50

Une équipe américaine de l'Institut de Médecine régénérative du Texas, dirigée par Ashok. Shetty, a monté chez l'animal l'effet protecteur du resvératrol sur les fonctions cognitives. Ces chercheurs ont travaillé à partir de rats de laboratoire âgés de 21 mois, ce qui correspond à un âge avancé chez les rats. Ils ont divisé les rongeurs en deux groupes, un qui recevait du resvératrol et l'autre non. Résultat, le premier qui avait reçu un traitement à base de resvératrol enregistrait une amélioration considérable des capacités d'apprentissage spatial et de mémoire, contrairement au groupe témoin, qui n'a pas reçu de compléments.

Selon le Docteur Shetty, la capacité de créer de nouveaux souvenirs spatiaux chez le groupe témoin chutait, ce qu'il a expliqué par la baisse de la neurogenèse (création des neurones). A contrario, le développement des neurones avait presque doublé chez les rats qui avaient reçu les compléments au resvératrol.

Ce polyphénol antioxydant aurait donc bien un effet puissant sur la mémoire, les capacités d'apprentissage et l'humeur. "Cette étude fournit de nouvelles preuves que les traitements au resvératrol vers 60 ans peuvent aider à améliorer les fonctions de mémoire et d'humeur en fin de vie", note le professeur Ashok K. Shetty.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Un médicament japonais efficace contre Ebola
Lundi, 16/02/2015 - 07:40

C’est une avancée majeure dans la lutte contre Ebola : des résultats préliminaires sur quelques dizaines de patients, de l’essai de traitement avec le Favipiravir, mené en Guinée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), indiquent que cet antiviral réduit la mortalité de moitié chez les adultes et adolescents présentant un faible taux de multiplication du virus, et accélère leur guérison. En revanche, le médicament ne paraît pas avoir d’efficacité chez les malades ayant une charge virale plus élevée dans le sang.

Autorisé en mars 2014 au Japon comme traitement contre la grippe, le Favipiravir est commercialisé sous le nom d’Avigan. Son fabricant, Toyama Chemical, disposerait de l’équivalent de 20 000 traitements complets. "Les malades reçoivent pendant dix jours le Favipiravir à des doses bien supérieures à celles utilisés contre la grippe", soulignent les professeurs Lévy et Delfraissy qui supervisent ces essais en Guinée.

Ce traitement, qui semble bien toléré, a été administré à quatre-vingts malades. Les chercheurs ont noté une diminution de la mortalité au quatorzième jour après le début du traitement chez les patients adultes et adolescents arrivant tôt et avec une charge virale pas trop élevée, soit soixante-neuf malades, précise le professeur Lévy. Chez ces malades, le taux de mortalité a été abaissé à 15 %, contre 30 % sans traitement.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Japan Times

Boire du café pour diminuer ses risques de cancer de la peau…
Lundi, 16/02/2015 - 07:30

Selon une vaste étude américaine, dirigée par Erikka Loftfield et Neal D. Freedman (Ecole de Santé Publique de Yale), et menée pendant plusieurs années sur plus de 447 000 Américains (hommes et femmes) de race blanche ayant un risque élevé de cancer de la peau, la consommation régulière de café (à condition qu'il ne soit pas décaféiné) diminuerait sensiblement les risques de développer un mélanome, redoutable cancer de la peau dont l’incidence est en augmentation dans le monde.

Lorsque cette étude a commencé, les participants étaient âgés en moyenne de 63 ans et n'avaient alors aucun mélanome déclaré. Au bout de dix ans de suivi, environ 3 000 personnes (soit 0,67 %) ont été diagnostiquées avec un cancer de la peau. Après analyse d'une grande masse de données portant sur les habitudes de vie et d'alimentation de cette population, les chercheurs ont pu constater que les participants qui avaient consommé au moins 4 tasses par jour de café par jour réduisaient de 20 % leur risque de développer un mélanome. Cette étude souligne également que le risque de mélanome était encore abaissé chez les très grands buveurs de café.

Ces recherches montrent par ailleurs, de manière intéressante, que les participants qui ne consommaient que du café décaféiné n'ont pas bénéficié de cet effet protecteur, ce qui suggère que la caféine joue très probablement un rôle important dans la protection spécifique contre ce type de cancer. Les chercheurs précisent par ailleurs qu'ils ont tenu compte dans leur travail, des "facteurs d'ajustement" qui pourraient biaiser l'étude, notamment l'exposition au soleil, le poids, l'âge, le sexe, l'activité physique et la consommation d'alcool ou de tabac. Cette nouvelle étude confirme donc l'effet très intéressant du café sur la cancérogenèse puisqu'une autre étude, publiée en 2013 par des chercheurs italiens de l'Université de Milan, sous la direction du Docteur Carlo La Vecchia, avait déjà montré que la consommation quotidienne d'au moins trois tasses de café pouvait diminuer de 40 % le risque de cancer du foie…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JNCI

CGH

Insuffisance cardiaque : des chercheurs de l'Hôpital d'Hanovre découvrent une protéine dans la moelle osseuse
Samedi, 14/02/2015 - 12:13

Article remplaçant celui intitulé "Crise cardiaque : une nouvelle approche thérapeutique" erroné et dépublié ; avec toutes les excuses de l'équipe RT Flash

Les scientifiques de l'Ecole de médecine de Hanovre (MHH), dirigés par le Professeur Wollert et le docteur Mortimer Korf-Klingebiel, ont découvert dans les cellules de la moelle osseuse des patients atteints de crise cardiaque une protéine qui peut stimuler la guérison du muscle cardiaque.

"Nous avons montré chez la souris que le traitement avec la protéine améliore la fonction cardiaque et la survie", explique le Professeur Dr. Kai Christoph Wollert, chef de cardiologie moléculaire et translationnelle au sein du département de cardiologie. Selon ce chercheur, "Le traitement par une seule protéine à la place d'une thérapie cellulaire de moelle osseuse pour les patients atteints de crise cardiaque serait plus fiable et moins stressant". Les chercheurs ont publié leurs résultats dans la prestigieuse revue Nature Medicine.

Dans une attaque cardiaque, une  partie du cœur n'est plus irriguée et se nécrose. Dans le pire des cas, la fonction cardiaque reste durablement altérée et le patient développe une insuffisance cardiaque. Il existe certes un nouveau et coûteux traitement reposant sur la thérapie cellulaire à partir de cellules de moelle osseuse et qui permet aux patients traités de mieux récupérer après une crise cardiaque.

"Toutefois l'utilisation de ce traitement est sévèrement limitée chez certains patients, et tous les malades ne peuvent pas malheureusement bénéficier de cette thérapie cellulaire" déclare le professeur Wollert, qui ajoute "nous avons voulu développer une méthode fiable et avons donc cherché des facteurs de croissance qui sont libérés à partir de cellules de la moelle osseuse."

Pour se rapprocher de son objectif, cette équipe de recherche est parvenue à identifier de nouveaux facteurs de croissance jusqu'alors inconnus dans les cellules de moelle osseuse de patients ayant subi un infarctus du myocarde. Ils ont notamment isolé une protéine spécifique "myéloïde facteur de croissance dérivé" (MYDGF), qui est transportée à partir de cellules de la moelle osseuse après un infarctus du myocarde dans la mort du muscle cardiaque.

La fonction de cette protéine MYDGF était auparavant inconnue. En travaillant sur des souris, ces scientifiques ont pu démontrer l'effet direct de cette protéine sur la capacité de récupération cardiaque après un infarctus. Chez les souris traitées pendant une semaine avec cette protéine, les séquelles liées à l'infarctus sont sensiblement moins importantes. En outre, chez les patients, la concentration de la protéine est augmentée après un infarctus du myocarde.

"Les études indiquent une toute nouvelle approche thérapeutique pour favoriser la cicatrisation après une crise cardiaque», explique le professeur Dr. Johann Bauer Sachs, directeur du Département de cardiologie. Ce chercheur souligne qu'un des avantages de cette nouvelle thérapie protéique est que, pour administrer ces protéines, il suffit de les injecter sous la peau, comme on le fait pour l'insuline dans le diabète.

Ce nouveau traitement semble plus efficace, probablement  en raison du haut niveau de pureté de ces protéines qui peuvent, en outre, être obtenues en grande quantité sans être obligé de passer par le prélèvement de moelle osseuse sur le malade. Cette nouvelle approche pourrait donc rendre caduques les thérapies cellulaires actuelles nécessitant non seulement un prélèvement de cellules sur l'os iliaque, qui permet d'extraire ces protéines des cellules de la moelle osseuse, mais également la pose d'un catheter pour diffuser ces cellules dans les régions cardiaques atteintes. "Nous souhaitons à présent généraliser au plus vite cette nouvelle approche thérapeutique en collaboration avec un partenaire industriel", ajoute le professeur Wollert.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

MHH

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