RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 700
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 03 Mai 2013
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Egalement dans ce numéro
TIC
L'enseignement virtuel se généralise dans les universités américaines
Modéliser un objet en trois dimensions par un simple regard !
Avenir
Un nanomatériau souple et ultra résistant
Matière
Un scanner à faible rayonnement pour voir le sein en haute définition
Un nouveau colorant repousse les limites d'observation en 3D du cerveau
Nouvelle étape vers le bioraffinage intégral aux Etats-Unis
Une nouvelle étape vers la production massive d'hydrogène à partir de biomasse
Espace
La relativité générale d'Einstein une fois de plus vérifiée grâce à un pulsar
Terre
Le centre de la Terre aussi chaud que la surface du Soleil !
Vivant
Vers un diagnostic précoce de la schizophrénie ?
L'exercice physique réduit le risque de cancer du foie
Un test pourrait détecter le risque d'autisme dès la naissance !
La consommation régulière de café préviendrait certains cancers du sein
Un virus pour combattre le mélanome
La stimulation cérébrale profonde pourrait permettre de réguler l'appétit
Découverte d'une nouvelle hormone efficace contre le diabète
Régénérer le cœur par thérapie génique
Hépatite C : un nouveau traitement prometteur
Vers un diagnostic précoce et fiable du cancer du poumon
Edito
Cancer et alimentation : un lien toujours plus étroit



Le cancer est devenu la première cause de décès au niveau mondial avec environ 8 millions de morts par an (pour 12,5 millions de nouveaux cas par an), soit un décès sur six sur la planète. Selon le Centre international de recherche sur le cancer, le nombre de décès pourrait plus que doubler et atteindre 17 millions en 2030.

En dépit des progrès médicaux considérables accomplis depuis 30 ans, le cancer reste également un enjeu majeur de santé publique dans notre Pays.

En 2010, 320 000 nouveaux cas de cancers ont été enregistrés en France et 146 500 personnes sont décédées des suites de cette maladie. Il faut cependant souligner que, pour la première fois, le taux de survie à cinq ans, tous cancers confondus, est passé en France au-dessus des 50 % puisqu’il atteint à présent 53 %.

Une récente étude publiée en janvier 2013 et intitulée "Survie des personnes atteintes de cancer en France de 89 à 2007" confirme la baisse globale de la mortalité par cancer dans notre Pays et l’amélioration de la survie nette à cinq ans pour la plupart des cancers étudiés.

Cette diminution tendancielle globale de la mortalité par cancer est également confirmée par les données de l’Institut national du cancer montrant que, si l’incidence des cancers a augmenté de 75 % depuis 1980 (passant de 57 à 100 cas pour 100 000 personnes), principalement sous l’effet du vieillissement de notre population, le taux de mortalité, si l’on tient compte de l’évolution démographique, a diminué lui de 19 %, passant de 19,8 à 16 décès pour 100 000 personnes (Voir Institut National du Cancer).

Ces différentes études montrent en outre que cette diminution globale de la mortalité réelle par cancer est ancienne puisqu’elle remonte à 1950 pour les femmes et à 1986 pour les hommes.

Cette tendance est également observée au niveau européen et en Mars 2012 une étude internationale réalisée par le Centre Hospitalier Universitaire de Lausanne a montré que la mortalité globale par cancer (à l’exception notable des cancers du pancréas et du poumon) avait régressé en un an de 10 % pour les hommes et de 7 % pour les femmes.

En septembre 2010, le Centre national britannique de recherche sur le cancer a également publié une vaste étude qui prévoit un recul global de la mortalité par cancer en Grande-Bretagne de 17 % d’ici 2030 et, selon la plupart des épidémiologistes, une diminution similaire de la mortalité par cancer est très probable en France.

A la lumière de tous ces travaux et études scientifiques, il est frappant de constater que la mortalité par cancer ne cesse de diminuer dans les pays développés alors que son incidence ne cesse d’augmenter.

Cette évolution montre à quel point les progrès scientifiques et médicaux dans la lutte contre le cancer ont été importants depuis une trentaine d’années et ont permis de faire baisser de manière significative et globale la mortalité par cancer dans tous les pays développés et notamment aux États-Unis et en Europe.

Quant à l’augmentation globale de l’incidence du cancer constatée aussi bien au niveau mondial qu’au niveau européen national, elle s’explique par l’addition de trois facteurs principaux. En premier lieu, le vieillissement général de la population. Il faut en effet rappeler que deux cancers sur trois surviennent après 65 ans et il est donc logique que le nombre de cancers augmente, à population constante si cette population vieillit.

Le second facteur est lié aux progrès considérables accomplis en matière de dépistage. De nombreux cancers aujourd’hui détectés précocement ne l’étaient pas il y a 40 ou 50 ans et ce phénomène explique en partie l’augmentation du nombre de cancers constatés.

Enfin, le troisième facteur concerne l’impact de l’environnement. On sait par exemple aujourd’hui que les particules fines émises par l’industrie, le chauffage et les transports sont probablement responsables de plusieurs dizaines de milliers de morts par an en France et ont certainement un impact en matière de cancers, même si celui-ci est difficile à évaluer.

Il est également probable que l’exposition, même à faible concentration, à certaines substances chimiques pendant des durées très longues, soit susceptible d’augmenter le risque de cancer, même si ce risque varie selon les individus en fonction de leur profil génétique.

Devons-nous pour autant considérer que l’augmentation de l’incidence des cancers est une fatalité contre laquelle nous ne pouvons pas grand-chose ? Certainement pas, car cela ne correspond pas à la réalité comme l’ont montré de nombreux travaux scientifiques rigoureux.

Même si le rôle de la génétique et celui de l’environnement ne sont pas contestables, il est aujourd’hui démontré que nos comportements et choix personnels restent décisifs en matière de prévention du cancer.

L’OMS, comme le Centre international contre le cancer ou l’Institut national du cancer considèrent en effet qu’au moins la moitié des cancers pourraient être évités ou retardés en adoptant un mode de vie plus sain et notamment en modifiant notre régime alimentaire.

Une étude réalisée par le Vanderbilt-Ingram Cancer Center en Chine et publiée en avril 2012 a montré que les femmes consommant le plus de légumes crucifères (appartenant à la famille du chou) réduisent leurs risques de cancer du sein (Voir Vanderbilt University).

Réalisée sur 4 886 femmes suivies de 2002 à 2006, cette étude montre que ce risque est réduit de 62 % pour les femmes qui mangent le plus de crucifères. Cet effet protecteur s’étend également aux femmes déjà malades qui voient leur risque de récidive réduit de 35 %.

Les légumes crucifères contiennent des substances chimiques spécifiques et notamment les isothiocyanates et les indoles qui semblent avoir un effet protecteur contre certains types de cancer.

Le sulforaphane, particulièrement présent dans le brocoli réduit le processus inflammatoire en agissant sur l’enzyme COX2 et exerce un effet protecteur contre certains cancers (Voir Institut National du Cancer).

Mais le sulforaphane agit également par une autre voie nutrigénétique très intéressante, la méthylation de l'ADN qui joue un rôle majeur dans le mode d’expression des gènes (Voir Science Daily).

Une autre étude réalisée par la même Université Vanderbilt sur 70 000 femmes chinoises suivies pendant 11 ans et publiée en octobre 2012 montre que la consommation régulière de thé vert est associée à une réduction du risque global de cancer digestif de 17 % (Voir AJCN).

Il faut aussi souligner les bienfaits du régime méditerranéen en matière de cancer, comme l’a récemment montré une équipe de recherche espagnole, sur un groupe de patients originaires de 10 pays européens.

Les scientifiques Espagnols ont suivi pendant neuf ans 485 000 patients, hommes et femmes, âgés de 35 à 70 ans et ont décortiqué leurs habitudes alimentaires : consommation de fruits et légumes, de protéines animales, de graisse, de sucre et de produits laitiers. Résultat : l’adoption de ce type de régime réduit de 33 % le risque de cancer de l’estomac. (Voir NCBI).

En juillet 2008, une vaste étude réalisée sur plus de 26 000 personnes en Grèce et publiée dans le Journal britannique du cancer a montré pour sa part que l'adoption d'un régime alimentaire de type méditerranéen (peu de viande rouge, beaucoup de fruits et légumes, des céréales, de l'huile d'olive et un peu de vin) réduit de 12 % les risques de cancer (Voir Nature).

Une autre étude publiée en novembre 2010 mérite d’être citée : elle a évalué l'impact d'un régime semi-végétarien, pesco-végétarien, ovo-lacto-végétarien ou végétalien sur le risque de cancer comparativement à un régime omnivore (Voir NCBI).

Ce travail a décortiqué pendant neuf ans les habitudes alimentaires de plus de 69 000 adventistes américains, un mouvement religieux et a étudié les cas de cancer survenus pendant ce temps dans ce groupe (2 939 cas de cancers).

L’étude montre que ces adventistes pratiquant un régime végétarien ont un risque global de cancer diminué de 16 % par rapport à la population générale. La protection semble accrue pour les femmes avec une diminution du risque pouvant atteindre 34 %. Plus spécifiquement, un régime ovo-lacto-végétarien semble particulièrement protecteur face aux cancers gastro-intestinaux (25 % moins de risque). Ces résultats confirment donc de précédentes études.

Une autre étude publiée en mars 2009 et réalisée par des chercheurs de l'Université d'Oxford, sous la direction du Professeur Timothy Key, a passé au crible les comportements alimentaires de 63 500 hommes et femmes britanniques depuis les années 1990.

Ce travail a montré une réduction globale du risque de cancer de 11 % chez les personnes ne consommant pas de viande (Voir AJCN).

Ces différentes études confirment donc le rôle déterminant de nos habitudes et de nos choix alimentaires en matière de prévention et de protection contre le cancer. Pour autant, rien n’est simple dans ce type de prévention, pourquoi ?

Parce qu’on sait à présent, grâce aux récentes avancées de la génétique et de la génomique, que les risques pour une personne donnée de développer tel ou tel cancer ne dépendent pas seulement de son génome mais sont également liés de manière importante à son mode de vie qui va permettre ou au contraire empêcher l’expression de certains gènes favorisant l’apparition d’un cancer.

L’intrication de ces différents facteurs est telle que la plupart de ces scientifiques sont d’accord pour affirmer aujourd’hui qu’il n’est pas possible de se prémunir complètement du cancer en optant pour un mode de vie sain et une alimentation équilibrée.

Néanmoins, un consensus se dégage au sein de la communauté scientifique pour reconnaître l’importance, jusqu’à présent sous-estimée, de nos choix de vie en matière de risque de cancer.

Pourtant, une idée reçue tenace continue à être largement répandue dans l’opinion publique. Il s’agit de l’idée selon laquelle le cancer serait essentiellement provoqué par des facteurs extérieurs à notre volonté et à nos choix, facteurs génétiques d’une part et facteurs environnementaux d’autre part.

Il faut le rappeler avec force : cette idée n’est pas exacte, comme le montre un nombre croissant de travaux scientifiques rigoureux. Par exemple, de nombreuses personnes continuent à croire qu’un fumeur vivant à la campagne dans un environnement non pollué a moins de risques de développer un cancer du poumon qu’un non-fumeur vivant en ville dans une zone exposée à la pollution atmosphérique.

Cette conviction est fausse, comme l’ont montré plusieurs études scientifiques et le tabac est un facteur de risque bien plus grand que la pollution en matière de cancer.

Il en va de même pour l’alimentation : sans nier bien évidemment l’impact que peut avoir la consommation à long terme d’aliments et de produits contenant certaines substances chimiques, qu’il s’agisse de conservateurs ou de résidus de pesticides, il n’en demeure pas moins vrai que l’adoption d’une alimentation équilibrée et saine, limitant la consommation de graisses saturées, de sucre et de protéines animales et favorisant les fibres ainsi que les fruits et légumes frais, permet de réduire sensiblement les risques de cancer, même dans le cadre de la consommation d’aliments essentiellement issus d’un mode de production industrielle.

Alors pourquoi ces idées reçues sont-elles si tenaces ? Pour une raison assez simple. Il est plus facile et plus « confortable », face à une maladie comme le cancer, qui continue à inspirer une grande crainte, de croire que ce fléau relève essentiellement de la fatalité et de causes externes sur lesquelles nous n’avons pas de prise.

Mais nous savons à présent que cette conviction ne correspond pas à la réalité. Il est en effet établi qu’il serait très probablement possible d’éviter plus de la moitié des cancers en adoptant quelques règles simples de vie : ne pas fumer, limiter strictement sa consommation d’alcool, avoir une activité physique régulière et opter pour une alimentation de type méditerranéenne.

Il faut enfin tordre le cou à l’idée simpliste du déterminisme génétique qui voudrait que certaines personnes, en raison de leurs gènes, ne puissent pas échapper aux cancers.

Des études scientifiques passionnantes et concordantes ont montré depuis une dizaine d’années qu’un changement de mode de vie et de comportement alimentaire pouvait modifier de manière profonde et durable les modes d’expression de nos gènes.

Une nouvelle discipline, la nutrigénomique, montre qu’une alimentation saine, privilégiant certains aliments, peut, dans un très grand nombre de cas, empêcher l’expression de gènes favorisant le cancer. Il n’y a donc aucun déterminisme rigide et absolu de nature génétique même si, bien sûr, il n’est pas contestable que certaines personnes ont la chance de posséder un génome qui va les rendre particulièrement résistantes aux cancers, y compris lorsqu’elles adoptent des comportements à risque.

En s’appuyant sur ces nouvelles connaissances scientifiques et sur ces découvertes récentes des mécanismes biologiques et cellulaires fondamentaux par lesquels l’environnement va profondément influer l’expression de notre génome, il serait donc très utile et sans doute très efficace, en termes de prévention, de mettre en place dès le plus jeune âge une véritable éducation sanitaire axée notamment sur la connaissance des règles nutritionnelles et diététiques.

C’est en effet dès l’enfance que nous devons intégrer et intérioriser les règles simples de « bonne conduite » alimentaire qui permettront de prévenir l’apparition de la majorité des cancers ou d’en retarder considérablement la survenue.

Paradoxalement, à mesure que la science progresse et que la médecine comprend de mieux en mieux cette maladie redoutable et complexe, nous découvrons à quel point cette science et cette médecine ne sont pas suffisantes pour venir à bout de ce fléau.

Tant que nous n’aurons pas compris que nous sommes nous-mêmes nos premiers médecins et que nos choix de vie constituent notre meilleure protection contre cette maladie redoutée, nous ne gagnerons pas la bataille contre le cancer. Mais rien n’est plus difficile à modifier que les habitudes sociales et culturelles qui existent depuis des siècles.

L’État, en étroite coopération avec les acteurs médico-sociaux et associatifs, devrait s’atteler sans tarder à cette tâche difficile d’éducation qui prendra une génération mais aura, j’en suis convaincu, des effets considérables et décisifs, en synergie avec les progrès médicaux, dans la lutte contre le cancer.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat 


TIC
Information et Communication
L'enseignement virtuel se généralise dans les universités américaines
Mardi, 30/04/2013 - 00:00

Les "Cours en Ligne Massifs et Ouverts", les fameux "MOOCS", sont en plein essor outre-Atlantique. La Californie, toujours en pointe en matière de technologies de l'information, a décidé d'étendre cet outil d'enseignement à distance à ses universités.

Dans l'Université d'État de San José, le télé-enseignement, développé dans le cadre d'un partenariat avec edX, permet aux élèves de suivre leurs cours de manière virtuelle, à partir d'un ordinateur, d'une tablette ou d'un Smartphone.

Depuis la rentrée 2012, les étudiants peuvent suivre des cours d'électronique sous forme de modules multimédias (blended learning), disponibles en ligne à tout moment et associant vidéos, documents textuels, exercices interactifs. Ce mode d'enseignement à distance permet également des échanges en direct ou en différé avec les enseignants et les discussions entre étudiants.

La première session de formation de ce type a commencé à l'automne 2012 et a concerné 87 étudiants. Les résultats ont été très positifs puisque le taux de réussite aux examens de ces "Télétudiants" a été de 91 %, contre 55 % pour leurs camarades qui avaient suivi des cours classiques.

La plateforme edX qui sert de support à ces programmes d'enseignement à distance a été développée conjointement par l'université d'Harvard et le MIT.

D'ici un an, la moitié des 23 campus qui constituent les universités de Californie devraient proposer à leurs étudiants ce type d'enseignement.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

TCBS

SJSU

Modéliser un objet en trois dimensions par un simple regard !
Samedi, 27/04/2013 - 19:29

Pourra-t-on un jour modéliser directement un objet en trois dimensions en utilisant simplement notre regard ? Sans doute, si l'on en croit les recherches d'une équipe américaine.

Ces chercheurs issus de l'université Cornell et de l'université du Wyoming travaillent sur un système informatique qui capte les mouvements oculaires à l'aide de détecteurs infrarouges et qui utilise des algorithmes prédictifs.

Ce système de commande oculaire pourrait permettre aux concepteurs, ingénieurs ou designers de développer directement des formes d'objets sur ordinateur en utilisant leur regard.

S'inspirant de ces recherches la société américaine Tobii prépare déjà un système complet de commande visuelle destinée aux ébauches d'objets en trois dimensions et qui pourrait remplacer rapidement le clavier et la souris.

Ce dispositif pourrait non seulement permettre la conception et l'affichage, sans port de lunettes spéciales, d'objets tridimensionnels par suivi oculaire, mais pourrait également autoriser un travail collaboratif en temps réel dans le cadre d'une solution "partagicielle" , consistant par exemple pour une équipe de créatifs à travailler ensemble sur un objet virtuel commun.

Pour mettre au point un tel outil, les chercheurs emploient un protocole dénommé CPPN-NEAT (Compositional Pattern-Producing Network-euroEvolution of Augmenting Topologies), dans le cadre d'un algorithme qui fonctionne à partir d'un réseau de neurones artificiels.

Pour parvenir à maîtriser la commande oculaire d'un objet en trois dimensions, chaque mouvement de l'œil est enregistré et géré par l'algorithme qui prévoit l'évolution de la forme imaginée par l'utilisateur en fonction du point sur lequel se porte son regard sur l'écran. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

TOBII

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Un nanomatériau souple et ultra résistant
Samedi, 27/04/2013 - 18:41

Des chercheurs de l'université du Nebraska ont développé une structure de nanofibres qui présentent des propriétés exceptionnelles de résistance à la traction et de souplesse.

Dans les matériaux traditionnels, il est très difficile d'obtenir la combinaison de ces deux propriétés. On peut en effet produire des matériaux très résistants à la chaleur, comme le verre ou la céramique mais ceux-ci se brisent facilement sous l'effet d'un choc. A contrario, on sait produire des plastiques et caoutchoucs très souples mais qui auront une faible distance mécanique et thermique.

Les scientifiques américains ont réussi à produire un nouveau type de nanofibres en polyacrilonitrile (polymère synthétique dérivé de l'acrylique) exceptionnellement minces, en utilisant une technique appelée électrofilature.

Grâce à cette méthode, les nanofibres obtenues ont une structure moléculaire et cristalline modifiée qui leur confère une grande capacité d'absorption d'énergie et de résistance aux chocs.

Cette nouvelle génération de nanofibres pourrait trouver de multiples applications dans de nombreux domaines, comme les transports, l'aviation, la défense ou la médecine.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

UNL

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Un scanner à faible rayonnement pour voir le sein en haute définition
Mardi, 30/04/2013 - 19:49

L'équipe de recherche internationale basée à Grenoble et travaillant dans le cadre du synchrotron européen a mis au point un nouvel outil permettant d'obtenir des images en trois dimensions de la poitrine avec des doses de rayons X considérablement réduites par rapport aux méthodes classiques de radiographie. 

Cette nouvelle méthode permet de réaliser des images 3D par tomodensitométrie avec une résolution spatiale au moins deux fois supérieure à celle des scanners actuels mais avec un niveau de radiation 25 fois plus faible. 

La tomodensitométrie (TDM) est une technique d'imagerie par rayons X qui permet une visualisation 3D précise des organes du corps humain. Malheureusement, elle n'est pas utilisable pour le diagnostic du cancer du sein à cause des effets à long terme du niveau de radiation pour les organes exposés.

Conscient de ces limites, les scientifiques ont abordé le problème en utilisant une nouvelle approche. Ils ont combiné trois éléments qui, ensemble, doivent maintenant faire pour que la tomodensitométrie devienne possible pour la détection précoce du cancer du sein. 

« Cette nouvelle technique ouvre la voie à l'utilisation clinique de la tomodensitométrie dans le diagnostic du cancer du sein, ce qui va permettre de généraliser la détection fiable et précoce des tumeurs » explique le professeur Maximilian Reiser, l'un des chercheurs impliqués dans ce travail.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

ESRF

Un nouveau colorant repousse les limites d'observation en 3D du cerveau
Mardi, 30/04/2013 - 19:31

Des chercheurs français de l'Université Claude Bernard Lyon 1 ont mis au point un nouveau colorant ultrabrillant, le chromophore Lem-PHEA, qui repousse les limites actuelles des produits disponibles.

Pour obtenir des images en haute résolution du cerveau, les chercheurs utilisent depuis longtemps des colorants fluorescents dans le proche infrarouge, une longueur d'onde lumineuse que la peau laisse passer.

De nombreuses techniques d'imagerie cérébrale sont à présent utilisées pour comprendre le fonctionnement du cerveau et l'efficacité de ces différentes méthodes dépend de la résolution spatiale, c'est-à-dire des niveaux de définition obtenus.

Grâce à ce nouveau colorant, les chercheurs ont pu observer chez la souris les détails du système vasculaire avec un niveau de précision jusqu'à ce jour inégalé. Ce nouveau colorant présente en outre l'avantage de ne pas être toxique, ni pour les reins ni pour le foie.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

RSC

Nouvelle étape vers le bioraffinage intégral aux Etats-Unis
Mardi, 30/04/2013 - 13:54

Dans quelques mois, la première usine de bioraffinage intégral ouvrira ses portes dans l'Indiana.

Cette unité de production sera capable de produire du biodiesel à partir de la cellulose contenue dans les tiges et les feuilles de plants de maïs.

Cette usine qui a bénéficié d'une subvention d'État de 4,3 millions de dollars, pourra traiter environ 10 tonnes de biomasse par jour et produire quotidiennement 3000 l de biocarburant.

Jusqu'à présent, la production industrielle de biocarburants à partir de biomasse se heurtait au coût du transport. Mais dans ce projet pilote, la biomasse peut être convertie par de petites unités de production situées à proximité des sources de production végétale. 

La transformation de la cellulose en biocarburants s'effectue grâce un catalyseur appelé chlorométhylfurfural, selon un procédé développé par Mark Mascal, professeur de chimie à l'Université de Californie.

Ce procédé permet d'exploiter tout le carbone disponible dans la biomasse, contrairement à la méthode de la fermentation pour fabriquer l'éthanol.

Autre avantage, le chlorométhylfurfural peut être converti en biodiesel ou biocarburants avec des procédés industriels similaires à ceux utilisés dans l'industrie chimique et pétrolière .

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

MIT

Une nouvelle étape vers la production massive d'hydrogène à partir de biomasse
Samedi, 27/04/2013 - 18:50

Des chercheurs américains du laboratoire national de Brookhaven ont mis au point un catalyseur à base de soja et de molybdène métallique, qui pourrait permettre de produire de l'hydrogène de manière économique et écologique, sans avoir recours à des métaux rares et chers, comme le platine.

Le but ultime de ces recherches est d'utiliser de manière efficace l'énergie solaire, soit directement soit par l'intermédiaire de l'électricité produite, pour transformer la biomasse en biocarburants. Cette "photosynthèse artificielle" imite le processus à l'œuvre dans la nature par lequel les plantes transforment l'énergie solaire en sucres.

Comme le souligne le professeur Sasaki, "Nous avons cherché à fabriquer un catalyseur économiquement viable à partir de matériaux abondants et le résultat est vraiment encourageant puisque nous obtenons la production d'hydrogène, sans métaux nobles, la plus performante à ce jour."

L'équipe de Brookhaven avait déjà identifié certaines pistes prometteuses démontrant l'efficacité potentielle du molybdène à faible coût, associé au carbone et à l'azote pour réaliser les membranes des cellules électrolytiques d'échange de protons. Mais cette fois les chercheurs sont allés plus loin et ont combiné l'utilisation du carbone, de l'azote et du molybdène.

L'équipe a testé une grande variété de végétaux en se focalisant sur ceux présentant une forte concentration en protéines, car les acides aminés qui composent les protéines sont une source d'azote. Dans cette quête, le soja, très riche en protéines, s'est avéré être un bon candidat.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

BNL

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Espace
Espace et Cosmologie
La relativité générale d'Einstein une fois de plus vérifiée grâce à un pulsar
Mardi, 30/04/2013 - 19:36

Une équipe de recherche internationale, en utilisant l'Observatoire européen austral (ESO) et le Very Large Telescope, vient d'observer, grâce à l'activité d'un système binaire, une nouvelle confirmation de la théorie de la relativité générale d'Einstein.

Les étoiles binaires sont des objets composés de deux étoiles orbitant autour d'un centre de gravité commun. Mais dans l'expérience réalisée par ces chercheurs, ce système binaire est tout à fait exceptionnel puisqu'il se compose d'une étoile à neutrons (résultant de l'explosion d'une étoile massive) autour de laquelle orbite une naine blanche, issue pour sa part de l'évolution d'une petite étoile.

Cette étoile à neutrons, également appelée pulsar, présente la particularité d'émettre des ondes radio de manière très stable. À la surface de cet objet cosmique singulier, la gravité est 300 milliards de fois plus puissante que celle observée sur notre planète. Au cœur de cette étoile, la matière est si condensée qu'un seul dé à coudre de celle-ci pèse plus d'un milliard de tonnes !

Ce système binaire est donc le siège de forces gravitationnelles d'une intensité inimaginable, ce qui en fait un excellent modèle pour vérifier les conséquences physiques de la relativité générale. Or, cette théorie prévoit notamment qu'un tel système binaire doit émettre de puissantes ondes gravitationnelles qui déforment la courbure de l'espace-temps et entraînent une déperdition d'énergie.

C'est exactement ce que les astrophysiciens ont observé, comme le souligne Paulo Freire, qui précise « Nos observations effectuées dans le domaine radio étaient si précises que nous avons déjà été capables de mesurer une variation de 8 millionièmes de seconde par an dans la période orbitale de 2,46 heures de ce système, qui correspond exactement à la variation prévue par la théorie d'Einstein ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Wired

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Le centre de la Terre aussi chaud que la surface du Soleil !
Mardi, 30/04/2013 - 18:00

Des chercheurs du CEA viennent de montrer que la température qui régnait au centre de la Terre était sensiblement plus élevée que les valeurs admises jusqu'à présent.

Pour calculer plus précisément cette température, les chercheurs ont soumis un échantillon de fer aux conditions physico-chimiques et thermiques extrêmes qui règnent au cœur de la Terre, dans le noyau terrestre situé à 2900 km de profondeur.

Jusqu'à présent, les résultats expérimentaux et les prévisions théoriques concernant la température du noyau étaient en désaccord. Pour résoudre cette divergence, les chercheurs ont comprimé de minuscules grains de fer entre deux pointes de diamant, atteignant une pression de deux millions d'atmosphères. Parallèlement, ces particules de fer ont été chauffées à l'aide d'un faisceau laser.

En utilisant la source de rayon X du Synchrotron européen, les chercheurs ont réussi à mesurer l'évolution physique des particules de fer jusqu'à une pression de 2,2 millions d'atmosphères et une température de 4800°C.

Par extrapolation, les scientifiques ont alors pu calculer qu'à la pression régnant dans le noyau - 3,3 millions d'atmosphères, la température du fer devait atteindre environ 6000°C, ce qui est en accord avec les prévisions théoriques.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

BBC

Science

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Vers un diagnostic précoce de la schizophrénie ?
Mardi, 30/04/2013 - 18:04

Une équipe de l’Université de Tel Aviv travaille sur un outil visant à détecter la schizophrénie à un stade précoce. Cette méthode repose sur le prélèvement d'échantillons de cellules nerveuses de la partie interne supérieure du nez. Ces cellules sont ensuite analysées pour y détecter une molécule spécifique de micro-ARN dont la concentration élevée indique un risque de schizophrénie.

Cette pathologie mentale, dont les causes multiples et plurifactorielles restent mal identifiées, se traduit par une altération des processus de la pensée pouvant aller jusqu'à des discours délirants et des hallucinations.

Cet examen est simple et se réalise sous anesthésie locale sans hospitalisation. Il pourrait déboucher sur un outil fiable de détection précoce de la schizophrénie.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Aftau

L'exercice physique réduit le risque de cancer du foie
Mardi, 30/04/2013 - 17:54

À l'occasion du dernier congrès mondial de recherche sur le foie, une étude réalisée sur des souris a montré qu'un exercice physique régulier semble être en mesure de réduire sensiblement le risque de cancer du foie.

Ces souris ont été divisées en deux groupes soumis au même régime alimentaire riche en matières grasses. Le premier groupe était sédentaire et ne pratiquait aucune activité physique. Le second groupe courait une heure par jour sur un tapis roulant. Au bout de huit mois, 71 % des souris "sportives" avaient développé une tumeur du foie, contre 100 % des souris sédentaires. En outre, le volume des tumeurs était moins important chez les souris ayant été soumises à un exercice physique.

Ces résultats montrent que la pratique régulière d'une activité physique peut avoir un effet protecteur bien plus important que prévu dans la prévention du cancer du foie.

Au niveau mondial, le cancer du foie représente plus de 5 % des cancers et se classe au cinquième rang des cancers les plus fréquents. Il entraîne 700 000 morts par an dont 50 000 en Europe.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EASL

Un test pourrait détecter le risque d'autisme dès la naissance !
Mardi, 30/04/2013 - 17:50

Selon une étude réalisée par l'université américaine de Yale, il est envisageable de pouvoir détecter à la naissance le risque d'autisme en examinant la structure du placenta et le nombre d'excroissances du trophoblaste.

Actuellement, il n'existe pas d'outils fiables, pour les couples sans prédisposition génétique, qui permettent de repérer très précocement des troubles autistiques chez le nourrisson. De ce fait, le diagnostic d'autisme n'est souvent posé chez l'enfant qu'à l'âge de trois ou quatre ans.

Ces travaux ont pu montrer, à partir de l'examen de 117 placentas de nouveau-nés de famille à risque d'autisme, que des plis anormaux du placenta ainsi qu’un nombre élevé d’excroissances cellulaires anormales du trophoblaste (la couche cellulaire autour de l'œuf), sont des marqueurs fiables pour identifier dès la naissance les nouveau-nés présentant un fort risque de troubles autistiques.

Les scientifiques ont notamment constaté qu'un placenta présentant 4 inclusions ou plus du trophoblaste constitue une forte indication de risque d'autisme.

Cette découverte, si elle est confirmée par d'autres études, pourrait déboucher sur le premier outil fiable permettant d'évaluer dès la naissance, dans les familles à risque, la probabilité de développement de troubles autistiques chez l'enfant.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Biological Psychiatry Journal

La consommation régulière de café préviendrait certains cancers du sein
Mardi, 30/04/2013 - 17:44

On savait déjà que la consommation régulière de café pouvait diminuer les risques de cancer du foie et de la peau chez certaines personnes.

Une nouvelle étude réalisée par l'Université de Lund, en Suède, a montré qu'une consommation quotidienne de 2 tasses de café pouvait réduire de moitié le risque de récidive du cancer du sein chez les patientes traitées par le tamoxifène.

L'équipe d'Helena Jernström à suivi pendant cinq ans 600 patientes atteintes de cancer du sein. La moitié d'entre elles avait bénéficié d'un traitement par tamoxifène, un médicament hormonal qui bloque les récepteurs des œstrogènes.

Les chercheurs ont montré que les malades consommant plus de deux tasses de café par jour, traitées par tamoxifène et ayant des récepteurs aux œstrogènes positifs, voyaient leurs risques de récidive sensiblement réduit, par rapport aux femmes ne buvant pas de café.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

Springer

Un virus pour combattre le mélanome
Lundi, 29/04/2013 - 09:12

Des chercheurs de l'Université de Yale School of Medicine ont démontré chez la souris que le virus de la stomatite vésiculaire (VSV) est capable de cibler et de tuer sélectivement les cellules cancéreuses du mélanome humain, un grave cancer de la peau.

"Si notre approche thérapeutique fonctionne aussi bien chez l'homme, nous aurons accompli un progrès considérable dans la lutte contre ce type de cancer difficile à traiter", explique Anthony van den Pol, co-auteur de l'étude.

La plupart des cellules normales résistent à l'infection par un virus en activant un système de défense qui protègent les cellules voisines.

"Notre hypothèse de travail était que les cellules cancéreuses n'ont pas la capacité de résister à une infection virale et qu'un virus à action rapide, comme le VSV, serait capable d'infecter et de tuer ces cellules malignes avant que le virus ne soit éliminé par le système immunitaire", précise le professeur van den Pol.

Au cours des essais, les chercheurs ont pu vérifier cette hypothèse en montrant que le virus était capable d'infecter de manière sélective plusieurs mélanomes humains mortels qui avaient été implantés dans un modèle de souris.

Ces chercheurs vont à présent essayer de mieux comprendre les mécanismes spécifiques qui font que les cellules cancéreuses sont vulnérables aux attaques virales. Comme le souligne le professeur van den Pol, "il s'agit de faire d'une pierre deux coups : mieux comprendre comment le cancer affecte l'immunité et identifier des virus capables de repérer et de détruire efficacement les cellules cancéreuses".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Daily

JVI

La stimulation cérébrale profonde pourrait permettre de réguler l'appétit
Samedi, 27/04/2013 - 21:54

Décidément la stimulation cérébrale profonde n'en finit pas d'étendre ses indications thérapeutiques. Après avoir montré des résultats encourageants dans le traitement de la maladie de Parkinson, des troubles obsessionnels compulsifs, de la dépression et de l'anorexie, cette technique encore jeune vient d'être expérimentée avec succès pour réduire l'apport calorique et conduire à la perte de poids chez des souris obèses.

Des chercheurs américains de l'université de Pennsylvanie, dirigés par Tracy L. Bale, ont démontré qu'un déficit en dopamine était impliqué dans le comportement boulimique. Ils ont également montré que la stimulation cérébrale profonde pouvait modifier ce comportement boulimique en activant un récepteur de la dopamine.

L'étude souligne que cette technique pourrait apporter une option thérapeutique nouvelle aux patients obèses sujets à des crises fréquentes de boulimie au cours desquelles ils consomment une grande quantité d'aliments riches en calories.

Dans ces expérimentations, les chercheurs ont ciblé le noyau accumbens, une petite structure cérébrale située dans le centre de la récompense et liée aux comportements addictifs. Les souris obèses qui ont été traitées par stimulation cérébrale profonde ont consommé beaucoup moins de nourritures riches en graisses. En outre, une fois la stimulation terminée, les souris n'ont pas essayé de compenser les calories perdues en mangeant plus.

Ces travaux ont également montré que cette technique de stimulation pourrait permettre d'améliorer la sensibilité au glucose des souris obèses, ce qui suggère que cet outil pourrait également être utilisé pour lutter contre le diabète de type 2.

"Si nous parvenons à reproduire ces résultats chez l'homme, la stimulation cérébrale profonde pourrait rapidement devenir un traitement possible pour les personnes souffrant d'obésité, réfractaires aux autres options thérapeutiques" ajoute Casey Halpern, co-auteur de cette étude.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

redOrbit

Découverte d'une nouvelle hormone efficace contre le diabète
Samedi, 27/04/2013 - 19:53

Des chercheurs de l'Institut de recherche cellulaire d'Harvard, dirigés par Douglas Melton, ont découvert une hormone dans le foie qui stimule la croissance des cellules sécrétrices d'insuline dans le pancréas en utilisant un peptide qui se lie aux récepteurs d'insuline. Ces recherches sur la souris ont également montré, après deux mois de traitement à la betatrophine, une production des cellules β pancréatiques sécrétrices d'insuline multipliée par 15.

"Il est rare que l'on découvre une nouvelle hormone, et celle-ci est particulièrement intéressante parce qu'elle a une action très spécifique et très puissante sur le mécanisme de l'insuline", précise le Professeur Melton.

Les cellules β pancréatiques se multiplient rapidement au cours des étapes embryonnaires et néonatales, mais leur croissance diminue considérablement à l'âge adulte.

Une diminution du nombre de ces cellules est la principale cause du diabète de type 2, une maladie métabolique qui affecte plus de 300 millions de personnes à travers le monde.

Aux États-Unis, les deux formes de diabète (type 1 et type 2) représentent 176 milliards de dollars de dépenses médicales chaque année, soit 1 500 dollars par foyer américain !

Le Professeur Melton est persuadé qu'il suffirait d'une seule injection de betatrophine par mois pour induire une activité suffisante dans les cellules β pancréatiques, pour fournir le même niveau de régulation de la glycémie que celui obtenu chez les diabétiques de type 2 avec les injections quotidiennes d'insuline.

Avantage supplémentaire, ce nouveau mode de traitement entraînerait beaucoup moins de complications car c'est l'organisme qui produirait sa propre insuline.

Ces chercheurs soulignent également que l'utilisation thérapeutique de la betatrophine pourrait également être envisagée chez les malades atteints d'un diabète de type 1.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Régénérer le cœur par thérapie génique
Samedi, 27/04/2013 - 18:56

Des chercheurs américains, en collaboration avec des scientifiques égyptiens et australiens, ont découvert, chez l’animal, un gène qui bloque la division des cellules cardiaques et qui empêche, par conséquent, la régénération cardiaque.

Le cœur, contrairement à d'autres organes, perd très rapidement son aptitude à se régénérer. Voulant comprendre les raisons de cette limitation, des chercheurs de l’Université du Texas, de la Ain Shams University (Egypte) et de l’université de Queensland (Australie) ont étudié chez la souris les mécanismes qui pourraient expliquer cette impossibilité pour le cœur de régénérer ses cellules.

Cette équipe internationale a pu montrer que le gène Meis1, connu pour jouer un rôle important dans le développement cardiaque du fœtus, était également fortement impliqué dans la capacité du cœur à renouveler ses tissus.

Voulant vérifier leur hypothèse, les chercheurs ont montré que l'inhibition de ce gène permettait effectivement la production de nouvelles cellules cardiaques.

Cette découverte d'un mécanisme fondamental commandant la régénération cellulaire ouvre la voie à une thérapie génique contre l’insuffisance cardiaque.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

Telegraph

Hépatite C : un nouveau traitement prometteur
Samedi, 27/04/2013 - 18:34

Dans le traitement de l'hépatite C, les derniers essais cliniques concernant le sofosbuvir, un inhibiteur nucléotidique de la NS5B, viennent d'être présentés à l'occasion du congrès de l'Association européenne de recherche sur le foie (EASL).

Les résultats sont encourageants et montrent qu'une association sofosbuvir et ribavirine peut constituer une solution thérapeutique alternative au traitement classique, pour certains types d'hépatite C.

L'étude, portant sur 207 patients et réalisée en double aveugle contre placebo, a montré une efficacité de 78 % dans la réponse virologique à 12 semaines.

Cette combinaison thérapeutique constitue donc une solution de rechange efficace, particulièrement pour les patients souffrant d'une infection par le VHC de génotype 2.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

Vers un diagnostic précoce et fiable du cancer du poumon
Samedi, 27/04/2013 - 00:00

Des chercheurs israéliens du Technion ont mis au point un système qui permet de détecter un cancer du poumon de manière non-invasive à partir de l’air expiré.

L'équipe du professeur Hossam Haick travaille depuis six ans, sur le “Na-Nose” (nano-nez électronique ) permettant de détecter presque instantanément un cancer au stade précoce. Les essais cliniques ont montré que ce dispositif permettait de repérer et d'identifier dans plus de 95 % des cas une tumeur cancéreuse.

Le “Na-Nose” analyse plus de 1000 gaz différents contenus dans le souffle du patient et peut détecter la signature biochimique spécifique à tel ou tel cancer.

Cette innovation représente une avancée scientifique et médicale majeure. En effet, il n’existe pour l'instant aucun outil fiable qui permette le dépistage précoce du cancer du poumon.

Les médecins doivent donc utiliser des systèmes d'imagerie coûteux, comme la tomodensitométrie, pour affiner leur diagnostic mais, lorsqu'ils y recourent, le cancer est très souvent déjà étendu et difficile à traiter. Résultat : moins de 20 % des malades atteints d'un cancer du poumon sont encore en vie cinq ans après le diagnostic.

À terme, les médecins pourraient disposer, dans leur cabinet, d'une version miniaturisée et peu coûteuse de cet appareil.

Pour l'instant, ce système qui coûte environ 7 000 € reste réservé aux établissements hospitaliers. Son achat et son utilisation reviennent cependant bien moins chers que l'emploi de systèmes d'imagerie sophistiquée, comme la tomographie ou le pet- scan.

Article rédigé par Elisa Tabord pour RT Flash

 Na-Nose

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