RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 522
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 09 Juillet 2009
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Egalement dans ce numéro
TIC
Google attaque Microsoft de front en lançant son système d'exploitation
University of the people se veut mondiale, gratuite, accessible à distance
Le miniécran, un nouveau compagnon pour la maison
Un nouveau fauteuil-roulant dirigeable par la pensée
Avenir
Un bras robotisé, capable d'extraire un éclat d'obus sans assistance humaine
Petit robot deviendra grand
Des robots au service des seniors
Terre
Forte diminution de l'épaisseur des glaces arctiques de 2004 à 2008
Réchauffement climatique : le méthane y contribue davantage
Climat : le G8 promet de réduire ses émissions de 80 % d'ici 2050
Vivant
Des nanogouttes pour la synthèse et le criblage de molécules bioactives
Les recherches pour percer les secrets de la machinerie cellulaire sont un des enjeux majeurs de la biologie et de la santé.
Cancer : le rôle majeur de l'environnement
Contrôle de la croissance des tumeurs cérébrales métastatiques : rôle des récepteurs intégrines
Des facteurs génétiques dans le cancer du cerveau
La NASA a du nez pour combattre les tumeurs du cerveau
Maladie d'Alzheimer : plusieurs médicaments dans les tuyaux
Alzheimer : la caféine améliore la mémoire des souris
Edito
protéger les forêts et réorienter l'agriculture : une stratégie mondiale incontournable contre le réchauffement climatique



Selon le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (Pnue) publié à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, protéger forêts et tourbières qui "piègent" le CO2 et améliorer les méthodes agricoles limiterait efficacement et à moindre coût le réchauffement climatique. Achim Steiner, directeur exécutif du Pnue, souligne que "Selon certaines estimations, les écosystèmes de la planète pourraient permettre de capturer plus de 50 gigatonnes (Gt) de carbone au cours des prochaines décennies".

Réduire la déforestation de 50 % d'ici 2050 et la maintenir à ce niveau jusqu'en 2100, permettrait d'éviter des émissions de 50 Gt de carbone au cours du siècle, estime le Pnue. Les forêts tropicales constituent le plus important "puits" de carbone, absorbant actuellement environ 1,5 Gt de C02 par an, soit 15 % des émissions dues aux activités humaines.

Au rythme actuel (14 millions d'hectares par an, soit la superficie du Bangladesh), la déforestation est responsable de près d'un cinquième des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, soit plus que le secteur du transport. Améliorer l'abattage des arbres permettrait de réduire de 30 % les pertes de CO2 que ces opérations génèrent en détruisant la végétation.

Le secteur agricole, qui génère environ 2 Gt de carbone par an, pourrait de son côté devenir neutre en carbone d'ici 2030 si des méthodes de culture plus favorables à l'environnement comme l'utilisation d'engrais naturels, compost ou fumier, étaient adoptées.

L'agroforesterie, associant cultures ou pâturages et plantations d'arbres, permettrait également d'éviter des émissions de carbone dans les régions tropicales - entre 10 et 50 tonnes par hectare, selon le rapport. Le climatologue réputé Philippe Ciais souligne pour sa part qu'un ha de forêt tropicale plantée sur un sol nu permet en moyenne de stocker 350 tonnes de carbone en incluant le carbone dans le sol.

Cette étude vient confirmer les conclusions d'une autre étude de référence : l'étude Mac Kinsey, publiée en janvier 2009. Celle-ci montre que les mesures de lutte contre le réchauffement basées sur la sauvegarde de forêts tropicales, le reboisement et l'évolution des pratiques agricoles peuvent permettre de réduire d'au moins 30 % les émissions mondiales de gaz à effet de serre, pour un coût bien inférieur, à quantité de carbone égale, à celui des technologies propres et des énergies renouvelables mises en oeuvre par les pays développés pour limiter leurs émissions de CO2. Mais, pour cela, il faut changer les pratiques des paysans des pays en développement, ce qui suppose de mettre en place de nouvelles politiques de rémunération de leur travail.

Alors que le G8 d'Aquila, en Italie, vient de reconnaître pour la première fois le seuil maximal des 2°C de réchauffement, déjà approuvé par plus d'une centaine de pays dont l'Union européenne, ces études récentes confirment que la communauté internationale doit modifier sa hiérarchie des priorités et des moyens à mettre en oeuvre pour lutter efficacement contre le dérèglement climatique. Elle doit mettre au premier rang du futur traité qui remplacera le Protocole de Kyoto à partir de 2012 la préservation des forêts tropicales, le reboisement et la réorientation de l'agriculture mondiale vers des productions et des pratiques sobre en émissions de gaz à effet de serre.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Google attaque Microsoft de front en lançant son système d'exploitation
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

La décision de Google de lancer son propre système d'exploitation pour ordinateurs est une attaque directe contre le géant Microsoft, visé dans son coeur de métiers. "Bam, Google vise en plein dans le ventre de Microsoft", titrait All Things Digital, autre site spécialisé, appartenant au groupe du Wall Street Journal.

En fait, ce n'est qu'une escalade de la guerre entre les deux géants américains de la high-tech, cette annonce intervenant à peine plus d'un mois après que Microsoft affiche de nouvelles ambitions dans la chasse gardée de Google avec son nouveau moteur de recherche Bing.

Et Google, qui depuis plusieurs mois grignote de plus en plus le marché de Microsoft avec ses services en ligne gratuits (messagerie, calendrier, tableurs, traitements de texte et de photos etc.), a certains atouts pour se lancer dans le système d'exploitation, malgré l'implantation de Windows dans quelque 90 % des ordinateurs mondiaux.

L'avantage le plus évident est la gratuité : elle rend le système Chrome (qui prend le même nom que le navigateur de Google lancé en septembre) particulièrement attractif pour les amateurs de "netbooks", ces ordinateurs à bas prix qui à eux seuls soutiennent actuellement le marché.

"Si vous achetez un netbook à 300 dollars et que les logiciels coûtent 500 dollars, c'est moyen comme valeur, mais maintenant vous pouvez acheter le netbook à 300 dollars et le système d'exploitation est gratuit", souligne l'analyste Christa Quarles, chez la société de courtage Thomas Weisel Partners. Et du côté des fabricants : "c'est génial, je peux en vendre plein et ça ne change rien à mes bénéfices", ajoute Mme Quarles.

Google bénéficie également de son expérience dans l'offre de services en ligne, sa spécialité, alors que Microsoft a construit sa puissance "avant les connexions rapides et internet, et donc est d'une certaine façon est un anachronisme" dans le contexte actuel, selon Mme Quarles. Mais beaucoup modèrent leur enthousiasme.

Sur le site d'analyste financière 247WallSt.com, Douglas McIntyre souligne que Google n'est pas le premier à défier Microsoft: cela fait des années que Linux échoue à s'imposer, en dépit de son offre très bon marché et de son code ouvert (comme le sera Chrome). En outre, la sortie du système d'exploitation Chrome n'est attendue qu'à l'automne 2010 - un an après le nouveau système de Microsoft, Windows 7, un succès critique qui se vend déjà très bien.

Orange

University of the people se veut mondiale, gratuite, accessible à distance
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Une université internationale, quasi gratuite et entièrement accessible à distance. C'est le projet un peu fou lancé par un entrepreneur israélien, Shai Reshef, qui a fait fortune dans l'offre éducative en ligne et qui veut 'rendre l'éducation accessible à tous, y compris les moins bien nantis'. Soutenue par l'Alliance mondiale pour les nouvelles technologies au service du développement, organe des Nations unies, University of the people (l'"Université du peuple") proposera, dès septembre 2009, deux programmes de quatre ans en administration des entreprises ou en technologies de l'information.

Pour atteindre les étudiants des pays en développement, l'accès aux cours nécessitera un équipement minimum. Il suffira de justifier d'un diplôme de fin d'études secondaires, de maîtriser l'anglais et d'avoir accès à un ordinateur.

"Notre enseignement n'utilise ni la vidéo, ni le son, de manière à ne pas désavantager ceux qui, tout en ayant accès à Internet, n'ont pas le haut débit ", souligne M. Reshef. Les frais d'inscription varient selon le pays d'origine du candidat de 15 à 50 dollars.

Pour minimiser les coûts, l'université fait appel essentiellement à du personnel administratif et enseignant volontaire, et compte utiliser toutes les ressources pédagogiques disponibles gratuitement sur Internet. La quasi totalité des cours du prestigieux MIT sont par exemple libres de droit depuis fin 2007. La motivation des étudiants sera entretenue via des classes virtuelles d'une quinzaine d'élèves qui partageront leurs connaissances et leurs expériences.

Pour que le projet soit viable, l'université doit réussir à attirer en cinq ans autour de 10 000 étudiants. Shai Reshef a déjà investi 1 million de dollars sur ses fonds propres mais il lui faut encore trouver 6 millions de dollars. L'université a d'ores et déjà enregistré 300 demandes d'inscription en provenance de 52 pays, uniquement grâce au bouche à l'oreille et en quelques jours.

LM

Le miniécran, un nouveau compagnon pour la maison
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Un petit écran portable et multifonctions : c'est la nouvelle idée des opérateurs télécoms pour inventer de nouveaux usages autour de la box ADSL. Tablette portative ou borne miniature, cet appareil autonome récupère diverses informations qu'on lui demande sur Internet (météo, cours de la Bourse, horoscope, etc.), lit la musique, les vidéos et les photos stockées sur clé USB ou sur carte mémoire et permet même d'écouter des stations de radio et de regarder des chaînes de télévision diffusées sur le Web. Bref, un produit familial, qui s'utilise à l'aide d'un écran tactile et qui complète le téléviseur ou l'ordinateur. Mais les deux pionniers en la matière présentent plus de différences que de points communs. Chez Orange, le Tabbee est une tablette portable pour surfer sur le Web, regarder la télévision et accéder aux contenus des ordinateurs de la maison.

Aucun fil à la patte : le Tabbee se recharge sur son socle, lequel contient deux haut-parleurs qui améliorent le son de manière spectaculaire. Une fois pris en mains, le Tabbee s'alimente sur sa batterie, qui lui assure une autonomie de trois heures en utilisation intensive (télévision, vidéo) et de plus de trente heures en usage occasionnel. Pas besoin d'être abonné à l'offre ADSL d'Orange : le Tabbee se connecte sans fil à n'importe quelle box ADSL ou borne Wi-Fi. On peut même l'utiliser sans connexion Internet comme calendrier, cadre photo ou lecteur multimédia.

Dans ce cas, il suffit d'y insérer une clé USB, un disque externe ou une carte SD contenant des films, des morceaux de musique ou des images. Appuyez du bout du doigt sur l'icône Radio-Musique, TV-Vidéo ou Photo et vous obtiendrez la liste des fichiers correspondants à chaque format : audio, vidéo ou photo.

Rien de plus simple, alors, que de transformer le Tabbee en cadre photo pour présenter un diaporama accompagné de musique : choisissez un ou plusieurs morceaux dans la section audio, lancez la lecture, puis passez dans la section photo pour sélectionner le dossier ou les images à afficher, et appuyez sur la touche de lecture. Seul bémol : les images sont redimensionnées à la taille de l'écran, ce qui écrase les photos verticales.

Mais c'est évidemment une fois connecté à la box ADSL que le Tabbee montre tout son intérêt. D'abord, parce qu'il dispose d'un navigateur Web, le logiciel Opera, qui donne accès à tous les sites Internet habituels. Un raccourci permet par ailleurs de relever son courrier électronique et d'y répondre. «Le Tabbee est très pratique quand le PC de la maison est occupé par les enfants ou le conjoint, ou encore pour obtenir rapidement une information sans avoir à attendre le temps de démarrage du PC », souligne Jean-Louis Charlety, secrétaire général d'Orange Valley.

Et puis plusieurs petites applications, appelées Widgets, vont chercher leurs informations sur Internet : l'info-trafic, l'horoscope, le guide des programmes télévisés, etc. Et même les recettes de cuisine, qui sont conçues pour être suivies pas à pas une fois le Tabbee installé près de la cuisinière. Accessoirement, la mise à jour et l'installation de nouvelles applications s'effectuent automatiquement par le réseau.

Même principe pour les Webradios et les chaînes de télévision. Car le Tabbee sert aussi de téléviseur portable sans fil, qu'on peut regarder dans n'importe quelle pièce sous réserve que la liaison Wi-Fi reste de bonne qualité. Au programme : les chaînes Web que propose le fournisseur d'accès à Internet, lesquelles diffèrent selon qu'on possède une Freebox, une Livebox, une Dartybox ou autre. Mais attention : il s'agit de chaînes diffusées par le Web et non des chaînes qui font partie du bouquet TV de l'abonnement ADSL. La qualité d'image est assez bluffante pour un appareil de ce type. L'écran de 7 pouces se révèle très lumineux et la stéréo augmente l'impression d'immersion.

Une fois reliée sans fil à la box ADSL, le Tabbee peut accéder aux contenus numériques de tous les ordinateurs du réseau. Là encore, le résultat est spectaculaire. On navigue à partir de la tablette dans les fichiers MP3 d'un PC sous Windows, dans les photos et les vidéos stockées sur un Mac, puis on lance la lecture. Le film, les images et la musique sont alors restitués en direct par le Tabbee. On imagine alors pour cette tablette domestique la fonction de lecteur de vidéo pour les enfants quand les parents sont occupés ou pour ceux qui veulent regarder tranquillement un film dans leur chambre quand le téléviseur est monopolisé par les amateurs de sport ou de séries télévisées.

LF

Un nouveau fauteuil-roulant dirigeable par la pensée
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Une équipe de chercheurs de l'université de Zaragoza, menée par Javier Minguez, a mis au point un prototype de fauteuil-roulant contrôlable par la pensée.

La méthode est non invasive, l'utilisateur devant simplement porter un bonnet composé de 16 électrodes qui vont détecter, via un simple électro-encéphalogramme, les fluctuations électriques du cerveau qui sont produites lorsqu'il regarde fixement un point précis. Ainsi, après 45 minutes d'adaptation, les cinq premiers testeurs ont pu se déplacer sur des distances de 2 à 8 mètres.

D'autres prototypes ont déjà été inventés, mais la particularité de ce nouveau fauteuil est son avancée technologique qui lui permet de reconnaître et éviter les obstacles qui se trouvent sur son passage. De plus, et pour la première fois, l'utilisateur n'a pas besoin de se concentrer en permanence sur ce qu'il veut faire. Au niveau pratique, ce "fauteuil intelligent" est capable de répondre à un maximum de deux demandes par minute, et ce sur une durée de deux heures maximum, car au-delà, le gel permettant une meilleur conductivité entre le cerveau et les capteurs s'endurcit et perd ses propriétés.

La portée de ce travail semble très grande, car il pourrait permettre à toutes les personnes, dont les incapacités physiques ne leur permettent pas l'utilisation du joystick, de se déplacer seules en fauteuil-roulant. C'est une avancée importante dans le cadre de leur autonomie. Il n'est donc pas étonnant que plusieurs fabricants de fauteuil-roulant se sont montrés intéressés, ni même qu'une spin-off s'est déjà montée dans l'université pour développer ce projet.

BE

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Un bras robotisé, capable d'extraire un éclat d'obus sans assistance humaine
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Les ingénieurs de l'University of Duke, ont développé un prototype de robot capable de localiser des morceaux de métal de petite taille (de l'ordre du millimètre) dans la chair, puis guider une aiguille à leur emplacement exact, ceci sans l'aide d'une assistance humaine. Grâce à ce prototype les chercheurs sont convaincus désormais qu'il sera possible, outre de soigner les blessures sur un champ de bataille, de réaliser des opérations chirurgicales de haute complexité, comme placer ou retirer des grains radioactifs utilisés dans le traitement de la prostate ou autres cancers.

Dans les expériences réalisées, le robot, fixé à une table, est équipé d'un nouveau système de "vue" 3D à ultrason, développé à l'université de Duke. Un programme d'intelligence artificielle agit comme le "cerveau" du robot, c'est-à-dire qu'il récupère les informations 3D en temps réel, les traite, puis donne les ordres spécifiques d'action. Pendant leurs simulations, les chercheurs ont utilisé des petits morceaux d'aiguilles de 2mm semblables aux éclats d'obus et sujets à la magnétisation. A.J Rogers, récemment diplômé en bio-ingénierie, explique: "Nous avons attaché un électro-aimant à notre sonde 3D, afin de faire vibrer le morceau de métal, juste assez pour pouvoir le détecter. Une fois que ses coordonnées ont été établies par l'ordinateur, ce dernier peut alors guider une aiguille jusqu'à l'emplacement de l'éclat d'obus".

La conception d'un système opérationnel étant désormais atteinte, le nouvel objectif des chercheurs est de rendre les procédures fiables et sûres de façon à permettre de réaliser ce type d'opération en routine: "Nous avons montré qu'en principe, le système fonctionne", affirme Smith. "Il peut être très difficile avec des moyens conventionnels de détecter de petits éclats d'obus, notamment sur un champ de bataille. L'armée s'est dotée d'un programme important en matière de développement de robots chirurgicaux dans un environnement de combats et cette avancée technologique pourrait jouer un rôle majeur".

En addition des applications de récupération des grains radioactifs utilisés dans le traitement du cancer de la prostate, Smith affirme que ce robot pourrait s'avérer très utile pour le retrait de petits objets métalliques au niveau des yeux. Dans les dernières expériences, le robot a réussi sa principale tâche : localiser un petit morceau de métal dans un bain d'eau froide, puis diriger une aiguille située à l'extrémité d'un bras robotisé jusqu'à son emplacement. Le robot utilisé était alors doté de 3 axes de mobilité. Pour les prochains tests, les chercheurs prévoient d'utiliser un bras robotisé avec 6 degrés de liberté.

BE

Petit robot deviendra grand
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Il en existe 6 exemplaires en Europe dont un à Paris et un autre à Lyon. Il s'agit d'un projet européen visant à développper des robots aussi puissants qu'au Japon.

Avec sa petite tête et ses gros yeux noirs, iCub a une allure réellement humanoïde. Il a la morphologie d'un enfant de 3 ans. Pour l'instant, il n'a pas de « peau » et l'on voit toutes sa machinerie. Il possède bien 4 membres, dont des mains extrêmement sophistiquées ; c'est d'ailleurs l'un de ses atouts majeurs par rapports aux robots déjà existants. iCub sait faire des mouvements synchronisés. Il peut également parler avec autrui et ressentir le toucher grâce à des capteurs sur le bout de ses doigts.

Cependant, ce bébé robot n'a pas encore un intellect très développé. C'est là-dessus que les chercheurs vont travailler pendant 4 ans. Il s'agit de rendre iCub « plus humain » en termes d'interaction avec l'environnement.

Par exemple, explique, Peter Ford Dominey, le responsable du projet à Lyon, lorsque deux personnes se croisent dans un couloir il suffit d'un regard entre elles pour qu'elles sachent si elles vont ou non se dire bonjour. Ce type de perception, les robots en sont encore très loin et c'est ce qu'il s'agit de développer avec iCub. Objectif : il faut que le robot puisse apprendre, notamment par mimétisme, à effectuer des tâches courantes afin qu'il devienne un jour réellement utile. Dans un futur proche, expliquent encore les scientifiques, ce joujou pourra sans doute tenir un rôle d'aide-soignant ou d'employé de maison.

Mais le plus surprenant c'est que le robot-enfant doit aussi permettre aux chercheurs de découvrir plus de choses sur l'homme. Par exemple, en observant le robot, on devrait mieux comprendre comment les enfants grandissent et acquièrent des réflexes comportementaux. Il y a aussi des applications médicales notamment sur les pathologies du cerveau comme la maladie de Parkinson.

FI

Des robots au service des seniors
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

D'ici à cinq ou dix ans, les personnes âgées dépendantes pourront-elles se faire aider dans leur vie quotidienne par de petits robots super-intelligents ? La question, désormais, ne relève plus de la science-fiction. Elle est même prise tout à fait au sérieux par un certain nombre de médecins, réunis à Paris pour le 19e Congrès mondial de gérontologie et de gériatrie.

Organisé tous les quatre ans, cet important congrès vise à faire le point sur les grandes pathologies du vieillissement. Mais cette année, il y est aussi beaucoup question de gérontechnologie, c'est-à-dire de l'utilisation des nouvelles technologies au service des personnes âgées.

« C'est un concept en plein développement. D'ici à trois ou quatre ans, on devrait voir arriver sur le marché de petits robots qui pourront être utilisés dans des maisons de retraite ou au domicile des personnes », assure Alain Franco, professeur de gériatrie au CHU de Grenoble et président de la Société internationale de gérontechnologie.

C'est à partir des années 1990 que certaines sociétés ont commencé à se lancer dans la mise au point de dispositifs visant à faire face à la perte d'autonomie des personnes âgées ou handicapées. Ces dernières années, on a ainsi vu fleurir diverses inventions plus ou moins expérimentales, comme le déambulateur intelligent destiné à éviter les collisions ou la lampe de chevet qui s'allume toute seule lorsque la lumière du jour baisse pour calmer les angoisses de la fin de la journée. Plus récemment sont aussi apparus des appareils permettant de repérer les malades d'Alzheimer qui se perdent ou qui fuguent.

« Il y a une grosse demande des familles pour ce type de technologies mais pour l'instant, elles restent encore peu performantes ou non validées », tempère le professeur Franco. Ce médecin se montre plus enthousiaste à propos des petits robots qui, selon lui, offrent des perspectives prometteuses. «Au départ, ces machines ont surtout été développées pour le marché du jouet, souligne le professeur Franco. Mais désormais, on voit de nouvelles applications pour l'assistance aux personnes âgées. Ces appareils se présentent sous la forme de robots androïdes ou de simples boîtes installées au domicile des personnes. Ils pourront aider la personne à éteindre la lumière, tirer les volets, vérifier si la porte d'entrée ou le gaz est bien fermé, appeler un proche en cas de besoin... »

LC

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Forte diminution de l'épaisseur des glaces arctiques de 2004 à 2008
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

L'épaisseur des glaces arctiques permanentes a fortement diminué entre les hivers 2004 et 2008, selon de nouvelles mesures effectuées par un satellite de la Nasa, confirmant le changement rapide de la calotte glaciaire sous l'effet du réchauffement.

Ces observations montrent que le volume des glaces dites de première année, qui se reforment après la fonte de l'été arctique, sont désormais, et pour la première fois depuis que ces mesures sont effectuées, plus importantes que les glaces plus permanentes ou multi-annuelles, souligne Ron Kwok, un chercheur du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa, principal auteur de cette étude.

Entre 2004 et 2008, la superficie des glaces multi-annuelles s'est réduite de 1,54 million de kilomètres carré, soit environ trois fois la superficie de la France.Durant cette même période, la contribution relative des deux types de glaces au volume total de la calotte glaciaire s'est inversée.

En 2003, 62 % du volume des glaces arctiques était formé de glaces multi-annuelles et 38% de glaces de première année. En 2008, 68% de ces glaces étaient de première année et 32% multi-annuelles. "Même durant les années où l'étendue de glace de l'océan reste stable ou s'étend légèrement, l'épaisseur et le volume de la calotte glaciaire continuent à diminuer", relève Ron Kwok.

La couche de glace arctique s'est ainsi réduite de 17 centimètres par an de 2004 à 2008 ou de 68 cm au total au cours des quatre derniers hivers, selon les mesures faites avec le satellite ICEsat.

La superficie totale des glaces plus anciennes, dites "multi-annuelles" ou ayant survécu plusieurs étés, a diminué de 42 % depuis 2008, selon cette recherche, la première à donner des mesures de l'épaisseur et du volume des glaces recouvrant l'ensemble de l'Arctique. Jusqu'alors les chercheurs dépendaient des mesures établies uniquement en certains endroits, pour déterminer l'étendue et l'épaisseur de la couche de glace de l'océan Arctique.

Ces dernières années, le volume des glaces se reformant en hiver n'a pas été suffisant pour reconstituer les pertes subies durant la fonte estivale, résultant en davantage d'eaux libérées. Ces eaux plus chaudes réchauffent l'ensemble de l'océan ce qui fait fondre davantage la glace, explique l'étude publiée dans le Journal of Geophysical Research-Oceans daté du 7 juillet.

AFP

Réchauffement climatique : le méthane y contribue davantage
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Le méthane océanique contribue beaucoup plus à l'effet de serre que ce qu'imaginait le monde scientifique, affirme une étude. Bien que plus puissant que le dioxyde de carbone, ce gaz à effet de serre reste sous-estimé dans les prédictions climatiques actuelles.Des scientifiques de l'Université de San Diego ont étudié six sites du Golfe du Mexique où de véritables panaches de bulles de méthane s'échappent de "cheminées à gaz", sur le plancher océanique, à 500 ou 600 mètres de profondeur. Le relargage dans l'atmosphère de ces bulles de méthane serait "considérable".

Contre toute attente, les bulles émises à ces profondeurs atteignent les eaux de surface, et le méthane qu'elles contiennent s'échappe ensuite dans l'atmosphère.A partir des concentrations en méthane des eaux de surface, les chercheurs ont calculé la vitesse de diffusion du gaz dans l'atmosphère. Ils trouvent des valeurs 10 à 10'000 fois supérieures aux précédentes estimations.

Les études antérieures affirmaient que les bulles émises à plus de 200 mètres de profondeur n'atteignaient pas la surface.L'étude d'autres bassins riches en hydrocarbures, comme le Golfe persique ou la Mer caspienne, devrait confirmer ces résultats.Le méthane est un gaz à effet de serre souvent sous-estimé, mais plus puissant que le dioxyde de carbone. Sur une période de 100 ans, son potentiel de réchauffement global est 25 fois plus important que celui du CO2.

Romandie

Climat : le G8 promet de réduire ses émissions de 80 % d'ici 2050
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Le G8 a décidé le 8 juillet de diviser par deux les émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2050 "par rapport à 1990 ou à des années plus récentes" et de "80 % ou plus" celles des pays industrialisés, pour limiter le réchauffement global à 2°C.Dans une déclaration commune, les huit dirigeants des pays les plus industrialisés affirment reconnaître "l'avis scientifique général selon lequel l'augmentation de la température moyenne globale au-dessus du niveau pré-industriel ne devrait pas dépasser 2°C".

"Ce défi mondial ne peut être relevé que par une action mondiale. C'est pourquoi nous réitérons notre volonté de partager avec tous les pays l'objectif d'une réduction d'au moins 50 % des émissions mondiales d'ici 2050 (...). Nous soutenons également l'objectif d'une réduction cumulée des émissions de gaz à effet de serre dans les pays développés de 80% ou plus d'ici 2050 par rapport à 1990 ou à des années plus récentes".

Cette dernière phrase laisse la porte ouverte aux Etats-Unis qui se sont engagés sur des réductions de plus de 80% en 2050 de leurs émissions nationales par rapport à 2005.

Le texte stipule plus loin que "les niveaux de référence peuvent varier" mais qu'il est "nécessaire que les efforts fournis soient comparables".Enfin le G8 annonce qu'il "agira en faveur de réductions importantes cumulées et individuelles à moyen terme", sans précision d'objectif chiffré.

Le moyen terme est généralement compris à 2020 dans le cadre des négociations climat sous l'égide de l'ONU.C'est la première fois que le G8, qui constitue également une première pour le président américain Barack Obama, s'entend pour reconnaître le seuil maximal des 2°C de réchauffement, déjà approuvé par plus d'une centaine de pays dont l'Union européenne.C'est également la première fois que ce groupe - qui représente 13% de la population et 40% des émissions mondiales - adopte un objectif pour les seuls pays industrialisés, considérés comme les "pollueurs historiques" de l'atmosphère.

AFP

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Des nanogouttes pour la synthèse et le criblage de molécules bioactives
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

La recherche et le développement de nouveaux médicaments sont des processus longs et coûteux. Des chercheurs du Laboratoire biopuces du CEA* ont développé une technologie permettant de raccourcir considérablement le temps de synthèse et d'identification de molécules bioactives ainsi que de diviser par 1 000 la quantité de réactifs nécessaire.

Avec cette technique, ils ont reconstitué toutes les conditions permettant d'effectuer, dans une même nanogoutte, toutes les étapes de synthèse et de criblage de nouvelles molécules. Ces résultats ouvrent de nouvelles voies pour la découverte de médicaments. Ces travaux viennent d'être publiés en ligne par la revue Angewandte Chemie.

Au cours de la dernière décennie, grâce à l'automatisation et à la miniaturisation de la production de molécules bioactives, les recherches à grande échelle de ce type de composés ont suivi une croissance exponentielle. L'industrie pharmaceutique pratique le criblage à haut débit sur des microplaques de 96, 384 ou 1536 puits permettant de réduire à quelques microlitres le volume requis pour une mesure. Cependant, avec des milliers de mesures effectuées chaque jour ces volumes demeurent encore trop importants. Ainsi, chaque criblage consomme plusieurs litres de solvants et génère une grande quantité de déchets plastiques (microplaques).

Quelles sont les solutions possibles ? Depuis quelques années, les chercheurs du Laboratoire biopuces étudient la possibilité d'utiliser des gouttelettes de quelques dizaines de nanolitres comme des réacteurs minuscules.

Les nanogouttes sont disposées en rangées sur une lame de microscope à l'aide d'un robot de pipetage. Ce même robot est utilisé pour ajouter des réactifs et faire un mélange réactionnel dans chaque gouttelette.

Afin que ces dernières ne bougent pas, chaque lame est recouverte d'un motif périodique constitué de zones hydrophiles (qui acceptent l'eau) entourées par des zones hydrophobes (qui repoussent l'eau). Ainsi, une fois déposées, les nanogouttes restent collées sur les zones hydrophiles et peuvent être utilisées de la même façon que les puits d'une microplaque. Plus de mille gouttelettes peuvent être disposées sur une seule lame de verre ! De plus, celle-ci est réutilisable plusieurs fois grâce à la robustesse de sa surface.

Avec ces travaux, les chercheurs démontrent également la possibilité d'enchaîner, sur une même lame, la synthèse chimique combinatoire** de molécules bioactives et leur criblage.

Pour ce faire, ils se sont intéressés à l'exemple d'inhibiteurs d'une enzyme du virus de l'hépatite C (VHC)***, la protéase NS3, qui assure la formation des protéines virales fonctionnelles et représente ainsi une cible pharmacologique stratégique.

Pour synthétiser les inhibiteurs de la protéase NS3 dans les gouttelettes, les chercheurs ont utilisé une approche d'assemblage chimique modulaire. Ainsi, de la même façon que l'on peut produire différentes constructions en utilisant des briques LEGOTM, toute une banque de molécules inhibitrices est assemblée dans les nanogouttes à partir de blocs chimiques pré-synthétisés.

L'avantage de cette approche est la grande diversité de molécules actives qui peut être créée directement sur la lame en n'utilisant qu'un nombre limité de briques combinatoires.

Ici, les chercheurs ont utilisé une collection de 200 blocs chimiques pour synthétiser plus de 20 000 composés différents. La capacité de ces molécules à inhiber la protéase NS3 a ensuite été directement testée sur les mêmes lames. Au bout de plusieurs cycles de criblage les chercheurs ont pu identifier quelques inhibiteurs prometteurs de cet enzyme qui pourront servir de point de départ au développement de nouveaux agents antiviraux.

CEA

Les recherches pour percer les secrets de la machinerie cellulaire sont un des enjeux majeurs de la biologie et de la santé.
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

PARP. Voilà le nom de la dernière vedette de la recherche en biologie. Ce sigle n'est pas très sexy, mais il est sûrement promis à un bel avenir. Le nom complet est encore plus ésotérique : poly ADP-ribose polymérase. Il s'agit en fait d'une protéine jouant un rôle majeur dans la vie de la cellule. C'est un réparateur d'ADN.

Cette année, au congrès mondial de la cancérologie d'Orlando (Asco), le PARP était sur toutes les lèvres. Comme toujours dans le domaine médical, les enjeux scientifiques se doublent d'intérêts économiques gigantesques. Si on réussit à bloquer définitivement l'évolution d'une cellule tumorale, on peut légitimement espérer mettre au point un médicament « révolutionnaire ». « La cellule cancéreuse possède son propre système de réparation. Les molécules de type PARP bloquent ce processus », résume le docteur Jean-Charles Soria, oncologue à l'Institut Gustave Roussy.

En réalité, toutes les disciplines sont concernées par ces mécanismes biochimiques qui mobilisent des milliers de molécules dont seulement une petite partie a été identifiée. « La connaissance fine de ces facteurs de régulation est un enjeu majeur pour toute la santé humaine », résume le cardiologue américain Eric Olsen, qui vient d'obtenir le prix de la Fondation Lefoulon-Delalande. Ce chercheur de l'université de Dallas, au Texas, ne désespère pas de trouver des thérapies pour réaliser un vieux rêve : régénérer le muscle cardiaque en stimulant les cellules par des molécules.

Cette capacité existe d'ailleurs chez certains poissons. « Ce gène existe aussi chez l'homme. On peut tenter de le réactiver. Mais cela prendra du temps », indique le chercheur américain découvreur des gènes qui déterminent l'évolution des cellules cardiaques depuis les premiers jours de l'embryon (*). « Malheureusement, la thérapie cellulaire ne progresse pas assez vite. La moitié des infarctus ne sont pas prévisibles », ajoute le chirurgien Alain Carpentier, de l'Académie des sciences, qui se concentre sur la mise au point d'un coeur artificiel.

Un exemple illustre cette approche horizontale de la médecine. Une molécule de la famille des antiangiogéniques très utilisée en cancérologie (Avastin) est désormais prescrite pour soigner une forme peu fréquente (20 %) de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge). A priori, il n'y a aucun point commun entre le cancer colorectal et la DMLA. Ce médicament inhibe la formation de vaisseaux sanguins qui décollent la rétine. Un tiers des patients recouvrent une partie de leur vue.

Cette révolution de la biologie cellulaire est confortée par les progrès dans la lecture du génome humain riche de ses 3 milliards de paires de lettres. La première version a demandé treize ans de travail à un consortium de laboratoires internationaux. Une aventure qui aura coûté la bagatelle de 2,7 milliards de dollars. En 2007, la même opération réclamait quatre ans de travail et 100 millions de dollars. Nouveau bond en avant en 2008 : quatre mois et demi et environ 1,5 million de dollars. Le plus fort reste à venir. Vers 2012, cet examen devrait être totalement banalisé et devenir pratique courante dans les hôpitaux ou les cabinets des généralistes. L'examen coûtera moins de 100 dollars et devrait prendre environ huit heures.

LE

Cancer : le rôle majeur de l'environnement
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Suite au rapport publié en octobre par l'Inserm quant au lien entre l'environnement et le développement de certains cancers, l'Afsset publie un avis prônant une recherche intensifiée sur le poids de l'alimentation, des produits chimiques, du tabac ou encore des carburants. Tant que le rôle de l'environnement ne sera pas clairement défini, l'agence préconise de s'appuyer sur le principe de précaution.

"Il y a une énorme masse de cancers qu'on ne peut expliciter aujourd'hui" déplore Martin Guespereau, directeur général de l'Afsset. Et si la génétique et le vieillissement jouent un rôle indéniable dans le développement de ces cancers, "la part de l'environnement est majeure" estime le Professeur Gérard Lasfargues, chef du département d'expertise de l'agence.

"L'approche de prévention, qui s'appuie sur les risques connus, doit se doubler d'une approche de précaution", poursuit Martin Guespereau qui prône le remplacement immédiat des substances dont le potentiel cancérigène est encore en débat, par des substances moins dangereuses. "On attend d'être sûr des effets ou on agit aujourd'hui ?" : s'interroge-t-il. Et de citer l'exemple du dichlorométhane classé "cancérigène classe 3", c'est-à-dire suspecté d'être cancérigène, et qui est pourtant utilisé massivement pour la fabrication de parfums ou de matières plastiques.

En ce qui concerne la recherche, l'Afsset estime que les disciplines telles que la toxicologie, l'étude des expositions et les sciences humaines et sociales doivent désormais être croisées, l'augmentation des cancers ne pouvant pas être expliquée par un seul facteur.

MS

Contrôle de la croissance des tumeurs cérébrales métastatiques : rôle des récepteurs intégrines
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Près de 40 % des cancers du cerveau diagnostiqués sont d'origine métastatique, c'est-à-dire dérivés d'une tumeur primaire localisée ailleurs dans l'organisme. Ce chiffre en augmentation pose un problème clinique sévère, du fait du manque de thérapies.Les scientifiques du Scripps Research Institute (TSRI), dirigés par le Professeur Felding-Habermann, ont découvert un mécanisme moléculaire qui joue un rôle majeur dans le contrôle du développement tumoral métastatique dans le cerveau. Leur étude porte sur le développement de tumeurs cérébrales métastatiques chez la souris suite à un cancer primaire du sein et montre le rôle joué par un des récepteurs de la famille des intégrines dans le développement des tumeurs du cerveau.

Les intégrines sont des récepteurs d'adhésion cellulaire, jouant un rôle très important dans la migration, la différenciation et la survie des cellules. Les scientifiques du TSRI montrent qu'une activation du récepteur intégrine avb3 à la surface des cellules tumorales du cerveau, est responsable de l'augmentation de l'expression du facteur de croissance des vaisseaux sanguins VEGF (vascular endothelial growth factor), un des régulateurs clés de l'angiogénèse, mécanisme de néovascularisation impliqué dans la croissance des tumeurs et le développement de métastases.

La néo-angiogenèse est connue pour être une étape critique dans le développement tumoral. Or, plus la tumeur croît, plus elle nécessite un apport en oxygène. Si le réseau sanguin n'est pas suffisant, les cellules à l'intérieur de la tumeur vont commencer à mourir.

Cette étude montre que, dans le cas des cellules tumorales cérébrales présentant un récepteur avb3 actif, la néo-angiogenèse est assurée de manière continue, même en présence d'un apport en oxygène suffisant, grâce à la surexpression du facteur VEGF.

En absence de récepteur intégrine, l'induction du VEGF ne dépend plus que de l'hypoxie, ce qui résulte en une néo-angiogenèse de moindre amplitude, une augmentation de l'apoptose cellulaire, et donc une invasion du cerveau par les cellules tumorales moins rapide.

Cette étude montre également que l'effet de ce récepteur est dépendant du micro-environnement, l'activation du même récepteur au niveau de la tumeur primaire du sein n'ayant aucune conséquence sur la croissance tumorale.L'identification d'un tel mécanisme de contrôle fournit de nouvelles cibles potentielles thérapeutiques pour la lutte contre le développement des métastases cérébrales.

BE

Des facteurs génétiques dans le cancer du cerveau
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Quelles sont les causes des cancers ? Quel est le rôle de la génétique ? Du vieillissement cellulaire ? De l'environnement ? Il y a encore bien des mystères à résoudre avant de comprendre pourquoi telle personne souffre d'un cancer, alors que telle autre qui a adopté le même type de comportement en est exempte. Certaines tumeurs ont déjà livré leur déterminisme, telles celles du poumon très largement favorisées par le tabac, ou encore celles du col de l'utérus dues à une infection virale sexuellement transmissible, le papillomavirus. Pour la majorité des cas cependant, on est dans le brouillard.

Cinq études publiées dans la revue Nature Genetics viennent de mettre en évidence des variations génétiques particulières sur plusieurs chromosomes qui seraient associées les unes à un risque accru de développer des cancers du cerveau et les autres à un risque accru de mélanome malin. Ces travaux confirment que, outre des facteurs d'environnement, certaines caractéristiques génétiques représentent une prédisposition à certains cancers. Mais si ces données innovantes mettent en évidence une susceptibilité génétique accrue au mélanome malin pour certaines personnes, cela n'exclut en rien le rôle du soleil dont on sait qu'il est un facteur de risque majeur dans cette maladie.

Les gliomes sont les tumeurs les plus fréquentes chez l'adulte. L'étude menée par le Centre Anderson (université du Texas, États-Unis) et l'Institut de la recherche sur le cancer de Londres en comparant les caractéristiques de 1 878 malades souffrant de gliomes à celles de 3 670 témoins a mis en évidence des variations génétiques particulières associées à un risque accru de gliome au niveau de cinq gènes, sur cinq chromosomes différents (8, 5, 9, 20 et 11). Une autre étude américaine de l'université de Californie (San Francisco) et de la Mayo Clinic a confirmé le lien entre des variations sur le chromosome 9 et le glioblastome.

D'autres recherches sont nécessaires pour comprendre comment ces gènes influencent le risque de cancer. Pour Sanja Sheete (Institut Anderson), cette maladie n'est pas seulement génétique : «Un modèle qui inclut des facteurs liés au comportement et à l'environnement est nécessaire pour identifier les personnes à risque.» «Cette étude ne justifie pas que les individus présentant ces variations génétiques passent un scanner chaque année», a soutenu Robert Jenkins, un des auteurs de l'étude, qui souligne lui aussi le rôle des facteurs environnementaux dans le développement des cancers.

LF

La NASA a du nez pour combattre les tumeurs du cerveau
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Des neurochirurgiens du "City of Hope Cancer Center" (Californie) en collaboration avec des scientifiques de la "Brain Mapping Foundation" situé à West Hollywood ont utilisé un nez électronique développé par la NASA pour détecter les différences d'odeurs entre les cellules normales et les cellules tumorales cérébrales. Ce système offrirait de nouvelles possibilités aux neurochirurgiens pour combattre le cancer du cerveau. Les résultats préliminaires, publiés dans la revue Neuroimage, seront présentés lors du 6ème congrès annuel international "Brain Mapping & Image Guided Therapy", qui se tiendra à l'"Harvard Medical School" (Boston), du 26 au 29 août 2009.

En 2009, le "National Cancer Institue" estime que plus de 22.000 américains seront diagnostiqués pour un cancer du cerveau ou du système nerveux central. Lorsque le diagnostic est porté, le taux de survie relatif à 5 ans est de 34.8%. Environ 13.000 américains décéderont d'un cancer du cerveau ou du système nerveux central en 2009, selon les estimations du programme SEER (Surveillance, Epidemiology and End Results).

Le nez électronique ou ENose, fabriqué par le "Jet Propulsion Laboratory" (JPL)

Les expériences ont été réalisées avec un dispositif conçu avant tout pour le suivi de la qualité de l'air. Les chercheurs expliquent qu'il serait possible d'optimiser l'appareil en sélectionnant une gamme de détecteurs pour faire la distinction entre différents types de cellules et de tissus. Des études supplémentaires sont nécessaires pour étudier les signatures odorantes dans le traffic cellulaire, les métastases cérébrales, ou la migration des cellules souches.

[BE">1] permet de contrôler la qualité de l'air dans la Station Spatiale Internationale (ISS). Il peut détecter des agents contaminants avec une sensibilité allant de une à 10.000 parties par millions. Un exemplaire d'ENose a été installé dans la Station Internationale le 9 décembre 2008, après avoir été acheminé par la navette Endeavour le 14 novembre 2008 (mission STS-126). Il s'agit de la troisième génération d'ENose fabriqué par le laboratoire JPL.

Lors d'une série d'expériences, la "Brain Mapping Foundation" a employé l'ENose pour sentir les odeurs de lignées cellulaires tumorales (glioblastomes et mélanomes) et de cellules provenant d'autres organes (coeur et foie de poulet). Les résultats ont montré que le nez électronique était capable de différencier les cellules cancéreuses entre elles et les cellules normales entre elles.

Les expériences ont été réalisées avec un dispositif conçu avant tout pour le suivi de la qualité de l'air. Les chercheurs expliquent qu'il serait possible d'optimiser l'appareil en sélectionnant une gamme de détecteurs pour faire la distinction entre différents types de cellules et de tissus. Des études supplémentaires sont nécessaires pour étudier les signatures odorantes dans le traffic cellulaire, les métastases cérébrales, ou la migration des cellules souches.

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Maladie d'Alzheimer : plusieurs médicaments dans les tuyaux
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Plusieurs types de nouveaux médicaments contre la maladie d'Alzheimer sont dans les tuyaux, avec 91 essais sur l'homme en cours dans le monde, mais la recherche peine à recruter des malades, soulignent des spécialistes à l'occasion du Congrès mondial de gérontologie et de gériatrie.

"Les molécules arrivent, mais si on ne parvient pas à recruter suffisamment de patients, on risque de passer à côté", met en garde le Pr Bruno Vellas (Gérontopôle - Toulouse), président du conseil scientifique du congrès.

Un paradoxe pour une maladie qui devrait quadrupler à l'échelle mondiale d'ici 2040 pour atteindre les 80 millions de personnes. D'autant que les médicaments actuels ont une efficacité modeste. Mais, explique le Pr Vellas, les patients Alzheimer sont des sujets âgés, avec des troubles de la mémoire et souvent d'autres pathologies qui compliquent leur sélection. Il faut aussi obtenir l'accord de leur famille.

Un essai de phase 3 (phase finale avant une éventuelle demande d'autorisation de mise sur le marché) requiert un grand nombre de sujets suivis sur une longue période. Pour Alzheimer il peut mobiliser 80 centres différents, disséminés sur plusieurs continents, certains centres n'arrivant à recruter que deux ou trois patients.Une situation délicate pour la recherche, estime ce spécialiste. "S'il y a un médicament qui guérit, bien sûr on le verra", explique-t-il. Mais si, hypothèse aujourd'hui la plus probable, il s'agit de "médicaments qui améliorent un peu et qu'il faudra associer, on ne le verra pas".

Pourtant, les pistes sont nombreuses, dont plusieurs déjà en phase 3.

La maladie est caractérisée par deux types principaux de lésions du cerveau: la présence de plaques "amyloïdes" liée à la production anormale du peptide béta-amyloïde, sous l'action de deux enzymes (gamma et beta secrétases), et une dégénérescence due à l'accumulation à l'intérieur des neurones de la protéine tau. Une des nouvelles stratégies thérapeutiques vise à inhiber les gamma et beta secrétases.

Autre approche : provoquer une réaction de défense de l'organisme par l'injection d'anticorps monoclonaux pour obtenir la destruction des peptides béta-amyloïdes. "Une dizaine d'anticorps monoclonaux sont actuellement en développement", précise le Pr Vellas.D'autres molécules vont agir au niveau de la protéine tau.

Est également en essai de phase 3 un médicament utilisé jadis en Russie contre l'allergie, le Dimebon. "On devrait avoir les résultats dans environ six mois", indique le Pr Vellas. "La grosse difficulté qu'on va avoir c'est que sans doute ces molécules vont montrer une certaine efficacité, mais pas une totale efficacité", tempère-t-il. D'où des questions sur leur coût et leur remboursement.Pourtant, le Pr Vellas est confiant sur une future approche de prévention de la maladie, en ciblant les dépôts amyloïdes, un peu comme on cible le cholestérol pour prévenir les maladies cardiovasculaires.

L'initiative Adni, dont l'objectif est d'identifier les marqueurs prédictifs d'Alzheimer, présentée par Michael Weiner (université de Californie, San Francisco), montre que 40 % des sujets normaux de plus de 70 ans ont des dépôts amyloïdes. "Si on s'y met tous, on trouvera des traitements qui auront une efficacité remarquable, mais on les trouvera dans une, deux ou trois générations", prédit le Pr Vellas. "Selon notre action on peut sauver une génération", ajoute-t-il en plaidant pour un "devoir de recherche qui incombe à nous tous".Le 19e Congrès mondial de gérontologie et de gériatrie réunit à Paris quelque 6.000 spécialistes.

AFP

Alzheimer : la caféine améliore la mémoire des souris
Vendredi, 10/07/2009 - 00:00

Une dose quotidienne de caféine administrée à des souris développant des symptômes comparables à la maladie d'Alzheimer a permis d'améliorer leur mémoire et de diminuer le nombre de plaques toxiques dans leur cerveau, selon une nouvelle étude menée à l'Université de Floride du Sud (États-Unis).

Gary Arendash et ses collègues ont utilisé un modèle de souris transgénique conçue pour développer une démence neurodégénérative en vieillissant. Lorsque les symptômes sont apparus chez ces 55 souris, la moitié du groupe a reçu une dose de 1,5 mg de caféine par jour diluée dans l'eau (l'équivalent pour une personne humaine de 500 mg de caféine, soit cinq tasses de café ou 14 tasses de thé), tandis que l'autre moitié ne buvait que de l'eau.

Au bout de deux mois, les souris buvant de la caféine ont obtenu de meilleurs résultats aux tests de mémoire, d'identification ou de spatialisation que les autres souris malades. Les chercheurs ont de plus constaté qu'il y avait moins de plaques amyloïdes (50% en moins) dans le cerveau des souris ayant consommé de la caféine. Ces dépôts, caractéristiques de la maladie d'Alzheimer, sont toxiques pour les neurones. La caféine diminuerait la production du peptide A bêta qui forme la substance amyloïde, d'après les travaux de ces chercheurs.

L'équipe d'Arendash avait déjà montré que les mêmes doses de caféine avaient un effet protecteur sur ces souris transgéniques en retardant l'apparition des troubles cognitifs. Ces nouveaux résultats, publiés dans le Journal of Alzheimer's Disease, montrent cette fois que la caféine aurait un effet sur les symptômes eux-mêmes.

Jusqu'à présent les effets de la caféine sur la maladie d'Alzheimer ont surtout été étudiés sur les souris. Les chercheurs espèrent désormais pouvoir réaliser un essai clinique contrôlé (avec un groupe contrôle comme pour les souris) afin de valider leurs résultats sur les humains. Rappelons que les modèles murins ne reproduisent jamais exactement une maladie humaine et que parfois des résultats prometteurs chez l'animal ne se retrouve pas chez les personnes.

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