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NUMERO 769 |
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Edition du 17 Octobre 2014
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Edito
EBOLA : l’Humanité doit faire face aux nouveaux virus
Depuis l’origine de l’Homme, les virus n’ont cessé de décimer les populations et de représenter un défi médical et sanitaire considérable. Entre 1918 et 1919, la fameuse « Grippe espagnole » a tué au moins 30 millions de personnes sur l’ensemble de la planète et peut-être, selon de récentes études (voir NCBI) 50 millions, c’est-à-dire autant que la seconde guerre mondiale !
Depuis un demi-siècle et alors qu’on avait pu croire dans les années 1960 que l’éradication des principales épidémies virales était à portée de main, de nombreux nouveaux virus redoutables sont apparus et ressurgissent périodiquement, provoquant parfois de redoutables vagues épidémiques mortelles. Citons pour mémoire les virus de Marburg (1967), Lassa (1969), Ebola (1976), le SIDA (1981), le SRAS (2002), H1N1 (2009) et H3N2 en 2012.
Le Sida aurait déjà tué, pour sa part, environ 36 millions de personnes dans le monde et les différents virus de l’hépatite tueraient presque autant que le Sida et seraient responsables, selon l’OMS, de la mort d’environ 1,4 million de personnes par an dans le monde !
Actuellement, l’épidémie Ebola, qui s’étend en Afrique de l’Ouest, a déjà fait plus de 4 000 morts en quelques mois et commence à inquiéter sérieusement la communauté internationale. Outre son coût humain, qui pourrait se traduire par plusieurs dizaines de milliers de morts d’ici la fin de l’année, si ce virus n’est pas endigué rapidement, comme l’OMS l’a rappelé le 16 octobre, cette épidémie d'Ebola pourrait avoir, selon la Banque mondiale, un coût économique de 26 milliards d'euros d'ici le mois de décembre, si le virus se propage bien au-delà de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, ce qui compromettrait gravement et durablement le développement humain et économique d’une large partie de l’Afrique.
S’agissant d’Ebola, deux vaccins candidats sont à l'étude. L'un d'eux, le CHad3, basé sur les adénovirus du chimpanzé, est en cours de test sur des êtres humains, aux Etats-Unis. Le vaccin expérimental canadien, le VSV-EBOV contre le virus Ebola a donné de très bons résultats chez l’animal ; il est testé actuellement sur l'homme au Mali et pourrait être rapidement approuvé par l'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.).
Parallèlement, une équipe de chercheurs français (Inserm, Institut Pasteur) et guinéens vient de lancer un essai clinique en Guinée sur une molécule expérimentale, le favipiravir, qui semble être en mesure de bloquer la réplication du virus Ebola. Ce médicament est déjà à l’essai contre la grippe résistante aux autres traitements antiviraux.
Sur le front du Sida, les avancées scientifiques se multiplient également : un vaccin d’un type entièrement nouveau contre ce virus HIV a été mis au point par une équipe franco-chinoise dirigée par le professeur Jean-Marie Andrieu, de l'Université Paris-Descartes, et Louis Wei Lu, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), à Montpellier (Hérault). Expérimenté sur le macaque, cette vaccination a protégé durablement 15 animaux sur 16 d'une infection par le virus de l'immunodéficience du singe, équivalent chez cet animal du virus du sida. Il y a de nombreux autres essais de candidats vaccins mais cette approche est particulièrement originale car ce vaccin ne fait appel à aucune injection et peut être administré directement par voie orale. En fait, ce vaccin neutralise l'activation des cellules infectées nécessaire à la multiplication du virus.
Sur le plan thérapeutique, les traitements antirétroviraux ne cessent également de se diversifier et de gagner en efficacité. En ciblant des molécules clés du VIH, ils permettent de contrôler la charge virale et d’élever la population de lymphocytes T4, les cellules immunitaires ciblées par le virus. Cependant, l’interruption des thérapies entraîne presque toujours la réapparition très rapide du virus. Le VIH reste en effet toujours dans un état de latence dans l’organisme.
Le mécanisme par lequel le VIH persiste au sein de ses réservoirs viraux reste encore mal connu mais il pourrait être dû à sa capacité d'empêcher certaines cellules infectées de mourir par apoptose. C’est cette propriété qui permettrait au virus de rester « silencieux », prêt à ressurgir dès l’arrêt des médicaments.
Cependant, cela pourrait bientôt changer. Une équipe de la New Jersey Medical School aux États-Unis vient de mettre en évidence un nouveau médicament capable de tuer le VIH de manière permanente (Voir PLOS ONE).
La molécule en question, appelée ciclopirox, est déjà sur le marché et utilisée pour traiter certaines infections. En travaillant sur son mécanisme d’action, les chercheurs ont remarqué qu’elle était également capable de bloquer l’expression des gènes du VIH et d’empêcher sa multiplication dans les cellules. Mais il y a mieux : le ciclopirox agirait également sur les cellules infectées par le virus et provoquerait leur mort cellulaire. Ce médicament irait donc plus loin que tous les autres antiviraux et pourrait « débusquer » le VIH partout où il se cache et l’empêcher de former des réservoirs !
Sur le front de la lutte contre le virus de l’hépatite C, contre lequel il n’existe pas encore de vaccin, des avancées considérables ont eu lieu au cours des trois dernières années. Lorsque le virus de l’hépatite C a été découvert au tout début des années 1990, le seul traitement disponible était l’interféron-alpha et les taux de guérison de l’infection ne dépassaient pas 10 %. La combinaison de l’interféron et de la ribavirine permit ensuite de guérir environ 50 % des hépatites C chroniques traitées mais au prix d’effets secondaires lourds.
Depuis 2011, l’arrivée des premiers inhibiteurs directs du virus de l’hépatite C a permis, combinée à l’interféron et à la ribavirine, d’améliorer encore de 20 % les taux de guérison, mais seulement pour un certain type de virus qui représente environ la moitié des hépatites C traitées en France.
Au début de cette année, deux nouveaux médicaments, appartenant également à la famille des inhibiteurs de protéase du virus, sont venus s’ajouter à cette panoplie thérapeutique et permettent à présent, en association avec l’interféron et les autres molécules, d’arriver à des taux de guérison de 90 % après trois mois de traitement.
Mais la lutte contre les virus passe également par de nouvelles approches conceptuelles. Il y a trois ans, des chercheurs du laboratoire Lincoln, rattaché au prestigieux MIT, dirigés par Todd Rider, ont annoncé qu’ils avaient franchi une première étape importante vers la mise au point d’un traitement révolutionnaire contre une large variété de virus (voir PLOS ONE).
Le traitement appelé Draco, pour double-stranded RNA activated caspase oligomerizers, pourrait être aussi efficace contre les virus que les antibiotiques contre les bactéries. DRACO est conçu pour détecter des cellules qui ont été infectées par le virus et peut ensuite éradiquer uniquement ces cellules infectées. Pour parvenir à cette efficacité thérapeutique parfaitement ciblée, DRACO se lie à un type spécifique d’ARN propre aux infections virales. DRACO présente deux caractéristiques remarquables : il possède une action à large spectre et il est dépourvu de toxicité pour l'être humain.
Lors d'essais en laboratoires sur des cellules animales et humaines, ce nouveau traitement s’est montré efficace contre 15 virus dont celui de la grippe H1N1, du rhume commun, de la dengue, de la polio et plusieurs types de virus responsables de fièvres hémorragiques.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs du MIT ont adopté une stratégie originale : pousser les cellules infectées au «suicide» pour ne laisser subsister que les cellules saines. Pour combattre l’infection virale, les cellules humaines disposent de protéines qui s’attachent à l’ARN double-brin et déclenchent une cascade de réactions stoppant la réplication des virus. Partant de ce mécanisme, les chercheurs ont réussi à combiner ces protéines avec une autre protéine qui pousse les cellules au suicide grâce au phénomène naturel appelé apoptose ou mort cellulaire programmée. Il en résulte une autodestruction de toutes les cellules infectées.
En laboratoire, Draco a déjà permis de guérir des souris infectée par le H1N1. Mais ces chercheurs sont convaincus que ce traitement pourrait également stopper les épidémies liées à de nouveaux virus. Des essais cliniques de phase I sont déjà en route sur l’animal et ce traitement révolutionnaire pourrait être disponible chez l’homme à l’horizon 2025.
Début 2014, une autre équipe du Laboratoire américain Charles Stark Draper (Massachusetts), dirigée par Jim Comolli, a annoncé que DRACO était efficace in vivo contre le virus de la grippe et trois virus de fièvre hémorragique, et in vitro contre 15 virus différents – parmi lesquels les virus du rhume, H1N1, les adénovirus, le virus de la poliomyélite, le virus de la dengue. Cette nouvelle approche antivirale a été expérimentée avec succès chez la souris mais également sur 11 types de cellules humaines et animales différentes, présentes dans différents organes, comme le cœur, les poumons, le foie et les reins (Voir R & D Magasine).
Mais même si les vaccins et les médicaments antiviraux restent les armes principales et irremplaçables contre les virus, de nouveaux outils issus de la physique, de la robotique et des nanotechnologies sont venus récemment s’ajouter à cette panoplie thérapeutique et pourraient permettre rapidement de nouveaux progrès décisifs dans la lutte et la prévention des épidémies virales les plus dangereuses.
Une entreprise texane, Xenex, a ainsi présenté récemment son robot destructeur de virus. Baptisé Little Moe, cet engin permet de détruire toutes les bactéries et les virus présents dans une pièce en moins de dix minutes. Commercialisé depuis 2010 pour un montant de 80 000 euros, Little Moe équipe déjà 250 hôpitaux aux Etats-Unis. Il émet des rayons ultra-violets qui endommagent l’ADN des virus, et les empêchent de muter et de se reproduire (Voir San Antonio Business Journal).
« Le nettoyage et la désinfection complète d’une chambre contaminée par un virus est une entreprise longue et très difficile. Mais notre robot peut remplir cette tâche rapidement et de manière sûre avec de simples rayons lumineux » indique Mark Stibich, l’inventeur de Little Moe. L’originalité de ce robot tueur de virus est d’employer du xénon, un gaz non toxique à la place du mercure. « La lumière dégagée par le xénon est environ 25 000 fois plus puissante que les UV émis par le Soleil, ce qui permet de désinfecter totalement une pièce en moins de 10 minutes » précise Mark Stibich.
Utilisé contre le virus Ebola, ce laps de temps pourrait même être réduit à environ deux minutes pour désinfecter une chambre contaminée et l’hôpital de Dallas vient d’ailleurs d’acquérir ce robot.
On imagine évidemment l’intérêt d’une utilisation à grande échelle de ce genre de robot dans les établissements de soins africains qui doivent accueillir les malades d’Ebola. Cinq robots conçus par une autre firme et baptisés « TRU-D » (Total Room Ultraviolet Disinfection) viennent d’être envoyés au Liberia où ils doivent être utilisés dans deux hôpitaux.
Mais la France est également en pointe dans ce nouveau défi scientifique et technologique. Il y a quelques jours, Calixar, une start'up de Macon et Virpath, un laboratoire lyonnais, ont présenté un purificateur d'air médical capable d'endiguer des virus mortels (Voir BioPharma Dive). Ce système innovant qui utilise un procédé électrochimique a déjà conquis l'Arabie Saoudite, un pays qui doit régulièrement affronter le coronavirus qui sévit lors du pèlerinage à la Mecque. Cette machine redoutable, capable de détruire virus, bactéries et molécules polluantes, et de produire un air tout à fait sain pourrait rapidement s’imposer, non seulement dans les structures de soins et les hôpitaux, mais également dans de nombreux bâtiments publics, crèches, écoles, maisons de retraite…
Enfin, il y a quelques semaines, une équipe américaine de l’Institut de bio-ingénierie de Harvard (Massachusetts) a présenté un dispositif encore expérimental qui a été testé sur des rats et s’est avéré capable de nettoyer physiquement du sang contaminé par des virus ou des microbes à l'aide de nano-billes magnétisées qui ont été préalablement injectées dans le système sanguin des cobayes.
Ces nanoparticules sont recouvertes d'une protéine sanguine humaine génétiquement modifiée, qui se lie spécifiquement aux agents pathogènes et aux toxines. Le sang contaminé par des bactéries ou des virus a ainsi pu être nettoyé à 90 % puis réinjecté sans problèmes dans les rats utilisés pour ces essais. A terme, les chercheurs pensent pouvoir éliminer par ce procédé la totalité des agents pathogènes –virus ou bactéries – responsables chaque année de la mort de plus de 6 millions de personnes dans le monde.
Dans cette lutte sans fin contre ces ennemis invisibles mais redoutables que sont les virus, dont l’extraordinaire capacité d’adaptation et de mutation est le fruit de plusieurs milliards d’années d’évolution, il est à présent clair que les outils médicaux et biologiques de prévention et de lutte –vaccins et antiviraux – ne suffiront pas et qu’il faudra également développer et utiliser à grande échelle de nouveaux outils de très haute technologie, issus de la physique, de la chimie, de l’informatique et des nanotechnologies.
Face aux menaces de très grandes ampleurs que font peser sur la santé humaine ces nouvelles épidémies virales, la communauté internationale doit mettre en œuvre sans tarder un vaste programme de recherche et d’action visant à déployer dans les régions les plus exposées à ces risques sanitaires ces nouveaux outils, en combinaison bien entendu avec la vaccination et l’utilisation des nouveaux médicaments antiviraux. Soyons certains que le prix à payer pour un tel programme mondial sera toujours infiniment moins élevé que le coût humain effroyable que pourrait avoir aujourd’hui au niveau mondial une épidémie comme celle de la grippe espagnole de 1918-1919.
Sans faire preuve d’une fierté déplacée, nous pouvons tout de même nous réjouir que notre Pays, présenté parfois comme déclinant, soit à la pointe de ce combat scientifique et technologique contre les virus. L’actualité brûlante concernant la propagation inquiétante d’Ebola dans le monde nous montre à quel point il est vital pour notre avenir de garder au plus haut niveau l’excellence de notre recherche scientifique et médicale et d’accroître notre effort financier collectif dans ce domaine si essentiel pour notre Pays et, au-delà, pour l’Humanité toute entière.
René TRÉGOUËT
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Dans le domaine de l'identification biométrique, de nombreux chercheurs essayent d'utiliser les données combinées du cerveau et du coeur pour créer de nouveaux systèmes de sécurité, notamment comme ceux participant au projet européen Humabio.
La start-up Bionym, basée à Toronto, propose un bracelet biométrique équipé de multiples capteurs qui mesurent d’une part le rythme cardiaque de l’utilisateur mais surtout le temps entre les battements, unique pour chaque individu.
Concrètement, l’utilisateur doit enfiler le bracelet de façon à ce que le capteur inférieur soit collé à la peau, puis l’autre main doit appuyer sur le capteur supérieur afin de créer un courant électrique et ainsi détecter l’électrocardiogramme. Pour assurer la sécurité de son produit, l’utilisateur doit coupler la technologie du bracelet avec un « Authorized Authentication Device » (AAD), qui peut être un smartphone ou un autre appareil enregistré avec l’application dédiée.
Aussi, le bracelet Nymi est doté d’un accéléromètre et d’un gyroscope, outils permettant de détecter des mouvements simples afin de réaliser des tâches spécifiques comme ouvrir son coffre de voiture. Pour que le bracelet soit capable de transmettre des données avec l’environnement de l’utilisateur, Bionym a intégré la technologie Bluetooth Low Energy, qui permet aussi d’être détecté par les objets connectés à proximité.
Ces bracelets Nymi pourraient permettre un contrôle d'accès très fiable aux bâtiments en s’authentifiant avec le rythme cardiaque. Mastercard, quant à elle, explore la technologie de Bionym pour authentifier les transactions bancaires.
Les autres applications de la technologie Bionym concernent l’optimisation de tâches quotidiennes : ouvrir la porte de sa voiture par un mouvement de bras, déverrouiller son téléphone, ouvrir sa chambre d’hôtel et même personnaliser ses notifications (e-mail, messages, réseaux sociaux).
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Matière et Energie
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Les centrales électriques perdent plus de la moitié de leur énergie sous forme de chaleur. Un nouveau dispositif utilisant un générateur thermoélectrique pourrait améliorer le rendement de ces centrales et réduire leurs émissions de carbone de près de 3 %.
Le générateur utilise un nouveau matériau thermoélectrique très efficace découvert récemment à l'Université du Michigan. Ces matériaux thermoélectriques, qui convertissent la chaleur en électricité, étaient trop chers jusqu'à présent pour être utilisés dans les centrales électriques.
Selon Matt Scullin, PDG de la start-up qui a développé le nouveau dispositif, un générateur de 1000 kilowatts peut produire, avec ce système, suffisamment d'électricité pour économiser 52 500 litres de carburant diesel par an, soit une réduction d'environ 2,5 %.
Le système mis au point est modulaire, ce qui signifie qu'il pourrait être étendu à la récupération de plus grandes quantités de chaleur résiduelle. La société développe également un autre matériau thermoélectrique, sur la base de nanofils de silicium, qui peut convertir un pourcentage plus élevé de l'énergie en chaleur perdue de l'électricité.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Selon une étude réalisée à l'occasion de la Convention sur la diversité biologique, qui vient de se tenir à Pyeongchang (Corée du Sud), d’ici à 2100, l’acidification des océans pourrait encore s’accroître de 170 %. Ces 200 dernières années, les océans ont absorbé environ un quart du CO2 produit par l’homme. Conséquence : l’acidité des océans s’est accru de 26 % depuis l’ère préindustrielle, soit une baisse du pH d’environ 0,1 unité. Cette tendance devrait s’accélérer selon les experts réunis à la conférence de Pyeongchang.
Selon le scénario le plus optimiste du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), celui d’un pic de CO2 à 443 ppm en 2050 puis d’un déclin à 421 ppm en 2100, le pH océanique pourrait encore diminuer de 0,1 unité. Mais selon le scenario le plus pessimiste, qui suit la tendance actuelle avec une teneur en CO2 de 936 ppm en 2100, le pH pourrait baisser de 0,3 unité.
Les conséquences de cette acidification accélérée des océans seront considérables sur la biodiversité marine. Entre autres effets, l’acidification empêche la calcification des larves de mollusques et d’échinodermes, perturbe l’équilibre physicochimique des organismes, altère les capacités sensorielles de nombreuses espèces, aussi bien de poissons que d’invertébrés.
A l’inverse, les macroalgues et le phytoplancton non calcifié, par exemple les diatomées, pourraient bénéficier d’une hausse du CO2, qui boosterait leur photosynthèse. Les premiers effets de ce phénomène sont déjà observés, notamment dans le nord-ouest des Etats-Unis, où la forte mortalité survenant dans les élevages ostréicoles est imputée à la baisse du pH. A terme, la fragilisation des coraux, dont la survie et la croissance sont diminuées à pH acide, pourrait compromettre l’alimentation de 400 millions de personnes à travers le monde.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
CBD
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Une équipe internationale a montré pour la première fois un lien puissant entre le réchauffement climatique causé par l'homme et cinq grandes vagues de chaleur dans le monde en 2013. Ces scientifiques ont analysé seize événements climatiques extrêmes – pluies torrentielles, inondations, sécheresses, canicules et tempêtes.Tous les événements climatiques extrêmes sur la planète ne sont cependant pas liés à l'activité humaine, souligne cette étude publiée par l'Agence américaine océanographique et atmosphérique (NOAA).
« Le Japon, la Corée et la Chine ont connu des étés extrêmement chauds en 2013. Les études portant sur ces événements montrent que le changement climatique causé par l'homme a rendu ces vagues de chaleur plus probables », précise cette étude.
La combustion de charbon ou d'hydrocarbures semble également avoir joué « un rôle substantiel pour l'été sec et chaud qu'a connu l'Europe de l'Ouest en 2013 », notent encore les chercheurs. Le fait que plusieurs équipes de scientifiques s'appuyant sur des méthodes indépendantes parviennent aux mêmes conclusions conforte l'hypothèse de l'influence de l'activité humaine sur les événements climatiques extrêmes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Une chercheuse du MIT, Sangeeta Bhatia, a développé un test de dépistage simple et fiable du cancer du côlon à l’aide d’un yaourt.
Cette scientifique a eu l'idée d’introduire des molécules dans le corps via un yaourt. Pour ce faire, Sangeeta Bhatia a dans un premier temps développé des nanoparticules qui sont cassées en plusieurs parties par les tumeurs et repérées dans l’urine en laboratoire.
Elle a ensuite réussi à modifier un type de bactérie présente dans les yaourts pour délivrer ces particules dans le corps, et a enfin mis au point un simple test d’urine sur papier, comparable à un test de grossesse, pour lire les résultats. « Mon test s'emploie exactement comme un test de grossesse, sauf que vous devez ingérer le yaourt avant d’uriner sur le bâtonnet ».
Cette méthode innovante s’est révélée efficace sur des souris atteintes de cancer du côlon et serait particulièrement adaptée aux pays pauvres dans la mesure où elle n’implique pas d’équipement particulier.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
MIT
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Des chercheurs français de l’INSERM coordonnés par Pierre Déchelotte, directeur de l’unité INSERM Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau, ont identifié une protéine bactérienne qui semble fortement impliquée dans la dérégulation de l’appétit et les troubles du comportement alimentaire (TCA). Cette protéine baptisée ClpB est fabriquée par des bactéries telles qu’Escherichia coli dans le microbiote intestinal.
« C’est une copie conforme à la mélanotropine, l’hormone de satiété », explique Pierre Déchelotte. Ces recherches montrent que les anticorps produits par l’organisme contre cette protéine réagissent aussi avec la mélanotropine. Cette liaison modifie profondément l’effet satiétogène de la mélanotropine.
Ces chercheurs vont à présent essayer de développer des tests sanguins basés sur la détection de la protéine bactérienne ClpB. « Si nous y arrivons, ils permettraient la mise en place de thérapies spécifiques et individualisées des troubles du comportement alimentaire », souligne Pierre Déchelotte.
En parallèle, les chercheurs étudient, chez la souris, s’il est possible de corriger l’action de la protéine bactérienne afin de contrecarrer la dérégulation de la prise alimentaire qu’elle engendre.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Une étude conduite par le Docteur Shabir Madhi de l'Institut des maladies infectieuses (NICD) et réalisée en Afrique du Sud chez plus de 2 000 femmes enceintes (dont 200 femmes porteuses du HIV), a montré que l’efficacité du vaccin contre la grippe atteignait 50 % dans le premier groupe de femmes et 70 % dans le second. « Cette étude fournit de nouvelles preuves concernant les avantages qu'ont ces femmes, même séropositives, en se faisant vacciner », explique le Docteur Shabir Madhi du National Institute of Communicable Diseases (NICD), principal auteur de l'étude.
Plus intéressant encore, les enfants de ces femmes étaient eux aussi protégés contre la grippe. Après vaccination, les enfants ont ainsi présenté des taux d’efficacité de près de 50 % jusqu'à l'âge de six mois, ce qui est remarquable car, à l'heure actuelle, les nourrissons de moins de six mois ne sont pas vaccinés contre la grippe et leur risque d'hospitalisation pour cette maladie est 35 fois plus élevé que chez les adultes. Chaque année, la grippe cause environ 200 000 décès d'enfants de moins de 5 ans dans le monde.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
NEJM
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Selon une étude de l'Université de l'Iowa, dirigée par Edmarie Guzman-Velez, sentiments et émotions persistent chez les malades d'Alzheimer, en dépit de la perte de mémoire induite par cette maladie.
Dans ce travail, les chercheurs ont fait visionner à deux groupes de 17 personnes (l'un composé de malades d'Alzheimer et l'autre sain) des extraits de films propres à provoquer deux types d'émotions : la joie et la tristesse.
L'analyse des réactions des deux groupes a montré que les malades connaissaient des états prolongés de joie ou de tristesse, même après avoir oublié pourquoi. Cette observation confirme la persistance d'une vie affective bien réelle malgré les symptômes dévastateurs de la maladie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Cognitive and Behavioral Neurology
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Des chercheurs du MIT ont développé une capsule à ingérer qui peut délivrer un médicament directement dans la paroi de l'appareil digestif. Actuellement, de nombreux médicaments ne peuvent être administrés que par injection, notamment ceux composés de grandes protéines, qui seraient décomposées dans l'estomac avant même d'être absorbées si elles étaient prises par voie orale.
Pour surmonter cet obstacle, des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) et du MGH (Massachusetts General Hospital) ont mis au point une gélule contenant une capsule couverte de petites aiguilles capable d'injecter un médicament directement dans la paroi de l'estomac ou des intestins. Comme ces parois ne possèdent pas de récepteurs nociceptifs (transmettant la douleur), le patient ne ressent rien.
Au cours des essais réalisés sur des porcs, l'équipe a constaté que la capsule permettait d'administrer de l'insuline plus efficacement qu'une simple injection sous-cutanée et qu'elle n'avait pas causé d'effets secondaires indésirables ni de lésion des tissus, bien qu'elle ait mis une semaine pour traverser tout l'appareil digestif. Le prototype utilisé pour ces essais est en acrylique et fait 2 centimètres de long pour 1 cm de diamètre. Il inclut un réservoir contenant le médicament et des aiguilles en acier inoxydable de 5 mm de long.
A terme, les chercheurs imaginent d'employer cette capsule pour injecter des anticorps pour traiter les cancers ou des maladies auto-immunes comme l'arthrite ou la maladie de Crohn, mais aussi des vaccins ou de l'ADN recombinant.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
MIT
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Des chercheurs anglais de l'Imperial College de Londres ont montré que la myristoylation, un processus chimique qui entraîne la modification de certaines protéines, affecte ainsi leur fonction et ce mécanisme pourrait être au centre du développement et de la progression de toute une série de maladies, comme le cancer, le diabète et la maladie d'Alzheimer.
Dans ce travail, les chercheurs ont identifié plus de 150 protéines concernées par ce processus de myristoylation dont plus de 100 nouvelles. Ce travail leur a également permis de mieux comprendre sur 70 composés les effets du processus et de son inhibition. Ces chercheurs ont ensuite réussi à bloquer le processus en inhibant l'enzyme principale responsable de la modification chimique, appelée N-myristoyltransférase.
Ainsi, ces travaux identifient de nombreuses voies impliquant des protéines jusque-là inconnues, impliquées dans ce processus de myristoylation, de nouvelles informations sur le rôle de ce processus dans les cellules humaines et un mécanisme possible pour l’inhiber.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative chronique, qui évolue lentement et dont l'origine reste mal connue. Elle cause la disparition progressive des neurones dopaminergiques dont la fonction est de fabriquer et libérer la dopamine, un neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements, en particulier des mouvements automatiques.
Une équipe de chercheurs coréens, dirigée par Kim Dae-hyeong, Professeur à la faculté d'Ingénierie Chimique et Biologique de l'Université Nationale de Séoul, a développé un patch médical qui, une fois appliqué sur la peau, est capable de délivrer automatiquement la dose adéquate de médicament en fonction des besoins du patient.
Le patch est équipé d'un capteur de surveillance, d'une mémoire vive et d'un système de chauffage extensible. Ce dispositif est recouvert de nanoparticules de silice qui contiennent la substance active permettant le contrôle des mouvements. Le capteur de surveillance détecte les signaux provoqués par les secousses du patient. Le dispositif de chauffage incorporé dans le patch se met alors en route pour libérer le médicament contenu dans les nanoparticules de silice et ainsi permettre sa pénétration dans la peau.
Ce dispositif médical, développé dans le cadre du traitement de la maladie de Parkinson, pourrait à long terme être adapté à d'autres pathologies relevant d'un dysfonctionnement cérébral. Le Professeur Kim Dae-hyeong prévoit de concevoir un patch intelligent qui pourrait être alimenté par des batteries flexibles, avec une connexion sans fil et relié à des smartphones ou à d'autres appareils.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Korea Herald
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Selon le dernier rapport de l'ONG WWF, l'action de l'homme a entraîné la disparition, en 40 ans, de plus de la moitié des animaux sauvages de la planète. Cette étude montre qu'entre 1970 et 2010, l'Indice Planète Vivante - qui mesure l'évolution de 10.380 populations de 3.038 espèces de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons - a chuté de 52 %.
Néanmoins, ce rapport précise qu'il est encore possible d'agir pour renverser ce déclin et combiner développement et sauvegarde de l'environnement. Les zones les plus touchées sont l'Amérique Latine (-83 %), suivie de près par la région Asie-Pacifique. Les espèces d'eau douce ont été les plus touchées (-76 %), devant les espèces terrestres et marines (-39 %). La baisse annoncée de 52 % est beaucoup plus marquée que dans les rapports précédents, en raison de changements dans le mode de calcul qui proposent une représentation plus fidèle de la répartition mondiale des espèces de vertébrés, précise cette étude.
Les causes de ce déclin sont multiples : dégradation des habitats (en raison de l'agriculture, l'urbanisation, la déforestation, l'irrigation, les barrages hydroélectriques...), chasse et surpêche et changement climatique. Ainsi, de nombreux poissons et animaux de rivage ont disparu du Coorong, zone du sud de l'Australie où le prélèvement d'eau pour l'irrigation a augmenté la salinité.
Autre exemple : en Afrique, l'aire de répartition de l'éléphant ne représentait plus en 1984 qu'environ 7 % de son aire historique. Quant au nombre d'éléphants, il s'est effondré de 60 % entre 2002 et 2011.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
WWF
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Le CHRU de Tours travaille sur une nouvelle méthode qui consiste à injecter des médicaments radioactifs pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer. En partenariat avec l’hôpital, le cyclotron de Tours fabrique des médicaments radiopharmaceutiques, qui, grâce au PET-scan, mettent en évidence la présence de plaques amyloïdes.
Plusieurs outils permettent de poser un diagnostic quand on soupçonne une maladie d’Alzheimer. Ils viennent en aide aux médecins qui interrogent le patient, réalisent un examen somatique (santé cardiovasculaire, nutrition, vue, ouïe) et neurologique, puis un bilan neuropsychologique. Dans les formes les plus complexes, des examens complémentaires peuvent être demandés : une ponction lombaire, qui mesure les niveaux de bêta-amyloïde, protéine qui s’agglutine dans le cerveau, et de protéine tau, qui se raréfie, une IRM ou un PET-scan.
Dans cette dernière indication, les médicaments radiopharmaceutiques sont de plus en plus utiles. Ils contiennent en effet des molécules radioactives qui sont censées se fixer sur un tissu particulier. A Tours, il s’agit de l’AV-45 (Amyvid), qui cible les plaques amyloïdes, une des caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Comme le souligne le Professeur Denis Guilloteau, directeur de l’unité INSERM 930 « Imagerie et cerveau » : « Injecté à l’homme, cette substance peut entrer dans le cerveau et aller se fixer de manière très spécifique sur les plaques. Avec nos PET-scan, on est capable de détecter cette radioactivité, et donc ces plaques, sur de nombreux patients. »
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Cadureso
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L'Université de Washington va réaliser des essais cliniques d'un dialyseur miniature qui se porte autour de la taille. Cet appareil, appelé WAK (Wearable Artificial Kidney), va rentrer dans sa première phase d'essais cliniques aux Etats-Unis, après deux sessions d'essais précédentes à Vicence (Italie) et Londres (Royaume-Uni).
Le WAK, développé par le Docteur Victor Gura dans sa clinique de Beverly Hills en Californie, a pour but de faciliter les dialyses pour traiter les patients souffrant d'insuffisance rénale aiguë. Il fonctionne comme les appareils d'hémodialyse actuels, purifiant le sang à la place des reins des patients.
Mais contrairement aux appareils classiques, relativement volumineux et nécessitant d'être branchés sur secteur, il se porte à la taille, utilise des batteries et ne pèse que 4,5 kg. Il donne ainsi aux patients plus de mobilité lors des traitements, qui durent généralement 4 heures et doivent être répétés trois fois par semaine.
Cet appareil utilise notamment un nouveau type de pompe minuscule pour gérer les flux sanguin et aqueux, flux qu'il régule différemment. Autre innovation majeure : au lieu des 150 litres d'eau habituellement nécessaires à la dialyse, le WAK ne requiert qu'un demi-litre d'eau. Mais ce système, plus lent qu'un dialyseur classique, doit être porté toute la journée.
Une dizaine de patients seront traités pendant 24 heures par le WAK lors des essais. D'autres sessions d'essais et des améliorations sur la conception du dispositif devront ensuite avoir lieu avant de pouvoir envisager une commercialisation.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
NewsBeat
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D'après une étude du fournisseur d'info trafic Inrix, les embouteillages auraient coûté 17 milliards d'euros en 2013. L'étude prévoit aussi une "intensification significative du trafic routier dans les quinze prochaines années". En ajoutant les coûts directs et indirects des bouchons — gaspillage du carburant, usure des véhicules et heures de production perdues par les entreprises — Inrix estime qu'une augmentation de 30 % de la somme d'ici 2030 est possible, ce qui équivaudrait à 22 milliards d'euros.
Parmi les facteurs responsables de cette augmentation : l'accroissement du parc automobile qui passerait de moins de 31 millions de véhicules aujourd'hui à 35 millions en 2030, un trafic plus intense de près de 15 % et la population française qui devrait grandir à 72 millions. "Si nous ne réagissons pas dès maintenant, la saturation des axes routiers aura de très graves conséquences pour l'économie du Pays, les entreprises et les citoyens", a assuré Matt Simmons, directeur Europe d'Inrix. En 2030, l'étude estime que les embouteillages pourraient bien coûter aux économies occidentales 70 milliards d'euros de plus qu'aujourd'hui, soit 220 milliards d'euros par an.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Inrix
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