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NUMERO 521 |
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Edition du 02 Juillet 2009
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Edito
vers un partenariat solaire euro-africain ?
L'électricité européenne viendra t-elle des déserts africains en 2030 ? Peut-être, si l'on en croit un projet très solide développé par une vingtaine de très grands groupes allemands. Ceux-ci vont créer un consortium en vue de développer le plus vaste champ de panneaux photovoltaïques de la planète. Le projet est pharaonique, aussi bien par la démesure des investissements prévus que par les objectifs fixés. Bientôt réunies au sein d'un consortium baptisé Desertec, ces entreprises veulent faire de l'Allemagne le champion incontesté de la lutte contre le réchauffement climatique en accomplissant un vieux rêve : transformer le soleil qui inonde les sables du Sahara en électricité. Les experts estiment à 400 milliards d'euros, l'équivalent d'une centaine de centrales nucléaires de nouvelle génération, le montant des investissements nécessaires sur une période de quarante ans. À elles seules, les méga-installations solaires coûteraient quelque 350 milliards d'euros. Le reste serait utilisé pour construire un réseau haute tension reliant l'Afrique au continent européen, afin de transporter l'énergie produite. Selon les prévisions, les premiers foyers allemands doivent être approvisionnés en électricité africaine d'ici à dix ans. Les initiateurs du projet estiment qu'ils pourraient être en mesure de produire 15 % de l'énergie consommée en Europe d'ici à quinze ans. Le concept est plus que séduisant puisque comme l'explique le physicien Gerhard Knies, inspirateur du projet TREC (Trans-Mediterranean Revewable Energy Cooperation) : “Les déserts chauds couvrent environ 36 millions de km2 sur les 149 millions de km2 de terres émergées de la planète. L'énergie solaire frappant chaque année 1 km2 de désert est en moyenne de 2,2 térawattheures (TWh), soit 80 millions de TWh par an. Cela représente une quantité d' énergie si considérable que 1 % de la surface des déserts suffirait pour produire l'électricité nécessaire à l'ensemble de l'humanité.” Un projet ambitieux à étudier de près si l'on considère la demande mondiale croissante en énergie. Le Sahara deviendrait dès lors le terrain d'une gigantesque centrale solaire à concentration (CSP) qui alimenterait tout le Maghreb et même l'Europe. Ce plan solaire méditerranéen apporterait à la fois de l'électricité et des ressources financières aux pays d'Afrique du Nord. De plus, cela permettrait de donner à l'Europe une source énergétique susceptible de l'aider à remplir son objectif de 20 % d'électricité propre, contre 8 % aujourd'hui. Enfin, cette centrale pourrait couvrir 15 % des besoins en électricité de l'Europe en 2050. Les centrales solaires thermiques utilisent des centaines de miroirs pour concentrer la lumière du soleil dans l'eau. Cela produit de la vapeur d'eau qui peut à son tour faire tourner les turbines. Et ce sont ces turbines qui génèrent l'électricité. Les centrales solaires thermiques à concentration sont donc particulièrement adaptées pour des régions chaudes et sèches comme le désert du Sahara. Parmi les entreprises fondatrices du consortium, Deutsche Bank, E.ON, RWE et Siemens ont d'ores et déjà confirmé leur participation. Plusieurs ministères allemands, des responsables de la Commission européenne et du Club de Rome participeront à la réunion de lancement. «Nous voulons lancer cette initiative, afin de pouvoir poser sur la table des plans concrets d'ici deux à trois ans, a expliqué Torsten Jeworrek, président du conseil de surveillance de Munich Re à la Süddeutsche Zeitung. Nous sommes très optimistes quant à la participation de l'Italie et de l'Espagne. Nous avons aussi reçu des signaux encourageants d'Afrique du Nord.» «Desertec est un projet visionnaire et très excitant. Une surface de 300 kilomètres sur 300 kilomètres dans le Sahara, équipée de miroirs paraboliques suffirait pour couvrir les besoins en énergie de la planète entière», explique-t-on chez Siemens. Torsten Jeworrek juge qu'«à long terme le réchauffement climatique est un problème plus inquiétant que la crise financière». D'après lui, le coût pesant sur les compagnies d'assurances lié aux catastrophes naturelles provoquées par le réchauffement climatique augmente de 3 à 4 % par an et deviendra insupportable à terme. En 2008, l'indemnisation de ces catastrophes a coûté 200 milliards de dollars aux assureurs. Selon la Fondation Désertec, le projet pourrait se réaliser dans les années à venir si les responsables politiques en créent les conditions. En effet, les contraintes ne sont pas seulement techniques : d'une part, les centrales doivent être installées dans des pays stables politiquement pour garantir la sécurité de l'approvisionnement en électricité ; d'autre part, il faut trouver les moyens de financer des investissements colossaux, d'autant que le projet est supposé pouvoir s'auto-financer à long terme. Au départ, il aura bien entendu besoin d'une sécurité d'investissements, par exemple une garantie d'achat à un prix fixé. Mais l'électricité ne doit pas être subventionnée dans la durée. Desertec devrait être concurrentiel d'ici 10 à 15 ans, selon Torsten Jeworrek. L'idée du projet Desertec est née au sein d'un réseau mondial de scientifiques, de responsables et d'entrepreneurs, le TREC, qui l'a développée en collaboration avec la branche allemande du Club de Rome. Le Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) a mené des études techniques, financées par le Ministère allemand fédéral de l'Environnement. L'étude a permis de conclure qu'en moins de 6 heures, les zones désertiques du globe reçoivent du soleil la quantité d'énergie que l'humanité consomme en une année. La fondation Désertec s'est ainsi lancé le défi d'exploiter cette énergie inépuisable à un coût raisonnable. Le projet prévoit la construction de vastes centrales solaires thermiques à concentration (CSP) en divers points d'Afrique du Nord. Les études ont montré qu'il suffirait d'installer des champs de collecteurs solaires sur environ 0,3 % des surfaces désertiques du globe pour couvrir l'ensemble des besoins mondiaux en énergie. En complément, il est prévu d'exploiter l'énergie éolienne le long de la côte marocaine et en Mer Rouge, et d'utiliser d'autres techniques solaires, telles que le photovoltaïque concentré. Quant au transport de cette électricité solaire jusqu'en europe, la technologie HVDC (High Voltage Direct Current) permet de transporter l'électricité sur des milliers de km en limitant fortement les pertes. Elles sont seulement de 3 % pour 1000 km à un coût standard (Les pertes peuvent être davantage réduites, jusqu'à 0,3 % pour 1000km, mais à un coût plus élevé). La perte globale du transfert Afrique du nord / Europe (3000km) est donc d'environ 10,5 à 11 %. D'après le groupe suisse/suèdois ABB, leader mondial de l'HVDC, le transfert HVDC de l'électricité solaire saharienne vers l'Europe (700 TWh) conduit à une augmentation du kWh CSP d'un demi centime d'euro, ce qui est presque négligeable. Un réseau connectant l'Europe, l'Afrique du nord et le Moyen-Orient est tout à fait envisageable techniquement, de plus, la technologie HDVC permet de réaliser des réseaux électriques très stables. Un projet de production et de transport d'électricité solaire est déjà à l'étude entre l'Algérie et l'Allemagne. D'une puissance de 6 000 Mégawatts, il nécessiterait l'installation d'un câble long de 3 000 km qui, partant de la ville de Adrar, traversera la Sardaigne, l'Italie du Nord et la Suisse pour atteindre Aachen (Aix-la-Chapelle). Le projet « Desertec » est tout sauf utopique, si l'on considère l'augmentation inexorable du prix des énergies fossiles, l'urgence d'une réduction massive des émissions mondiales de gaz à effet de serre et les progrès technologiques remarquables intervenus en matière de technologies solaires depuis 20 ans. En outre, un tel projet pourrait constituer le moteur durable d'un nouveau partenariat euro-africain et permettre enfin le décollage économique d'une des régions du monde les plus pauvres mais qui détient pourtant les gisements inépuisables d'énergie propre dont notre continent aura besoin au cours de ce siècle. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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TIC |
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Information et Communication
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Internet va évoluer vers une fédération de réseaux sécurisés où il faudra montrer patte blanche, selon Louis Pouzin - l'un des précurseurs à l'origine d'internet interviewé lors des Assises des TIC 2009. Le nom de Louis Pouzin ne dit pas forcément grand chose aux jeunes usagers d'Internet. Mais cet homme, à l'origine des travaux sur les échanges efficaces de paquets sur les réseaux, a rendu possible le protocole TCP/IP et l'Internet. Cela ne l'empêche nullement, bien au contraire, de souligner les faiblesses propres à l'architecture actuelle, entièrement entre les seules mains des Etats-Unis ou presque. « Internet est un réseau expérimental depuis plus de trente ans et il l'est resté » juge-t-il. Et il ébauche l'architecture du futur Internet telle qu'elle peut être déjà prévue. Afin de présenter l'objet de ses travaux, il faut se souvenir qu'il existe deux façons de transporter une information que l'on pourrait qualifier de « méthode du coursier » et de « méthode du postier ». Dans le premier cas, l'ensemble des informations suit une voie définie entre un émetteur et un récepteur. Cette architecture est sûre quand elle marche mais fragile face à des agressions sur les infrastructures ou des pannes techniques. Elle se révèle surtout vite coûteuse puisque les moyens matériels doivent être multipliés. Le deuxième choix est conceptuellement plus complexe mais se révèle plus rentable : tous les paquets d'informations issus d'un nombre indéfini d'émetteurs à destination d'un nombre autant indéfini de destinataires peuvent utiliser une infrastructure complexe à chemins multiples, choisis au hasard parmi des possibles. Si malgré tout un paquet se perd, le destinataire en demande la réémission à l'émetteur par le même mécanisme. Internet repose sur ce second choix. RT
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En mettant au point InterHome, les chercheurs de l'université d'Hertfordshire avaient en vue la réduction de l'empreinte énergétique des maisons et des factures de leurs habitants. Ce module s'ajoute au système de domotique existant. Il se charge lui de superviser des éléments comme les lumières, la porte d'entrée, le chauffage etc. Tout cela revient à des capteurs et des contrôleurs. InterHome va adapter ces éléments aux usages des occupants. Il est, dans un premier temps, programmé manuellement pour respecter un certain nombre de critères comme les taux de luminosité, la température, la présence ou non dans la maison de ses habitants. Puis dès qu'il détecte un élément inhabituel, il avertit le propriétaire par un SMS. Par exemple : la lumière dans la chambre est allumée ou la porte n'est pas fermée à clé. Selon la réponse le système se reprogramme pour tenir compte de ces informations et corrige les oublis. Le système se supervise depuis un écran tactile installé au sein de l'habitation, ou depuis un navigateur Web. Le seul pré requis est de disposer d'un matériel capable d'envoyer des SMS. "Le système apprend rapidement quand on a besoin de lumière, si on est à la maison ou au travail et comment la maison doit réagir en fonction du moment de la journée" explique Johann Siau, professeur à l'université d'électronique d'Hertfordshire qui a supervisé le projet. Il est connecté à une eBox qui s'occupe de la communication externe du système via bluetooth, Wi-Fi, 3G et GPRS. L'interface donne une vision d'ensemble de la maison et des différents étages. D'après les chercheurs, ce système réduit au niveau individuel la facture électrique de trois cent cinquante euros. À grande échelle, cette solution doit réduire l'impact du pays sur les émissions de CO2. Atelier
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L'idée est, dans le fond, toute bête, mais il fallait y penser : un écran connecté au Web dans un ascenseur pour transmettre les informations du bailleur social, échanger entre habitants, proposer ou demander un service aux voisins, publier une petite annonce, etc. Le tout alimenté par le bailleur et les habitants eux-mêmes. C'est le projet d'ascenseur numérique. Le bailleur social Logial-OPH de la résidence des Bourdarias à Alfortville l'a mis en place auprès de ses 450 habitants il y a un mois et l'a inauguré le 23 juin dernier en collaboration avec le site Ma-residence.fr et Schindler, spécialiste des ascenseurs. Deux cabines sont équipées aux Bourdarias. A l'intérieur, un écran divisé en quatre rubriques, qui s'affichent à tour de rôle. L'une est réservée aux échanges entre voisins, une autre alimentée par le bailleur social (informations sur le fonctionnement de la résidence, les interventions prévues, etc.), la troisième dédiée à l'opérateur des ascenseurs, Schindler, et la dernière aux commerçants situés dans les 2 kilomètres alentours. Ces derniers relaient sur l'écran les promotions en cours dans leurs magasins. Mais ils doivent pas y faire de publicité pour une marque en particulier. L'écran n'est qu'un espace de consultation, il est impossible d'intervenir sur les contenus depuis la cage d'ascenseur (pas de clavier, pas de souris, pas d'écran tactile). « Le bailleur a envoyé un courrier à tous les habitants pour les informer que le site de l'immeuble était ouvert sur Ma-residence.fr, explique Gilles Feingold, directeur général du réseau social. Les utilisateurs n'ont qu'à saisir leur adresse, un identifiant et un mot de passe pour y accéder ». Ce qu'ils écriront sur le site, dans l'espace qui leur est dédié, s'affichera alors sur l'écran de l'ascenseur numérique. Pour peu, bien sûr, qu'ils aient un ordinateur chez eux. Mais, justement, avec une publication dans l'ascenseur, même les personnes qui ne sont pas équipées sont d'une certaine manière intégrées au réseau social et bénéficient des mêmes informations que les autres. Cet ascenceur numérique servira de projet pilote pendant 6 mois, avant d'être étendu à d'autres immeubles sociaux. OINet
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Nanotechnologies et Robotique
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Tabl-O-bot est un robot développé par l'Institut Fraunhofer de technique de production et d'automatisation (IPA) qui se déplace de lui-même sur une table. Grâce à ses capteurs, son interface utilisateur intuitive et ses algorithmes de navigation sophistiqués, il peut apporter des sandwichs, des boissons ou bien encore des documents aux convives réunis autour de la table. Tabl-O-bot a la forme d'un disque de 25 cm de diamètre et pèse environ un kilogramme. Son utilisation est simple : le robot est entouré d'une ceinture mobile munie de capteurs au niveau de laquelle se trouve l'interface de contrôle. Lorsque l'utilisateur tourne cette ceinture, Tabl-O-bot s'actionne automatiquement. De cette manière, le robot peut être orienté vers la personne désignée. Il est finalement mis en mouvement après une pression sur un bouton de démarrage. Grâce à l'interface intégrée Bluetooth, Tabl-O-bot peut en outre être contrôlé à distance grâce à un téléphone ou un ordinateur portable. Pour qu'il puisse se mouvoir en toute sécurité sur la table, le robot dispose d'un grand nombre de capteurs. Grâce aux capteurs à l'avant et sur es côtés de l'appareil émettant des ultrasons, Tabl-O-bot identifie les obstacles, même transparents comme les bouteilles ou les verres, et les contourne. D'autres capteurs, infrarouges cette fois, sont fixés en-dessous de l'appareil. Ils reconnaissent les bords de la table et évitent à tout moment à Tabl-O-bot une chute fatale. BE
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Des chercheurs affirment avoir créé le premier microprocesseur quantique solide, le premier qui ressemble aux circuits électroniques classiques de la microinformatique. Ce circuit supraconducteur est une étape importante pour l'informatique quantique, qui veut mettre à profit les propriétés étonnantes de la mécanique quantique pour augmenter les capacités de calculs d'un ordinateur. Cependant les auteurs eux-mêmes précisent qu'on est encore très loin de la construction de cette machine quantique. Un processeur classique stocke l'information sous forme de bits correspondant soit à 0 soit à un 1. Dans un ordinateur quantique, les bits peuvent être 0, 1 ou les deux à la fois... grâce à l'une des propriétés de la mécanique quantique, la superposition de deux états Cela permet d'augmenter les capacités de stockage et de calculs.Des bits quantiques -ou qubits- ont déjà été conçus à partir d'atomes dans des molécules, d'ions piégés ou d'atomes artificiels (comme ceux qui ont été mis au point en France par le groupe Quantronique du CEA). La difficulté suivante est d'intégrer et d'interconnecter ces qubits dans un circuit. C'est cette étape que l'équipe conduite par Robert Schoelkopf et Steven Girvin (Yale University, USA) a franchi. Ces chercheurs ont construit une puce supraconductrice avec deux qubits. Ces qubits sont des atomes artificiels composés de millions d'atomes d'aluminium qui se comportent comme un seul et qui peuvent se trouver dans deux états à la fois (superposition). L'ensemble fonctionne dans un environnement réfrigéré à quelques degrés seulement au-dessus du zéro absolu (-273,15°C). Pour être performants, les qubits doivent maintenir le plus longtemps possible leur état quantique. L'équipe de Girvin est parvenu à le maintenir jusqu'à une microseconde (performance comparable au Quantronium du CEA), ce qui permet déjà de réaliser des calculs. Les chercheurs ont d'ailleurs testé deux algorithmes spécialement développés pour des systèmes quantiques, comme celui de l'annuaire inversé pour lequel ils ont obtenu 80% de réussite. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature (édition en ligne du 28 juin).Pour pouvoir fabriquer un ordinateur quantique, il faut assembler un grand nombre de qubits, les interconnecter et pouvoir lire leurs réponses avec un très bon taux de fiabilité. Il faudrait aussi prolonger l'état quantique des qubits pour améliorer les capacités de calculs. De longues années de recherche en perspective avant qu'un calculateur quantique équipe un laboratoire... NO
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Avec un prix de rachat de l'électricité d'origine solaire particulièrement attractif - 0,60 euro le kilowattheure (kWh) -, équiper sa toiture de panneaux photovoltaïques pour produire de l'électricité et la revendre à EDF devient un bon investissement. Une innovation qui a séduit Jean François ROUBAUD, viticulteur au domaine de Nestuby, à Cotignac, dans le Var. Un domaine de 70 hectares à 20 kilomètres de Brignoles, converti à l'énergie solaire et à l'agriculture raisonnée depuis longtemps - la maison est équipée de panneaux thermiques solaires qui assurent l'eau chaude et le chauffage. Passer au niveau supérieur en produisant de l'électricité pour la revendre ensuite s'inscrivait dans la même logique. Mais l'investissement (1,2 million d'euros pour 800 m2 de toiture) était trop lourd pour que je puisse financer tout seul l'installation de panneaux photovoltaïques sur le toit du bâtiment", explique M. Roubaud. Car le coût est élevé. "Il faut compter en moyenne de 400 à 500 euros par m2 pour des panneaux intégrés au bâti", déclare la Directrice France de la société Tenesol. Un minimum qui peut passer du simple au double selon l'état du toit et de la charpente. Déposer la toiture traditionnelle, éventuellement renforcer la charpente pour intégrer ces nouveaux panneaux représente souvent un coût substantiel. D'où l'intérêt pour certains propriétaires de louer leur toiture à un investisseur qui financera l'ensemble de l'opération (installation, entretien, assurance). En contrepartie, celui-ci leur versera un loyer annuel. C'est le choix fait par M. Roubaud, en 2008, avec CPC Invest, société d'ingénierie fiscale et patrimoniale, qui propose à des investisseurs de devenir propriétaires de toits solaires. La société assure la vente des toits, leur construction et leur entretien. L'énergie électrique produite est ensuite vendue à EDF qui s'engage à payer directement à l'investisseur 0,60 euro le kWh produit. Soit cinq fois le prix que le particulier paie son électricité. L'investisseur devient donc propriétaire du matériel, le temps de la durée du contrat, et il se rémunère sur la vente de l'électricité produite et garantie par EDF (arrêté ministériel du 10 juillet 2006). "A Nestuby, le rendement moyen atteint 8 %", déclare le PDG de CPC Invest. De son côté, et pendant toute la durée du contrat, M. Roubaud recevra chaque année un loyer de 2 000 euros, en sus d'une prime de mise en service de 15 000 euros. A terme, c'est-à-dire au bout de vingt ans, l'ensemble de l'installation revient au propriétaire, qui peut, à son tour, devenir producteur d'électricité. "Une bonne opération, estime le viticulteur, qui vient de signer un contrat avec la société financière pour une nouvelle installation, cette fois de 250 m2, à l'entrée du domaine. Dans la région, l'opération a fait des émules et la coopérative du village pourrait, à son tour, s'équiper prochainement de panneaux photovoltaïques. Plusieurs projets sont en cours à Avignon et à Nîmes... Il faut cependant disposer d'une grande superficie. Aujourd'hui, aucun opérateur ne se lancera dans ce type d'opération en dessous de 200 ou 300 m2 de toiture, pour des questions de rentabilité. Par contre, les hangars agricoles, les toits de ferme, de poulaillers ou de manèges de chevaux sont très recherchés. LM
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Selon une étude du PNAS (proceeding of National Academy of Science) l'énergie éolienne pourrait satisfaire la totalité des besoins présents et futurs de l'humanité. Les chercheurs ont découpé le globe en zones de 3300 kilomètres carrés, exclu les zones urbaines, les forêts, et tout ce qui pourrait empêcher l'installation de turbines. D'après les mesures de la vitesse du vent, l'installation massive d'éoliennes de 2.5 MW sur terre, et éventuellement de 3.6 MW dans les mers, à 50 miles nautiques des côtes, fournirait jusqu'à 40 fois la consommation électrique mondiale actuelle, et jusqu'à 5 fois la totalité de l'énergie consommée. Les pays qui ont de larges zones côtières seraient les plus avantagés, la presque totalité de leur énergie pouvant être produite off-shore, sans perdre de terrain. Ainsi, les États-Unis pourraient produire 23 fois leur consommation électrique actuelle grâce à l'éolien, dont 84% serait en mer. Les pays qui ont la plus grande capacité sont la Russie, le Canada et les États-Unis. Global potential for wind generated electricity
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Cette loi sur l'énergie et le climat, dénommée "American Clean Energy and Security Act" , qui est l'une des grandes priorités de M. Obama, a été approuvé par 219 voix contre 212, soit une seule voix de plus que les 218 voix nécessaires à son adoption.M. Obama a immédiatement salué ce résultat, déclarant qu'il s'agissait d'une "victoire de l'avenir sur le passé" et d'une "étape audacieuse et nécessaire"."Le peuple américain veut que nous abandonnions les politiques défaillantes du passé e que nous faisions face aux défis de notre temps". Le projet de loi doit encore être adopté au Sénat où le texte pourrait être prêt à l'automne prochain. Le texte de plus de 1.200 pages vise à réduire les émissions de CO2 tout en créant des emplois verts et en diminuant la dépendance envers les sources d'énergie étrangères.Pour cela, il prévoit notamment la création d'un marché de droits d'émissions dit "cap and trade". Dans ce système, ces droits seront soit vendus, soit accordés gratuitement pour les industries les plus vulnérables.Les revenus financeront notamment l'industrie de l'énergie propre. L'objectif est de parvenir à une réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2020 de 17% par rapport au niveau de 2005.Le plan prévoit en outre le développement des véhicules électriques et des techniques de capture de CO2.Les représentants des Etats dépendants du charbon et du pétrole et ceux issus d'Etats producteurs d'éthanol, ont obtenu des concessions, telles que des droits d'émissions accordés gratuitement. "Ce projet de loi va créer des emplois par millions, économiser de l'argent par milliards et provoquer l'investissement dans l'énergie propre par milliers de milliards", a écrit Henry Waxman, l'un des auteurs du texte. Les normes concernant la consommation de carburant par les automobiles seront harmonisées dans les cinquante Etats américains. Selon une analyse de l'Agence américaine de l'environnement (EPA) rendue publique cette semaine, la mise en place du projet de loi coûtera 80 à 111 dollars par an aux ménages américains. Pour le Bureau du budget du Congrès (CBO), un organisme indépendant, ce coût sera de 175 dollars par an.Cette victoire devrait renforcer la position de Barack Obama qui se rendra en décembre à la conférence de l'ONU sur le climat à Copenhague. Les principales dispositions du projet de loi américain sur le climat Réchauffement climatique Ce texte de loi prévoit de réduire de 17% les émissions de gaz à effet de serre sur le sol américain d'ici 2020, par rapport aux niveaux de 2005, et de 83% d'ici 2050, grâce notamment à l'achat et la vente de "permis de polluer".Contrairement au secteur agricole, le secteur industriel ne sera pas épargné puisque les centrales électriques, les usines, les raffineries, les fournisseurs d'électricité et de gaz naturel devront limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.Au total, sept gaz à effet de serre sont dans le collimateur des parlementaires, dont le fameux dioxide de carbone (CO2) issu de la combustion de carburants fossiles. Energies renouvelables et nature Les fournisseurs américains d'électricité devront obtenir 15% de leur production en énergie renouvelable (éolienne, biomasse, solaire, géothermique) d'ici 2020. Le texte de la Chambre prévoit également que durant cette même période la consommation d'électricité soit réduite de 5% avec des mesures d'économie énergétique. Les industries émettrices de CO2 devront obtenir des permis ou "allocations" pour chaque tonne émise. Les entreprises polluantes auront la possibilité d'atteindre leurs objectifs de limitation d'émissions en investissant dans des projets extérieurs à leurs activités, comme la plantation d'arbres ou des actions de protection des forêts. Les compagnies de production d'électricité devront produire au moins 12% de leur énergie à partir de sources renouvelables (énergie solaire ou éolienne) d'ici 2020 et réaliser au moins 8% d'économies d'énergie. Aides aux foyers modestes Le texte prévoit également d'imposer des normes de performance plus strictes aux centrales thermiques et de débloquer un milliard de dollars par an pour aider ces usines à capturer leur CO2.Les nouveaux immeubles devront être construits selon des normes plus écologiques qui permettront de réaliser 30% d'économies d'énergie d'ici 2012 et 50% d'ici 2016.Pour protéger les foyers modestes des futures hausses du prix de l'énergie, des aides et des crédits leur seront accordés. Création d'un marché de droits d'émissions dit "cap and trade" Dans ce système, ces droits seront soit vendus, soit octroyés gratuitement pour les industries les plus vulnérables. L'objectif est de parvenir à une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 17% en 2020 par rapport au niveau de 2005, et de 83% de ce niveau en 2050.5% des allocations seront utilisées dans le cadre d'accords avec des pays en voie de développement pour décourager la déforestation tropicale. Entre 2012 et 2025, le produit de la vente de 55% des permis de polluer sera utilisé pour protéger les consommateurs contre la hausse attendue des prix de l'énergie, 19% en aide aux industries pour le passage à une économie basée sur des énergies propres, 13% en soutien à l'investissement dans ces mêmes sources d'énergie, 10% en aides aux travailleurs, formation, adaptation et 3% pour s'assurer que le plan ne coûte pas plus qu'il ne rapporte. Efficacité énergétique Les normes pour le bâtiment seront améliorées de façon à ce que les nouvelles constructions soient 30% plus efficaces en terme d'énergie en 2012 et 50% en 2016. Entre 2012 et 2025, le produit de la vente de 55% des permis de polluer sera utilisé pour protéger les consommateurs contre la hausse attendue des prix de l'énergie, 19% en aide aux industries pour le passage à une économie basée sur des énergies propres, 13% en soutien à l'investissement dans ces mêmes sources d'énergie, 10% en aides aux travailleurs, formation, adaptation et 3% pour s'assurer que le plan ne coûte pas plus qu'il ne rapporte. US Congress
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Les mitochondries jouent un rôle très important dans les mécanismes de vieillissement des cellules. Elles sont le siège de la respiration cellulaire, qui fournit à l'organisme son énergie. Certains produits secondaires de cette réaction, comme les dérivés réactifs de l'oxygène (DRO), peuvent s'attaquer aux composés vitaux des cellules comme les protéines ou l'ADN. C'est alors le début d'un véritable cercle vicieux, puisque le nombre d'erreurs engendrées augmente à son tour la production de DRO. Un contrôle de qualité sûr qui identifie et détruit ces composants avant qu'ils ne causent des dommages est indispensable. Un groupe de recherche du Cluster d'excellence "Complexes macromoléculaires" de l'Université Goethe a identifié une protéine qui remplit cette fonction. Les chercheurs ont observé que la protéase LON est présente en très grande quantité dans les mitochondries d'une lignée génétiquement modifiées du champignon Podospora anserina. La nouvelle variante du champignon présente en conséquence une durée de vie 67% plus longue que celle de la lignée d'origine. Les travaux du Prof. Osiewacz et de sa collègue Karin Luce ont été publiés dans la revue Nature Cell Biology. Et cet allongement de la durée de vie ne se fait pas au détriment de la qualité de vie. En effet, d'autres méthodes d'allongement de la durée de vie, comme une alimentation réduite, entraînent, comme il a été observé sur des souris, une croissance plus lente et un taux de reproduction plus bas. Au contraire, la lignée de champignon génétiquement modifiée se caractérise par un meilleur bilan énergétique et une plus grande tolérance au stress. La protéase LON a été très conservée pendant l'évolution et est présente comme composante du contrôle de qualité des protéines dans les mitochondries, des bactéries jusqu'aux mammifères. Les chercheurs espèrent donc que l'amélioration du contrôle de qualité des protéines dans les mitochondries soit, chez les mammifères aussi, une stratégie efficace contre les altérations liées au vieillissement. BE
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61.566 Britanniques ont participé à cette étude, parmi lesquels 32.403 personnes mangeant de la viande, 8.562 personnes qui ne mangent pas de viande mais du poisson, et 20.601 végétariens. Après un suivi de 12 années et deux mois en moyenne, 3.350 cancers ont été observés, dont 2.204 touchant les mangeurs de viande, 317 les mangeurs de poisson et 829 les végétariens. Les personnes mangeant de la viande sont davantage touchés que les autres par différents types de cancer: le cancer de l'estomac, des ovaires, des tissus lymphatiques, et de la vessie, selon l'étude. TS
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Des biologistes de l'Université de Northwestern à Evanston, Illinois ont mis au point une nouvelle méthode pour cibler et séparer les cellules cancéreuses des cellules normales. Ils ont créé un "piège" implantable, fabriqué à partir de matériaux biodégradables, qui permet de séquestrer de manière permanente les cellules cancéreuses. Cet outil pourrait aider à contrôler la diffusion des métastases. Les résultats ont été publiés dans la revue "Nature Physics". L'équipe de Bartosz Brzybowski, professeur d'ingénierie biologique et chimique à la "McCormick School of Engineering and Applied Science" de l' Université de Northwestern a conçu un dispositif implantable qui utilise le principe physique appelé "ratcheting" ("effet cliquet" en français). Il est constitué d'un système de minuscules canaux, de moins d'une dizaine de millimètres de large, qui dirigent la locomotion des cellules dans une direction donnée grâce à des obstacles asymétriques à l'intérieur des canaux. Ce système empêche le retour en arrière des cellules. Le substrat utilisé dans les canaux se compose de molécules chimiques ayant soit une propriété adhésive pour les cellules, soit une propriété de répulsion. Les canaux sont conçus de telle sorte que les cellules fuient les zones répulsives et se localisent dans les canaux à cliquet. Les murs des canaux sont constitués de saillies à 45 degrés, alternant de chaque côté du canal, et formant ainsi le système à cliquet. Cette disposition en entonnoir dirige les cellules cancéreuses dans une seule direction, alors que les cellules normales s'agrippent aux saillies, pour se diriger dans la direction opposée. Ces propriétés spécifiques vis-à-vis des canaux à cliquet s'expliquent par le fait que les cellules ont des formes et des mobilités différentes selon qu'elles sont cancéreuses ou normales : les cellules cancéreuses migrantes ont tendance à être plus arrondies et plus larges que les cellules normales, alors que les cellules épithéliales sont longues et minces avec des protubérances à l'arrière. Différents types de cellules ont été étudiés, comme des cellules normales, des cellules cancéreuses ou des cellules de mélanome vivantes, pour mettre au point ce dispositif. Les scientifiques ont montré qu'en utilisant le même modèle et en modifiant l'agencement des cliquets, le déplacement des cellules de différents types peut s'effectuer soit dans la même direction, soit dans des directions opposées. Il est également possible de séparer partiellement un mélange de populations cellulaires différentes dans des réservoirs collecteurs différents. Finalement, les chercheurs pensent qu'un support constitué d'un nombre important de canaux rangés de manière radiale, menant à un réservoir central, pourrait servir de "piège à cancer". "Implanté près d'une tumeur, les particules pourraient guider les cellules cancéreuses jusqu'à un réservoir, où elles seraient emprisonnées", explique Bartosz Grzybowski. Il propose également d'insérer ce type de particules dans les sutures lors de procédures chirurgicales. BE
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Le cancer du poumon reste le plus meurtrier, avec 26 624 décès en 2005, et touche majoritairement les hommes (78 % des 31 000 cas en 2005). Toutefois, la mortalité par cancer du poumon diminue chez l'homme alors qu'elle augmente de façon préoccupante chez la femme (+ 4,2 % par an), progression en lien avec l'évolution du tabagisme, entre 2000 et 2005.Le diagnostic s'avère souvent long, des premiers symptômes à la presciption d'un scanner ou d'une fibroscopie des bronches, laissant à la maladie le temps de se développer. Le taux moyen de survie à cinq ans n'est que de l'ordre de 15 %. Afin de dépister la maladie à un stade précoce, pouvant encore être l'objet d'un traitement chirurgical, la société BioSystems, spécialisée dans la recherche innovante de diagnostics du cancer, a travaillé sur un test sanguin à même de déceler la tumeur.BioSystems a identifié treize anticorps spécifiques du cancer du poumon, qui 'ont révélé une très bonne sensibilité, supérieure à 80 %', souligne son directeur général, Jean-Pierre Tirouflet, dans Le Parisien de lundi. Il rappelle que 'le PSA, seul test de dépistage du cancer de la prostate, montre une sensibilité de 35 %'.Testé en septembre à l'hôpitel Avicennes de Bobigny (Seine-Seint-Denis), ce diagnostic sanguin pourra être prescrit par les médecins aux fumeurs tous les six mois, comme test de dépistage et de prévention. Yahoo
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Des chercheurs de Berlin sont parvenus à diminuer considérablement les inflammations du cerveau induites par des cellules immunitaires chez la souris. Ils ont découvert un récepteur jouant un rôle clef dans la migration des cellules immunitaires du système nerveux central, le récepteur bradykinine 1 (B1) à la surface des lymphocytes T. Lorsque les chercheurs ont activé le récepteur B1 chez des souris malades, ils ont freiné la migration des cellules immunitaires dans le cerveau et ont diminué ainsi l'inflammation. Ces résultats, publiés dans la revue Nature Medecine 1] par des chercheurs de la clinique Cecilie Vogt de la Charité, du Centre Max Delbrück (MDC) et du Centre de recherche NeuroCure, ouvrent des perspectives de nouvelles thérapies contre les inflammations chroniques comme la sclérose en plaques. Lorsque les lymphocytes T attaquent les tissus du système nerveux central de leur propre organisme, ils entraînent des maladies comme la sclérose en plaques. Les lymphocytes T s'attaquent plus exactement à l'enveloppe des axones neuronaux (dite gaine de myéline) et empêchent ainsi la transmission du signal nerveux. Dans le cadre de leurs travaux sur le récepteur B1, les chercheurs ont effectué entre autres l'analyse moléculaire de tissus de patients atteints de sclérose en plaque. Ils ont découvert que deux systèmes (ou cascades de réactions) jouent un rôle important dans le système nerveux central ; le système rénine-angiotensine [3] et le système kinine-kallicréine sur lequel ils se sont concentrés par la suite. Ils ont détecté des récepteurs B1, éléments du système kinine-kallicréine, sur les lymphocytes T de patients atteints de sclérose en plaque et sur ceux de souris atteintes d'encéphalite (inflammation du cerveau). Ils ont observé que l'inflammation s'aggrave chez les souris en cas d'absence de récepteur B1 sur les lymphocytes T. En augmentant l'activité du récepteur sur d'autres souris, grâce à la substance (Sar-[D-Phe]desArg9-bradykinin), ils ont pu limiter la migration des lymphocytes T dans le système nerveux central et améliorer ainsi considérablement les symptômes de la maladie. La neurologue du MDC Prof. Frauke Zipp espère, grâce à la modulation contrôlée du récepteur B1, pouvoir développer un nouveau traitement contre les inflammations du système nerveux central, comme la sclérose en plaques. [BE
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Trois études publiées dans la revue scientifique Nature confirment le rôle majeur des anomalies génétiques dans cette maladie psychiatrique grave. Ainsi, selon ces travaux, il apparaît que plusieurs milliers de petites variations génétiques pourraient ensemble expliquer au moins un tiers des cas de schizophrénie. Ces données confirment les enquêtes épidémiologiques qui montrent que, lorsqu'un vrai jumeau est atteint, son frère a plus de 50 % de risques de l'être à son tour, le risque étant bien plus faible pour les autres frères ou soeurs. La génétique n'explique pas tout : certains facteurs déclenchants, comme des infections, pourraient jouer un rôle de détonateur. Dans les années qui viennent, d'autres anomalies génétiques devraient être découvertes. La schizophrénie est une maladie psychiatrique qui touche environ 1 % de la population. Elle se manifeste vers l'âge de 20-25 ans par des épisodes aigus de psychose, pouvant inclure hallucinations et délire, et divers symptômes chroniques, troubles affectifs, intellectuels et psychomoteurs. L'an dernier la même revue Nature dévoilait déjà plusieurs variations génétiques associées à la maladie, mais ne correspondant qu'à un nombre limité de cas. La première étude, comparant les gènes de 3 000 malades à ceux d'autant de témoins en bonne santé, a permis d'identifier 30 000 variations génétique bien plus fréquentes chez les malades. «Notre travail va tenter d'assembler ces connaissances dans un ensemble cohérent pour comprendre le modèle biologique conduisant à la schizophrénie», explique un des auteurs, le Dr Pamela Sklar (Harvard). Pour Shaun Purcell, du consortium international sur la schizophrénie (CIS/ISC) : «Individuellement, ces variations courantes n'entraînent pas de différences significatives, mais, cumulées, elles jouent un rôle majeur et comptent pour au moins un tiers - et probablement plus - du risque de développer la maladie.» Une seconde enquête, exploitant des données concernant 8 014 cas et 19 090 personnes non atteintes, pointe une zone du chromosome 6 plus particulièrement mise en cause dans cette maladie et connue pour porter des gènes liés à l'immunité et aux infections. Cette association pourrait expliquer comment des facteurs environnementaux (comme des infections) affectent le risque de développer une schizophrénie. Plus de 450 variations sur la zone suspecte du chromosome 6 et une zone du chromosome 22 figurent parmi les sites génétiques montrant les plus fortes associations avec la schizophrénie. Le consortium SGENE, dédié à la recherche génétique sur la schizophrénie, a également mis en lumière une association significative entre variations sur les chromosomes 11 et 18 qui pourrait contribuer à expliquer les déficits de concentration et de mémoire de la maladie. LF
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