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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 507
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 05 Mars 2009
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Egalement dans ce numéro
TIC
L'ordinateur se plie aux gestes de son utilisateur
IDA : une expérimentation au service de l'autonomie à domicile des seniors
Matière
L'électricité renouvelable de plus en plus en plus compétitive
Terre
Les glaciers de l'Antarctique fondent plus vite que prévu
Les glaciers pyrénéens menacés de disparition
Les arbres absorbent un cinquième du carbone émis par l'homme
L'objectif européen de 20 % d'efficacité énergétique d'ici 2020 devrait être juridiquement contraignant
Vivant
Une éponge pour éliminer les bactéries résistantes aux antibiotiques
Le calcium réduirait le risque de cancer du colon et du système digestif
Un traitement préventif du cancer de la prostate
Feu vert de l'Europe pour des anticorps allemands contre le cancer
Un nouvel outil pour contrôler les vaisseaux sanguins des tumeurs
Les globules rouges comme vecteur thérapeutique
Un médicament améliore la marche de patients atteints de sclérose en plaques
Des anticorps capables de lutter contre toutes les grippes
Plus de 40 % des cancers du sein et du côlon évitables par nutrition et exercice
La thérapie cellulaire contre la maladie de Crohn
Télomères et vieillissement : un lien complexe
Edito
Taxe carbone : un outil majeur contre le réchauffement et pour une croissance durable



Dans le projet de budget des Etats-Unis transmis le 26 février au Congrès, sous le titre 'A new era of responsibility', la Maison Blanche, dans une annonce qui marque un tournant historique, a décidé que la lutte contre le changement climatique financera l'aide sociale et les énergies renouvelables. Concrètement, le Président Obama souhaite la création en 2012 d'un marché des émissions de gaz carbonique de type "Cap and Trad", pénalisant les gros pollueurs, qui devrait générera 80 milliards de dollars chaque année, dont 65 seront affectés aux foyers modestes et aux entreprises pour aider à la transition vers une économie fondée sur l'énergie propre ; les 15 autres iront aux "technologies pour une énergie propre".

En France, il y a quelques semaines, à l'occasion de l'annonce récente d'une réforme de la Taxe Professionnelle, l'idée d'une "taxe carbone", déjà évoquée au cours du "Grenelle" de l'environnement, a ressurgi dans les propos du chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy a en effet évoqué cette taxe carbone comme outil possible de substitution à la Taxe Professionnelle. Le principe est de taxer ce qui pollue et à l'inverse de moins taxer le travail et les investissements.

La taxe carbone - baptisée "contribution climat-énergie" - s'appliquerait à tous les produits en fonction de leur contenu en CO2 (dioxyde de carbone, principal responsable du réchauffement climatique), notamment aux carburants fossiles (pétrole, gaz, charbon). En faisant payer la pollution et les émissions de CO2 - sans augmenter la fiscalité globale - on espère induire progressivement un changement de comportement de la société, de nouveaux modes de consommation et de production "propres".

L'idée de la contribution climat-énergie fait lentement mais sûrement son chemin : elle fera ainsi l'objet dès mars d'une conférence d'experts chargée d'étudier sa faisabilité sans altérer le pouvoir d'achat des ménages ni attenter à la compétitivité des entreprises. Ils remettront leurs conclusions au Premier ministre dans les six mois.

"Sur la base d'une tonne de CO2 à 32 euros - et en exonérant les secteurs déjà soumis aux quotas européens de CO2 - la taxe carbone rapporterait 8 milliards par an - 3 mds des ménages (taxés sur leur consommation directe et indirecte d'énergies polluantes) et 5 mds des entreprises", indique Alain Grandjean, économiste de la fondation Nicolas Hulot et l'un des experts de la taxe carbone en France. Il reste que, sous l'effet de la crise financière et économique, le prix de la tonne de CO2 est tombé en quelques mois à moins de 10 euros.

Pour essayer de stabiliser ce marché du carbone, l'Union européenne a prévu de nouveaux mécanismes de régulation dans le paquet climat énergie adopté en décembre dernier. Par exemple, si pendant plus de six mois consécutifs, le prix de la tonne de CO2 est supérieur de trois fois son prix moyen des deux dernières années, les mises aux enchères pourront être anticipées. De même, le marché des crédits Kyoto peut être assimilé à une valve de sécurité (safety valve) si les prix des quotas européens grimpent, le crédit pouvant être rendu par l'industriel au même titre que le quota. Enfin, des discussions sont en cours au niveau européen pour une taxe carbone dite « d'ajustement aux frontières » pour éviter de pénaliser trop les entreprises européennes.

Dans ce nouveau contexte économique dominé par la crise et la récession, instaurer une taxe carbone est plus que jamais légitime mais difficile, comme le montre un rapport de l'Institut Français de l'Entreprise. Il faut en effet définir le périmètre concerné, calculer les émissions de CO2 par produit ou encore fixer un niveau de taxation qui reste bien corrélé avec les émissions réelles et le niveau de quotas alloués.

Première difficulté analysée dans le rapport : la taxe ne peut concerner que les activités exclues du système européen de quotas, qui cible les secteurs les plus intensifs en énergie (sidérurgie, verre, ciment, production d'électricité...). En 2005, ce système couvrait environ 45 % des émissions de CO2 de l'Union européenne, soit 2,2 Gt de CO2. Gratuits jusqu'en 2012, les quotas européens de CO2 vont devenir payants à partir de 2013. La taxe carbone s'appliquerait donc aux ménages (chauffage domestique, carburant...), au transport routier, à l'agriculture et à la pêche (pour le carburant utilisé) et à l'ensemble du secteur tertiaire pour son utilisation de bâtiments consommateurs d'énergie.

Cette nouvelle contribution aurait des effets négatifs tant sur les revenus des ménages que sur les secteurs concernés, dont la compétitivité risque de s'éroder. Il faudra choisir des compensations, sans toutefois priver la taxe de ses effets, souligne le rapport.

Deuxième point délicat : l'évaluation du volume de CO2 utilisé pour la production de chaque produit ou catégorie de produit. Établir des barèmes représente un travail titanesque, impossible à mener pour l'ensemble des biens de consommation ! Reste donc l'option d'une taxation en amont, sur la consommation des énergies fossiles à l'origine des émissions de CO2.

Troisième problème : le niveau de taxation. L'idée étant de faire payer au consommateur le dommage subi par l'environnement, le seuil de taxation ne peut dépendre du prix de l'énergie à l'origine du préjudice (pétrole, gaz...). Il est possible de prendre en compte la valeur de la tonne de carbone : 27 euros actuellement, et une valeur de 100 euros par tonne à l'horizon 2030 recommandée par le rapport Quinet sur la mesure du pouvoir d'achat. Cela permettrait de donner de la visibilité aux ménages et aux entreprises, avec la mise en place d'un taux progressif. Mais le lien entre la taxe et ce prix du CO2 doit aussi dépendre d'éléments comme les mesures réglementaires et les permis d'émissions.

La Taxe Carbone présente cependant le triple avantage inestimable de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, d'anticiper la fin des énergies fossiles, et d'assurer des rentrés fiscales. Mais, compte tenu du coût de production de l'énergie à l'aide des technologies propres, pour faire reculer les émissions sans renoncer à l'économie de marché, il faut donner un prix au carbone, comme le préconise le rapport Stern. Ce n'est qu'en faisant payer le fait d'émettre du CO2 que les sources d'énergie et les technologies moins émettrices pourront surmonter leur handicap économique et s'imposer.

Il faut par ailleurs comprendre que si les prix du carbone à la consommation résultent d'une Taxe, l'Etat peut choisir de compenser sa création par l'allègement d'autres impôts (TVA, impôt sur le revenu, charges sociales...), le but de la Taxe Carbone n'étant pas nécessairement d'accroître la pression fiscale, mais de réorienter la consommation et de favoriser une croissance "verte" et un développement durable.

Face à l'épuisement accéléré des énergies fossiles et à l'augmentation de la demande mondiale globale d'énergie, la taxe carbone, en synergie avec les systèmes d'échange de quotas d'émissions doit permettre à chacun d'anticiper et d'adapter son mode de vie à la mutation énergétique historique que nous vivons. Mais, loin de sa réduire à un simple instrument de promotion des énergies renouvelables et de protection de l'environnement, une taxe carbone intelligente et bien conçue peut aussi constituer un nouvel outil très puissant de redistribution sociale, comme l'a compris l'administration Obama. C'est pourquoi nous devons saisir l'occasion qui nous est offerte par la crise financière et mettre ne place une nouvelle fiscalité écologique qui puisse à la fois favoriser une nouvelle croissance économique durable et axée sur la connaissance et permettre une meilleure redistribution sociale et une meilleure protection de nos concitoyens les plus fragiles.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

e-mail : tregouet@gmail.com


TIC
Information et Communication
L'ordinateur se plie aux gestes de son utilisateur
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

"Jusqu'à présent, c'est l'utilisateur qui devait solliciter la machine. Bientôt ce sera l'inverse : c'est l'ordinateur qui viendra vers vous pour interagir", explique Frédéric Kaplan. Le chercheur au laboratoire Craft de Lausanne sait de quoi il parle. Il a co-développé QB1, un ordinateur personnel robotisé qui identifie ses interlocuteurs et interagit avec eux par le geste. Le dispositif n'embarque en effet pas de clavier ni de souris mais des caméras 3D. Celles-ci utilisent des systèmes d'infrarouge pulsé qui identifient les contours d'une ou plusieurs personnes. Elles sont associées à des technologies développées en robotique et qui permettent à la machine de comprendre l'espace autour d'elle. "Nous utilisons des solutions que les développeurs d'interface ne maîtrisent pas, car elles sont propres à la recherche en robotique", poursuit le chercheur.

"Celle-ci s'interroge depuis longtemps sur les moyens de rendre la machine capable de percevoir son environnement et d'interagir avec un individu". L'intérêt avec QB1, c'est que c'est l'interface qui repère l'utilisateur et qui le sollicite. Ce, en lui proposant des actions qui correspondent à ses goûts ou habitudes. Pour les sélectionner, il suffit d'un geste. L'écran fonctionne en effet sur le principe de réalité augmentée : l'utilisateur se voit à l'écran comme s'il était face à un miroir. Un système de reconnaissance des visages permet d'afficher ensuite les icônes de choix en permanence autour de lui. Ce procédé permet de sélectionner facilement par le geste les boutons sur l'écran, ce quelle que soit sa localisation dans une pièce. En effet, l'interface est amovible et se tourne de manière à être toujours en face de son utilisateur.

"Notre but n'est pas de remplacer l'ordinateur personnel dans ses fonctions de base (rédaction de texte, réalisation de documents, recherches sur le web...) mais d'adapter celles qui ne nécessitent pas de s'asseoir derrière un bureau". Première application explorée : la musique. Le système identifie les habitudes d'écoute et propose ensuite plusieurs morceaux. L'utilisateur peut aussi baisser le son d'un geste tout en faisant autre chose. "Nous cherchons aussi à l'associer à d'autres systèmes qui font partie d'une habitation, comme une TV". L'interface pourra ainsi permettre le contrôle du poste de télévision. "Mais l'intérêt du QB1, ce n'est pas seulement sa capacité à rendre la maison 'intelligente'. C'est qu'il propose un rapport direct avec l'utilisateur".

Atelier

IDA : une expérimentation au service de l'autonomie à domicile des seniors
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

A Rennes (Ille-et-Vilaine), le projet IDA (Innovation, Domicile, Autonomie) vise à prolonger et améliorer le maintien à domicile des seniors par les biais des nouvelles technologies. Un appartement expérimental, inauguré en février 2009, permet de tester, dans la « vie réelle », l'efficacité et l'intérêt des différents produits imaginés...

Rester chez soi est souvent le voeu des personnes âgées qui sont attachées à leurs souvenirs et qui ne souhaitent pas changer leurs habitudes. Or, il se trouve que les avancées technologiques actuelles dans les domaines de la communication, des capteurs, de la gestion des accès et de la domotique... permettent d'envisager la mise en oeuvre de solutions venant aider les personnes à mieux vivre la période de la vieillesse, surtout lorsque celle-ci implique des dépendances physiques ou psychiques. Dans ce contexte, Rennes Métropole et les Universités de Rennes développent le projet IDA (Innovation, Domicile, Autonomie), une expérience au service du maintien à domicile des seniors.

Plus concrètement, l'objectif du projet IDA est de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées le désirant. Pour ce faire, il s'applique à trouver des alternatives au placement en établissement en apportant au sein du logement de la personne, un ensemble de services lui permettant continuer à vivre dans son environnement familier malgré l'augmentation de sa dépendance. Il s'agit également de considérer une approche globale qui s'intéresse à l'ensemble des problématiques de la personne âgée et de l'organisation des professionnels du maintien à domicile et de la santé. Inauguré en février 2009, un appartement prototype mis à disposition par Archipel Habitat permet de développer différentes solutions de maintien à domicile. Ces services sont ensuite validés dans des appartements habités par des personnes âgées.

SA

^ Haut
Matière
Matière et Energie
L'électricité renouvelable de plus en plus en plus compétitive
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Dans sa publication du 18 février sur les coûts du service public de l'électricité, la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE) a confirmé la nette amélioration de la compétitivité de l'électricité renouvelable. Le CLER se réjouit de ces informations et appelle la CRE à les publier explicitement, mais souligne en revanche la hausse inquiétante du coût pour la société de la dépendance aux énergies fossiles et l'urgence à agir pour les foyers précaires.

Le montant de la CSPE, évalué chaque début d'année par la CRE, peut être modifié par arrêté ministériel. Pour 2009, en l'absence d'arrêté, le montant de 4,5 ?/MWh sera reconduit bien qu'il ne soit pas suffisant pour couvrir la hausse des charges. Cette hausse ne doit rien aux énergies renouvelables puisque, malgré une augmentation très importante de la production solaire photovoltaïque, éolienne et biomasse, le coût pour la collectivité de la production d'électricité renouvelable continue de baisser. Pourquoi ?

La CSPE finance le surcoût supporté par l'acheteur (EDF ou les entreprises locales de distribution), c'est-à-dire la différence entre le coût de l'électricité sur le marché et le tarif auquel l'électricité renouvelable est achetée. Or les énergies renouvelables sont de plus en plus compétitives par rapports aux autres technologies dont les coûts de production sont en hausse.

La production éolienne, par exemple, devrait croître de 36 % en 2009 et dans le même temps, son surcoût baissera de 14 %. En 2009, l'éolien ne pèsera qu'à hauteur de 1,6 ? par foyer en moyenne, et beaucoup moins pour les foyers qui ont pris des mesures de maîtrise de leur consommation. Le coût des filières photovoltaïque et biomasse sera nettement inférieur à 1 ? par foyer (respectivement 0,84 ?/an et 0,3 ?/an).

La hausse du coût des missions de service public est essentiellement due à la hausse des coûts des combustibles fossiles. Les coûts induits par les aspects sociaux ont également doublé, confirmant l'urgence d'un plan d'action offrant des réponses durables au problème de la précarité énergétique.

Cler

^ Haut
Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Les glaciers de l'Antarctique fondent plus vite que prévu
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Des centaines de chercheurs de plus de 60 pays se sont penchés sur la banquise à l'occasion de l'Année Polaire Internationale 2007-2008, arrivant à la conclusion que le réchauffement climatique touche toute la partie ouest du continent et pas seulement la péninsule Antarctique. Auparavant, on pensait que le gros du réchauffement climatique se concentrait sur la bande de terre pointant vers l'Amérique du sud, explique Colin Summerhayes, directeur du Comité Scientifique sur la Recherche en Antarctique (SCAR), basé en Grande Bretagne, et membre du comité de direction de l'Année Polaire Internationale.

"Le réchauffement constaté dans la péninsule s'étend aussi à toute la partie qu'on appelle Antarctique occidental, ou Ouest Antarctique" a déclaré Colin Summerhayes. "C'est inhabituel et inattendu". Les glaciers de l'ouest Antarctique perdent en tout 103 milliards de tonnes par an, faute de chutes de neige suffisantes. Cette masse impressionnante est "l'équivalent de la masse perdue actuellement par l'ensemble de la calotte polaire du Groenland", explique Colin Summerhayes, ajoutant que le phénomène, constaté au cours de deux saisons estivales de recherches intensives, causait une élévation significative du niveau des océans.

Les glaciers ne sont en outre plus bloqués par la banquise, qui elle aussi est en train de fondre. D'après Colin Summerhayes, le niveau des océans devrait donc s'élever plus rapidement que ce qu'avait prévu le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations Unies. En 2007, un rapport du GIEC tablait sur une élévation du niveau des océans de 18 à 58 centimètres d'ici à la fin du siècle, ce qui pourrait inonder les zones de faible altitude et contraindre à l'exil des millions de personnes. Le GIEC avait prévu 10 à 20 centimètres supplémentaires si la fonte des glaces devait se poursuivre. Pour Colin Summerhayes, l'élévation pourrait être bien plus importante, "entre un mètre et un mètre 50".

Les eaux océaniques autour de l'Antarctique se sont réchauffées plus rapidement que la moyenne mondiale, selon les premières conclusions de l'étude présentées par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Conseil international pour la science (CIS). "Le message de l'Année polaire internationale est fort et clair : ce qui arrive dans les régions polaires a des conséquences pour le reste du monde et nous concerne tous", ont souligné l'OMM et le CIS.

Outre l'accélération de la fonte de la couverture de glace du continent antarctique et au Groënland, les scientifiques ont confirmé une diminution de la glace de mer autour de l'Antarctique, tandis que celle de la mer arctique a diminué à son plus bas niveau depuis le début des observations par satellite.

L'étude s'est cependant concentrée sur l'érosion des couvertures de glace en Antarctique et sur le Groënland car celles-ci représentent les plus importantes réserves mondiales d'eau douce. Quand l'étude a commencé voici deux ans, ces glaces étaient considérées comme assez stables en dépit de quelques signes préoccupants de fonte sur les marges. L'étude montre aussi que le réchauffement du permafrost, les terres jusqu'ici constamment gelées, peut contribuer à accélérer le processus de changement climatique en libérant des gaz à effet de serre jusqu'ici piégés dans les sols.

OMM

SCAR

Les glaciers pyrénéens menacés de disparition
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Les glaciers pyrénéens ont perdu près de 90 % de leur surface depuis un siècle et le réchauffement climatique pourrait provoquer leur disparition totale au cours des prochaines décennies, selon une étude du ministère espagnol de l'Environnement. Le manteau de glace couvrant la chaîne montagneuse à la frontière franco-espagnole a vu sa superficie passer de 3.300 hectares au début du 20e siècle à 390 hectares aujourd'hui, indique l'étude. Environ la moitié des glaces restantes se trouvent de part et d'autre de la frontière, a précisé mardi un responsable du ministère. Selon l'étude, la fonte des glaciers les plus méridionaux d'Europe s'est accélérée ces dernières années. Entre 2002 et 2008, les glaciers dans les Pyrénées espagnoles ont ainsi perdu environ un quart de leur surface, précise le document.

Les scientifiques espagnols ont commencé à mesurer la gravité de la situation après le lancement d'un programme scientifique en 1978 visant à étudier l'enneigement et les dégels annuels dans les Pyrénées. Au fil des ans, ils ont commencé à voir les glaciers reculer à un rythme alarmant. Miguel Frances, coordinateur de la nouvelle étude, publiée récemment, précise que même les hivers avec d'importantes chutes de neige ne semblent pas en mesure d'arrêter le processus. "L'an dernier, il y avait beaucoup de neige. Cela a stabilisé les glaciers, mais ils n'ont pas grossi", a-t-il expliqué, selon le quotidien "El Pais".

L'étude estime que la fonte des glaciers dans les Pyrénées et dans d'autres chaînes de montagne dans le monde sont une conséquence directe du réchauffement climatique et de changements dans les régimes de précipitations.

Selon le Programme des Nations unies sur l'environnement (PNUE), les glaciers sont menacés dans le monde entier, mettant en péril l'approvisionnement en eau de centaines de millions, voire de milliards de personnes. Le PNUE estime que si les Etats ne parviennent pas à s'entendre en fin d'année à Copenhague sur un nouveau traité post-Kyoto pour réduire les émissions de dioxyde de carbone, "il est possible que les glaciers puissent complètement disparaître de nombreuses chaînes de montagne au 21e siècle".

AP

Les arbres absorbent un cinquième du carbone émis par l'homme
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Les scientifiques ont confirmé que les arbres absorbent une grande partie des émissions responsables du changement climatique : en fait, ce ne seraient pas moins d'un cinquième de ces rejets qui seraient ainsi captés, un argument de choix pour limiter la déforestation.

Les études précédentes, sur la valeur des forêts tropicales humides, s'étaient concentrées sur l'Amérique du Sud et l'Asie. Mais les nouvelles recherches incluent les forêts tropicales d'Afrique afin de fournir une estimation la plus juste possible de la quantité de carbone absorbée par les arbres. Les résultats montrent que 4,8 milliards de tonnes de CO2 sont ainsi absorbées chaque année. L'étude explique que les arbres absorbent actuellement une partie importante de la pollution globale venant des usines et des voitures. Mais si la quantité de carbone émise continue d'augmenter, les forêts pourraient se dégrader et/ou brûler, ce qui accélérerait le changement climatique.

Les 40 années d'études de la forêt tropicale africaine, représentant un tiers des forêts tropicales mondiales, ont montré que ces dernières années, chaque hectare de forêt intact avait capté 0,6 tonne de carbone en plus par an. Le Dr Simon Lewis, auteur de la publication et chercheur à l'université de Leeds, explique que les arbres pourraient nous aider à nous débarrasser de plus de carbone qu'avant, car le CO2 déjà présent dans l'atmosphère agit comme "fertilisant", mais que nous ne pouvons pas compter sur eux à long terme.

L'Intergovernmental Panel on Climate Change estime que l'activité humaine produit 32 milliards de tonnes de CO2 chaque année, mais que seules 15 milliards de tonnes restent dans l'atmosphère. De nouvelles recherches visent à connaître la destination des 17 milliards de tonnes restantes. Leurs résultats auront leur importance lors de la UN Climate Change Conference qui aura lieu à Copenhague à la fin de l'année, durant laquelle les dirigeants vont décider d'un nouveau protocole de Kyoto, incluant un accord mondial sur l'arrêt de la déforestation.

MS

L'objectif européen de 20 % d'efficacité énergétique d'ici 2020 devrait être juridiquement contraignant
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Selon le rapport d'initiative d'András Gyürk (PPE-DE, HU) adopté par 616 voix pour, 24 contre et 17 abstentions en plénière, l'Union européenne gaspille plus de 20 % de son énergie et, si les 20 % d'économies visées étaient atteints, l'Union consommerait environ 400 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole) d'énergie primaire en moins et réduirait ses émissions de CO2 de quelque 860 Mt !

Constatant des retards dans la présentation des plans d'action nationaux qui pourraient mettre en danger le succès des objectifs européens d'efficacité énergétique, les eurodéputés invitent donc la Commission à rendre juridiquement contraignant l'objectif d'efficacité énergétique de 20 % à l'horizon 2020. Rappelons que les deux autres objectifs pour 2020 (réduire les émissions de gaz à effet de serre et augmenter à hauteur de 20 % la part d'énergie renouvelable dans le mix énergétique) sont déjà fixés par la législation sur le changement climatique adoptée en décembre 2008.

Le rapport demande notamment aux Etats membres d'aller au-delà de l'objectif minimum indicatif de 9 % d'économies d'énergie d'ici 2016 (un objectif fixé par la directive de 2006 sur les services énergétiques). Pour atteindre l'objectif de 2020, les Etats membres doivent élaborer des objectifs intermédiaires clairs et précis. En outre, la Commission est appelée à revoir la directive relative aux services énergétiques en 2012, note le Parlement. Les députés demandent également à la Commission d'augmenter significativement la proportion des fonds structurels et de cohésion dédiée à l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments d'habitation existants.

AE

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Une éponge pour éliminer les bactéries résistantes aux antibiotiques
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Un composé découvert chez une éponge de mer est capable de rendre sensibles aux antibiotiques des bactéries qui étaient devenues résistantes, selon une étude de Peter Moeller, présentée lors du Meeting annuel 2009 de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS). Ce chercheur travaille dans le Laboratoire Marin Hollings de Charleston (Caroline du Sud), qui fait partie de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).

Peter Moeller et son équipe ont étudié Agelas conifera, une éponge des récifs coralliens de la Mer des Caraïbes. Elle a la particularité de prospérer dans un environnement corallien en déclin, menacé par les bactéries, les toxines, le réchauffement climatique et les gaz à effet de serre. Dans le cadre de cette étude, son secret de survie a intéressé les chercheurs, car il est peut être la clef d'un nouveau traitement anti-bactérien.

Les chercheurs ont isolé à partir de cette éponge une molécule appelée ageliferine et ont étudié les propriétés antibactériennes de ce composé. En laboratoire, les fragments d'ageliferine ont permis de reprogrammer une bactérie résistante aux antibiotiques à devenir de nouveau sensible. Les tests sont efficaces sur des bactéries très résistantes, responsables de pathologies sévères (otite, coqueluche, septicémie, empoisonnement par la nourriture), ainsi que sur le staphylocoque doré et le bacille pyocyanique responsables de pathologies en milieu hospitalier.

Les effets de l'ageliferine sur les biofilms ont également été étudiés. Les biofilms sont des communautés de bactéries résistantes aux antibiotiques, et sont la cause de 60 à 80 % de toutes les infections humaines, selon Peter Moeller. Les résultats montrent que les biofilms sont dissous quand ils sont traités par des fragments de la molécule ageliferine. De plus, ces fragments bloquent l'apparition de nouveaux biofilms. L'ageliferine est donc capable de reprogrammer les bactéries résistantes aux antibiotiques à ne pas former de biofilms.

Les scientifiques ont montré que le traitement est efficace à longue durée, car des bactéries traitées continuellement pendant trois mois, restent sensibles aux antibiotiques. Les bactéries s'adaptent constamment aux nouveaux antibiotiques, et développent des résistances. Au contraire, l'ageliferine n'est pas reconnue comme toxique par la bactérie, qui ne développe donc pas de mécanisme de résistance vis-à-vis de cette molécule.

"Le potentiel de cette découverte est exceptionnel. Il révolutionne notre approche du traitement des infections", commente Carolyn Sotka de l'Initiative Océans et Santé Humaine de la NOAA, à Charleston. Comme les composants de l'éponge ne sont pas toxiques, l'équipe de chercheurs travaille actuellement avec des compagnies qui fabriquent du matériel médical, pour incorporer ces éléments dans les matériaux plastiques utilisés dans les équipements comme par exemple les stents, et éliminer le risque d'infections bactériennes chez ces patients affaiblis.

BE

Le calcium réduirait le risque de cancer du colon et du système digestif
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Le calcium réduirait le risque de cancers du colon et des autres tumeurs du système digestif chez les hommes et les femmes, selon une vaste étude menée aux Etats-Unis. "Chez les hommes comme chez les femmes, la consommation de laitage, d'autres aliments riches en calcium et de suppléments de calcium a été liée à une diminution du risque de cancers du système digestif", écrivent les auteurs de cette recherche.

Pour les femmes, le cinquième de celles ayant consommé le plus de calcium (1.881 milligrammes par jour) avaient un risque de cancer 23 % moindre que celles en ayant absorbé le moins (494 Milligramme/jour). La diminution du risque était particulièrement prononcée pour le cancer du colon.

Chez les hommes, les 20 % de ceux qui consommaient la plus grande quantité de calcium (environ 1.530 milligrammes/jour), avaient une réduction de 16 % du risque de cancer colorectal comparativement au cinquième des sujets en ayant le moins pris (526 milligrammes/jour), précisent les auteurs de ces travaux parus dans les Archives of Internal Medicine, une revue médicale américaine.

Le calcium et la consommation régulière de laitage, n'ont pas en revanche montré de lien avec un diminution des cancers de la prostate, du sein ou de toutes autres tumeurs cancéreuses autres que celles des organes du système digestif, soulignent les auteurs de l'étude. Pour cette recherche ces chercheurs de l'Institut national américain du cancer (NCI) ont suivi 293.907 hommes et 198.903 femmes de 50 à 71 ans pendant sept ans. Le calcium a montré des vertus pour réduire la croissance anormale de tissus et induire la reconstitution normale des cellules dans le conduit gastro-intestinal et la poitrine, relèvent les auteurs de l'étude. De plus, le calcium neutralise la bile et les acides gras, réduisant potentiellement les dommages aux muqueuses de la membrane du gros intestin.

Yahoo

Un traitement préventif du cancer de la prostate
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Deux grands groupements américains de cancérologues ont estimé que les hommes en bonne santé devraient à partir de 55 ans prendre de la finastéride, un traitement contre l'élargissement de la prostate et la calvitie, pour réduire le risque de cancer de la prostate. Selon ces nouvelles recommandations, des hommes sains subissant régulièrement un examen de la prostate et n'ayant aucun symptôme de tumeur cancéreuse, "devraient discuter avec leur médecin de la possibilité de prendre un comprimé de finastéride quotidiennement pour essayer d'empécher l'émergence d'un cancer", indiquent les deux groupements dans un communiqué. Il s'agit de l'American Society of Clinical Oncology et de l'American Urological Association.

Ils précisent que des résultats d'une quinzaine d'essais cliniques montrent que la finastéride réduit d'environ 25 % le risque relatif de cancer de la prostate chez les hommes qui en prennent régulièrement. La finastéride neutralise sélectivement l'enzyne 5 alpha-réductase qui catalyse la transformation de testostérone en dihydrotestostérone (DHT). La DHT est une hormone masculine qu'on suspecte être la principale cause du rétrécissement du follicule des cheveux conduisant à la calvitie.

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent en dehors de celui de la peau parmi les hommes. C'est également la deuxième cause de mortalité par cancer chez les hommes dans le monde avec 254.000 décès annuellement. "Bien qu'un homme sur six aux Etats-Unis sera diagnostiqué d'un cancer de la prostate, nous ne recommandons pas que tous sans exception suivent ce traitement préventif", a déclaré le Dr Barnett Kramer, le directeur adjoint pour la prévention des maladie aux Instituts nationaux de la Santé (NIH) et coprésident du groupe d'experts ayant rédigé ces nouvelles recommandations.

AFP

Feu vert de l'Europe pour des anticorps allemands contre le cancer
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Le Comite des spécialités pharmaceutiques (CSP) de l'Agence européenne des médicaments (EMEA) s'est prononce le 19 fevrier 2009 en faveur d'une mise sur le marche du médicament anticancéreux Removab, développe par l'entreprise munichoise de biotechnologies Trion Pharma en collaboration avec Fresenius. Si l'EMEA suit l'avis du CSP - ce qu'elle fait dans la grande majorité des cas - alors Removab obtiendrait une autorisation de mise sur le marche dans les prochains mois ; une première, à la fois pour un anticorps dit trifonctionnel contre le cancer et pour un médicament biotechnologique 100 % allemand (développé dans et par des laboratoires allemands).

Le médicament a été testé par plus de 200 malades en phase terminale, ayant le cancer de l'estomac, des ovaires ou bien du poumon, et souffrant tous d'ascite. Le traitement de l'ascite impose des ponctions très douloureuses. La prise du médicament Removab a permis de retarder ce traitement et d'interrompre la croissance de la tumeur pendant deux mois et demi.

BE

Un nouvel outil pour contrôler les vaisseaux sanguins des tumeurs
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Cet outil est une minuscule chambre de culture de cellules en silicone dans laquelle les chercheurs pourront cultiver des tissus riches en vaisseaux sanguins et, en même temps, créer des signaux capables d'influer sur la croissance des vaisseaux sanguins. En découvrant quels signaux activent ou freinent la croissance des vaisseaux sanguins, la lutte contre les tumeurs pourrait être facilitée.

L'angiogenèse, processus de croissance de nouveaux vaisseaux sanguins, est un processus vital comme fatal. Elle aide à la cicatrisation des plaies, mais joue aussi un rôle sur la croissance des tumeurs. Les nouveaux vaisseaux sanguins apportent de la « nourriture » à la tumeur et l'aident à grandir. Pour comprendre ces différents signaux, les chercheurs avaient besoin d'un modèle expérimental. Le Pr Kreuger explique : "Notre nouvelle méthode nous rend capables de recréer et d'étudier les gradients contrôlant la façon dont les vaisseaux sanguins croissent dans le corps. Maintenant nous pouvons systématiquement évaluer les nouveaux signaux identifiés qui, nous l'espérons, pourront être utilisés pour contrôler l'angiogenèse.

MS

Les globules rouges comme vecteur thérapeutique
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Créée par Yann Godfrin et Pierre Olivier Goineau en novembre 2004 et basée à Lyon, ERYtech Pharma est une société de biotechnologies pionnière dans l'encapsulation de molécules thérapeutiques dans les globules rouges. Les résultats cliniques positifs obtenus récemment, lors de la phase II, par GRASPA, son produit le plus avancé, dans les leucémies aiguës lymphoblastiques, permettent d'envisager sa mise sur le marché d'ici deux ans. Cette entreprise vient d'ailleurs de signer un accord de partenariat avec l'American Red Cross, première banque de sang du monde, pour la production de lots cliniques de GRASPA.

La technologie consistant à encapsuler des molécules thérapeutiques dans des globules rouges afin d'utiliser ces derniers comme vecteurs est un concept déjà ancien. Pour autant, jusqu'à récemment, celle-ci n'avait jamais conduit à la production d'un produit utilisable en clinique, essentiellement pour des raisons d'industrialisation. C'est pourquoi Pierre Olivier Guoineau, aujourd'hui directeur général d'ERYtech Pharma, et Yann Godfrin ont décidé de créer cette entreprise qui compte à ce jour 35 personnes. Dès septembre 2005, ils ont levé 750.000 euros auprès d'investisseurs. A la fin de l'année suivante, une seconde levée de fonds, d'un montant de 12 millions d'euros, leur a permis de poursuivre le développement clinique du GRASPA, leur produit phare qui va entrer prochainement en phase III clinique. GRASPA est une nouvelle formulation de la L-asparaginase encapsulée à l'intérieur de globules, développé pour les patients atteints de leucémies aigües lymphoblastiques.

ERYtech Pharma travaille également, sur la partie pré-clinique, à la diversification du GRASPA et la mise au point de nouveaux produits. Il va lancer une phase I, non plus sur les tumeurs liquides mais solides, en particulier le cancer du pancréas. Autre axe de recherche : un programme de vaccination anti-tumoral chez l'animal qui utilise les globules rouges comme vecteurs de médicaments pour aller cibler les cellules dendritiques qui sont impliquées dans la réponse immunitaire.

BE

Un médicament améliore la marche de patients atteints de sclérose en plaques
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Un médicament améliore la marche chez des malades atteints de sclérose en plaques et semble bien toléré. L'essai clinique de phase III (dernière étape avant la demande de mise sur le marché) a été conduit par Andrew Goodman (université de Rochester, New York) et ses collègues dans 33 centres de lutte contre la sclérose en plaques (SEP) aux Etats-Unis. 301 personnes atteintes de SEP, âgées entre 18 et 70 ans, ont reçu pendant 14 semaines soit le médicament fampridine (10 mg deux fois par jour), soit un placebo.

La proportion des malades dont la vitesse de marche s'est améliorée était nettement supérieure dans le groupe traité avec la fampridine (35 %) que dans le groupe témoin ayant reçu le placebo (8 %), selon les résultats de cet essai. La SEP, maladie neurologique particulièrement invalidante, provoque une dégradation de la gaine de myéline qui protège les fibres nerveuses (cerveau, moelle épinière et nerf optique), ce qui ralentit la vitesse de conduction de l'influx nerveux. Cette maladie chronique, qui touche le plus souvent le jeune adulte, concerne quelque 80.000 personnes en France et 350.000 en Europe. La fampridine n'agit pas sur le processus de démyélinisation mais contribue à améliorer la transmission de l'influx nerveux.

Lancet

Des anticorps capables de lutter contre toutes les grippes
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

En passant en revue pas moins de 27 milliards d'anticorps synthétiques, le Dr Marasco, de l'université d'Harvard, et ses collègues ont pu cibler plusieurs anticorps capables de se lier à la protéine présente à la surface du virus de la grippe. L'hémagglutinine (HA) est la protéine dont se sert le virus de la grippe pour se propager dans le nez et les poumons. Il en existe seize types, du H1 au H16. Ce sont les mutations multiples de la protéine qui font que les vaccins doivent changer chaque année.

Or, les chercheurs ont trouvé le moyen d'atteindre la base de l'hémagglutinine, qui n'évolue que peu selon les types. En touchant à cette base, la HA peut atteindre les cellules humaines mais ne peut plus transmettre son message génétique de propagation et de mutation du virus. En injectant trois de ces anticorps sur des souris avant et après les avoir exposées au virus H5N1, virus de la grippe aviaire, la protection s'est révélée effective sur 80 % des souris. Ces anticorps pourraient être utilisés comme traitement préventif ou curatif, notamment en cas d'épidémie, associés à d'autres médicaments antiviraux. L'espoir d'un vaccin « universel » est réel puisque les souches de virus ne devront pas être modifiées d'année en année. Les essais cliniques pourraient démarrer d'ici trois ans.

MS

Plus de 40 % des cancers du sein et du côlon évitables par nutrition et exercice
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Selon un rapport, intitulé "Politiques et actions pour la prévention du cancer", 43 % des cancers du côlon et 42 % des cancers du sein pourraient être évités dans les pays développés.

Plus généralement, "environ 1/3 des cancers les plus communs dans les pays développés pourraient être évités" et "1/4 dans les pays en développement". Ces chiffres n'incluent pas les cancers imputables au tabagisme, qui représentent environ 1/3 des cancers.

L'étude a été menée par le Fonds mondial de recherche sur le cancer, une association caritative française, et l'Institut américain pour la recherche sur le cancer, une autre association, qui ont analysé l'incidence de 12 types de cancer dans quatre pays, Etats-Unis,Grande Bretagne, Brésil et Chine. Commentant ce rapport, le professeur Michael Marmot, président du panel, a souligné qu'"en matière de prévention du cancer, tous les acteurs de la société ont un rôle à jouer", des chefs d'Etat aux individus.

Une cinquantaine de recommandations, mises au point par 23 experts, sont avancées : interdire la vente d'en-cas trop sucrés ou trop gras dans des distributeurs à l'école -ce qui est déjà le cas en France-, différencier dans les médias les publi-reportages et les articles d'actualité, faire cesser la publicité et la promotion pour des boissons ou aliments nocifs pour les enfants, développer les pistes cyclables et les aires piétonnes... 12 millions de nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués en 2008 dans le monde et il y a eu 7,6 millions de morts.

AFP

La thérapie cellulaire contre la maladie de Crohn
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

L'hôpital Clinic de Barcelone vient de mettre au point un nouveau traitement par thérapie cellulaire contre la maladie de Crohn, une maladie inflammatoire intestinale très invalidante. La thérapie cellulaire consiste en la substitution de cellules d'un tissu endommagé par de nouvelles cellules du même patient atteint. Le patient reçoit alors une greffe de sa propre moelle osseuse. Le processus de thérapie cellulaire dure environ deux mois et comporte six phases.

S'il existe déjà des solutions médicamenteuses et chirurgicales pour soigner la maladie de Crohn, la solution proposée se veut alternative au cas où les deux premières issues n'auraient pas eu de bons résultats. Cette médecine régénératrice a déjà fait ses preuves aux USA (12 patients traités) et en Italie (4 patients traités) puisque six ans après la greffe, 80 % des malades sont en rémission tandis que les autres ont ressenti des améliorations certaines et répondent bien aux médicaments. La maladie de Crohn est une maladie auto-immune chronique et inflammatoire des intestins. Elle intervient par poussées souvent imprévisibles et variables en intensité. La maladie touche principalement les 18-40 ans.

MS

Télomères et vieillissement : un lien complexe
Vendredi, 06/03/2009 - 00:00

Des chercheurs suédois ont montré que le raccourcissement des télomères avec l'âge variait selon les individus et dépendait de la longueur initiale de ces structures protectrices, placées aux extrémités des chromosomes. Des recherches antérieures, portant sur les populations, avaient suggéré d'utiliser les télomères pour estimer la durée de vie restante, mais cette nouvelle étude montre que le processus est bien plus compliqué qu'on ne le pensait.

Elizabeth Blackburn, l'un des chercheurs qui a découvert les télomères dans les années 1970, a comparé cette structure terminale de nos chromosomes, riche en ADN, aux « embouts en plastique de nos lacets, qui les empêchent de s'effilocher ». Plus concrètement, les télomères contiennent des informations génétiques importantes et apportent une stabilité qui protège contre le réarrangement des chromosomes, lequel peut conduire au cancer.

Lorsqu'une cellule se divise, les télomères sont détruits avant d'être reconstitués par l'action de la transcriptase inverse de la télomérase. Cependant, cette enzyme ne régénère pas les télomères dans leur totalité, aussi ils se raccourcissent à chaque division cellulaire. Lorsque les télomères d'une cellule normale disparaissent, cette dernière est détruite. Cependant, certaines « cellules immortelles » survivent à la disparition des télomères et sont la cause de nombreux types de cancers.

Des études antérieures ont montré que chez les personnes atteintes d'un cancer associé au tabagisme, les télomères sont plus courts que chez un groupe témoin sain. On s'était alors demandé si, au niveau de la population, la présence de télomères plus courts pouvait prédisposer à certains cancers. On manquait cependant de preuves concernant la vitesse de raccourcissement des télomères, au niveau de l'individu, et des éventuelles relations avec les cancers.

Pour cette étude, l'équipe de chercheurs, dirigée par le professeur Göran Roos de l'université d'Umeå en Suède, a étudié le raccourcissement des télomères chez 959 personnes, qui ont fait un don de sang à des intervalles de 9 à 11 ans. Certaines ont développé des tumeurs pendant cet intervalle. Et les scientifiques ont été surpris de constater que si le taux de raccourcissement était directement proportionnel à la longueur initiale des télomères, il n'avait cependant aucun lien avec le développement ultérieur de tumeurs.

Le groupe étudié a bien montré un raccourcissement des télomères avec le temps, mais les chercheurs ont constaté d'importantes différences d'un individu à l'autre. Pour environ un tiers des sujets, les télomères se sont même allongés entre deux dons. Cependant, l'enquête confirme que « le raccourcissement a été plus important chez les sujets ayant les plus longs télomères lors de la première prise de sang, et inversement ».

Plus concrètement, ces résultats montrent que le système de maintenance protège les télomères les plus courts. Cependant, affirment les scientifiques, il est fort probable que d'autres facteurs influent sur la vitesse de raccourcissement. La longueur des télomères lors de la première prise de sang ne peut expliquer que 57 % de la variation dans le taux de raccourcissement. Il faut encore élucider les 43 % restants, qui peuvent dépendre du style de vie, du stress oxydatif ou de l'inflammation.

Les chercheurs ont également trouvé « des cellules sanguines avec des télomères de longueur anormale chez des patients atteints de cancer. Cependant, dans ce cas, pour un échantillon de 314 personnes présentant des tumeurs malignes lors de la deuxième prise de sang, il n'y avait aucune association entre la longueur des télomères et le diagnostic ultérieur d'un cancer ». Néanmoins, ils ont découvert une relation entre des télomères courts et un cancer de la prostate diagnostiqué neuf ans plus tard, un point qui mérite d'être étudié davantage.

Ces résultats s'opposent donc à l'idée d'utiliser la longueur des télomères à un certain âge pour calculer l'espérance de vie restante, et montrent que la régulation de cette longueur tout au long de la vie est plus complexe que l'on ne pensait mais doit pouvoir être modulée en en adoptant un mode de vie plus sain.

SFC

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