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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 506
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 26 Février 2009
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Egalement dans ce numéro
TIC
Fibre optique : la France leader européen du déploiement, mais pas des abonnés
GreenDrive : un système GPS pour économiser du carburant et préserver l'environnement
Un nouveau pas vers les circuits flexibles à l'aide de composants organiques
Avenir
Quand des robots travailleront en collaboration avec des bâtiments intelligents
Matière
Allemagne : Un parc éolien de 1000 MW en Mer du Nord
Remplacer le platine des électrodes dans les piles à combustible
Terre
Réchauffement climatique : la situation plus sérieuse que prévu
Economie verte : les propositions de l'ONU face à la crise
L'océan perd sa capacité à retenir le CO2
La collecte des déchets par aspiration pneumatique arrive en France
Premiers logements sociaux à très haute performance énergétique
Vivant
Des molécules : des leurres pour augmenter l'efficacité de la radiothérapie
Un vaccin thérapeutique contre la récidive du cancer de l'ovaire
La vitamine C contre le cancer
Bientôt un vaccin contre certaines infections nosocomiales
Une protéine naturelle, nouvelle piste contre la maladie d'Alzheimer
Une maladie génétique contagieuse ?
Le régime méditerranéen bon aussi pour le cerveau
Sida : un essai de thérapie génique prometteur
De nouvelles découvertes sur les bienfaits des oméga 3
Une source inépuisable de cellules souches neuronales
Edito
Les voitures hybrides à la conquête du marché automobile



Les véhicules hybrides vont-ils s'imposer sur le marché automobile, en attendant une hypothétique voiture à hydrogène fiable et bon marché à l'horizon 2020-2025 ? Peut-être, si l'on en croit les constructeurs automobiles qui parient plus que jamais sur ces voitures roulant à la fois au carburant et à l'électricité, à l'instar de PSA ou Honda qui présentent de nouveaux projets dans ce domaine. Honda a dévoilé le prototype de sa future Insight Hybrid, une berline cinq porte commercialisée au printemps 2009 et qui se veut "la voiture hybride la moins chère du marché", à moins de 20.000 euros. Il espère en vendre 200 000 dans le monde.

Pour l'instant, la compétition reste quasiment cantonnée aux deux marques japonaises : "Il n'y a que deux constructeurs qui proposent vraiment des hybrides, c'est Toyota et Honda", explique Guillaume Mouren, analyste chez Xerfi. Et l'Insight "va commencer à sérieusement menacer la Prius", commercialisée autour de 26.000 euros, en se rapprochant des prix des véhicules à essence, souligne-t-il.

Toyota, pionnier et leader du marché, dévoilera pour sa part la troisième version de son modèle à succès lors du salon de Détroit en janvier prochain. Lancée au Japon en 1997, la Prius a été introduite dans le reste du monde à partir de 2000. Toyota a annoncé en mai en avoir vendu plus d'un million d'exemplaires. "Les hybrides sont vraiment un facteur clé" parmi les solutions technologiques avancées, continue à penser Tadashi Arashima, PDG de Toyota Motor. Son groupe vise des ventes d'un million de voitures hybrides au début des années 2010, pour ensuite étendre cette technologie à tous ses modèles dans la décennie 2020. D'ici là, de nouveaux acteurs souhaitent se lancer sur ce marché prometteur. Sur le créneau du haut-de-gamme, Mercedes présente au Mondial sa S400 BlueHybrid, tandis que sa concitoyenne allemande BMW dévoile la 750i Active-Hybrid.

Les deux modèles sont cependant des hybrides partiels, qui ne proposent qu'une baisse limitée de la consommation d'essence. Pour leur part, les Français ont pris du retard, les premiers modèles diesels hybrides de PSA devant être commercialisés en 2011 seulement. La Peugeot Prologue et la Citroën Hypnos présentées au salon sont encore des prototypes.

Mais le président de PSA Christian Streiff pense que ce type de motorisation aura un rôle très important à l'avenir : "Cette technologie pèsera entre 10 et 50 % du marché lors de la prochaine décennie. Nous nous préparons à l'hypothèse 50 %", a-t-il déclaré récemment. La technologie HYbrid4, que Peugeot proposera à partir de 2011, permettra une consommation de gazole de seulement 4 litres aux 100 km, soit des émissions de CO2 limitées à 109 grammes par km, équivalentes à celle d'une Peugeot 107. Un résultat remarquable pour un véhicule de cette taille. Par rapport au véhicule similaire doté d'une chaîne de transmission hybride essence le gain serait de l'ordre de 25 %.

Les hybrides ne représentent encore qu'environ 0,5 % du total des ventes d'automobiles dans les cinq plus grands pays d'Europe occidentale (0,39 % en France) mais avec la hausse inévitable, à moyen terme, des prix de l'essence et la baisse des prix de ventes, les voitures hybrides sont appelées à un bel avenir et Les Français sont 92 % à penser que la technologie hybride sera la plus utilisée dans les voitures dans une vingtaine d'années.

Reste à savoir quel type de moteur hybride s'imposera et là, la course technologique reste ouverte. Parmi les nombreuses pistes explorées on trouve notamment le moteur hybride air-essence. Le concept est simple : il s'agit de récupérer l'énergie perdue au freinage ou lors des décélérations. Mais ici, cette énergie n'est pas stockée sous forme d'électricité mais d'air. Cet air est délivré par deux des quatre cylindres du moteur qui ne contiennent que l'air et ne servent pas de chambre de combustion.

L'air stocké permet ensuite d'enrichir la combustion dans les deux autres cylindres lors des accélérations. A vitesse constante, le gaz des cylindres à air vient également enrichir le mélange des cylindres à combustion. Le principe est aussi appelé moteur à cycle divisé. Le procédé se montre également peu coûteux à mettre en oeuvre puisqu'il utilise des pièces employées dans la fabrication de moteurs conventionnels.

Ce moteur fait l'objet de recherche de pointe à l'Institut fédéral de technologie de Zurich (Voir article du MIT). Il devrait permettre d'abaisser très sensiblement le coût de production des moteurs hybrides tout en assurant d'excellentes performances, notamment en terme de consommation et de pollution, qui est réduite de 80 % en moyenne.

D'abord considérées comme des curiosités sans avenir, à la technologie dépassée, les voitures hybrides, grâce à une série continue de progrès technologiques, sont donc en train de s'imposer comme une solution de transition crédible pour les 15 prochaines années.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

e-mail : tregouet@gmail.com


TIC
Information et Communication
Fibre optique : la France leader européen du déploiement, mais pas des abonnés
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

L'accès à l'Internet très haut débit en France par fibre optique présente un double visage. D'après ce que rapporte l'Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe (Idate), la France était en tête des pays européens en 2008 en matière de déploiement de la fibre optique, mais elle restait à la traîne pour ce qui est du nombre d'abonnés. Sur les 11,2 millions de logements équipés en fibre optique en Europe et donc susceptibles d'être connectés au très haut débit, la France en compte 4,4 millions, suivie de l'Italie, avec plus de 2 millions de foyers. La Suède et le Danemark viennent ensuite. L'avance de la France est en grande partie liée, selon l'institut, aux investissements du câblo-opérateur Numericable, qui a équipé 3,4 millions de foyers en apportant la fibre au pied des immeubles, sans toutefois la monter jusqu'aux appartements.

Si l'on regarde en revanche le nombre de foyers réellement connectés, le classement s'inverse presque, puisque la Norvège et la Suède dominent tandis que la France est en queue de peloton. Si 1,6 million de foyers européens (essentiellement concentrés dans six pays) sont ainsi abonnés, c'est le cas de 4,1 % seulement des foyers français raccordés. Un chiffre très marginal comparé aux 65,6 % et 44,1 % de pénétration observés respectivement en Norvège et en Suède. Mais, souligne l'Idate, « l'élan que nous voyons dans des pays comme la France, combiné au potentiel de l'Europe de l'Est, devrait néanmoins favoriser une augmentation des taux d'abonnement en Europe dans les prochains mois ».

OINet

GreenDrive : un système GPS pour économiser du carburant et préserver l'environnement
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

GreenDrive est un nouveau système qui utilise la navigation par satellite pour aider les conducteurs à développer des techniques de conduite douces et sûres, permettant d'économiser entre 15 et 25 % d'essence. Une contribution supplémentaire pour l'environnement. Aujourd'hui, beaucoup de véhicules allient hautes performances technologiques et économies d'énergie. Cependant, ces caractéristiques peuvent être compromises par le comportement d'un conducteur qui multiplie les accélérations et coups de frein brutaux.

Deux inventeurs, le Suédois Alex Ackerman et Yossef Shiri d'Israël, ont créé le système Greendrive qui indique au conducteur où et quand freiner, accélérer ou garder la vitesse constante. Ce programme recueille toutes les informations allant de la marque du véhicule à la qualité de la route. Après leur déplacement, les utilisateurs peuvent regarder leurs statistiques sur le Web et ainsi adapter leur style de conduite. Quatre paramètres affectent l'économie d'essence : le véhicule lui-même, les conditions de circulation, les limites de vitesse et, le plus important, le style de conduite.

Yahoo

Un nouveau pas vers les circuits flexibles à l'aide de composants organiques
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Les chercheurs Christopher Ober et Georges Malliaras de l'Université Cornell, en collaboration avec le professeur Andrew Holmes de l'Université de Melbourne en Australie, ont développé un nouveau procédé permettant de fabriquer des puces dotées de semi-conducteurs organiques. Cette avancée marque un nouveau pas dans la conception de l'électronique flexible.

En décembre dernier déjà, trois chercheurs, deux de l'Université Northwestern et un autre de l'Université de l'Illinois, avaient développé un procédé permettant de créer des circuits souples. Sous forme d'"îlots" de composants, de très petites tailles, reliés entre eux par des fils de connexion en or, ils avaient réussi à effectuer des écrans étirables et capables de torsions. Cette fois les chercheurs se sont tournés vers l'électronique organique. Pour parvenir à leur fin, ils ont dû délaisser les méthodes de gravures traditionnelles qui utilisent des solvants trop forts et abîment les composants organiques. Ils ont ainsi mis au point un nouveau procédé utilisant du dioxyde de carbone (CO2) à l'état supercritique. La technologie du CO2 supercritique est basée sur le pouvoir solvant du CO2 qui est modulable à volonté selon les conditions de pression et de température qu'on lui applique.

De plus le CO2 est un produit naturel, abondant dans la nature et disponible. Il est non toxique, inerte et inodore. Son utilisation n'altère pas les composants, et ne génère pas de résidus polluants. Peu coûteux, le CO2 supercritique est ainsi attractif et viable pour une technologie propre, non polluante et sans effluents. Elle permet des extractions sélectives sans dénaturer les molécules sensibles grâce aux conditions de température modérées. Les produits obtenus ne contiennent pas de résidus de solvant, avantage réglementaire important. Grâce à ces nouveaux composants, il serait possible de faire non seulement des écrans flexibles mais aussi moins onéreux et plus lumineux que ceux fabriqués avec les matériaux traditionnels. L'image serait également plus nette sous l'exposition du soleil ce qui présenterait un nouvel avantage sur les écrans actuels.

BE

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Quand des robots travailleront en collaboration avec des bâtiments intelligents
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Le temps où les robots pourront nous servir d'assistants personnels n'est peut-être pas si loin. Shimizu Corp. et Yaskawa Electric Corp. viennent d'ouvrir un espace de démonstration dénommé "Smart Showroom". Ce lieu est la première étape du projet "Smart Robotics Building" dont le but est de fournir de nombreux services dans un environnement confortable, en alliant la robotique aux technologies d'infrastructures intelligentes.

Lorsqu'une personne entre dans la "Smart Showroom", le bâtiment détecte son arrivée et envoie immédiatement un robot vers elle. Le robot l'accueille, lui fournit des explications sur les éléments présents dans la pièce grâce à un projecteur, puis lui dit au revoir. L'espace de démonstration actuel est composé d'une infrastructure intelligente développée par Shimizu Corp. et du robot mobile "SmartGuide" réalisé par Yaskawa Electric. Corp. Ce dernier possède un projecteur LCD et un synthétiseur de voix. Il peut se déplacer jusqu'à 3,6 km/h, mesure 83,6cm x 55,5cm x 61,3cm et pèse 90kg.

L'infrastructure intelligente, quant à elle, permet la détection de personnes, le contrôle des appareils électroniques, des communications entre les différents éléments, y compris les robots, etc. Les deux compagnies ont conduit des tests interactifs et ont confirmé l'efficacité de la combinaison robot-infrastructure intelligente. Dans le futur, le projet "Smart Robotics Building" pourra s'appliquer aux hôpitaux, aux hôtels, aux magasins ou aux entreprises. Par exemple les robots approcheront une personne pour lui demander sa destination dans le bâtiment et l'y conduire.

Afin de réaliser de tels services, le partage de rôle entre le bâtiment et les robots est important. Au lieu de compter sur ces derniers pour toutes les fonctions, l'infrastructure intelligente est combinée avec les technologies de la robotique pour contrôler de manière centrale tout le bâtiment, afin que des robots assez simples partagent la charge de travail dans une large zone. Les robots joueront les rôles de réceptionniste, guide, garde, nettoyeur, transporteur ou livreur et le bâtiment intégrera toute l'infrastructure intelligente qui permettra de contrôler, entre autres, leur identité et leur positionnement.

BE

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Matière
Matière et Energie
Allemagne : Un parc éolien de 1000 MW en Mer du Nord
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Près de 1000 MW, c'est la puissance que fournira le parc éolien Innogy Nordsee, au large des côtes de Basse-Saxe (Nord de l'Allemagne). Repower Systems vient de conclure avec RWE le contrat de fourniture de 250 éoliennes d'une puissance nominale de 5 et 6 MW.

Selon les termes de cet accord, REpower fournira 250 turbines 5M et 6M entre 2011 et 2015. Le montant du contrat, l'un des plus importants de l'histoire de l'énergie éolienne, s'élève à 2 milliards d'euros.

La majeure partie de ces éoliennes sera destinée au parc Innogy Nordsee 1. "Innogy Nordsee 1 est un projet extrêmement enthousiasmant. A 40 km au nord de l'île de Juist, nous prévoyons de construire entre 150 et 180 turbines éoliennes de 5 et 6 MW, par une profondeur d'eau comprise entre 26 et 34 mètres. Avec une capacité installée avoisinant les 1 000 MW, le parc éolien sera statistiquement capable de répondre aux besoins de 780 000 foyers" précise Matthias Schubert, CTO de REpower Systems AG. RWE assure que le parc ne sera pas visible depuis la côte. Avec un diamètre de rotor de 126 mètres, les éoliennes 5M et 6M font partie des plus grands modèles actuellement sur le marché. Elles sont équipées de 3 pales d'une longueur de 61,5 mètres.

Enerzine

Remplacer le platine des électrodes dans les piles à combustible
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Parmi les solutions pour remplacer à terme les énergies fossiles, une des plus prometteuses technologiquement est la pile à combustible. Une équipe constituée de différents chercheurs des universités de Dayton, d'Akron et d'un laboratoire de l'Air Force (Ohio), s'est penchée sur le problème des électrodes. Les chercheurs ont en effet trouvé une solution qui pourrait permettre de remplacer l'utilisation du platine par (encore eux !) des nanotubes de carbone, dopés au nitrogène...

Le platine recouvre typiquement en fine couche les électrodes pour jouer le rôle de catalyseur dans les réactions chimiques de réduction et d'oxydation. Il est très utilisé, sous différentes formes, par exemple des nanoparticules, mais il reste un obstacle aux applications à grande échelle de ces piles, du fait de son prix élevé. L'équipe de chercheurs, dirigée par Liming Dai, a montré que des nanotubes dopés au nitrogène alignés verticalement peuvent agir comme une électrode ayant de bien meilleures activités électrocatalytique, stabilité à long terme, et tolérance à l'effet de "crossover" que le platine dans les piles à combustibles alcalines. La solution apportée par l'équipe montre des résultats très prometteurs, avec des densités de courant quatre fois supérieures aux électrodes au platine courantes. Un autre problème des électrodes de platine est que le monoxyde de carbone venait se coller à la surface du platine et rendre l'électrode moins efficace avec le temps, mais il n'en est rien sur les nanotubes.

La présence de petite quantités de nitrogène sur les parois des nanotubes, typiquement autour de quatre ou six atomes de nitrogène tous les 100 atomes de carbone, a pour effet de repousser les électrons des atomes de carbone voisins, leur donnant une charge positive. Lorsqu'un potentiel électrochimique est appliqué à l'électrode, ces atomes de carbone sont réduits et deviennent négatifs ou neutres. Lorsque l'oxygène est présenté à la surface de l'électrode, les atomes de carbone sont prêts à donner des électrons pour revenir à leur état positif d'origine. C'est, d'après Dai, le mécanisme qui se produit à la cathode pour la réduction de l'oxygène.

Pour fabriquer les électrodes, les chercheurs ont commencé avec un composé de carbone, de nitrogène et de fer. Ils placent ce composé sur un substrat de quartz, et chauffent en présence d'ammoniac, ce qui forme les nanotubes dopés au nitrogène. Après une oxydation pour se débarrasser de l'excès de fer, la couche de nanotubes est transférée sur un polymère, l'électrode est ainsi formée.

BE

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Réchauffement climatique : la situation plus sérieuse que prévu
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Les gaz à effets de serre s'accumulent plus rapidement que prévu dans l'atmosphère terrestre augmentant le danger d'un changement irréversible du climat d'ici la fin du siècle, à moins d'adopter des mesures agressives, a prévenu récemment un des principaux experts sur le sujet. "Les mesures montrent que les émissions de gaz à effet de serre s'accélèrent plus rapidement que nous pensions", a expliqué Chris Field, de la Carnegie Institution et membre du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat de l'ONU (GIEC). "Au cours de la dernière décennie, les pays en développement ont accru leurs capacités de production électrique en brûlant plus de charbon", a-t-il précisé.

De ce fait "les économies du monde en développement continuent à émettre de plus en plus de carbone (CO2) dans l'atmosphère et nous sommes désormais dans une situation nouvelle quant à l'évolotion du changement climatique", a poursuivi ce climatologue dans une présentation à la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS) réunie à Chicago (Illinois, nord) depuis.

"Ceci aura un impact très probablement bien pire que prédit dans le 4e rapport du GIEC", a-t-il prévenu. De nouvelles études révèlent également des effets potentiellement dangereux dans le système climatique qui pourrait convertir des zones d'absorption du CO2 en source de ce puissant gaz à effet de serre, a également relevé Chris Field. Il a surtout évoqué la destruction de la forêt tropicale qui retient de vastes quantités de CO2 dans sa végétation et dont la grande humidité permet de bien résister aux incendies. Mais le réchauffement du climat et la modification de la distribution des précipitations sur le globe menace d'assécher les forêts tropicales, les exposant à des incendies. Les chercheurs estiment que la perte de massifs forestiers notamment à cause des incendies au cours de ce siècle pourrait faire augmenter la concentration en CO2 dans l'atmosphère jusqu'à 100 parts par million (ppm) au-dessus des 386 ppm actuels et ce avec des conséquences dévastatrices potentielles pour le climat terrestre.

AAAS

Economie verte : les propositions de l'ONU face à la crise
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Le Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE) propose des solutions innovantes pour mettre en place une "économie verte", dans son rapport annuel présenté à Nairobi lors de la réunion de son conseil d'administration. Dans le bâtiment, le PNUE appelle à s'inspirer du "bio-mimétisme", qui consiste à copier la nature. Le rapport cite l'exemple du système de climatisation naturelle du centre commercial Eastgate de Harare au Zimbabwe conçu sur le modèle d'une termitière. Le bâtiment consomme environ 90 % moins d'énergie qu'une structure comparable, souligne le PNUE.

Le rapport pointe les progrès accomplis sur les "matériaux de substitution" qui permettraient de produire du ciment à des températures inférieures au niveau actuellement requis de 1.000 degrés. Il plaide également en faveur de la "dématérialisation" des services, qui consiste à réduire la paperasserie grâce à l'électronique, et "l'économie circulaire" pour mettre à profit des synergies entre différents centres de production industriels et faire en sorte que les déchets des uns servent de matériaux de base aux autres. Plus de 2 milliards de tonnes de déchets sont produits dans le monde et, au rythme actuel, la Chine à elle seule en produira 500 millions de tonnes d'ici 2030, et l'Inde 250 millions, souligne le document.

Autre sujet de préoccupation, l'eau : d'ici 2030, près de 4 milliards de personnes pourraient vivre dans des zones affectées par de graves pénuries d'eau, principalement en Asie du sud-est et en Chine, assure le rapport, insistant sur la nécessité de préserver cette ressource. Il cite à cet égard l'exemple d'une industrie papetière finlandaise qui a réussi à faire 90 % d'économie sur sa consommation d'eau en installant un système de recyclage et de traitement biologique des eaux usées. Le rapport annuel relaye également les préoccupations des scientifiques concernant les grandes quantités de gaz à effet de serre, comme le méthane, que la fonte accélérée des glaces de l'Arctique et du permafrost va relâcher dans l'atmosphère, accentuant le réchauffement climatique.

L'ONU rappelle que ce sont les populations pauvres dans les zones rurales qui dépendent le plus du bon état des écosystèmes : 90 % d'entre elles tirent une partie de leurs moyens de subsistance des forêts. D'ici 2050, avec 9 milliards d'habitants prévus sur la planète, la disponibilité des terres cultivables sera de 0,1 hectare par personne, ce qui nécessitera pour nourrir la population mondiale une augmentation de la productivité agricole "impossible à atteindre avec des moyens conventionnels", prévient par ailleurs le PNUE, sans avancer de solutions.

Romandie

L'océan perd sa capacité à retenir le CO2
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

"L'océan est le principal puits de carbone planétaire, mais depuis dix ans, il est de moins en moins capable de jouer ce rôle, au Nord comme au Sud", constate le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans un communiqué qui fait la synthèse de trois programmes de recherche récents. La capacité d'absorption de CO2 de l'océan austral, auparavant estimée à 500 millions de tonnes par an, serait en réalité dix fois moins élevée, selon les résultats des mesures récentes, plus complètes que celles réalisées au début des années 90. Le phénomène serait lié à une intensification des vents qui font remonter des profondeurs vers la surface de grandes quantités de C02. La diminution de l'efficacité de l'océan en tant que puits de carbone a également été constatée dans l'Atlantique nord.

Mais "dans l'hémisphère nord, on ne sait pas encore à quoi l'attribuer. Ca pourrait être la circulation de l'océan qui a changé, une réponse des écosystèmes ou de l'activité biologique, mais on n'a pas encore d'attribution définitive", a déclaré à l'AFP Nicolas Metzl, de l'Institut Pierre Simon Laplace. "Ce ne sont pas des modèles, mais des observations", insiste le chercheur. Il rappelle que "chaque année, 10 milliards de tonnes de CO2 sont injectées dans l'atmosphère par les activités humaines, contre 6 milliards dans les années 90". Alors que l'océan perd parallèlement de sa capacité d'absorption, son efficacité en tant que puits de carbone, "estimée auparavant à environ 30 %, tombe à moins de 20 %", constate le chercheur.

CNRS

La collecte des déchets par aspiration pneumatique arrive en France
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Le système devrait bientôt arriver en France, où il a longtemps été ignoré. La Ville de Paris veut l'installer dans le futur éco-quartier des Batignolles. Et les communes de Romainville et des Lilas (Seine-Saint-Denis) s'apprêtent à choisir l'opérateur qui les en équipera. Les travaux doivent commencer fin 2009 dans les deux villes mitoyennes, pour un investissement total de 11 millions d'euros.

La cité catalane a commencé dès 1992, dans son village olympique, à s'équiper de cette technologie mise au point par le suédois Envac et bien implantée en Europe. Depuis, le réseau barcelonais s'étend sans cesse. Avec 1 300 bornes de dépôt des ordures et six centrales de collecte, c'est 15 % de la ville qui voit ses déchets aspirés en sous-sol. L'objectif de la municipalité : parvenir à une couverture de 40 % des rues, soit 400 000 habitants.

Le principe a de quoi séduire. Déposés dans une borne encastrée dans un mur ou posée dans la rue, les sacs poubelle descendent dans une colonne. Après minuit, quand l'électricité est moins chère, un ordinateur met la machine en branle : les sacs sont aspirés à 70 km/h dans le tuyau collecteur qui serpente sous les trottoirs, jusqu'aux conteneurs de la station centrale. En moins d'une heure, ni vu ni connu, tout est plié.

MS

Premiers logements sociaux à très haute performance énergétique
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

La Saemcib vient de lancer la construction de 20 logements sociaux à très haute performance énergétique (THPE ) destinés à ses locataires. Situés dans le nouveau quartier du Parc des Prés Lacoste, ces logements accueilleront une partie des habitants de l'ancienne cité Yves Farge, actuellement objet d'une Opération de Renouvellement Urbain.

Pour assurer la performance « THPE » (THPE = RT 2005 - 20 %, soit 75 Kwhep/m2/an pour le chauffage, l'eau chaude sanitaire et la ventilation), le bâtiment, en R + 4, conçu par les architectes Leibar & Seigneurin, sera construit en béton banché, matériau à forte inertie thermique. Tous les logements seront traversants et pourront ainsi bénéficier d'un éclairage optimal et d'une bonne ventilation naturelle. Ils seront également munis de serres froides : en hiver, les serres permettront de récupérer un maximum de calories solaires ; en été, elles se transformeront en terrasses grâce à un système d'ouverture complète. L'eau chaude sanitaire sera préchauffée par un dispositif solaire qui couvrira 50 % des besoins annuels ; le reste étant produit grâce à une chaudière collective haut rendement.

Outre l'aspect énergétique de la construction, l'aménagement du bâtiment et du quartier s'inspirent également des principes du développement durable. La coursive de desserte des logements sera plantée d'espèces locales nécessitant peu d'arrosage et susceptibles d'accueillir de la micro et petite faune (papillons, oiseaux, ...). La gestion des déchets se fera à l'extérieur grâce à des conteneurs enterrés qui éviteront les nuisances sonores, olfactives et visuelles.

Les travaux, qui s'achèveront fin 2009, sont conduits selon un cahier des charges dit « à faibles nuisances » : les déchets sont triés sur place, les impacts sonores et environnementaux (pollution des eaux et du sol) réduits. Par ailleurs, comme pour tous les marchés de travaux de la Saemcib, 7 % du volume horaire sont réservés à des personnes en insertion professionnelle.

Une fois le bâtiment achevé, la Saemcib informera ses locataires sur l'utilisation particulière de leur nouveau logement (réunions d'information et livret d'utilisation...). Cette opération, certifiée Habitat et Environnement (certification Cerqual), s'inscrit dans le cadre de la Charte de développement durable de Bègles et préfigure d'autres programmes du même type : à titre d'exemple, la prochaine mise en chantier d'une cinquantaine de logements à moins de 50 KW/heure/m2/an dans le quartier des Terres Neuves.

SP

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Des molécules : des leurres pour augmenter l'efficacité de la radiothérapie
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Une équipe française a confectionné des molécules "faussaires" capables de tromper les cellules cancéreuses résistantes à la radiothérapie et de les pousser à "se suicider", une découverte prometteuse pour accroître l'efficacité des traitements contre le cancer. La radiothérapie ou la chimiothérapie vise à provoquer des dommages dans les cellules tumorales pour les détruire. L'un des dommages les plus préjudiciables pour la cellule est une cassure de son matériel génétique : face à un trop grand nombre de cassures, provoquées par exemple par irradiation, les cellules cancéreuses peuvent s'autodétruire (apoptose). Mais ces dommages ne sont pas toujours suffisants pour se débarrasser de certaines cellules tumorales qui restent capables de signaler la présence des cassures et d'activer leur système de réparation. Elles deviennent résistantes au traitement, laissant les médecins démunis.

L'équipe de Marie Dutreix, à l'Institut Curie (Paris), a mis au point des molécules qui trompent les cellules cancéreuses en leur faisant croire qu'elles sont beaucoup plus endommagées qu'en réalité. Ces molécules appelées Dbait ("appat") sont des petits fragments d'ADN qui "miment" les cassures des deux brins de la double hélice d'ADN des cellules cancéreuses. "Ces leurres piègent les fonctions de réparation des cellules", a expliqué Marie Dutreix. Du coup les lésions bien réelles provoquées par la radiothérapie "passent inaperçues" dans un système "affolé" : les cellules cancéreuses débordées n'ont plus d'autre choix que de s'autodétruire. Les Dbait ont fait la preuve de leur efficacité sur des souris, a souligné Marie Dutreix, dont les travaux sont publiés dans la revue américaine Clinical Cancer Research.

La nécrose due à la mort des cellules tumorales touche 75 à 100 % de la zone tumorale avec l'association Dbait-radiothérapie, contre 30 à 50 % pour la radiothérapie seule. Les Dbait n'ont en outre montré "aucune toxicité sur les tissus sains", a souligné la chercheuse. L'enjeu pour les chercheurs est maintenant de tester ces "molécules médicaments" sur l'homme. Les premiers essais cliniques pourraient démarrer fin 2010 - début 2011 dans quatre centres anti-cancéreux parisiens, a précisé la chercheuse. Ses recherches ciblent plus particulièrement les mélanomes (cancers de la peau) et les glioblastomes (tumeurs du cerveau), connus pour leur résistance aux traitements.

"On s'oriente vers une administration intracrânienne pour les glioblastomes et sous-cutanée pour les mélanomes", a précisé la chercheuse. "Le plus important est de faire en sorte que les molécules arrivent bien aux tumeurs". Les Dbait sont injectées quelques heures avant le traitement de radiothérapie. Les chercheurs ont également l'espoir que ces molécules puissent permettre de réduire les doses utilisées en radiothérapie, souvent à la limite de la toxicité pour les tissus sains qui avoisinent la tumeur. Ils envisagent aussi d'étendre leur champ d'action, après des adaptations, aux chimiothérapies. Le développement des molécules Dbait, y compris la mise en place des essais cliniques, est pris en charge par la société de biotechnologies DNA Therapeutics, émanation de l'Institut Curie, créée pour l'occasion. Le brevet sur les Dbait a été déposé conjointement par le CNRS, le Muséum national d'histoire naturelle, l'Inserm et l'Institut Curie.

IC

Un vaccin thérapeutique contre la récidive du cancer de l'ovaire
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Le cancer de l'ovaire est rare, avec environ 4 500 nouveaux cas diagnostiqués par an en France, mais 3 500 femmes en meurent chaque année dans notre pays. Ce taux de mortalité proche de 75 % en fait le plus grave des cancers gynécologiques. Il représente la cinquième cause de décès par cancer dans la population féminine.

L'âge moyen d'apparition est de 60 ans, avec un pic d'incidence entre 75 et 79 ans. 5 à 10 % des cas sont d'origine génétique, retrouvés dans des familles ayant un gène de prédisposition BRCA1 ou BRCA2 muté. Malgré des thérapeutiques efficaces, un dépistage souvent tardif, dû à la discrétion des symptômes, explique en grande partie le très mauvais pronostic de ce cancer. La prise en charge thérapeutique est à la fois chirurgicale, dans le but d'obtenir l'exérèse totale de la masse tumorale, et chimiothérapeutique, associant carboplatine et paclitaxel en perfusion en six cures. Cependant, malgré les excellents résultats de cette thérapeutique de première ligne (80 % de rémissions), 75 % des patientes rechutent au bout de 6 à 8 mois. C'est ainsi que la durée médiane de survie est seulement de 3 à 4 ans pour ce cancer.

L'étude clinique MIMOSA, (Monoclonal antibody Immunotherapy for Malignancies of the Ovary by Subcutaneous gynécologiques), conduite dans 9 pays et dans les 151 meilleurs centres hospitaliers du monde, teste l'efficacité du vaccin à base gynécologiques dans le traitement des récidives du cancer del'ovaire. Lancé en 2006 par le groupe pharmaceutique A. Menarini, cet essai constitue la première étude multicentrique à grande échelle destinée à tester la vaccination thérapeutique dans la récidive du cancer de l'ovaire. Au titre du groupe GINECO (Groupe des investigateurs nationaux pour l'étude des cancers de l'ovaire et du sein métastatiques), la France a rejoint, fin 2008,cette grande étude internationale de phase III MIMOSA.

Les résultats de l'objectif principal sont attendus pour début 2011 et les critères secondaires seront renseignés en totalité fin 2015. Si ces résultats corroborent ceux des études préliminaires, justifiant les espoirs des patientes et de la communauté médicale, cela pourrait constituer une véritable révolution pour la prise en charge des récidives de cancer de l'ovaire, qui aujourd'hui sont considérées comme incurables.

Cette approche thérapeutique totalement nouvelle consiste en une vaccination thérapeutique qui préviendrait les récidives après un premier traitement réussi. En fait, un grand nombre de patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire, près de 50 à 80 %, connaissent une récidive même après un premier traitement réussi par chirurgie et chimiothérapie. Le principe de cette approche immuno-thérapeutique repose sur l'injection gynécologique chez les patientes souffrant de cancer de l'ovaire ; Vaccin qui stimule le système immunitaire féminin de telle manière que celui-ci sélectionne et détruise les cellules tumorales afin de prévenir toute récidive de la tumeur. Cette molécule est un antigène « CA125-like » conçu pour ressembler à l'antigène CA125, une protéine caractéristique du cancer de l'ovaire et retrouvée en grandes quantités à la surface des cellules tumorales dans le cancer de l'ovaire.

Grâce au vaccin à base gynécologique, le système immunitaire devrait être capable de reconnaître et d'attaquer les cellules tumorales qui présentent la protéine CA125. Cela pourrait apporter l'espoir que le système immunitaire se mette à combattre toutes les cellules tumorales résiduelles et que l'on parvienne ainsi à prévenir toute récidive de la maladie.

AM

La vitamine C contre le cancer
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

L'idée que l'acide ascorbique puisse avoir des vertus anticancéreuses n'est pas nouvelle. En son temps, Linus Pauling (le « papa » de la vitamine C, prix Nobel de Chimie 1945) avait suggéré un tel rôle pour des doses élevées supérieures à 2 grammes par jour. Pourtant les études menées depuis, aussi bien chez l'animal que chez l'homme, ont donné des résultats contradictoires.

« Nous apportons aujourd'hui la preuve des propriétés anti-prolifératives et donc anticancéreuses de l'acide ascorbique » explique Michel Fontès directeur du laboratoire Thérapie des Maladies Génétiques de l'Université de la Méditerranée à Marseille. Son équipe a en effet pu démontrer que l'acide ascorbique avait une action inhibitrice sur les gènes impliqués dans la prolifération cellulaire.

Un premier essai sur des souris porteuses de tumeur a montré, sur un modèle animal de cancer, qu'un traitement par injection augmentait fortement la survie des souris, réduisait la croissance de la tumeur et inhibait la formation de métastases. « Les cellules cancéreuses semblent avoir une appétence particulière pour la vitamine C qui provoque leur destruction. Les meilleurs résultats ont été obtenus chez les souris qui avaient reçu les plus fortes doses d'AA » précise le Pr Fontès. Ces travaux sont publiés dans revue PLoS One du 6 février.

Cette découverte va rapidement aboutir à une série d'essais cliniques qui porteront en premier lieu sur des malades dont le cancer n'est plus contrôlable par les moyens thérapeutiques habituels. S'ils s'avèrent positifs, ils pourraient aboutir au développement d'une nouvelle classe de médicaments exploitant cette nouvelle propriété de l'acide ascorbique.

NO

Bientôt un vaccin contre certaines infections nosocomiales
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Le groupe pharmaceutique Sanofi-Pasteur vient de lancer la seconde phase d'étude d'un vaccin contre la bactérie Clostridium difficile, responsable d'infections nosocomiales. Après la réussite de la première phase d'essais cliniques, la seconde phase de l'étude a démarré en Grande Bretagne pour s'assurer de l'innocuité et de l'efficacité du vaccin. Cette phase doit surtout apporter la preuve du fonctionnement de l'approche vaccinale, laquelle réside dans le choix par le laboratoire d'injecter une forme inactivée de la bactérie qui permettra au corps de lutter contre elle s'il y est exposé. Cette seconde phase de tests concernera des personnes infectées par la bactérie.

Le vaccin à l'étude devrait permettre de prévenir les infections nosocomiales dues à C. difficile, lesquelles touchent particulièrement les intestins, entraînant des diarrhées souvent accompagnées de fièvre et douleurs. La souche 027, apparue en 2003, préoccupe beaucoup les médecins et chercheurs par sa dangerosité, sa capacité à réapparaître et sa résistance aux antibiotiques. Sanofi-Pasteur avance le chiffre de sept milliards d'euros pour le coût des traitements associés à cette infection en Europe. Barry Cookson, directeur du Laboratoire des infections nosocomiales pour l'agence sanitaire britannique, estime que le vaccin sera très efficace si les mesures de prévention sont respectées et les antibiotiques prescrits de façon rationnelle.

Yahoo

Une protéine naturelle, nouvelle piste contre la maladie d'Alzheimer
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Une étude menée par une équipe de scientifiques de l'University of California de San Diego, dirigée par le professeur Tuszynski, montre qu'un traitement à base de BDNF (brain-derived neurotrophic factor) est capable de prévenir voire de réverser la progression de la maladie d'Alzheimer dans des modèles animaux. Ces travaux permettent de laisser entrevoir la possibilité de stopper l'évolution des symptômes voire d'obtenir une protection durable contre le développement de la maladie d'Alzheimer chez l'homme.

Le BDNF est normalement produit par le cortex entorhinal, un important centre de la mémoire. Sa production décroît lorsque la maladie d'Alzheimer se développe. Dans cette étude, effectuée in vitro et dans plusieurs modèles animaux (souris transgéniques, rats et singes), les scientifiques ont pu montrer que l'injection du gène codant pour le BDNF, ou la protéine elle-même, conduisait à une prévention voire une réversion des symptômes caractéristiques de la maladie d'Alzheimer : perte de mémoire, troubles cognitifs, dégénération neuronale et mort cellulaire.

Les animaux traités au BDNF présentent des améliorations significatives de leur performance lors de différents tests d'apprentissage et de mémoire, en comparaison avec les groupes contrôles non traités. Au niveau du cerveau des animaux traités, les scientifiques observent un rétablissement de l'expression génique du BDNF, une augmentation de la taille des cellules, une amélioration de la signalisation cellulaire et l'activation fonctionnelle de neurones. Les conclusions de cette étude montrent que l'action du BDNF cible les cellules corticales en empêchant leur mort, en stimulant leur fonction et en améliorant l'apprentissage et la mémoire. Ces améliorations sont également visibles dans l'hippocampe en dégénérescence, centre de la mémoire à court terme et une des premières régions touchées lors de l'apparition de la maladie.

La démonstration de l'efficacité et de la non dangerosité de l'administration du BDNF chez les animaux permet d'envisager une approche chez l'homme, et suggère que l'effet protecteur et réparateur du BDNF sur les neurones endommagés et la voie de signalisation neuronale, pourrait offrir une nouvelle approche thérapeutique pour la maladie d'Alzheimer.

BE

Une maladie génétique contagieuse ?
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Serait-il possible d'attraper une maladie génétique par contamination ? Oui, si l'on en croit les travaux menés sur la maladie de Huntington par une équipe de chercheurs du laboratoire d'enzymologie et de biochimie structurales du CNRS, en collaboration avec l'équipe du Pr Ron Kopito de l'Université de Stanford.

La maladie de Huntington est une maladie génétique héréditaire qui se traduit par une dégénérescence neuronale affectant les fonctions motrices et cognitives. Elle est provoquée par une altération dans la séquence du gène qui code pour une protéine : la huntingtine. Lorsque la maladie est déclarée, cette dernière forme des agrégats, lesquels entravent les fonctions normales de la protéine et donc, une neurodégénérescence. Les scientifiques ont montré que la forme normale de la huntingtine peut acquérir une forme anormale sans que le gène qui la code soit modifié.

Ces chercheurs ont en effet observé que des agrégats de huntingtine, caractéristiques de la maladie de Huntington, sont capables d'induire l'agrégation de la forme normale de la protéine. Ils ont remarqué que les agrégats de huntingtine persistent à travers plusieurs générations dans les cellules exprimant la huntingtine normale et qui ont été exposées transitoirement aux agrégats associés à la maladie de Huntington. Cette contamination de proche en proche est similaire au développement des maladies à prions, pathologies de l'encéphale associées à la présence de prions "anormaux" telle la maladie dite "de la vache folle" (encéphalopathie spongiforme bovine).

Ces résultats, publiés dans la revue Nature Cell Biology de février 2009, suggèrent que les agrégats de huntingtine sont « transmissibles » et que la propagation d'agrégats protéiques d'une cellule à une autre pourrait être le vecteur de transmission de certaines maladies neurodégénératives.

NCB

Le régime méditerranéen bon aussi pour le cerveau
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

On connaissait déjà les vertus du régime méditerranéen, ou crétois, sur le coeur, contre le cancer et la maladie de Parkinson. Une nouvelle étude montre que ce régime est aussi bon pour le cerveau puisqu'il réduit le risque de la maladie d'Alzheimer chez les personnes déjà atteintes de déficit cognitif léger, caractérisé par la distraction et le manque de concentration.

Ce résultat intervient après l'étude des cas de 482 personnes atteintes de déficit cognitif léger et de 1 400 personnes saines pendant une durée de quatre ans et demi. Tous les participants, âgés en moyenne de 77 ans, ont répondu à un questionnaire sur leur alimentation, puis les chercheurs ont analysé leur fonctionnement cognitif. Si une personne suit ce régime à la lettre, ses risques de développer un déficit cognitif léger baissent de 28 %, ceux d'être touchée par la maladie d'Alzheimer, de 48 %. A un degré modéré de suivi de ce régime, les risques diminuent de 17 % pour le déficit cognitif léger et de 45 % pour la maladie d'Alzheimer. Le régime méditerranéen se caractérise par sa richesse en fruits, légumes, céréales, poissons, huile d'olive, yaourts et vin rouge en quantité modérée.

MS

Sida : un essai de thérapie génique prometteur
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Un essai de thérapie génique pour combattre le virus du sida (VIH) marque une "avancée majeure" en démontrant que cette technique est à la fois bénéfique et sûre, selon les chercheurs. Les résultats d'un test préliminaire (dit de phase 2) confirment que cette voie de recherche contre le VIH est valide, estiment les chercheurs dont les travaux sont publiés en ligne par la revue spécialisée Nature Medicine. L'un des objectifs à terme de la thérapie génique est de pouvoir éviter un jour d'avoir à administrer à vie des trithérapies antivirales aux séropositifs. L'équipe dirigée par le Dr Ronald Mitsuyasu de l'université de Californie à Los Angeles (Etats-Unis) a réalisé cet essai sur 74 volontaires infectés par le VIH. Ces derniers ont été répartis en deux groupes par tirage au sort.

Les patients ont ainsi reçu soit un placebo soit des cellules souches sanguines porteuses d'une molécule appelée "OZ1", une sorte d'enzyme ("ribozime"), destinée à empêcher la multiplication virale en ciblant deux protéines du virus nécessaires à sa prolifération. Le recours à des cellules souches sanguines vise à assurer de futures générations de cellules contenant le même programme génétique modifié à des fins thérapeutiques.

La molécule OZ1 n'a provoqué aucun effet secondaire indésirable au cours de l'essai. Bien qu'il n'ait pas été observé de différences statistiques de la charge virale (concentration de virus dans le sang) entre les deux groupes à la 47e et la 48e semaine après le commencement de l'essai, le nombre de lymphocytes CD4+ - un groupe de cellules de défense immunitaire qui diminue à cause du virus - était plus élevé dans le groupe traité par thérapie génique que dans celui sous placebo à la 100e semaine après le début de l'essai. Le traitement "est sans danger et a une efficacité, quoique modeste", notent les auteurs de l'étude. Néanmoins, l'étude "montre le potentiel de l'approche thérapeutique par la thérapie génique pour le traitement du VIH et représente une avancée majeure dans ce domaine", ajoutent-ils.

NM

De nouvelles découvertes sur les bienfaits des oméga 3
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Des chercheurs de l'Université de médecine de Columbia ont fait de nouvelles découvertes sur les effets des oméga 3 du poisson sur la santé humaine. Le poisson renferme des acides aminés essentiels, non synthétisés par le corps humain, indispensables au renouvellement et à la croissance cellulaire. Ces acides aminés représentent une source importante d'acides gras polyinsaturés n-3 à longue chaîne (AGP-LC n-3) ou oméga 3. Consommés en suffisance (1-2g/j d'EPA acide éicosapentaènoïque + DHA acide docosahexaénoïque) ces acides gras polyinsaturés de type oméga-3 contribuent à la croissance et au bon fonctionnement du cerveau, des yeux, des nerfs et préviennent de nombreuses maladies telles que les maladies cardiovasculaires et les maladies inflammatoires.

Les recherches de l'équipe du professeur Richard J Deckelbaum, Directeur du département de nutrition à l'Université de Columbia, ont démontré qu'une consommation riche en huile de poisson pouvait prévenir l'accumulation des lipides dans l'aorte, la principale artère du coeur. L'étude in vivo a été conduite sur 3 populations composées de 6 souris.

Chaque population a suivi un régime alimentaire particulier pendant 12 semaines, avec une injection par voie intraveineuse de LDL (low density lipoprotein) humain marqué radioactivement, afin de pouvoir suivre la molécule dans l'organisme des souris. Le premier groupe de souris a suivi un régime riche en acides gras saturés, le second un régime enrichi en oméga 3 d'huile de poisson et le troisième un régime équilibré contenant autant d'acides gras saturés que d'oméga 3. Les résultats montrent que les acides gras contenus dans l'huile de poisson réduisent l'accumulation de cholestérol LDL plasmatique présent dans les artères. Cette étude s'est principalement intéressée aux variations au niveau de l'aorte.

BE

Une source inépuisable de cellules souches neuronales
Vendredi, 27/02/2009 - 00:00

Des chercheurs de l'Université de Bonn sont parvenus à produire, à partir de cellules souches embryonnaires humaines, des cellules souches neuronales. Ces dernières peuvent non seulement être conservées en culture, mais aussi servir de source quasiment inépuisable de cellules nerveuses. En outre, les scientifiques ont pu montrer que les cellules nerveuses obtenues pouvaient être intégrées au réseau neuronal du cerveau.

Depuis des années, les chercheurs font la distinction entre deux types de cellules souches : les cellules souches embryonnaires, présentant un énorme potentiel, et les cellules souches adultes, avec de moindres capacités d'évolution et de multiplication. La découverte des scientifiques de Bonn semble pouvoir rapprocher ces deux types de cellules.

Grâce à des cellules souches embryonnaires humaines, ils sont parvenus à obtenir, conserver et multiplier des cellules souches neuronales. A partir de cette lignée de cellules stables, les chercheurs ont pu produire en continu différents types de cellules nerveuses humaines, en particulier les neurones touchés dans le cadre de la maladie de Parkinson. Avec ces nouvelles cellules, les chercheurs peuvent réduire leur besoin en cellules souches embryonnaires, comme l'affirme le Prof. Brüstle de l'Institut de neurobiologie de reconstruction de l'Université de Bonn : "Ces cellules souches neuronales représentent une source inépuisable : elles nous fournissent pendant plusieurs années des cellules nerveuses humaines, sans recours à d'autres cellules souches embryonnaires".

En outre, les chercheurs ont pu montrer que ces cellules produites artificiellement pouvaient s'intégrer au système nerveux : suite à une transplantation dans le cerveau de souris, les cellules ont été capables de s'y insérer, de recevoir et d'envoyer des signaux. Les scientifiques veulent désormais utiliser cette source de cellules afin d'étudier directement au niveau des neurones des maladies neurodégénératives et des médicaments potentiels.

BE

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