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NUMERO 527 |
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Edition du 24 Septembre 2009
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Edito
EDITO : UNE ERE NOUVELLE POUR LES MONDES VIRTUELS
A la fin de 1999, il y a 10 ans, à quelques semaines près, j'adressais à ceux qui étaient déjà avec nous, à cette époque, l'édito intitulé « Les Mondes Virtuels : la drogue du XXI Siècle. Cet édito, que je vous invite à relire, si vous voulez pleinement comprendre celui de ce jour, compte parmi ceux qui ont provoqué le plus de réactions de nos lecteurs. Dix ans plus tard, le temps est venu maintenant de faire le point sur la montée en puissance des mondes virtuels. Le Festival du Jeu Vidéo qui s'est tenu ces jours derniers à Paris est une occasion rêvée, parce que ludique et libérée, pour mesurer le chemin parcouru depuis 10 ans. En 1999, il nous fallait encore un clavier et un joystick pour entrer dans des mondes virtuels au graphisme encore peu fidèle. En Décembre 2006 (pour la France) une première révolution vidéoludique a déjà marqué la jeune histoire du jeu vidéo avec l'arrivée de la manette (wiimote) de la WII. Mais en nous référant à ce qui a été présenté le week-end dernier à Paris, la révolution de la WII devrait être effacée par une révolution plus extraordinaire encore. Dans quelques mois, les machines reconnaîtront tous nos gestes et nos paroles sans que le joueur ait le moindre objet physique en mains ou sur lui. Ceci signifie que l'ère de l'effacement total de la machine avec sa technologie est maintenant arrivée. Le clavier, les procédures souvent complexes, pour un néophyte, imposées par les OS (Operating Systems), vont disparaître. Le temps annoncé depuis plus de 10 ans dans @RT Flash de l'effacement total des ordinateurs dans l'environnement de l'utilisateur, comme nous avons constaté celui du moteur, mais à un rythme autrement plus lent, dans l'environnement électrique, est en train de survenir. Dorénavant, la tyrannie des objets informatiques, avec leurs écrans bleus, va s'effacer. L'utilisateur n'aura plus à se préoccuper des objets : c'est la fonction qui viendra naturellement vers lui. L'ère de la dématérialisation globale progresse à grands pas. Avec la reconnaissance physique et vocale, l'utilisateur va maintenant entrer, naturellement, dans l'écran qui se trouve devant lui. Mais nous sommes encore loin des mondes virtuels dont je vous parlais il y dix ans. En effet, pour que ces mondes virtuels prennent toute leur importance, il faudra que les cinq sens ( la vue, l'oreille, le toucher, l'odorat et le goût) du promeneur virtuel soient totalement « trompés » et que le cerveau ne sache plus faire de distinction entre le réel et le virtuel. Ces autres étapes pourraient être parcourues rapidement. La prochaine étape sera celle des mondes en 3 dimensions, qui va faire se rapprocher étrangement l'écran du joueur physique, avant qu'il ne devienne un décor hyperréaliste alors que jusqu'à maintenant ce n'est qu'un avatar, qui ne peut tromper le cerveau, qui entre dans l'écran plat. Par ailleurs, les importants travaux de recherche réalisés actuellement dans de nombreux laboratoires dans le monde sur les connexions entre le cerveau humain et la machine nous permettent de penser qu'à la fin de la prochaine décennie, en 2020, l'immersion totale d'un être humain dans des mondes virtuels devrait être réalisable. Comme je vous l'ai dit à plusieurs reprises dans cette Lettre, dorénavant les connaissances globales doublent tous les 10 ans. Ceci signifie que l'Humanité a acquis, depuis mon édito de 1999, autant de connaissances nouvelles que celles qui avaient été acquises par l'Homme depuis la nuit des temps. Il en sera de même pour la prochaine décennie. Mais, immanquablement, c'est le domaine du signal, du virtuel qui va évoluer, et de loin, le plus vite, car ces nouveaux champs incommensurables d'Aventure ne sont pas lestés de lourdeurs socio-économiques et culturelles comme peuvent l'être les objets physiques. Pour en prendre conscience, il suffit de comparer le chemin immense parcouru par le logiciel, le virtuel dans ces dernières années avec la lente progression de l'automobile. Là où il aura suffi de 10 ans à l'ordinateur pour s'effacer totalement devant l'Homme, il aura fallu plus d'un siècle pour enfin (peut-être... si les annonces faites au Salon de Francfort sont crédibles !) passer du moteur thermique fonctionnant au pétrole au moteur électrique fonctionnant à l'énergie nucléaire ou aux énergies renouvelables. René TREGOUET Sénateur Honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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TIC |
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Information et Communication
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Le Centre d'études et de recherche pour l'intensification du traitement du diabète et Voluntis (un éditeur de la plate-forme logicielle e-santé Medpassport) ont développé un dispositif innovant, dans le cadre de la prise en charge du diabète de type 1. Diabeo, c'est son nom, permet à la fois une télé-assistance, une télé-surveillance, une téléconsultation et une télé-expertise. Les résultats de la première étude menée avec cet appareil dans 18 hôpitaux français viennent d'être présentés à la presse. Le diabète de type 1 touche entre 121.000 et 166.000 patients en France. Ces personnes sont obligées de réaliser plusieurs fois par jour des injections d'insuline afin de compenser le mauvais fonctionnement de leur pancréas. Elles doivent adapter en permanence les doses en fonction de la glycémie mesurée, de la quantité de glucides prévue dans le repas et de l'activité physique envisagée dans les heures qui suivent. La complexité du traitement rend leur vie quotidienne difficile. "Nous apprenons à nos patients à évaluer au premier coup d'oeil leur ration de glucides, explique le Dr Guillaume Charpentier, qui a conçu Diabeo. Mais le calcul plusieurs fois par jour de la dose d'insuline et le remplissage du carnet de surveillance papier sont fastidieux." D'où l'intérêt de ce logiciel d'insulinothérapie téléchargeable sur un PDAphone - ordinateur de poche intégrant les fonctionnalités d'un téléphone - et accessible sur Internet. Créé par des cliniciens et des spécialistes de l'informatique médicale, Diabeo est très simple d'utilisation. Il permet l'autogestion par le patient, la transmission des données vers le soignant et donc une télésurveillance du traitement, ainsi que des téléconsultations rendues possibles grâce à la disponibilité de tous les résultats du traitement. Diabeo est d'abord paramétré par le diabétologue, mais la dose d'insuline à injecter est ensuite évaluée automatiquement en fonction de la glycémie et des indications sur le repas et l'activité inscrites par le patient. De son côté, le diabétologue, qui a accès au dossier électronique, peut rectifier le tir si nécessaire et remplacer certains rendez-vous par des consultations par téléphone. L'étude Télédiab 1 vient de démontrer que ce logiciel permettait bien d'améliorer l'équilibre métabolique de diabétiques de type 1. LP
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Intel vient de présenter une machine qui disposait, en plus de son habituel écran, de trois petits écrans tactiles au-dessus de la zone clavier. Ceux-ci sont gérés directement par les pilotes Intel et ne demandent aucun GPU spécifique pour leur fonctionnement. Les ingénieurs d'Intel ont entièrement développé la partie logicielle, ainsi que l'intégration matérielle des écrans.Ils ont aussi travaillé avec quelques développeurs afin de montrer l'intérêt d'une telle solution qui permettrait, selon eux, de pouvoir utiliser quelques applications ou d'effectuer un suivi d'informations de manière bien plus simple. On pourrait ainsi utiliser l'un de ces écrans pour faire tourner de manière constante une application de calculatrice alors que le second pourrait suivre un fil Twitter ou un flux RSS et que le troisième lirait une vidéo. Celle-ci peut d'ailleurs être passée de l'écran miniature à l'écran principal d'un simple glissement de doigt. Reste à voir si les intégrateurs seront sensibles à ce genre de fonctionnalité qui pourrait vite s'avérer coûteuse et dont l'utilité est toute relative concernant le grand public. Dans le cadre de certaines activités professionnelles, par contre, elle pourrait avoir son intérêt pour disposer de plusieurs écrans tout en restant dans un format compact. Il faudra par contre voir si l'autonomie de la machine n'est pas lourdement impactée par la présence de trois écrans supplémentaires. Pc impact
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Son concept s'appelle Solar Roadways, et le ministère des transports américain a déjà investi 100 000 dollars... pour voir. Le 12 Février 2010 le premier prototype de portion de route photovoltaïque devrait être livré au gouvernement américain. On saura alors si l'idée a de l'avenir. Elle est née autour d'un circuit de voitures électriques. L'autre élément déterminant a été apporté par l'expert en énergie solaire Nate Lewis. Il a déterminé qu'il suffirait de couvrir 1,7 % du territoire des USA de cellules photovoltaïques pour combler ses besoins en énergie électrique. C'est comme par hasard exactement la surface occupée par les routes de bitume qui balafrent la campagne nord-américaine souvent sous un soleil de plomb. Plusieurs expériences pionnières sont actuellement menées dans une logique similaire par l'Institut polytechnique de Worcester. Il s'agit cette fois de transformer directement l'asphalte en collecteur d'énergie, au moyen de tubes sous-terrains capables de produire de la vapeur. Le projet de Scott Brusaw est encore plus complexe : des panneaux de 30 centimètres de coté contenant en plus des capteurs, un système de LED diffusant le marquage au sol, mais aussi des câbles en fibre optique. Le concepteur assure pouvoir maintenur un prix de 4 800 dollars par panneau et garantir une durée de vie de 21 ans. Cette nouvelle génération de «routes intelligentes» pourraient tout à la fois faire fondre la neige, transmettre des données sur le trafic, afficher le marquage au sol ou encore même faciliter le rechargement des véhicules électriques. Un kilomètre et demi de route suffirait en théorie à alimenter en énergie 500 foyers. Slate
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Avec l'arrivée sur le marché de ViKY, qui a obtenu le marquage CE pour la zone Europe et l'accédiitation FDA pour les Etats-Unis, la chirurgie laparoscopique, qui consiste à réaliser une intervention par une petite incision et à l'aide d'une caméra miniature, franchit une nouvelle étape. Aujourd'hui, ce type de chirurgie se pratique en effet à l'aide d'une caméra, l'endoscope, manipulée par un assistant selon les besoins du chirurgien qui mobilise sa panoplie d'outils. Avec le mini-robot ViKY, développé dans le cadre d'un projet mené par l'entreprise grenobloise EndoControl et le Laboratoire TIMC/IMAG, Unité Mixte de Recherche CNRS Université Joseph Fourier (UJF), et soutenu par CLARA, le Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes, il est possible désormais de s'affranchir de ce binôme. Ce mini-robot porte-endoscope permet en effet au chirurgien de contrôler parfaitement la caméra tout en préservant la liberté de mouvement de ses deux mains. Cet assistant robotisé qu'est ViKY est par ailleurs extrêmement compact, ce qui libère de l'espace dans le champ opératoire, facile à installer et à utiliser, et totalement stérilisable par autoclave. A ce jour, plus de 300 interventions chirurgicales ont été réalisées avec ViKY, dont plus de la moitié dans le domaine de la cancérologie, caractérisée par leur longueur et leur complexité. "En chirurgie digestive, la place de la laparoscopie n'a presque plus de limitation mais elle est techniquement exigeante. Le robot porte optique ViKY, infatigable, rend au chirurgien la maîtrise de sa vision, qui sinon dépend de l'assistant qui tient la caméra, avec plus de précision en supprimant aussi le tremblement lié à la fatigue au fil des heures", déclare le professeur Brice Gayet, responsable du Département Pathologie Digestive à l'Institut Mutualiste Montsouris, et investigateur des essais cliniques de ViKY. "CLARA a été un acteur essentiel du succès du mini-robot au bloc opératoire", souligne Clément Vidal, président directeur général d'EndoControl. Dans le cadre du programme "Preuve du Concept" mis en place par le CLARA, les équipes cliniques d'EndoControl et le Laboratoire TIMC-GMCAO (à l'initiative de cet assistant robotique) ont pu tester en effet le mini-robot dans des conditions optimales. Rappelons que ce dispositif "Preuve du Concept" a pour vocation de soutenir des projets qui associent des équipes académiques et cliniques avec un partenaire industriel, avec pour objectif essentiel de faire bénéficier les patients au plus vite des innovations issues de la recherche en cancérologie. BE
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Des scientifiques et des ingénieurs travaillent actuellement au développement d'Ares, un robot chirurgien qui pourrait s'assembler dans le corps d'un patient afin d'y réaliser une opération. Ce type de procédé occasionnerait moins de douleur chez les patients, et réduirait le temps d'hospitalisation. Développé par plusieurs laboratoires européens, le projet de robot Ares (Assembling Reconfigurable Endoluminal Surgical System) adopte une approche modulaire, pour permettre l'assemblage d'un robot complexe à partir de petits modules qui peuvent être introduits dans le corps par des orifices naturels. Dans le cas d'une opération à l'estomac ou à l'intestin, le patient devrait avaler de 10 à 15 modules robotiques, qui pourront s'assembler, grâce à des aimants, en s'agençant selon une configuration prédéterminée. Une fois le robot opérationnel, un médecin pourrait l'utiliser pour diagnostiquer la paroi stomacale et y faire une opération chirurgicale, les fonctions du dispositif étant commandées par un système de communication sans fil bidirectionnelle. Lorsque l'intervention est terminée, le robot se démembre et peut être évacué par les voies naturelles. Techniquement, le robot est composé de modules assurant notamment l'alimentation en énergie, l'éclairage et le traitement des informations de communication. Du côté médical, d'autres modules peuvent réaliser une ablation ou une injection. Les développeurs d'Ares espèrent obtenir les premiers résultats concrets d'ici trois ans. Cependant, les scientifiques les plus optimistes pensent que, d'ici 10 ans, toutes les opérations chirurgicales pourraient être réalisées par des robots introduits dans le corps. BV
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Matière et Energie
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Étudiées depuis plusieurs années pour leurs nombreux avantages environnementaux et pour la production de carburants alternatifs, les micro-algues intéressent de plus en plus les scientifiques qui se penchent également sur leur capacité d'absorption du CO2.i de nombreuses espèces végétales sont étudiées et cultivées pour la production de biocarburants, ces alternatives représentent à long terme une menace pour l'environnement notamment en raison de la culture intensive qu'elles impliquent. Les micro-algues peuvent être cultivées en photobioréacteurs qui permettent de contrôler le cycle de l'azote et du phosphore grâce au recyclage des éléments nutritifs. Elles nécessitent peu de pesticides et leur rendement est estimé 30 fois supérieur à celui des oléagineux terrestres tels que le colza ou le tournesol. Mais la production de biocarburants n'est pas la seule utilisation des micro-algues qui intéresse les chercheurs. Leur capacité d'absorption du CO2, gaz dont elles ont besoin pour se multiplier, a inspiré de nombreux projets qui ont pour but d'installer des productions de micro-algues aux portes des centrales industrielles les plus émettrices de CO2. En allemagne, de telles productions ont été installées près d'une centrale à gaz du groupe E.ON et de la centrale à charbon du groupe RWE. Les micro-organismes marins absorbent directement le CO2 émis par les centrales. Aujourd'hui, des chercheurs français planchent sur un projet de couplage de la captation de CO2 et de production de biogaz. Il s'agirait de méthaniser la biomasse produite par les algues, le CO2 et l'énergie solaire, avec d'autres déchets organiques. Ce projet, baptisé Symbiose, dispose d'un budget de 2,5 millions d'euros financé à hauteur de un million par l'Agence Nationale de la Recherche. MS
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Espace et Cosmologie
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Le satellite Planck a livré sa « première lumière » : un relevé d'une petite région du ciel. Ces données ont prouvé aux astronomes que la première mission européenne de cosmologie tient bien toutes ses promesses. C'est maintenant une carte complète du ciel que le satellite entreprend de réaliser pour une période d'environ 6 mois. La durée de vie de la mission permettra d'établir au moins deux cartes de ce type. Pour les cosmologistes et astrophysiciens du monde entier, c'est l'attente d'un véritable trésor qui commence. La mission ESA du satellite Planck est de mesurer avec une très grande précision le rayonnement cosmique fossile ou fond diffus cosmologique. Il s'agit de la plus ancienne lumière émise dans l'Univers, et en l'observant Planck nous fournira une image de l'Univers tel qu'il était 380 000 ans après le Big Bang, il y a donc 13,7 milliards d'années. Les observations de Planck donneront des informations uniques sur l'enfance de l'Univers et permettront de tester différentes hypothèses sur ce qui s'est passé dans les premiers instants après le Big Bang. Planck a embarqué un télescope de 1,5 m de diamètre équipé de deux instruments : dont l'instrument français HFI pour High Frequency Instrument. Le satellite va balayer plusieurs fois l'intégralité de la voûte céleste et fournira une cartographie avec une précision sans précédent des inhomogénéités de température et de polarisation du rayonnement cosmique fossile, grâce en particulier à la sensibilité exceptionnelle de l'instrument HFI, capable de détecter des fluctuations de température de l'ordre du millionième de degré. Les premières observations du ciel ont commencé le 13 août 2009 avec deux semaines d'observations sans interruption. Cette phase a ainsi permis de mettre à l'épreuve le matériel et de vérifier la stabilité des instruments ainsi que la capacité à les étalonner avec une extrême précision. Cette étude de la « première lumière » a pris fin le 27 août dernier, fournissant des cartes représentant une bande du ciel, une pour chacune des neuf fréquences de Planck. Chaque carte produite est un anneau d'environ 15 degrés de large s'étirant à travers tout le ciel. Les premières analyses permettent d'établir que les données recueillies sont excellentes. Le feu vert a donc été donné pour le démarrage des opérations de routine. Si tout se passe bien, c'est donc parti pour au moins 15 mois de balayage du ciel sans interruption et deux cartes indépendantes du ciel entier. Il faudra environ deux années pour traiter les données de façon exhaustive afin d'en extraire les résultats scientifiques attendus. CNRS
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), le plus répandu des gaz à effet de serre lié à l'activité humaine, diminueront d'environ 2,6 % cette année, leur plus forte baisse depuis une quarantaine d'années, estime l'Agence internationale de l'énergie. Le monde doit utiliser cette diminution pour donner une nouvelle impulsion à la lutte contre le changement climatique, plutôt que de laisser les émissions augmenter à nouveau, comme ce fut le cas après d'autres récessions, a déclaré Fatih Birol, économiste en chef de l'AIE, dans un entretien accordé à Reuters. Du fait de la crise financière, l'utilisation de carburants fossiles à haute teneur en carbone a diminué et les investissements dans le domaine des infrastructures énergétiques ont été freinés, ce qui pourrait faciliter la transition à l'échelle mondiale vers des alternatives à faible empreinte carbone, a indiqué Fatih Birol. "La diminution des émissions et la baisse des investissements dans les énergies fossiles n'aura de sens que si un accord est trouvé à Copenhague, accord qui donnerait un signal aux investisseurs." Sous l'égide de l'ONU, la communauté internationale est censée définir à Copenhague, en décembre, un nouveau pacte sur le climat, plus strict, pour prendre la relève du pacte de Kyoto après 2012. Afin de dynamiser le processus, Ban Ki-Moon, le Secrétaire général de l'ONU, organise au siège new yorkais de l'ONU un sommet d'une journée sur le changement climatique réunissant les dirigeants des plus grands pays du monde. Les émissions américaines de CO2 diminueront de 6 % cette année, a déclaré récemmeent l'agence de la statistique au sein du ministère américain de l'Energie, et les émissions européennes vont diminuer de 4 à 5 %, a déclaré à Reuters un analyste de la Deutsche Bank, Mark Lewis. Cela étant, la production industrielle et les émissions de CO2 sont orientées à la hausse dans les pays émergents, et notamment en Chine, premier émetteur de CO2 au monde, même si globalement les émissions vont diminuer, a déclaré l'AIE. "La plus forte baisse (en 40 ans environ), de 1,3 %, remonte à 1981, après les chocs des prix du pétrole et de la crise économique", a déclaré Fatih Birol. "Nous estimons que, cette année, la chute représentera autour du double de ce chiffre", a-t-il dit. Reuters
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Publié le 14 septembre par l'Association européenne de l'énergie éolienne (EWEA), un rapport intitulé An ocean of opportunities, prévoit que les projets éoliens offshore pourraient très prochainement couvrir jusqu'à 10 % des besoins européens en électricité. EWEA s'est fixé pour objectif 40 GW de capacité offshore en 2020 et 150 GW d'ici 2030. Un objectif qui semble parfaitement réalisable puisque l'ensemble des projets de parcs éoliens en haute mer, en cours de développement ou en étude, peut produire plus de 100 GW, répartis entre 18 pays d'Europe, indique le rapport. Si tous ces projets arrivent à terme, ils pourraient satisfaire 10 % de la demande européenne en électricité et éviter, en une seule année, le rejet de quelque 200 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère. Mais si ces projets existent, ils ne seront pas tous réalisables, déplore l'EWEA. "La crise du crédit et une infrastructure de réseau inadéquate vont continuer à restreindre l'explosion des éoliennes offshore" a expliqué le directeur exécutif de l'EWEA, Christian Kjaer. L'objectif de 40 GW demande un investissement de 57 milliards d'euros d'ici 2020, "mais les banques restent réticentes à l'idée de prêter de l'argent" a-t-il ajouté. "Nous avons besoin de quelques éléments de la part de l'UE pour assurer que les investisseurs aient la confiance dans le fait qu'un marché existera pour soutenir leurs investissements risqués". EWEA
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Il y a plusieurs milliers d'années, la portion côtière de la calotte glacière du Groenland a connu une importante perte de glace à cause de températures relativement chaudes. Au sein d'une équipe internationale, des chercheurs du Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement (LGGE, Université Joseph Fourier / CNRS) ont pu décrire cette partie de l'histoire du Groenland grâce à l'étude de carottages conduits au travers de la calotte. Ces observations, réalisées avec le soutien du Groupement de recherche européen « Vostok » (INSU-CNRS) et de l'Institut polaire français Paul Emile Victor, fournissent un éclairage nouveau sur la possible évolution des glaces du Groenland, sous l'effet du réchauffement climatique d'origine humaine. La fonte partielle de l'immense calotte de glace recouvrant le Groenland est désormais un sujet d'inquiétude majeure pour le futur en raison du réchauffement climatique. La fonte en totalité de cette calotte conduirait le niveau des mers à s'élever en moyenne de 7 mètres. Une équipe de glaciologues danois, canadiens, français et russes vient de reconstituer l'histoire du climat et des altitudes de surface de la calotte groenlandaise au cours de l'Holocène, la période relativement chaude que connaît la planète depuis environ 11.000 ans. Leur étude montre qu'entre moins 7.000 et moins 10.000 ans, le Groenland a connu une température maximum d'environ 2°C de plus qu'aujourd'hui. Ces conditions chaudes étaient accompagnées d'une diminution de l'altitude de surface de la calotte de plusieurs centaines de mètres (entre 600 et 200 mètres pour les sites étudiés). Sur la base de ces observations du passé, leurs travaux suggèrent donc que le Groenland, dans sa configuration actuelle, peut répondre par une perte nette de glace côtière suite à une augmentation de température de quelques degrés seulement. CNRS
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Les catastrophes naturelles liées au climat ont chassé de chez elles 20 millions de personnes l'an dernier, soit près de quatre fois plus que les personnes déplacées en raison de conflits, souligne un rapport des Nations unies. L'étude a tenté d'évaluer pour la première fois le nombre de personnes chassées de chez elles par les changements climatiques. Le réchauffement climatique augmente la fréquence et l'intensité des tempêtes et d'autres phénomènes climatiques, de sorte que les catastrophes sont désormais "un facteur extrêmement important des déplacements contraints", dit l'étude. En 2008, un total de 36 millions de personnes ont été chassées de chez elles par des catastrophes naturelles survenues brutalement. Parmi elles, 15 millions sont des sinistrés du tremblement de terre du Sichuan, en Chine, mais les catastrophes liées au climat sont responsables du déplacement de 90 % du reste. Beaucoup d'autres personnes ont probablement dû quitter leur foyer en raison de crises survenues progressivement, telles que les sécheresses, avance le rapport. L'étude a été réalisée conjointement par le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA) et le Centre de surveillance des déplacements internes (IDMC), instance qui habituellement recense les déplacements causés par des conflits. L'objectif était de "voir s'il est possible de chiffrer le problème et d'élaborer une méthodologie nous permettant de faire cela dans le temps", a déclaré Kate Halff, qui dirige l'IDMC. La réponse est un "oui" nuancé, le suivi n'ayant pas permis jusqu'ici de "donner une idée de la durée pendant laquelle ces personnes ont été déplacées ni de quels sont leurs besoins", a dit Kate Halff. L'évaluation exacte des mouvements de population liés à des crises se développant progressivement, telles que la montée du niveau des mers, devrait aussi être difficile, en grande partie parce qu'il est malaisé de déterminer quand une migration volontaire d'une zone à problème devient une fuite forcée. Déterminer le rôle joué par le changement climatique dans une catastrophe naturelle prêtera aussi sans doute à controverse. Mais "une augmentation du nombre de personnes déplacées temporairement sera une conséquence inévitable d'événements climatiques extrêmes plus fréquents et plus intenses affectant davantage de personnes dans le monde", dit le rapport. L'an dernier, plus de cinq millions de personnes ont été déplacées par des inondations en Inde imputées en partie aux changement du cycle de la mousson dans ce pays. Aux Philippines, près de deux millions de personnes ont été chassées de chez elles par de violentes tempêtes et d'importants déplacements de population causés par des tempêtes ont aussi été enregistrés en Chine et au Myanmar. Plus de 90 % des déplacements de population de l'an dernier liés à des catastrophes ont été enregistrés en Asie, "peut-être parce que l'Asie est la région la plus sujette aux catastrophes", dit le rapport. Reuters
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Peut-on apprendre tout en étant inconscient ? Ou du moins dans un état de conscience altéré ? Un certain type d'apprentissage, le fameux conditionnement pavlovien, serait possible chez des patients en état de conscience minimale ou plongés dans un état végétatif, affirment des chercheurs britanniques et argentins. Diagnostiquer l'état de conscience chez un patient victime de lésions cérébrales qui ne peut pas communiquer sur son propre état est très difficile pour les médecins. Plusieurs échelles d'appréciations ont été conçues, des méthodes basées sur l'imagerie médicale se développent également. Tristan Bekinschtein (Université de Cambridge) et ses collègues proposent une nouvelle méthode d'évaluation basée sur l'apprentissage. Les chercheurs ont testé le conditionnement pavlovien sur trois groupes : des personnes éveillées et en bonne santé, des personnes sous anesthésie et 22 patients qui, généralement après un coma, sont en état végétatif ou en état de conscience minimale (souvent capables dans ce dernier cas de réagir à une commande). Les chercheurs font entendre une note puis envoient un souffle d'air sur l'oeil des volontaires et des patients. Après quelques expériences, les personnes éveillées contractent la paupière dès qu'ils entendent la note, anticipant le souffle sur l'oeil qui y est associé. Les personnes sous anesthésie ne réagissent pas, rapportent les chercheurs. Par contre, chez 15 des 22 patients étudiés, une activité musculaire a été relevée dès l'audition de la note. De précédentes études sur cette expérience bien connue du conditionnement pavlovien ont montré qu'elle mobilise un réseau cérébral assez large impliquant le cervelet, le néocortex et l'hippocampe. Les patients sont-ils pour autant conscients qu'ils apprennent quelque chose? L'expérience ne prouve rien à ce sujet. Cependant, les chercheurs, qui publient leurs travaux dans la revue Nature Neuroscience, soulignent que les patients qui ont le mieux appris lors de cette expérience sont aussi ceux pour lesquels l'imagerie médicale a fourni un diagnostic encourageant. Et ceux qui ont par la suite le mieux récupéré. Tristan Bekinschtein suggère donc que ce test pourrait aider les médecins à établir leur diagnostic. Par rapport à d'autres méthodes utilisées, il a l'avantage de ne pas faire appel au langage, souligne le neurologue d'Oxford, sachant que les zones cérébrales impliqués dans la compréhension du langage peuvent être abîmées. SA
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Face au vieillissement de la population, il est essentiel de développer des stratégies de prévention permettant de repousser les pathologies liées à l'âge telles que les démences et la maladie d'Alzheimer. C'est dans ce contexte que les chercheurs ont étudié les relations entre la pratique d'activités de loisirs chez les personnes âgées, la réserve cognitive et la survenue de démences. C'est à partir des données de l'étude épidémiologique des Trois Cités que ces travaux ont été réalisés. Il s'agit d'une large étude de cohorte regroupant des personnes âgées de 65 ans et plus, conduite pour étudier les relations entre pathologies vasculaires et survenue de démences. Dans cette étude, initiée en 1999 et toujours en cours, les activités de loisirs pratiquées par les participants ont été recueillies pour 6000 sujets dans les villes de Dijon et Montpellier. Le recueil de données comportait, entre autres, des questionnaires relatifs au mode de vie et aux loisirs et un bilan neuropsychologique permettant un repérage des cas de démences. A partir des activités de loisirs renseignées dans l'étude, quatre catégories d'activités ont pu être distinguées : - les activités de loisirs stimulantes intellectuellement (s'adonner aux mots croisés, jouer aux cartes, s'impliquer dans la vie associative, se rendre au cinéma/théâtre, pratiquer une activité artistique) - les activités de loisirs passives (télévision, musique, radio, tricot/couture) - les activités de loisirs physiques (jardinage, bricolage, marche à pied) - les activités de loisirs sociales (recevoir ou être reçu par des amis/de la famille) Lors des 4 ans de suivi, 161 nouveaux cas de démences ont été documentés et validés par un comité d'experts. Les résultats des observations recueillies par les chercheurs mettent en évidence que les participants qui pratiquent au moins deux fois par semaine une activité de loisirs stimulante intellectuellement sont deux fois moins susceptibles de développer une démence ou une maladie d'Alzheimer, comparés aux participants pratiquant ces activités moins d'une fois par semaine. Et ce indépendamment des autres catégories d'activités de loisirs mais aussi du niveau d'éducation, de la catégorie socioprofessionnelle, du sexe et des facteurs liés au mode de vie (tabac, alcool) ou à la santé. En revanche aucune réduction significative du risque de survenue de démence n'a été observée avec les autres catégories d'activités de loisirs (passives, physiques et sociales). Cette association entre pratique régulière d'activités de loisirs intellectuelles et diminution du risque de démence suggère que la promotion de ce type de loisirs au sein de la population âgée pourrait constituer une intervention pertinente de santé publique. Inserm
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