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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 504
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 05 Février 2009
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Egalement dans ce numéro
TIC
La France 15ème sur 25 en matière d'usage des nouvelles technologies
Le Projet "BioRC" : vers la mise au point de cerveaux synthétiques
Avenir
De nouvelles prothèses orthopédiques, dentaires et cardio-vasculaires utilisant les nanotechnologies
Matière
Japon : l'électricité du foyer générée sur place avec des piles à combustible
Fabrication de circuits imprimés en plastique
Terre
Réduire le réchauffement climatique pour 1 % du PIB mondial
Vivant
Découverte du premier gène lié à l'épilepsie
Le CHU d'Angers expérimente un nouveau traitement du cancer de la prostate
Cancer du sein : vers une chimiothérapie « sur mesure »
Un régime moins riche avec plus de graisses non-saturées dope la mémoire
Le cancer 1ère cause de décès en France, mais le risque d'en mourir diminue
Un virus responsable de l'obésité ?
Un mécanisme génétique simple pour expliquer l'origine des espèces
Sclérose en plaques : un traitement efficace en 1ère phase de la maladie
Le porc : la solution au manque de dons d'organes ?
Edito
L'énergie hydrolienne : un immense potentiel pour notre pays



Le Centre des énergies renouvelables Britannique vient d'autoriser la société OpenHydro à fournir au réseau national de l'électricité produite avec des hydroliennes. Dans la course pour réaliser l'objectif européen des 20 % d'énergies renouvelables, la Grande-Bretagne, s'intéresse de près à l'énergie hydrolienne. Le pays de Galles, l'Irlande et l'Écosse offrent en effet les meilleurs sites d'Europe pour exploiter la force des courants marins, une ressource propre, inépuisable, et prévisible. Début avril 2008, Seagen, la première ferme hydrolienne à vocation commerciale, d'une capacité de 1,2 MW, était installée dans le détroit de Strangford, en Irlande du Nord.

Elle devrait entrer en service durant l'été. De son côté, Open Hydro teste ses hydroliennes depuis 2006 sur le site de Fall of Warness, en Écosse.

Le 26 mai 2008, la connexion au réseau Britannique d'une « Open-Centre Turbine » de 250 KW, installée au Centre européen de l'énergie marine d'Orkney, marque le lancement de l'exploitation commerciale de l'hydrolien. OpenHydro a investi 35 millions de livres (44,2 millions d'euros) pour atteindre cette phase du projet. La société entend développer son activité avec une ferme de turbines de 1 MW dans les Channel Islands, dès 2009. On est pourtant encore loin d'une exploitation industrielle de l'énergie des courants marins, faute de fonds. Les acteurs du secteur et le Centre des énergies renouvelables Britannique lancent donc un appel aux capitaux. Ce dernier évalue le potentiel énergétique hydrolien à 20 % des besoins du pays.

Mais ce potentiel ne prend en compte que l'énergie hydrolienne récupérable au large de nos côtes. Or des chercheurs du CNRS-ST2I de quatre laboratoires Rhône-Alpins (UMR5521, UMR 5519, UMR 5269 CNRS-ST2I/INPG/UJF et UMR 5259 CNRS-ST2I/INSA Lyon) explorent la possibilité d'exploiter l'énergie cinétique des courants en rivière ou en mer pour produire de l'énergie électrique grâce à des équipements tournant à la manière « d'éolienne sous-marines », des hydroliennes

Alors qu'en l'état actuel de l'art, les éoliennes utilisent majoritairement des turbines horizontales, de grande taille, ils ont imaginé des turbines verticales, de petite taille, tournant autour de leur axe vertical perpendiculairement à l'écoulement de l'eau. Plusieurs de ces turbines sont empilées sur un même axe pour former une tour, permettant d'utiliser la hauteur d'eau disponible. Ce procédé fonctionne quelle que soit l'orientation du courant et présente l'avantage de mettre en oeuvre des structures légères qui favorisent, d'une part, l'exploitation rationnelle des gisements et, d'autre part, limitent l'impact sur l'environnement.

Pour exploiter cette nouvelle forme d'énergie renouvelable, le projet HARVEST (Hydroliennes à Axe de Rotation VErtical STabilisé) prévoit un programme en plusieurs étapes.

Dans un premier temps, il vise à achever la mise au point de la turbine verticale, actuellement en cours de développement. Dans une seconde phase, il s'agira, en 2009, d'implanter une première tour dans un canal EDF. Enfin, l'ultime étape consistera à mettre en commun plusieurs tours pour former une « ferme » fluviale ou marine composée de plusieurs tours. Ce projet est labellisé par le pôle de compétitivité TENERRDIS et soutenu par l'ANR (programme HARVEST). EDF soutient ce projet par la mise à disposition de sites en canal, l'évaluation des impacts, l'analyse de la ressource hydraulique.

EDF va également lancer la construction au large de la Bretagne du nord du premier projet pilote au monde de parc hydrolien, destiné à produire de l'électricité à partir de l'énergie contenue dans les courants des marées. Trois à six hydroliennes, d'une capacité de 4 à 6 MW, seront immergées et "raccordées au réseau d'électricité dès 2011" dans un secteur "où l'intensité des courants atteint des niveaux parmi les plus élevés d'Europe", a expliqué EDF. Cette "première mondiale" représente "l'aboutissement de plus de quatre années de concertation et d'études sur les côtes bretonnes et normandes", précise le groupe.

Le choix du site de Paimpol-Bréhat "s'est imposé au regard de critères techniques et économiques". En outre, "l'accueil du projet (...) fait l'objet d'un fort consensus de la part des élus, des associations de protection de l'environnement et de tous les acteurs de la mer", souligne EDF. L'énergie hydrolienne, qui "n'émet pas de gaz à effet de serre et présente l'avantage d'être totalement prévisible" pourrait, "à long terme, contribuer significativement à la production d'électricité d'origine renouvelable", selon EDF.

La France est bien placée avec le Royaume Uni puisque les deux pays "concentrent à eux seuls 80 % du potentiel européen hydrolien, soit une production d'électricité de 10 TWh par an, ce qui représente un peu plus de 2 % de la consommation annuelle française d'électricité.

Concrètement, ces hydroliennes expérimentales seront installées à une quinzaine de kilomètres des côtes et seront arrimées sur des blocs de béton posés sur les fonds, compris dans ce secteur entre 35 et 40 mètres. De même, elles seront invisibles à la surface de l'eau. Depuis 2002, EDF s'est impliquée, à travers sa filiale EDF energy, dans le développement de la société Marine Current Turbine (MCT) qui a engagé les projets pilotes Seaflow (prototype de 300 kw installé en 2003 au large de Bristol), puis Seagen (hydrolienne de 2x600 kw, dont l'installation est prévue en 2008 en Irlande du nord). Après le début de la production, une évaluation sera menée sur deux ans (2011-2013) avant de décider du développement ou non de cette filière énergétique.

Une trentaine de projets d'exploitation d'hydroliennes sont actuellement testés dans le monde. Les pionniers sont les Britanniques, qui possèdent un savoir-faire lié à l'exploitation du pétrole offshore, et les îles du sud du pays de Galles jusqu'au nord de l'Irlande et de l'Ecosse offrant les sites les plus adaptés d'Europe pour l'exploitation de fermes hydroliennes.

C'est en Norvège que fut installée en 2003 la première hydrolienne, fabriquée par HammerfestStrøm, la turbine prototype "Blue Concept" installée au fond de la baie de Kvalsundet ayant une puissance nominale de 300 kW. Depuis, des projets de plus grande envergure ont été mis en place.

L'hydrolienne Seaflow de la société Marine Current Turbines, basée à Bristol, leader du marché soutenu dès sa création par EDF Energy, tourne à titre expérimental depuis 2003 près de Cardiff. Le système permet aux hélices de remonter à la surface pour la maintenance et les réparations.

Seagen, tout juste posée dans le détroit de Strangford en Irlande du Nord, produira jusqu'à 1,2 MW en pointe (l'équivalent d'une grosse éolienne), 18 à 20 heures par jour. Le bras mobile porte deux hélices bipales de 16 mètres d'envergure. Elles sont réversibles et profitent du courant des marées montantes et descendantes. Seagen permettra de fournir un millier de foyers en électricité. Marine Current Turbines a pour projet d'exploiter d'ici 2012, au large de l'île galloise d'Anglesey, une ferme de sept hydroliennes produisant 10 MW. Aux Etats Unis, six turbines de cinq mètres de diamètre ont été installées dans l'embouchure de l'Hudson River à New York et ont produit 50 000 kW entre décembre 2006 et mai 2007.

La société Quimperoise Hydrohelix a développé la Sabella D03, modèle test d'hydrolienne et seul développement industriel français à ce jour, qui n'a rien à envier à ses prédécesseurs britanniques, et qui sera testé pendant six mois dans l'embouchure de la rivière de l'Odet à Bénodet, par une profondeur de 19 mètres. De nombreuses mesures seront effectuées, en partenariat avec l'IFREMER notamment, qui s'assurera de la protection de l'environnement sous-marin. Le prototype a été conçu pour un respect maximal de la faune.

Le projet Marenergie prévoit la construction de cinq hydroliennes de 10 à 15 mètres de diamètre et d'une puissance de 200 à 1200 kW selon les sites d'implantation, en France comme à l'étranger.

Dans la perspective de l'objectif européen ambitieux des 23 % d'énergie propre que la France doit atteindre en 2020 et compte tenu de l'inéluctable augmentation des énergies fossiles et du potentiel hydrolien exceptionnel de notre pays, la France doit consentir un effort de recherche accru pour devenir l'un des leaders mondiaux dans l'exploitation maritime et fluviale de cette énergie propre, prévisible et inépuisable.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
La France 15ème sur 25 en matière d'usage des nouvelles technologies
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Les Etats-Unis, la Suède et le Danemark sont en tête du classement des pays les plus en avance en matière de nouvelles technologies, selon une étude commandée à la London Business School par l'équipementier réseau Nokia Siemens Network.

La France ne figure pas dans les dix premiers de ce classement qui passe en revue 50 pays, dont 25 pays développés et 25 pays en développement. Cette étude se base sur plusieurs dizaines de critères, comme :

- la qualité des infrastructures,

- l'adoption du haut débit par les entreprises et le grand public,

- l'accès de la population aux nouvelles technologies,

- la couverture du réseau mobile,

- les projets innovateurs engagés,

- les politiques menées en faveur du développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC).

Le lot des pays développés est dominé par les Etats-Unis qui obtiennent une note de 7,71 sur 10. Suivent la Suède (7,47), le Danemark (7,18) et les Pays-Bas (6,75). Un autre pays scandinave, la Norvège, complète le top 5 avec une note de 6,51 sur 10.La France n'arrive qu'en 15ème position de ce classement avec une note de 5,22. L'Hexagone, qui avait obtenu une note de 5,07 lors de l'étude précédente, se classe derrière le Royaume-Uni (6ème) et l'Allemagne (13ème), mais fait mieux que l'Italie et l'Espagne qui ont tous deux décroché une note inférieure à 4 sur 10.

Le classement des pays en développement est quant à lui dominé par la Malaisie, devant la Turquie et le Chili.En avril 2008, un autre rapport sur le développement des pays en matière de NTIC réalisé dans le cadre du Forum économique mondial, avait classé la France en 21ème position. Le palmarès avait été alors dominé, pour la deuxième fois de suite, par le Danemark.

R&T

Le Projet "BioRC" : vers la mise au point de cerveaux synthétiques
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Deux équipes de recherche du Department of Electrical Engineering de la Viterbi School of Engineering à USC (University of Southern California), dirigées par les professeurs Alice Parker et Chongwu Zhou, se sont regroupées autour du projet "BioRC (pour Biomimetic Real Time Cortex) dont le but est de créer des neurones en nanocarbone qui soient capables de communiquer entre eux. Ce projet bénéficie d'un financement de la National Science Foundation, pour une période de trois ans.

Les équipes étudient le comportement de neurones corticaux, notamment leur plasticité, leur capacité à apprendre et à mémoriser, ainsi que les mécanismes qui déclenchent l'envoi de signaux aux autres neurones du cortex cérébral à travers les connexions synaptiques. A chaque fois qu'un neurone est stimulé, il envoie une onde électro-chimique vers des milliers d'autres neurones à une vitesse allant jusqu'à 260 kms par heure. Avec plus de 100 milliards de neurones dans le cortex cérébral humain, et approximativement 60 milliards de connexions synaptiques, le cerveau est un organe massivement interconnecté, et les interconnexions changent constamment, ce qui ne facilite pas la compréhension du circuit électrique neuronal.

Grâce à l'apport des nanotechnologies, la modélisation à base de nanocarbones pourrait constituer la prochaine étape vers l'émulation de la fonction du cerveau humain. Elle permet de résoudre les problèmes liés à la taille et au coût des éléments électroniques nécessaires à la construction d'un cortex synthétique et à son alimentation, le cerveau étant un organe qui ne s'arrête jamais de fonctionner. Jusqu'à très récemment, ces obstacles rendaient impossible un tel projet.

L'équipe de chercheurs a déjà créé et stimulé un circuit reproduisant une seule synapse. La prochaine étape est la connexion de cette structure à une autre synapse et l'étude de l'interconnectivité neuronale. Avec ce projet, les chercheurs de USC espèrent pouvoir répondre à la question : La science sera-t-elle un jour capable de construire un cerveau artificiel fonctionnel ayant une taille acceptable et pour un coût raisonnable?

BE

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
De nouvelles prothèses orthopédiques, dentaires et cardio-vasculaires utilisant les nanotechnologies
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Une équipe de chercheurs multidisciplinaire de l'université de Montréal a découvert un procédé utilisant en partie de récentes découvertes menées dans le domaine des nanotechnologies pour produire de nouvelles surfaces métalliques prometteuses. Ces dernières devraient bientôt permettre d'obtenir des implants médicaux supérieurs, aidant à la guérison et facilitant l'acceptation des prothèses métalliques par le corps humain.

L'équipe d'Antonio Nanci, auteur principal de l'étude et professeur à la faculté de médecine dentaire de l'université de Montréal, a tiré partie des récentes découvertes en nanotechnologie pour modifier la façon dont les métaux influencent la croissance et le développement des cellules dans l'organisme. Un aspect majeur de leur découverte est que les surfaces peuvent stimuler directement les cellules, éliminant ainsi le besoin de médicaments et, par conséquent, les effets secondaires qui en résultent.

"En utilisant la modification chimique, nous avons produit des métaux aux surfaces intelligentes qui interagissent positivement avec les cellules et aident à contrôler la réaction biologique de la guérison, explique Antonio Nanci. Cette découverte servira d'assise à la réalisation de nouveaux implants métalliques améliorés, lesquels devraient augmenter significativement les chances de succès des prothèses orthopédiques, dentaires et cardio-vasculaires."Le Dr Nanci et ses collègues ont utilisé des composés chimiques pour modifier la surface de métaux biomédicaux courants comme le titane. Le traitement de ces métaux avec des mélanges sélectionnés d'acides et d'oxydants a révélé des surfaces aux nano alvéoles caractéristiques de l'éponge.

"Nous avons démontré que certaines cellules adhèrent mieux à ces surfaces qu'aux surfaces lisses habituelles, ajoute M. Nanci. C'est là une amélioration au biomatériel standard dont nous disposons actuellement. "Les chercheurs ont ensuite testé les effets des surfaces de titane nanoporeuses produites chimiquement sur la croissance et le développement des cellules. Ils ont constaté que, comparativement aux surfaces lisses non traitées, ces surfaces augmentent la croissance des cellules osseuses tandis que celle des cellules néfastes diminue. Les matériaux ainsi traités stimuleraient également les cellules souches. De plus, la manifestation des gènes nécessaires à l'adhérence et à la croissance des cellules a augmenté au contact des surfaces nanoporeuses.

"Un élément important de cette étude est la manière dont nous avons démontré les effets cellulaires sélectifs du décapage chimique", déclare le Dr Nanci. "Avec de légères modifications dans la composition des mélanges d'agents décapants, il est possible de changer les nanoschémas qui se forment à la surface du métal et de contrôler les réactions cellulaires qui s'ensuivent. Notre étude est révolutionnaire : nous utilisons de simples traitements chimiques déjà très efficaces pour modifier des métaux couramment utilisés en salle d'opération. »Cette approche innovatrice pourrait finalement mener au développement de matériaux intelligents qui non seulement sont facilement acceptés par le corps humain, mais qui de plus répondent activement au milieu biologique environnant. Cette étude est le fruit d'une collaboration entre l'université de Montréal, l'université McGill, l'Institut national de la recherche scientifique (INRS-EMT), Plasmionique inc. et l'université de São Paulo. Ses résultats ont été publiés dans Nano Letters.

Yahoo

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Matière
Matière et Energie
Japon : l'électricité du foyer générée sur place avec des piles à combustible
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Six compagnies de gaz et pétrolières japonaises ont annoncé la commercialisation à grande échelle à partir du printemps prochain de générateurs d'électricité à pile à combustible pour les foyers de l'archipel, se plaçant ainsi à l'avant-garde mondiale dans ce domaine. Tokyo Gas, Osaka Gas, Nippon Oil et trois autres groupes d'énergies diverses vont mettre en vente à partir du mois de mai des générateurs qui permettront aux propriétaires d'une maison individuelle de créer leur propre électricité à domicile, à partir de gaz liquéfié d'où sera extrait l'hydrogène nécessaire dans les piles à combustible. L'électricité sera créée par le système (de la taille d'une chaudière) en faisant passer dans un circuit des électrons extirpés d'hydrogène, substance qui est ensuite recombinée avec l'oxygène de l'air pour former de l'eau sans rien rejeter d'autre. Ce système, qui simultanément fournit de l'eau chaude, permet ainsi une forte réduction des émissions de gaz à effet de serre (CO2) jugés responsables du réchauffement climatique.

"Nous espérons en vendre 2,5 millions d'ici 2030 (un peu plus de 5 % du nombre de foyers)" dont 4.000 à 5.000 la première année, ont indiqué conjointement les six entreprises qui font cause commune dans le but de faire du Japon "la nation de l'environnement". Depuis 2005 est conduite une expérimentation grandeur nature avec des foyers nippons volontaires, au nombre de plus de 3.000 actuellement. Le système mis en vente (destiné à des pavillons) coûtera 3,2 à 3,5 millions de yens (26.500 à 28.300 euros). L'Etat japonais, qui souhaite voir ce type d'équipement adopté par un maximum de maisonnées, offrira une subvention qui pourra atteindre 1,4 million de yen par foyer. Les recherches se poursuivent afin de faire chuter le prix de l'équipement à à un million de yens environ d'ici deux ou trois ans, un facteur-clé pour faire réellement décoller le marché. Le but est ensuite de descendre à 500.000 yens (3.250 euros) en 2015.

Romandie

Fabrication de circuits imprimés en plastique
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Une équipe internationale de chercheurs a développé un polymère semi-conducteur qui pourrait permettre une réduction des coûts de production et une simplification de la fabrication de composants électroniques jetables.

L'équipe, constituée de chercheurs des entreprises Polyera (USA) et BASF (Allemagne et Singapour), ont fabriqué un transistor en plastique à partir d'un polymère bon marché et stable. La mobilité des électrons dans le composant serait nettement plus élevée que dans d'autres matériaux polymères. Le polymère en question est basé sur du naphtalène, produit dérivé du pétrole, et a été appliqué sur un substrat au moyen d'une imprimante à jet d'encre. Les chercheurs ont ainsi réussi à fabriquer des circuits plastiques souples.

Les transistors sont des composants électroniques qui règulent le courant électrique dans les circuits (puces d'ordinateurs par exemple). Ils sont généralement conçus à partir de matériaux semi-conducteurs, comme par exemple du silicium. Le silicium doit toutefois être traité à l'aide de machines complexes dans des salles blanches. Pour fabriquer des puces ou des composants électroniques plastiques déformables, les chercheurs recherchent des matériaux polymères avec des propriétés électriques intéressantes.

Aussi, le Dr. Facchetti de Polyera et ses collègues ont élaboré des chaînes de naphtalène modifié comportant d'autres groupes de molécules. Après avoir analysé les propriétés électroniques de ce matériau, ils ont fabriqué un premier transistor plastique servant de prototype de démonstration. Ce dernier a été obtenu de la façon suivante : les chercheurs ont mis en solution les molécules polymères et ont imprimé avec l'encre ainsi obtenue un transistor sur une surface moyennant des contacts électriques en or. En termes de mobilité des électrons, les chercheurs ont atteint un record dans l'électronique polymère. Cependant, cette valeur reste mille fois inférieure à celle du silicium. Les puces en plastiques pourraient être utilisées pour la fabrication de produits jetables, souples et bon marché, comme par exemple pour fabriquer des étiquettes.

BE

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
Réduire le réchauffement climatique pour 1 % du PIB mondial
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Le monde a besoin de 515 milliards de dollars par an d'investissements dans les énergies propres et ce jusqu'en 2030, sans quoi les émissions de CO2 atteindront des niveaux très préoccupants, prévient un rapport publié à Davos par le Forum économique mondial (WEF). Si au moins 515 milliards de dollars ne sont pas investis chaque année dans les énergies propres entre aujourd'hui et 2030, les émissions de CO2 atteindront un niveau dont les experts craignent qu'il soit intenable", expliquent les auteurs du rapport. Un tel niveau pourrait avoir pour conséquence une "augmentation de 2 degrés de la température de la planète", ajoutent-ils.

Les auteurs de l'étude mettent ainsi l'accent sur la nécessité de modifier les modes de consommation en énergie des infrastructures mondiales. L'éolien terrestre et offshore, le solaire photovoltaïque, l'éthanol à base de sucre, de cellulose ainsi que les nouvelles générations de biocarburants représentent à cet égard de bonnes pistes. Ces nouvelles énergies devraient bénéficier d'importants investissements qui permettront de répondre à deux menaces : "l'insécurité énergétique et les changements climatiques", insiste le rapport. Potentiellement, ils peuvent générer "un retour économique significatif", stimulant en ces temps de crise, ajoute-t-il précisant que les 90 plus grandes entreprises mondiales d'énergie renouvelables ont été épargnées par la crise.

Un autre rapport publié par le cabinet de conseil McKinsey le 26 janvier précise que 530 milliards d'euros devront être investis dans le monde d'ici à 2020 pour réduire les émissions de CO 2 de 70 %, et 810 milliards d'euros avant 2030. Il souligne néanmoins qu'une action immédiate et transversale reste indispensable, car les émissions de CO 2 continuent d'augmenter. Selon cette étude, il est possible de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C, pour un coût total de moins de 1 % du PIB mondial si des actions sont rapidement menées dans différents secteurs.

}}Le rapport identifie trois principaux secteurs dans lesquels les émissions pourraient être réduites de manière rentable. La plus importante réduction, 14 gigatonnes (Gt), soit 40 % du potentiel global, pourrait être atteinte en concevant des véhicules, des appareils domestiques et des bâtiments moins gourmands en énergie. Dans ces secteurs, le retour sur investissement se ferait au fur et à mesure, lit-on dans le rapport.

Le secteur de l'électricité peut également générer un tiers des économies (12 Gt) en passant aux énergies vertes, comme le vent, le soleil et les biocarburants, ainsi qu'en installant des systèmes de captage et de stockage de carbone dans les centrales au charbon, explique le rapport.

De plus, des économies de la même échelle pourraient être réalisées en stoppant la déforestation dans les pays en développement et en stimulant l'absorption naturelle du carbone via des activités de reforestation. En outre, l'étude identifie d'autres secteurs significatifs pour la diminution d'émissions, tels que le CSC en dehors du secteur des centrales électriques ainsi que des procédés de fabrication moins consommateurs d'énergie. Le rapport souligne l'importance des changements de mode de vie.

Le texte ne formule aucune recommandation politique sur la base de ces conclusions, mais les représentants des entreprises qui y ont contribué ainsi que les ONG présentes lors du lancement du rapport se sont accordés sur le fait qu'il constituait une base solide pour un accord international sur le climat.

Le commissaire européenStavros Dimas, a salué les résultats de l'étude, la qualifiant de contribution opportune au processus de Copenhague. Il a indiqué que ce document permettrait aux décideurs de prendre en compte les instruments appropriés dans les différents secteurs et fournirait de précieuses analyses aux dirigeants mondiaux, lors de la négociation d'un accord international, qui, selon lui, devra inclure des mécanismes de financement efficaces pour financer les réductions d'émission nécessaires.

Selon Per-Anders Enkvist, du bureau McKinsey&Co, les auteurs de l'étude considèrent qu'il est possible de maîtriser les investissements nécessaires pour atteindre les réductions d'émissions d'ici à 2030. "Nous ne pensons pas que la crise financière actuelle aura un impact", a-t-il déclaré. Le directeur général du WWF, James Leape, a indiqué que l'étude fournissait un fondement factuel plus rigoureux que ce qui a pu être fait auparavant. Selon lui, un accord à Copenhague devra inclure des plafonds agressifs sur les émissions des pays industrialisés, tout comme un mécanisme robuste pour garantir que les pays en développement disposent des moyens financiers pour contrôler l'augmentation de leurs émissions.

En outre, il a mis l'accent sur les implications de l'étude quant au paquet de relance élaboré aux quatre coins du monde en réponse à la crise financière. Selon lui, les résultats ont montré que les investissements dans l'infrastructure devraient être destinés à l'amélioration de l'efficacité énergétique et devraient diminuer le prix des énergies renouvelables, posant le fondement d'une économie à faibles émissions de CO 2 et créant des emplois en parallèle.

Le Carbon Trust a salué le fait que le rapport constitue une information précieuse pour les négociations internationales sur le climat. Ce travail montre que la réduction de carbone peut être favorable aux entreprises, mais souligne également que le succès en matière de climat revient à refuser un cloisonnement dans des infrastructures consommatrices de carbone, en particulier en ce qui concerne les centrales électriques et l'industrie. "Des actions nationales et internationales sur les développements technologiques seront également vitales pour adopter une économie à faibles émissions de CO 2 avant 2050", a déclaré le directeur général du Trust, Tom Delay.

MK

Green Investing: Towards a Clean Energy Infrastructure

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Découverte du premier gène lié à l'épilepsie
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Une équipe internationale de chercheurs, menée par le Docteur Pal de l'université de Columbia, vient de mettre au jour le premier gène lié à la forme d'épilepsie la plus commune, l'épilepsie rolandique familiale. En inspectant le génome de 38 familles de chromosomes, les chercheurs ont pu faire le lien entre l'épilepsie rolandique et une zone du chromosome 11, un gène baptisé ELP4. Ce gène n'avait jamais été associé à aucune maladie auparavant mais est lié à un ensemble de gènes récemment associés à d'autres formes communes d'épilepsie. Ces gènes influenceraient la façon dont les neurones se connectent les uns aux autres durant le développement de l'enfant.

Les chercheurs pensent que les crises sont une des conséquences de ces problèmes de développement et donc des problèmes d'apprentissage et de comportement constatés chez les enfants épileptiques. Un enfant épileptique sur cinq est atteint de l'épilepsie rolandique. Le traitement habituel est basé sur des médicaments empêchant les crises en supprimant l'activité électrique d'une partie du cerveau. Mais ces médicaments peuvent causer des troubles comportementaux extérieurs à la maladie. Cette découverte ouvre la porte à d'autres recherches sur les causes d'autres troubles du développement, comme la dysarthrie verbale, trouble de l'articulation, le déficit de l'attention ou l'hyperactivité et les troubles du développement de la coordination.

Yahoo

Le CHU d'Angers expérimente un nouveau traitement du cancer de la prostate
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Le CHU d'Angers expérimente avec le CHU de Lille et deux autres hôpitaux dans le monde un nouveau traitement du cancer de la prostate au moyen de fibres optiques laser qui est "porteur d'espoir pour les patients", a annoncé l'hôpital d'Angers. Cette technique, la "photothérapie dynamique" consiste à nécroser la tumeur à l'aide d'une multitude de fibres optiques. Celles-ci diffusent au sein de la prostate une lumière laser, après avoir été mises en place à travers une aiguille introduite dans le périnée.

L'illumination laser, associée à un produit photosensibilisant, "provoque une destruction du tissu prostatique" malade "en l'espace de quelques jours", assure le Dr Abdel-Rahmene Azzouzi, urologue au CHU d'Angers, dont l'équipe est "leader en France pour cette technique". Le CHU d'Angers est l'un des quatre centres au monde à mettre au point ce traitement novateur, avec le Princess Margaret Hospital de Toronto, l'University College London Hospital et le CHU de Lille. A ce jour, 12 patients dans le monde ont pu en bénéficier à titre expérimental, dont quatre à Angers.

Les premières observations sont "encourageantes", selon le Dr Azzouzi, avec "une durée d'hospitalisation réduite à 48 heures, des effets secondaires considérablement diminués, notamment en matière de troubles urinaires, et une technique pratiquement indolore au réveil". Jusqu'à présent, il existe trois types de traitement curatif, plus invasifs et avec des effets secondaires pouvant être difficiles pour les cancers localisés : la chirurgie avec ablation complète de la prostate, la radiothérapie externe et la curiethérapie (par irradiation radioactive). Le cancer de la prostate est le premier cancer masculin avec plus de 60.000 nouveaux cas par an.

Romandie

Cancer du sein : vers une chimiothérapie « sur mesure »
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

L'Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR, Villejuif), le Centre René Huguenin (Saint-Cloud) et l'Institut Curie (Paris), les trois Centres de Lutte Contre le Cancer franciliens, s'unissent autour de Remagus 04, le premier essai clinique académique dans lequel le choix de la chimiothérapie pré-opératoire pour les femmes atteintes de cancer du sein est déterminé par l'expression des gènes de la tumeur. Cet essai débute aujourd'hui, le 23 janvier 2009 et nécessite une organisation très pointue des trois Centres de Lutte Contre le Cancer pour que l'analyse biologique se fasse en moins de quinze jours et puisse ainsi contribuer au choix du traitement pour les femmes atteintes de cancer du sein.

Jusqu'à présent, pour les femmes atteintes d'un cancer du sein n'exprimant pas HER2 et de taille supérieure à 3 cm, le traitement standard consiste en une chimiothérapie pré-opératoire - néo-adjuvante - suivie d'une chirurgie. L'Institut Curie rappele que, la chimiothérapie néo-adjuvante permet de réduire la taille de la tumeur et d'accroître ainsi le nombre de patientes bénéficiant d'une chirurgie conservant leur sein. Jusqu'à ce jour, toutes les femmes recevaient la même chimiothérapie néo-adjuvante considérée comme la plus efficace : administration de 3 à 4 cycles d'une chimiothérapie à base de d'anthracyclines suivis de 3 à 4 cycles d'une chimiothérapie à base de taxanes.

Plus concrètement, l'essai clinique Remagus 04 est coordonné par le Dr Fabrice André de l'Institut Gustave Roussy et vise à confirmer le rôle dans les tumeurs du sein, de profils d'expression particuliers de gènes tumoraux prédisant une meilleure sensibilité à certains médicaments et ainsi une chimiothérapie néo adjuvante plus adaptée. L'objectif principal est de proposer une chimiothérapie « sur mesure » plus efficace à toutes les patientes et donc d'accroître le nombre de femmes bénéficiant de la préservation de leur sein. Des études antérieures ont en effet mis en évidence deux signatures génomiques, prédictives d'une meilleure réponse à des chimiothérapies spécifiques :

- une première signature génomique (signature 1) semble prédictive d'une meilleure réponse à une chimiothérapie à base de Paclitaxel hebdomadaire puis de FEC 100 ;

- une seconde signature génomique (signature 2) semble prédictive d'une meilleure réponse à une chimiothérapie à base d'anthracyclines puis de Docetaxel ;

- pour les patientes dont le génome de la tumeur n'exprime ni la signature 1 ni la signature 2, une chimiothérapie à base de Docetaxel puis de capecitabine semble être la mieux adaptée.

L'essai Remagus 04 nécessite une forte structuration autour d'une plate-forme génomique académique, en l'occurrence celle de l'Institut Curie, pour que les analyses soient réalisées en moins de 15 jours et soient ainsi compatibles avec une prise en charge clinique. Après une période d'étude de faisabilité, l'essai est prêt à démarrer en situation clinique réelle. De plus, dans cet essai, les analyses d'expression des gènes tumoraux concernent l'ensemble du génome (analyses pangénomiques) et pas seulement les gènes des signatures génomiques prédictives, ce qui permettra d'aller plus loin dans la prédiction. Ces travaux de recherche sont soutenus financièrement par l'Institut National du Cancer et un Programme Hospitalier de Recherche Clinique.

SA

Un régime moins riche avec plus de graisses non-saturées dope la mémoire
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Un régime alimentaire réduisant de 30 % le nombre de calories et riche en acides gras non-saturés dope la mémoire, selon des chercheurs allemands dont l'étude, menée sur un groupe âgé de 60 ans en moyenne, vient d'être publiée. Ces résultats confirment des recherches menées précédemment sur des animaux, relèvent les auteurs de cette étude parue dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS) datées du 26 janvier. Cette étude a été conduite sur cinquante hommes et femmes dont les fonctions mentales ont été testées pendant trois mois, précise le Dr A.V Witte, du service de neurologie et de médecine interne de l'Université de Munster en Allemagne, un des principaux auteurs.

Ces chercheurs ont réparti les participants en trois groupes, dont un a été soumis à un régime alimentaire avec un apport en calories réduit d'environ 30 % et un second groupe a consommé 20 % en plus d'acides gras non-saturés. L'alimentation du troisième groupe témoin n'a pas été modifiée.

Des expériences sur des rats ont montré qu'une réduction des calories dans le régime alimentaire et une augmentation des acides gras non-saturés qui se trouvent en abondance dans l'huile d'olive et les poissons gras (saumon, thon, sardines...) ont contribué à améliorer la mémoire chez les animaux. Dans cette première étude avec des humains, les participants du groupe soumis au régime à calories réduites ont fait preuve d'une nette amélioration de leur scores aux tests de mémoire verbales alors que ça n'a pas été le cas pour les deux autres groupes. Le groupe au régime alimentaire réduit en calories a également montré une diminution des niveaux d'insuline et des marqueurs d'inflammation.

"A notre connaissance, il s'agit de la première étude à montrer qu'une réduction des calories dans le régime alimentaire améliore la mémoire chez des personnes plus âgées", écrivent les auteurs de la recherche. Ces résultats offrent également une voie pour explorer le rôle de l'insuline et de l'inflammation dans le déclin des fonctions cérébrales liées à l'âge, soulignent-ils.

PNAS

Le cancer 1ère cause de décès en France, mais le risque d'en mourir diminue
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Le cancer, responsable en 1970 d'un décès sur cinq, était en 2004 la cause d'un décès sur trois, soit la première cause de mortalité en France, mais les personnes atteintes bénéficient d'une amélioration progressive de leur espérance de vie. Le nombre des décès par cancer est passé de 1970 à 2004 de 110.000 par an à 150.000, soit une augmentation de plus de 35 %. Cette augmentation concerne davantage les hommes, dont le nombre des décès par cancer est passé de 60 à 90.000 dès le début des années 90, que les femmes (50 à 60.000).

Cependant, cette augmentation du nombre des cancers s'explique par la croissance et surtout le vieillissement de la population. Et donc, à structure d'âge équivalente, le risque de mourir d'un cancer diminue pour les hommes comme pour les femmes depuis le début des années 1990.

L'amélioration de l'espérance de vie s'explique par l'augmentation des cas de cancers au pronostic plus favorable (prostate, sein) et la baisse des autres (voies aérodigestives supérieures, oesophage, estomac...), par des diagnostics plus précoces et par une amélioration des traitements.

AFP

Un virus responsable de l'obésité ?
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Des chercheurs pensent que l'adénovirus, virus hautement infectieux qui peut se transmettre par la toux ou par les mains, peut attaquer les tissus et faire se multiplier les cellules graisseuses. Les scientifiques du Centre de Recherche Biomédicale de Pennington, Louisiane, ont constaté que des poulets et des souris atteints par l'adénovirus grossissaient plus vite que leurs congénères non-infectés, à dose de nourriture égale.

Pour les humains, les études montrent qu'un tiers des adultes obèses sont porteurs du virus, contre 11 % seulement chez ceux qui ne le sont pas. La dispersion du virus dans le corps passe par de nombreux organes, comme le foie, les reins, le cerveau et le tissu adipeux. Il s'y multiplie et fait alors augmenter le nombre de nouvelles cellules graisseuses, explique le professeur Dhurandhar. L'infection peut continuer à se propager dans le corps trois mois après la guérison. Un vaccin contre ce type d'obésité infectieuse pourrait être disponible d'ici cinq à dix ans. Certains experts anglais de l'obésité clament que les cas d'obésité par infection sont rares. Les habitudes alimentaires, le manque d'exercice et/ou la biologie ont pour eux plus de raisons de causer l'obésité.

MS

Un mécanisme génétique simple pour expliquer l'origine des espèces
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Comment se créent les barrières de reproduction qui isolent les espèces les unes des autres ? Une étude réalisée par l'équipe d'Olivier Loudet, à l'INRA de Versailles en collaboration avec l'université de Nottingham, révèle un des aspects de leur mise en place dans le génome au cours de l'évolution.

Spécialisés dans la génétique de la plante modèle Arabidopsis thaliana, les chercheurs ont d'abord constaté que la descendance issue du croisement entre deux souches naturelles de la plante -Columbia (Col) et Cape Verde Island(Cvi)- n'obéissait pas totalement aux lois classiques de l'hérédité de Mendel : certains individus résultant d'une combinaison génétique spécifique des deux génomes parentaux manquaient à l'appel.

Ils ont découvert que ce phénomène résultait d'une incompatibilité entre deux régions chromosomiques, portées par le chromosome 1 de Col et le chromosome 5 de Cvi, qui ne se retrouvaient jamais ensemble à l'état homozygote dans le génome des plantes issues de leur croisement.Une étude génétique plus poussée leur a permis d'attribuer cette incompatibilité à un seul gène, celui de l'histidinol phosphate aminotransférase (HPA) : celui-ci est porté par le chromosome 1 chez la souche Cvi et est présent en deux copies, sur les chromosomes 1 et 5, chez la souche Col. L'inactivation au cours de l'évolution de la copie de HPA présente sur le chromosome 1 de Col a abouti à ce que, au sein de l'espèce Arabidopsis, le gène fonctionnel soit porté par un chromosome différent dans Cvi et Col. Or le gène HPA code pour une enzyme indispensable à la synthèse de l'histidine, un acide aminé essentiel : les descendants de ces deux souches qui héritent à la fois du gène HPA inactif porté par le chromosome 1 de Col et du chromosome 5 de Cvi ne peuvent donc pas se développer, privés de gène HPA fonctionnel.

Preuve que l'absence de ce gène est bien la cause de l'incompatibilité chromosomique observée, les chercheurs ont constaté que ces embryons se développaient normalement si les plantes qui les portaient étaient arrosées avec une solution contenant de l'histidine.

"Le fait que la descendance de certains croisements ne soit pas toujours fertile est connu chez presque toutes les familles d'espèces végétales, précise Olivier Loudet. Mais ici, pour la première fois, nous avons mis le doigt sur un mécanisme simple qui l'explique dans une espèce." La duplication et la dispersion de gènes essentiels au sein du génome, suivies de l'inactivation de certaines copies de ces gènes au cours de l'évolution, pourraient réduire progressivement les possibilités de croisements féconds entre différentes souches et aboutir à terme à leur séparation en espèces distinctes. Ce mécanisme simple et rapide pourrait expliquer en partie l'origine génétique des espèces. Ces résultats sont publiés dans la revue Science du 30 janvier 2009.

Yahoo

Sclérose en plaques : un traitement efficace en 1ère phase de la maladie
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

Une transplantation de cellules souches autologues hémopoïétiques, c'est à dire susceptibles de recréer des cellules sanguines et émanant du patient lui-même, a stabilisé et même amélioré des patients en première phase de sclérose en plaques (SEP)Dans cette phase de la maladie, les symptômes sont intermittents et partiellement réversibles. La plupart des traitements -interferon, stéroïdes...- sont appliqués à ce moment-là, mais certains patients n'y répondent pas. Après 10 à 15 ans dans cette phase, la plupart des malades entrent dans une deuxième phase caractérisée par des altérations neurologiques graduelles et irréversibles.

Depuis une quinzaine d'années, on appliquait à des patients parvenus en phase 2 de la maladie un traitement intensif supprimant l'immunité, par exemple par irradiation de tout le corps, et on reconstituait leur système immunitaire par transplantation de cellules souches issues de leur propre moëlle osseuse. Cette procédure, supprimant la myéline qui gaine les fibres du système nerveux central, était assez toxique, avec une mortalité d'environ 3,3 %. Richard Burt, de l'Ecole de médecine de l'université de Chicago, et son équipe ont appliqué une procédure plus douce ne détruisant pas la myéline sur 21 patients en phase 1 de la maladie qui n'avaient pas répondu à un traitement d'interféron, selon l'étude publiée dans le numéro de mars de la revue britannique The Lancet Neurology.

Ces patients étaient jeunes (âge moyen 33 ans), et souffraient de SEP depuis en moyenne cinq ans. Conformément aux procédures déjà connues, les chercheurs ont transplanté aux patients des cellules souches de leur moëlle osseuse. Au bout de trois ans, 17 des malades traités avaient amélioré leur état, aucun n'avait régressé, et aucun n'est mort. La procédure a été bien tolérée. Cinq patients ont fait des rechutes mais ont connu une rémission après une nouvelle thérapie. Selon les chercheurs, cette procédure semble "non seulement prévenir une progression de la maladie, mais inverser le cours de l'invalidité".

Yahoo

Le porc : la solution au manque de dons d'organes ?
Vendredi, 06/02/2009 - 00:00

La nouvelle évaluation de la Fondation allemande de greffe d'organes a montré une baisse du don d'organe en Allemagne ces dernières années. Environ un millier de patients sur les 12.000 en attente de greffe meurent chaque année. Afin de compenser ce manque, les scientifiques envisagent, depuis quelques années, d'utiliser des tissus voire des organes d'animaux, notamment de porc, bon candidat pour la transplantation. Il est néanmoins nécessaire de bloquer préalablement les complexes mécanismes de rejet, inéluctable entre les deux espèces. L'équipe internationale, composée du Prof. Elisabeth Weiss et du Prof. Eckhard Wolf du Centre génétique de l'Université Ludwig Maximilian de Munich (LMU), vient de réussir à modifier génétiquement des porcs afin que leurs tissus ne soient plus attaqués par les cellules tueuses du système immunitaire.

Le système immunitaire humain et notamment les lymphocytes NK (Natural Killer, "cellules tueuses naturelles") protègent l'organisme des autres éléments étrangers. Sans traitement complémentaire, un tissu greffé sera donc attaqué par l'organisme jusqu'à sa destruction complète. Cette réaction est d'autant plus intense dans le cas d'une xénogreffe, c'est-à-dire d'une greffe de tissus ou d'organes d'une espèce à une autre (ex: du porc à l'Homme).

Partout dans le monde, plusieurs groupes de recherche travaillent à modifier certaines régions du génome porcin afin de le rendre compatible pour une transplantation humaine. Dans ce contexte, les équipes du Prof. Weiss et du Prof. Wolf sont maintenant parvenues à transformer le génome du porc de telle sorte que les cellules porcines ne soient plus identifiées par les récepteurs des cellules NK comme étant des cellules étrangères, évitant ainsi une réponse immunitaire de l'organisme humain conduisant à un rejet de la greffe. Les cellules saines de l'organisme portent à leur surface des molécules de classe 1 du complexe majeur d'histocompatibilité (CMH I) qui se fixent aux récepteurs des cellules NK pour empêcher l'activation de ces dernières. Chez le porc, il existe également des molécules CMH I. Celles-ci présentent toutefois une structure différente de celle des molécules CMH I humaines. Faute d'un arrangement semblable, les molécules CMH I porcines ne peuvent pas se fixer sur les récepteurs des cellules NK humaines, ce qui déclenche une forte réponse immunitaire en cas de xénogreffe.

Les spécimens de porcs génétiquement modifiés par les chercheurs présentent, quant à eux, des molécules CMH I humaines à la surface de leurs cellules. "Nous avons cultivé ces cellules avec des cellules NK humaines et activées", commente le Prof. Weiss qui poursuit : "La plupart d'entre elles sont restées intactes. Des cellules porcines classiques auraient été totalement détruites lors de la même expérience". Le Prof. Bruno Reichart, Directeur de la Clinique de chirurgie cardiaque Großhadern de Munich et porte-parole du groupe de recherche sur la xénogreffe voit dans cette étude une avancée importante vers la greffe d'organes d'animaux à l'Homme.

BE

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