RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 599
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 26 Mai 2011
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Egalement dans ce numéro
TIC
Fibre optique : les opérateurs resteront propriétaires de leurs réseaux
Quand les nouvelles technologies entrent en maternelle
Avenir
Lille : Une ablation d'utérus réalisée pour la première fois par un robot
Matière
Des arbres éoliens pour les citadins
Produire de l'hydrogène à partir du solaire thermique
Une micro-pile à combustible !
Terre
75 % des glaciers himalayens reculent
Vivant
Le plasma : nouveau désinfectant des plaies chroniques
Deux nouvelles techniques pour diagnostiquer plus efficacement le cancer de la prostate
Un test sanguin pour savoir si l'on vieillit trop vite
Le café bon pour la prostate
Le risque de mortalité du cancer de la prostate serait prévisible dès 44-50 ans
Les nouveaux défis de la chirurgie de la main
Rester assis toute la journée à son bureau aurait des conséquences néfastes sur l'organisme
Le rejet des greffes mieux compris grâce à un film des cellules en 3D
Un système d'analyse entièrement automatique de l'ADN
Cancer du pancréas : une nouvelle avancée
Vers une régénération pulmonaire grâce aux cellules souches?
Cancers : un marqueur unique pour les dépister
Les bactéries communiquent grâce à des nanotubes
Un gène-médicament qui peut rendre la vue à certains chiens aveugles
Myopathie de Duchenne : sur le chemin d’une thérapie pouvant conduire à la guérison
Un gène du bonheur ?
Un nouveau radio-isotope pour traiter le cancer
Boire du café pour prévenir le cancer
Recherche
Premier vol international pour l'avion solaire
Le concept d'hélicoptère hybride validé
Des navettes automatiques expérimentées à La Rochelle
Edito
Einstein avait encore raison !



La théorie générale de la relativité, publiée par Albert Einstein en 1916, vient à nouveau d'être vérifiée de façon très fine par une expérience de la Nasa dirigée par Francis Everitt, physicien de l'université de Stanford en Californie. Il a dirigé cette expérience, baptisée Gravity Probe B, qui a consisté à utiliser quatre gyroscopes ultra-précis à bord d'un satellite lancé en avril 2004 pour mesurer deux effets majeurs de la relativité générale.

Le premier est l'effet, dit géodétique, ou la déformation de l'espace et du temps autour d'un objet exerçant une force gravitationnelle. Le second est la quantité d'espace et de temps qu'un tel objet affecte en tournant sur lui-même. Le satellite était pointé en direction d'une seule étoile, IM Pegasi, tout en étant sur une orbite polaire autour de la Terre. Si la gravité terrestre n'avait pas affecté l'espace et le temps, les quatre gyroscopes placés dans le satellite auraient toujours pointé dans la même direction.

Mais ces gyroscopes, tirés par la gravité terrestre, ont subi des changements mesurables de la direction vers laquelle ils pointaient, confirmant la théorie de la relativité d'Einstein. Un gyroscope consiste en une roue ou une pièce mécanique de forme circulaire tournant autour d'un axe passant par son centre et qui, une fois lancée, tend à résister aux changements de son orientation. «L'expérience GP-B a confirmé deux des postulats les plus importants dans la théorie d'Einstein concernant l'univers, avec des implications pour l'ensemble de la recherche en astrophysique», explique aussi Francis Everitt. «Les décennies d'innovations technologiques qui sont derrière cette mission auront des effets durables dans la recherche sur la Terre et l'espace», a-t-il ajouté.

Les avancées permises par le projet «Gravity Probe B» (GP-B) initié en 1959 notamment par Leonard Schiff, alors patron du département de physique de l'université Stanford, ont été utilisées dans le système de positionnement par satellite (GPS). Des technologies découlant de la préparation de cette expérience ont aussi été appliquées à la mission du satellite COBE (Cosmic Background Explorer) de la Nasa pour étudier le rayonnement électromagnétique émis peu après le Big Bang, selon la théorie. Ces mesures ont permis d'étayer cette théorie. Elles ont été effectuées par John Mather de la Nasa qui a obtenu pour ces travaux le prix Nobel de physique.

Comme le souligne Bill Danchi, astrophysicien de la Nasa, «Les résultats de la mission GP-B auront des effets sur les travaux des théoriciens en physique durant de nombreuses années». Il est clair, en effet, que ces expériences confirment une fois de plus de manière éclatante la relativité générale et confèrent à cette théorie majeure une solidité qu'il sera très difficile d'ébranler.

92 ans après l'observation d' Arthur Eddington qui révéla que la déviation que la lumière d’une étoile subit à proximité du Soleil est conforme aux prédictions de la relativité générale, ces expériences très sophistiquées viennent à nouveau de démontrer la validité de cette théorie géniale. Cela veut-il dire que la relativité générale est une théorie complète et indépassable ? Pas forcément car une théorie scientifique "vraie" (au sens de vérifiée par l'observation et l’expérimentation) n'est pas pour autant "complète" et ne peut pas toujours expliquer l'ensemble des phénomènes observés.

C'est ainsi que certains astrophysiciens, s'appuyant sur des observations très sérieuses, soulignent que le comportement de certaines galaxies ne cadre pas avec la relativité générale et contestent l'existence de la matière noire prévue par cette théorie. Seul problème : pour l'instant aucune de ces théories concurrentes de la gravitation n'est capable de rendre compte de l'évolution de la répartition des galaxies dans l'espace et dans le temps aussi bien que la relativité générale. Il est donc très probable qu'en 2016, un siècle après sa publication, la relativité générale soit toujours la plus magistrale avancée de l'esprit humain dans la compréhension des lois qui gouvernent l'Univers.

René TRÉGOUËT

Sénateur Honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Fibre optique : les opérateurs resteront propriétaires de leurs réseaux
Mercredi, 25/05/2011 - 07:42

La société Sia Conseil et le cabinet d'avocats Tawa Choisy ont mis au jour un trouble juridique qui aurait pu déposséder dans quinze ans les opérateurs de la fibre optique qu'ils ont installée dans les immeubles. Mais l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a rapidement réagi pour éclaircir la situation.

L'Arcep n'a pas tardé à réagir aux incertitudes récemment soulevées au sujet de la propriété de la fibre optique installée par Free, SFR et Orange. Jusqu'alors, la convention signée par les trois opérateurs et les syndics d'immeubles stipulait que les premiers seraient propriétaires de leurs réseaux pour une durée de quinze ans renouvelable une fois. Mais le document ne précisait pas ce qu'il advenait après ce délai.

Dans un communiqué publié sur son site Internet, l'Arcep a annoncé avoir révisé la convention type entre les copropriétés et l'opérateur ayant réalisé l'installation de la fibre optique de l'immeuble. "Cette nouvelle convention explicite que la propriété des réseaux de fibre optique dans les immeubles revient à l'opérateur qui les a installés et intégralement financés et sur lesquels il assure une entière responsabilité quant à leur entretien, leur maintenance et l'accès par des opérateurs tiers. La convention prévoit que cet opérateur demeure propriétaire de ces installations à l'issue de la durée initiale de la convention (25 ans) et assure la continuité du service jusqu'à l'arrivée d'un éventuel nouvel opérateur d'immeuble", explique l'Autorité.

En outre, "à l'issue de la convention, la copropriété pourra choisir de ne pas reconduire l'opérateur d'immeuble qui conserverait toutefois, dans cette hypothèse, la propriété des équipements. La copropriété sera alors amenée à désigner un nouvel opérateur d'immeuble qui pourra racheter le réseau de l'opérateur précédent, s'il y consent, aux conditions qu'ils détermineront conjointement". Enfin, si aucun opérateur n'est désigné pour reprendre le réseau, la copropriété pourra le racheter et devenir alors opérateur d'immeuble.

MaxiSciences

Quand les nouvelles technologies entrent en maternelle
Samedi, 21/05/2011 - 07:43

A l’école maternelle Pasteur, à Floirac, près de Bordeaux, l’ordinateur trône au fond de la classe. Avec sa coque en plastique et ses deux grandes oreilles en guise de hauts-parleurs, ce qui ressemble à première vue à un jouet cache en fait un PC Lenovo avec écran tactile et clavier à larges touches. Par groupe de cinq maximum, les bouts de chou se relaient sur le banc en plastique. Dès qu’ils ont fini leurs devoirs, ils peuvent suivre l’un des programmes ludo-éducatifs préinstallés faisant appel à la créativité, à la connaissance des sciences ou confortant l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

S’inscrivant dans le cadre de la politique de mécénat d’IBM, le programme KidSmart vise à réduire la fracture numérique. Sur les dix dernières années, quelque 850 stations ont été déployées sur toute la France, dans les zones urbaines dites sensibles ou les zones rurales. « Entre 2 et 5 % des enfants n’ont pas accès à Internet chez eux, note Daniel Gillard, inspecteur adjoint de l’Education nationale. D’autres ont un accès trop “libre”. On s’en remet aux choix des familles. Nous travaillons ici sur un accès raisonné. Cela fait partie de l’éducation civique de rappeler les risques liés aux nouvelles technologies. »

L’arrivée du PC en maternelle constitue, à ses yeux, « une révolution culturelle. » « Jusqu’alors, les écoles étaient équipées d’une salle informatique isolée. Ici, l’accès au poste informatique est quotidien et permanent. » Cet usage banalisé de l’ordinateur permet, bien sûr, de valider et conforter les acquis. En tapant sur le clavier, l’enfant va former des lettres, des syllabes puis des mots. Daniel Gillard y voit aussi une aide au développement de la motricité. « Des enfants qui ont encore du mal à s’habiller savent utiliser intuitivement un iPad. »

Si l’ordinateur constitue une plus-value, il reste complémentaire de l’enseignement traditionnel. L’enfant apprend à distinguer ce qui relève du réel et du virtuel. Il démarre une expérimentation avec l’écran tactile, la souris, puis la poursuit dans « la vraie vie ». « A l’arrivée de l’ordinateur, c’était la fête, se souvient Nathalie Camp, directrice de l’école Pasteur. Tous les enfants voulaient l’utiliser et ont abusé de l’imprimante. Puis, ils ont vu qu’ils y auront accès tout le temps. Le PC est allumé du matin et soir. »

D’un usage collectif, l’ordinateur stimule, selon elle, l’esprit collaboratif et l’entraide. « Les enfants tâtonnent, se donnent des conseils. Ils jouent parfois à se tromper pour voir quel sera le résultat. » L’ensemble des logiciels du programme d’IBM ont été validés par l’Education nationale. Et, ici, en Gironde, l’association Cap Sciences a apporté en plus des contenus spécifiques soutenant l’apprentissage des sciences.

01net

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Lille : Une ablation d'utérus réalisée pour la première fois par un robot
Mercredi, 25/05/2011 - 07:32

C’est une première mondiale. Des chirurgiens lillois ont réalisé le 18 mai l’ablation d’un utérus, par voie vaginale, avec robot. Cette opération, appelée hystérectomie, intervient fréquemment chez la femme afin de remédier à des cas de cancers gynécologiques, d’endométriose (désagrégation de la paroi utérine), de règles trop abondantes ou à la présence de fibromes. La chirurgie vaginale était déjà l’une des techniques utilisées, avec la technique abdominale et la technique coelioscopique mais jamais encore auparavant avec un robot.

«Le robot a l'avantage d'améliorer les conditions de travail, de mieux traiter les situations délicates» dans un espace restreint, a indiqué à la Voix du Nord le professeur Michel Cosson, l’un des trois chirurgiens de l’équipe du CHRU de Lille. De plus, cela «permet d'augmenter le nombre de patientes qui peuvent bénéficier de la chirurgie par voie vaginale (sans cicatrices)», a-t-il ajouté.

«La convalescence durera un mois au lieu de deux, la patiente pourra remarcher plus vite» et les risques de complications postopératoires (phlébites, embolies pulmonaires) s’amenuisent, a souligné dans Nord Eclair son confrère, Pierre Collinet, spécialiste de la chirurgie robotisée.

Piloté à distance par les praticiens, le robot «possède 3 à 4 bras articulés autour d'une tour motorisée» et est placé «à côté de la patiente ou entre ses jambes», a détaillé Michel Cosson dans le quotidien. Seul inconvénient : le robot utilisé coûte cher (1,4 million d’euros pour 140.000 euros de maintenance annuelle) et n’est disponible que dans une quarantaine d’hôpitaux français, alors qu’il est largement répandu aux Etats-Unis.

20 minutes

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Matière
Matière et Energie
Des arbres éoliens pour les citadins
Jeudi, 26/05/2011 - 07:34

Ressemblant à un arbre artificiel, le Power Flower est un nouveau type d’éoliennes qui pourraient prochainement fleurir dans les parcs, sur le toit des immeubles ou le long des routes. Ce dispositif est constitué d’un mât en acier qui se ramifie en plusieurs branches, avec au bout de chacune d’elles une turbine. Chaque éolienne pourrait compter entre 3 et 12 turbines.

Pour le choix de la turbine, NL Architects a souhaité intégrer le modèle Eddy d’Urban Green Energy dont les pales d’une forme atypique sont conçues pour fonctionner dans des conditions de vents instables et variables. De plus, la turbine Eddy offre une prise au vent réduite, ce qui diminue les vibrations et donc le bruit par rapport à un modèle traditionnel.

Ces Power Flower pourraient fournir une électricité d’appoint en ville pour alimenter par exemple les lampadaires et feux rouges. D’après les estimations réalisées par l’agence d’Amsterdam, une éolienne dotée de trois turbines produirait jusqu’à 13 000 kWh d’électricité par an avec un vent de 5 m/seconde.

Industrie&Technologies

Produire de l'hydrogène à partir du solaire thermique
Jeudi, 26/05/2011 - 07:27

Le processus développé par l'équipe du professeur Alan Weimer du département d'ingénierie biologique et chimique de CU-Boulder implique un ensemble de miroirs qui concentre les rayons du soleil et crée des températures aussi élevées que 1450 degrés Celsius. Le procédé comporte deux étapes - chacune impliquant des réactions à partir d'un film mince en ferrite de métal revêtant un substrat réactif contenu dans le récepteur solaire - servant à décomposer l'eau en ses composants primaires : hydrogène et oxygène.

Actuellement, la méthode la moins coûteuse pour produire de l'hydrogène est le reformage du gaz naturel par la vapeur d'eau surchauffée, principalement du méthane. Dans ce processus, d'importantes quantités de dioxyde de carbone - un gaz puissant à effet de serre - sont rejetées dans l'atmosphère.

Le DOE a commandé un rapport de 76 pages réalisée par TIAX, une société basée à Lexington (Massachusetts), dont son activité consiste à transformer les innovations émergentes en plates-formes technologiques. Les auteurs ont ainsi évalué les conditions de traitement, les équipements majeurs, les taux d'utilisation des matériaux et des services, l'estimation de la taille des équipements, les conditions financières et les hypothèses de fonctionnement.

"Le procédé du CU-Boulder ne produit pas d'émissions de gaz à effet de serre et demeure plus rentable que les technologies concurrentes car les réactions engendrées lors de la dissociation de l'eau se font à des températures plus basses et restent plus rapides", a déclaré A. Weimer. Par ailleurs, moins d'énergie et moins de matières actives sont nécessaires, ce qui entraîne irrémédiablement une baisse des coûts. Le scientifique se réfère à sa méthode de dissociation d'eau comme un « 3 en 1 - Triple play». Elle utilise non seulement des ressources renouvelables pour produire de l'hydrogène, mais elle peut aussi purifier l'eau saumâtre pour la rendre potable !

Le DOE étudie de nouvelles approches dans la séparation thermochimique solaire de l'eau afin de produire de l'hydrogène dans l'objectif éventuel d'en commercialiser la production. L'objectif de coût pour la production d'hydrogène à l'horizon 2015 est fixé à 6 dollars par kilogramme. La fourniture d'hydrogène en 2025 atteindrait alors les 2 à 3 dollars par kilogramme.

Enerzine

Une micro-pile à combustible !
Lundi, 23/05/2011 - 07:31

Des chercheurs de l'Université Harvard ont réussi à développer une micropile avec des technologies de couches minces comparables à celles utilisées pour la fabrication des circuits intégrés. Une pile à combustible à oxyde solide (SOFC pour Solid Oxyde Fuel Cell) de 5 mm de côté. Tel est le résultat auquel sont parvenus des chercheurs en matériaux à la Harvard School of Engineering & Applied Sciences. Ils l’ont obtenu en utilisant des procédés de fabrication par couches minces similaires à ceux servant dans la production des puces électroniques.

Des piles SOFC à l’échelle microscopique ont été déjà réalisées auparavant. Mais c'est la première fois que des scientifiques parviennent à surmonter les défis structurels de la pile pour la mettre à l'échelle d'une ''taille pratique'' plus grande avec une puissance de sortie plus élevée.

La pile SOFC crée de l’électricité par réaction chimique entre l’oxygène et l’hydrogène à travers une membrane ultra-mince. Cette membrane de 100 nanomètres d’épaisseur, comprenant l'électrolyte et les électrodes, doit être assez mince pour laisser passer les ions à travers elle à une température de 300 à 500 degrés Celsius (pour les piles à combustible en céramique).

Jusqu'ici, les couches minces ont été appliquées avec succès pour la réalisation de micro-piles SOFC, où la membrane mesure 100 microns de côté. Pour les applications pratiques, il faudrait une membrane 50 fois plus large, ce qui suppose la résolution de problèmes structurels importants. A cette taille, la membrane n’a pas le temps de sortir du labo, elle se brise. Pour éviter cette fragilité, elle a été renforcée par une grille métallique à échelle nanométrique. Les chercheurs lui ont donné une structure en nids d’abeilles qui lui assure sa stabilité mécanique. Cette micropile fournit une densité de puissance de 155 milliwatts par centimètre carré (à 510°C), comparable à la densité de puissance des micropiles SOFC plus petites réalisées jusqu’ici.

Industrie&Technologies

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
75 % des glaciers himalayens reculent
Dimanche, 22/05/2011 - 09:15

Selon un article publié le 16 mai dans le journal indien Times of India, une étude révèle que 75 % des glaciers himalayens seraient en net recul. Basée sur les images prises, entre 1989 et 2004, par le satellite Resourcesat-1 de l’IndianSpaceResearch Organisation (Isro), l’étude permet de chiffrer le retrait à 3,75 kilomètres en 15 ans.

Le rapport de l’organisation de recherche spatiale indienne arrive un an après la controverse relative au 4e rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) sur les glaciers de l’Himalaya, datant du 2007. Ces nouveaux résultats risquent de susciter quelques inquiétudes sur l’état des ressources du château d’eau himalayen.

50 scientifiques appartenant à 14 organisations différentes sont impliqués dans ce projet qui comprend aussi un travail de terrain. Au total, le suivi commandé par le ministère indien de l’environnement, des forêts et le département de l’espace a concerné 2.190 glaciers répartis sur les bassins versants de l’Indus, du Gange, du Brahmapoutre et situés en Chine, Népal, Bhoutan et Pakistan.

«Nous ne sommes pas dans une position confortable puisque nous avons pu constater que 75 % des glaciers reculent. Seuls 8 % d’entre eux avancent et 17 % sont stables», explique le docteur Ajai, directeur du groupe des sciences marines géographiques et planétaires (MPSG) au centre des applications spatiales à Ahmedabad (Etat du Gujarat). Et celui-ci d’ajouter : «Nous allons publier très prochainement ces résultats dans un journal scientifique».

«Beaucoup de glaciers himalayens sont encore en bonne santé. Ils ne vont pas disparaître. Et les glaciers ne reculent pas forcément à cause des températures», tempère le docteur Ajai. Le fameux rapport controversé du Giec estimait que leur disparition était probable à l’échéance 2035. Il s’agit du second rapport publié par l’Isro. En mars 2010, l’organisation spatiale avait déjà sorti un document concernant 1.317 glaciers. Leur recul avait été chiffré à 16 % depuis 1962.

Journal de l'environnement

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Le plasma : nouveau désinfectant des plaies chroniques
Jeudi, 26/05/2011 - 07:56

Le 10 mai 2011 à Dresde (Saxe), une équipe de l'Institut Max Planck de physique extraterrestre (MPE) de Garching (Bavière) et de la Clinique Schwabing de Munich (Bavière) ont obtenu le prix de la recherche 2010 de la fondation URGO  pour sa technologie plasma qui permet de détruire les bactéries, champignons et virus de plaies chroniques infectées, et ainsi de faciliter la guérison de ces plaies.

L'équipe de Gregor Morfill, Co-directeur du MPE, a développé plusieurs dispositifs et prototypes à plasma permettant la production de plasma atmosphérique froid, un état de la matière très dilué constitué de particules chargées (ions et électrons), de radicaux libres et de lumière ultra-violette. Lorsque l'appareil est disposé au-dessus d'une plaie ouverte, le plasma se déverse comme un souffle d'air et détruit les microbes sans contact ni douleur. Même les bactéries résistantes aux antibiotiques peuvent être éliminées de cette façon.

Une étude clinique a été menée au département de dermatologie, allergologie et médecine de l'environnement de la Clinique Schwabing sous la direction de Georg Isbary et Wilhelm Stolz et a permis de montrer l'efficacité du traitement. 291 traitements ont été effectués sur 36 patients touchés par des plaies chroniques infectées. Certaines plaies ou parties bien délimitées de plaies ont été traitées selon les prescriptions habituelles (principalement antibiotiques), d'autres avec ce traitement ainsi que la technologie plasma et enfin d'autres avec un gaz chaud à la place du plasma. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue British Journal of Dermatology et ont montré que le plasma permettait d'obtenir 34 % de germes en moins que le traitement standard, et ceci indépendamment du type de germe et des résistances de ceux-ci. De plus, aucun effet secondaire n'a été rencontré lors de l'étude.

Une autre application du dispositif à plasma, qui est aussi disponible sous forme de petit prototype manuel, est la désinfection de surfaces sensibles à la température, et notamment des mains du personnel hospitalier. Les procédés actuels (teintures, crèmes, sprays...) peuvent en effet conduire à des problèmes dermatologiques lors d'usages fréquents. Une utilisation à domicile est même envisagée pour la désinfection de coupures ainsi que pour la prévention des parodontites.

Bulletins Electroniques

Deux nouvelles techniques pour diagnostiquer plus efficacement le cancer de la prostate
Jeudi, 26/05/2011 - 07:47

Deux articles sont parus récemment, mettant en avant les progrès réalisés indépendamment par deux équipes de chercheurs de l'Université de Californie, Los Angeles, dans le diagnostic du cancer de la prostate. Les chercheurs du Jonsson Comprehensive Cancer Center (centre d'étude sur le cancer de UCLA) ont en effet mis au point un test permettant de diagnostiquer avec plus de précision les patients à risque de développer un cancer de la prostate. En parallèle, quatre départements de UCLA ont joint leur expertise pour mettre au point une nouvelle méthode d'imagerie de la prostate, permettant de guider la prise d'échantillons dans le cadre de biopsies.

La détection rapide et la caractérisation du type de cancer de la prostate développé permettent d'ailleurs, dans certains cas, de mettre en place des programmes de traitement doux et d'éviter des opérations très lourdes et invasives, telles que l'ablation chirurgicale de la prostate. Certains types de cancer, à développement très lent, ne constituent en effet pas un risque pour la santé et ne nécessitent aucun traitement.

A l'heure actuelle, le diagnostic se déroule en deux temps : un test sanguin appelé "test PSA" (Prostate-Specific Antigen) permet de mesurer la concentration d'une protéine spécifique dans le sang. Cette protéine (PSA) est produite spécifiquement par les cellules de la prostate et permet donc de détecter un fonctionnement anormal de cette glande. Cependant, ce test est peu spécifique et ne permet généralement pas de faire la différence entre un cancer de la prostate et d'autres maladies ou développements liés à l'âge, tels que l'hypertrophie bénigne de la prostate ou la prostatite.

Chez les personnes présentant une concentration anormale de PSA, il est donc nécessaire d'opérer un deuxième diagnostic. La détection, par les techniques d'imagerie standard, de cancer au sein de la prostate est rendue difficile par sa structure particulière. Cette glande est en effet de taille réduite et constituée de tissus inhomogènes et assez denses, des caractéristiques qui rendent difficile la distinction entre les tissus sains et les tumeurs.

Par conséquent, la caractérisation de cette maladie se fait principalement par biopsie, c'est-à-dire par prise d'échantillon dans le tissu vivant. A l'heure actuelle, cette opération n'a peu ou pas évolué dans son déroulement depuis 1980, et passe par la prise systématique d'échantillon dans douze zones de la prostate. Cette approche systématique est rendue nécessaire par le peu d'information disponible avant l'opération et présente de nombreux désavantages : multiplication des opérations invasives (ponction), allongement de l'opération et multiplication des échantillons à tester. Le développement de nouvelles techniques d'imagerie permettrait cependant d'améliorer la précision de la biopsie et de restreindre son utilisation aux zones de la prostate jugées "à risque".

La première innovation concerne la "mise à jour" du test PSA, utilisé tel quel depuis environ 30 ans. Le développement des techniques d'analyse a permis aux chercheurs du Jonsson Comprehensive Cancer Center d'affiner le test PSA sans augmenter significativement sa durée, sa complexité et son coût. Le "test A+PSA" mesure non seulement la concentration de PSA dans le sang mais également celle de 6 anticorps dirigés spécifiquement contre 6 antigènes caractéristiques du cancer de la prostate : NY-ESO-1, SSX-2, SSX-4, XAGE-lb, AMACR p90 et LEDGF.

Contrairement à PSA, ces 6 antigènes sont présents chez les personnes atteintes d'un cancer de la prostate mais pas chez celles atteintes de maladies bénignes et permettent donc de différencier les deux populations de patients plus efficacement. Les chercheurs ont mis leur test à l'épreuve sur 131 patients américains, japonais et français ayant été diagnostiqués (par biopsie) d'un cancer de la prostate et 121 patients atteints d'une maladie bénigne de la prostate. Le test A+PSA a permis d'identifier correctement 79 % des patients atteints de cancer et 84 % des patients souffrant d'une maladie différente. Ces chiffres présentent une amélioration notable par rapport aux 52 % et 79 % (respectivement) identifiés correctement par le test PSA.

C'est dans le but d'améliorer les techniques d'imagerie de la prostate que les départements de radiologie, urologie, pathologie et ingénierie biomédicale de UCLA se sont associés à une compagnie de développement d'équipement médicale, Eigen Incorporated. La technique qu'ils ont développée et testée, entre 2009 et 2010, sur 218 hommes âgés de 18 à 87 ans, combine deux techniques d'imagerie : l'Imagerie à Résonance Magnétique (IRM) et l'imagerie par ultrasons en temps réel.

La procédure commence avec l'utilisation de l'IRM, qui fournit des images de la prostate permettant d'observer trois types de signaux d'alarme : présence de contrastes anormaux dans les tissus, densité cellulaire anormale et flux sanguins inhabituels. Ces trois paramètres permettent de définir les zones de la prostate jugées "à risque" et qui feront donc l'objet d'une biopsie. Les données issues de l'IRM sont ensuite compilées et intégrées à un logiciel informatique développé à UCLA, permettant de créer un modèle en trois dimensions de la prostate du patient, intégrant les zones jugées "à risque". Ce modèle est ensuite couplé à un système automatisé de biopsie, appelé "Artemis" et commercialisé depuis 2008 par Eigen Incorporated, qui utilise l'imagerie par ultrasons pour guider en temps réel l'insertion des aiguilles de ponction vers les zones d'intérêt.

Sur les 218 personnes testées au cours de l'expérience, 47 ont été identifiées comme des sujets à risque de développement de cancer de la prostate ou comme atteints d'un cancer de la prostate peu agressif et ne présentant pas de risque pour leur santé. Ces 47 personnes ont été examinées grâce à la nouvelle technique (MRI-ultrasons) et les 171 autres ont subi une biopsie utilisant uniquement le système Artemis. Les résultats obtenus montrent que la probabilité de détecter un cancer de la prostate en utilisant la technique MRI-ultrasons était cinq fois plus élevée que dans le cas où seule l'imagerie par ultrasons est utilisée. Ces résultats sont très prometteurs mais des tests complémentaires sont nécessaires pour confirmer le bénéfice apporté par l'utilisation de cette technique.

Bulletins Electroniques

Un test sanguin pour savoir si l'on vieillit trop vite
Mercredi, 25/05/2011 - 07:24

Une société espagnole lance un test ADN qui détermine l'âge du corps du patient, offrant un indice sur son espérance de vie. Mais le concept soulève des questions éthiques.

Les tests ADN ont ceci de séduisant qu'ils donnent l'illusion de pouvoir prédire l'avenir, cet inconnu si angoissant. Une société espagnole suscite ainsi beaucoup d'intérêt en mettant sur le marché un test touchant à l'interrogation ultime : notre espérance de vie. La technique, basée sur la mesure des télomères, des capuchons d'ADN à la pointe des chromosomes, permet de savoir si l'organisme du patient vieillit prématurément.

Le test sanguin proposé par Life Length est basé sur le principe que les télomères raccourcissent à mesure que les cellules du corps se renouvellent. Au bout d'un moment, ces capuchons deviennent si courts que la cellule ne peut plus se répliquer : il ne lui reste alors qu'à se dégrader et mourir. C'est le vieillissement cellulaire. Le test proposé par Life Length permet de déterminer si le patient a des télomères plus courts que la normale à son âge, ce qui induirait un vieillissement accéléré.

A 50 ans, on peut avoir un corps qui en a 57 ou l'inverse. Vendu 500 euros, le test nécessite une simple prise de sang. Il n'est pour l'instant accessible qu'au public anglophone et hispanophone, mais une version française est en cours de préparation, précise au Figaro.fr Stephen Matlin, PDG de Life Length. Quelque 500 analyses ont pour l'instant été réalisées. Les résultats sont évalués par Life Length au regard d'une base de données statistiques. Ils permettent de donner au patient un «âge biologique» précis, autrement dit, l'âge de l'organisme. Celui-ci peut être inférieur à l'âge chronologique (celui qui est inscrit sur nos papiers d'identité) si l'on a une bonne hygiène de vie et un bon héritage génétique. Il peut être supérieur si le patient est stressé, fume, boit, fait peu d'exercice....

Le Figaro

Le café bon pour la prostate
Mercredi, 25/05/2011 - 07:16

Une étude scientifique américaine montre que les hommes qui boivent du café à haute dose ont moins de risques d'avoir un cancer de la prostate. Les hommes qui boivent six tasses de café par jour ou davantage voient diminuer de 60 % leur risque de développer le type de cancer de la prostate le plus mortel et de 20 % leur risque de contracter un cancer de la prostate, quel qu'il soit, selon cette étude de la Harvard School of Public Health.

Ne boire même qu'une à trois tasses quotidiennes semble faire baisser d'un tiers les risques d'avoir un cancer de la prostate particulièrement mortel. "Peu d'études ont étudié en détail l'association entre la consommation de café et le risque de cancer mortel de la prostate", a affirmé l'auteur de l'étude, Lorelei Mucci, professeur associée à Harvard.

"Notre étude est la plus importante (par son échantillon) à examiner si le café abaisse les risques de cancer de la prostate", a-t-elle souligné. L'enquête a porté sur 47.911 hommes américains entre 1986 et 2008. Parmi eux, 5.035 cas de cancer se sont déclarés, dont 642 ont été mortels.

Les effets sur les risques de cancer de la prostate sont les mêmes que le café soit caféiné ou décaféiné, ce qui laisse penser que les bénéfices de la boisson sont liés à ses qualités anti-oxydantes et anti-inflammatoires. Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes aux Etats-Unis, un homme sur six risquant d'en avoir un au cours de sa vie.

Le Figaro

Le risque de mortalité du cancer de la prostate serait prévisible dès 44-50 ans
Mardi, 24/05/2011 - 08:14

Le risque de mortalité à long terme liée à un cancer de la prostate peut être évalué dès 44 à 50 ans avec le taux sanguin de PSA, l'antigène prostatique spécifique, un marqueur tumoral, selon une étude récemment présentée aux Etats-Unis. Cette recherche rétrospective révèle que 44 % des décès consécutifs à un cancer de la prostate se sont produits chez les hommes dont les niveaux de PSA étaient dans les 10 % les plus élevés au-dessus de 1,6 nanogramme par millilitres (ng/ml) quand ils étaient dans cette tranche d'âge.

Cette étude menée en Suède montre ainsi que les niveaux de PSA mesurés lors du test initial pour ces hommes de 44 à 50 ans prédisent de manière précise le risque pour eux de mourir d'un cancer de la prostate ou de développer une tumeur métastatique de cette glande jusqu'à trente ans après. Ainsi, selon les auteurs de cette communication, près de la moitié de tous les décès dus au cancer de la prostate pourraient être potentiellement évités par une étroite surveillance de ce petit groupe d'hommes à haut risque.

De plus, les auteurs de cette étude ont découvert que les sujets dont les taux de PSA dans le sang sont bas pour leur groupe d'âge ont comparativement un moindre risque – 28 % plus bas avec un PSA allant jusqu'à 0,5 % – de développer un cancer métastatique de la prostate ou d'en mourir plusieurs décennies plus tard. Ils auraient ainsi besoin de seulement trois tests de PSA tout au long de leur vie. Ces résultats pourraient potentiellement avoir des implications importantes pour décider quels sont les hommes qui devraient faire l'objet de dépistage plus fréquent. Cette étude fera l'objet d'une présentation à la 47e conférence annuelle de l'ASCO du 3 au 7 juin à Chicago.

"Les médecins ont besoin de façon urgente d'une nouvelle stratégie efficace pour utiliser le test PSA de manière à faire la distinction entre les hommes ayant besoin d'un dépistage et d'une surveillance agressive comparativement à ceux à bas risque de développer un cancer de la prostate", écrivent les auteurs de l'étude. "Nos résultats paraissent identifier un sous-groupe d'hommes relativement jeunes présentant un risque très élevé de développer un cancer agressif de la prostate qui bénéficieraient probablement d'une surveillance étroite au fur et à mesure qu'ils vieillissent", ajoutent-ils.

Pour cette recherche, les auteurs ont analysé le taux de PSA dans des échantillons de sang archivés de 1974 à 1986 provenant de 12 090 hommes. Six ans plus tard, ils ont de nouveau analysé 4 999 échantillons dans le cadre du projet suédois de prévention Malmo. En plus, 1 167 hommes ont fourni des échantillons de leur sang alors qu'ils étaient âgés de 60 ans. Ils ont pu ainsi estimer les niveaux moyens de PSA pour la tranche d'âge 44-50 ans, à 51 ans et de 55 à 60 ans.

Le Monde

Les nouveaux défis de la chirurgie de la main
Mardi, 24/05/2011 - 08:04

"Le problème n'est pas tant de réparer une main, que de lui restituer toutes ses fonctions et une certaine esthétique, en tenant compte des impératifs de chacun", explique le Professeur François Moutet, chef du service de chirurgie de la main au CHU de Grenoble. "En effet, rien ne sert de récupérer une main si elle a perdu toutes ses facultés à nous servir d'outil. Et cela ne vaut guère mieux si on n'ose plus la sortir de sa poche, en raison de son aspect esthétique."

Or les enjeux ne sont pas les mêmes selon qu'il s'agit d'une jeune femme très motivée pour retrouver une main quasi normale et prête à suivre des mois de rééducation, ou d'un homme qui n'a que faire de son annulaire sectionné car il doit reprendre son travail sous 48 heures. Dans ce dernier cas, l'amputation du doigt est sans doute la meilleure solution et c'est pourquoi, avant de prendre quelque décision que ce soit, les besoins et les attentes de l'accidenté de la main sont soigneusement évalués.

Lorsque la solution retenue est la réparation, il faut d'abord opérer. C'est l'affaire de quelques heures, car sur le plan chirurgical, cela fait longtemps que les spécialistes de la main maîtrisent correctement la technique. Récemment, elle n'a pas connu de grande révolution, mais plutôt de multiples petits progrès : fils de sutures de plus en plus fins, colles biologiques, neurotubes pour guider la repousse des nerfs, anesthésie locorégionale qui permet de recueillir l'avis du patient au fur et à mesure de la réparation, etc.

Et toutes ces petites avancées, mises bout à bout, finissent par compter. Il existe enfin une vraie reconnaissance de cette «surspécialité» qui fait que la formation des chirurgiens souhaitant se qualifier dans ce domaine est devenue très pointue. Encore un vrai «plus» pour les accidentés de la main. «Pour autant, les chirurgiens ne sont pas des créateurs, mais des réparateurs, rappelle le Professeur Moutet. Ainsi, ils ne peuvent pas refaire une main parfaite. Ils peuvent seulement s'en approcher.» C'est pourquoi il faut vraiment tout faire pour prévenir l'accident. Et lorsqu'il survient, avoir les bons réflexes…

Tout compte, depuis les premiers gestes de secours jusqu'à la prise en charge par une équipe parfaitement formée. Alors en pratique, comment s'y prendre ? Tout dépend de la gravité de la lésion : pour une entaille peu profonde ou une brûlure superficielle, l'avis du généraliste suffit. Si l'on craint une atteinte d'un tendon, d'un muscle ou d'un os, notamment parce que la douleur ne cède pas dans le quart d'heure ou que la mobilité est diminuée ou douloureuse, l'avis d'un urgentiste dans un service d'accueil des urgences est préférable.

Mais en cas de plaie profonde, d'arrachement, de section ou de choc violent au niveau d'une main, de doigts ou de phalanges, on a beaucoup à gagner à être pris d'emblée en charge par un centre spécialisé de la main. Composer le numéro du Samu (le 15) est enfin le seul bon réflexe à avoir lorsqu'on est sous anticoagulant ou encore en cas d'amputation au-dessus du poignet, car il y a alors un risque d'hémorragie importante et il faut ­faire venir les secours d'urgence pour une prise en charge rapide et efficace.

"À côté de cela, il faut tout faire pour préserver les tissus malmenés en commençant par récupérer tout ce qui peut l'être", précise le Docteur Thierry Dréano (SOS Mains, CHU Rennes). "En cas de plaie profonde ou d'arrachement ou de section, il faut d'abord laver longuement sous l'eau du robinet (quelques minutes, mais sans frotter) et si cela saigne, faire un pansement compressif avec du linge propre - à défaut de compresse stérile - mais surtout pas de garrot. Le ou les fragments sectionnés doivent être placés dans un sac étanche, lui-même posé sur de la glace (un tiers de glace pour deux tiers d'eau)." Il n'y a pas de temps à perdre : «Au-delà de six heures de délai entre l'accident et l'intervention chirurgicale, les chances de récupération sont moins bonnes», insiste le Docteur Patrick Leps (SOS Mains, Lille Sud).

Le Figaro

Rester assis toute la journée à son bureau aurait des conséquences néfastes sur l'organisme
Mardi, 24/05/2011 - 07:51

Employés de bureau, cadres ou ingénieurs, attention, votre boulot vous tue à petit feu. Selon un article du journal italien La Repubblica, traduit dans un numéro du Courrier International, occuper un emploi sédentaire serait dangereux pour la santé. L'American Cancer Society a, en effet, démontré que les personnes assises plus de six heures par jour ont un taux de mortalité 20 % supérieur - 40 % pour les femmes - à celui des salariés passant moins de trois heures assis sur une chaise. Une étude australienne a également dévoilé qu'occuper pendant plus de dix ans un emploi sédentaire double les risques d'apparition de cancer, notamment colorectal.

Mais sans aller jusque là, le travailleur sédentaire s'expose à de nombreux troubles comme le diabète ou l'obésité. Un homme assis consomme, en effet, trois fois moins de calories que lorsqu'il marche, affirme dans le quotidien Marc Hamilton, chercheur au Centre de recherche biomédicale Pennington, aux Etats-Unis. Conséquence : "Les muscles deviennent aussi réactifs que ceux d'un cheval mort. Cela peut entraîner notre métabolisme dans une spirale négative", explique le professeur.

Et pas la peine d'imaginer pouvoir rattraper le temps perdu en venant tous les jours en vélo, en enchaînant les longueurs à la piscine ou en troquant sa pause déj' contre des séances de streching : ces dommages sont irréversibles selon le Docteur James Levine de la clinique Mayo aux Etats-Unis. "Rester trop souvent en position assise est nocif" affirme-t-il. D'après lui, ni la pratique intensive de sport ni un régime adapté ne peuvent aller contre les effets de la sédentarisation. Seules alternatives pour réduire au maximum les risques : se lever régulièrement au bureau, aller à la machine à café, multiplier les pauses pipi ou même se lever pour refaire ses lacets.

L'Express

Le rejet des greffes mieux compris grâce à un film des cellules en 3D
Mardi, 24/05/2011 - 07:37

Tout organe greffé est considéré par l'organisme comme un intrus, voire un dangereux ennemi. Il fait donc l'objet d'attaques violentes de la part du système immunitaire du receveur. Les moyens alors mis en oeuvre par l'organisme sont désormais mieux compris, grâce à des travaux réalisés par une équipe d'immunologistes de l'institut Pasteur et de l'Inserm (Paris), publiés dans le dernier numéro de la revue scientifique Nature Medicine. Pour cela, elle a utilisé une technique originale d'imagerie, la microscopie biphotonique qui permet de visualiser et de filmer, de l'extérieur et dans la durée, l'évolution des différentes cellules au sien des tissus.

Les souris qui ont participé à cette expérience ont d'abord subi une greffe de peau au niveau de l'oreille, une zone facile d'accès et qui n'est pas concernée par les mouvements de la respiration. Toujours endormis, ces petits animaux ont été placés sous ce fameux microscope biphotonique, extrêmement puissant. Les chercheurs ont alors pu assister, pour la première fois, à une véritable "chorégraphie cellulaire" et prouver ainsi l'existence d'un mécanisme déjà soupçonné par d'autres équipes, qui contribue à l'entretien de la réaction immunitaire à l'origine du rejet chronique.

En pratique, la présence de tout corps étranger est immédiatement remarquée par des cellules sentinelles, ce qui entraîne la mobilisation immédiate de lymphocytes T, chargés de le détruire. Mais ce n'est pas tout. Les immunologistes ont identifié l'existence d'un mécanisme jusqu'alors jamais démontré, et qui contribue à expliquer les réactions de rejet. "Après avoir gagné le greffon à l'appel des signaux d'alerte lançant la réponse inflammatoire, certaines cellules du système immunitaire du receveur ne s'arrêtent pas là. Elles sont capables d'effectuer le retour vers les ganglions lymphatiques pour y présenter aux cellules tueuses, les lymphocytes T, un fragment - ou antigène - du greffon", explique Susanna Celli, qui cosigne la publication avec Philippe Bousso et Matthew Albert. "À cause de ce flux continu, l'armée de lymphocytes chargés de détruire de manière ciblée le greffon est constamment stimulée."

Le "ballet" des cellules immunitaires qui se met ainsi en place explique que les rejets puissent se dérouler sur une période de plusieurs mois, voire plusieurs années. Cette découverte permet donc d'envisager de nouvelles pistes destinées à optimiser les thérapeutiques immunosuppressives, dont le but est de combattre les réactions de défense de l'organisme.

Le Point

Un système d'analyse entièrement automatique de l'ADN
Lundi, 23/05/2011 - 07:43

L’automate BD Max se revendique comme le ‘‘Smartphone des laboratoires’’. Commercialisé par le vendeur de matériel médical américain Becton Dickinson, le robot fait effectivement preuve d’une grande flexibilité : il prend en charge simultanément jusqu’à 27 échantillons ; il s’adapte aussi bien aux tests de biologie moléculaire commerciaux qu’à ceux préparés en laboratoire ; et il extrait l’ADN à partir d’une large panoplie de liquides biologiques (salive, sang, urine…).

Mais l’aspect le plus intéressant pour les laboratoires est sans doute le regroupement dans un même automate des tâches préalables à l’étude des gènes : BD Max réalise successivement la lyse des cellules ; l’extraction ; l’amplification et la détection de la molécule d’ADN. Ces différentes étapes peuvent être menées en décalé d’un échantillon à l’autre.

Un gain de temps certain, puisque les résultats sont prêts en 2 heures maximum, ce qui autorise une cadence maximale de 150 tests par jour. Le lancement officiel du BD Max en Europe a été annoncé lors du 21e Congrès européen de microbiologie et des maladies infectieuses, qui s’est tenu du 07 au 10 mai 2011 à Milan.

Industrie&Technologies

Cancer du pancréas : une nouvelle avancée
Dimanche, 22/05/2011 - 09:39

Malgré des progrès indéniables dans la précocité de son diagnostic, le pronostic du cancer du pancréas (KP) reste l’un des plus sombres en cancérologie. Le taux de survie à 5 ans est en effet estimé actuellement à 6 % toutes formes confondues. Pour les tumeurs non opérables, qui sont particulièrement fréquentes, les progrès thérapeutiques ont été limités ces dernières années à la gemcitabine. Cet antinéoplasique est devenu la chimiothérapie de référence avec dans une étude pivot une survie médiane en monothérapie de 5,6 mois contre 4,4 avec le flurouracil (p=0,002).

Ces résultats, en fait médiocres, ont conduit tout naturellement à essayer de nouveaux protocoles, soit en associant divers agents à la gemcitabine soit en testant de nouvelles poly-chimiothérapies. C’est cette seconde option que vient d’explorer avec un certain succès un groupe multicentrique français.

Thierry Conroy et coll. ont testé un nouveau protocole thérapeutique dans le cadre d’un essai de phase 2-3 chez 342 patients souffrant d’un adénocarcinome pancréatique métastasé. Pour être admis dans cet essai, les malades devaient n’avoir jamais été traités par chimio ou radiothérapie et avoir un état général conservé (statut 0 ou 1 selon le score de l’Eastern Cooperative Oncology Group). De plus, le taux de bilirubine devait être inférieur à 1,5 fois la normale ce qui excluait un grand nombre de cancers de la tête du pancréas.

Ces patients recrutés dans 48 centres français ont été randomisés en ouvert entre :

- un traitement « classique » par gemcitabine (10 injections d’1 gramme/m2/semaine avec une semaine d’arrêt après la 7ème injection) ;

- et le protocole FOLFIRINOX qui comporte toutes les deux semaines une association séquentielle d’oxaliplatine (85 mg/m2), de leucovorine (400 mg/ m2), d’irinotecan (180 mg/ m2) et de fluorouracil (400 mg/m2 en bolus suivi par une injection de 2 400 mg/m2 sur 46 heures).

Six mois de traitement étaient prévus chez les répondeurs. Le critère de jugement principal choisi était le plus dur puisqu’il s’agissait de la survie globale. Les résultats montrent que le FOLFIRINOX constitue un progrès important dans la prise en charge du KP :

- la survie médiane est passée de 6,8 mois dans le groupe contrôle à 11,1 mois (p<0,001) ;

- les taux de survie à 6, 12 et 18 mois étaient de 75,9 %, 48,4 % et 18,6 % dans le groupe FOLFIRINOX, contre respectivement 57,6 %, 20,6 % et 6 % dans le groupe gemcitabine ;

- la médiane de survie sans progression était de 6,4 mois dans le groupe FOLFIRINOX contre 3,3 mois dans le groupe gemcitabine (p<0,001) ;

- le taux de réponses objectives s’est accru de 9,4 % dans le groupe contrôle à 31,6 % dans le groupe FOLFIRINOX (p<0,001).

Ainsi, les durées de survie et de survie sans récidive ont été presque doublées sous ce protocole. Ce pronostic moins défavorable a été observé dans tous les sous groupes analysés et s’est accompagné d’une détérioration moins rapide de la qualité de vie.

JIM

Vers une régénération pulmonaire grâce aux cellules souches?
Dimanche, 22/05/2011 - 09:26

Le type même de la cellule souche est la cellule souche embryonnaire dont les propriétés fondamentales sont la capacité d’auto-renouvellement à l’infini et la pluripotence. La présence de cellules souches adultes au sein de niches dans les structures de différents organes est actuellement bien établie. Ces cellules souches adultes semblent avoir les mêmes potentialités que les cellules souches embryonnaires. Sur ce point toutefois, les données chez la souris sont assez fournies mais les recherches sur les cellules souches adultes humaines sont encore débutantes.

Ainsi, au niveau du poumon humain, diverses cellules ont été décrites comme de potentielles cellules souches (cellule de Clara, pneumocytes de type II) sans toutefois réunir tous les critères, notamment celui de multipotence. Les découvertes publiées très récemment d’une équipe américaine permettent d’aller plus loin.

Ces auteurs ont tout d’abord travaillé sur des échantillons chirurgicaux de tissus pulmonaires d’adultes. Les cellules souches ont été recherchées par un marquage immuno-histochimique (cellules positives au c-kit, marqueur de cellules souches hématopoïétiques et cardiaques). Les cellules localisées ainsi in situ ont été ensuite cultivées in vitro, permettant de mettre en évidence leur auto-renouvellement. Après 3 à 4 semaines de culture, plusieurs clones cellulaires, exprimant le marqueur c-kit sont obtenus. En revanche, les marqueurs spécifiques des cellules épithéliales, endothéliales ou des cellules musculaires lisses ne sont pas exprimés par ces clones, confirmant le caractère indifférencié de ces cellules.

La seconde partie de l’étude s’est faite in vivo. Des souris ont subi une thoracotomie avec une lésion sur 2 à 3 mm2 de tissu pulmonaire par application d’une sonde refroidie à l’azote liquide. Les animaux reçoivent parallèlement une immuno-suppression. Puis 6 injections des cellules souches pulmonaires adultes humaines (20 000 cellules environ à chaque injection) sont réalisées dans la zone de la lésion pulmonaire. La thoracotomie est ensuite refermée. Les animaux sont sacrifiés et examinés de façon séquentielle à 12 heures, 2, 10 et 14 jours.

Après 2 jours, 30 % des cellules injectées sont au niveau de la lésion ou de ses bordures. Dix et 14 jours plus tard, ces cellules ont formé des bronchioles, des alvéoles et des vaisseaux pulmonaires humains, intégrés structurellement et fonctionnellement à  l'organe endommagé et restaurant partiellement le parenchyme receveur. La formation d'un poumon chimérique a été confirmée par détection de gènes humains transcrits sur les structures épithéliales et vasculaires néoformées. Les auteurs de ce travail ont ainsi isolé des cellules souches de poumons adultes. Après expansion clonale, ces cellules ont montré leur capacité à régénérer chez une souris, en 14 jours, un tissu pulmonaire complet et organisé, avec bronchioles et vaisseaux.

JIM

Cancers : un marqueur unique pour les dépister
Dimanche, 22/05/2011 - 09:04

Plus un cancer est détecté précocement, plus le patient a des chances importantes de guérison. Il est donc intéressant de développer des méthodes de diagnostic permettant de trouver les tumeurs au tout début de leur formation. D'où l'idée de Timothy Cripe et de ses collègues de l'hôpital des enfants de Cincinnati (États-Unis), de trouver un moyen de faire sécréter aux cellules cancéreuses, et uniquement elles, un produit ou marqueur spécifique. Ils ont ainsi modifié un virus de type herpès entraîné à pister les cellules tumorales, puis à les infecter afin de délivrer un matériel génétique engendrant la production d'un biomarqueur : une protéine fluorescente, l'enzyme Guassia luciferase.

Ils ont ensuite testé si leur système permettait de détecter plusieurs types de cancer (cellules malignes nerveuses, ostéosarcome, rhabdomyosarcosme et enfin sarcome d'Ewing) dans un premier temps in vitro, puis très vite sur des modèles murins. Les premiers résultats sont plutôt positifs puisque dans 90 % des cas, ils ont pu diagnostiquer les cancers. Toutefois, un seul petit souci à surmonter qui perturbe leur système : la formation précoce d'anticorps par l'organisme pour lutter contre le virus herpès et l'enzyme synthétisée. D'autres études sont en cours. Les chercheurs espèrent développer très vite leur système afin de lancer un test clinique chez l'homme....

Information Hospitalière

Les bactéries communiquent grâce à des nanotubes
Samedi, 21/05/2011 - 07:34

Les bactéries ne cessent d’interagir les unes avec les autres. Par exemple, en libérant des molécules qui agissent comme des signaux sur les bactéries voisines. Ou encore, en entrant en contact grâce à un pilus, un tube protéique très fin qui permet le passage d’ADN. Mais le mode de communication que viennent de découvrir Sigal Ben-Yehuda et Gyanendra Dubey, de l’université hébraïque de Jérusalem, est très différent : il s’agit de larges tubes membranaires capables de véhiculer non seulement de l’ADN, mais aussi de grosses protéines. Une découverte qui, si elle est confirmée par d’autres équipes, constituerait une forme de communication totalement nouvelle.

« C’était accidentel », raconte Sigal Ben-Yehuda. En scrutant des bactéries Bacillus subtilis placées sur son microscope à fluorescence, la chercheuse fait une observation surprenante : certaines bactéries, modifiées génétiquement pour exprimer une protéine fluorescente nommée GFP, semblent transmettre leur brillance à leurs voisines, qui, elles, ne possèdent pas le gène de la GFP.

Intriguée, elle met au point une série d’expériences destinées à comprendre ce phénomène. Elle constate que des bactéries fixées sur des supports solides construisent entre elles des nanotubes capables de transférer de grosses protéines comme la GFP, ainsi que de l’ADN. Qui plus est, ce type d’échange a lieu même entre bactéries d’espèces différentes, par exemple Bacillus subtilis et Staphylococcus aureus. Les images en microscopie électronique montrent de multiples connexions tubulaires entre bactéries voisines, de 30 à 130 nanomètres de large et d’environ un micromètre de long. Des connexions à l’intérieur desquelles on peut même détecter des molécules de GFP préalablement marquées.

La chercheuse s’interroge : ces tunnels peuvent-ils véhiculer des protéines de résistance aux antibiotiques ? Avec Gyanendra Dubey, elle cultive deux lignées bactériennes, l’une résistante à l’antibiotique chloramphenicol, l’autre à la lyncomycine. Mises en présence des deux antibiotiques, les deux lignées survivent si elles sont cultivées ensemble, alors que séparément, elles s’éteignent. C’est la preuve qu’elles se transmettent l’une l’autre des molécules leur permettant de résister de façon transitoire. Pour Philippe Noirot, spécialiste de génétique microbienne à l’Institut national de la recherche agronomique : « Si ce phénomène est aussi général que les auteurs le suggèrent, il expliquerait des résistances aux antibiotiques observées chez des bactéries qui n’ont pourtant pas le matériel génétique nécessaire. C’est une découverte stimulante. »

La Recherche

Un gène-médicament qui peut rendre la vue à certains chiens aveugles
Samedi, 21/05/2011 - 07:18

Un gène-médicament qui peut rendre la vue à certains chiens aveugles a été mis au point par une équipe de chercheurs nantais et testé avec succès sur des chiots. Il est  est en passe d’obtenir le feu vert de l’Afssaps (agence du médicament) pour procéder aux essais sur de jeunes malades. Dans quelques années, tous pourraient en bénéficier… et peut-être recouvrer la vue. A deux pas de l’Hôtel-Dieu, à Nantes, c’est ici, dans les nouveaux bâtiments de l’Institut de recherche thérapeutique que travaillent désormais les équipes du Pr Moullier. Le bouillonnant directeur du laboratoire de thérapie génique aime à raconter cette aventure, qui a commencé au tout début des années 2000.

A l’origine : la chercheuse Fabienne Rolling, arrivée d’Australie, et ses recherches sur un virus qui a le pouvoir de transporter dans le corps, sans effets secondaires, un gène-médicament. Le procédé est simple : on retire du virus les gènes qui nous rendent malades et on y insère à la place un gènemédicament.

Le virus conserve sa capacité à pénétrer au coeur de nos cellules et à y redéposer le matériel génétique qu’il contient. Le virus n’est plus alors tout à fait un virus, on l’appelle « vecteur ». Avec son équipe, elle a d’abord isolé le gène défaillant, responsable de l’amaurose congénitale, puis a travaillé à la mise au point d’un gène médicament. «Grâce à une étroite collaboration avec le centre de Boisbonne de l’école vétérinaire, et le service d’ophtalmologie du CHU de Nantes du professeur Michel Weber, les résultats ont pu être testés sur des chiens souffrant de cette même maladie, se souvient Philippe Moullier. En 2006, on a rendu la vue à des briards aveugles.»

Un succès qui a permis de passer à l’étape supérieure : l’adaptation et la production du médicament pour l’être humain, au sein de la plate-forme Atlantic Bio GMP à Saint-Herblain. Reste désormais à obtenir le feu vert de l’Afssaps (agence du médicament) avant de procéder aux essais avec des enfants malades. «Surtout, désormais, de nouvelles voies de recherches s’ouvrent à nous pour des applications sur des pathologies plus courantes comme la dégénérescence maculaire qui touche principalement les personnes de plus de 50 ans.»

Pays de la Loire

Myopathie de Duchenne : sur le chemin d’une thérapie pouvant conduire à la guérison
Vendredi, 20/05/2011 - 08:27

Quelques dizaines de mètres de distance de marche gagnés : des spécialistes viennent de présenter à Lille des résultats d'essais de traitement encourageants dans la myopathie de Duchenne, premiers pas vers une nouvelle médecine et réels espoirs pour les parents de malades. La myopathie de Duchenne, qui affecte les garçons (un sur 3.500 naissances) et s'attaque à tous les muscles, au déficit d'une protéine, la dystrophine, du fait d'une mutation du gène DMD. C'est la plus fréquente des maladies neuro-musculaires de l'enfant.

L'état d'avancement de deux projets de pharmaco-génétique concernant le saut d'exon 51 ont été présentés au 4e Congrès de myologie, qui a rassemblé quelque 800 experts internationaux des maladies du muscle. Les exons sont des fragments codants du gène. Schématiquement, l'idée du saut d'exon est de court-circuiter les aberrations du code génétique, pour obtenir un message raccourci mais cohérent, de façon à rétablir partiellement la production de la protéine déficiente. Un peu comme on gommerait les mots avec des scories dans une phrase incompréhensible, pour obtenir un texte incomplet, mais gardant un sens.

Un essai de phase II (12 garçons de 5 à 14 ans), mené par les sociétés Prosensa et GSK, a montré une amélioration moyenne de la distance de marche (parcourue en 6 minutes) de 29 mètres au bout de 48 semaines de traitement par injections sous-cutanées, a indiqué son coordinateur, Giles Campion (Leiden, Pays-Bas). Si l'on tient compte de la perte attendue chez les enfants non traités dans cette tranche d'âge (plus de 50 mètres par an), la différence est en fait de 80 mètres, a précisé Thomas Voit, directeur médical et scientifique de l'Institut de Myologie (Paris), co-président du congrès.

D'autres améliorations fonctionnelles ont été constatées, comme monter les escaliers ou sauter, tandis que le médicament a été plutôt bien toléré, a ajouté Giles Campion. L'essai de phase II a été étendu et un essai de phase III a démarré, auxquels participent plusieurs centres français. Ils incluront 54 malades pour la phase II et environ 180 pour la phase III.

Un autre projet concernant le saut d'exon 51 (Eteplirsen) est porté par AVI BioPharma. Les premières données d'une étude sur 19 garçons sont encourageantes, a indiqué son responsable, Matthew Wood (Londres, Royaume-Uni). Il faut continuer cette étude plus longtemps pour évaluer les effets cliniques, a-t-il ajouté. Lee Sweeney (Philadelphie, Etats-Unis) a de son côté présenté des résultats prometteurs d'un traitement (PTC124 ou Ataluren) permettant de passer outre un codon-stop, qui génère une protéine incomplète. Comme un point mal placé dans une phrase qui est alors tronquée. L'étude de phase II sur 55 garçons a montré une efficacité du traitement pour les dosages les plus faibles.

Quant au Français Philippe Moullier (Nantes, Evry), il a présenté le futur essai de thérapie génique AAV/U7 locorégional, utilisant un vecteur viral pour réaliser un saut de l'exon 51. Il espère traiter le premier patient en 2013. Ses travaux sont financés par l'Association française contre les myopathies (AFM), organisatrice du congrès. Pour le Professeur Voit, toutes ces approches sont complémentaires et il faut tout soutenir. C'est juste le début. Chacun des programmes pourra évoluer pour d'autres exons, a-t-il ajouté.

Romandie

Un gène du bonheur ?
Vendredi, 20/05/2011 - 08:13

Une étude menée par l'économiste Jan-Emmanuel De Neve de la London School of Economics montre que la capacité à voir la vie du bon ou du mauvais côté est liée à un gène qui régule la circulation de sérotonine. Ce neurotransmetteur est une substance chimique qui véhicule les messages entre les cellules nerveuses dans notre cerveau. Le gène transporteur de la sérotonine 5-HTT, a deux variations : une forme "courte" et une "longue".  Les êtres humains ont tous deux copies du gène, un transmis par la mère, l'autre par le père. Plusieurs combinaisons sont donc possibles : deux longs, deux courts ou encore un long et un court.

L'étude s'est appuyée sur des données de National Longitudinal Study of Adolescent Health et a porté sur 2 574 Américains. Elle permet de comprendre "les mécanismes biologiques qui influent sur le taux de satisfaction de la vie", souligne Jan-Emmanuel De Neve au Guardian. Parmi les 40 % d'individus qui se sont déclarés "très satisfaits", 35,4 % avaient deux variations longues du gène et seulement 19,1 % avaient deux variations courtes. Il semblerait donc qu'il y ait une surreprésentation des personnes avec deux variations longues chez les gens heureux. A l'inverse, parmi ceux qui se déclarent "insatisfaits" de leur vie, 26,2 % avaient deux variations longues contre 20 % avec deux variations courtes. Jan-Emmanuel De Neve va bientôt publier une autre étude qui confirme ces résultats.

En février 2009, la scientifique Elaine Fox avait montré l'importance de ce gène dans la façon dont nous percevons les aspects négatifs et positifs de la vie. Bref, notre capacité à être heureux. "Il ne fait aucun doute que le transporteur de la sérotonine est impliqué dans divers niveaux de vulnérabilité émotionnelle et le bien-être", a expliqué la chercheuse de l'université d'Essex à Colchester, au Royaume-Uni à Newscientist.

New Scientist

Un nouveau radio-isotope pour traiter le cancer
Vendredi, 20/05/2011 - 08:01

Pour traiter les leucémies et les métastases des cancers évolués, on dispose essentiellement de deux arsenaux thérapeutiques : la chimiothérapie et la radiothérapie. L'une et l'autre ont leurs indications en fonction du malade et de la tumeur, leurs avantages et leurs inconvénients. L'un d'eux est qu'elles détruisent les cellules tumorales, mais peuvent aussi endommager des cellules saines. C'est pourquoi les chercheurs conçoivent des molécules radioactives toujours mieux ciblées sur les cellules tumorales et émettant un rayonnement très focalisé. Les équipes de l'Institut Laue-Langevin (IIL) à Grenoble, de l'Institut Paul Scherrer, à Villigen, en Suisse, et de l'Université technique de Munich, en Allemagne, viennent de mettre au point un radio-isotope présentant ces propriétés.

Ces chercheurs ont choisi le terbium 161 (161Tb). Son noyau radioactif se désexcite en émettant des électrons par rayonnement bêta, comme d'autres radio-isotopes actuellement utilisés. Ce noyau peut aussi transférer une partie de son énergie par couplage à un électron proche ; ce dernier s'échappe, provoquant un réarrangement des couches électroniques qui aboutit à l'émission d'électrons dits Auger. Peu énergétiques, ces derniers parcourent moins de quelques dizaines de micromètres, soit environ la taille d'une cellule. Ils sont environ deux fois plus nombreux que les électrons bêta, plus énergétiques, qui parcourent la matière sur plusieurs millimètres.

Le terbium 161 est obtenu artificiellement en irradiant une cible enrichie en gadolinium 160 par le flux de neutrons dans le réacteur nucléaire de l'ill. Le radio-isotope purifié est ensuite couplé à un « vecteur » biologique qui reconnaît spécifiquement les cellules tumorales. D'où le nom de radiothérapie vectorielle donné à la méthode. Le complexe, injecté au patient, se lie aux cellules cancéreuses, par exemple de certaines tumeurs gastro-intestinales. Le faible rayonnement gamma également émis par le terbium 161 permet de visualiser, au moyen d'un scanner adapté, si l'« adressage » a été correct.

Pour La Science

Boire du café pour prévenir le cancer
Vendredi, 20/05/2011 - 07:49

Consommer cinq tasses de café par jour réduirait de 57 % les risques de cancer du sein. C'est le résultat d'une vaste étude menée par des chercheurs de l'institut Karolinska, à Stockholm, qui vient d'être publié dans la revue scientifique Breast Cancer Research. Après avoir analysé les données provenant de près de 6 000 femmes (2 818 malades et 3 111 témoins), les auteurs notent que cet effet bénéfique concerne celles dont le cancer est dit RE. RE pour récepteurs hormonaux des oestrogènes. Leur dosage permet de mesurer la probabilité de réponse d'un traitement hormonal. Ces récepteurs ne sont pas retrouvés dans environ un tiers des cancers du sein.

"Ces conclusions confirment celles d'études précédentes, à savoir une réduction du risque de cancer du sein, en particulier avant la ménopause et notamment chez les femmes à risque accru en raison de la présence de gènes de susceptibilité à cette maladie", explique Astrid Nehlig, directrice de recherche Inserm (U666 à Strasbourg) qui s'intéresse aux effets du café sur la santé.

Selon elle, cet effet protecteur apparaît le plus souvent à partir de cinq tasses par jour. "L'intérêt de ce nouveau travail est de confirmer le fait que le café ne protège pas toutes les femmes de la même façon", insiste la chercheuse. Une différence déjà mise en évidence dans la maladie de Parkinson. Alors que ce breuvage a un rôle protecteur dose-dépendant chez les hommes, ce n'est pas le cas chez toutes les femmes. Celles qui ne prennent pas de traitement hormonal substitutif après la ménopause bénéficient du même effet protecteur du café que les hommes. En revanche, il y a une aggravation du risque chez celles qui prennent un traitement hormonal et beaucoup de café.

Pour en revenir aux relations entre le "petit noir" et les tumeurs malignes, les effets positifs sont fréquents. "Une consommation moyenne de trois à quatre cafés par jour réduit de 30 % le risque de cancer du foie et une consommation élevée le fait chuter de 55 %", affirme Astrid Nehlig. D'autre part, cette boisson diminue de plus de 60 % le risque d'évolution de la cirrhose vers le cancer.

Le café a également un effet protecteur au niveau du cancer colorectal, de celui de l'endomètre (réduction jusqu'à 80 %) et de certaines tumeurs cérébrales, les gliomes (baisse de 50 à 60 % pour 5 tasses par jour). Enfin, des travaux effectués sur des souris (buvant de l'eau contenant de la caféine) et des cellules de peau humaine placées en culture montrent que la caféine a un effet protecteur vis-à-vis des mélanomes, ces cancers de la peau provoqués par les rayons UV du soleil.

Le Point

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Premier vol international pour l'avion solaire
Lundi, 23/05/2011 - 07:54

L'avion expérimental sans carburant Solar Impulse a atterri à Bruxelles au terme de son premier vol international treize heures après avoir quitté la Suisse, réussissant un nouveau test avant de tenter un jour un vol avec escales autour du monde. L'appareil de l'aéronaute et médecin suisse Bertrand Piccard, piloté par André Borshberg, ingénieur de formation, avait décollé vers 06H40 GMT de l'aérodrome militaire suisse de Payerne (ouest) et s'est posé sans incident vers 19H40 GMT. C'est magnifique, s'est exclamé Bertrand Piccard, le concepteur de l'appareil.

Avec ce vol, nous voudrions encourager les décideurs politiques à adopter des politiques énergétiques plus ambitieuses, avait dit à l'AFP, juste avant l'atterrissage, Bertrand Piccard. Il a plaidé pour un changement d'état d'esprit pour encourager les gens à utiliser de nouvelles technologies vertes et cesser de gaspiller les énergies fossiles. C'est fou que l'humanité dépense un milliard de tonne de pétrole par heure, a-t-il dit.

Son appareil d'une envergure de 64 mètres, soit l'envergure d'un géant des airs comme l'Airbus A340, ne pèse que 1,6 tonne, soit le poids d'une berline automobile, a-t-il fait remarquer. Le vol de Solar Impulse a reçu le soutien de la Commission européenne. L'appareil, sorte de libellule géante, était déjà entré dans l'histoire de l'aéronautique en effectuant un premier vol de 24 heures sans interruption et uniquement propulsé par ses panneaux solaires et ses batteries en juillet 2010. "J'ai capté plus d'énergie que je n'en ai utilisé", a dit André Borschberg, le pilote de l'avion solaire. "J'ai volé avec la puissance d'un scooter", a ajouté le pilote.

Le prototype, dont les ailes sont recouvertes de 12.000 cellules photo-voltaïques alimentant quatre moteurs électriques d'une puissance de 10 chevaux chacun, avait alors survolé la Suisse à une altitude variant entre 150 m à 300 m et à une vitesse d'environ 50 km/h. Cette fois, il aura volé jusqu'à 3.600 mètres d'altitude, avec des pointes à 70 km/h. Le prochain objectif de ce projet de 100 millions de francs suisses (75 millions d'euros) consiste à construire un second prototype, plus grand et doté de meilleures performances. Ce nouvel appareil doit effectuer à partir de 2013 un survol de l'Atlantique, stade auquel des pilotes chevronnés se joindront à l'expérience.

Romandie

Le concept d'hélicoptère hybride validé
Lundi, 23/05/2011 - 07:22

Eurocopter, qui poursuit depuis septembre les essais en vol de son démonstrateur X3 (X Cubed), au centre d’essais de la DGA situé à Istres (13), vient de franchir une étape importante. Son hélicoptère hybride a dépassé son objectif de vitesse en franchissant le cap des 232 nœuds (430 km/h) lors d’un vol en palier de plusieurs minutes, alors qu’il a été initialement conçu pour une vitesse maximale de 220 nœuds. La machine était équipée pour ce vol de ses boites de transmission définitives et a pu ainsi fonctionner à plein régime.

Le démonstrateur X3 utilise une cellule d’hélicoptère Eurocopter Dauphin, équipée d’un rotor principal à cinq pales alimenté par deux turbines et de deux hélices montées sur des ailes fixes courtes. Cette configuration hybride donne naissance à un appareil de transport avancé qui conjugue la vitesse d’un avion à turbopropulseur et les capacités de vol stationnaire d’un hélicoptère.

« L’innovation est la pierre angulaire de la stratégie qui nous permet de conserver le premier rang mondial des hélicoptéristes. Dans le futur, les hélicoptères qui intègreront la configuration hybride X3 offriront à nos clients une vitesse de croisière et une autonomie supérieures d’environ 50 % en contrepartie d’un coût très abordable, fixant ainsi de nouvelles références en matière de productivité pour les aéronefs à voilure tournante », a estimé Lutz Bertling, président et CEO d’Eurocopter, a l’issue de cette démonstration.

Depuis la reprise des vols la semaine dernière, le X3 a rapidement démontré ses performances à plein régime. Il s’est notamment distingué par des vitesses ascensionnelle et de descente impressionnantes, ainsi que par une excellente maniabilité, tout en confirmant les capacités du système de propulsion hybride en phases d’accélération et de décélération.

La manœuvrabilité et la stabilité élémentaires du X3 ont ainsi pu être validées dans la totalité de l’enveloppe de vol de l’appareil, sans qu’il ait été nécessaire d’utiliser des dispositifs stabilisateurs actifs ou passifs. Ces performances ont été confirmées lors d’essais en vol avec et sans l’assistance du pilote automatique. Autre avantage, cet appareil hybride présente de faibles niveaux de vibrations, sans avoir recours à des systèmes de réduction active ou passive, et offre des caractéristiques de vol comparables à celles des meilleurs hélicoptères de conception traditionnelle actuellement en service. Le programme d’essais va se poursuivre tout au long de l’année 2011, afin d’explorer l’enveloppe de vol de cet appareil hybride et d’évaluer toutes les capacités offertes par cette nouvelle technologie.

Industrie&Technologies

Des navettes automatiques expérimentées à La Rochelle
Samedi, 21/05/2011 - 07:25

Le Cybercar, en test du 12 mai à juillet 2011 à La Rochelle, est une voiture automatique qui se passe en effet de conducteur. Conçue par Yamaha Cybus, cette drôle de petite voiture électrique, qui fait un peu penser à une voiturette de golf, fonctionne selon un principe de transport à la demande, avec cinq personnes maximum à bord (dont un agent de maintenance pendant la phase d'expérimentation). Cinq stations, accessibles aux personnes à mobilité réduite, ponctuent le parcours entre la Médiathèque et le Technoforum. Elles sont équipées d'un système wifi permettant d'appeler les véhicules à partir de bornes à écran tactile. A charge pour les voyageurs d'indiquer où ils veulent descendre.

En exploitation tous les après-midi de 15h à 18h, les Cybercars roulent à 10 km/h maxi, même s'ils peuvent effectuer des pointes à 35 km/h. Equipés d'un système intelligent développé par l'équipe informatique de l'INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique), ils sont capables de détecter des obstacles grâce à des sondes laser et des capteurs GPS installées à l'avant, à l'arrière et sur les ailes droite et gauche. Ces sondes décident de la trajectoire et de l'arrêt en cas d'urgence. Une technique de localisation très précise consistant à cartographier l'environnement.

L'expérimentation, d'un coût de 100 000 euros, s'inscrit dans le cadre du projet européen Citymobil qui rassemble 28 partenaires universitaires, industriels et du secteur des transports publics. Des tests similaires à celui de La Rochelle ont été menés à Rome, Heathrow en Angleterre et à Castellon en Espagne.

Mobicités

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