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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 718
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 04 Octobre 2013
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Egalement dans ce numéro
Avenir
Ankle : le robot qui marche pour vous !
Cancer du sein : un nanomédicament à actions multiples
Matière
Un nouveau procédé optique pour lutter contre les contrefaçons
Terre
Nos émissions excessives de CO2 perturbent le rôle régulateur des océans en matière de climat
Vivant
Cancer du côlon : un dépistage systématique permettrait une réduction de 40 % des cas !
L'altération des ribosomes favoriserait le cancer
Détecter la maladie d'Alzheimer grâce aux ondes cérébrales !
La croissance des os influencerait…notre cerveau
Vers un nez électronique pour détecter le cancer du poumon
Schizophrénie : les bases génétiques se précisent
Le gaspillage alimentaire coûte 555 milliards d'euros par an à la planète !
Vers un test génétique pour prévoir l'agressivité du cancer de la prostate
Cancer du sein : une consommation excessive d'alcool pendant l'adolescence augmente les risques
Recherche
Un véhicule urbain sans pilote à l'essai à Singapour
Edito
Le Laser : guide de la révolution



Imaginé par Einstein, il y a bientôt un siècle, le laser (amplification lumineuse par émissions stimulées de radiations en français) existe depuis plus d’un demi-siècle. Succédant au Maser (amplification de micro-ondes par émissions stimulées de radiations), mis au point au début des années 50, c’est en effet en 1960 que fut opérationnel le premier laser, réalisé par le physicien américain Théodore Maiman, à l’aide d'un cristal de rubis.

Dès 1965, le laser connaissait ses premières applications industrielles, dans le domaine de l’usinage de précision. En 1974 apparaissaient les premiers lecteurs-laser de codes-barres et en 1978 était mis sur le marché le compact-disc, suivi en 1995 du DVD, qui devaient bouleverser l’industrie audio-visuelle et le secteur des loisirs numériques.

Au cours des 20 dernières années, le laser n’a cessé de se diversifier et de s’améliorer et il existe à présent de très nombreux types de lasers (liquide, solide ou à gaz) travaillant dans de multiples longueurs d’onde et fréquences et pouvant remplir une multitude d’applications dans tous les domaines : physique, énergie, électronique, télécommunications, médecine, biologie ou encore défense nationale…

En matière de recherche sur la fusion thermonucléaire contrôlée, à côté de la voie du confinement magnétique, exploré à Cadarache dans le cadre du projet international ITER, le laser est devenu un outil incontournable pour tenter de maîtriser cette énergie du futur par confinement inertiel.

Cette technique consiste à bombarder de petites billes de deutérium-tritium à l’aide de faisceaux lasers extrêmement puissants, ce qui doit permettre d’enclencher un processus de fusion thermonucléaire des noyaux atomiques et de produire, in fine, une énergie colossale, supérieure à celle nécessaire pour amorcer cette réaction.

Depuis 30 ans, cette approche par laser a fait des progrès considérables et les scientifiques ne sont à présent plus très loin d’atteindre le fameux « point d’ignition » qui leur permettra d’amorcer une réaction de fusion prolongée et stable.

C’est ainsi qu’il y a quelques semaines, des scientifiques américains du laboratoire Lawrence Livermore, en pointe dans ces recherches, ont annoncé qu’ils avaient atteint, en utilisant 192 faisceaux laser simultanément, une énergie de 8 000 Joules, soit trois fois plus que l’ancien record de rendement énergétique des neutrons (Voir article).

Au cours de cette expérience, les chercheurs ont constaté que les réactions de fusion dans le plasma ont commencé à s'auto-entretenir, ce qui est très encourageant et confirme que la fusion par laser peut être réalisée et maîtrisée, d’ici quelques années.

En matière médicale, le laser est également devenu un outil absolument irremplaçable et ses indications thérapeutiques ne cessent de s’étendre. Après s’être imposé en dermatologie et en chirurgie ophtalmologique, le laser est en train de faire son entrée dans la panoplie des nouvelles techniques destinées à détruire des tumeurs cancéreuses.

En février dernier, une équipe de l’Université de Chicago a ainsi présenté une nouvelle technique chirurgicale destinée à traiter certains cancers de la prostate.

Cet outil utilise la thermothérapie laser guidée par IRM. Concrètement, le laser est introduit dans la prostate à l’aide d’une sonde et il est alors possible, grâce à un guidage par IRM, de détruire de manière extrêmement sélective les cellules cancéreuses.

Les premiers essais sur l’homme de cette technique ont donné des résultats très prometteurs puisque l’intervention à l’aide de cette méthode dure moins d’un quart d’heure et entraîne très peu d’effets secondaires.

Il faut également signaler que l’arrivée des premiers lasers à rayons X, en 2009, est en train de bouleverser la connaissance de la structure des organismes biologiques complexes. Ce type de laser permet en effet d’observer de manière extraordinairement fine, non seulement la structure mais également les processus dynamiques à l’œuvre, dans les micro-organismes, comme les virus ou les microbes.

Début 2012, des scientifiques américains ont par ailleurs réussi à obtenir pour la première fois un plasma de plus de 2 millions de degrés Celsius en bombardant une feuille d’aluminium à l’aide d’un laser à rayons X.

Ce type de plasma, appelé matière chaude dense, ne se trouve qu’à l’intérieur des étoiles et de certaines planètes gazeuses et grâce au laser à rayons X, les physiciens disposent à présent d’un outil incomparable d’analyse et de recherche sur la matière.

Dans le domaine des télécommunications à très haut débit, le satellite européen Alphasat, lancé par Ariane-5 en juillet dernier, inaugure une nouvelle ère, en expérimentant le système européen de relais de données en orbite (ou EDRS en anglais), qui va permettre d’établir des liaisons laser à très grande capacité entre les satellites en orbite basse et ceux en orbite géostationnaire.

De son côté, la NASA va également commencer à tester, dans le cadre d’une mission scientifique d’exploration lunaire, un système de communication laser qui doit permettre la transmission depuis l’espace d’images en haute définition et 3D.

Le laser s’est également imposé dans les secteurs de l’électronique et de l’informatique. En 2006, Intel, en coopération avec des chercheurs de l’Université de Santa Barbara, a mis au point le premier laser microscopique pouvant être directement intégré sur une puce en silicium. En 2010, le géant de l’électronique a réussi à créer la première liaison photonique au monde avec lasers intégrés, en recourant à un laser silicium hybride. Cette nouvelle approche optoélectronique a permis d’atteindre le débit phénoménal de 50 milliards de bits par seconde (50 Gbit/s).

Enfin en 2012, des chercheurs d’IBM ont présenté leur « puce optique à trous » qui peut communiquer avec ses homologues par impulsions lasers grâce à 48 canaux photoniques permettant un débit de 20 gigabits par seconde (Voir IBM Research). Cette puce optique pourrait être commercialisée vers 2015.

Le laser est également appelé à jouer un rôle majeur sur le plan militaire, tant sur le plan défensif qu’offensif. Aux États-Unis, les recherches dans ce domaine sont déjà très avancées et la marine américaine sera équipée, dès 2014, d’un système laser permettant de détruire les drones. À plus long terme, l’armée américaine prépare également des armes laser beaucoup plus puissantes qui pourront détruire en plein vol des missiles et des avions de combat.

Mais la grande révolution technologique et industrielle du laser est peut-être encore devant nous. Le 27 mars dernier, la prestigieuse revue scientifique américaine « Nature Photonics » publiait un article intitulé « Le futur est dans la fibre accélératrice » (Voir Nature Photonics) faisant le point sur les dernières avancées d’ICAN (Réseau International d’Amplification Cohérente), un groupe international de recherche en physique dirigé par le physicien français, Gérard Mourou, de l’Ecole Polytechnique.

Ce groupe de recherches vient de concevoir le premier prototype de laser CAN, c’est-à-dire à Réseaux Amplificateurs Cohérents. Or ce nouveau type de laser surclasse de loin tous ses homologues car il combine trois atouts décisifs : il est très puissant, possède une remarquable efficacité électrique et il peut émettre un très grand nombre d'impulsions lumineuses par seconde (de l’ordre de 10 000).

Grâce à ces trois propriétés exceptionnelles, ce laser CAN est en mesure de trouver de nombreuses applications scientifiques et industrielles et pourrait révolutionner un grand nombre de domaines. Par exemple il est envisageable, avec un tel laser, de construire des accélérateurs de particules beaucoup plus petits et bien plus puissants que tout ce qui existe aujourd’hui.

Autre application extrêmement prometteuse : celui du traitement des déchets nucléaires à très longue vie radioactive. Un tel laser pourrait réduire de façon considérable la durée pendant laquelle certaines substances restent radioactives. Par exemple, en bombardant l’iode 129 à l’aide d’un laser CAN d’une puissance suffisante, on pourrait faire passer sa période de radioactivité de 16 millions d’années à quelques minutes seulement !

En matière de santé, ce laser pourrait être utilisé pour développer la protonthérapie, une arme qui s’avère extrêmement efficace pour traiter certaines tumeurs complexes, sans toucher aux cellules saines.

Mais ces lasers CAN possèdent également, sur le plan économique, un rapport coût efficacité incomparablement meilleur que celui de tous les types de laser existant actuellement.

Il faut en effet rappeler que les lasers CPA actuels ont une efficacité électrique très médiocre. Cela signifie qu’ils ont besoin d’une très grande puissance électrique pour pouvoir délivrer leurs impulsions ultra brèves. À titre d’exemple, pour un tir d’une puissance moyenne de 50 W, il est nécessaire de disposer d’une puissance d’alimentation de 150 kW environ, c’est-à-dire 3000 fois plus élevée ! Or ce rendement énergétique extrêmement faible entraîne un coût d’utilisation prohibitif et limite considérablement les possibilités d’application des lasers pour ces raisons économiques.

Mais avec ce nouveau laser à Réseaux Amplificateurs Cohérents, on atteint un rendement électrique de plus de 50 %, ce qui fait chuter son coût d’exploitation de plusieurs ordres de grandeur.

Dans ce type de laser, l’amplificateur est constitué d’un faisceau de fibres optiques, ce qui permet une évacuation et une dissipation thermiques infiniment plus efficaces que dans les lasers conventionnels.

Cette question-clé du refroidissement étant réglée, le laser CAN n’a pratiquement plus de limites en ce qui concerne la fréquence à laquelle il peut délivrer ses impulsions.

Pour l’instant, le prototype conçu est composé de 64 fibres optiques et sa réalisation est une véritable prouesse technologique car les chercheurs ont dû réussir à synchroniser parfaitement le signal émis par chacune de ces fibres.

Mais selon Gérard Mourou, son concepteur, ce prototype ne constitue qu’une première étape et il est tout à fait possible, selon lui, d’envisager un laser CAN qui serait composé de plus de 10 000 fibres optiques ! L’article publié dans Nature Photonics précise par ailleurs qu’on peut imaginer un laser géant équipé de 100 000 fibres optiques et doté d’une puissance phénoménale de 10 GeV fonctionnant à 10 kHz, le tout pour moins de 10 millions d’euros !

On le voit, le laser, plus d’un demi-siècle après son invention, n’en finit pas de nous surprendre et de trouver de nouveaux champs d’application dans pratiquement tous les domaines d’activités humaines.

Innovation de rupture, au même titre que le transistor ou les nanotubes de carbone, le laser n’aurait jamais pu être découvert et amélioré sans s’appuyer sur le cadre théorique de la physique quantique, élaboré au cours du premier tiers du XXe siècle.

Plus qu’un simple outil technologique ou qu’un instrument de recherche scientifique, le laser matérialise un concept, celui de la profonde cohérence théorique qui relie matière et énergie, lumière et atomes.

Ce concept, qui ne cesse de se renouveler et de s’enrichir, vient nous rappeler de manière éclatante une réalité que nous avons trop souvent tendance à oublier : les grandes ruptures technologiques qui bouleversent notre civilisation et changent notre vie sont toujours intimement liées aux progrès des théories scientifiques et sont inséparables des avancées dans la connaissance fondamentale des lois de l’Univers.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Ankle : le robot qui marche pour vous !
Jeudi, 03/10/2013 - 14:01

La firme japonaise Yaskawa Electric Corp vient de présenter un exosquelette d'assistance à la marche qui pourrait bien préfigurer ce que seront les futurs systèmes robotiques d'amplification motrice ou sensorielle.

Conçu en priorité pour répondre aux besoins spécifiques des personnes âgées ou handicapées, ainsi qu'aux personnes victimes d'un accident et devant suivre une rééducation fonctionnelle, le AWAD (Ankle Walking Assist Device ou dispositif d'assistance à la marche) est capable d'amplifier le pas du porteur en démultipliant la puissance au niveau de la cheville.

Résultant d’un partenariat scientifique entre l’Institut Technologique de Shibaura, l’Université d’Hiroshima, les laboratoires Spacebio et Yaskawa Electric Corporation, ce système utilise notamment des capteurs intégrés dans la semelle et qui vont permettre aux dispositifs de réagir, en amplifiant le pas accompli, à chaque fois que le talon touche le sol.

Ces "chaussures robotisées" pourraient par exemple améliorer sensiblement les possibilités de rééducation et la qualité de vie des 300 000 Japonais victimes chaque année d'un AVC.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Yaskawa

Cancer du sein : un nanomédicament à actions multiples
Mardi, 01/10/2013 - 11:24

Des chercheurs américains du Cedars-Sinai Medical Center (Californie) ont mis au point un nanomédicament capable de détruire sélectivement les cellules cancéreuses du sein.

Ce nanovecteur de la famille des polycéfines mesure seulement 7 nanomètres de diamètre et repose sur une stratégie d'action multidimensionnelle, qui attaque directement les cellules cancéreuses, bloque l’angiogenèse tumorale et stimule la réponse immunitaire antitumorale.

Ce nanomédicament, efficace sur le cancer HER2-positif, pénètre à l'intérieur des cellules cancéreuses pour les détruire et mobilise le système immunitaire contre la tumeur.

Expérimenté sur des souris génétiquement modifiées pour présenter des cancers du sein, ce médicament a donné des résultats très encourageants.

Grâce à ce médicament, il est possible d'acheminer jusqu'aux cellules cancéreuses HER2-positives, d'une part le principe actif d’Herceptin, une protéine IL-2 (Interleukine 2) qui va stimuler le système immunitaire et, d'autre part, des molécules anti-angiogéniques (laminine-411).

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Direct

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Matière
Matière et Energie
Un nouveau procédé optique pour lutter contre les contrefaçons
Vendredi, 27/09/2013 - 17:41

Des chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, dirigés par Roger D. Hersch et Jürgen Brügger, ont mis au point un nouveau procédé de protection et d'authentification des objets pour lesquels les contrefaçons sont particulièrement difficiles à déjouer.

Ce système de protection très original combine le procédé optique appelé la microlithographie, utilisé notamment pour la gravure des circuits électroniques et la technique du moiré qui repose sur des fluctuations de contraste liées à la déformation d'un objet.

Cette innovation constitue une réelle avancée en matière de protection des objets car ce nouveau type de marquage est très facilement reconnaissable à l'œil nu, sans avoir recours à des instruments ou appareils particuliers.

D'autre part, ce nouveau procédé permet de générer des images dont la résolution est 10 fois plus grande que celle des meilleures machines d'impression actuelle, ce qui exclut toute possibilité de contrefaçon dans un avenir proche. Enfin, une infime variation dans l'agencement des couches qui composent le moiré provoque instantanément une déformation repérable du motif, ce qui rend extrêmement difficile toute contrefaçon.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Nature

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Nos émissions excessives de CO2 perturbent le rôle régulateur des océans en matière de climat
Mardi, 01/10/2013 - 11:38

Depuis un peu plus de deux siècles, environ le tiers des émissions de CO2 dues aux activités humaines ont été absorbées par les océans (ce qui équivaut chaque année à 1 tonne de CO2 par personne).

Cette absorption a provoqué, entre autres conséquences, une acidification accrue des océans qui vient d'être étudiée pendant quatre ans, dans le cadre du projet européen EPOCA (European Project on Ocean Acidification) regroupant plus de 160 chercheurs.

Cette vaste étude a notamment permis de montrer  que le pico- et le nanoplancton prolifèrent d'autant plus que la concentration de CO2 augmente dans l'eau de mer, ce qui entraîne un profond bouleversement de la chaîne alimentaire.

Deux processus intervenant dans la régulation du climat sont également affectés : le transfert du CO2 de la surface des mers vers les profondeurs et la production de sulfure de diméthyle, un gaz qui s'oppose à l'effet de serre.

On sait à présent que ce gaz, émis par le phytoplancton, joue un rôle important dans la  formation de nuages au-dessus des océans. Or, si la production de ce gaz diminue, la couverture nuageuse au-dessus des océans s'en trouvera réduite, ce qui provoquera une augmentation de l'effet de serre et une accélération du réchauffement climatique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BGS

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Cancer du côlon : un dépistage systématique permettrait une réduction de 40 % des cas !
Jeudi, 03/10/2013 - 13:55

Des chercheurs américains de l'Institut contre le cancer Dana Farber et de l'école médicale de Harvard ont montré dans une étude que les bénéfices des programmes de dépistage du cancer colorectal sont durables et importants.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont comparé, sur une période de 30 ans, l'évolution du taux de mortalité par cancer du côlon de 46 000 habitants de l'État du Minnesota partagés en 3 groupes.

Le premier groupe a bénéficié depuis 1976 d’un dépistage annuel de ce cancer à l'aide d'un test de recherche de sang dans les selles. Le deuxième groupe a pratiqué le même test mais seulement tous les deux ans. Enfin, le dernier groupe n'a pas recouru au dépistage. Le résultat est sans appel et montre que la mortalité par cancer colorectal était réduite de 32 % dans le groupe du dépistage annuel et de 22 % pour les personnes qui avaient eu un dépistage tous les 2 ans.

Autre indication intéressante, les bénéfices du dépistage semblent plus importants chez les personnes de plus de 60 ans.

Une seconde étude montre par ailleurs qu'une coloscopie pratiquée tous les 10 ans à partir de l'âge de 50 ans pourrait éviter environ 40 % des cancers colorectaux.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

NEJM

L'altération des ribosomes favoriserait le cancer
Jeudi, 03/10/2013 - 13:47

Des chercheurs du Laboratoire Joliot-Curie, en coopération avec leurs collègues du Centre de recherche sur le cancer de Lyon, dirigés par les professeurs Bouvet et Diaz, viennent de préciser le rôle du gène p53 dans la régulation d'une protéine qui contrôle le fonctionnement des ribosomes dans les cancers du sein et du côlon.

À l'issue de cette étude, le professeur Bouvet souligne que "nos travaux ont montré que la production de ribosome est sur-activée dans les cellules cancéreuses et que cette sur-activation joue un rôle clé dans la progression tumorale".

Ces recherches confirment que le ciblage de la production de ribosomes, qui jouent un rôle-clé dans la régulation de l'expression génétique, constitue bien une nouvelle voie de recherche prometteuse et pourrait déboucher sur la mise au point  de nouvelles molécules anticancéreuses à action ciblée.

En éclairant le rôle déterminant de p53 sur le fonctionnement des ribosomes, cette étude confirme que l’inactivation de ce gène permet bien une reprogrammation favorisant l'apparition et le développement des cellules cancéreuses.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell

Détecter la maladie d'Alzheimer grâce aux ondes cérébrales !
Mercredi, 02/10/2013 - 15:39

En travaillant sur la structure et les caractéristiques des ondes cérébrales produites chez des sujets atteints de la maladie d'Alzheimer, l'équipe du professeur Tiago H. Falk, du Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l'INRS, a découvert une voie très intéressante qui pourrait non seulement permettre un diagnostic précoce de cette pathologie mais également être utilisée pour en évaluer la gravité.

De précédentes recherches avaient déjà montré que certaines régions du cortex cérébral présentaient des lésions caractéristiques au stade précoce de la maladie.

S'appuyant sur ces découvertes, l'équipe du professeur Falk a comparé les électroencéphalogrammes de trois groupes de sujets : le premier groupe comportait 27 personnes saines, le second 27 personnes légèrement atteintes par la maladie et le dernier groupe 22 personnes plus gravement touchées.

Grâce à la mise au point d'un nouvel algorithme qui analyse la répartition des différentes fréquences qui composent les ondes cérébrales, les chercheurs ont pu montrer qu'il existait bel et bien une "signature" cérébrale particulière et caractéristique chez les malades souffrant de la maladie d'Alzheimer. Autre avantage de cette technique novatrice : elle permet également de distinguer des sujets gravement atteints de ceux plus légèrement touchés par la maladie.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PLOS

HNN

La croissance des os influencerait…notre cerveau
Mercredi, 02/10/2013 - 15:28

On savait que le cerveau contrôlait la croissance osseuse et la formation du squelette. Mais ce que viennent de découvrir avec surprise les chercheurs, c'est que l'inverse est également vrai.

En effet, les travaux de Gérard Karsenty, du Centre médical de l’université de Columbia (New York) ont tout d'abord montré qu’une protéine appelée ostéocalcine, produite par le tissu osseux, avait les mêmes propriétés qu’une hormone. À l'instar de ces dernières, cette protéine se comporte comme un messager chimique produit par des cellules endocrines (dans le cas présent, les cellules osseuses « ostéoblastes »), ce qui provoque une réaction spécifique sur des cellules réceptrices. C'est ainsi que ces chercheurs ont découvert que l'ostéocalcine pouvait réguler le taux de glycémie.

Mais, poussant plus loin leurs recherches, les mêmes chercheurs viennent de montrer que cette protéine est également capable, chez l'animal, de traverser la barrière hémato-encéphalique (qui protège le cerveau), et d'agir sur les neurones de certaines régions cérébrales. Cette surprenante protéine déclenche notamment la production de nouveaux neurones et peut également accélérer la synthèse de certains neurotransmetteurs, comme la dopamine ou la sérotonine.

Encore plus surprenant, ces recherches montrent que l’ostéocalcine semble avoir une influence importante sur le comportement ! Les expériences réalisées sur des souris génétiquement modifiées pour ne pas produire d'ostéocalcine ont notamment montré que ces rongeurs étaient sensiblement plus anxieux que leurs congénères et souffraient également de troubles de l'apprentissage de la mémoire.

Il serait donc envisageable, selon ces chercheurs, de pouvoir prévenir ou retarder le déclin cognitif lié au vieillissement en agissant sur la production de cette étonnante protéine.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Columbia

Vers un nez électronique pour détecter le cancer du poumon
Mardi, 01/10/2013 - 11:31

Sera-t-il possible, dans un proche avenir, de détecter à coup sûr un cancer du poumon en analysant simplement l'haleine du patient à l'aide d'un nez électronique ? Sans doute si l'on en croit les résultats de récentes recherches.

Des chercheurs de l'Université de Lettonie viennent par exemple de présenter des résultats encourageants à l'occasion du congrès annuel de la Société européenne de pneumologie qui vient de se tenir à Barcelone.

Ces scientifiques ont conçu un « nez électronique », sensible à certains profils de composés organiques volatils (COV) dans des échantillons d'haleine. Ils ont ensuite testé leur système sur 252 patients atteints de cancer du poumon, 223 patients atteints de différentes maladies pulmonaires, 265 volontaires sains non-fumeurs et 210 volontaires sains fumeurs.

Les essais cliniques réalisés ont alors montré qu'il était possible, grâce à ce nez électronique, de différencier le cancer du poumon des autres affections pulmonaires.

Les chercheurs précisent que, chez les non-fumeurs, le nez électronique a permis d’identifier un cancer du poumon chez 128 sujets et n’a débouché que sur 5 « faux-positifs ». Quant au test chez les fumeurs, il a permis de repérer un cancer du poumon chez 114 patients.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Eurekalert

Schizophrénie : les bases génétiques se précisent
Samedi, 28/09/2013 - 11:46

Après avoir analysé les dossiers médicaux de 59 000 patients, des chercheurs de l'Institut Karolinska de Stockholm ont identifié 13 nouvelles variations de gènes, dont une correspondant au trouble bipolaire, qui augmenteraient le risque de schizophrénie.

Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont comparé plusieurs millions de paires de nucléotides pour chaque patient, ce qui leur a permis de repérer les variations communes aux sujets schizophrènes.

La schizophrénie est un grave trouble psychique qui apparaît le plus souvent entre 15 et 20 ans. Cette pathologie lourde se traduit par des troubles de la mémoire et de l'attention et par une incapacité grandissante à communiquer avec les autres.

Les causes de cette maladie sont multiples et restent mal cernées. Néanmoins, les scientifiques s'accordent sur le fait qu'il existe probablement une composante génétique de prédisposition et une composante liée à des facteurs environnementaux.

Sur le plan génétique, il est probable que plusieurs centaines de gènes soient impliqués dans le déclenchement de cette pathologie. Il est donc important de repérer et de cartographier les modifications dans les nucléotides qui sont les éléments de base de l'ADN.

Plusieurs mécanismes moléculaires et biochimiques sont suspectés d'être impliqués dans la schizophrénie, par exemple les échanges par les canaux calciques.

La connaissance plus complète de l'ensemble des altérations et mutations génétiques pouvant prédisposer à la schizophrénie constitue un enjeu majeur de santé publique, non seulement pour pouvoir progresser dans la prévention précoce de cette affection mais également pour ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques plus efficaces.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Le gaspillage alimentaire coûte 555 milliards d'euros par an à la planète !
Samedi, 28/09/2013 - 11:39

Selon le dernier rapport de la FAO (une émanation de l'ONU), plus d’un milliard de tonnes de nourriture seraient gaspillées chaque année dans le monde, entraînant une perte économique importante. Cette perte atteint environ 555 milliards d'euros par an, sans compter les conséquences très néfastes sur l'environnement et les ressources naturelles.

Cette étude précise que la nourriture produite sans être consommée occupe 30 % des terres cultivables sur notre planète. « Nous ne pouvons pas accepter qu'un tiers de toute la nourriture que nous produisons soit gaspillée ou perdue à cause de pratiques inadéquates lorsque 870 millions d'êtres humains ne mangent toujours pas à leur faim », souligne le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva.

Dans les pays développés, l'étude pointe notamment du doigt le comportement des consommateurs qui stockent  trop de denrées alimentaires et celui des circuits de distribution qui détruisent de grandes quantités d'aliments parfaitement comestibles, pour respecter préventivement les normes réglementaires en vigueur.

Dans les pays en développement, les pertes alimentaires résultent essentiellement des failles et du dysfonctionnement en amont de la chaîne de production et notamment au niveau du stockage lors des transports.

Dans sa conclusion, le rapport de la FAO souligne que "La réduction de ce gaspillage de nourriture pourrait non seulement diminuer sensiblement la pression sur les ressources naturelles mais également éviter une bonne partie de l'augmentation de la production alimentaire, prévue pour faire face à l'augmentation de la population mondiale".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

FAO

Vers un test génétique pour prévoir l'agressivité du cancer de la prostate
Vendredi, 27/09/2013 - 17:54

Des chercheurs américains de la faculté de médecine de Colombia, dirigés par Mitchell Benson, ont montré que le niveau d'activité de trois gènes liés au vieillissement pouvait permettre de prédire si un cancer de la prostate se développera lentement ou, au contraire, de manière agressive, nécessitant dans ce cas une intervention chirurgicale.

En utilisant ces trois biomarqueurs génétiques, il devrait donc être envisageable de mieux prévoir l'évolution probable d'un cancer de la prostate détecté précocement, ce qui permettra de choisir les meilleures options thérapeutiques.

Dans ces travaux, qui ont permis de suivre 43 patients pendant plus de 10 ans, les chercheurs ont montré que l'absence simultanée de ces trois biomarqueurs avait été confirmée dans tous les cas, pour les 14 malades dont les cancers de la prostate ont évolué de manière agressive.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Daily

Cancer du sein : une consommation excessive d'alcool pendant l'adolescence augmente les risques
Vendredi, 27/09/2013 - 17:49

On sait depuis longtemps qu'une consommation excessive d'alcool constitue un facteur de risque accru pour un certain nombre de cancers. Toutefois, l'évaluation de ce risque n'est pas toujours chose aisée car il existe souvent un grand décalage dans le temps entre cette consommation d'alcool et l'apparition d'un cancer associé.

Une récente étude réalisée par plusieurs centres de recherches américains renommés (Washington University, Brigham and Women's Hospital, Harvard et Beth Israel Deaconess Medical Center) vient de montrer qu'une consommation d'alcool excessive chez les adolescentes augmente sensiblement le risque de survenue d'un cancer du sein à l'âge adulte.

Cette étude a permis le suivi rigoureux pendant 20 ans (1999 à 2009) des habitudes de vie et de l'état médical de 91 000 femmes âgées de 25 à 44 ans. Durant cette étude, 1 609 femmes ont eu un cancer du sein et 970 ont développé une pathologie bénigne du sein.

Après ajustement des différents facteurs de risque, les chercheurs ont pu montrer qu'il existait un lien directement proportionnel entre le niveau de consommation d'alcool entre les premières règles et la première grossesse et le risque de cancer du sein. Concrètement, ce risque de cancer du sein augmente de 11 % pour chaque tranche supplémentaire de 10 g d'alcool consommé par jour.

Compte tenu de ces résultats, les auteurs de ces études rappellent que le seuil global maximal de consommation d'alcool à ne pas dépasser pour les femmes correspond à un verre et demi de vin par jour.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JNCI

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Un véhicule urbain sans pilote à l'essai à Singapour
Mercredi, 02/10/2013 - 15:57

Fruit d'une coopération entre la firme française Induct Technologies, Nanyang Technological Universty (NTU) et JTC Corporation, le premier système urbain de navette sans chauffeur, baptisé NAVIA, devrait prochainement être opérationnel à Singapour.

Pour le moment, la NAVIA est prévue pour transporter huit passagers, à une vitesse maximum de 20 km/h. Dans un premier temps, ces navettes serviront à effectuer les deux kilomètres qui séparent le campus de NTU et les bâtiments du parc technologique réalisé par JTC. Selon le cahier des charges, cette navette doit permettre une circulation sobre, sûre et respectueuse de l'environnement.

Ce projet va également être l'occasion d'expérimenter de nouvelles technologies énergétiques, comme le chargement sans contact des batteries par induction ou encore les super condensateurs qui permettent aux véhicules électriques de disposer instantanément d'une grande puissance. Sur le plan logiciel, ce projet va également permettre de travailler sur des programmes informatiques capables de gérer de manière souple et intelligente toute une panoplie de trajets dans un environnement urbain dense et complexe.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NTU

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