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Edito
Reconstruire le vivant !
Du mythe du Golem à celui de Frankenstein, l'homme n'a cessé d'imaginer qu'il pourrait un jour créer la vie de toute pièce. En 2002, une première étape dans ce sens avait été franchie par des chercheurs japonais de l'Université de Tokyo qui avaient réussi à modifier la structure de l'ADN (Acide désoxyribonucléique) de la bactérie Escherichia coli et à lui faire produire une protéine jusqu'ici inconnue dans la nature. Ils avaient ainsi créé une bactérie artificielle. Dans une autre expérience, l'équipe d'Ichiro Hirao a réussi à incorporer non plus un mais deux acides aminés artificiels dans la protéine. En 2008, des chercheurs américains de l'institut Venter avaient franchi une étape supplémentaire en fabriquant le premier génome synthétique d'une bactérie, étape cruciale pour la création du premier organisme vivant artificiel. Aujourd'hui, une nouvelle avancée vient d'être accomplie par l'équipe de Jason Chin, du Laboratoire de biologie moléculaire du Medical Research Council, à Cambridge, au Royaume-Uni. Elle a mis au point une technique capable de produire des protéines intégrant des combinaisons d'acides aminés non présents dans la nature. Dans les cellules, les protéines qui assurent le bon fonctionnement de l'organisme sont fabriquées par les ribosomes. Ces centrales moléculaires produisent des protéines faites d'une chaîne plus ou moins longue d'acides aminés à partir de l'information génétique transmise par un ARN messager. Dans chaque ribosome, des ARN de transfert (ARNt) reconnaissent les lettres de l'ARN messager, ou codon, et lui font correspondre un acide aminé. Les acides aminés vont alors se fixer sur l'une des branches d'un ARN de transfert grâce à des enzymes spécifiques, les aminoacyl-ARNt synthétases, qui peuvent reconnaître le bon ARN de transfert. À chaque acide aminé correspondent ainsi un ou plusieurs ARN de transfert et une aminoacyl-ARNt synthétase. Parallèlement à ces travaux, l'équipe américaine de Peter Schultz, au Scripps Research Institute de La Jolla, en Californie, est parvenue à faire synthétiser par les ribosomes de diverses cellules (bactéries, levures, cellules de mammifères) des protéines comprenant des acides aminés non naturels. L'équipe britannique de Cambridge a également réussi à produire des ribosomes capables d'incorporer un acide aminé non naturel dans une protéine en formation. Ces chercheurs ont pu vérifier la capacité de l'un de ces ribosomes, mis en place dans la bactérie Escherichia coli, à fabriquer une protéine incorporant des dérivés de deux acides aminés naturels, la phénylalanine et la lysine. La bactérie a bien produit cette protéine avec ces deux acides aminés non naturels. Selon l'équipe de Cambridge, cette technique devrait permettre à terme de fabriquer des protéines ayant des propriétés inédites. Ces avancées scientifiques montrent qu'il sera possible un jour de produire à volonté des protéines n'existant pas dans la nature et dotées de propriétés particulières. A quelles échéance ? Personne ne peut encore répondre à cette question tant les obstacles techniques à surmonter restent importants. Mais on imagine sans peine les immenses conséquences qu'ouvrirait une telle maîtrise du vivant dans tous les domaines d'activités humaines, à commencer bien sûr par la médecine et la biologie. Mais ces avancées vertigineuses de la science soulèvent des enjeux industriels économiques, juridiques, politiques et sociaux majeurs et doivent être encadrées et accompagnées par un véritable contrôle démocratique qui leurs assigne des finalités sociales et éthiques claires. Plus que jamais, face à la puissance prométhéenne que l'homme est en train d'acquérir sur la nature et sur sa propre évolution en tant qu'espèce vivante, notre société doit imaginer de nouveaux modes de concertation, de réflexion et de contrôle pour que la science reste au service de l'homme. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Google doit déployer sa fonctionnalité de recherche en temps réel dans le reste du monde, et notamment en Europe. Sur certaines recherches, les pages de résultats intégreront désormais un bloc présentant des liens ou des statuts publiés dans les dernières minutes sur les réseaux sociaux : Twitter, Friendfeed, Identi.ca, Myspace... Les statuts Facebook doivent également y être inclus, à terme. Quel est l'intérêt de cette fonctionnalité ? 'Donner des informations plus utiles, notamment pour des recherches hyperlocales ou pour des sujets qui ont une actualité très forte', estimait Dylan Casey, responsable produits chez Google, en charge de la recherche en temps réel, lors d'une conférence de presse. 'Par exemple, nous avons eu une coupure de courant à Palo Alto il y a peu : en cherchant 'Palo Alto' dans Google, j'ai pu voir tous les témoignages de gens expliquant sur les réseaux sociaux où l'électricité était coupée et pourquoi. Le service sera également disponible sur iPhone et les téléphones fonctionnant avec le système d'exploitation Android de Google. 'Les gens utilisent de plus en plus leur téléphone pour consulter des informations, et la pertinence de celles-ci dépend en partie de leur localisation', estime Dylan Casey. En utilisant le système GPS, pour les téléphones qui en sont équipés, Google peut situer précisément l'endroit où se trouve l'utilisateur. Même sur un ordinateur fixe, l'entreprise peut déterminer mais de manière moins précise où est l'utilisateur, en s'appuyant sur une série de données. Si la géolocalisation des internautes est utile pour améliorer la pertinence des résultats de recherche, elle a aussi un impact important sur l'efficacité des publicités contextuelles, principale source de revenus du moteur de recherche. Google a obtenu début mars un brevet pour un système de publicités hyperlocales. En parallèle, l'entreprise a racheté fin 2009 AdMob, une start-up spécialisée dans la publicité ciblée sur mobile. Le marché de la publicité locale est estimé à environ 100 milliards de dollars (74 milliards d'euros) dans le monde. LM
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Des chercheurs de l'Institut pour l'information, les médias, la langue et la culture de l'Université de Ratisbonne (Bavière) ont développé un système qui permet de commander un ordinateur par le mouvement des yeux. Des applications dans la sécurité informatique ou dans la formation à distance sont envisagées. L'analyse du mouvement des yeux, plus connus du grand public sous le nom de "Eye Tracking", est aujourd'hui de plus en plus utilisée. Une des applications phares plébiscitée par le secteur du marketing consiste à analyser le mouvement des yeux pour mesurer l'efficacité d'une campagne de publicité ou encore le confort visuel d'un site internet. Les professeurs Christian Wolff et Ludwig Hitzenberger de l'Université de Ratisbonne ont transposé la technique pour développer un prototype nommé "Bright Eyes". Il permet après un calibrage rapide, d'analyser en temps réel le mouvement des yeux et d'afficher la position du curseur sur l'écran exactement comme le ferait une souris traditionnelle. L'ordinateur sait ainsi précisément où se pose le regard de l'utilisateur. Un logiciel de test a spécialement été développé pour mettre en valeur les qualités du système. Le prototype "Bright Eyes" constitue l'aboutissement des travaux de la même équipe, commencés l'année dernière dans le cadre du projet "Eye Mouse". BE
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Des chercheurs de l'Institut Fraunhofer en ingénierie des systèmes et des logiciels ISST ont développé un système d'alerte précoce qui informe la population sur les dangers potentiels liés aux prévisions météo ou en cas de catastrophes naturelles. Les informations sont disponibles par le biais d'un "Smartphone" et sont personnalisables en fonction de l'utilisateur. Ce projet du programme d' "Assistance à la vie autonome" (Ambient Assisted Living, AAL) de l'ISST, fait partie du programme européen du même nom qui regroupe 23 pays, dont la France et l'Allemagne. Le programme vise à améliorer la qualité de vie des personnes âgées par l'utilisation des Technologies de l'Information et de la Communication. Le professeur Ulrich Meissen de l'Institut Fraunhofer ISST de Berlin explique que "les prévisions ne constituent une réelle protection que lorsque la personne en est rééllement informée. Selon la situation, l'accessibilité au réseau varie - par exemple à la maison ou sur le chemin du travail". Ainsi en fonction de la situation dans laquelle la personne se trouve, l'estimation du danger potentiel doit être adaptée. Le professeur indique également que la meilleure méthode consiste à améliorer les outils existants et à les combiner avec les fonctions de prévisions des risques disponibles. Cette nouvelle génération d'outils appelée "Système d'alerte multi-dangers et multi-voix" a l'avantage de proposer à l'utilisateur un système totalement personnalisable et donc fortement adapté à ses besoins, grâce à un système de calcul des prévisions par étape. Un utilisateur peut ainsi par exemple définir via internet s'il possède un téléphone portable ou alors s'il passe beaucoup de temps chez lui. Le système va ensuite décider s'il doit être prévenu en cas de danger, par sirène d'alarme, par mail ou par SMS. Il est également possible d'ajouter des fonctionnalités, comme la fermeture automatique des portes de garages en cas de pluviométrie intense. Le professeur Ulrich Meissen explique que ces options seront à l'avenir de plus en plus importantes, à cause du changement climatique et du changement des modes de vie. BE
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Alors que Google prépare une plate-forme permettant de surfer sur le Web depuis son poste de télévision, la FTC juge le groupe irresponsable dans la gestion des données privées de ses utilisateurs.Google et Intel se sont alliés à Sony pour développer une plate-forme, Google TV, visant à amener le Web dans les salons au travers d'une nouvelle génération de télévisions et de décodeurs numériques. Google TV devrait permettre aux utilisateurs de naviguer sur Twitter ou Picasa aussi facilement qu'ils changent de chaîne. Le "Wall Street Journal" avait déjà révélé en début de semaine que Google travaillait avec le réseau Dish Network à la réalisation d'un boîtier relié à la télévision permettant d'effectuer des recherches dans les programmes TV déjà diffusés et mis en ligne, afin de créer une grille de programmes personnalisée. Le moteur de recherche est par ailleurs sur le grill de la FTC, qui n'apprécie pas son initiative sociale Google Buzz. La Commission a souligné que les sociétés technologiques créaient un précédent dangereux en exposant publiquement des données privées, en particulier à l'occasion du lancement de nouveaux produits. "Malheureusement, beaucoup des sociétés que le public considère comme des leaders n'ont pas encore pris à coeur ce message", a lancé la commissaire Pamela Harbour lors d'une table ronde sur la vie privée en ligne organisée par la FTC. Pour "l'un des plus grands leaders technologiques de notre temps", le lancement de Google Buzz était une "conduite irresponsable", a-t-elle conclu. JDN
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SunEdison, une division de MEMC Electronic Materials, Inc. (NYSE: WFR), a reçu l'autorisation finale du gouvernement italien pour développer et construire une centrale photovoltaïque de 72 MW dans le nord-est de l'Italie, près de la ville de Rovigo. Une fois terminée, elle devrait être la plus grande centrale photovoltaïque en Europe. La production d'électricité démarrera au second semestre de 2010, la centrale devant être entièrement terminée d'ici la fin de l'année. Durant la première année complète d'exploitation, la centrale produira suffisamment d'énergie pour alimenter 17 150 maisons et évitera la production de 41 000 tonnes de CO2 - ce qui équivaut à retirer 8 000 voitures de la circulation. SunEdison développera le projet conjointement avec le partenaire financier Banco Santander. D'autres partenaires financiers devraient rejoindre le projet pour la propriété finale. «SunEdison vise la croissance des marchés mondiaux de l'énergie solaire par le biais de fortes capacités de financement de projets, d'ingénierie, d'approvisionnement et d'exploitation à bas coût et de services de maintenance», a commenté Carlos Domenech, président de SunEdison. «La Vénétie entreprend des actions décisives pour faire progresser l'utilisation des sources d'énergie propres et renouvelables», a déclaré Renzo Marangon, représentant du gouvernement de la région de Vénétie. «Parallèlement, ce projet devrait créer plus de 350 emplois locaux dans la construction et apporter une expertise dans les technologies d'énergie avancées. Nous nous attendons à ce que Rovigo serve de modèle européen pour les projets d'énergie alternative de grande taille». «Un élément essentiel de notre approche consiste à travailler en étroite collaboration avec les bons partenaires, dont des développeurs, des fournisseurs et des sous-traitants», a ajouté Pancho Perez, directeur général chez SunEdison pour l'Europe et la région Moyen-Orient Afrique du Nord. «Pour le projet de Rovigo, nous avons choisi Isolux Corsán, une société de construction d'infrastructures de grande taille bénéficiant d'une bonne réputation dans les centrales solaires de taille industrielle». «Nous sommes ravis d'avoir été choisis par SunEdison pour construire la plus importante centrale photovoltaïque en Europe. Nous sommes impatients d'élargir ce partenariat à l'extérieur de l'Italie», a déclaré Luis Delso, président d'Isolux Corsán. D'une puissance de 72 MW, cette centrale solaire sera la plus grande d'Europe. Actuellement, la plus grande installation est une ferme solaire de 60 MW à Olmedilla, en Espagne, suivie d'une installation de 50 MW à Strasskirchen, en Allemagne, construite par MEMC dans le cadre d'un accord de coentreprise. BEL
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Andrew Cleland et son équipe de l'université de Californie ont réussi à placer une languette de métal de plusieurs dizaines de micromètres dans un état de superposition quantique. La languette vibre tout en ne vibrant pas, conséquence d'un principe fondamental de la physique quantique. Ces résultats sont publiés par la revue Nature (AOP). D'après la théorie quantique de la matière, les objets microscopiques se comportent à la fois comme des ondes et des particules. Conséquence : il est impossible de connaître la position exacte d'une particule dans l'espace et, encore plus étrange, une particule peut simultanément se trouver dans deux états contradictoires. Ce constat est connu par les physiciens depuis des décennies, mais jusqu'ici, il n'avait pu être observé qu'à des échelles atomiques. En effet, pour demeurer dans cet état quantique, l'objet ne doit subir aucune perturbation extérieure. Or, plus un objet est gros et plus le nombre d'atomes qui le composent est grand, plus les forces extérieures peuvent perturber son état de superposition quantique. Les physiciens se doutaient que les principes de la mécanique quantique s'appliquaient à l'échelle macroscopique. La célèbre expérience du chat imaginée par Schrödinger, à la fois mort et vivant dans sa caisse, est d'ailleurs la transposition du principe de superposition quantique à une échelle visible. Pour placer un objet de 30 micromètres dans un état quantique, Andrew Cleland et son équipe ont utilisé un circuit électrique supraconducteur qui obéit aux lois de la mécanique quantique. Ils ont d'abord refroidi leur système à une température d'environ -273°C (proche du zéro absolu). A cette température, la languette métallique se trouve elle aussi dans un état quantique. En raison de sa soumission aux lois quantiques, les chercheurs ont pu placer leur circuit électrique dans un état de superposition quantique, c'est-à-dire lui ordonner de bouger tout en restant immobile. En la connectant à ce circuit électrique, les chercheurs ont alors pu donner à leur languette ces deux ordres simultanés : vibrer et ne pas vibrer. La languette se trouve dans un état de superposition quantique. Wired
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Le télescope spatial du CNES vient d'observer le transit d'une exoplanète de type Jupiter « tempéré » située à 1500 années-lumière de la Terre. L'occasion d'en connaître davantage sur ce type d'objet. Une année dure 3 mois sur CoRoT-9b. La géante gazeuse met 95 jours terrestres pour faire le tour de son étoile. Elle ressemble à Jupiter (1,05 fois sa masse*) mais se situe sur une orbite de type Mercure. Elle est donc 10 fois plus éloignée de son étoile que les planètes de type Jupiter détectées par CoRoT à ce jour.« Une fois de plus CoRoT fait une découverte originale et riche d'enseignement » souligne Olivier La Marle, responsable des programmes d'astrophysique au CNES. En effet, pour la 1ere fois, il va être possible de sonder l'atmosphère d'une planète géante gazeuse tempérée.« Grâce à ce transit observé pour la 1ere fois sur un Jupiter tempéré, les scientifiques vont pouvoir décrire avec précision la composition atmosphérique de ce type d'objet » explique Olivier La Marle. Le transit représente la mini-éclipse qui se produit lorsqu'une exoplanète passe devant son étoile. Par transparence, il est alors possible d'en analyser son atmosphère.« CoRoT-9b est composée majoritairement d'hydrogène et d'hélium, précise Tristan Guillot, astrophysicien du Laboratoire Cassiopée. Mais elle peut contenir jusqu'à 20 masses terrestres d'autres éléments, dont de l'eau et des roches à haute pression et haute température. » Elle est située à 1500 années-lumière de la Terre dans la constellation du Serpent et orbite autour d'une étoile de type Soleil. Elle a été détectée au bout de 145 jours d'observation durant l'été 2008. « Cette découverte va permettre de mieux comprendre une famille d'exoplanètes qui semble apparemment très répandue dans l'Univers, explique Magali Deleuil, du laboratoire d'astrophysique de Marseille. Dans le même temps nous pensons obtenir quelques indices pour mieux connaître l'atmosphère des planètes géantes froides. » CNES
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Des pays comme la Suisse, la France, la Grande-Bretagne, la Suède ou l'Autriche «externalisent» au moins 30 % de leurs émissions de CO2, ont calculé deux chercheurs américains. En clair : ces pays développés importent des biens de consommation, principalement de Chine, et les gaz à effet de serre liés à ces produits sont émis hors de leurs frontières. Ken Caldeira et Steven Davis (Carnegie Institution for Science, Etats-Unis) ont basé leurs calculs sur les flux monétaires internationaux au sein de plusieurs secteurs industriels pour évaluer l'importance de l'externalisation des émissions de CO2. Il apparaissait déjà clairement que les émissions croissantes de la Chine ces dernières années étaient liées à l'export. Caldeira et Davis ont calculé que 22,5 % des émissions de ce pays sont liées aux exportations (évaluation basée sur des chiffres de 2004). Via la consommation de produits importés, un pays comme la Suisse externalise plus de la moitié de ses émissions de CO2, précisent les deux chercheurs. Aux États-Unis, 11 % de toutes les émissions liés à la consommation sont externalisées. Cela représente, par habitant, 2,5 tonnes de CO2 consommées mais émises ailleurs (sur une année). En Europe, ce chiffre peut atteindre 4 tonnes par habitant. NO
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Une molécule capable de bloquer le transfert du VIH d'une cellule à une autre a été mise au point par des chercheurs de l'Institut de biologie structurale Jean-Pierre Ebel (CNRS/Université Joseph Fourier/CEA). Elle agit en saturant un récepteur nommé DC-SIGN, utilisé par le VIH pour se faire transporter dans l'organisme. Cette molécule a fait l'objet d'un dépôt de brevet et d'une publication dans le journal ASC Chemical Biology. Des chercheurs de l'Institut de Biologie Structurale (CNRS /Université Joseph Fourier/CEA) ont travaillé sur un récepteur, nommé DC-SIGN, qui se trouve à la surface des cellules dendritiques : ces cellules du système immunitaire sont présentes dans les zones de contact avec l'extérieur, comme les épidermes ou les muqueuses, premiers sites de rencontre avec les pathogènes. Ce récepteur est impliqué dans les phases initiales de l'infection par le VIH. Il représente une cible thérapeutique potentielle qui n'a pas encore été exploitée jusqu'ici. Quel est le rôle de DC-SIGN ? En temps normal, il capture des pathogènes par la reconnaissance de certains oligosaccharides caractéristiques présents à leur surface. Ces pathogènes sont ensuite internalisés dans les cellules dendritiques qui les dégradent et présentent les morceaux à leur surface. Ces cellules vont ensuite se déplacer jusqu'aux organes lymphoïdes pour déclencher une réponse immunitaire de l'organisme, c'est-à-dire la production de lymphocytes T capables de combattre ce pathogène. Le VIH, lui, utilise DC-SIGN pour se faire transporter intact jusqu'aux lymphocytes T qu'il va infecter. Il s'attaque en particulier aux lymphocytes T CD4+ (lymphocytes porteurs d'une molécule nommée CD4 et sensible au VIH), qui sont la cible principale utilisée par le virus pour son expansion. Les chercheurs ont mis au point un composé capable d'inhiber le processus de transfert du VIH aux lymphocytes T CD4+. Cette molécule tétravalente, qui possède quatre groupes fonctionnels imitant les oligosaccharides des pathogènes, est reconnue par DC-SIGN, empêchant ainsi le VIH d'utiliser ce récepteur pour voyager jusqu'aux organes lymphoïdes. Elle présente des propriétés particulièrement intéressantes, une haute solubilité dans les milieux physiologiques, une cytotoxicité négligeable et d'un effet longue-durée (même après lavage des cellules, l'effet bloquant perdure plusieurs heures). En outre, la structure simple du composé permet d'envisager facilement une production à grande échelle. Enfin, dernier avantage mais non le moindre, DC-SIGN est également utilisé par d'autres pathogènes pour contourner le système immunitaire. Le composé mis au point par les chercheurs pourrait également présenter des débouchés dans l'inhibition de l'infection par les virus de l'hépatite C, de la dengue, Ebola, du SRAS, la bactérie Mycobacterium tuberculosis (responsable de la tuberculose) et un certain nombre de parasites. Il pourrait même s'avérer plus efficace que dans le cas du VIH. Ce composé pourrait ainsi rejoindre la liste des molécules antivirales conçues sur la base de structures osidiques existant dans la nature, les glycomimétiques, tel le Tamiflu utilisé contre la grippe saisonnière. Son efficacité est avérée in vitro pour empêcher le transfert du VIH d'une cellule à une autre. CNRS
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La compagnie de biotechnologie ReNeuron Group Plc est la première du genre au Royaume-Uni à obtenir l'ensemble des autorisations réglementaires (MHRA, Medicines and Healthcare products Regulatory Agency, équivalent de l'AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé)) et éthiques (GTAC, Gene Therapy Advisory Committee, comité national d'éthique pour les essais cliniques impliquant la thérapie génique et cellulaire par cellules souches, au Royaume-Uni) pour la mise en place d'un essai clinique de phase I de thérapie cellulaire chez l'Homme, utilisant des cellules souches. Cet essai clinique utilisera des cellules souches neuronales pour traiter des patients ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) et souffrant de séquelles handicapantes. Cette thérapie est répertoriée sous le nom de ReN001. Le recrutement des patients et la mise en oeuvre des systèmes d'évaluation de l'essai clinique proprement dit devraient démarrer en avril 2010. Des essais précliniques prometteurs ont démontré l'efficacité de ReN001 à réduire les déficits fonctionnels associés aux AVC lorsque les cellules souches sont administrées plusieurs semaines après occurrence de l'accident. Par ailleurs, ces mêmes essais indiquent que ReN001 est sans danger, et que les cellules administrées sont éventuellement éliminées sans apparition d'effets secondaires. Les cellules souches en question, de grade clinique, constituent une lignée cellulaire de cellules souches neuronales répertoriées sous le nom CTX qui ont été générées selon les techniques d'expansion et de sélection propres à la compagnie ReNeuron, avant d'entrer dans le processus de manufacture et d'amplification. La thérapie cellulaire ReN001 est donc standardisée, et utilise des cellules de grade clinique et commercial. L'essai clinique aura lieu à l'institut des sciences neurologiques de l'hôpital NHS Southern General de Glasgow et sera dirigé par le professeur Keith Muir, directeur de la Division of Clinical Neurosciences à l'Université de Glasgow. Un total de 12 patients sera recruté et les cellules souches neuronales leurs seront administrées sur une durée de six mois à deux ans après leur épisode d'AVC. Les patients volontaires seront suivis sur cette période de deux ans dans le cadre de l'essai clinique, et un système de suivi rapproché sera mis en place lorsque l'essai clinique sera clos. L'objectif de cet essai clinique est de tester plusieurs concentrations et de démontrer que ces cellules souches ne présentent aucun danger pour les patients, ni d'effets secondaires néfastes ou dangereux. Près de 150.000 personnes au Royaume-Uni sont atteintes d'AVC ischémiques annuellement, la grande majorité suite à un blocage du flux sanguin dans le cerveau résultant de la formation d'un caillot de sang (par opposition à des AVC hémorragiques), et environ la moitié souffrent de séquelles handicapantes plus ou moins sévères. Les seuls traitements existants à l'heure actuelle correspondent à ceux étant administrés dans les quelques heures suivant l'AVC (agents liquéfiant le sang) pour dissoudre le caillot de sang. BE
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Le Pyridoxal-phosphate (PLP), le principe actif d'une enzyme contenue dans la vitamine B6, semble avoir un rôle bénéfique dans la prévention du cancer du colon, affirme une étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) consacré au cancer. Cette étude fait la synthèse de 13 autres études américaines, européennes et asiatiques réalisées entre 2002 et 2009. Il en ressort qu'une augmentation du niveau de PLP, le principe actif de la vitamine B6, dans le sang a un effet protecteur contre le cancer du colon. "Les conclusions de cette méta-analyse montrent qu'une augmentation du niveau de PLP est associée avec un risque réduit de cancer colorectal", explique un des auteurs, Susanna Larsson, du National Institute of Environmental Medicine de Stockholm. "Le risque de cancer du colon est réduit de 49 % pour chaque augmentation de taux de PLP dans le sang d'une valeur de 100-pmol/ml", affirme l'étude. Les résultats sont plus hétérogènes sur les études portant seulement sur la prise de vitamine B6. Les auteurs estiment que ces études peuvent comporter des distorsions sachant que les individus qui prennent de la vitamine B6 tendent à être des personnes qui ont déjà une bonne hygiène de vie, sans abus d'alcool ni cigarette et faisant de l'exercice. Une partie des études portant sur la prise comparée à faible et forte doses de vitamine B6 montre toutefois également "une réduction statistiquement significative de 21 % du risque de cancer du colon", note les auteurs. La vitamine B6 se trouve dans les céréales, la viande, le poulet et le poisson ainsi que dans les féculents et certains fruits comme la banane ou l'avocat. Aux Etats-Unis, selon JAMA, 20 % des hommes et 40 % des femmes de plus de 50 ans manquent de vitamine B6. Romandie
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Des chercheurs de l'Université du Colorado (États-Unis) ont fait la preuve que les bactéries qui vivent sur nos mains sont un moyen d'identification, une sorte d'empreinte microbienne que l'on peut laisser sur des objets. De précédents travaux ont montré que notre corps abitait des colonies bactériennes spécifiques d'une zone à l'autre et surtout que ces groupes étaient propres à chaque individu. D'où l'idée d'utiliser ces populations microbiennes pour identifier l'utilisateur d'un objet. L'équipe de Noah Fierer a ainsi prélevé les bactéries présentes sur les claviers et les souris de trois ordinateurs, utilisés régulièrement par les mêmes personnes. Les biologistes de Boulder ont identifié les espèces bactériennes à l'aide d'une méthode moléculaire (basée sur la séquence de l'ARN ribosomique 16S) et ont constaté que les profils des communautés bactériennes des claviers et souris étaient très proches de celles des doigts de leurs utilisateurs. Allant plus loin, Fierer et ses collègues ont étudié les communautés bactériennes de neuf ordinateurs dont les utilisateurs réguliers font déjà partie d'une base de 200 personnes pour lesquelles le profil bactérien des mains a été établi. Se mettant dans la peau d'investigateurs, les chercheurs ont réussi à retrouver les neuf utilisateurs dans la base à partir des bactéries présentes sur les claviers et souris. Les bactéries peuvent vivre deux semaines sur un clavier d'ordinateur à température ambiante, expliquent les chercheurs. Cependant, toutes les surfaces n'ont peut-être pas la même capacité à conserver une communauté bactérienne, nuancent-ils. Il faudra encore beaucoup de travaux pour valider cette méthode d'identification et en faire un outil d'investigation pour la police scientifique. Il n'est pas certain qu'elle fonctionne pour des objets touchés une seule fois, contrairement aux empreintes digitales. NO
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Faire pousser des dents, voilà le défi que s'étaient fixé les chercheurs en odontologie du laboratoire Imeb (Interface matrice extracellulaire-biomatériaux), l'une des rares équipes dans le monde à travailler sur des techniques de régénération tissulaire de la dent. Un défi qu'ils ont relevé comme en atteste le développement chez une souris d'une troisième molaire cultivée in vitro, élaborée dans un but thérapeutique -une première mondiale, même si ce n'est pas la première fois qu'une équipe parvient à faire pousser une dent in vitro. L'annonce faite le 11 mars par le Pr Imad About, chercheur à la faculté d'odontologie de Marseille, a de quoi faire frémir les dentistes. Grâce au développement de dents biologiques à partir de cellules souches contenues dans la pulpe dentaire, les dents manquantes pourraient, un jour, être remplacées. De même, une dent "malade" pourrait se régénérer d'elle-même. Dans le cas de la carie par exemple, la cellule souche permet déjà la régénération du tissu manquant, la dentine. En ce qui concerne l'émail, un matériau extérieur est actuellement apporté à la dent. A ce sujet, le Pr Imad About, joint par téléphone par LEXPRESS.fr, explique avoir mis au point un matériau plus performant qui devrait être commercialisé d'ici la fin de l'année. Les avancées en odontologie sont elles aussi "exceptionnelles" au Japon, explique le professeur de la faculté de Marseille. "En à peine 4 ans, une équipe de chercheurs est parvenue à réunir les deux types de cellules nécessaires au développement d'une dent (l'émail et la dentine) et à greffer un embryon dentaire chez une souris . Ils ont alors constaté la pousse d'une dent, parfaitement saine". Optimiste, il ajoute : "Les avancées dans le secteur de l'odontologie sont si rapides que je pense que des essais cliniques sur l'homme devraient être entrepris d'ici 5 ans". A terme, d'autres expérimentations basées sur les cellules souches contenues dans la pulpe dentaire devraient être menées. En effet, "nous savons que les cellules souches contenues dans la pulpe dentaire sont également présentes dans les os, les vaisseaux, les neurones. Nous pouvons dores et déjà reconstruire du tissu osseux à partir de ces cellules", précise le chercheur. Express
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Un candidat vaccin contre le paludisme est entré, depuis presque un an, en phase 3 d'essais cliniques en Afrique. Cette vaccination expérimentale, menée sous l'égide de l'organisation de santé internationale à but non lucratif PATH, a porté dans un premier temps sur une cohorte d'enfants âgés de 5 à 17 mois ; elle démarre actuellement sur une deuxième cohorte de nourrissons âgés de 6 mois. Le suivi durera deux ans et portera au total sur 16 000 enfants. Si cette étape cruciale est franchie avec succès, on disposera du premier vaccin commercialisable contre le paludisme, un fléau parasitaire transmis par les moustiques, qui fait chaque année près d'un million de morts dans le monde, pour la plupart des enfants d'Afrique subsaharienne. La première difficulté à laquelle se heurte la mise au point d'un vaccin contre le parasite Plasmodium réside dans le fait que celui-ci, qui passe par plusieurs stades au cours de sa vie, prend à chaque fois une forme différente et induit donc autant de réponses immunitaires. La seconde est plus mercantile : le marché africain n'est pas rentable pour l'industrie pharmaceutique, et la mise au point d'un vaccin coûte environ un demi-milliard de dollars (364 000 euros). Aujourd'hui, le combat contre le paludisme se résume donc aux médicaments (chloroquine ou quinine) et à la lutte contre les moustiques. Des moyens insuffisants et onéreux : cette affection représente 40 % des dépenses de santé publique en Afrique, soit quelque 12 milliards de dollars chaque année. D'où les espoirs placés dans ce candidat vaccin : le RTS,S. Son histoire commence en 1987 dans les laboratoires de GlaxoSmithKline Biologicals, filiale implantée en Belgique de l'américain GSK. Combinant la protéine RTS,S du parasite avec l'antigène de l'hépatite B, le vaccin est testé pour la première fois en 1992, aux Etats-Unis et en Belgique, chez des adultes volontaires. En 1995 commencent les premiers tests en Afrique, en Gambie et au Kenya. Créée en 1999 grâce à une subvention initiale de la Fondation Bill GATES, MVI est un des programmes de développement de PATH. Sa mission : accélérer la mise au point de vaccins contre le paludisme, et s'assurer de leur disponibilité dans les pays qui en ont besoin. "Au moment de la création de MVI, de nombreux chercheurs, institutions académiques ou laboratoires pharmaceutiques avaient déjà tenté des approches pour développer un vaccin antipaludique", précise son directeur, le docteur Loucq. Avec l'aide des fonds collectés, publics et surtout privés, certains candidats vaccins passent alors à la vitesse supérieure. Le RTS,S en tête. En 2004, les résultats d'une étude menée dans le sud du Mozambique, auprès de plus de 2000 enfants âgés de 1 à 4 ans, montrent que ce vaccin est efficace à 49 %, sur une durée de dix-huit mois, contre la forme sévère de la maladie. Fin 2008, le Journal of Mew England Medicine publie les résultats de trois autres études menées en Tanzanie et au Kenya : administré à de jeunes enfants, ainsi qu'à des bébés de moins de 1 an en même temps que les vaccins pédiatriques recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le RTS,S réduit le risque d'épisodes cliniques du paludisme de 53 % sur une période de suivi de huit mois. Une efficacité jamais atteinte à ce jour par un vaccin expérimental contre le paludisme. En mai 2009, l'étude de phase 3, préalable indispensable à la commercialisation, démarre à Bagamoyo (Tanzanie). Elle se poursuit aujourd'hui dans onze centres de vaccination, répartis dans sept pays d'Afrique subsaharienne. Coût total de l'essai clinique : 210 millions de dollars. MVI, qui gère le partage des risques entre sociétés donatrices, entreprises privées de biotechnologie-pharmacologie et laboratoires publics, a reçu pour le projet RTS,S, ces deux dernières années, 175 millions de dollars. GSK, pour sa part, annonce qu'il prendra sur la commercialisation du vaccin une marge bénéficiaire de 5 % du coût de production. La suite ? En fonction des résultats définitifs de l'étude et du temps nécessaire aux autorisations réglementaires de l'OMS, la production industrielle du RTS,S pourrait commencer d'ici cinq ans environ. LM
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Une technique qui était auparavant utilisée pour traiter le cancer de la prostate a permis de détruire des tumeurs chez treize patientes atteintes d'un cancer du sein. De petites aiguilles guidées par les images fournies par un scanner ont été insérées à l'intérieur des tumeurs afin de délivrer une température de -30°C, le tout sous anesthésie locale. Cette technique congèle efficacement la tumeur et la tue instantanément, ce qui évite de procéder à une intervention plus lourde comme la chirurgie. Les chirurgiens pratiquent simplement de petites entailles sur la peau pour atteindre la tumeur. Résultat : un minimum de douleur et une excellente guérison. Les biopsies, réalisées juste après le traitement, ont montré qu'aucun cancer n'avait persisté et qu'aucun n'était réapparu cinq ans après. D'autres tentatives de cryothérapie avaient déjà été réalisées sur les cancers du sein mais elles n'avaient pas permis de traiter une zone assez large, ni d'atteindre des températures suffisamment basses pour obtenir des résultats positifs. Elles étaient par ailleurs pratiquées uniquement par chirurgie ouverte. Cette découverte pourrait à l'avenir permettre aux femmes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas avoir recours à la chirurgie d'être traitées par une méthode alternative. Cependant, les experts restent vigilants quant à l'efficacité de cette technique à plus grande échelle. Le Dr Kat Arney, directeur de communication pour la recherche sur le cancer au Royaume-Uni, a notamment expliqué que "cette nouvelle technique a seulement été pratiquée chez un très petit nombre de femmes" et précise que "d'autres essais plus poussés seront nécessaires afin de savoir si c'est une alternative sure et efficace à la chirurgie." MS
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Chacun sait qu'il faut dormir et se prête, plus ou moins, volontiers à la dernière étape du rituel "métro, boulot, dodo". Indispensable à notre survie, le sommeil représente un tiers de la vie d'un homme. Cet état particulier, durant lequel notre cerveau est « au repos », est sujet de nombreuses études. Que se passe-t-il réellement dans notre cerveau lors de ces heures d'évasion du monde qui nous entoure ? Pendant longtemps, les chercheurs ont pensé que l'état de sommeil dit lent était corrélé à un changement de l'activité électrique impliquant simultanément la totalité des structures cérébrales. Depuis une quinzaine d'années, ce concept est remis en cause. Plusieurs travaux ont en effet démontré que, lors du sommeil lent, le changement d'activité cérébrale qui en découle ne touchait pas l'ensemble du cortex : l'activité du cortex préfrontal étant par exemple parmi les plus diminuées. Mais qu'en est-il des étapes particulières du sommeil telles que l'endormissement ou le réveil ? Si des données s'accumulent au sujet du fonctionnement du cerveau lors de l'état de sommeil lent, en revanche aucune information sur la dynamique de l'activité cérébrale associée au passage d'un état de vigilance vers un autre n'était jusqu'alors disponible. Michel Magnin et ses collaborateurs de l'unité Inserm 879 "Intégration centrale de la douleur chez l'homme" ont porté leurs travaux sur ce sujet. En particulier, ils ont cherché à savoir si le cortex cérébral et le thalamus, tous deux fonctionnellement liés d'une manière très étroite, "s'endormaient" ou se "réveillaient" simultanément ? Pour répondre à cette question, les scientifiques ont exploité les enregistrements électrophysiologiques effectués pendant plusieurs jours consécutifs chez des patients épileptiques candidats à un traitement chirurgical de leurs crises. En raison de cette intervention, ces patients sont dotés d'électrodes intracérébrales, indispensables à la localisation précise de leur foyer épileptique avant une résection neurochirurgicale. C'est grâce à ces électrodes que les chercheurs ont eu l'opportunité d'enregistrer simultanément l'activité du thalamus et du cortex cérébral, permettant d'obtenir des résultats significatifs. Le thalamus s'avère être le premier à s'endormir tandis que beaucoup de sites corticaux montrent un retard dans la décroissance de leur activité. Ce retard peut atteindre jusqu'à une vingtaine de minutes et être très variable pour la même zone corticale enregistrée chez différents patients. En revanche l'éveil, lui, est corrélé à une réactivation apparaissant simultanément aux niveaux thalamique et cortical. Ces résultats montrent le rôle prépondérant joué par le thalamus lors de l'endormissement. Inserm
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Des scientifiques d'Imperial College London développent un nouveau matériau composite à base de fibres de carbone et d'une résine polymère multifonctionnelle, qui pourrait révolutionner la conception et la fabrication des automobiles. En effet, selon les scientifiques en charge de ce projet financé à hauteur de 3,4 M euros, les pièces de carrosserie et de structure pour les véhicules automobiles pourraient un jour faire office de batterie. Les chercheurs d'Imperial College London et leurs partenaires européens, dont Volvo Car Corporation, mettent au point un prototype à partir d'un matériau composite révolutionnaire permettant de stocker et de décharger de l'énergie électrique et étant assez solide et suffisamment léger pour pouvoir être utilisé comme pièce automobile. Les chercheurs s'attendent à ce que ce matériau soit utilisé pour la conception de véhicules hybrides thermique-électrique afin de les rendre plus légers, plus compacts et plus économes en énergie, permettant ainsi au conducteur de voyager sur de plus longues distances, sans besoin fréquent de recharge des batteries. Les chercheurs travaillant sur le projet estiment que ce matériau, breveté par Imperial College London, pourrait éventuellement être utilisé comme boîtier d'objets de la vie quotidienne, tels que les téléphones portables et les ordinateurs qui n'auraient alors plus besoin de batterie. Cela rendrait de tels dispositifs plus petits, plus légers et encore plus faciles à transporter. Le coordinateur du projet, le Dr Emile Greenhalgh, de la faculté d'aéronautique à Imperial College London, déclarait à ce sujet : "Nous sommes vraiment enthousiasmés par le potentiel de cette nouvelle technologie. Nous pensons que grâce à notre nouveau matériau composite, la voiture du futur pourrait absorber le courant à partir de son toit, son capot ou même de l'une de ses portières. Même le navigateur par satellite pourrait être alimenté par son propre boîtier. Les futures applications de ce matériau ne s'arrêtent pas là : vous pourriez avoir un téléphone portable aussi mince qu'une carte de crédit car n'ayant plus besoin d'une batterie encombrante, ou un ordinateur portable qui peut couvrir ses besoins en électricité grâce à son enveloppe, de sorte qu'il puisse fonctionner plus longtemps sans être rechargé. Nous sommes à la première étape de ce projet et le chemin à parcourir est encore long, mais nous pensons que notre matériau composite est très prometteur". Les scientifiques envisagent de concevoir une cage de roue de secours à partir de ce nouveau matériau. A ce sujet, Volvo effectuera très bientôt une série de tests sur des véhicules dont le plancher de roue de secours aura été fabriqué à partir de ce matériau composite. L'équipe en charge du projet explique que le remplacement de la cage de roue de secours habituellement métallique par ce composite, pourrait permettre à Volvo de réduire le nombre de batteries nécessaires à alimenter le moteur électrique de ses voitures hybrides. Les chercheurs pensent que cela pourrait conduire à une réduction de 15% du poids total de la voiture, ce qui devrait améliorer considérablement la gamme des futures voitures hybrides proposée par le constructeur automobile. Les voitures hybrides actuelles comprennent un moteur à combustion interne, utilisé lors des phases de fortes accélérations, et un moteur électrique alimenté par des batteries, qui assure la mise en mouvement de la voiture, jusqu'à atteinte de la vitesse de croisière. Ces voitures hybrides ont besoin d'un grand nombre de batteries pour alimenter le moteur électrique, ce qui d'une part, rend le véhicule plus lourd, et d'autre part, signifie que la voiture consomme plus d'énergie et que les batteries doivent être régulièrement rechargées à intervalles rapprochés. Les chercheurs affirment que le matériau composite qu'ils développent, à base de fibres de carbone et d'une résine polymère, stockera et déchargera d'importantes quantités d'énergie beaucoup plus rapidement que les batteries classiques. En outre, le matériau ne nécessite pas le recours à des procédés chimiques, le rendant ainsi plus rapide à recharger que les batteries conventionnelles. Par ailleurs, toujours selon les chercheurs, le processus de recharge ne causera que très peu de dégradation au matériau composite car il ne s'agit pas d'une réaction chimique, tandis que les batteries conventionnelles se dégradent avec le temps. Le matériau pourrait être rechargé à la maison, par simple branchement de la voiture hybride sur une prise électrique. Les chercheurs explorent également d'autres façons de recharger le moteur électrique, en récupérant l'énergie cinétique lors des phases de décélération et de freinage. BE
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