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NUMERO 505 |
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Edition du 19 Février 2009
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Edito
Y-a-t-il de la vie sur Mars ?
Il y a quelques semaines, de grandes quantités de méthane - qui, sur Terre, est principalement produit par des êtres vivants - ont été détectées par trois télescopes. Le niveau d'activité enregistré pour ce gaz atteindrait parfois des niveaux comparables à ceux observés sur Terre, dans des zones où ce gaz est produit en grandes quantités. "Les être vivants produisent plus de 90 % du méthane atmosphérique sur Terre, seuls les 10 % restants ont une origine géochimique. Le méthane martien peut donc résulter de l'un ou l'autre de ces phénomènes" précise la Nasa dans un communiqué. La sonde européenne Mars Express avait déjà récolté de possibles preuves de méthane sur Mars en 2004, mais la découverte de la Nasa apparaît comme le meilleur argument en faveur d'une vie martienne. Le méthane martien pourrait résulter de l'activité d'organismes méthanogènes, se développant dans l'eau sous la glace du sous-sol. Pour le professeur Colin Pillinger, dont l'atterrisseur Beagle 2 s'est écrasé sur mars en 2003 durant une mission visant à récolter d'éventuels signes de vie sur la planète, cette découverte pourrait être capitale. "Pour qu'il y ait du méthane dans l'atmosphère martienne, il doit y avoir une source renouvelable de ce gaz. La source la plus évidente, ce sont des êtres vivants. Si vous trouvez du méthane dans une atmosphère, vous pouvez suspecter qu'il y a de la vie. Ce n'est pas une preuve, mais cela pousse à regarder d'un peu plus près." Une autre découverte, faite il y quelques mois par la sonde de la Nasa Mars Reconnaissance Orbiter, plaide, elle aussi, pour une vie possible sur Mars : la présence, à la surface de Mars, de gisements de carbonate, constitués dans une eau neutre ou alcaline. Le carbonate se forme lorsque l'eau et le dioxyde de carbone se mêlent au calcium, au fer ou au magnésium. Il se dissout rapidement dans l'acide, aussi cette découverte va-t-elle à l'encontre de la théorie voulant que toute l'eau qui se serait trouvée sur Mars fut jadis acide. Cette découverte "est très stimulante", a expliqué John Mustard, l'un des scientifiques qui ont évoqué cette découverte lors d'une réunion de l'Union géophysique américaine, à San Francisco. Sur Terre, les carbonates comme la craie ou le calcaire préservent parfois des éléments organiques, mais les scientifiques n'ont pas découvert de telles preuves sur Mars. Le carbonate, formé voici 3,6 milliards d'années, a été localisé dans un soubassement en limite d'un cratère de 1.490 km de diamètre. Jusqu'à présent, le carbonate n'avait été découvert sur Mars que dans des proportions infinitésimales, dans des échantillons de sol prélevés par l'atterrisseur Phoenix Mars Lander. C'est la première fois que des scientifiques découvrent un site où le carbonate s'est formé. Ces gisements, de la taille, approximativement, d'un stade de football, sont blancs et donc nettement visibles sur les photos prises par Mars Reconnaissance Orbiter. Récemment, la sonde Mars Reconnaissance Orbiter a également révélé l'existence d'immenses glaciers sous des couches rocheuses de la planète Mars, non pas aux pôles mais dans des régions centrales de l'hémisphère nord et sud. Il s'agirait des plus grosses réserves d'eau de la planète rouge. Sous les débris de roches observés dans les deux hémisphères de la planète Mars, aux latitudes moyennes, se cachent d'immenses glaciers. Il pourrait s'agir de la plus grosse réserve de glace de la planète, selon John Holt, l'un des signataires de l'article publié dans la revue Science le 21 novembre. Quant au sol martien, la sonde Phoenix a montré qu'il est tout à fait propice à la vie. Il est constitué de nutriments non-organiques et est très acide avec un PHP de 8 à 9. Celui-ci est similaire à celui du désert sur la Terre. Les chercheurs américains ont été très surpris en voyant les résultats de ce premier échantillon martien. En effet, celui-ci contient notamment du magnésium, du potassium, du sodium et du chlorure. Enfin, de récentes découvertes d'une équipe de scientifiques travaillant à partir d'images fournies par la sonde Mars Global Surveyor montrent que de l'eau pourrait avoir coulé ces dernières années sur Mars. En comparant des images de la surface de Mars obtenues à sept années d'intervalle, les scientifiques ont découvert de nouveaux cratères mais surtout vu apparaître de nouvelles ravines qui laissent penser que l'eau coule encore aujourd'hui sur la planète. Ces différentes découvertes relancent l'hypothèse d'une possible forme de vie primitive sur Mars. C'est pourquoi les scientifiques attendent avec impatience les résultats d'analyse du Mars Science Laboratory, dont le lancement est prévu en 2009. Le MSL va étudier avec une capacité d'analyse sans précédent, les habitats potentiels du vivant comme des roches sédimentaires ou des dépôt hydro-thermiques (actifs ou fossilisés). Il étudiera la géochimie et la minéralogie de la zone en détail. Pour cela, MSL sera équipé d'un bras lui permettant de ramasser des échantillons du sol pour analyse chimique de façon à découvrir des composés organiques et les conditions environnementales qui pourraient avoir soutenu la vie microbienne maintenant ou dans le passé. Il sera également équipé d'un laser capable de vaporiser une fine couche de surface d'un rocher de façon à analyser sa composition élémentaire. Le MSL est doté d'instruments capables d'identifier les composés organiques tels que les protéines, les acides aminés et autres acides et bases qui se lient au carbone et sont essentiels à la vie. La découverte d'une forme de vie sur Mars reste donc un enjeu scientifique majeur de ces prochaines décennies et l'Europe doit absolument s'associer de manière plus ambitieuse aux États-Unis dans cette aventure exaltante. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Information et Communication
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Les smartphones ont presque les capacités d'un ordinateur, coûtent moins cher et sont déjà sur les campus. En partant de ce constat, Soloway, président de GoKnow!, aidé de professeurs, a développé Mobile Learning Environment. Un environnement scolaire qui intègre des minis versions de Word et Excel mais également des programmes afin de faire ses devoirs, apprendre ses leçons et surfer. Plus de mobilité et une connectivité accrue permettent, d'après les développeurs, d'augmenter l'engagement des élèves et de les intéresser en utilisant un support moderne. Afin de rendre réellement efficace l'utilisation de ce logiciel, il faut que chaque étudiant en soit équipé. Pour Soloway, les smartphones sont appelés à remplacer les stylos et les feuilles à l'école. L'accès à des sites éducatifs et à Twitter permettent de complémenter les leçons et augmentent l'interactivité des cours. Une étude est en cours dans deux classes au Texas afin de vérifier que l'utilisation de ces appareils et de ces logiciels apportent réellement une plus value à la qualité de l'enseignement. L'expérience déjà menée en Angleterre et le succès rencontré par les Serious Game laissent présager un développement de ce type de logiciel. En effet le portable devient un outil où l'on peut développer des systèmes d'annales, accéder à des plates-formes éducatives... Pour les fondateurs du projet, quelques obstacles freinent encore la généralisation du mobile à l'école : la capacité de tous à s'équiper d'appareils encore coûteux et la défiance naturelle du corps enseignant envers cette technologie qu'ils ne maîtrisent souvent pas. Atelier
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Transformer n'importe quelle surface en écran interactif pour afficher des informations en temps réel, ce n'est pas de la science-fiction. C'est le quotidien des membres du groupe Fluid intefaces un laboratoire de recherche du célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ces chercheurs ont mis au point un système portatif capable de reconnaître un objet, de trouver sur Internet des informations le concernant et de les afficher sur lui à l'aide d'un microprojecteur. La directrice du laboratoire, Pattie Maes, a fait la démonstration de cet étonnant prototype lors du salon Technology Entertainment and Design, qui s'est tenu du 4 au 7 février derniers aux Etats-Unis. Le matériel nécessaire est minimaliste : il suffit d'un téléphone portable connecté à Internet, d'une webcam et d'un microprojecteur, le tout porté en pendentif, pour faire parler les objets. Mais c'est un logiciel spécialement concocté par le Fluid Interfaces Group qui se charge d'en faire un système de reconnaissance et de communication visuelles digne de Minority Report. Les applications sont nombreuses. En cadrant la couverture d'un livre dans une bibliothèque, il est possible de connaitre l'avis des internautes qui ont déjà lu celui-ci. L'information s'affiche directement sur le livre. De même, le système permet de récolter n'importe quelle information - du moment qu'elle est disponible sur Internet - sur un produit repéré en magasin, par exemple sa composition. Mieux, grâce à des marqueurs placés au bout des doigts, l'utilisateur peut interagir avec les images projetées sur les objets, pour obtenir des informations supplémentaires ou cadrer une vue. Le système des chercheurs fonctionnant en temps réel, il apporte aussi une autre dimension à des services pratiques, comme les transports : plus besoin d'aller sur Internet avec son PC ou son mobile avant de prendre l'avion, le billet peut maintenant se transformer en écran pour afficher un éventuel retard ou un changement de porte d'embarquement. OINet
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Nanotechnologies et Robotique
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Des chirurgiens du Centre de lutte contre le cancer Oscar-Lambret de Lille ont utilisé, pour la première fois en France, un robot pour opérer un patient souffrant d'un cancer de la langue. Formés à cette technologie de pointe au University Hospital of Pensylvannia (est des Etats-Unis), les docteurs Yann Malet et Sophie El Bédoui ont réalisé cette première le 19 novembre dernier chez un homme atteint d'une tumeur des voies aéro-digestives supérieures (VADS, environ 15 % des cancers). "Le patient est retourné chez lui six jours après l'intervention. Il ne se plaint d'aucune séquelle et va bien", a affirmé le Dr Mallet lors d'une conférence de presse. Environ une opération de ce type par mois devrait être réalisée en 2009 par l'équipe du centre Oscar-Lambret. Le robot "Da Vinci S" permet notamment d'opérer avec une très grande précision, d'annuler les tremblements éventuels du médecin et de visualiser la tumeur en 3D. "Il permet surtout d'opérer par voies naturelles des tumeurs difficilement opérables de cette façon (sans sectionnement des lèvres ou de la mâchoire)" en chirurgie traditionnelle, réduisant d'autant les risques de complications post-opératoires et les temps d'hospitalisation, a souligné le Dr Mallet. D'une valeur de près de deux millions d'euros, le robot est équipé de quatre bras articulés (un bras muni d'une caméra et trois bras pourvus d'instruments chirurgicaux) et d'une console, située à quelques mètres de la table d'opération, aux commandes de laquelle est installé le chirurgien. Il est également utilisé, quotidiennement, dans le traitement du cancer de la prostate ou de tumeurs gynécologiques. Plusieurs hôpitaux en France ont fait l'acquisition de ce robot mais seul l'hôpital de Tours s'est engagé à ce jour sur un programme de chirurgie des VADS. AFP
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Matière |
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Matière et Energie
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La puissance installée du parc éolien français s'est accrue de 950 mégawatts en 2008 à 3.404 MW, soit une progression de 37 % par rapport à 2007, selon le Syndicat des énergies renouvelables (SER). "L'énergie éolienne a représenté plus de la moitié des nouvelles capacités électriques installées en France en 2008", souligne le SER. La filière éolienne a ainsi permis d'alimenter l'équivalent de 2,5 millions de personnes en électricité domestique, précise le communiqué. La puissance installée du parc éolien place la France au 4ème rang européen en 2008. L'Europe, à elle seule, compte pour plus de la moitié des capacités mondiales, avec 66.000 MW. Son parc a augmenté de 15 % en un an. L'éolien représente 1 % de la production totale d'électricité en France, indique le SER, soulignant que par rapport à l'ensemble des énergies renouvelables, y compris l'hydroélectricité, la part de l'éolien est de 7,2 %. La filière éolienne française emploie aujourd'hui près de 7.000 personnes, contre 5.000 en 2007 et d'ici 2012, ce chiffre devrait plus que doubler, selon le SER. En 2020, avec un parc éolien installé de 25.000 MW, conformément aux objectifs du Grenelle de l'Environnement, près de 60 000 personnes travailleront dans ce secteur en France, indique le communiqué. AFP
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Les tissus ne sont pas tous transformés en élégantes futilités destinées à faire rêver les victimes de la mode. La troisième Convention européenne des textiles techniques, le Futex, qui s'est tenue à Marcq-en-Baroeul du 21 au 25 janvier, l'a bien montré. Les textiles sont de plus en plus utilisés à des fins industrielles parfois inattendues. Le fabricant français de cordages Cousin Trestec, qui avait créé des filets anti-pollution à l'occasion des naufrages du Prestige (2002) et de l'Erika (1999), a démarré la commercialisation de son 'Pearlconcept', un filet anti-méduse destiné à délimiter des zones de baignade sécurisées sur les plages du littoral méditerranéen. Sorte de tricot géant en microfibres, il est composé de micro-mailles suffisamment resserrées pour ne pas laisser passer ces zoophytes gélatineux détestés des baigneurs, tout en permettant un brassage régulier des eaux. Relié en surface à des bouées gonflables, ce filet dispose, au fond de l'eau, d'un cordage plombé qui évite l'intrusion des méduses. Un palace de Monaco et plusieurs hôtels tunisiens en ont déjà acheté (à raison de 20 000 euros les 100 mètres linéaires posés). Les tissus pourront-ils un jour servir de bâches équipées de panneaux solaires sur des voitures ? C'est l'ambition de Solusun, un bureau de conception spécialisé dans le développement de supports solaires qui a mis au point un prototype en essayant de ressusciter l'antique Citroën Dyane. La bâche modulable et escamotable qui couvre son toit permet, sans pour autant pouvoir alimenter un moteur en électricité, de récupérer de l'énergie, comme batterie de soutien ou recharge d'application mobiles (GSM, GPS...). Le Futex 2009 a permis de découvrir des stores antimicrobiens et des stores économiseurs d'énergie. Sans compter la tente Modulus lumineuse, réalisée avec un textile composé de fibres en métal, qui permet de résister aux températures élevées et aux incisions, de transférer de l'énergie et des données. Elle peut même servir d'antenne... Ce salon a révélé aux néophytes que le tissu peut, dans le bâtiment, devenir un matériel réutilisable pour couler des colonnes en béton. Jusqu'à présent cantonné à la décoration ou au revêtement dans les maisons, le textile pourrait jouer un nouveau rôle d'isolant dans les panneaux composites ou encore de filtre et de dépoussiérant d'air des équipements thermiques. Le textile sera présent dans la toiture du futur centre Pompidou à Metz, et dans les parois du jardin botanique Eden project en Cornouailles. Même Airbus teste des fibres de carbone. De nouvelles perspectives encourageantes : le marché du textile est estimé au niveau mondial à 100 milliards d'euros en 2010, avec une croissance annuelle de 3 %. LM
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Dès septembre prochain, les deux stations d'épuration de la ville collecteront le méthane, un co-produit du processus microbien permettant d'épurer les eaux usées. Les représentants officiels de la ville expliquent que ce changement de carburant devrait permettre de réduire les frais de carburant tout en réduisant la quantité de carbone rejetée dans l'atmosphère aussi bien par les stations d'épuration que par les bus. "Oslo veut devenir l'une des capitales les plus durables et respectueuses de l'environnement au monde" déclarait au Guardian le responsable du projet, Ole Jakob Johansen. "L'usage de biométhane est logique. Non seulement on évite de le gaspiller, mais la réduction des émissions de CO2 par les bus nous permet aussi de nous rapprocher de notre objectif : un bilan carbone neutre." Les défenseurs du biométhane affirment que son utilisation permettra d'améliorer la qualité de l'air mais peut-être également de transformer certaines communautés rurales en producteurs et fournisseurs de carburant durable. En Californie, les partisans de cette source d'énergie alternative affirment que les 1,7 million de vaches de l'État pourraient produire l'équivalent de 568 millions de litres d'essence. Si les 80 bus fonctionnant au biométhane font leurs preuves, le programme devrait être étendu aux 400 bus de la ville. MS
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Scott Brusaw, un ingénieur américain, à la tête de la société Solar Roadways a mis au point un système qui permettrait de générer de l'énergie, en utilisant les routes. En fait, ne sont-elles que de longues bandes de terre qui sont constamment exposées au soleil, surtout suivant les régions. Alors pourquoi ne pas en tirer avantage ? Il a créé un système à trois bandes pour remplacer le revêtement de la route, la première couche serait translucide susceptible de laisser passer les rayons du soleil ; celle du milieu contient de l'électronique, des led, et les cellules photovoltaïques qui capturent l'énergie solaire, l' électricité qui serait stockée et utilisée pour chauffer la route et améliorer les conditions de circulation en hiver, faire fondre le verglas ou la neige... La dernière couche devrait protéger de l'humidité tout en étant capable d'assurer la communication avec le reste du réseau électrique. Et donc fournir en énergie les communes des alentours. Alors si tout le réseau routier « Interstate » était équipé par son système, cela pourrait fournir de l'électricité à tout le pays d'ici cinq ans. En attendant un prototype d'une telle route sera prochainement testé sur une cinquantaine de kilomètres dans l'état de l'Idaho, entre les villes de Sandpoint et de Coeur d'Alene. En Oregon, un autre projet est en cours : à Tualatin sur l'échangeur entre Intersate 5 et Intersate 205, l'électricité est accumulée le jour avec l'énergie solaire et sert la nuit pour éclairer l'autoroute. Grâce à un système photovoltaïque qui couvre environ 744 m2, une bande de panneaux solaires longue comme deux terrains de football sur moins de deux mètres de large et produit 112 000 kwh par an, soit 28 % des besoins du réseau. Le service des transports de cet Etat réfléchit à une suite, avec un projet qui génèrerait 2 millions de kwh par an (ce que consomment 182 foyers). D'ailleurs, il est également question de doubler les murs anti-bruits de panneaux solaires dans les parties résidentielles, afin de générer aussi de l'électricité. De son coté, Michael Hulen président de Novotech, a mis au point le système Roadway Energy Systems (RES), en collaboration avec le Worcester Polytechnic Institute, dans le Massachusetts : il s'agit de chauffer de l'eau sous l'asphalte qui est exposé au soleil, grâce à un réseau de tuyaux situé dessous. Parking de zones commerciales, d'aéroport ... Le système, outre l'eau chaude, peut aussi produire de l'électricité. L'idée est de profiter de refaire le revêtement des parkings ou des routes pour installer ce Roadway Energy Systems. En Europe, notamment aux Pays-Bas ou Ecosse, il existe des projets de nature proches, utilisant l'énergie thermo-solaire pour dégeler les routes, ou donner des instructions ou des renseignements aux conducteurs en fonction des conditions météo ou du trafic, par un marquage au sol, bref contribuer à rendre l'autoroute « intelligente ». Ooms Avenhorn Holding, Tipspit and WTH Vloerverwarming ont, aux Pays Bas, conjointement développé Road Energy Systems, une méthode permettant de réchauffer ou de refroidir les routes, mais aussi de récupérer la chaleur captée en été et de la stocker, là encore grâce à des tuyaux d'eau placés sous l'asphalte. SR
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Espace |
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Espace et Cosmologie
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Le télescope spatial du CNES a mis la main sur la plus petite des exoplanètes jamais observées. L'annonce a été faite récemment lors du grand symposium international à Paris. Les astronomes l'attendaient depuis les premiers pas de CoRoT dans l'Espace en 2006. Le télescope spatial du CNES vient de mettre la main sur la 1ere exoplanète de type tellurique : une sorte de « super-Terre » puisque son diamètre fait seulement 2 fois celui de notre planète. Par ailleurs, la température de surface y est particulièrement élevée : entre 1000 et 1500°C ce qui en fait une véritable « planète-sauna. » Il faut dire que l'objet est très proche de son étoile mère Corot-Exo-7 puisqu'il met seulement 20 h pour en faire le tour contre 1 année pour la Terre autour du Soleil. Baptisée CoRoT-Exo-7b, cette nouvelle exoplanète a été accueillie avec enthousiasme par la communauté scientifique mais sans réelle surprise : « CoRoT-Exo-7b fait partie d'un groupe d'objets célestes que le télescope avait pour objectif de découvrir. CoRoT a été construit aussi dans cette optique » explique Daniel Rouan du LESIA* à l'Observatoire de Paris. L'exoplanète est située dans la constellation de la Licorne a environ 400 années-lumière de notre système solaire. Elle a été détectée grâce à la méthode des transits en analysant les très faibles variations d'éclat de son étoile lorsqu'elle passe devant. Les astronomes ont observé 153 passages de la planète devant son étoile pendant 5 mois, puis ont attendu un an avant d'annoncer la découverte, le temps de vérifier avec les grands télescopes terrestres qu'il s'agissait bien d'une exoplanète. « Vous pouvez imaginer notre excitation à chaque fois qu'une nouvelle mesure arrivait » confie Alain Léger de l'Institut d'astrophysique spatiale. Sa masse qui n'est pas encore connue avec précision serait inférieure à 11 fois celle de la Terre. Quant à sa densité, elle est encore mal déterminée : il peut s'agir d'un objet rocheux comme la Terre et couvert de lave liquide. Il peut aussi appartenir à une classe prédite de planète formées pour moitié d'eau et pour moitié de roches. Les scientifiques vont maintenant s'employer à continuer d'exploiter les données envoyées par le satellite pour mieux connaître la structure de CoRoT-Exo-7b, cousine de notre Terre. SG
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Dardesheim, dans la région du Harz, à l'aplomb de la colline de Druiberg, fait parler d'elle comme "ville de l'énergie renouvelable". En effet, elle a déjà atteint l'autonomie énergétique et produit même annuellement 30 à 40 fois plus d'électricité qu'elle n'en consomme. Les besoins en électricité de cette commune d'un millier d'habitants s'élèvent au total à 3 millions de kilowattheures, dont un million pour les habitations privées. Les installations photovoltaïques placées sur les toits des entreprises, des étables, de l'école, de la caserne de pompiers, de nombreux particuliers et de la salle communautaire du village produisent 400.000 kilowattheures, ce qui couvre environ un tiers de l'électricité ménagère. Les éoliennes de la montagne produisent quant à elles environ 135 millions de kilowattheures. En face de la mairie, un compteur indique aux passants la quantité d'énergie solaire produite en temps réel et d'émissions de CO2 ainsi économisées. "En plus, c'est économiquement intéressant, car il est possible de revendre le surplus aux opérateurs du réseau", explique Ralf Voigt, adjoint au maire. Cependant, Dardesheim ne peut pas se contenter du vent et du soleil, deux formes d'énergie aléatoires car dépendantes de la météo et difficiles à stocker. Dans une phase pilote, une centrale au biogaz a donc été construite à l'entrée de la ville. Enfin, pour compléter le dispositif, le parc éolien de Druiberg est désormais relié à une centrale hydraulique à Wendefurth, à une trentaine de kilomètres. Lorsque les éoliennes produisent un excédent d'énergie, elles alimentent deux énormes citernes de la centrale hydraulique. Lorsque le vent tombe ou que le soleil s'efface, les vannes des bassins sont ouvertes de manière à faire tourner deux turbines de 40 MW chacune. Le même concept doit maintenant être étendu à une plus grande échelle dans la région du Harz. Le projet, lancé début décembre 2008, est subventionné par l'Etat fédéral à hauteur de 10 millions d'euros. Ainsi, d'ici quatre ans, la région du Harz prévoit de recourir exclusivement aux énergies renouvelables produites localement pour couvrir les besoins en électricité de ses 250.000 habitants, grâce à un système combiné de centrales recourant aux énergies éolienne, hydraulique, solaire, géothermique, ou à la biomasse. "Le gouvernement considère qu'il s'agit d'un modèle pour l'avenir. Si cela fonctionne ici, notre système pourra être développé ailleurs en Allemagne", affirme Ulrich Narup, chef du projet. Par ailleurs, mi-2008 a été inaugurée au parc solaire de Druiberg (EDG: Energiepark Druiberg Verwaltungs GmbH), la première station-service électrique renouvelable. Avec d'autres entreprises de la région, l'EDG prévoit l'installation d'un réseau de stations-service électriques fonctionnant à partir d'énergies renouvelables ainsi que la construction d'une flotte régionale de voitures électriques. BE
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Des chercheurs suisses ont découvert que les sols de la forêt tropicale peuvent stocker de manière durable d'importantes quantités de CO2 sous forme de calcaire. En effet, certains arbres puisent dans le sol des minéraux contenant le calcium dont ils ont besoin et le stockent en quantité importante sous forme de cristaux d'oxalate de calcium. Lors de la décomposition de l'arbre, par un processus complexe de réaction chimique auquel participent des bactéries, ces cristaux sont dégradés en calcaire, ont établi les professeurs Michel Aragno et Eric Verrechia des universités de Neufchâtel et de Lausanne. Normalement, la biomasse ne stocke le CO2 que de manière transitoire car celui-ci est restitué lors du processus de décomposition, tandis que le calcaire a "un temps de résidence qui peut atteindre un million d'années", relèvent les chercheurs. "C'est un argument supplémentaire pour la préservation et la gestion durable de la forêt tropicale pour lutter contre l'effet de serre", a indiqué à l'AFP le professeur Aragno. "On gagne sur tous les tableaux car le calcaire fertilise le sol tropical qui en est normalement dépourvu, permettant d'améliorer la pratique de la culture en sous-bois", a-t-il ajouté. "Un seul arbre suffirait à stabiliser sous forme de calcaire la concentration de CO2 dans la colonne d'air située au dessus d'une surface de 1.000 m2", selon les recherches des scientifiques suisses. Plusieurs essences, présentes aussi bien en Afrique qu'en Amazonie, sont capables de contribuer à cette transformation, selon les deux chercheurs qui citent notamment l'Iroko, un arbre dont le bois est recherché. En revanche, sous les climats tempérés, le calcaire est présent naturellement dans le sol et les arbres y puisent le calcium dont ils ont besoin et le restituent ensuite, donnant un bilan nul en terme de stockage durable de CO2. Yahoo
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Il s'agit d'une étude historique qui sera citée des milliers de fois dans les années à venir", s'enthousiasme le professeur William Dab, titulaire de la chaire d'hygiène et sécurité au Conservatoire national des arts et métiers. Ce spécialiste des problèmes de santé liés à la pollution atmosphérique salue ainsi le vaste travail de trois auteurs américains qui démontre qu'une réduction de la concentration de l'air en particules fines de 10 microgrammes par mètre cube (µg/m3) est associée à un accroissement de l'espérance de vie en moyenne de 0,6 année. L'étude a été publiée, le 22 janvier, dans le New England Journal of Medicine. Diverses études ont jusqu'ici montré les effets délétères de la pollution par les particules fines (d'une taille inférieure à 2,5 microns ou PM2,5). Une augmentation de leur concentration de 10µg/m3 a été associée à une réduction de l'espérance de vie de 1,11 année aux Pays-Bas, de 1,37 an en Finlande et de 0,8 an au Canada. Parallèlement, des chercheurs français publient dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, mercredi 3 février, une étude confirmant les effets à court terme de la pollution. "Le risque de décès de toutes causes ou pour causes cardio-vasculaires est significativement associé à l'ensemble des indicateurs de pollution", indiquent-ils. Ce type de recherches épidémiologiques vise à établir le fait que ces particules constituent un facteur de risque pour la santé. Le mérite de C. Arden Pope (Brigham, Utah) et des coauteurs de l'étude "est d'avoir établi pour la première fois une preuve expérimentale de l'amélioration de l'état de santé à partir de données cohérentes sur un large territoire", estime M. Dab. Les chercheurs ont compilé des données concernant 51 zones métropolitaines des Etats-Unis et celles de la pollution à différentes époques, entre 1970 et le début des années 2000, quand la qualité de l'air s'était globalement améliorée. Ils ont calculé que "la réduction de la pollution de l'air contribue jusqu'à 15 % de l'accroissement global de l'espérance de vie". En octobre 2008, une expertise collective de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) citait des travaux estimant qu'"environ 1 300 à 1 900 décès par cancer du poumon pourraient être évités chaque année dans 23 villes européennes si les niveaux de PM2,5 étaient ramenés respectivement à 20 et à 15 µg/m3." L'Union européenne ne s'est dotée pourtant que d'une norme maximale sur les PM2,5 de 25µg/m3 en 2010, qui ne deviendra contraignante qu'en 2015. LM
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La Commission européenne a présenté ses propositions en vue d'un nouvel accord mondial global et ambitieux pour lutter contre le changement climatique, ainsi que les modalités envisageables pour son financement. Le nouveau pacte doit être conclu lors de la conférence des Nations unies qui se tiendra à Copenhague en décembre prochain. Pour que la hausse des températures puisse être maintenue en dessous de 2 °C, il faudra que les pays industrialisés et les institutions multilatérales accordent aux pays en développement un soutien financier bien plus important afin de les aider à apporter leur contribution dans la lutte contre le changement climatique. Les propositions de la Commission comprennent la création d'un marché du carbone au niveau de l'OCDE d'ici 2015 et de sources innovantes de financement international fondées sur les émissions des pays et leur capacité contributive. L'objectif de l'UE est de limiter la hausse des températures à moins de 2°C par rapport aux niveaux de l'ère préindustrielle. En effet, des faits scientifiques irréfutables prouvent que le changement climatique deviendra dangereux au-delà de cette limite. Le pacte de Copenhague devra donc fixer des objectifs mondiaux de réduction des émissions et servira de base au renforcement de la capacité des pays à s'adapter au changement climatique. La communication présente des propositions concrètes en vue d'atteindre ces objectifs. Objectifs et actions Pour que le seuil de 2°C ne soit pas dépassé, les émissions mondiales doivent atteindre leur maximum avant 2020, puis être réduites de plus de la moitié par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2050. Il faudra pour cela que les pays industrialisés comme les pays en développement prennent les mesures qui s'imposent. Les pays industrialisés doivent jouer un rôle moteur et réduire collectivement leurs émissions de 30 % par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2020. L'UE a montré l'exemple en s'engageant à réduire ses émissions de 30 % si les autres pays industrialisés acceptent de réaliser des réductions comparables et a déjà mis en place les mesures nécessaires pour réduire ses propres émissions de 20 %. La communication propose des paramètres spécifiques afin de garantir que les objectifs nationaux exigent un effort comparable des différents pays. Tous les pays de l'OCDE, ainsi que les États membres de l'UE, les pays candidats et les candidats potentiels devraient adopter des objectifs d'émissions. Les pays en développement, à l'exception des plus pauvres, devraient, d'ici 2020, limiter la croissance de leurs émissions à un niveau inférieur de 15 à 30 % au niveau qui serait atteint dans le scénario du statu quo. Les mesures prises dans ce cadre devraient notamment viser à réduire rapidement les émissions liées à la déforestation tropicale). Ces pays devraient s'engager à adopter d'ici 2011 des stratégies de développement à faible émission de carbone pour tous les grands secteurs d'activité responsables d'émissions. Un nouveau mécanisme international évaluera ces stratégies et couplera les actions proposées à une aide extérieure appropriée. Financement d'un développement à faible émission de carbone Selon des estimations de source indépendante, la réduction des émissions de CO2 pourrait nécessiter des investissements supplémentaires nets à l'échelle mondiale avoisinant les 175 milliards ? par an d'ici 2020. Plus de la moitié de cette somme devra être investie dans les pays en développement. Jusqu'en 2020, la plupart des actions qui y seront engagées auront des coûts peu élevés - voire permettront de dégager des bénéfices - et devraient donc être financées par ces pays. L'aide financière internationale pour les actions dépassant les capacités nationales d'un pays devrait provenir des fonds publics et des mécanismes internationaux d'octroi de crédits carbone. L'accord de Copenhague devrait également prévoir un cadre de soutien aux pays en vue de leur adaptation aux conséquences inévitables du changement climatique. Tous les pays industrialisés et en développement devraient être tenus d'élaborer des stratégies nationales d'adaptation. Une aide à l'adaptation serait fournie aux plus vulnérables des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement. L'UE devrait explorer des sources innovantes de financement international fondées sur le principe du pollueur-payeur et sur la capacité contributive. Les États membres de l'UE pourraient également utiliser une partie de leurs revenus futurs provenant de la mise aux enchères des quotas dans le cadre du système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE) pour aider les pays en développement. Un marché mondial du carbone Afin d'atténuer le changement climatique et de lever des fonds pour la lutte contre ce phénomène, l'UE devrait s'attacher à mettre en place, d'ici 2015, un marché du carbone au niveau de l'OCDE, en reliant le SCEQE à d'autres systèmes de plafonnement et d'échange comparables. Ce marché serait ensuite étendu aux principales économies émergentes d'ici 2020 en vue de créer un marché mondial du carbone. Le mécanisme de développement propre du protocole de Kyoto devrait être réformé. Pour les pays en développement avancés et les secteurs économiques hautement compétitifs, ce mécanisme serait progressivement remplacé par un mécanisme sectoriel d'octroi de crédits carbone et par des systèmes de plafonnement et d'échange des émissions. Voir document complet : UE
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Le nombre de consultations d'oncogénétique (génétique appliquée à la cancérologie) a plus que doublé entre 2003 et 2007, passant de 12.000 à 26.000, a souligné Frédérique Nowak, de l'Institut national du cancer (INCa), au cours d'une conférence de presse. 80 % d'entre elles concernent les cancers du sein et de l'ovaire et les cancers colorectaux. L'identification de gènes de prédisposition à certains cancers a permis la mise au point de tests destinés aux personnes qui présentent des signes évocateurs d'une forme héréditaire de cancer (cas familiaux, précocité et multiplicité des cancers). Ces analyses génétiques proposées dans 102 sites en France concernent à la fois des malades et des membres non malades de leur famille. Une personne porteuse d'une altération ou mutation sur l'un de ces gènes ne développera pas obligatoirement un cancer, mais elle présente un risque plus élevé que le reste de la population. Ainsi, a expliqué Thierry Frebourg, chef du service de génétique au CHU de Rouen, une femme porteuse d'une mutation du gène BRCA1 présente un risque de développer un cancer du sein de l'ordre de 60 % et un risque additionnel de développer un cancer de l'ovaire de 48 %. En population générale, le risque moyen de développer un cancer du sein est de l'ordre de 10 %. On estime que les formes héréditaires représentent environ 5 % des cancers du sein. Grâce au dispositif d'oncogénétique, environ 5.000 personnes porteuses d'une mutation BRCA et 2.500 personnes porteuses d'une mutation MMR (cancer colorectal) ont été identifiées depuis 2003. Dans un rapport sur l'évolution de ce dispositif, un groupe de travail réuni par l'INCa propose d'élargir l'accès aux analyses génétiques pour BRCA à toutes les femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire (au moins jusqu'à 70 ans). Pour le cancer colorectal, où un retard est constaté par rapport au cancer du sein, il recommande de développer l'analyse génétique des tumeurs pour identifier la "signature" de l'altération des gènes MMR et ainsi orienter davantage de patients vers une consultation d'oncogénétique. Afin de proposer une prise en charge à la fois médicale et psychologique, le groupe de travail préconise de limiter la prescription des tests aux consultations spécialisées en oncogénétique. Les personnes porteuses d'une mutation se voient proposer une stratégie de suivi et de prévention particulière, par exemple une coloscopie tous les 2 ans dès l'âge de 20 ans pour les mutations MMR. Pour BRCA, elle intègre l'IRM mammaire dès 30 ans. L'option chirurgicale de la mastectomie (ablation des seins) reste peu répandue en France. AFP
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Des scientifiques du Centre hospitalier universitaire de Düsseldorf ont obtenu les premiers résultats satisfaisants d'une thérapie génique permettant de réduire les symptômes chez des patientes atteintes de polyarthrite rhumatoïde. Même si elle n'inclut, pour l'instant, que deux personnes, l'étude menée en coopération avec des chercheurs américains s'avère prometteuse. Une thérapie génique consiste à modifier des gènes de certaines cellules, soit pour réparer un défaut dans le génome, soit pour amener la cellule à produire une protéine en vue de stopper une maladie. Ce type de thérapies a livré de premiers résultats dans les années 90. Les scientifiques s'occupaient alors de traiter des déficiences génétiques rares du système immunitaire. La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune : le système immunitaire s'attaque lui-même, provoquant ainsi des gonflements et des inflammations au niveau des articulations. Le tissu de l'articulation, en particulier le cartilage, se dégrade alors fortement. D'après les estimations, près d'un million de personnes seraient touchées par cette maladie en Allemagne. "Cette maladie est extrêmement douloureuse et peut endommager plusieurs articulations du corps" déclare le Prof. Krauspe du Centre hospitalier universitaire de Düsseldorf. "Cette pathologie est toutefois un test idéal pour mesurer l'efficacité de la thérapie génique : l'articulation étant un environnement relativement clos, les cellules génétiquement modifiées qui y sont injectées y demeurent vraisemblablement". Les injections de ces cellules modifiées ont permis de stimuler la production de l'antagoniste au récepteur de l'interleukine 1 (IL1), lequel permet alors de bloquer la protéine IL1 responsable du processus d'inflammation. Le point important relevé par les auteurs de l'étude est qu'une thérapie génique serait donc possible et fiable dans le cas des pathologies articulaires. L'étude a été menée sur deux patientes âgées de moins de 75 ans et atteintes de polyarthrite rhumatoïde à un stade avancé. Après quatre semaines, les patientes ont déclaré noter une diminution des douleurs et des oedèmes. Pour l'une d'entre elles, les améliorations ont été impressionnantes : la patiente ne ressentait plus de douleurs dans l'articulation traitée, alors que d'autres articulations continuaient à la faire souffrir. Des analyses en laboratoire des tissus traités ont montré des quantités plus faibles de l'IL1. BE
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En analysant des échantillons urinaires et sanguins de patients atteints de cancer de la prostate, l'équipe d'Arul Chinnaiyan de l'Université du Michigan a découvert qu'un métabolite, la sarcosine, était présent en grande quantité dans leur urine. Les niveaux de cet acide aminé étaient élevés chez 79 % des malades souffrant de cancers métastasés et chez 42 % des malades diagnostiqués à un stade précoce, au début du processus tumoral. En revanche cette substance était absente des prélèvements issus de volontaires sains. Selon les auteurs de l'étude, publiée dans la revue Nature, la sarcosine s'est avérée être un meilleur indicateur de l'évolution de la maladie que le dosage sanguin du taux de PSA (antigène prostatique spécifique) couramment utilisé pour assurer le suivi des malades. La sarcosine pourrait donc constituer un nouveau biomarqueur de cette pathologie d'autant plus qu'une simple analyse d'urine suffirait à la détecter. Ces résultats doivent toutefois être validés sur un plus grand nombre de sujets avant d'envisager la mise au point d'un test. Le fait de pouvoir disposer d'un élément objectif pour évaluer la gravité d'une tumeur prostatique constituerait un progrès significatif dans la prise en charge des malades. L'un des problèmes qu'affrontent les médecins est en effet lié à la difficulté de déterminer le potentiel de dangerosité du cancer ainsi que sa capacité à se disséminer ou non. De nombreux patients, dépistés à un âge parfois avancé, sont atteints d'une forme peu évolutive ne nécessitant pas de traitements ou une stratégie thérapeutique allégée. " Beaucoup de patients sont aujourd'hui surtraités car les médecins ne savent pas quelles tumeurs seront de croissance lente " insiste Arul Chinnaiyan. Les chercheurs ont également constaté in-vitro que la sarcosine était capable de déclencher un processus tumoral en transformant des cellules de prostate en cellules cancéreuses invasives, à l'origine de l'apparition des métastases. Ce qui indique qu'elle pourrait jouer un rôle important dans la maladie, et donc être la cible potentielle de nouvelles substances médicamenteuses. Le cancer de la prostate, qui est le cancer le plus fréquent chez l'homme de plus de cinquante ans, provoque chaque année près de 10 000 décès, en France. NO
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Les personnes qui ont pris au moins un cachet d'aspirine dans les douze derniers mois ont 36 % moins de risques de développer un cancer de l'estomac que celles qui n'en ont pas pris du tout, selon le British Journal of Cancer. Celles qui ont pris un anti-inflammatoire non stéroïdien, comme de l'ibuprofène, voient leurs risques réduits de 32 %. Plus la prise d'aspirine ou d'ibuprofène est importante, plus le risque diminue, selon l'étude réalisée auprès de 311.115 personnes pendant environ sept ans. La protection ne concerne cependant pas les cancers du cardia, c'est-à-dire l'orifice supérieur de l'estomac, ni les cancers de l'oesophage. "Il est intéressant de noter que nos résultats n'ont pas montré une réduction significative des cancers du cardia et de l'oesophage. Il est donc important que nous poursuivions les analyses des données qui pensent le contraire", a indiqué Christian Abnet, du National Cancer Institute de Maryland, aux Etats-Unis, qui a conduit l'étude. Lesley Walker, directeur de l'information sur le cancer à l'organisme "Cancer Research UK" a cependant averti qu'il était encore "beaucoup trop tôt pour recommander aux gens de prendre de l'aspirine afin de se prémunir contre ces cancers". AFP
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Un groupe de chercheurs du CEA, de l'Inserm et de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris vient de montrer, grâce à l'utilisation de l'IRM que des anomalies cérébrales sont associées à certaines formes de l'autisme, une affection dont les causes sont multiples. Il s'agit d'une nouvelle piste de recherche à approfondir pour étudier les bases neurologiques de l'autisme. Les données issues de l'analyse IRM pourraient aider à mieux catégoriser les patients en vue d'investiguer plus finement les causes de l'autisme. L'imagerie par résonance magnétique montre en effet que plus de 40 % des enfants autistes présentent des anomalies cérébrales. Ce résultat a été obtenu par l'analyse systématique des images IRM de 77 enfants âgés de 2 à 16 ans atteints d'autisme, sans cause identifiée, ayant bénéficié d'un bilan pédopsychiatrique, neuropsychologique, métabolique et génétique très détaillé. L'ensemble des ces résultats vient d'être publié en ligne par la revue PLoS ONE. Les images IRM qui ont permis d'arriver à ce résultat ont été réalisées au Service Hospitalier Frédéric Joliot du CEA à Orsay et à l'hôpital Necker-Enfants Malades (AP-HP) à Paris sur deux machines IRM identiques. Le protocole d'examen était rigoureusement le même pour les 77 enfants autistes et pour 77 enfants témoins. Toutes les images IRM ont été interprétées par deux radiologues spécialistes en neuroradiologie pédiatrique. Alors que chez les enfants témoins, aucune anomalie n'a été décelée, chez 40 % des enfants autistes, des anomalies prédominent au niveau de la substance blanche. Elles sont particulièrement marquées au niveau du lobe temporal, essentiel pour le langage et la cognition sociale. La recherche en imagerie cérébrale contribue, aujourd'hui, à faire progresser la connaissance des atteintes cérébrales liées aux maladies dites "mentales". En attendant de voir confirmer ces résultats sur un plus large échantillon de personnes, il reste à déterminer les relations fonctionnelles entre les observations anatomiques et les manifestations de la maladie. "Ces données pourraient contribuer à distinguer des sous-groupes dans l'autisme et, de ce fait, à faire avancer la recherche des causes de la maladie", concluent les auteurs. Ils insistent sur l'importance de l'utilisation de l'imagerie pour améliorer la recherche sur cette pathologie. Inserm
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