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Edito
Internet : nouveau moteur de la croissance, de l'emploi et de la richesse des Nations
En 2010, le secteur global de l'Internet représentait 4 % de la population active, 72 milliards de PIB, 3,7 % du PIB annuel et 25 % de la croissance française, selon une étude récente du Cabinet McKinsey dont on n'a pas fini de tirer toutes les conséquences. Entre 2009 et 2010, la part du secteur Internet dans le PIB a augmenté de plus de 12 milliards d’euros. Selon cette étude, Internet est un vecteur de croissance pour l'économie française alors même que son potentiel reste encore sous-exploité. L'impact de l'Internet et des technologies numériques est devenu majeur sur l'économie française. Le web a ainsi permis de créer 1,15 million d'emplois, soit 4 % de la population active, dont près de 700.000 emplois directs créés depuis quinze ans, ce qui représente le quart du total des créations nettes d’emplois.
Mais l'Internet est également un «accélérateur de développement», en particulier pour les PME. Chaque euro investi par une entreprise dans les technologies de l'Internet (sites, courriels, logiciels) «s'est traduit par deux euros de marge opérationnelle et chaque euro dépensé en marketing en ligne a rapporté 2,5 euros de bénéfice», souligne l'étude. En outre, les entreprises «qui ont fortement investi dans les technologies du web» ont eu une croissance «deux fois plus rapide que les autres». Les effets indirects du web sont également importants. Notamment, les achats réalisés dans les réseaux physiques de distribution, mais facilités, préparés ou déclenchés par une recherche préalable en ligne. Ils sont estimés à environ 28 milliards d'euros en 2009.
En 2015, la filière devrait générer 129 milliards d'euros, soit environ 5,5 % du PIB, prévoit McKinsey, soit une contribution d’Internet au PIB de 160 milliards d’euros d’ici à trois ans. L'étude souligne que les bénéfices du développement de l'Internet pour les agents économiques sont innombrables et vont de l’accélération de la recherche d’emploi jusqu’à la création d’un "surplus de valeur", c'est-à-dire d’une valeur économique gratuite, à travers l’utilisation de services Internet financés par la publicité en ligne. "Ce surplus s’est élevé en 2009 à 7 milliards d’euros, soit 36 euros par mois et par foyer connecté", souligne l’étude. Autre retombée du Web, le e-commerce, qui introduit plus de concurrence avec les points de vente classiques, a conduit à une baisse des prix des produits. L’économie générée a été de l’ordre de 2,5 milliards pour les consommateurs.
La seule prise en compte des emplois directs crées par l'Internet -45 000 par an en moyenne- et de la valeur ajoutée gratuite créée pour la collectivité - 7 milliards d'euros par an, démontre que, sur le plan économique comme sur le plan social et culturel, le coût global d'une desserte complète des foyers français en fibre optique, estimé à 30 milliards d'euros, doit être considéré comme un investissement indispensable et très rentable pour l'avenir. Si l'on considère la seule valeur ajoutée gratuite produite chaque année, ce coût peut en effet être amorti en seulement quatre ans et si l'on intègre la création nette d'emplois et les gains possibles en matière d'éducation et de formation professionnelle, cet amortissement devient quasiment immédiat !
Alors que se profilent des échéances électorales majeures pour notre pays et que notre société est en quête de grands projets pouvant redonner sens et espoir à nos concitoyens et notamment à notre jeunesse, faisons du basculement vers l'Internet à très haut débit optique pour tous, quels que soient leurs revenus et leur situation géographique, un enjeu politique incontournable afin que notre pays exploite enfin pleinement les immenses gisements de richesses virtuelles que lui ouvrent les technologies numériques. C'est pourquoi nous devons faire le choix de l'avenir et décider que l'Internet optique pour chaque foyer est non seulement une priorité absolue mais doit devenir un service universel.
René TRÉGOUËT
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Matière |
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Matière et Energie
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Le gouvernement écossais a approuvé l’installation, dans le détroit d'Islay, au large de la côte ouest de l'Écosse, d’un complexe de production d’énergie marémotrice comptant 10 hydroliennes. Une première mondiale.
La société Scottish Power Renewables a mis en avant son plan d'investir 40 millions de Livres dans l’installation de turbines dans les eaux au large d’Islay, qui offrent d’importants flux de marée, tout en étant abritées des tempêtes. Les 10 hydroliennes prévues produiront suffisamment d'électricité pour alimenter plus de 5.000 foyers. Soutien enthousiaste du gouvernement.
"Avec près d'un quart du potentiel européen en énergie marémotrice et un dixième de la capacité d’utilisation de la force des vagues, les mers d'Écosse offrent d’incomparables possibilités de générer de l'énergie verte, de créer de nouveaux emplois à faible impact CO2, et d’apporter des milliards de Livres d’investissements à ce pays. C’est ce que fait ce projet – le plus grand déploiement de ce genre dans le monde – et ce sera un jalon dans le développement global de l'énergie marémotrice", commente John Swinney, secrétaire des Finances et du Développement durable.
"Compte tenu de l'énorme potentiel énergétique renouvelable autour de nos côtes, et de nos solides compétences en ingénierie offshore, l'énergie marine offre une opportunité fantastique à l'Écosse", déclare de son côté le Docteur Richard Dixon, directeur du WWF pour ce pays, dont le gouvernement a pour objectif de satisfaire 80 % de sa demande d'électricité à partir d'énergies renouvelables d'ici 2020.
Maxisciences
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Une équipe internationale de physiciens a trouvé un important algorithme manquant aux futurs ordinateurs quantiques : la version quantique de l'algorithme de Metropolis. Cette découverte, publiée dans la revue Nature, permettra aux futurs ordinateurs quantiques de simuler la nature ou encore l'évolution de systèmes quantiques avec bien plus de précision et plus efficacement qu'il ne sera jamais possible de le faire avec des ordinateurs conventionnels.
Une astuce mathématique de plus de 80 ans
Provenant de l'Allemagne, de l'Autriche et du Canada, les chercheurs butaient depuis quelques années sur un problème d'irréversibilité typique de la physique quantique. Parmi ceux-ci, le professeur David Poulin, de l'Université de Sherbrooke, a exploité une astuce mathématique pour sortir de l'impasse. «Lors d'un séminaire avec mes collègues à Vienne, j'ai réalisé qu'un lemme mathématique de 1928 pourrait résoudre le problème, se souvient le physicien de la Faculté des sciences. Une demi-heure plus tard, nous avions intégré cette formule à notre travail et l'essentiel était réglé.»
Le pendant classique de l'algorithme de Metropolis est largement utilisé pour résoudre des problèmes d'optimisation courants dans l'industrie. Cette version quantique permettrait de prédire le comportement de tout système physique régi par les lois de la mécanique quantique. Les spécialistes anticipent déjà de nombreuses applications, notamment la mise au point de nouveaux médicaments et matériaux chimiques par l'étude du comportement de certaines molécules. Ils pensent aussi aux découvertes de nouvelles particules pour des systèmes de haute énergie ou encore à l'augmentation de la température d'utilisation des matériaux supraconducteurs.
La promesse d'un prix Nobel enfin tenue
L'histoire de cet algorithme est liée à l'un des rares physiciens connus du grand public : celui qui a révélé l'origine de l'accident de la navette spatiale Challenger, le Prix Nobel de physique Richard Feynman. En 1982, Richard Feynman proposa de construire un ordinateur quantique afin de simuler la nature. À partir de là, les physiciens ont formalisé assez rapidement comment un tel ordinateur pourrait simuler la dynamique d'un système quantique. «Mais le gros problème demeurait d'initialiser l'ordinateur quantique, affirme David Poulin. Par exemple, comment préparer l'état d'énergie minimale du système sur l'ordinateur quantique ?» Avec la découverte de cet algorithme, tous les outils sont maintenant là pour bien préparer l'ordinateur quantique à faire des simulations. «La promesse de Feynman est dorénavant remplie", déclare le professeur Poulin. "C'est un gros morceau pour l'informatique quantique et je suis persuadé qu'il reste d'autres algorithmes à découvrir pour d'autres types d'applications», conclut-il.
Une équipe performante
Cette avancée scientifique majeure est loin d'être un cas isolé pour l'Équipe de recherche en informatique quantique de l'UdeS (EPIQ), qui réunit les professeurs Poulin, Blais, Pioro-Ladrière, Reulet et leurs collaborateurs. En effet, en l'espace d'un an, ces chercheurs ont déjà publié 18 articles dans des revues scientifiques très prisées : Science, Nature Communications, Nature Physics, Physical Review Letters...
Techno Science
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Le Laboratoire de Photovoltaïque de l'Université du Luxembourg a annoncé avoir conçu un procédé optimisé d'élaboration de cellules solaires à base de kësterite, établissant à 6,1 % le nouveau record européen de rendement. Ce rendement a été certifié par l'Institut Fraunhofer des systèmes d'énergie solaire, l'un des huit laboratoires au monde à être agréé pour certifier le rendement des cellules solaires.
La kësterite permet de conjuguer le bas coût des technologies des cellules solaires en couches minces au coût extrêmement bas des matières premières. Les principaux composants sont le cuivre, le zinc, l'étain et le soufre ou le sélénium, soit autant d'éléments abondants et peu onéreux. Plusieurs laboratoires ont fait part que la perte d'étain pendant la préparation limite la capacité à contrôler les processus de dépôt. C'est pourquoi le laboratoire de photovoltaïque a conçu un processus de préparation qui permet de contrôler cette perte. Le premier essai a généré le rendement record.
Les détails du processus de préparation ont été publiés dans le Journal of the American Chemical Society.
« Grâce à ce premier succès, nous sommes dorénavant en mesure de comprendre les autres contraintes assorties à ces cellules solaires, ce qui nous permettra d'augmenter encore leur rendement à l'avenir », explique Susanne Siebentritt, directrice du Laboratoire de Photovoltaïque. Ce laboratoire a été fondé au Luxembourg en avril 2007 dans le cadre de la « Chaire TDK Europe », partenariat entre le secteur privé et le secteur public financé par la TDK Corporation et l'Université du Luxembourg.
La part de marché des cellules solaires en couches minces ne cesse actuellement de progresser, du fait de leur faible coût de production. Ces cellules consomment nettement moins de matière et d'énergie que les technologies utilisant des wafers classiques.
Le Laboratoire de Photovoltaïque de l'Université du Luxembourg abrite un groupe de chercheurs qui s'emploie à inventer de nouveaux matériaux et processus pour les cellules solaires. Le laboratoire cherche également à affiner la compréhension physique des matériaux et interfaces présents dans ces cellules solaires.
Enerzine
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Espace |
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Espace et Cosmologie
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Les conséquences du séisme sur le système de navigation américain
Le séisme de magnitude 9,0 était si puissant qu’il a élargi le territoire japonais. Certaines régions du pays ont à peine bougé. D’autres se sont rapprochées des Etats-Unis de 4 mètres. Par ailleurs, il est possible que ce tremblement de terre ait déplacé un peu l’axe du globe terrestre, raccourcissant du même coup la durée des jours de 1,8 millionième de seconde. Cela signifie-t-il que les systèmes GPS du Japon ne fonctionnent plus ?
Ils sont peut-être un tout petit peu déboussolés… Les récepteurs GPS ont une marge d’erreur de 3 mètres. Avec ce déplacement de 4 mètres, les systèmes de navigation GPS sont à présent mal étalonnés dans les endroits qui se sont le plus déplacés. Néanmoins, ils devraient être capables de remplir leur rôle. Il y a quelques années à peine, alors que leur marge d’erreur était de 15 mètres, les GPS permettaient quand même à leur utilisateur se rendre à l’endroit voulu sans trop de difficultés.
Aux Etats-Unis, le gouvernement et le fabricant de l’appareil doivent s’assurer conjointement du bon fonctionnement d’un GPS. L’US Air Force se charge de l’aspect spatial. Elle veille à ce que les quelque 32 satellites sur lesquels repose le système de navigation planétaire restent en orbite géosynchrone. Cependant, le logiciel de cartographie qui permet au GPS de déterminer la situation d’une rue et d’orienter l’utilisateur est de la responsabilité du fabricant. Lorsque les rues «changent de place», en raison de travaux publics ou à la suite de séismes de grande ampleur, c’est à la société qui a commercialisé l’appareil de mettre à jour son logiciel. Les fabricants de GPS ne tarderont pas à déployer des équipes sur les zones sinistrées. Elles parcourront les lieux à pied et en véhicule en vue de modifier les coordonnées géographiques des rues et adresses, ce qui prendra vraisemblablement quelques mois.
Si les dispositifs GPS peuvent être quelque peu désorientés en ce moment, nos horloges, elles, sont en parfaite forme. Dans le monde, il existe deux systèmes d’heure officiels. Selon l’horloge atomique, une seconde correspond à 9.192.631.770 cycles de rayonnement de l'atome de césium 133, et un jour à 86.400 de ces secondes. En revanche, l’horloge universelle définit le jour par rapport à la rotation de la terre. Dans la mesure où celle-ci est irrégulière et ne prend presque jamais 86.400 secondes atomiques précises, il se crée un décalage entre ces deux horloges. Lorsque cet écart dépasse 0,9 seconde, un groupe d’astronomes baptisé International Earth Rotation and Reference Systems Service s’occupe de régler le temps universel. Toutefois, un décalage de 1,8 millionième de seconde ne devrait pas avoir d’incidence sur l’horloge universelle de sitôt. D’ailleurs, l’estimation de la durée d’un jour par des astronomes basés à différents observatoires diffère parfois dans une plus grande mesure.
Article rédigé par Brian PALMER et traduit par Micha Cziffra pour SLATE
Slate
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Selon une équipe d’universitaires britanniques, qui a évalué trois sites archéologiques situés dans des régions froides du globe, les effets du réchauffement climatique pourraient dégrader de nombreux vestiges historiques, dont des restes humains.
Des membres de la Business School de l’Université d'Edimbourg (Ecosse) se sont penchés sur le devenir de trois sites de l’hémisphère boréal, recelant des trésors archéologiques jusqu’à présent préservés dans la glace ou le permafrost, et ont constaté les dégâts potentiels ou avérés dus au dégel consécutif au réchauffement climatique mondial.
En Alaska, l’érosion des côtes provoquée par le retrait de la banquise guette les vestiges d’un ancien village inuit, notamment un cimetière datant du IVe siècle. La fonte des glaciers dans les Montagnes Rocheuses menace des restes humains de paléo-populations d’Amérique, ainsi que des artéfacts tels qu’outils et armes de pierre ou éléments vestimentaires. Dans l’Altaï, enfin, en Asie centrale, la hausse des températures pourrait impacter les seules tombes gelées du monde, celles d’anciens cavaliers nomades.
"Beaucoup de ces sites ne sont pas encore documentés et ne commencent à être étudiés que lorsqu’ils font saillie hors de la glace, alors même qu’ils commencent à se dégrader", explique Katie Molyneaux, auteur principal de l’étude. "Des efforts à long terme sont nécessaires pour localiser les vestiges archéologiques à risque, et chercher la meilleure façon de prendre soin d'eux. Nous devons également considérer les implications culturelles et politiques liées à la préservation de ces reliques", conclut le Docteur Dave Reay, qui a supervisé l'étude.
Maxisciences
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Des scientifiques américains sont parvenus à mettre au point une thérapie génique qui semble réduire considérablement certains symptômes de la maladie de Parkinson.
C'est un nouvel espoir pour les millions de patients atteints de la maladie de Parkinson. Selon une étude publiée dans la revue Lancet neurology, des chercheurs américains ont développé une toute nouvelle thérapie pour traiter les symptômes de la maladie. Déjà testée sur 45 patients, celle-ci a révélé des résultats concluants comparés aux traitement classiques qui s'ils sont efficaces, présentent parfois des effets secondaires invalidants.
Aboutissement de près de 20 années de recherches, la nouvelle approche consiste à introduire un gène dans le cerveau afin de normaliser la signalisation chimique. Affection neurodégénérative chronique, la maladie de Parkinson correspond à une disparition des neurones dopaminergiques et à une réduction de l'activité et de la quantité de GABA, un neurotransmetteur du cerveau. Ainsi privés, les circuits cérébraux se mettent à dysfonctionner, d'où l'apparition de problèmes de coordination du mouvement. Au cours de la thérapie génique, les chercheurs ont alors utilisé un virus pour introduire dans le cerveau un gène qui aide à augmenter la production de GABA.
"Les patients ayant reçu la thérapie génique ont montré une réduction significative des symptômes moteurs de la maladie de Parkinson, dont les tremblements, la rigidité des membres et la difficulté à initier le mouvement", ont expliqué les chercheurs dans leur étude. D'après leurs résultats, la moitié de ces patients ont constaté une amélioration très importante contre seulement 14 % des patients du groupe témoin soumis à des "interventions chirurgicales fictives". Le "score moteur" des malades réellement traités aurait ainsi progressé de près de 23 % contre 12,7 pour le groupe témoin. "L'amélioration du contrôle moteur a été constatée dès le premier mois et n'a pas changé durant les six mois de l'étude", a déclaré le Docteur Kaplitt, directeur du Laboratory of Molecular neurosurgery à New York.
Une efficacité encore à confirmer
Si les résultats sont concluants, les chercheurs s'interrogent sur les avantages d'une telle approche comparée aux méthodes classiques telles que la stimulation cérébrale profonde qui a déjà fait ses preuves. "Nous ne savons pas encore combien de temps les bénéfices du traitement peuvent durer, ni si des problèmes peuvent apparaitre à long-terme à cause du virus", a précisé le Docteur Michelle Gardner, membre de l'association de recherche Parkinson's UK, avant d'ajouter : "Ces recherches ont montré les promesses de la thérapie génique pour le contrôle des symptômes de la maladie de Parkinson, mais des études plus poussées seront nécessaires."
Maxisciences
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Cibler de façon précise les cellules cancéreuses en évitant aux cellules saines de l'organisme d'être exposées aux effets toxiques des médicaments ne sera bientôt plus un rêve d'oncologiste, mais une réalité médicale, grâce aux travaux de l'équipe du Professeur Sylvain Martel, directeur du Laboratoire de Nanorobotique de l'École Polytechnique de Montréal. Connu pour être le premier chercheur au monde à avoir guidé in vivo une bille magnétique dans une artère, le Professeur Martel annonce une nouvelle avancée spectaculaire dans le domaine de la nanomédecine : en utilisant un appareil d'imagerie par résonance magnétique (IRM), son équipe est parvenue à guider, à travers le système sanguin d'un lapin, des microtransporteurs chargés d'une dose de doxorubicine (un médicament couramment utilisé pour combattre le cancer) jusqu'au foie de l'animal, où le médicament a pu être libéré avec succès. Une première mondiale qui ouvre la voie à d'éventuelles améliorations de la chimio-embolisation, un traitement actuellement utilisé pour combattre le cancer du foie.
Microtransporteurs en mission
Ces microtransporteurs, appelés "Therapeutic Magnetic Micro Carriers (TMMC)" et développés par Pierre Pouponneau, étudiant au doctorat, sous la direction conjointe des professeurs Jean-Christophe Leroux et Sylvain Martel, sont des particules de polymère biodégradable d'un diamètre de 50 micromètres, soit un peu plus mince qu'un cheveu. Une dose d'agent thérapeutique, la doxorubicine en l'occurrence, ainsi que des nanoparticules magnétiques y sont encapsulés. Ces dernières, agissant comme de minuscules aimants, permettent à un appareil d'imagerie par résonancemagnétique adapté de guider les particules à l'intérieur des vaisseaux sanguins jusqu'à un organe ciblé. Durant les expériences, les particules injectées dans le système sanguin ont suivi un parcours contrôlé à l'intérieur de l'artère hépatique jusqu'à un des lobes du foie sélectionné préalablement, où le médicament a pu être libéré progressivement. Les résultats de ces expériences in vivo viennent d'être publiés dans la prestigieuse revue Biomaterials et le brevet qui décrit cette technologie vient d'être émis aux États-Unis.
Le Laboratoire de Nanorobotique, qui vise le développement de nouvelles plateformes médicales interventionnelles, travaille en collaboration avec le Docteur Gilles Soulez, radiologiste interventionnel, et son équipe de la plate-forme de recherche en imagerie du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM), afin d'élaborer des protocoles médicaux adaptés à de futures interventions sur l'humain. Les travaux de l'équipe du Professeur Martel et de ses collaborateurs reçoivent le soutien financier des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ainsi que du programme des Chaires de recherche du Canada (CRC), de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), du Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies (FQRNT) et du Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ).
Techno Science
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Une protéine a été conçue pour réduire les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde chez la souris révèle une étude publiée dans Science. Cette molécule est l’œuvre d’une équipe internationale œuvrant au NYU Langone Medical Center. Il s’agit d’un dérivé du facteur de croissance de la progranuline, un facteur connu depuis longtemps pour jouer un rôle critique dans diverses maladies inflammatoires.
« Le développement de cette protéine élargit notre compréhension des mécanismes moléculaires qui déterminent les facteurs de croissance et les cytokines qui contrôlent le développement du cartilage et de l'arthrite », a déclaré Liu Chuan-ju, auteur principal du travail de recherche.
En utilisant des techniques de criblage, les chercheurs ont trouvé que la progranuline se fixe à une petite protéine inflammatoire, le récepteur du TNF (TNFR). Le fait d'administrer aux souris malades de la progranuline diminuait ou supprimait même la maladie. Puis l'équipe a pu déterminer quels fragments de la progranuline étaient nécessaires pour se lier au TNFR.
En combinant ces trois fragments, ils ont pu mettre au point une forme modifiée de progranuline qu'ils ont baptisée Atsttrin plus active que la progranuline naturelle pour supprimer la polyarthrite. On ne sait pas encore si l'Atsttrin sera aussi efficace chez l'homme mais l'étude suggère que la progranuline pourrait être un nouvel agent thérapeutique prometteur contre la polyarthrite rhumatoïde. Les chercheurs vont même plus loin et estiment que leur travail pourrait profiter à d’autres malades atteint de pathologies auto-immunes comme la maladie de Crohn, le psoriasis ou la rectocolite hémorragique.
Sciences & Avenir
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Mis au point par une société américaine, le "pacemaker gastrique" vient d'être autorisé en Europe et pourrait représenter une nouvelle arme contre l'obésité. Son objectif est de réduire la sensation de faim du patient et ainsi lui permettre de perdre du poids.
Intrapace, une société américaine, vient de voir son "pacemaker gastrique" autorisé en Europe. L'objet consiste en un appareil composé d'un stimulateur et d'un détecteur, qui une fois implanté dans la paroi de l'estomac du patient, permet de réduire la sensation de faim et de perdre du poids. Une révolution alors qu'aujourd'hui, les personnes atteintes d'obésité n'avaient d'autres choix chirurgicaux que l'anneau gastrique ou l'agrafage d'une partie de l'estomac. Sur le modèle d'un pacemaker cardiaque, l'objet est composé de deux électrodes placées en haut et en bas de l'estomac. Lorsque le patient ingère du liquide ou du solide, le stimulateur contenu dans l'appareil envoie des impulsions électriques reçues par les nerfs situés autour de l'estomac. Dupant le cerveau, ceux-ci donnent alors au patient une impression de satiété plus rapide que sans le dispositif.
Les différents tests opérés sur l'Homme évoquent chez les patients une sensation de "chatouillis" explique Le Figaro mais aucune sensation désagréable. Au total, ce sont 65 individus qui ont déjà pu bénéficier du dispositif, pour la plupart depuis plus d'un an. Jusqu'ici, une baisse moyenne de 20 % de leur poids de départ a pu être observée. Autre avantage, les patients peuvent eux-même décider de la durée d'utilisation sachant que la pile qui permet à l'objet de fonctionner dure environ cinq ans. De plus, Le Figaro précise que le détecteur contenu dans le "pacemaker gastrique" permet un suivi par le médecin des activités du patient et de ce qu'il mange et bois chaque jour. Le Dr Dulucq, chirurgien et président de l'Institut de chirurgie laparoscopique explique au quotidien que l'opération qui consiste à l'implantation de l'appareil est beaucoup moins invasive que celle qui consiste à agrafer une partie de l'estomac, une méthode jusque là privilégiée et dont l'efficacité n'est plus à prouver.
Plus simple, l'appareil pourrait convenir aux personnes dont l'indice de masse corporelle ou IMC se situe entre 30 et 40 tandis que les méthodes chirurgicales utilisées jusqu'à aujourd'hui se destinent plus généralement aux personnes dont l'IMC est supérieur à 40.
Maxisciences
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L'accroissement de la longévité induit par la suppression des tissus reproducteurs a été observé chez la drosophile et chez le ver nématode C. elegans. Chez ce dernier, modèle incontournable de la génétique du vieillissement, l'opération lui donne 60 % de vie en plus et lui permet un vieillissement harmonieux et en bonne santé. Les chercheurs ont de bonnes raisons de penser que ces observations sont extrapolables aux mammifères.
Les mécanismes moléculaires qui induisent cette réponse font l'objet d'intenses recherches. Si certains gènes étaient déjà connus pour être associés à l'accroissement de la longévité des vers sans lignée germinale, l'équipe du Laboratoire de biologie moléculaire de la cellule (CNRS/Ecole normale supérieure de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1) menée par Hugo Aguilaniu a montré qu'il existe une voie parallèle impliquant le gène nhr-80. Celui-ci s'est révélé être un puissant gène de la longévité. Appelés aussi gérontogènes, ils sont impliqués dans de très nombreux processus liés notamment au métabolisme et à la résistance au stress. De ce fait, leur manipulation a de profondes conséquences sur la qualité du vieillissement.
Les chercheurs ont effectué un crible génétique sur des C. elegans dépourvus de lignée germinale et montré que les vers dont nhr-80 est muté ne voient pas leur longévité augmenter. En outre, ils ont observé qu'une surexpression du gène allonge encore plus leur vie : elle est 150 % plus longue que celle de leurs congénères sauvages ! Cela démontre l'importance de nhr-80, qui code pour un récepteur nucléaire dont l'activation par une hormone encore inconnue enclenche l'expression ou la mise sous silence de centaines d'autres gènes.
Les chercheurs se sont alors demandé quels étaient les gènes les plus importants placés sous la tutelle de nhr-80. Ils ont ainsi trouvé le gène fat-6, cible de nhr-80, qui code pour une enzyme qui transforme un acide gras saturé (l'acide stéarique) en un acide gras insaturé (l'acide oléique, par ailleurs composant principal de l'huile d'olive). Cette « désaturation » des acides gras est fondamentale puisque les vers dépourvus de lignée germinale ne présentent plus aucun gain en longévité lorsqu'ils sont incapables de transformer l'acide stéarique en acide oléique à cause d'une mutation de leur gène fat-6. Reste à présent aux chercheurs à comprendre comment une augmentation du taux d'acide oléique induit une réponse adaptative débouchant sur une longévité accrue.
Le but de ces recherches est de récapituler les effets de l'ablation de la lignée germinale chez un organisme fertile, c'est-à-dire d'induire les réarrangements génétiques et métaboliques qui ont lieu suite à cette opération afin d'en tirer les effets positifs sur la longévité et la santé.
CNRS
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Les norovirus (NV) sont une cause majeure de gastro-entérites, responsables chaque année de 200 000 morts d’enfants de moins de 5 ans dans les pays en voie de développement. Le but de cette étude clinique en deux phases était de déterminer l’innocuité et l’immunogénicité d’un vaccin anti-Norwalk adjuvanté administré par voie intranasale chez l’homme.
Les NV ne se cultivant pas in vitro, des particules “VirusLike” (VLP) ont été produites par expression et auto-assemblage de la protéine majeure de capside VP1 dans des systèmes recombinants. Ces VLP non infectieuses ont une conformation antigénique préservée et interagissent avec les récepteurs cellulaires, induisant une réponse immune lorsqu’elles sont administrées à l’animal par voie parentérale, orale ou intranasale, et sont stables à la lyophilisation ; elles constituent donc de bons candidats vaccins.
La réponse immune a été évaluée dans son aspect sérologique (mesure des IgG, IgA et IgM anti-VLP par technique ELISA) et cellulaire (caractérisation au sein des PBMC des cellules secrétant les IgG et IgA spécifiques, et des molécules d’adressage à leur surface). La réponse sérologique a été dose-dépendante et les cellules productrices d’IgA exprimaient 2 profils d’adressage (tissu lymphoïde périphérique et muqueuse intestinale) alors que les cellules productices d’IgG n’exprimaient que l’adressage vers les tissus muqueux. Finalement, ce vaccin intranasal, adjuvanté monovalent, a été bien toléré et immunogénique.
Le fait que l’immunisation intranasale soit capable d’induire des cellules effectrices avec divers profils d’adressage, y compris intestinal, est remarquable et prouve que cette voie d’administration peut produire une réponse immunitaire systémique et muqueuse puissante, y compris une activité de cellules effectrices à distance du site d’infection. Cependant, dans quelle mesure cette réponse immune préviendrait l’infection virale et la maladie reste à explorer dans des études cliniques plus larges pour savoir si le vaccin protégerait contre une infection de virus vivant.
JIM
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