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NUMERO 767 |
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Edition du 04 Octobre 2014
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Edito
La stimulation cérébrale : un outil révolutionnaire qui bouleverse la médecine
Née il a presque un quart de siècle, grâce aux travaux du Japonais Tamiji Tsubokawa, de l’école de médecine de Tokyo, la stimulation électromagnétique du cerveau a accompli récemment des progrès décisifs et est en train de profondément modifier la prise en charge et les options thérapeutiques dans une large palette de pathologies neurologiques ou psychiatriques.
A l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), un des établissements français en pointe dans l’utilisation de cette technique prometteuse, les médecins utilisent un nouveau type de stimulateur magnétique transcrânien. Cet appareil, unique en son genre, est équipé d’un bras robotisé capable de déplacer une bobine de 8,5 kilos et ainsi d’envoyer des impulsions magnétiques dans des zones très précises du cerveau. Comme le souligne Frédérique Poindessous-Jazat, la chercheuse responsable de l’évaluation scientifique des effets de cet outil, « Notre outil de stimulation est la clé de voûte d’un test inédit visant à évaluer l’efficacité d’une approche non pharmacologique pour soulager certaines formes de douleurs chroniques ».
Il y a maintenant une dizaine d’années que les effets de cette stimulation magnétique sur la douleur font l’objet d’études rigoureuses dans ce centre hospitalier. En 2007, au Centre d’évaluation et de traitement de la douleur (CETD) de l’hôpital Ambroise-Paré, les chercheurs ont commencé à évaluer l’influence d’une stimulation magnétique transcrânienne sur des personnes atteintes de fibromyalgie, une pathologie assez déroutante, aux causes mal cernées, qui se caractérise par des douleurs diffuses, qui toucherait jusqu’à 2 % de la population. Ces travaux ont montré qu’en stimulant quotidiennement, des régions précises du cerveau – le cortex moteur et le cortex préfrontal –, il était possible d’obtenir une réduction significative de la douleur ressentie.
Il y a trois ans, la même équipe a franchi une étape supplémentaire en démontrant la persistance de l’effet de ce traitement sur les patients, après cinq jours de stimulation quotidienne, en ayant recours à seulement une séance par mois. S’appuyant sur ces avancées, le CETD s’est doté il y a six mois d’un stimulateur plus performant, équipé d’un système de neuro-navigation permettant d’obtenir une reproductibilité optimale des stimulations. Ce nouvel appareil devrait permettre de mesurer l’efficacité réelle de cette technique d’électrostimulation dans le traitement des douleurs chroniques et rebelles à tous les traitements conventionnels.
Bien que cette technique étonnante reste largement empirique dans son application, ce centre-pilote a autorisé depuis quelques jours l’utilisation élargie de ce nouvel appareil dans un cadre thérapeutique. Désormais, les patients atteints de différents types de douleurs chroniques pourront bénéficier d’une prise en charge à l’aide de cet instrument.
Il est vrai que la douleur est un phénomène biologique, psychologique et anthropologique complexe dont les causes et les mécanismes sont encore loin d’être totalement élucidées et il n’y a qu’une vingtaine d’années que l’on sait que certaines douleurs chroniques, celles qui durent plus de trois mois et pour lesquelles les traitements classiques sont inefficaces, correspondent à des dysfonctionnements spécifiques du système nerveux et sont d’une nature différente des douleurs dites « aiguës ».
Une étude publiée dans la revue de référence « Pain » (Le Journal de l'Association internationale pour l'étude de la douleur) en 2008 a montré que près d’un tiers de la population française serait touchée par ces troubles complexes. Les scientifiques savent à présent que certaines douleurs résultent de lésions au niveau des nerfs (douleurs neuropathiques) mais que d’autres résultent d’une inflammation périphérique (douleurs nociceptives) ou d’un dysfonctionnement de la voie de régulation de la douleur, au niveau de la moelle épinière ou du cerveau, comme par exemple dans le cas de la fibromyalgie.
Récemment, le prix américain de la recherche médicale Lasker-Debakey a récompensé la contribution remarquable de deux neurologues pionniers de la stimulation cérébrale profonde : le Français Alim-Louis Benabid et l’Américain Mahlon DeLong. Commencées il y a plus de trente ans, les recherches de ces deux scientifiques ont permis de soulager plus de 100 000 patients souffrant de divers troubles neurologiques ou neuropsychiatriques.
Au cours des années 80, Mahlon DeLong, en collaboration avec ses collègues Garrett Alexander, Peter Strick, Hagai Bergman et Thomas Wichmann, a découvert et théorisé une nouvelle approche des ganglions de la base et des régions associées du cortex et du thalamus qui sont constituées de zones anatomiquement et fonctionnellement distinctes.
Ces chercheurs ont montré que de nombreuses affections neurologiques étaient associées à un dysfonctionnement de certaines voies spécifiques situés entre le cortex et les ganglions de la base. Ils ont ensuite montré qu’en détruisant le noyau sous-thalamique d’un primate atteint de la maladie de Parkinson, on obtenait une amélioration sensible des symptômes. Cette découverte majeure ouvrait la porte vers la modulation électrique contrôlée des circuits cérébraux impliqués dans de multiples affections neurologiques.
Une nouvelle étape fut franchie en 1987 par Alim-Louis Benabid qui, pour la première fois, expérimenta chez un patient âgé, atteint de tremblements, une électrostimulation à haute fréquence à l’aide d’une sonde intracrânienne. Les résultats très encourageants de cette intervention validèrent cette nouvelle approche thérapeutique.
Ces travaux pionniers permirent également d’enrichir et de compléter notre conception du fonctionnement du cerveau en y intégrant une nouvelle composante fondamentale : celle constituée par la dimension ondulatoire, oscillatoire et rythmique qui accompagne et module les différentes fonctions motrices, comportementales et cognitives. Dans une nouvelle approche globale du cerveau, qui n’est pas sans rappeler celle de la médecine chinoise et des conceptions énergétiques et dynamiques, les scientifiques comprirent qu’en rétablissant par des stimulations électromagnétiques appropriées en intensité et en fréquence les oscillations perturbées dans le cerveau, il était possible d’atténuer, voire de supprimer durablement les symptômes de nombreuses maladies, qu’il s’agisse de Parkinson ou d’autres troubles neurologiques...
Au cours de ces dernières années, la stimulation cérébrale n’a cessé d’étendre son champ d’application thérapeutique et a donné des résultats de plus en plus remarquables dans le traitement de pathologies aussi diverses que les épilepsies, les dystonies, certains troubles obsessionnels compulsifs, certains états dépressifs et même certains cas de maladie d’Alzheimer !
Fin 2012, une étude réalisée par une équipe germano-québécoise, dirigée par le Professeur Alexander Thiel, a ouvert une voie de recherche en montrant que la stimulation magnétique cérébrale pouvait sensiblement améliorer la récupération de la fonction du langage chez les personnes victimes d’accidents vasculaires cérébraux (Voir Stroke).
Cette technique non invasive semble en effet permettre une récupération plus précoce et plus efficace et pourrait donc améliorer de manière décisive la qualité de vie des victimes, tout en réduisant sensiblement le coût pour la collectivité de la prise en charge très lourde de ces patients. Les premiers essais cliniques menés à Montréal et utilisant la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) sur 24 personnes victimes d'AVC et atteintes d’aphasie ont confirmé le potentiel thérapeutique de cette nouvelle technique.
En ce qui concerne la récupération après un AVC, les améliorations cognitives constatées dans le groupe «SMTr» ont été en moyenne trois fois supérieures à celles obtenues dans le groupe témoin.
Cette technique a également montré une surprenante efficacité dans le traitement de certaines dépressions résistantes et en juin 2013, une étude américaine a fait état de « rémissions complètes » chez près de la moitié des patients atteints de dépression résistante, un an après un traitement par stimulation magnétique transcranienne. Fait remarquable : les effets de ce nouveau traitement perdurent pendant au moins un an après son arrêt.
Dans cette étude, les chercheurs ont constaté que, sur les 307 patients traités à l’aide de la SMTr, 62 % ont présenté une amélioration des symptômes et 41 % une rémission complète en fin de traitement. Un an après la fin du traitement, 68 % de ces patients avaient obtenu une amélioration des symptômes et 45 % étaient en rémission complète.
Une autre étude publiée en octobre 2013 par l’Université de Poitiers a également montré l’efficacité thérapeutique de la stimulation magnétique transcrânienne dans la prise en charge de certains troubles obsessionnels compulsifs (TOC), une affection chronique pouvant entraîner un lourd handicap social et professionnel. Actuellement, environ la moitié des patients souffrant de ces troubles restent réfractaires aux traitements conventionnels et ces recherches ont permis de montrer que la stimulation magnétique transcrânienne répétitive, en ciblant de nouvelles cibles de stimulation comme l'aire motrice supplémentaire (AMS) et le cortex orbitofrontal (COF), permettait de soulager fortement et durablement la moitié de ces patients réfractaires aux autres traitements.
D’autres études ont par ailleurs montré que cette technique semblait également efficace pour réduire sensiblement et durablement les symptômes de certaines schizophrénies, une pathologie psychiatrique lourde et invalidante.
Mais cette stimulation magnétique transcrânienne semble non seulement être en mesure de soigner efficacement des pathologies et des troubles neurologiques et psychiatriques très divers mais également capable d’améliorer certaines capacités cognitives de notre cerveau ! Des recherches récentes réalisées par des chercheurs de la Northwestern University et l'Institut de réadaptation de Chicago ont en effet montré qu’une stimulation magnétique du cerveau, non invasive, à raison d’une séance quotidienne et durant 5 jours seulement, avait des effets positifs significatifs sur les connexions du cerveau et la mémoire associative (Voir Science).
Ces travaux montrent que les impulsions magnétiques améliorent la capacité de rappel chez les sujets sains et suggèrent que cette technique pourrait ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques prometteuses chez des patients atteints de troubles cognitifs provoqués par l’âge ou la maladie. Dans ces recherches qui ont porté sur 16 adultes en bonne santé, les chercheurs ont ciblé par stimulation magnétique transcrânienne le cortex pariétal latéral, une zone impliquée en interaction avec l'hippocampe dans la mémoire associative. Les chercheurs ont pu montrer qu’en quelques semaines, cette technique permettait d’améliorer la performance sur le test de mémoire associative de plus de 20 % et d’augmenter la connectivité entre certaines régions spécifiques du cortex et l'hippocampe.
On voit donc que la stimulation électrique et magnétique profonde et contrôlée du cerveau ouvre non seulement de nombreuses voies thérapeutiques nouvelles pour mieux traiter une multitude de troubles et d’affections neurologiques ou psychiatriques mais permet également d’élargir et d’enrichir considérablement notre conception globale de l’organisation et du fonctionnement du cerveau humain.
Ces avancées scientifiques et médicales parfois spectaculaires confirment également à quel point les progrès décisifs dans la connaissance des mécanismes fondamentaux les plus complexes du vivant passent à présent par une approche conceptuelle résolument « intégrative » et transversale, incluant notamment, à côté de la biologie et de la chimie, la physique, l’optique, l’informatique et les mathématiques.
Alors que notre Pays a joué un rôle pionnier dans cette nouvelle aventure scientifique et possède des équipes de recherche de premier plan, au niveau mondial, qui travaillent sur l’utilisation de ces nouvelles techniques, il faut souhaiter que notre collectivité nationale continue à consentir un effort budgétaire suffisant pour que nos chercheurs restent demain à la tête de cette nouvelle avancée technologique et médicale.
René TRÉGOUËT
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Des chercheurs du département d’informatique de l’Université de Cornell ont développé un robot-barman capable de préparer avec succès un affogato, une boisson italienne à base de café et de crème glacée.
L'équipe de recherche, dirigée par Ashutosh Saxena, cherche à enseigner à des robots la compréhension de commandes en langage naturel et émises par différents interlocuteurs. Pour parvenir à ce but, les scientifiques utilisent le "machine learning", un ensemble d'outils informatiques permettant aux machines d’apprendre de manière autonome.
Le robot est équipé d’une caméra 3D qui lui permet de scanner son environnement et d’identifier les objets qui l’entourent. Pour le moment, les machines agissent correctement dans 64 % de cas.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
CNET
Cornell
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Un consortium européen réunissant des universités, des entreprises et des centres technologiques, travaille sur un système permettant de détecter l’endormissement de l’automobiliste. Baptisé Harken, cet outil intègre des capteurs de rythme cardiaque et de respiration dans le siège et la ceinture de sécurité d’une voiture. Techniquement assez simple, le système pourrait être rapidement intégré dans les véhicules de série.
En recueillant et en analysant des informations provenant des capteurs placés dans le dossier du siège de la ceinture de sécurité et mesurant plusieurs paramètres biologiques (rythme cardiaque et respiration), ce système permet d'évaluer l'état de fatigue du conducteur et de donner l'alerte si ce dernier est sur le point de s'assoupir.
On estime qu'un quart des accidents de la route mortels recensés dans l’Union européenne — environ 7.000 décès par an — seraient liés à la fatigue. En outre, ces accidents directement liés à l'apathie du conducteur ont un coût financier considérable pour la collectivité : de 10 et 24 milliards d’euros par an.
Toutefois Harken n’est pas le seul projet travaillant sur la détection de l’endormissement. Au Royaume-Uni, l’Université de Nottingham Trent développe un type de tissu pour un siège automobile dans lequel sont incorporés des capteurs du rythme cardiaque.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Harken
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Des chercheurs du Centre de recherche du CHU de Québec et de l'Université Laval ont étudié les habitudes de consommation de produits laitiers chez 254 habitants de la région de Québec, pour mesurer l'effet de cette consommation sur leur santé métabolique générale.
Leurs travaux visaient à déterminer des liens entre l'ingestion de produits laitiers et des facteurs de risque métaboliques précis, dont l'état anthropométrique, la glycémie veineuse, le bilan lipidique plasmatique, les marqueurs inflammatoires et la pression artérielle, chez une population en bonne santé.
L'étude montre que la consommation individuelle moyenne de produits laitiers était de 1,4 portion par jour. Ces travaux montrent également que l'ingestion de produits laitiers est liée à une glycémie et à une pression artérielle plus basses chez la population étudiée. Enfin, cette étude confirme l'absence d'effets néfastes sur la santé attribuables à une consommation plus importante de produits laitiers.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Physiology
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Des chercheurs de l'Institut de recherche sur le cancer de Londres, dirigés par le Docteur Gerhardt Attard, ont mis au point un test sanguin permettant de déterminer si le traitement à base de glucocorticoïdes que prennent les patients atteints d'un cancer de la prostate, est efficace sur la tumeur ou pas.
Ces médicaments (des stéroïdes) sont prescrits à 90 % pour des hommes qui souffrent d'une forme de cancer de la prostate. Mais après un certain temps, le traitement cesse d'être efficace et chez 20 % des patients, ce phénomène de résistance accélérant la croissance de la tumeur.
Ce test sanguin devrait permettre de déterminer à quel moment précis le traitement par glucocorticoïdes cessera d'être efficace. Le traitement pourra alors être arrêté avant que le cancer commence à devenir résistant au traitement et à muter en une forme agressive.
"Petit à petit, l'utilisation de ces tests sanguins pourraient également être étendue à d'autres formes de cancers. Ce qui permettrait d'aller vers une réelle personnalisation du traitement contre les tumeurs cancéreuses" souligne l'étude.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Cancer Research
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Des chercheurs américains de l'Université du Nebraska ont développé un petit dispositif électronique destiné à dépister les tumeurs du sein, dont le fonctionnement est calqué sur la palpation médicale. Cet outil peu coûteux est utilisable à domicile et, selon certains médecins, il pourrait porter la survie dans le cancer du sein au-delà de 94 %.
Pour mettre au point leur appareil, ces scientifiques ont analysé les caractéristiques de la palpation médicale. Ainsi, pour palper un sein et rechercher des irrégularités tissulaires, le clinicien exerce une pression d’environ 70 à 90 Kpa sur une surface d’environ 1 cm2 et peut détecter une tumeur de 8 à 18 fois plus « rigide » que le tissu sain.
Les chercheurs ont donc imaginé un appareil portable qui intègre un film électronique, composé de nanoparticules et de polymères, qui reproduit les caractéristiques physiques de la palpation mammaire et délivre les résultats sous la forme d’images. Le dispositif pourrait ainsi détecter des tumeurs de 5 à 10 mm de diamètre, à 20 mm de profondeur, souvent inaccessibles à la palpation.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
ACS
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Des chercheurs et ingénieurs de l'Institut Wyss de Harvard, dirigés par Mike Super, ont mis au point un dispositif baptisé "Biospleen" qui pourrait bientôt venir à bout du pronostic souvent fatal de la septicémie. Ce nouveau système de dialyse, à base de nanoparticules magnétiques recouvertes d'une protéine sanguine humaine synthétique, MBL, fonctionne comme la rate et est capable de filtrer les agents pathogènes du sang, comme les bactéries, les champignons ou les toxines.
Cet outil novateur pourrait sauver la vie de nombreux patients atteints de septicémie (ou sepsis), une réaction immunitaire sévère provoquée par une infection du sang, souvent mortelle car trop rapide pour être contrée par des antibiotiques. En effet, l’identification de l'agent pathogène responsable de la septicémie peut prendre plusieurs jours, et dans la plupart des cas n’est d’ailleurs jamais identifié. Cette étude rappelle que la septicémie tue ainsi plus de 8 millions de patients chaque année, en dépit des traitements et des soins intensifs.
Les premiers tests de Biospleen ont montré sur l’animal et sur l'homme une capacité à purifier le sang au-delà des attentes des chercheurs : en quelques heures, Biospleen parvient à filtrer du sang les agents pathogènes vivants et morts et leurs toxines. Le dispositif, dont le mécanisme est conçu comme celui d’une rate humaine, travaille à l'extérieur du corps comme une machine de dialyse, avec un canal pour le sang circulant et un autre canal destiné à recueillir les agents pathogènes.
L'efficacité redoutable de Biospleen tient à ses nanobilles magnétiques (128 nm de diamètre) enduits d'une protéine immunitaire naturelle, nommée MBL, qui attire les agents pathogènes : MBL se lie à des sucres spécifiques de surfaces des bactéries, champignons, virus et toxines. L’aimant attire les billes magnétiques revêtues d'agents pathogènes pour nettoyer le sang qui est ensuite renvoyé au patient.
Selon l'étude, Biospleen parviendrait à supprimer plus de 90 % des agents pathogènes présents dans le sang humain, à raison d’un demi litre de sang purifié par heure.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Nature
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Une étude américaine conduite par Jane Figueiredo de l’University of Southern California vient de montrer pour la première fois l'existence d'un lien entre certaines mutations génétiques et un risque accru de cancer du côlon chez les gros consommateurs de viande.
Ces travaux ont examiné 2 700 000 gènes chez 18 000 patients pour identifier cette mutation. Les chercheurs ont divisé les participants en quatre groupes en fonction de leur consommation de viande. Résultat : les membres qui consommaient la plus grande quantité de viande (jusqu’à cinq portions de viande par jour) et porteurs d’une variation génétique fréquente appelée « rs4143094 », ont 39 % de risques en plus d’avoir un cancer colorectal.
Le Docteur Figueiredo souligne que « Le régime riche en viande est un facteur de risque pour le cancer colorectal. Notre étude est la première à comprendre en quoi certaines personnes ont un risque plus fort ou plus faible en fonction de leur profil génomique ».
Cette découverte pourrait dans le futur permettre de "dresser le profil génétique des individus pour identifier ceux qui sont à risque". Ces recherches pourraient également permettre de faire des recommandations alimentaires adaptées au profil génétique des patients. Des traitements ciblés chez les personnes à risques pourraient alors réduire de manière conséquente la menace d’un cancer colorectal.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
PLOS
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Grâce à de nouveaux outils d'analyse, des chercheurs de l'EPFL (l'Ecole polytechnique de Lausanne) et de l'EPFZ (Ecole polytechnique de Zurich) ont identifié un gène impliqué dans le développement du diabète de type 2 chez les souris. Une collaboration avec le CHUV a ensuite permis de montrer que ce même gène est aussi impliqué dans le diabète humain.
Dans ces travaux, les chercheurs ont étudié dans le détail le génome et le «phénome» (soit l'ensemble des phénotypes ou caractéristiques cliniques) d'une famille de souris composée de 183 membres.
"En comparant le métabolisme de frères et sœurs jumeaux soumis à des conditions de vie et d'alimentation différentes, il nous est possible de connaître exactement l'influence du milieu sur l'expression de certains gènes et le risque de développer des maladies", résume Johan Auwerx, directeur du Laboratoire de physiologie intégrative et systémique (LISP).
Les chercheurs ont eu recours à une nouvelle technologie de spectrométrie développée à l'EPFZ, qui permet de mesurer la présence de centaines de protéines à partir d'un seul échantillon et d'établir ce que les spécialistes appellent le «protéome» de chaque individu.
En combinant le génome, le phénome, le protéome et le métabolome propre de chaque souris, les chercheurs ont pu mettre en évidence un gène particulier, situé sur le chromosome 2 des souris, et dont la présence joue un rôle considérable dans le développement du diabète de type 2.
Les chercheurs ont également montré que les souris diabétiques présentaient un faible taux urinaire d'un «métabolite» particulier (2-aminoadipate). Ils ont oberservé que ce taux variait en fonction de la présence du gène mis en évidence, mais pas en fonction de la masse graisseuse des souris, ce qui démontre que c'est le gène, et non le régime, qui régule l'expression de cette protéine.
Cette approche novatrice, qui met en relation plusieurs types d'informations, permet donc d'idenifier un marqueur urinaire qui permet de détecter facilement la présence d'un cas de diabète.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
EPFL
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Des chercheurs de l’Université NorthWestern, aux États-Unis, ont utilisé une stimulation électromagnétique sur la région hippocampique, fortement impliquée dans le processus de mémorisation, pour améliorer les performances mnésiques.
Dans cett expérience, seize volontaires étaient invités à visualiser des visages et à mémoriser en même temps des mots sans lien avec les images qui leur étaient présentées. Les sessions effectuées avec ou sans électrostimulation duraient une vingtaine de minutes par jour et ont été réalisées pendant 5 jours consécutifs.
A l'isue de cette expérience, les chercheurs ont découvert que les tests menés sous électrostimulation comportaient 30 % de moins d’erreurs que ceux réalisés dans des conditions « normales ». « Nous montrons pour la première fois que l’on peut améliorer les fonctions mnésiques chez des adultes, sans chirurgie, sans médicaments », souligne le Professeur Joël Voss.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science
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Des chercheurs du CNRS et de l’Université de Cambridge en Grande-Bretagne, dirigés par Sid Kouider, ont montré, en analysant l’activité cérébrale d’un groupe de personnes pendant leur sommeil, que le cerveau de celles-ci conservait son aptitude à interpréter des informations verbales, même lorsque les sujet sont profondément endormis…
Dans cette étude, des volontaires ont dû se prêter à un exercice d’identification de mots. Pendant plusieurs heures, une liste de mots leur a été répétée en boucle. Les sujets devaient lever la main gauche s’ils reconnaissaient un animal, la droite s’ils identifiaient un objet. Pendant cette expérience, les sujets étaient reliés à un électroencéphalographe qui mesurait leur activité cérébrale.
Dans un deuxième temps, les chercheurs ont énoncé une autre liste de mots, différente de la première, pendant le sommeil des sujets. Résultat : les mêmes zones du cerveau, associées au mouvement d’une main ou de l’autre, se sont activées. « Leur cerveau est demeuré capable de percevoir les sons de l'environnement, d'extraire la signification des mots et de décider quelle action mener – bouger la main droite ou la main gauche » , relatent les auteurs de l’étude.
Ces travaux montrent que notre cerveau ne dort donc jamais vraiment et expliqueraient pourquoi, pendant notre sommeil, nous sommes sensibles à certains bruits plutôt qu’à d’autres et nous sommes même capables, dans certaines conditions, d’exécuter certains tâches en dormant !
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Science Direct
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Une étude réalisée par des des chercheurs de l'Université de Chicago, sous la direction du professeur Cathryn Nagler, a montré que les bactéries clostridium, communes dans la flore intestinale, protégeraient contre l'allergie aux cacahuètes. Leur recherche, parue dans la revue scientifique PNAS, explique que ces bactéries induisent une réponse immunitaire qui empêche les allergènes d'entrer dans le sang et rend l'organisme beaucoup moins sensible aux risques d'allergie.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont testé sur plusieurs groupes de souris rendues allergiques aux cacahuètes les effets de ces bactéries intestinales. Dans les deux premiers groupes, les souris étaient très sensibles à cet allergène, contrairement aux souris du troisième groupe qui possédaient une flore intestinale plus élevée. Mais cette sensibilisation aux allergènes a pu être fortement atténuée en réintroduisant dans l'intestin de ces rongeurs des bactéries clostridium.
Par contre, la réintroduction d'un autre groupe de bactéries intestinales, les bactéroides, n'a donné aucun résultat, ce qui indique que les clostridium jouent bien un rôle protecteur unique. Les causes de la plupart des allergies alimentaires comme celles aux cacahuètes restent inconnues et peuvent parfois être mortelles pour les personnes qui en souffrent. Avec cette découverte, une voie nouvelle s'ouvre vers des thérapies probiotiques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Laboratory Equipment
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Les chercheurs du département neurologique de l’Université de San Diego ont étudié le cerveau de 87 nourrissons durant leur premier trimestre d’existence afin d’évaluer son développement. Dans leurs travaux, ils ont directement analysé le cerveau à l’aide d’IRM.
Les médecins ont ainsi découvert que les cerveaux des bébés connaissent une progression accélérée de 1 % par jour durant les trois premiers mois avant de passer à 0,4 %. Les auteurs de l’étude indiquent également que le cerveau développe 90 % de la taille d’un cerveau adulte avant l’âge de 6 ans.
Les chercheurs ont constaté que le cerveau d’un bébé prématuré est, au bout de trois mois, en moyenne 2 % plus petit que celui d’un enfant né à terme. Pour le Docteur Holland, principal auteur de l’étude, les troubles neurologiques pouvant empêcher la réussite sociale et professionnelle tels que l’anxiété, l’hyperactivité ou encore la dépression pourraient provenir « d’un développement partiel du cerveau à la naissance. »
L’étude a aussi révélé que le cervelet était le principal moteur de l’accélération observée au cours des trois premiers mois d’existence. L’hippocampe en revanche, qui correspond à la zone de la mémoire, fonctionne plus lentement. Ces découvertes expliqueraient peut-être qu’un enfant n’a pas ou presque pas de souvenirs des six premières années de son existence.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
UCSD
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Des chercheurs de la Faculté de médecine de l'Université Yale ont découvert une nouvelle molécule appelée TC-2153, qui permet de réduire considérablement la détérioration des fonctions cognitives induite par la maladie d'Alzheimer chez des souris.
TC-2153 a la capacité d'inhiber les effets négatifs d'une protéine appelée tyrosine phosphatase enrichie dans le striatum, ou STEP. "Cette petite molécule inhibitrice est le résultat de cinq années d’efforts pour trouver un inhibiteur de la protéine STEP", précise le Professeur Paul Lombroso qui a dirigé ces recherches.
Ces travaux ont montré que des niveaux élevés de cette protéine STEP épuisent les récepteurs des sites synaptiques et empêchent ainsi le renforcement synaptique, un processus qui permet notamment de transformer notre mémoire immédiate en mémoire à long terme.
Ce processus semble fortement impliqué dans l'apparition de troubles neuro dégénératifs dont ceux constatés chez les personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer. Durant les tests cognitifs auxquels ont été soumises les souris, celles atteintes d’Alzheimer et traitées grâce à ce nouveau composé ont eu d’aussi bons résultats que les souris saines.
"Nous avons pu clairement montrer qu'en réduisant les niveaux de cette protéine STEP, nous pouvons contrecarrer les effets de la maladie d’Alzheimer chez la souris", explique le Professeur Lombroso.
En France, on estime que plus de 900000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer et 225.000 nouveaux cas d’Alzheimer sont diagnostiqués chaque année. La maladie touche 5 % de la population âgée de plus de 65 ans et 15 % de la population des personnes de plus de 85 ans.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Des chercheurs américains du Collège de médecine Albert Einstein ont mis au point un test simple qui combine des données cognitives et de vitesse de la marche et permet de détecter l’état de pré-démence, une condition qui affecte près d’une personne sur 10 âgée de 60 ans et plus.
Ce nouveau test diagnostique du syndrome de risque de déficience cognitive et motrice (motoric cognitive risk syndrome), a été validé sur près de 27.000 participants âgés de 60 ans et plus, recrutés dans le monde entier.
Le test, qui repose sur la mesure de la vitesse de marche et quelques questions simples sur les capacités cognitives du patient, ne prend que quelques minutes et peut être pratiqué très simplement, sans recourir à une technologie lourde et coûteuse.
Le Professeur Joe Verghese, Professeur de neurologie et auteur principal de l’étude, précise que sa méthode d’évaluation, qui ne nécessite pas la présence d’un neurologue, pourrait permettre une détection élargie du risque et permettre de réaliser, à terme, des économies considérables de soins de santé.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Research Gate
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