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NUMERO 774 |
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Edition du 21 Novembre 2014
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Edito
La mission Rosetta relance l’aventure spatiale !

À l’issue d’un périple extraordinaire de 10 ans et 6,4 milliards de kilomètres dans notre système solaire, et au terme d’une descente de 20 km qui aura duré sept heures et entretenu un suspense digne des meilleurs films hollywoodiens, le module Philae, issu de la sonde Rosetta, s’est finalement posé sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, le 12 novembre dernier à 17h03, heure de Paris.
Bien que Philae ne se soit pas posé exactement à l’endroit prévu et qu’il n’ait pas réussi à s’arrimer solidement en déployant ses deux harpons, le simple fait qu’il soit parvenu à se poser sur cette comète de 4 km de long, située à 510 millions de kilomètres de la Terre et qui se déplace dans l’Espace à la vitesse vertigineuse de 18 km/seconde, est déjà en soi un formidable exploit scientifique et technologique. C’est un succès éclatant pour l’Agence spatiale européenne qui a conçu et réalisé ce projet hors du commun dont la genèse remonte à plus de 30 ans.
« La mission Rosetta vient d’entrer dans les livres d’histoire car c’est la première fois qu’une sonde non seulement s’approche d’une comète et se met en orbite autour d’elle, mais surtout qu’elle largue un atterrisseur à sa surface », a déclaré Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA. Alvaro Giménez, Directeur Science et Exploration robotique à l’ESA, précise quant à lui que « Rosetta va permettre de lever un coin du voile sur les origines de notre planète Terre en procédant aux analyses scientifiques les plus pointues jamais réalisées sur l’un des plus anciens vestiges de notre Système solaire ».
Les premières images transmises par Philae sont déjà riches d’informations et de surprises et nous montrent un environnement extrêmement tourmenté et complexe, dont la structure semble hétérogène et qui est constitué de falaises et de cratères, le tout parsemé de jets de gaz et de poussière émanant de la surface.
En raison des circonstances très difficiles de son atterrissage qui l’ont contraint à se poser dans une zone beaucoup plus sombre que le site initialement prévu, PHILAE n’a disposé que du quart de l’énergie solaire nécessaire au bon accomplissement de sa mission. Il a donc été contraint de se mettre en « sommeil » le samedi 15 novembre en début de journée, ayant complètement vidé ses batteries. Mais pendant ses deux jours de fonctionnement, Philae a eu le temps de remplir de manière remarquable 80 % sa mission, selon les scientifiques de l’Agence spatiale européenne. Juste avant de se mettre en veille, Philae a même pu réaliser un petit prélèvement d’échantillons de la comète par forage.
L’équipe de l’ESA a bon espoir que cet étonnant petit robot parvienne à sortir de sa léthargie en août prochain, lorsque la comète se rapprochera du soleil. Philae devrait en effet pouvoir profiter de cette situation favorable pour recharger ses batteries, se réveiller et reprendre sa mission. Il devrait également être en mesure de nous envoyer de précieuses données mises en mémoire mais non transmises, faute d’énergie suffisante.
Mais cette mission tout à fait extraordinaire ne se limite pas aux informations que va fournir Philae car même lorsque celui-ci aura cessé de fonctionner, la sonde Rosetta va continuer à suivre la comète pendant 13 mois autour du Soleil et à observer les modifications de son activité et de sa surface. C’est d’ailleurs pour cette raison que Rosetta doit effectuer une manœuvre de post-séparation pour se remettre en orbite autour d’elle, à une distance d’environ 20 km qu’elle atteindra le 6 décembre.
Au cours des prochains mois, à mesure que la comète deviendra plus active à l’approche du soleil, Rosetta sera contrainte de changer d’orbite à plusieurs reprises et se retrouvera parfois à moins de 8 km du centre de la comète. Finalement, la comète arrivera le 13 août 2015 à son point le plus proche du soleil, c’est-à-dire à environ 185 millions de kilomètres. Ensuite, Rosetta continuera à suivre la comète jusqu’à la fin de l’année 2015 tandis que celle-ci s’éloignera du Soleil.
Comme le souligne Matt Taylor, responsable scientifique de cette mission, « Rosetta tente de répondre aux questions fondamentales de l’histoire de notre Système solaire. Quelles conditions régnaient à sa naissance et comment ont-elles évolué ? Quel rôle les comètes ont-elles joué dans ce processus ? Comment les comètes fonctionnent-elles ? »
On sait en effet à présent que notre Terre est née de l'agglomération d'une matière proche de celle des comètes qui parcourent notre système solaire. Constituées d'un noyau de glace et de poussière, les comètes qui orbitent autour du soleil ne doivent pas être confondues avec les astéroïdes. 3 800 comètes ont été dénombrés jusqu’à présent et elles proviendraient de deux réservoirs principaux du Système solaire : la ceinture de Kuiper et le nuage d’Oort.
Mais la science nous a appris au cours de ces dernières années que les comètes ont probablement joué un rôle important et peut-être décisif dans l’apparition de la vie sur Terre. Récemment, une équipe internationale de recherche a pu décrypter, par les données du télescope spatial Hershel, que l'eau de la comète Hartley 2 ressemblait parfaitement, au niveau chimique, à celle des océans de la Terre. Cette importante découverte a remis en cause l’hypothèse scientifique dominante selon laquelle les astéroïdes avaient seuls pu amener de l'eau en quantité sur notre planète.
L’une des missions essentielles de Philae sera donc d'analyser la composition de la glace qui constitue une grande partie de la surface de la comète Tchouri. Si celle-ci est proche de la composition de l'eau des océans, et le ratio d'atomes d'hydrogène et de deutérium est semblable, l'hypothèse d'une origine extraterrestre de l'eau s’en trouverait fortement confortée.
Mais si l'eau est une condition nécessaire à l’apparition de la vie sur Terre, elle n’est pas suffisante. Pour que la vie se développe, il faut en plus la présence et l’activation d’une chimie organique complexe s’organisant à partir de nombreuses molécules probiotiques et débouchant, par une cascade de réactions chimiques, sur l’apparition des premières cellules vivantes. Or, un nombre croissant d’indices, d’observations et d’analyses montrent que le bombardement de notre planète par des comètes a pu provoquer dans un lointain passé un ensemencement des océans avec des molécules organiques complexes qui, à la faveur de cet environnement liquide, se sont finalement assemblées pour constituer les premiers organismes vivants.
On comprend mieux pourquoi, en s’appuyant sur cette hypothèse, il est si important que Philae recherche sur la comète, ces "briques élémentaires" de la vie sur Terre. Or, l'ESA a justement annoncé le 18 novembre que Philae avait détecté dans l'atmosphère de la comète des "molécules organiques", sans autres précisions, grâce à son petit module baptisé COSAC, élaboré en collaboration avec l’Université de Nice-Sophia Antipolis.
En 2006, une autre sonde spatiale avait analysé la poussière de la queue d'une autre comète, et avait pu détecter la présence d'acides aminés, indispensables à la formation des protéines chez les êtres vivants.
En septembre 2013, des chercheurs de l’Imperial College de Londres et de l’Université du Kent ont montré, dans une expérience fascinante, qu’en soumettant un mélange gelé d’ammoniac gazeux, de dioxyde de carbone, de méthanol et d’eau à l’impact d’un projectile similaire à une comète, il était possible d’obtenir la formation de plusieurs acides aminés nécessaires à l’apparition de la vie…
Au cours de cette expérimentation, Zita Martins et ses collègues ont montré par une expérience de laboratoire que des précurseurs d’acides aminés pouvaient être synthétisés lors de la collision d’une comète et d’une planète si l'une ou l'autre est glacée. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont bombardé avec un projectile en métal lancé à sept kilomètres par seconde un mélange glacé contenant en proportions précises, ensemble, des éléments chimiques que l’on trouve à la surface des planètes glacées (comme certaines lunes de Saturne ou de Jupiter), à savoir de l’ammoniac, du dioxyde de carbone et du méthanol. Ces chercheurs ont pu constater que, sous l’effet du choc très violent provoqué par le projectile, plusieurs composants nouveaux s’étaient formés, dont deux acides aminés, la glycine et l’alanine.
Ces scientifiques ont montré que le chauffage ne suffit pas, à lui seul, pour produire des acides aminés. Selon eux, il semble que l’impact puissant du projectile métallique ait créé une pression très localisée de l’ordre de 50 gigapascals, suffisamment violente pour dissocier les molécules de glace. C’est ce choc intense, combiné à la chaleur libérée, qui aurait entraîné la production des précurseurs de certains acides aminés.
Cette découverte prolonge et confirme les travaux de l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud) qui avait déjà montré, en mars 2012, en reconstituant une comète artificielle, puis en l’analysant avec une nouvelle technique de chromatographie multidimensionnelle, la présence d’une grande quantité d’acides aminés, les constituants de base des protéines. Ces travaux avaient pu permettre pour la première fois d’identifier 26 acides aminés, alors que jusqu’à présent seuls trois acides aminés avaient pu être découverts dans des comètes. Rappelons également que les échantillons de la comète 81P/Wild 2 ramenés par la mission Stardust ont montré qu'elle comporte de la glycine, l’acide aminé le plus simple.
On sait depuis des expériences fameuses et historiques de Stanley Miller réalisées en 1953, qu’il est possible de reproduire la « soupe primitive » composée d’acides aminés qui existaient sur Terre juste avant l’apparition de la vie il y a 4 milliards d’années. Mais cette mission de Rosetta sera peut-être décisive pour conforter l’hypothèse du rôle-clé des comètes dans l’apparition de la vie. À plus long terme, la future mission JUICE (pour JUpiter ICy moon Explorer) de l’ESA, prévue pour 2022, devrait étudier certains satellites glacés de Jupiter et Saturne et tenter d’identifier certains acides aminés formés lors d’impacts de comètes.
On voit donc à quel point cette mission spatiale européenne Rosetta est importante pour faire progresser notre connaissance fondamentale sur des domaines aussi essentiels que la formation de notre planète et l’apparition de la vie sur Terre. Quant à son coût global, un peu plus d’un milliard d’euros, il peut paraître important mais en fait il est presque dérisoire si on le ramène à l’échelle européenne et à la durée de ce projet qui s’étale sur trois décennies.
Mais au-delà de l’intérêt scientifique pur tout à fait indéniable de cette mission spatiale européenne, le succès que représente d’ores et déjà cette mission Rosetta et son point d’orgue constitué par l’atterrissage réussi du module Philae sur cette comète, sont à mettre en perspective dans le cadre d’une compétition spatiale de plus en plus acharnée entre les puissances spatiales traditionnelles : Europe, États-Unis et Russie et les puissances spatiales montantes, Inde, Brésil, Japon et surtout Chine.
Le nouveau géant économique chinois est en effet bien décidé à se hisser en une génération au même niveau d’excellence spatiale que les États-Unis et l’Europe. Et la Chine, qui dispose à présent de moyens humains, scientifiques et financiers tout à fait considérables, mettra tout en œuvre pour atteindre cet objectif qu’elle considère comme stratégique et prioritaire sur le plan politique.
C’est ainsi que le 24 octobre dernier, les Chinois ont lancé avec succès une nouvelle sonde lunaire qui doit entrer en orbite autour de la Lune avant de retourner vers la Terre. Cette nouvelle mission chinoise doit permettre de tester les technologies qui devront être utilisées pour la mission Chang'e-5, prévue pour 2017 et destinée à récolter et à ramener sur terre des échantillons du sol lunaire.
Si cette mission chinoise est un succès, l’étape suivante sera l’envoi d’astronautes chinois sur la Lune, une mission que la Chine souhaite réaliser avant 2030. Ce défi est d’autant plus important pour la Chine qu’elle doit faire face à un nouveau rival de poids, son grand voisin indien. C’est en effet l’Inde et non la Chine qui a réussi à mettre en orbite, le 24 septembre dernier, la première sonde asiatique autour de la planète Mars, baptisée Mangalyaan. Et l’Inde, s’appuyant sur sa longue tradition d’excellence scientifique, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et prépare activement une expédition lunaire pour 2016 et surtout une nouvelle mission vers Mars en 2018.
Dans ce contexte de compétition spatiale exacerbée et d’affirmation par les nouvelles puissances économiques émergentes de leurs ambitions dans ce domaine-clé pour la recherche, l’innovation et la compétitivité, l’exploit scientifique et humain que représente la mission Rosetta est de bon augure et vient rappeler à point nommé que l’Europe possède les moyens et des ressources pour prendre la tête de cette course mondiale à l’exploration et à la conquête spatiale.
Cet éclatant succès européen confirme également à quel point il est important, dans un domaine aussi complexe que celui de l’exploration spatiale, d’avoir une vision stratégique globale à très long terme s’appuyant sur une volonté politique sans faille. Souhaitons que notre Pays, qui joue un rôle moteur dans cette Europe spatiale triomphante, continue à affirmer ses ambitions dans ce domaine et sache se projeter à l’horizon 2050 et au-delà pour préparer dès à présent les missions d’exploration, puis dans la deuxième moitié de ce siècle de colonisation de la planète Mars, qui constitue à présent le nouvel horizon de l’Humanité.
René TRÉGOUËT
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Matière |
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Matière et Energie
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Le grand rapport prospectif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), se projette pour la première fois jusqu’en 2040.
Principal enseignement de cette étude : grâce à l’essor du pétrole et du gaz de schiste et une efficacité énergétique accrue, aucune pénurie ne se profile d'ici 2040. A cet horizon, le cocktail énergétique mondial sera composé à parts égales de pétrole, de gaz, de charbon et d’énergies vertes ou peu carbonées, selon l’AIE. Et pour chacune de ces énergies, « les ressources ne constituent pas une contrainte » durant ces vingt-cinq ans, écrivent les experts de l’Agence, qui dépend de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), grâce à l’essor du pétrole et du gaz de schiste.
Dans les pays de l'OCDE, le pétrole laissera sa place comme principale source énergétique au gaz naturel à l'horizon 2030. La demande mondiale pour cette énergie devrait bondir de plus de 50 %. L'AIE prévoit aussi une montée en puissance très forte des énergies renouvelables, notamment dans la production d'électricité, qui sera le "moteur de la transformation" du paysage énergétique mondial. « Les énergies renouvelables représenteront presque la moitié de l'augmentation de la production totale d'électricité en 2040, tandis que l'usage des biocarburants sera triplé à 4,6 mbj et la chaleur issue d'énergies renouvelables fera plus que doubler », prévoit l'étude.
Ces prévisions de l'AIE rejoignent celles de l'Opep qui prévoit également un rééquilibrage des sources d'énergie pour 2040. Selon l'organisation, le pétrole verra sa part tomber à moins de 25 % tandis que celle du gaz fera plus que doubler à 27 %. L'Opep voit en revanche le charbon devenir la première source d'énergie en 2040 avec une part de 27,1 % tandis que les autres énergies renouvelables (principalement solaire et éolien) devraient faiblement monter à 4 % des approvisionnements en 2040, avec des capacités presque décuplées.
Mais la consommation mondiale d’énergie va encore s’accroître de 37 % d’ici à 2040. En conséquence, les émissions de gaz à effet de serre vont continuer à grimper, et la température sur terre va augmenter en moyenne de 3,6 degrés d’ici à la fin du siècle. Un scénario catastrophique. La hausse des températures envisagée est en effet bien supérieure à l’objectif international de limiter le réchauffement mondial à 2 degrés. Ce seuil franchi, les événements climatiques extrêmes risquent de se multiplier, et le niveau de la mer menace de s’élever dangereusement.
La croissance mondiale, pourtant, devient d’année en année moins vorace en énergie, souligne Fatih Birol, économiste en chef de l’AIE et principal auteur du rapport.
Un exemple ? Les voitures. Les trois quarts d’entre elles sont désormais soumises à des normes en matière de consommation, note l’AIE. Résultat, alors que le nombre d’automobiles et de camions circulant dans le monde devrait plus que doubler d’ici à 2040, les besoins en carburant n’augmenteront en principe que d’environ 25 %.
Ces efforts d’efficacité énergétique devraient permettre d’économiser 23 millions de barils de pétrole par jour à l’horizon 2040, « plus que la production actuelle cumulée de l’Arabie Saoudite et de la Russie », se réjouit l’agence. Même logique pour le gaz naturel, où les mesures prises pour limiter la consommation dans les centrales électriques et l’industrie sont supposées gagner 940 milliards de mètres cubes par an, « davantage que ce que produit aujourd’hui l’Amérique du Nord ».
Autre point décisif pour limiter le réchauffement climatique : l’essor des énergies renouvelables et du nucléaire. Près de la moitié de la hausse de la production électrique attendue d’ici à 2040 devrait être couverte par les énergies vertes, estime l’AIE.
Au niveau mondial, la part des éoliennes et des panneaux solaires dans l’électricité devrait quadrupler. Dans l’Union européenne, l’éolien pourrait, à lui seul, fournir 20 % des besoins, contre 7 % en 2013.
La puissance nucléaire installée, malgré Fukushima, serait aussi amenée à se développer. Dans l’hypothèse centrale de l’AIE, la puissance installée dans le monde bondit même de 60 % en vingt-cinq ans !
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
AIE
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Des chercheurs de l'Université Norvégienne de Sciences et de Technologie ont mis au point une nouvelle méthode de fabrication de cellules solaires qui pourrait réduire la quantité de silicium par unité de surface d'environ 90 % par rapport à la norme actuelle, ce qui contribuerait à diminuer fortement le coût de l'énergie solaire.
Les cellules solaires se composent de silicium enrobé de fibres de verre. Un noyau de silicium est en effet introduit dans un tube de verre d'environ 3 mm de diamètre. L'ensemble est ensuite chauffé, de sorte que le silicium et le verre puissent se ramollir. Le tube est ensuite étiré en une fibre de verre mince contenant le silicium. Le processus de chauffage et d'étirage de la fibre lui permet d'être jusqu'à 100 fois plus mince.
Cette méthode industrielle est largement utilisée pour produire des câbles à fibres optiques. Mais les chercheurs du Département de physique de l'Université norvégienne de sciences et de technologie, en collaboration avec des chercheurs de l'Université de Clemson aux Etats-Unis, sont les premiers à utiliser des fibres à base de silicium réalisées de cette façon pour des cellules solaires. La partie active de ces cellules solaires constitue le noyau de silicium, qui possède un diamètre d'environ 100 micromètres.
Cette méthode de production leur a permis d'utiliser du silicium mille fois moins pur que celui habituellement employé car la purification se produit naturellement dans le cadre du processus de fusion. On estime que la production de ces nouvelles cellules solaires consommera 30 % d'énergie en moins que celle des tranches de silicium actuelles.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Photonics
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Des chercheurs de l'Institut de recherche en immunologie et cancérologie (IRIC) de l'Université de Montréal, dirigés par le Docteur Guy Sauvageau, ont découvert une nouvelle molécule qui permet la multiplication de cellules-souches dans une unité de sang de cordon. Les cellules-souches issues du cordon ombilical sont utilisées pour des transplantations dans le but de guérir plusieurs maladies du sang, dont les leucémies, les myélomes et les lymphomes. Cette thérapie représente pour de nombreux patients un traitement de dernier recours.
Cette avancée pourrait permettre de multiplier par 10 le nombre d'unités de sang de cordon disponibles pour une transplantation chez l'humain. Elle pourrait en outre réduire considérablement les complications associées à la greffe de cellules-souches.
Une étude clinique utilisant cette molécule nommée UM171 sera initiée dès décembre 2014 à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Selon le Docteur Guy Sauvageau, "cette nouvelle molécule permettra à des milliers de patients de par le monde d'avoir accès à une transplantation de cellules-souches plus sécuritaire. Considérant que plusieurs patients ne peuvent actuellement avoir recours à une greffe de cellules-souches faute de donneurs compatibles, cette découverte s'annonce très prometteuse pour le traitement de divers types de cancer."
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Université de Montréal
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Selon une étude israélienne réalisée par des chercheurs de l'Université de Tel-Aviv, le simple fait de se promener suffisamment longtemps par beau temps pourrait réduire très sensiblement la fréquence et l'intensité des crises d'asthme. Ronit Confino-Cohen qui a dirigé ces travaux émet l'hypothèse que les rayons du soleil pourraient permettre de réguler les réponses immunitaires, et réduire ainsi de manière significative l'emprise de l'asthme sur le système immunitaire.
Les résultats de cette étude sont d'autant plus intéressants qu'ils reposent sur des données concernant 308 000 personnes dont les niveaux de vitamine D ont été mesurés entre 2008 et 2012. Dans ces travaux, les chercheurs ont également pris en considération les facteurs prédictifs de l'asthme, comme l'obésité, la cigarette et d'autres maladies chroniques.
Les chercheurs ont observé que sur les 21 000 personnes atteintes d'asthme, celles qui présentaient des carences en vitamine D avaient un risque accru de 25 % de faire une crise d'asthme. S'appuyant sur ces résultats, le docteur Confino-Cohen recommande aux personnes souffrant d'asthme de faire mesurer leurs niveaux de vitamine D, et en cas de carence, il leur conseille la prise de compléments.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Bioscience Technology
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Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Leiden (Pays-Bas), avoir une alimentation déséquilibrée, comportant trop de matières grasses, trop de sucres et trop de viande, modifierait durablement l'expression de certains gènes impliqués dans les défenses immunitaires et le déclenchement de certaines maladies. Ce travail a été réalisé sur des souris qui ont été divisées en deux groupes : le premier a bénéficié d’une alimentation équilibrée et le deuxième groupe, d’une alimentation à base de nutriments gras.
Après les avoir nourries pendant une longue période, les chercheurs ont prélevé de la moelle osseuse des deux groupes de souris pour l’injecter dans des souris avec le même code génétique, mais dont la moelle osseuse avait été détruite. Après plusieurs mois d’alimentation équilibrée, les chercheurs ont mesuré le taux de cholestérol et d’athérosclérose des souris receveuses.
Résultats : les souris receveuses qui avaient bénéficié de la moelle osseuse des cobayes à l’alimentation riche en graisses avaient un système immunitaire faible et une tendance à l’athérosclérose. "Les mauvaises habitudes alimentaires modifient ainsi durablement l'expression de certains gènes, dont les gènes liés à l'immunité. Ces modifications épigénétiques expliquent la persistance d'un risque cardiovasculaire plus élevé, même après l'adoption d'un mode de vie sain" prévient Erik van Kampen de la division biopharmaceutique de l'université hollandaise.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
JLB
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Selon une étude franco-britannique, le fait de travailler de nuit ou en horaires décalés pendant une longue période serait nuisible à la santé et entraînerait notamment un vieillissement cognitif prématuré.
Pour parvenir à ces conclusions, ces scientifiques ont suivi pendant 10 ans 3 000 salariés du sud de la France, âgés de 32 à 62 ans au début de l'étude et travaillant dans tous les secteurs de production ; la moitié d'entre eux avaient travaillé en horaires décalés pendant au moins 50 jours au cours de l'année.
Leurs capacités cognitives (mémoire, attention, vitesse de réaction) ont été mesurées à trois reprises (1996, 2001 et 2006) lors de tests neuropsychologiques. L'étude a permis de montrer que ceux qui avaient eu un travail posté, pendant dix ans ou plus, présentaient un déclin cognitif sensiblement plus important que les autres.
Selon Jean-Claude Marquié, un chercheur du CNRS à Toulouse qui a coordonné l'étude, la baisse des scores obtenus équivaut à "un vieillissement cognitif" de 6 ans et demi. Cette étude a permis de démontrer que l'impact négatif sur les capacités cognitives persistait pendant au moins cinq ans après l'arrêt du travail posté et qu'il existait une "grande variabilité" selon les individus.
Le travail posté de nuit (avec des alternances irrégulières de périodes de travail jour-nuit) a déjà été classé cancérogène "probable" en 2007 par le Centre International de recherche sur le cancer (IARC) de Lyon en raison de son effet perturbant sur le rythme biologique. Une étude française publiée en 2012 a, par ailleurs, montré un risque accru de cancer du sein d'environ 30 % chez les femmes travaillant de nuit.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
BMJ
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Des chercheurs américains dirigés par Charles H. Hillman, de l'Université de l'Illinois à Urbana-Champaign, ont montré que les enfants améliorent leurs différentes capacités cognitives - raisonnement, concentration et mémorisation - lorsqu’ils pratiquent régulièrement un sport ou une activité physique.
Concrètement, 221 enfants de 7 à 9 ans ont été répartis en deux groupes, dont l’un a été soumis à un programme sur 9 mois comprenant deux heures d’activité après l’école, entrecoupée de temps de repos. Les scientifiques ont recueilli les scores de performances cognitives via des tests et des données d’imagerie cérébrale dans les deux groupes, avant et après le programme. Ils ont noté une amélioration des capacités attentionnelles et des fonctions cognitives (compréhension, capacités d’analyse, synthèse) chez ces préadolescents.
Selon ces travaux, un mode de vie actif durant l’enfance pourrait donc avoir des effets protecteurs sur la santé du cerveau tout au long de la vie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Pediatrics
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Nos Smartphones pourront bientôt diagnostiquer des problèmes mentaux. Peut-être, sil l'on en croit les recherches des scientifiques de l’Université du Maryland selon laquelle l'analyse de la santé mentale des utilisateurs peut s'effectuer à travers l'observation de leurs expressions et de leur activité sociale.
Ils ont constaté que les "modèles" vocaux des patients changent en fonction de leur état mental et notamment leur degré de dépression. Un logiciel pourrait donc être utilisé pour effectuer un diagnostic rigoureux de leur santé mentale.
Ces chercheurs dirigés par Carol Espy Wilson ont constaté que les patients à leur plus bas niveau ont tendance à avoir la parole plus essoufflée et plus lente avec des changements significatifs de ton et de volume dans le temps.
Une application sur mobile ou Smartphone serait donc capable d’analyser ces signatures vocales, notamment chez un public adolescent particulièrement vulnérable en matière de santé mentale. Les premiers essais réalisés sur un panel d'étudiants de plusieurs facultés américaines ont confirmé l'existence d'une corrélation repérable entre des variations de ces données et un niveau de stress, solitude ou dépression chez ces étudiants.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
The Independent
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C'est une nouvelle première mondiale française dans le domaine de la biologie ! Pour la première fois, des chercheurs ont réussi à détecter un cancer du poumon bien avant qu'il ne soit visible sur un scanner ou une I.R.M. Des chercheurs du Centre hospitalier universitaire de Nice dirigés par Paul Hofman ont en effet réussi à gagner jusqu'à trois ans dans le dépistage d'un cancer du poumon chez des patients à risque grâce à des prélèvements sanguins. Ces travaux démontrent qu'il est possible de détecter le cancer du poumon plusieurs mois ou plusieurs années avant que celui-ci soit visible par imagerie, lors d'un examen au scanner.
Des prises de sang régulières ont été effectuées sur 245 sujets fumeurs sans cancer, dont 168 souffrant de Bronchopathie chronique obstructive (BPCO) précise le CHU. Les chercheurs ont mis en évidence la présence de cellules cancéreuses circulantes "sentinelles" chez cinq d'entre eux alors que les examens au scanner n'avaient pas permis de détecter de nodule pulmonaire.
"Les cancers se sont développés uniquement sur les personnes ayant ces cellules tumorales circulantes. Pour l'une d'elle, l'apparition radiologique du cancer du poumon a été constatée trois ans après la détection de ces cellules", souligne le professeur Paul Hofman, qui a dirigé ces recherches. Selon lui, cette découverte devrait permettre d'aller vers une surveillance personnalisée des sujets à risque et de les opérer au meilleur moment pour optimiser leurs chances de survie.
Cette découverte est d'autant plus importante qu'actuellement seulement 15 % des cancers du poumon sont diagnostiqués à un stade local. Les cinq patients ont été immédiatement opérés et l'analyse pathologique effectuée sur le nodule a confirmé le diagnostic de cancer du poumon. Mais le plus encourageant est que plus d'un an après ces interventions chirurgicales, ces patients ne montraient aucun signe de récidive.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Stockhouse
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Des chercheurs américains de l'Université du Connecticut ont mis au point des techniques permettant d'identifier et de hiérarchiser des mutations génétiques au sein de cellules cancéreuses et ainsi de développer des vaccins thérapeutiques personnalisés qui pourraient permettre en théorie de combattre la plupart des cancers.
En analysant et en hiérarchisant les différences constatées entre des épitopes des cellules cancéreuses et des cellules normales, les chercheurs ont réussi à mettre au point pour chacune des souris testées, un "bouquet" concentré en épitopes cancéreux qui a su stimuler la réponse de leur système immunitaire. Les souris sont ainsi devenues résistantes à "leur" cancer de la peau.
Déjà utilisé contre certains virus, ce nouvel outil thérapeutique est une première contre les cellules cancéreuses. Les chercheurs espèrent à présent pouvoir débuter les premiers essais cliniques dès la fin de l'année sur des patientes souffrant du cancer des ovaires.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
MNT
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Les personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique (SFC) présenteraient plusieurs anomalies cérébrales spécifiques, selon une étude menée par le Docteur Jose Montoya, spécialiste des maladies infectieuses et de la médecine géographique à l’Université de Stanford, aux États-Unis. Le SFC se traduit par une fatigue importante qui ne disparaît pas, même après un repos.
Afin de cerner les mécanismes sous-jacents du syndrome, les chercheurs ont observé et analysé la structure cérébrale de 15 patients atteints du SFC et 14 volontaires en bonne santé par IRM. Les résultats publiés dans la revue médicale américaine « Radiology » ont permis de mettre en évidence chez les personnes touchées par le SFC une réduction du volume de la substance blanche. Les chercheurs ont également constaté que les personnes malades ont une anomalie structurelle de la matière grise présente dans l’aire de Broca dans le lobe frontal et l’aire de Wernicke dans le lobe temporal.
« Plus ces deux parties du cerveau sont anormales, à savoir plus épaisses dans leur apparence, plus les symptômes sont sévères », explique le Docteur Michael Zeineh, professeur adjoint de radiologie à la faculté de médecine de Stanford.
Les causes du SFC sont encore méconnues, plusieurs études mettent en avant l’hypothèse d’une cause virale, d’une inflammation chronique agissant comme un facteur de déclenchement de la réponse immunitaire. Mais aucune étude n’a confirmé une telle explication.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Stanford
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En s'appuyant sur une étude portant sur 251 enfants âgés de 8 à 16 ans atteints de graves troubles psychiques, des chercheurs de l'Université de Belfast ont démontré les bienfaits de la musicothérapie sur les enfants souffrant de symptômes dépressifs et atteints de problèmes comportementaux et émotionnels.
Pendant trois ans, 128 enfants ont suivi un traitement classique et 123 ont participé en plus à un programme de musicothérapie. Résultat : couplé à une cure de musicothérapie, le traitement médical réduirait de façon significative les symptômes dépressifs.
Pendant 12 semaines, les enfants ont également suivi des ateliers individuels d'improvisation libre de 30 minutes hebdomadaires, encadrés par un spécialiste. Les résultats révèlent une amélioration de l'estime de soi, de la communication et des interactions orales. Selon le professeur Sam Porter, auteur principal de l'étude, le suivi à trois mois confirmerait des résultats visibles sur la durée.
Pour rappel, la dépression est la principale cause de maladie et de handicap des jeunes âgés de 10 à 19 ans dans le monde, selon un récent rapport sur les adolescents publié par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Medical Daily
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L'équipe du professeur Jun Yamashita, du centre de recherche sur les cellules IPS à Kyoto, a mis au point une technique novatrice permettant de fabriquer des feuillets de tissu cardiaque intégré à partir de cellules-souches IPS. Les résultats sont encourageants en termes de taux de survie de ces tissus lors de transplantations sur des cœurs de souris endommagés.
Les chercheurs japonais sont parvenus à générer simultanément tous ces types de cellules à partir d'un même échantillon de cellules-souches IPS, en utilisant plusieurs facteurs de différenciation, dont des protéines VEGF pour obtenir les cellules composant les vaisseaux sanguins.
On obtient ainsi des feuillets de tissu cardiaque intégré, de 1 cm de diamètre environ, composés à 72 % de cellules musculaires cardiaques et à 26 % de cellules des parois internes et externes de vaisseaux sanguins - ce qui est très proche de la composition naturelle des tissus cardiaques. En outre, dans 4 souris sur les 9, des vaisseaux sanguins se sont formés autour du tissu implanté, et cette vascularisation a joué un rôle important dans la régénération du cœur en permettant d'apporter les nutriments et l'oxygène nécessaires.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Yamashita Laboratory
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Les cytokinines sont une famille d'hormones végétales qui régulent de nombreux phénomènes liés à la division et à la différenciation cellulaire, principalement au niveau des feuilles et des bourgeons : production de chlorophylle, régulation de la photosynthèse, ouverture des feuilles, etc.
Une équipe de chercheurs de l'Institut National des Sciences Naturelles japonais, en collaboration avec le Riken et sous la direction du Professeur Masayoshi Kawaguchi, vient de prouver que ces molécules interviennent également dans des voies de signalisation hormonales allant des feuilles jusqu'aux racines, en particulier dans les plantes légumineuses.
Ces recherches ont montré qu'il y avait bien une voie de transmission d'information des feuilles jusqu'aux racines et que des cytokinines sont impliquées dans cette transmission : lorsque les conditions en surface ne sont plus favorables à la croissance de la plante, des cytokinines sont sécrétées au niveau des feuilles et vont inhiber la formation de nodules au niveau des racines, et vice-versa.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Riken
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