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NUMERO 616 |
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Edition du 22 Septembre 2011
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Edito
La diminution de la mortalité par cancer se confirme dans les pays développés
L'OMS estime qu'il y a dans le monde 12 millions de nouveaux cas de cancer par an et 7 millions de décès et ces chiffres pourraient malheureusement être multipliés par trois d'ici 2030, notamment à cause du vieillissement démographique de la planète. Mais si la mortalité par cancer augmente au niveau mondial, elle ne cesse de diminuer dans les pays développés depuis une vingtaine d'années.
En Europe, une étude publiée début 2011 dans la revue Annals of Oncology montre que, si l'on tient compte de l’augmentation de la population, le taux de mortalité par cancer a baissé de 7 % pour les hommes (721 000 décès en 2010) et de 6 % pour les femmes (560 000 décès en 2010) depuis 2007. Cette tendance est principalement due à la diminution des décès par cancer du sein chez la femme alors que chez l'homme, ce sont les cancers colorectaux et du poumon qui font moins de victimes. Selon cette étude très sérieuse, la mortalité par cancer devrait continuer à baisser en 2011 dans l’Union européenne, même si l'on constate bien entendu de grandes disparités entre pays. Cette tendance est observée pour tous les cancers, notamment ceux du poumon chez l’homme et du sein chez la femme.
Cependant, chez la femme, les mortalités par cancer du pancréas et cancer du poumon sont en légère augmentation. Cette diminution globale de la mortalité par cancer en Europe est d'autant plus remarquable que le nombre de nouveaux cancers a, lui, augmenté d'environ 20 % en Europe depuis 10 ans, ce qui montre bien que les progrès de la biologie et de la médecine ont fait reculer de manière très sensible la mortalité due à ce fléau.
Aux Etats-Unis, les derniers chiffres publiés en mars 2011 que le taux de mortalité globale due au cancer a baissé de 22 % chez les hommes et de 14 % chez les femmes entre 1990 et 2007, ce qui s'est traduit par 898.000 décès évités, selon la Société américaine contre le cancer.
Le rapport 2011 publié par le « Journal of the National Cancer Institute » montre qu'entre 2003 et 2007, le taux de mortalité par cancer a baissé annuellement de 1,6 %. Les statistiques américaines montrent notamment une très nette diminution des décès liés au cancer du poumon chez les femmes qui, 10 ans après les hommes, ont diminué leur consommation de tabac.
En outre, entre 2003 et 2007, ce rapport indique une diminution de 1 % par an du taux de nouveaux cancers diagnostiqués. A cet égard, le rapport 2011 montre chez les hommes une baisse de la fréquence des cancers du poumon, colorectal, de la cavité buccale, du pharynx, de l'estomac et du cerveau. Néanmoins, les taux de cancer du rein, du pancréas, du foie et de la peau ont, quant à eux, augmenté.
En France, le dernier rapport de l'Institut national du cancer intitulé « Dynamique d’évolution des taux de mortalité des principaux cancers en France » nous révèle une diminution globale de la mortalité par cancer depuis 20 ans et confirme la tendance déjà observée fin 2010 par le rapport de l'Institut national du cancer, en lien avec l’InVS et l’Inserm. Celle-ci est de 22 % pour les hommes et de 14 % chez les femmes.
La mortalité par cancer diminue chez l’homme en moyenne de 1,5 % par an, depuis 1989 et de 0,7 % par an chez la femme. Cette diminution résulte surtout de la baisse de la mortalité par cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS), de la prostate, du poumon, de l’intestin et de l’estomac.
Cette étude confirme donc une tendance constatée dans tous les pays développés et notamment aux Etats-Unis et en Europe : si l'on tient compte de l'augmentation et du vieillissement de la population, la mortalité par cancer diminue régulièrement depuis une vingtaine d'années.
Aujourd'hui, 70 % des décès par cancer surviennent après 65 ans, dont 50 % après 75 ans et 20 % après 85 ans. La baisse de la mortalité se retrouve dans toutes les tranches d'âge, mais est particulièrement significative pour les plus jeunes. La mortalité avant 65 ans a diminué de 28 % chez les hommes, même si elle demeure supérieure à celle des femmes.
Il est remarquable de constater que toutes ces études très sérieuses et publiées dans des revues médicales de référence vont à contre courant de certains discours alarmistes qui ignorent les règles de l'épidémiologie et confondent incidence et mortalité. Cette baisse remarquable et continue de la mortalité par cancers est principalement due aux progrès constants enregistrés depuis 20 ans en matière de traitements et de détection précoce mais elle résulte également du changement d'habitudes, au premier rang desquelles la diminution de la consommation de tabac, observé dans certains pays .
Mais comme nous l'avons souvent souligné dans notre lettre, nous devons également faire un effort beaucoup plus important en matière de prévention car nous savons à présent qu'au moins 40 % des cancers sont provoqués directement ou indirectement par nos modes de vie et peuvent être évités en changeant nos habitudes alimentaires et en modifiant nos comportements : de récentes études ont en effet montré que la simple pratique régulière d'un exercice physique modéré diminuait sensiblement les risques d'apparition de nombreux cancers mais diminuait également les risques de récidives pour les personnes déjà atteintes par le cancer !
Enfin, dernier élément important mais négligé ou sous-estimé depuis des décennies, la prévention et la lutte contre les différentes formes de pollution, air, eau et sols. A cet égard, certaines études scientifiques montrent qu'il existe bien une corrélation entre le fait d'habiter à proximité d'un lieu fortement pollué par la circulation routière et le risque de développer certains types de cancer.
Une remarquable étude britannique publiée en 2005 dans la revue médicale britannique Journal of Epidemiology and Community Health est particulièrement éclairante à ce sujet. Portant sur 22.500 enfants décédés de leucémie ou de cancer entre 1953 et 1980 en Grande-Bretagne, elle montre que les enfants vivant à moins d’un kilomètre d’une source importante de pollution ont un risque sensiblement plus important de mourir d’un cancer).
Mais il faut également s'attaquer avec vigueur aux pollutions chimiques diffuses dans les bâtiments et habitations (notamment par les Composés Organiques Volatils présents dans de nombreux matériaux et produits) qui commencent seulement à être évaluées scientifiquement et sont enfin prises en compte dans l'élaboration de nouvelle normes sanitaires.
Il faut également poursuivre l'effort de réduction de l'utilisation de pesticides dans l'agriculture, prévu par les lois "Grenelle" et l'évaluation systématique, prévue par la Directive européenne "REACH", des effets sur notre santé des 100 000 substances chimiques qui composent notre environnement. En France, en actionnant simultanément l'ensemble de ces leviers, c'est au moins 60 000 cancers par an qui pourraient être évités en développant sur une génération une prévention à la fois globale et personnalisée des cancers.
Dans quelques années seulement, la possibilité de décoder intégralement et à bas coût le génome de chaque individu, combinée avec la connaissance fine de la "signature" génétique de chaque tumeur, permettront de mettre en oeuvre une prévention et des traitements entièrement individualisés et porteront au cancer un coup décisif. Mais quelles que soient les avancées de la science, la victoire finale contre le cancer passera également par la compréhension et la prise en compte des dimensions économiques, environnementales, sociales et culturelles de cette maladie redoutable.
René TRÉGOUËT
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Les ventes en ligne ont progressé de 20 % au premier semestre 2011. Le développement de l'Internet rural et l'arrivée des mobiles 4G devraient consolider cette croissance.
Julien Zakoian ne boude pas son plaisir. « C'est une chance de travailler dans ce secteur. La vente en ligne fait figure d'oasis de croissance », juge le directeur marketing de Vente-privée.com, ancien de chez Monoprix dTC. Les derniers chiffres du e-commerce ont effectivement de quoi donner le sourire. Les Français ont dépensé 17,5 milliards d'euros sur Internet au cours du premier semestre 2011. Soit 20 % de plus qu'au premier semestre 2010. Cette progression est certes inférieure de quatre points aux 24 % enregistrés sur l'année 2010 dans son ensemble. « Mais, en France, la consommation n'a progressé que de 2,2 % sur la même période », relève Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance. Le marché devrait, selon lui, conserver ce rythme de croissance au second semestre. La FEVAD estime que le e-commerce devrait franchir la barre des 37 milliards d'euros à la fin de cette année.
- Les plus de 65 ans accros
Quelles sont les poches de croissance du e-commerce ? François Monboisse, président de la Fevad, plaide d'abord pour que la France continue le développement de son accès à l'Internet. « Il y a encore beaucoup de zones à désenclaver », juge-t-il tout en se félicitant du lancement du tarif social de l'Internet le 13 septembre. Et pour cause, dès qu'ils sont connectés au haut-débit, les Français dépensent en ligne : 77 % des internautes sont des cyber-acheteurs. L'exemple des seniors le démontre un peu plus : derniers convertis au web, les plus de 65 ans deviennent accros. « Les deux-tiers d'entre eux achètent en ligne. Soit 40 % de plus qu'il y a un an », explique Bertrand Krug, directeur du département des Netratings chez Médiamétrie. Tous les acteurs de la vente en ligne attendent ainsi que le haut-débit gagne les campagnes pour convertir les ruraux ou les néo-ruraux. « Les zones rurales sont précisément les zones où les enseignes ne disposent pas d'une couverture suffisante en magasin », poursuit François Monboisse. Les distributeurs et sites marchands pourraient, dès lors, capter une nouvelle clientèle qui jusqu'ici leur échappait.
Le marché français pourrait aussi profiter de la démocratisation du smartphone. Peu de Français achètent aujourd'hui via leur téléphone mobile : 24 % seulement de ceux qui surfent sur leur téléphone y procèdent à des achats. « Au premier semestre, le m-commerce [e-commerce version mobile Ndlr] a tout de même représenté 10 % des ventes de Vente-privée.com », nuance Julien Zakoian. Le fait est que tout le monde attend de pied ferme l'avènement de la quatrième génération de téléphonie mobile qui va accélérer la vitesse de navigation sur mobile et multiplier les occasions de faire du shopping en ligne.
La Tribune
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Matière |
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Matière et Energie
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Alors que les équilibres énergétiques doivent être reconsidérés après Fukushima, on peut s’étonner du retard pris par la France dans l’utilisation de la puissance des marées.
Même si l’immersion de la première hydrolienne destinée au parc marin de la Horaine, dans l'archipel de Bréhat au large de Paimpol, a pris quelques jours de retard à cause des tests et de la météo, le projet semble bien engagé. Une turbine actionnée par les courants de marée… le concept est limpide. On en viendrait presqu’à se demander pourquoi l’opération, qui a débuté le 31 août dernier à Brest, n’a pas été menée quelques années plus tôt.
Pour la Bretagne souvent à la limite du black-out électrique du fait d’une production régionale insuffisante, un vrai potentiel existe sur le littoral. La religion de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) est faite depuis longtemps : pour La Chaussée de Sein le Fromveur à Ouessant, les Heaux de Bréhat, le Cap Fréhel et le Raz Blanchard, la ressource est «considérable», d’autant que «l’onde de marée est amplifiée par la configuration de la côte».
Certes, il arrive que les populations locales soient hostiles à la construction d’infrastructures, arguant de pollution visuelle ou acoustique ou de risques pour l’environnement. Mais dans le cas précis, aucune opposition. Ni des riverains de Paimpol : «La communauté de communes est partie prenante à 100 % du projet», déclare sans réserve le maire, Jean-Yves de Chaisemartin. Ni des pêcheurs qui ont vite compris que, immergées par plusieurs dizaines de mètres de profondeur, les turbines ne les gêneraient pas (seuls les gros chalutiers devront être attentifs). Ni des autorités locales qui, tant au niveau de la région ou que du département, militent de longue date pour la promotion d’énergies marines, totalement compatibles avec la mise en valeur du patrimoine naturel.
Les hydroliennes font partie de la palette de technologies inscrite dans le programme de la Bretagne pour promouvoir le développement durable. Malgré tout, d’autres pays, à commencer par le Royaume Uni, ont largement devancé la France dans la réalisation d’un projet basé sur ces machines. Aurait-il buté contre la priorité donnée par EDF au nucléaire à Flamanville, bien que d’échelle sans commune mesure ?
- Une filière industrielle potentielle
Pourtant, la France ambitionne de devenir le leader mondial d’une technologie de production d’énergie renouvelable, qui permettrait à l’industrie de générer des emplois et de la plus-value. Elle a raté le train de l’éolien terrestre, dont les leaders sont aujourd’hui danois, américains, allemands ou espagnols. Elle s’est fait doubler dans le photovoltaïque par la Chine qui, grâce à des panneaux solaires commercialisés à des prix inaccessibles en France, fournit 80 % de la demande dans l’Hexagone. Elle aurait pu espérer reporter le défi dans le secteur marin. N’a-t-elle pas, par exemple, été pionnière pour capter l’énergie des marées avec l’usine marémotrice de la Rance, construite il y a près de 50 ans et qui est toujours exploitation… Malheureusement, la France n’a pas poussé son avantage. Ce n’est pas faute d’idées !
- Des idées françaises, et une technologie irlandaise
Ainsi, à la fin du siècle dernier, un ingénieur creusait l’idée d’utiliser la force des courants marins pour la transformer en courant électrique. Après huit ans de travail, il s’associa à un ancien de l’Ifremer pour monter la société HydroHélix Energies. Et huit ans plus tard, dans le cadre du consortium Sabella créé avec le soutien de la Région Bretagne, du conseil général du Finistère, de communautés de communes et de l’Ifremer, un pilote d’hydrolienne à l’échelle 1/3 était immergé dans l’estuaire de Bénodet. C’était la première hydrolienne dans les eaux françaises. Mais déjà, pour l’avancée des projets, le retard avec la Grande-Bretagne était de l’ordre de trois années.
EDF aussi s’intéressait à cette énergie renouvelable, beaucoup moins aléatoire que l’éolien (les marées sont perpétuelles et totalement prévisibles) et, à ce titre, plus efficace. Dès juillet 2008, après quatre années d’études et de concertation, Pierre Gadonneix, ancien PDG du groupe, annonçait un projet de ferme hydrolienne dans les Côtes d’Armor, au large de Paimpol. Celui-là même qui, aujourd’hui, se met en place. A l’époque, on tablait sur un investissement de 25 millions d’euros. Finalement, pour les quatre turbines qui doivent être installées, il se situerait plutôt autour de 40 millions pour EDF, soutenu par la Région Bretagne, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) au niveau national et la Fonds européen de développement régional (Feder) au niveau européen. Mais la technologie retenue est irlandaise : elle a été mise au point par l’entreprise OpenHydro. Encore une fois, la France risque de voir s’échapper les retombées industrielles d’une technologie prometteuse, même si l’entreprise irlandaise a trouvé en la DCNS un partenaire français qu’elle a invité à son capital (à hauteur de 8 %) en janvier 2011.
- La Grande-Bretagne, ambitieuse, mène le jeu
On ne s’étonnera pas de l’intérêt marqué par les îles anglo-saxonnes pour les hydroliennes. Les conditions requises pour capter une énergie suffisante supposent des courants marins réguliers de plus d’un mètre par seconde, et des possibilités d’immersion entre 35 et 100 mètres. Aussi, à elles-seules, la France et la Grande Bretagne totalisent-elles environ 80 % du potentiel européen pour l’installation d’hydroliennes. Mais les Britanniques ont pris les devants, notamment en Ecosse où GdF est déjà partie prenante, et au Pays de Galles. D’autres projets en Norvège et au Canada sont aussi des concurrents du concept OpenHydro-DCNS.
La partie, toutefois, n’est pas jouée. Car si la technologie retenue par EDF est irlandaise, la construction des turbines géantes (seize mètres de diamètre pour un poids total de 1.000 tonnes) peut être réalisée en France. DCNS a déjà assuré le montage des éléments pour le premier élément de la ferme située au large de Paimpol.
Le potentiel marin de la France ne s’arrête pas aux hydroliennes. Les éoliennes off-shore constituent un autre axe de développement prometteur, compte tenu à la fois de l’importance du littoral et du potentiel de vent. Après les contraintes imposées pour freiner la croissance de l’éolien terrestre, l’offshore permettrait d’exploiter malgré tout le fort potentiel de vent en France, deuxième pays le plus venté d’Europe. Las ! Alors que l’Europe dispose de près de la moitié de la puissance de production offshore installée dans le monde, ce sont la Grande-Bretagne, la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède, la Norvège, la Finlande… qui ont franchi le pas. Ensemble, ces pays fournissent déjà l’électricité nécessaire à 3 millions de foyers grâce à cette technologie. Et ils ont installé plus de 300 éoliennes offshore nouvelles au cours de la seule année 2010. Dans l’Hexagone, on débat encore.
- Une France frileuse sur son littoral
Comparée à ses voisins, la France est à la traîne dans les énergies tirées du secteur marin. Elle a seulement lancé en juillet 2011 son premier appel d’offres pour l’installation d’éoliennes en mer et donné le coup d’envoi pour la consultation du second. Dans nul autre pays, les décisions n’auront été aussi longues à prendre. Faut-il y voir la marque la marque du lobby nucléaire, hostile au développement des énergies renouvelables dans la mesure où les choix en faveur des énergies décarbonées ont privilégié l’atome ? La tragédie de Fukushima, même si elle ne sonne pas forcément le glas du nucléaire, oblige forcément à une révision des équilibres. Malheureusement, l’objectif de 1.200 éoliennes off-shore installées en 2020, induit par les engagements du Grenelle de l’Environnement, semble déjà bien inaccessible ! Pour l’instant, on espère que les premières entreront en exploitation en 2015. Pour l’énergie, ainsi que pour les milliers d’emplois que la filière pourrait créer.
Slate
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Les cyanobactéries, autrefois appelées "algues bleues", sont des micro-organismes capables de produire, dans des conditions normales, des stocks d'énergie leur permettant de survivre en situation de stress, comme lors d'un maintien prolongé à l'obscurité. Ce stockage exige la présence d'un interrupteur moléculaire au sein d'une enzyme, l'ATPase. La suppression de ce dernier pourrait rendre possible l'utilisation de l'énergie excédentaire à des fins biotechnologiques telles que la production d'hydrogène. Sous la conduite de Matthias Rögner, des chercheurs de l'Université de la Ruhr (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) se sont appliqués à démontrer cette théorie. Leurs résultats, obtenus en collaboration avec un groupe japonais de l'Institut de technologie de Tokyo, ont été publiés dans la revue "Journal of Biological Chemistry".
L'ATP est la molécule stockant l'énergie produite au cours de la photosynthèse et peut au besoin être dégradée par une enzyme, l'ATPase, lorsque la bactérie a besoin d'utiliser cette énegie. Pour prémunir la bactérie contre des situations de stress, telles que des variations de luminosité, l'ATPase de la cyanobactérie dispose d'une petite zone qui opère comme interrupteur moléculaire. Cela empêche que l'ATP ne soit trop précipitamment dégradée en condition de stress, comme par exemple pendant une période d'obscurité prolongée lors de laquelle le processus de photosynthèse ne peut avoir lieu. L'interrupteur moléculaire prévient le gaspillage d'énergie et la bactérie, créant une réserve d'énergie, peut ainsi supporter ces phases de stress.
Matthias Rögner et ses collègues ont supprimé la zone jouant le rôle d'interrupteur moléculaire de l'ATPase chez des cyanobactéries génétiquement modifiées. Les premières suppositions des scientifiques étaient que le développement de ces cyanobactéries modifiées se ferait de manière moins efficace. Après observation, les résultats obtenus se sont révélés différents. Les bactéries se sont développées comme à l'accoutumée en conditions de laboratoire (sans stress lumineux), avec cependant un stock légèrement inférieur d'ATP entraînant une moins bonne capacité à survivre lors de longue période d'obscurité, contrairement aux cyanobactéries à l'état naturel. En théorie, cet excédent d'énergie produit à partir de la lumière solaire pourrait être récupéré pour une autre application biotechnologique, telle que la production d'hydrogène par des cyanobactéries en bioréacteur. Cet hydrogène serait alors un vecteur énergétique propre et renouvelable.
Bulletins Electroniques
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L’énergie éolienne devrait tripler sa puissance installée en Europe d’ici 2020, selon le scénario publié par l'European Wind Energy Association. Les chiffres de l’EWEA anticipent un développement plus rapide de cette énergie renouvelable en Europe, que l’essor prévue par la feuille de route établie par la Commission européenne pour 2050. « L'énergie éolienne fera plus que tripler sa puissance installée en 2020 avec 194 milliards d'euros investis en Europe dans des parcs éoliens onshore et offshore dans cette décennie », prévoit Justin Wilkes, directeur des politiques de l'EWEA. « Ce succès est principalement tiré par un cadre réglementaire solide de l'UE à l'horizon 2020, dont nous avons besoin aussi après 2020 » souligne le représentant de l’industrie éolienne européenne.
La production d'électricité d'origine éolienne devrait augmenter de 182 térawattheures (TWh), soit 5,5 % de la demande totale de l'UE en 2010, à 581 TWh, soit 15,7 % de la demande totale en 2020. A cette date, la production d'électricité d’origine éolienne sera équivalente à la consommation totale d'électricité des ménages en France, en Allemagne, en Pologne, en Espagne et au Royaume-Uni, souligne l’EWEA.
En 2030, 1154 TWh (28 % de la demande totale) devrait être produite par l'énergie éolienne. Aujourd'hui, la production d’énergie éolienne est équivalente à la consommation d’électricité de 50 millions de ménages de l'UE. Les estimations de l’EWEA montrent de fortes disparités dans le développement futur de l’énergie éolienne dans les 27 États membres de l'UE d’ici 2020. Pour la France, l’association professionnelle européenne prévoit une multiplication par 4 de la puissance installée d’ici 2020, représentant une production équivalente à 11 % de la demande d’électricité nationale. Globalement, l’Europe devrait multiplier par 2,7 sa production pour représenter 16 % de la demande européenne d’électricité en 2020.
ENVIRO 2B
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Espace |
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Espace et Cosmologie
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Les Américains envisagent d'envoyer des hommes sur la planète rouge dans les années 2030.
Le patron de la Nasa, Charles Bolden, a récemment présenté, dans l'enceinte du Congrès, à Washington, la nouvelle fusée américaine destinée à l'exploration spatiale habitée vers la Lune, vers un astéroïde, Mars et au-delà. Le lancement d'essai est prévu en 2017 suivi, quatre ans plus tard, des premiers vols d'astronautes.
«Ce nouveau système de lancement créera des emplois aux États-Unis bien rémunérés, assurera le maintien du leadership américain dans l'espace et inspirera des millions de personnes autour du monde», a déclaré cet ancien astronaute en présence de plusieurs sénateurs démocrates et républicains. «Tout comme j'ai été fier de voler dans la navette spatiale, les enfants d'aujourd'hui peuvent maintenant rêver de voler un jour sur Mars», a-t-il ajouté.
Baptisé SLS (Space Launch System), ce véhicule d'exploration lointaine - le premier conçu par la Nasa depuis la fusée Saturne V qui a permis aux États-Unis d'envoyer des hommes sur la Lune il y a quarante ans - emprunte beaucoup à la navette spatiale dont le dernier exemplaire, Atlantis, a volé en juillet après trente ans de service.
Ainsi le premier étage de SLS sera propulsé par les mêmes moteurs cryogéniques RS-25D/E que ceux de la navette alimentés par un mélange d'hydrogène et d'oxygène liquides à très basse température. Idem pour le moteur J-2X du second étage. La fusée sera également équipée de deux accélérateurs ou boosters à poudre, à l'instar de la navette et de la fusée européenne Ariane.
Compte tenu du contexte budgétaire, des éléments du programme Constellation, initié par George W. Bush en 2004 et abandonné par son successeur l'an passé, vont être intégrés à ce nouveau programme. C'est le cas de la capsule Orion, rebaptisée MPCV (Multi-Purpose Crew Vehicle) et destinée au transport d'astronautes qui sera installée sur le haut de la fusée. Modulable, SLS pourra emporter une charge totale (hommes, fret, équipements scientifiques) comprise entre 70 et 130 tonnes.
Selon John Logsdon, ancien directeur du Space Policy Institute, à Washington, le coût total du projet est estimé à 35 milliards de dollars. La première mission vers un astéroïde est prévue en 2025 avant un atterrissage sur la planète rouge dans les années 2030.
Le Figaro
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Publiant récemment leurs travaux dans PLoS ONE, des chercheurs australiens, à partir d’études anatomiques et génétiques, révèlent l’existence d’une espèce de dauphin jusqu’alors inconnue. Celle-ci vit au sud de l’Australie et se distingue désormais des espèces plus communes avec lesquelles on la confondait jusqu’alors.
En étudiant de façon détaillée l’ADN, la morphologie et le crâne de dauphins vivant dans la région de Melbourne, dans le sud de l’Australie, et en les comparant avec ceux de spécimens de référence issus de muséums, Kate Charlton-Robb, de l’Université Monash de Melbourne, et ses collègues ont établi que ces populations appartenaient à une nouvelle espèce de grand dauphin (genre Tursiops).
Aux deux espèces déjà connues, Tursiops truncatus et Tursiops aduncus, vient donc s’ajouter Tursiops australis, ou dauphin Burrunan (un mot aborigène signifiant "grand animal marin semblable au marsouin"). Environ 150 de ces animaux endémiques, seulement, sont actuellement recensés, d’où la nécessité de les ajouter rapidement à la liste des espèces australiennes en danger.
"C’est une découverte absolument fascinante, puisque trois nouvelles espèces de dauphins, seulement, ont été décrites depuis la fin des années 1800. Ce qui est encore plus passionnant, c’est que cette espèce de dauphin vivait juste sous notre nez, en deux populations résidentes seulement, à Port Phillip Bay et à Gippsland Lakes, dans l’état de Victoria", souligne Kate Charlton-Robb. Elle ajoute également "Ceci est d’une grande importance pour gérer et protéger correctement cette espèce (…), étant donné son endémisme à une petite région du monde".
Maxisciences
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Selon une étude de l’Université d’York publiée par Science, les espèces animales et végétales tentent de s’adapter au réchauffement climatique en se déplaçant pour atteindre des altitudes et latitudes plus hautes. Elles cherchent ainsi à retrouver des températures conformes à celles qu'elles connaissaient dans leur environnement initial.
L'étude met en avant l'accélération du rythme de cette évolution : chaque décennie, les plantes et les animaux se déplaceraient à une vitesse de 17,6 kilomètres en moyenne vers un environnement plus clément. Ce rythme est trois fois plus rapide que prévu et signifie que les animaux et les plantes s’éloignent de l’Equateur d’environ vingt centimètres par heure, à chaque heure de la journée et chaque jour de l’année.
Il faut cependant souligner que cette étude porte sur des moyennes de déplacements d’environ 2 000 espèces et que certaines espèces ne parviennent pas à s'adapter et sont incapables de migrer. Selon cette étude, le changement climatique représenterait un risque important d’extinction pour au moins 10 % des espèces animales et végétales. Selon l'auteur principal de cette étude, Chris Thomas, ce phénomène d'adaptation accéléré entraîne une modification profonde des écosystèmes et confirme le mécanisme darwinien de la sélection naturelle des espèces ainsi que le rôle désormais majeur de l'homme sur l'évolution du vivant.
AAAS
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Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) les plantes « dépolluantes » n’ont aucune utilité en conditions réelles. Rien ne remplace la limitation des sources de polluants et la ventilation régulière des pièces.
L’épuration de l’air intérieur par les plantes connaît un intérêt croissant auprès du grand public et des médias. Les plantes dites « dépolluantes » sont présentées comme un moyen d’amélioration de la qualité de l’air intérieur. Un air dont on se rend compte de l’importance puisque les citadins passent presque 90 % de leur temps confinés.
L’efficacité de ces plantes n’avait jamais vraiment été évaluée. L’Ademe a donc lancé un vaste programme pour évaluer les capacités épuratrices des plantes dans des conditions réalistes c'est-à-dire dans les logements, les bureaux ou les lieux clos ouverts au public. Après examen des résultats, les conclusions de l’Agence sont claires : « En laboratoire, en enceintes contrôlées, des plantes peuvent présenter une capacité à absorber certains polluants gazeux. Cette capacité peut être influencée par différents paramètres physiques et/ou biologiques. Dans les bâtiments, en conditions réelles d’exposition, l’efficacité d’épuration de l’air par les plantes seules est inférieure à l’effet du taux de renouvellement de l’air sur les concentrations de polluants. »
- Ouvrir ses fenêtres oui !
En clair, pour diminuer la concentration de polluants intérieurs, il vaut mieux ventiler régulièrement ou mettre en place un système d’aération. Ouvrir ses fenêtres au moins dix minutes par jour ou après certaines activités (bricolage, cuisine, ménage, après avoir étendu le linge ou après une douche ou un bain) permet de limiter la pollution intérieure. La qualité de l’air peut en effet être dégradée par des sources différentes comme le tabagisme, les produits d’entretien et de bricolage (leurs composants sont très volatils), la combustion défectueuse des appareils de chauffage ou de production d’eau chaude (elle peut libérer du monoxyde de carbone, qui peut être mortel), les animaux et acariens qui sont des facteurs d’allergie très répandus. Les effets sur la santé vont d’une simple gêne à des pathologies touchant principalement le système respiratoire : maux de tête, irritations des voies respiratoires, allergies... Certaines personnes y sont particulièrement sensibles.
Sciences et Avenir
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Au sein de la Clinique "Rechts der Isar" de l'Université technique de Munich (Bavière), des chercheurs du service de chirurgie ont développé, en collaboration avec l'Institut Curie (Paris), une nouvelle stratégie de ciblage des cellules tumorales du pancréas grâce à la toxine shiga B. Leurs résultats ont été publiés dans la revue "Molecular Cancer Therapeutics" le 15 juillet 2011 .Les tumeurs du pancréas sont parmi les plus agressives. Tous stades confondus au moment du dépistage, le taux de survie à cinq ans est en effet seulement de six pour cent. Les possibilités de traitement sont par ailleurs très limitées : seul un faible nombre de patients répond aux thérapies actuellement disponibles. De plus, ces dernières attaquent aussi bien les cellules cancéreuses que les cellules saines, provocant ainsi de lourds effets secondaires.
L'équipe de Klaus-Peter Janssen du service de chirurgie travaille depuis longtemps sur le développement d'un vecteur capable de se fixer spécifiquement aux cellules tumorales (et non aux cellules saines), et ainsi d'y entrainer les médicaments qui y seraient couplés. La chimio et la radiothérapie pourraient donc être concentrées sur les tumeurs pour obtenir un traitement plus efficace et sans effet secondaire. En collaboration avec des scientifiques de l'Institut Curie, le groupe a choisi d'utiliser une molécule naturellement prédestinée à cette fonction : la toxine shiga B. Celle-ci provient d'une bactérie intestinale, n'est pas toxique et n'entraîne à elle seule aucun dommage physiologique notable. En la couplant avec une molécule radioactive ou chimiothérapeutique, la toxine se transforme en outil de diagnostic et possiblement en thérapie.
Dans la publication actuelle, les chercheurs ont pu prouver que le nombre de récepteurs de la toxine shiga B (Gb3 / CD77) est bien plus élevé chez les cellules cancéreuses que dans les tissus sains. Les scientifiques ont alors couplé la toxine à un agent chimiothérapeutique (un inhibiteur de topoisomérase) : la nouvelle combinaison n'a interagi qu'avec les cellules cancéreuses qui possédaient le récepteur Gb3 et a eu une efficacité considérablement plus élevée que le médicament seul. Même si d'autres études précliniques doivent encore confirmer que cette nouvelle thérapie ciblée est adaptée à une utilisation clinique, elle semble très prometteuse pour le traitement sans effet secondaire du cancer du pancréas.
Bulletins Electroniques
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Les troubles de développement du langage sont fréquents et entraînent de nombreux problèmes d’éducation, de socialisation, de santé mentale et sont souvent source de handicaps sociaux. L’évaluation détaillée du niveau de langage à 5 ans nécessite des tests complexes et longs. Bien que l’appréciation par les parents de ce niveau et de la compréhension ne remplace pas ces tests, il a été suggéré qu’à l’âge préscolaire, il existe un bon parallélisme avec les tests de dépistage. Des chercheurs australiens ont examiné l’évaluation par les parents du niveau de langage à 5 ans et le niveau d’éducation et de santé mentale des jeunes adultes.
Les sujets étudiés faisaient partie d’une population d’enfants nés en 1981-83 dans une maternité universitaire. La cohorte initiale comprenait 7 223 singletons. Les paramètres socio-économiques et d’éducation des mères ont été enregistrés à la naissance et les enfants suivis de façon prospective. A 5 ans, des questionnaires concernant le langage étaient disponibles pour 5 237 d’entre eux (72,3 %).
Le niveau de langage a été évalué sur sa compréhension et l’élocution (bégaiement) rapporté par la mère, complété par un test de vocabulaire d’après des dessins pour 2 509 enfants. Le comportement a été apprécié sur une échelle standard. A l’âge de 21 ans, 3 193 ont rempli des questionnaires standardisés comportant 114 items sur l’insertion sociale, les problèmes émotionnels et de comportement. Le niveau d’éducation a été classé en 4 groupes : études secondaires non terminées, achevées mais pas au-delà, formation ultérieure en 2 groupes selon le niveau atteint. Ceux en formation universitaire ont été comparés à leurs pairs sans troubles du langage, grâce à un score final de 1 à 25 attribué à tout étudiant.
Les participants qui avaient des problèmes de langage à 5 ans, parfois ou souvent, avaient plus de risques (p<0,01) de ne pas avoir achevé le cycle secondaire, de ne pas atteindre l’enseignement professionnel ou les meilleurs scores universitaires (p<0,001). En revanche, il n’a pas été révélé d’association significative entre santé mentale et trouble du langage. En analyse de régression multiple, ces constatations demeuraient une fois ajustées pour le niveau socio-économique, l’éducation des parents et la santé mentale de la mère. En conclusion, la constatation par la mère de troubles du langage à 5 ans est un indice prédisant une scolarité moins élevée mais pas de problèmes de santé mentale.
JIM
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L'entomologiste Michael Ohl a découvert récemment dans les collections du Musée d'Histoire Naturelle de Berlin, une nouvelle sorte de guêpe jusqu'alors inconnue. D'un noir intense, dotée de mandibules gigantesques et d'un corps surdimensionné, cette dernière ressemble davantage à une machine de guerre qu'à un insecte. Cinq fois plus grosse que les guêpes habituellement observées autour des sucrières posées sur les cafés-terrasses berlinois, cet insecte serait originaire de l'île de Sulawesi en Indonésie. Baptisée "Garuda", comme le symbole national indonésien d'un guerrier ailé, elle est actuellement étudiée dans les moindres détails par les deux spécialistes des guêpes, Michael Ohl et son collègue américain Lynn Kimsey de l'Université de Californie.
La Garuda fait désormais partie des 10.000 autres genres de guêpes déjà répertoriées. Ses 6 cm de longueur en moyenne comparés aux 15 mm réglementaires et sa couleur noire d'encre, font d'elle une espèce imposante et troublante, comme le déclare Michael Ohl.
Un point reste pour le moins à préciser : le comportement de l'insecte est mal connu, pour cause ce dernier n'a pas été observé en milieu naturel. Il est cependant fort probable que la taille gigantesque des mandibules joue un rôle prépondérant dans sa capacité à se défendre et l'aiguillon relié à une glande à venin à l'extrémité de son abdomen bien plus développé chez la Garuda, que chez aucune autre guêpe peut certainement infliger des morsures et déchirures extrêmement douloureuses. Cependant, il est intéressant de noter que seules les guêpes femelles, les ouvrières, ont la possibilité de paralyser leur ennemi par piqûre grâce au venin de leur dard. Ce qui n'est pas le cas des mâles, qui pour se défendre n'utiliseront vraisemblablement que leurs mandibules.
Bulletins Electroniques
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Le laboratoire Lincoln sur MIT travaille sur un nouveau traitement à large spectre contre les virus, baptisé Draco. Ce traitement prometteur agit en induisant le suicide cellulaire des cellules infectées (apostose). Les scientifiques sont parvenus, pour toute une série de virus, à déclencher ce signal d'apostose aux cellules endommagées et infectées par les virus. Ce traitement a été baptisé Draco, pour Double-stranded RNA (dsRNA) Activated Caspase Oligomerizers.
Pour que ce procédé soit efficace, il faut d'abord induire le suicide des cellules infectées, mais il faut également que seules ces cellules soient ciblées et que les cellules saines ne soient pas endommagées. C'est à ce niveau que l’ARN double brin (dsRNA) intervient. De nombreux virus ont un génome constitué d'un ARN simple brin ou double brin. Quand ces virus attaquent une cellule, leur génome est dupliqué à l'aide des enzymes de la cellule infectée. Au cours de cette étape, il y a formation d'ARN double brin est formé. C’est ce type d' ARN double brin qui est détecté par le traitement Draco. Chez les mammifères, Les cellules forment aussi de l’ARN double brin, mais comme ces molécules ont une longueur ne dépassant pas une vingtaine de paires de bases, elles sont ignorées par le traitement. Lorsque les cellules à éliminer sont détectées, le suicide cellulaire des cellules infectées est déclenchée grâce à une chaîne d’événements cellulaires qui aboutit à l’activation des caspases.
Les chercheurs ont testé le DRACO sur des cellules in vitro et in vivo chez des souris. Les résultats sont très encourageants puisque le traitement a permis d’éliminer de nombreux virus, dont celui de la dengue, de la grippe, le H1N1 et certaines fièvres hémorragiques. En outre, il s’est révélé inoffensif pour onze types de cellules saines de mammifères.
MIT
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Cibler le métabolisme des cellules cancéreuses serait une thérapie plus efficace, expliquent, dans la revue Nature du 17 août, ces chercheurs de l’Université de Tel Aviv. En créant le premier modèle informatique du métabolisme des cellules cancéreuses à l’échelle du génome, ils sont capables de prédire quels médicaments seront efficaces sur le métabolisme d'une cellule cancéreuse. Cette approche, générique pour l’ensemble des cancers est très prometteuse pour l’évaluation de l’efficacité des nouvelles pharmacothérapies des cancers.
Les scientifiques sont à la recherche de traitements qui peuvent cibler sélectivement les cellules cancéreuses en préservant les autres cellules saines de l’organisme. Actuellement, de nombreux médicaments contre le cancer sont conçus pour cibler les cellules qui prolifèrent dans le corps et affectent des cellules saines dont la croissance est essentielle à la santé globale du corps. Ceci explique pourquoi de nombreux traitements contre le cancer, dont la chimiothérapie, ont des effets secondaires indésirables comme la nausée et la perte de cheveux.
Le Professeur Eytan Ruppin de l'Université de Tel Aviv et ses collègues de l’Institute for Cancer Research (Glasgow, UK) et de l’Institut Technion (Haifa) ont fait un grand pas en avant en démontrant l’efficacité de leurs modèles informatiques sur le cancer du rein. Cibler le métabolisme de la cellule cancéreuse elle-même peut être l'un des moyens les plus efficaces. Car les cellules cancéreuses ont une manière bien spécifique de métaboliser les nutriments pour leur croissance, expliquent les auteurs.
Ce modèle informatique est une reconstruction des milliers de réactions métaboliques qui caractérisent les cellules cancéreuses. En le comparant à un modèle pré-existant du métabolisme d'une cellule humaine normale, il permet aux chercheurs de distinguer une cellule cancéreuse d’une cellule normale et d’identifier les cibles pour les médicaments ayant le potentiel d'affecter le métabolisme du cancer. Pour vérifier leur modèle, les chercheurs ont choisi de cibler les cellules d'un type spécifique de cancer du rein. "Dans ce type de cancer du rein, nous avons prédit que l'utilisation d'un médicament qui inhibe spécifiquement l'enzyme HMOX serait sélective et efficace pour tuer les cellules cancéreuses, laissant intactes les cellules normales", explique le professeur Ruppin. Leur modèle informatique a bien été vérifié sur 2 modèles de souris et de cellules humaines.
Bien que les prédictions du modèle doivent toujours être vérifiées en laboratoire, cette méthode pourrait être très rentable et contribuer à accélérer le développement de futurs médicaments. Alors que ce premier modèle a été élaboré pour caractériser un type spécifique de cancer, cette approche peut être appliquée à l'avenir à d'autres types de cancers. "C’est le prochain grand défi”, explique le Professeur Ruppin. "Nous allons continuer à construire des modèles pour d'autres types de cancer et identifier les pharmacothérapies sélectives pour les vaincre."
Santé log
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Des chercheurs de l’université de Pennsylvanie ont eu recours à la thérapie génique pour combattre une leucémie à partir des propres cellules du patient.
Les chercheurs ont reprogrammé et réinjecté des cellules immunitaires à partir de l’ADN humain, celui de souris et de vaches, un virus qui affecte les marmottes Marmota monax et un autre virus qui touche les vaches, rapporte le New York Times. Le virus inoculé a permis de modifier génétiquement des lymphocytes T, globules blancs qui participent à la réponse immunitaire du corps contre le cancer du sang, de manière à ce qu’ils se multiplient, produisent un récepteur antigénique chimérique spécifique appelé CART19 et s’attaquent au surplus de lymphocytes B, symptôme de la leucémie. Les «cellules tueuses» sont ensuite réinjectées pour prévenir toute rechute.
Les chercheurs ont testé ce traitement expérimental pour la première fois sur William Ludwig, un officier de police de 65 ans à la retraite originaire de Bridgeton, dans le New Jersey. Ils ont prélevé près d’un milliard de ses lymphocytes T dans son sang, examiné par une machine. Ces lymphocytes ont été ensuite mis en contact avec un virus du sida inactivé, qui les a génétiquement transformés, puis congelés pour un moment. Après une chimiothérapie qui a réduit les lymphocytes T restants qui pourraient avoir empêché la croissance des lymphocytes modifiés, les nouveaux lymphocytes ont été introduits dans le sang de William Ludwig.
«Le patient devient un bioréacteur», explique le docteur Carl June, à la tête de l’équipe de recherche. Au bout de 10 jours, alors que les lymphocytes T proliféraient, William Ludwig a commencé à avoir des frissons, sa température a augmenté et sa tension artérielle a dangereusement baissé. Les lymphocytes T produisaient des cytokines à l'origine de symptômes grippaux. Au bout de plusieurs semaines, les symptômes avaient disparu et, avec eux, la leucémie. Les docteurs ont estimé que près d’un kilogramme de cellules tumorales avaient été tuées par le traitement génétique.
On ne peut encore dire que William Ludwig est guéri, seulement une année est passée depuis l’expérience. Toutefois, Carl June et ses collègues s'estiment bluffés par les résultats. Bien que le virus du sida ait déjà été utilisé pour soigner d’autres maladies, l’expérience n’avait jamais été faite pour guérir un cancer. William Ludwig dit qu’il se sent merveilleusement bien et marche même le long d’un parcours de golf. «J’ai retrouvé ma vie», dit-il.
Depuis William Ludwig, deux patients ont été traités. Un se trouve en rémission complète. Quand l’autre a eu des frissons et de la fièvre, un autre hôpital l’a soigné avec des stéroïdes, ce qui a pu interrompre l’activité des lymphocytes T. Bien qu’il soit en partielle rémission, les docteurs pensent que sa leucémie était peut-être trop avancée.
Les experts estiment que les résultats de l’expérience constituent un bond en avant pour la biologie moléculaire. D’autres cancers pourraient être soignés par ce nouveau traitement. Le Docteur June et ses collègues prévoient de le tester dans d’autres leucémies et cancers comme celui de l’ovaire, du pancréas et de la plèvre. Toutefois, comme le relève le docteur Felipe Suarez du service d'hématologie de l'hôpital Necker, interrogé par le Figaro, la technique mise au point par l'équipe du Docteur June est coûteuse car chaque traitement doit être adapté au patient.
Slate
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Deux études réalisées à Taïwan et en Australie viennent de confirmer l'impact négatif d'une vie trop sédentaire sur l'espérance de vie. Le manque d'exercice phyisque et le temps passé devant la télévision sont responsables d'une mort prématurée.
La première étude a été menée à Taïwan sur 400 000 personnes suivies de 1996 à 2008 et classés en cinq catégories selon leurs habitudes de vie : pas ou peu actives, moyennement actives, actives et très actives.
L'étude a ensuite comparé la mortalité chez les personnes qui faisaient de l'exercice et celles qui ne pratiquaient aucune activité physique. Le résultat est sans équivoque : les personnes qui font de l'exercice physique à raison de 15 minutes par jour réduisent leurs risques de mortalité de 14 %, leurs risques d'avoir un cancer de 10 %, et augmenteraient leur espérance de vie en moyenne de trois ans. Ces gains d'espérance de vie concernent aussi bien les hommes que les femmes ainsi que les personnes ayant des risques cardiovasculaires. Les personnes ne pratiquant aucun exercice physique voient par contre leur risque de mortalité augmenter de 17 %.
L'autre étude, réalisée en Australie, s'appuie sur des données recueillies en 1999 et 2000 auprès de 11000 adultes. Elle démontre que six heures de télévision chaque jour réduit l'espérance de vie de cinq ans, en raison du manque d'activité physique entraîné par cette consommation télévisuelle.
The Lancet
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Suite à un appel à projet de l’Institut National du Cancer, l’Institut Curie conduit une expérience pilote pour la prise en charge des femmes à risque de cancers du sein et de l’ovaire.
« A terme, ce dispositif devra être généralisé sur le plan national » explique le Docteur Catherine Noguès, chef du service d’oncogénétique clinique et directrice médicale de l’hôpital René-Huguenin, en charge de ce projet. En France, près de 50 000 femmes de 25 à 70 ans pourraient être prédisposées au cancer du sein. Parmi ces femmes, environ 50 % sont porteuses d’une mutation d’un des deux gènes majeurs de prédisposition au cancer du sein ou de l’ovaire identifiés : les gènes BRCA 1 et 2. Pour d’autres, si l’histoire familiale est évocatrice d’un risque accru de cancer, aucune mutation n’a en revanche pu être mise en évidence.
« Notre dispositif s’adresse à toutes les femmes dont le contexte familial est évocateur d’un risque accru de cancer du sein ou de l’ovaire (quelle soient ou non porteuses d’une mutation d’un des deux gènes de prédisposition connus) soit 400 à 450 femmes chaque année pour l’Institut Curie (Paris et Saint-Cloud) » explique le Docteur Catherine Noguès. Ce programme débute par une consultation spécifique, au cours de laquelle le médecin explique aux femmes leur projet personnalisé de suivi et leur remet un carnet de surveillance répertoriant les examens à effectuer, leur échéance et des fiches d’information.
« Selon un rythme adapté à son risque personnel, chaque femme se verra proposer un suivi personnalisé, dans lequel elle-même et son médecin en ville prendront une part active, en lien avec les cancérologues de l’Institut Curie » explique le Docteur Christine Rousset-Jablonski, gynécologue à l’hôpital Paris. Cette nouvelle organisation assure une prise en charge cohérente et optimale avec une surveillance plus précoce, plus fréquente et plus spécialisée des femmes à risque de cancers du sein et de l’ovaire pour anticiper l’éventuelle survenue d’une tumeur. « Cette formalisation du parcours de soin et le suivi en alternance ne peut se concevoir sans une forte implication des réseaux de soins partenaires, notamment Gynécomed, et des médecins de ville auxquels nous proposons des formations et un accompagnement permanent » complète le Docteur Catherine Noguès. Avec ce programme, l’institut franchit une nouvelle étape en proposant un programme structuré pour l’ensemble de la prise en charge des femmes à risque.
Institut Curie
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Lorsque des rats sont soumis à un stress intense, seuls ceux présentant une altération durable de la structure des neurones dans certaines régions du cerveau développent des symptômes dépressifs à la suite d'un nouvel épisode stressant. Ce résultat vient d'être mis en évidence par l'équipe, dirigée par Jean-Jacques Benoliel du Centre de Recherche de l'Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière (UPMC / Inserm / CNRS) à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Leur étude a également permis de caractériser chez le rat un marqueur biologique fiable permettant de détecter la vulnérabilité à la dépression. Ces résultats viennent d'être publiés dans The Journal of Neuroscience. Ils ouvrent de nouvelles perspectives pour reconnaître et prévenir la prédisposition à la dépression dans une population à risque.
La prédisposition à la dépression peut être d'origine génétique ou acquise, comme par exemple à la suite d'un stress intense (perte d'un proche, divorce) ou d'un stress continu (sur le lieu de travail par exemple). Chez certains sujets, ce n'est qu'à la suite d'un autre épisode stressant (même peu intense) que la dépression peut se déclencher. Ainsi, le premier stress laisserait une trace dans le cerveau, en modifiant les réseaux de neurones de façon durable. Ces individus sont considérés à risque, c'est-à-dire qu'ils présentent une forte probabilité de développer une dépression suite à un autre stress.
Parvenir à reconnaître ces populations à risque nécessite de caractériser la vulnérabilité à la dépression. Pour l'étudier, l'équipe de Jean-Jacques Benoliel s'est appuyée sur un modèle reproduisant un stress social intense chez le rat. Ce protocole induit une modification de la structure des neurones de certaines régions du cerveau, en particulier dans l'hippocampe, une zone impliquée dans de nombreux processus d'apprentissage et de mémorisation. En même temps, le taux de BDNF, une molécule impliquée dans la croissance des cellules, était fortement diminué dans cette région mais également dans le sang.
Après quelques semaines, la moitié des animaux stressés avaient retrouvé leur état normal, tandis que l'autre moitié avait conservé les modifications neuronales et un faible taux de BDNF. A la suite d'un nouveau stress de plus faible intensité, les symptômes dépressifs ne sont apparus que chez ce second groupe, l'identifiant comme population vulnérable. Les chercheurs ont alors caractérisé la mesure du taux de BDNF dans le sang comme marqueur biologique de la prédisposition à la dépression.
Cette étude ouvre de nouvelles perspectives visant à identifier au sein d'une population à risque les sujets prédisposés à développer une dépression. L'objectif est de permettre une thérapie, pharmacologique et/ou comportementale, précoce visant à prévenir le développement de la maladie.
CNRS
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Des recherches menées conjointement par l’équipe d’Alain Destée et Marie Christine Chartier-Harlin, au sein de l’Unité Mixte de Recherche Inserm 837 "Centre de recherche Jean Pierre Aubert" (Inserm / Université Lille 2 Droit et Santé/ CHRU) en collaboration avec des chercheurs canadiens ont permis d’identifier une mutation génétique qui est liée à l’apparition d’une forme familiale de la maladie de Parkinson transmise selon le mode autosomique dominant. Les détails de ces travaux sont publiés dans The American Journal of Human Genetics.
La maladie de Parkinson est la seconde maladie neurodégénérative, après la maladie d'Alzheimer. Les experts estiment que plus de 120 000 Français en sont atteints, près de 10 % d’entre eux y étant génétiquement prédisposés. Les symptômes typiques sont un tremblement, une hypokinésie (une diminution des mouvements corporels), et une raideur. La maladie touche plus les hommes que les femmes et sa prévalence augmente avec l'âge.
Dans ce travail, les chercheurs ont tout d’abord montré au sein d’une famille que des marqueurs génétiques d’une région spécifique du chromosome 3 sont transmis en même temps que la maladie sur plusieurs générations, définissant ainsi une liaison génétique. Le séquençage des gènes de cette région a révélé une mutation qui est transmise avec la maladie, mais n’a pas été retrouvée chez plus de 3000 personnes en bonne santé. Par contre, cette mutation ainsi que d’autres (p.A502V, p.G686C, p.S1164R, p.R1197W) ont été retrouvées chez des patients parkinsoniens ayant une histoire familiale comme chez des malades présentant une maladie à corps de Lewy, et ce dans différentes régions du monde (Italie, Irlande, Pologne, Tunisie, Canada, Etats-Unis). La mutation identifiée par les chercheurs de l’Inserm, du CHRU de Lille et de l’Université Lille 2 entraîne un changement du facteur eIF4G1 (eukaryotic translation initiation factor 4-gamma) responsable de l’initiation de la traduction.
Bien que ces mutations du gène EIF4G1 soient rares, leur découverte est importante, car elle implique pour la première fois, le système d’initiation de traduction des ARN en protéines dans le développement d’un syndrome parkinsonien et pourrait aider à relier les formes héréditaires de la maladie et celles induites par des facteurs environnementaux, voire peut-être par des virus, dans une voie métabolique convergente.
"Grâce à cette découverte, les chercheurs pourront mieux analyser les voies métaboliques de la maladie de Parkinson au niveau moléculaire et ainsi mieux comprendre cette maladie. De plus, cette découverte apporte de nouveaux outils aux chercheurs. Ils pourront développer de nouveaux modèles et tester de potentielles thérapies ayant pour but de ralentir, voire arrêter cette maladie" explique Marie-Christine Chartier-Harlin qui a conduit les recherches à l’Inserm.
INSERM
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«Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt» est le type de phrase que l’on ne souhaite pas entendre de bon matin alors qu’on éteint la sonnerie insistante de notre réveil. Pourtant, une étude de l’université de Roehampton en Grande-Bretagne pourrait vous en convaincre, nous indique le Telegraph.
En moyenne, ceux qui se lèvent tôt (plus exactement avant 6h58) sont plus performants au travail et ont moins de chances de devenir dépressif, d'être stressé ou en situation de surpoids. «Les personnes du matin ont tendance à être en meilleure santé et plus heureuses, et leur indice de masse corporelle est plus faible», affirme le docteur Joerg Huber, un des auteurs de l’étude, qui s’appuie sur les réponses de près de 1.100 adultes sur leur bien-être, leurs angoisses, leurs habitudes alimentaires et temps de sommeil.
Parce que les lève-tôt ont davantage de temps le matin pour faire le ménage et amener leurs enfants à l’école, leur bien-être s’en trouve amélioré, a expliqué Joerg Huber à une conférence de l’association des psychologues britanniques. «Peut-être que le mode de vie des lève-tôt est plus adapté à notre monde que celui des couche-tard.» Des «couche-tard» qui se lèvent en moyenne vers 8h54, selon le panel étudié par les chercheurs.
Motivés pour vous lever plus tôt ? Le Huffington Post relaie les conseils de la coach Sophia David. Au menu de vos bonnes résolutions devraient figurer: un coucher avant minuit, régler votre alarme pour un réveil quinze minutes avant le moment où vous devez vous lever, un peu de sport ou de vélo avant d’aller au travail, vous persuader au réveil que vous allez passer une bonne journée et quelques minutes de méditation.
Néanmoins, cette étude ne s’ajoute qu’aux nombreuses discussions scientifiques qui ont trait aux heures de sommeil. Une autre étude de la London School of Economics (LSE) montre que le timing du sommeil reflète l’intelligence : les personnes avec des QI (quotients d’intelligence) plus élevés tendent à être plus actifs la nuit et à se coucher plus tard, tandis que ceux avec des QI plus bas tendent à se coucher plus tôt.
Slate
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Un nouveau mécanisme de défense naturelle contre les infections vient d'être mis en évidence par une équipe internationale menée par des chercheurs du CNRS, de l'Inserm, de l'Institut Pasteur et de l'Université Paul Sabatier – Toulouse III. Le zinc, métal lourd toxique à forte dose, est utilisé par les cellules du système immunitaire pour éliminer les microbes tels que le bacille de la tuberculose ou E. coli. Publiée dans la revue Cell Host & Microbe le 14 septembre 2011, cette découverte permet d'envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques et de tester de nouveaux candidats-vaccins.
L'une des stratégies bien connues de notre système immunitaire pour détruire les microbes consiste à les priver de nutriments essentiels comme les métaux lourds, notamment le fer. Pour la première fois, une étude internationale menée par les chercheurs de l'Institut de pharmacologie et de biologie structurale (CNRS/Université Paul Sabatier – Toulouse III), du Centre d'immunologie de Marseille Luminy (CNRS/Inserm/Université de la Méditerranée) et de l'Institut Pasteur, révèle que l'inverse est également vrai : les cellules immunitaires sont capables de mobiliser des réserves de métaux lourds, en particulier de zinc, pour intoxiquer les microbes. Ce phénomène vient d'être mis en évidence pour Mycobacterium tuberculosis, l'agent de la tuberculose chez l'homme qui fait près de 2 millions de morts par an dans le monde ainsi que pour Escherichia coli dont certaines souches sont responsables d'infections graves du système digestif et urinaire. Dans les cellules du système immunitaire (les macrophages) ayant ingéré M. tuberculosis ou E. coli, les chercheurs ont constaté une accumulation rapide et persistante de zinc. Ils ont également observé la production de nombreuses protéines à la surface des microbes dont la fonction est de « pomper », c'est-à-dire d'éliminer les métaux lourds à l'extérieur de ces organismes. Dans les macrophages, les microbes sont donc exposés à des quantités potentiellement toxiques de zinc et ils tentent de se protéger contre une intoxication en synthétisant ces pompes. Preuve en est qu'en inactivant par génie génétique ces pompes, M. tuberculosis et E. coli deviennent encore plus sensibles à la destruction par les macrophages.
Le zinc, bien que toxique quand il est ingéré en trop grande quantité, est donc bénéfique pour le système immunitaire, en particulier parce qu'il est utilisé par les macrophages pour intoxiquer les microbes. Des mécanismes équivalents pourraient exister pour d'autres métaux lourds comme le cuivre. Ces résultats ont des implications cliniques très concrètes. Ils permettent notamment de reposer la question de la complémentation nutritionnelle dans le traitement des malades (ex. par le zinc). Ils pourraient aussi être à l'origine de nouveaux antibiotiques qui bloqueraient l'action des pompes microbiennes à métaux ou de nouvelles souches vaccinales atténuées qui sont actuellement déjà testées comme candidats vaccins.
CNRS
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Rire à gorge déployée avec des amis diminue la sensation de douleur, grâce aux molécules opiacées qui inondent alors le cerveau, selon une étude britannique récemment publiée. Des chercheurs ont testé en laboratoire la réaction à la douleur de volontaires qui regardaient des extraits de comédies comme "Mr Bean" ou "Friends" ou des émissions non-humoristiques sur le golf ou la vie des animaux.
La douleur était provoquée par le froid d'un manchon destiné à rafraîchir le vin ou par un garrot serré jusqu'à la limite de tolérance. Un autre test a été effectué pendant le Festival parallèle d'Edimbourg sur des volontaires regardant soit une comédie soit une pièce dramatique. Aussitôt après le spectacle, pour voir si le rire diminuait la sensation de douleur, ils ont été invités à s'appuyer contre un mur, genoux pliés, comme s'ils étaient assis sur une chaise invisible.
Un quart d'heure de rire bien franc suffit pour augmenter d'environ 10 % la tolérance à la douleur, d'après l'étude. En revanche, regarder des émissions non-humoristiques ou des drames n'a aucun effet antidouleur. L'étude fait cependant la distinction entre le rire franc, à gorge déployée, le seul qui a un effet, et le rire poli, de façade.
Crise de fou rire ou éclats de rire survenant rarement quand on est seul, se trouver au sein d'un groupe semble déterminant pour déclencher le bon type de rire qui libère dans le cerveau des endorphines, relèvent les chercheurs. Ces molécules servant de messagers chimiques entre les neurones peuvent aussi atténuer les signaux de douleur physique ou de stress.
Des endorphines sont produites pendant des exercices physiques, ce qui contribue à la sensation de bien-être quand on court ou quand on pratique certains sports. Le rire franc implique aussi un exercice musculaire involontaire et répété, au cours duquel on expire de l'air sans reprendre son souffle. L'épuisement dû à cet effort soutenu entraînerait la production d'endorphines, selon les chercheurs.
Les grands singes seraient aussi capables de rire, mais contrairement à l'homme, ils inspirent de l'air autant qu'ils en expirent pendant qu'ils rient. Les chercheurs dont l'étude est publiée dans la revue de l'académie des sciences britanniques, Proceedings of The Royal Society B, estiment que leurs expériences aident à comprendre les mécanismes physiologiques et sociaux à l'origine du rire.
Le Figaro
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La première cause génétique de l'extrême maigreur vient d'être mise en évidence par une collaboration internationale menée par des chercheurs du laboratoire Génomique et maladies métaboliques (CNRS/ Université Lille 2/Institut Pasteur de Lille) et de l'Imperial College, dirigés par Philippe Froguel, et l'équipe suisse de Jacques S Beckmann (Université de Lausanne). Ils montrent que la duplication d'une région du chromosome 16 entraîne une grande maigreur chez les personnes porteuses de cette mutation génétique. Ces résultats complètent de précédentes découvertes qui montraient que cette même région chromosomique joue un rôle dans l'obésité si elle est sous représentée. Ils ont été publiés dans la revue Nature le 31 août 2011.
Une région située sur le bras court du chromosome 16 est connue comme étant parfois sujette à des fluctuations du nombre de copies de ses gènes. Si la grande majorité des individus possède deux exemplaires de chaque gène de cette région, l'une transmise par la mère et l'autre par le père, environ une personne sur 2500 n'en a qu'une seule copie et une sur 2000 est dotée de trois copies. L'équipe franco-anglo-suisse avait découvert en 2010 que le fait de n'avoir qu'une copie de ce fragment du chromosome 16 pouvait expliquer 1 % des obésités sévères. Cette anomalie génétique complétait les découvertes récentes de ces scientifiques sur l'hérédité de l'obésité.
L'étude actuelle démontre que les personnes porteuses de l'anomalie inverse, c'est-à-dire un excès de matériel génétique – et donc possédant trois copies de cette région - présentent une maigreur importante, voire extrême. Par exemple, les patients adultes porteurs de cette duplication de cette partie du chromosome 16 présentent jusqu'à 20 fois plus de risque d'être en sous-poids (défini par un indice de masse corporelle, IMC, inférieur à 18,5) que la population générale. Les chercheurs pensent que les gènes en excès de cette région augmentent la sensation de satiété. Ainsi, chez les enfants, la moitié des porteurs de cette duplication est en sous-poids et a beaucoup de mal à s'alimenter.
C'est la première fois qu'une cause génétique de la maigreur pathologique est identifiée. Jusqu'à présent, on ne connaissait rien des causes génétiques du sous-poids, qui est pourtant associé à une mortalité élevée. Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont recherché la mutation « 3 copies » du chromosome 16 chez 100 000 personnes, dans le cadre d'une grande collaboration internationale. Ils ont ainsi identifié 138 porteurs de la mutation. Dans un tiers des cas, cette mutation était spontanée (absente chez les parents), dans les deux tiers restants la mutation était héréditaire.
Ce travail démontre que si certains gènes d'une même région génétique sont présents en excès (trois copies) ou de manière carencée (une seule copie), cela peut conduire par un « effet miroir » à des conséquences pathologiques inverses, ici le sous-poids ou l'obésité. Les chercheurs ignorent pour l'instant les mécanismes qui sont à l'origine de ces caractéristiques physiques.
La région du chromosome 16 concernée par ce phénomène de duplication comprend 28 gènes. La prochaine étape consistera à identifier lequel de ces gènes est responsable de cet effet sur l'appétit et le poids. Les chercheurs envisagent qu'il puisse s'agir d'un seul gène ou de l'association de plusieurs d'entre eux.
CNRS
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la biopuce, « mChip », conçue par Samuel Sia et ses collègues de l’Université de Columbia, a tout d’un laboratoire d’analyses. Avec un coût de production inférieur à un euro, ce système à la capacité de diagnostiquer dix maladies différentes simultanément. Le système est en plus très simple d’utilisation. Une goutte de sang suffit pour faire le test. Une fois cette dernière déposée sur la carte, il suffit d’utiliser un appareil électronique d’une centaine d’euros pour lire les informations qu’elle renferme. Le dispositif fonctionne sur un système de nano particules d’or et d’argent couplées avec une puce électronique. En fonction de la concentration d’agents pathogènes, le film de la biopuce est plus ou moins opaque.
Afin de vérifier si leur système est fonctionnel, les chercheurs ont testé sur une centaine de patients rwandais l’efficacité de « mChip ». Les résultats sont surprenants, avec un taux de détection proche des 100 %. Cette découverte, si elle est commercialisée, pourrait modifier l’approche des tests sanguins, notamment dans le pays pauvres. En effet, plus besoin d’aller dans un établissement de santé, les médecins peuvent aller au contact des populations avec leur « mChip » et faire des dépistages in situ.
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