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NUMERO 494 |
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Edition du 13 Novembre 2008
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Edito
L'hôpital numérique et robotisé replace l'homme au coeur du système de soins
Au CHU d'Angers, les données du patient sont informatisées dès les urgences et le suivent lorsqu'il est orienté vers un autre service. Tout est géré par le logiciel Urqual : l'admission, la prescription, la facturation. Ces données alimentent ensuite le dossier patient de l'établissement. « C'est une révolution des pratiques, témoigne Laurent Renaut, responsable de l'informatique. La façon de travailler est totalement transformée ! » L'information circule plus vite, et surtout elle est toujours disponible : « Aujourd'hui, les médecins peuvent aussi lire des radios grâce à leur CPS ; ils sont sûrs de pouvoir consulter le dossier médical de leur patient à n'importe quel moment. Auparavant, le dossier pouvait s'égarer dans un autre service ». Autre établissement exemplaire, l'hôpital d'Arras, numérisé depuis 2007. « Nous avons cherché comment mieux faire fonctionner l'hôpital avec les outils informatiques, en mettant la technologie au service du soin le plus efficient », explique le Dr Arnaud Hansske, qui dirige le département d'information médicale. Partout où les soignants en avaient besoin, des équipements ont été prévus : tablettes, PC, photocopieuses scanner reliés au réseau, téléphones IP reliés à l'appel malade, dictée numérique pour les prescriptions, comptes-rendus, admissions... 80 logiciels sont à l'oeuvre sur les 1500 PC de l'hôpital, soit plus d'un ordinateur pour deux soignants. « L'idée était de réduire les intermédiaires qui ralentissent l'information, comme le papier, qui n'est pas partageable. » L'information se trouvant sur le réseau, le nombre d'échanges téléphoniques et le papier ont considérablement diminué. Autre révolution : désormais, le dossier patient du centre hospitalier d'Arras est ouvert à la médecine de ville, grâce à un extranet sécurisé et plus de cinq cents praticiens peuvent le consulter. L'opération est possible via des connexions sécurisées selon deux niveaux d'authentification : la carte de professionnel de santé (CPS), ou bien un identifiant couplé à un mot de passe. A Toulouse, la numérisation du CHU sera achevée en 2011. Pour chaque pôle sera d'abord mis en place le dossier patient commun. Dans un second temps suivra l'intégration du dossier de soins et la prescription médicale. « Nous rencontrions d'énormes problèmes avec les nombreuses interfaces, d'où une volonté d'un SIH complètement intégré », justifie Yann Morvezen. C'est l'outil d'Agfa qui a été retenu. « Le dossier patient informatisé (DPI) a vocation à s'ouvrir vers l'extérieur et à intégrer le dossier médical personnel. Mais c'est peut-être le nouveau Centre hospitalier d'Annecy, inauguré en juillet dernier, qui préfigure le mieux ce que sera dans quelques années l'hôpital du futur : un extraordinaire système de gestion de flux physiques et numériques, associé à de nouveaux et puissants outils robotiques qui vont démultiplier l'efficacité thérapeutique. L'hôpital d'Annecy propose un écran tactile auprès du lit faisant office à la fois d'ordinateur pour le professionnel de santé et de terminal d'agrément multimédia pour le patient. Le réseau est unifié sur IP. Côté mobilité, le wifi a été banni au profit du Dect. Le nouvel hôpital intercommunal d'Annecy, a pris le parti, pour son implantation à la périphérie de la ville, de cloisonner les activités de ses cinq niveaux. Chacun d'eux a donc été dédié à une fonction précise : hospitalisation, accès public, service, logistique et soins. Les flux physiques de personnes, de matériels, d'objets, échangés entre ces étages sont séparés. Ils ne se mélangent pas entre eux et ont des ascenseurs dédiés. Ainsi, au niveau 4, « la rue publique », les gens viennent voir des parents hospitalisés. Les visiteurs ne croiseront jamais d'infirmiers en blouse blanche, ni de brancardiers, ni de pousseurs de plateaux repas, ni de chariots de linge sale. Cette séparation physique évite les dysfonctionnements. En parcourant « la rue publique », au 4e niveau, les visiteurs ne croiseront ainsi aucun personnel médical, ni technique. « Notre établissement n'est donc plus une cour des miracles, souligne Serge Bernard, directeur. Avec 979 lits, l'hôpital est l'établissement de santé le plus important de Haute-Savoie. 2.400 agents hospitaliers y travaillent. L'établissement a été inauguré en juillet 2008. Si les étages sont bien séparés, en revanche, en arrière-plan, l'infrastructure informatique et de communication est totalement intégrée. En ce qui concerne le téléphone, un IPBX (un OmniPCX Enterprise d'Alcatel-Lucent) central a été installé. Afin de desservir 5000 points, dont 800 postes professionnels et 620 postes patients, on a tiré 330 km de câble et de fibre optique. Côté réseau local, un Vlan (réseau virtuel) a été défini par pôle, « par Business unit, comme dans le secteur privé, décrit le directeur. Plus de trente Vlans ont été définis à ce jour, et à terme, ce sera une quarantaine. Tous les outils sont communs et c'est le progiciel Orbis d'Agfa Healthcare, qui pilote désormais la prise en charge des patients. L'hôpital a préféré équiper son personnel soignant de 800 téléphones Dect, qui sont en effet capables de gérer jusqu'à 14 types de messages de service (des « reports »). Ces terminaux Dect se contentent d'un réseau de 180 bornes. A comparer aux 500 bornes Wi-Fi installées à Arras, pour un nombre de lits équivalents. Il en résulte qu'à Annecy le terminal des professionnels de santé, donnant accès aux données médicales et au plan de soin des patients, sera toujours raccordé en mode filaire. Et, particularité, ce terminal a été fusionné avec le terminal mis à disposition du patient pour de l'accès internet, entre autres. Le rejet du Wi-Fi et de tout accessoire circulant de chambre en chambre a amené l'hôpital d'Annecy à adopter un concept inédit de terminal multimédia fixe, au lit du patient, fournissant simultanément au patient l'accès à une large palette de services de confort : téléphone, Web, mail, télévision, vidéo à la demande, livres lus, infos pratiques, conseils de santé.... Et il délivre au personnel soignant un accès à toutes les données médicales de ce patient. Avec ce terminal, le patient ne peut pas accéder directement aux données de son dossier. Seul son médecin traitant, qui doit insérer son badge d'identification, peut le faire. La carte employée est une carte RFID pour le moment, mais elle est appelée à être remplacée par une carte CPS (Carte de professionnel de santé), qui apportera alors le Single sign-on (authentification unique). Le médecin peut partager avec le patient les données contenues dans son dossier et dialoguer avec lui. Mais il peut aussi modifier directement ses prescriptions, au lit du patient, au moyen du clavier virtuel à écriture automatique. Ces nouvelles prescriptions sont alors immédiatement transférées à la pharmacie de l'hôpital, chargée de conditionner les médicaments de chaque patient. La tablette mixte est déjà opérationnelle en gériatrie. Dès à présent, l'hôpital d'Annecy crée avec l'outil Orbis un dossier patient à chaque admission. Celui-ci est consulté aux urgences, s'il s'agit d'un patient déjà documenté. « Nos dossiers satisfont au premier niveau obligatoire du DMP (Dossier médical partagé) pour le contenu et la qualité. Les données appartiennent aux patients, certes, mais ce n'est pas à eux de les gérer, explique Serge Bernard, directeur. Les dossiers s'enrichissent de tout ce qui est fait par l'établissement. Et afin de pouvoir les compléter de tout document venu de l'extérieur, l'hôpital a déjà remplacé tous ses photocopieurs par des copieurs-scanners. Prochaine étape : l'intégration à mi-2009 des images médicales. Le CH d'Annecy est également le premier en France à s'être doté d'une chaîne logistique médicaments entièrement robotisée de l'italien Sinteco. Cette chaîne conditionne et dispense nominativement quelque 500 produits pharmaceutiques. Avec trois avantages à la clé : tous les médicaments délivrés par la pharmacie de l'hôpital sont systématiquement tracés depuis leur prescription jusqu'à leur délivrance. Ceux qui n'ont pas été consommés peuvent être ainsi remis dans le circuit, et ne sont donc plus jetés comme auparavant. Toutes les armoires de pharmacie, à l'exception des médicaments d'urgence, ont d'autre part, pu être supprimées dans les services. Les médicaments sont placés en sachets individuels à la pharmacie, avec leur code à barres, leur prescription et l'identité du patient, puis distribués par l'un des trois nouveaux réseaux pneumatiques de l'établissement. Leur gestion s'appuie elle aussi sur le réseau voix-données de l'hôpital. Un système de robots filoguidés Swisslog assure enfin le convoyage du linge et des plateaux repas. Ne nous y trompons pas : la numérisation des établissements hospitaliers ne constitue pas tant une révolution technologique qu'une révolution médicale et sociale car, lorsqu'elle est bien pensée et réalisée, en associant tous les acteurs, elle replace le patient au coeur du système de soins et permet une médecine à la fois plus efficace, moins onéreuse et plus humaine. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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TIC |
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Information et Communication
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Pour une surprise, c'est une surprise. A l'instar de Google Docs, la suite Office sera bientôt disponible en ligne. C'est ce que Microsoft a annoncé, démonstration à l'appui, à l'occasion de sa conférence développeurs à Los Angeles. En effet, l'éditeur va compléter la prochaine version de la suite Office, qui est prévue pour la fin de l'année 2009, avec des versions en ligne allégées de Word, Excel, Power Point et One Note (voir copies d'écran ci-dessous). Baptisées Office Web Applications (OWApp), ces applications Web pourront être utilisées dans les navigateurs Internet Explorer, Safari et Firefox (pas un mot sur Google Chrome, bizarrement). Elles permettront de réaliser des tâches bureautiques classiques comme lire, créer, éditer et sauvegarder un document. Par ailleurs, et c'est nouveau pour le monde Office, plusieurs personnes pourront travailler en même temps sur un document. La suite Office dispose, certes, de fonctions collaboratives, mais ces dernières ne permettent pas d'éditer un document à plusieurs et de manière synchrone. Les applications OWApp seront disponibles au travers de la plate-forme Office Live Workspace qui se chargera également d'héberger les documents des utilisateurs. Il faut souligner que l'acquisition de la suite Office ne donnera pas automatiquement accès à OWApp. Aussi, l'éditeur a défini plusieurs modes d'achat. Une version gratuite sera accessible pour les particuliers et les travailleurs individuels, mais elle sera truffée de publicité. Les personnes qui ne voudront pas avoir de réclame devront payer un abonnement mensuel dont le montant n'est pas encore connu. Les entreprises et les organisations auront le choix d'acquérir l'offre OWApp sous la forme d'un abonnement ou dans le cadre de leur programme de licences « volume ». Pour celles qui disposent d'un contrat de maintenance Software Assurance pour leur suite Office, l'accès sera gratuit. L'annonce de Microsoft est surprenante car l'éditeur a, jusqu'à présent, toujours privilégié une certaine dépendance entre le client riche et le client Web, notamment pour préserver sa base installée. Ainsi, Office Live Workspace est une extension de la suite Office. Outlook Web Access est une option incluse dans le serveur Exchange. OWapp, en revanche, est une suite bureautique à part entière, qui pourra être utilisée de manière autonome et indépendante. OINet
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Le CEA-Leti, avec le soutien de l'Agence Nationale de la Recherche, présente le projet BANET (Body Area Networks and Technologies). D'une durée de trente mois, il vise à définir un cadre de travail et un protocole de communication pour les réseaux corporels sans fil, à optimiser les technologies nécessaires à son bon fonctionnement et à améliorer l'efficacité énergétique des composants du réseau. Ce projet devrait être concrétisé par une pléiade d'applications dans les domaines de l'électronique grand public, du médical et du sport. Citons notamment l'enregistrement de données physiologiques (monitoring) pour des usages à la fois médicaux et sportifs. Autre exemple dans le domaine du sport : les informations recueillies à partir d'un réseau de capteurs placés sur le corps préciseront la connaissance du geste et de l'effort pour améliorer les équipements sportifs. Et, dans le domaine médical, il s'agira d'étudier l'évolution des systèmes de communication sans fil pour les implants de nouvelle génération (stimulation cardiaque). En somme, le projet BANET vise à combler les manques et faiblesses en matière de réseaux sans fil sur la personne, BAN. Pour cela, ses initiateurs prévoient de préciser la connaissance du canal de propagation BAN avec différentes configurations, de justifier le choix d'une interface air et d'un protocole d'accès au medium capable de couvrir des besoins en termes de disponibilité du lien radio, de débit, de consommation, de durée de vie et de qualité de service. Les porteurs de projet entendent, par ailleurs, étudier la coexistence d'un réseau BAN dans un environnement constitué d'autres réseaux BAN et d'autres systèmes sans fil. Ils étudieront également les avantages apportés par une coopération des réseaux BAN et par une utilisation de la diversité sur le corps. Le projet BANET prendra en considération les règles d'utilisation d'objets communicants, d'implants radio autour et dans le corps humain, essentielles aussi bien sur le plan de l'émission radio que sur le plan biologique EET
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C'est en présence de deux ministres, Rachida Dati et Eric Besson, que le premier acte authentique dématérialisé au monde a été signé et archivé le 28 octobre 2008 dans l'hexagone. Peu après, la première vente immobilière dématérialisée a été conclue. Il est donc désormais possible, en passant par un notaire, de conclure un acte dématérialisé sans disposer de son propre certificat de signature électronique. Le 28 octobre 2008, au Conseil Supérieur du Notariat (CSN) à Paris, la ministre de la justice, garde des sceaux, Rachida Dati et le secrétaire d'état au développement de l'économie numérique Eric Besson ont signé le premier acte authentique dématérialisé au monde, reçu, authentifié et contresigné par Bernard Reynis, président sortant du CSN. L'acte inaugural a été archivé au Minutier Central Electronique, géré par Real.Not, la filiale informatique du CSN. Quelques minutes plus tard, à 16h58 (heure du serveur de Real.Not), l'accusé de réception a été reçu dans les locaux du CSN, sous les applaudissements des participants de l'Assemblée Générale du CSN, en présence de représentants des notaires belges et d'une délégation chinoise forte de pas moins d'une vingtaine de membres. Peu après, Yves Prévost, notaire à Guignicourt (Aisne), a conclu la première vente immobilière dématérialisée au monde, celle d'un verger, pour une valeur de 10 500 ?. Acheteur et vendeur, dont les noms ont été tus, étaient présents. L'opération, normalement couverte par le secret professionnel, a pu être réalisée devant l'assemblée présente après une autorisation spéciale de Rachida Dati et l'accord des parties. L'acte authentique a, d'une part, été archivé au Minutier Central Electronique et, d'autre part, été transmis par le système tele@ctes du Ministère des Finances à la Conservation des Hypothèques, avec règlement des droits appropriés par virement simultané.Ainsi se conclut une longue démarche engagée par la loi du 13 mars 2000 qui a institué la signature électronique en France en lui conférant la même valeur que la signature manuscrite. R1T
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C'est un bilan positif que tirent les participants du projet « Pµayez Mobile » lancé il y a un an à Caen et à Strasbourg. Cette expérimentation d'un dispositif de paiement sans contact par téléphone mobile a été rejointe par trois grands noms de la distribution, Décathlon, Intermarché et Leroy Merlin, qui ont équipé quelques caisses de leurs magasins d'un terminal, et par une banque supplémentaire, la Banque populaire. Cette dernière s'ajoute ainsi à BNP Paribas, au Crédit agricole, à la Caisse d'épargne, au Crédit mutuel, à la Banque postale et à la Société générale. L'un des enjeux du projet est en effet d'être multibanque : que le même dispositif fonctionne quel que soit l'établissement dont est client l'utilisateur. « On voulait déjà vérifier que ce genre de système répondait à un besoin, explique un porte-parole du Crédit mutuel. On a été complètement rassuré. Après, les volets pratiques et techniques n'étaient pas du tout évidents : on voulait que le téléphone fasse office de carte bancaire et qu'il fonctionne avec toutes les banques. C'est réglé. » La toute nouvelle Association européenne Payez mobile (AEPM), créée jeudi 23 octobre 2008 pour chapeauter le projet et regroupant tous les partenaires, va aussi se concentrer sur le modèle financier. C'est-à-dire sur ce qu'opérateurs de téléphonie et banques vont se facturer les uns aux autres pour proposer le service de paiement sans contact aux usagers. Ces derniers ne devraient pas payer plus cher que pour une carte bancaire standard. OINet
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Kismet, la tête de robot créée par des ingénieurs du MIT reproduisait déjà certaines expressions humaines. Mais le fait qu'elle soit en métal n'en faisait pas une imitation aussi réussie du visage humain que Jules, une autre tête de robot, mais en caoutchouc cette fois. Elaborée par un roboticien américain, David Hanson, ainsi qu'une équipe d'ingénieurs en robotique de l'Université de Bristol, Jules est capable d'imiter les expressions des hommes qui l'observent et les mouvements de leurs lèvres. L'épiderme de cet humanoïde se meut grâce à trente quatre servomoteurs. Les mouvements de l'individu qui l'observe sont enregistrés par une caméra. Un logiciel dédié a du être conçu pour transformer ces images en commandes externes permettant d'activer les systèmes motorisés. Les servomoteurs ne fonctionnant pas comme les muscles du visage, il a fallu prendre quelques libertés. Les services d'un acteur ont été sollicités. Ce dernier a été filmé en train de mimer différentes expressions indiquant la joie, la colère etc. Un spécialiste en animation a ensuite été requis pour activer manuellement les moteurs adéquats à chaque fois qu'une image d'expression lui était présentée. Cet entraînement a été nécessaire à l'élaboration du logiciel permettant d'imiter automatiquement les mouvements observés. Jules reproduit désormais la plupart des expressions en temps réel. Il est capable d'en enregistrer plus d'une vingtaine par seconde. Le réalisme de Jules est si saisissant qu'il peut mettre mal à l'aise, rappelant à cet égard le phénomène dit de la "vallée de l'étrange", une théorie élaborée au Japon dans les années 70. Selon cette théorie, la plupart des êtres humains n'auraient pas peur des robots tant qu'ils ne leur ressemblent pas beaucoup mais ils seraient plus gênés dans le cas d'humanoïdes extrêmement réalistes, ne serait-ce que dans la mesure où ils souffrent toujours de défauts, même minimes. "Nous sommes très attentifs aux expressions d'un visage et une toute petite invraisemblance peut suffire à nous déstabiliser", déclare Kerstin Dautenhahn, un chercheur en robotique . Les auteurs de Jules expliquent qu'atteindre l'autre côté de la vallée, c'est-à-dire inventer des robots rigoureusement indiscernables d'un point de vue physique des êtres humains, n'en serait pas moins très utile dans des domaines tels que l'assistance médicale ou à domicile. La communication entre les robots et les personnes auxquelles ils rendent des services en serait en effet facilitée Atelier
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Matière |
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Matière et Energie
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La station solaire SPEX (Solar Park Extremadura) 30MW a été inaugurée le 3 octobre dernier. C'est la plus grande station photovoltaïque du monde en son genre, avec un dispositif de suiveurs de trajectoire solaire. Celle-ci occupe une surface équivalente à 192 terrains de football. Les deux terminaux de la station solaire SPEX de 30MW sont situés dans les municipalités de Mérida et Don Alvaro. Ils ont dû mobiliser un investissement de près de 250 millions d'euros et une surface de 195 hectares. L'entreprise promotrice du projet, Solar Parks Extremadura, dont le siège social est à Badajoz, est formée à 50% par l'entreprise de la région Eco Energías del Guardiana et la banque allemande Deusche Bank AG. Le parc solaire possède près de 170.000 modules photovoltaïques de première qualité, importés d'Allemagne, des Etats- Unis et du Japon. Ces modules ont été installés sur 1875 suiveurs solaires, dont chacun supporte une superficie de 130 mètres carrés de modules photovoltaïques . Près de 500 personnes de nationalités différentes ont participé à la construction et la mise en service de la station. Selon les estimations, la station produira 63.000 MWh (63GWh) par an ; énergie suffisante pour l'approvisionnement de près de 30.000 familles, ce qui rendrait auto-suffisante une population supérieure à celle de Merida, c'est à dire 120.000 personnes. De plus, celle-ci évitera l'émission de plus de 17.600 tonnes de CO2 que rejetterait le pétrole pour produire la même quantité d'énergie. Sur la durée de vie de la centrale solaire, il s'agit donc d'éviter l'émission de 606.000 tonnes de CO2 et autres gaz toxiques dans l'atmosphère. La réalisation du projet a mobilisé la participation et la collaboration de Sevillana- Endesa, Endesa Ingeniería, SACYR, ARRAM Consutants, Mediprex et Atex Energies, ainsi que de nombreuses autres entreprises régionales et locales de services. La région d'Estrémadure a été choisie pour ce projet car elle figure parmi les régions d'Europe ayant un indice d'ensoleillement des plus élevés, dépassant les 3200 heures par an. Cette communauté autonome produit 20% de toute l'énergie solaire produite en Espagne. CA
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L'Allemagne a quasiment achevé la mise en place d'un cadre réglementaire et juridique propice à l'essor de l'éolien offshore. Il n'en est rien côté français. C'est le constat fait à l'issue d'une conférence organisée par le Bureau de coordination franco-allemand énergie éolienne. Seul un projet de parc éolien offshore a obtenu un permis de construire en France, en septembre dernier, à Veulettes-sur-mer (Seine maritime). D'une puissance de 105 MW, il sera réalisé par le groupe allemand Enertrag. Il reste donc un long chemin à parcourir avant d'atteindre les 6.000 MW éoliens offshore en 2020. A l'instar de l'Allemagne, qui a défini des zones d'aménagement de l'éolien offshore dans sa zone économique exclusive (ZEE), la France va lancer une planification stratégique pour l'éolien offshore, «prévue d'ici un an, si tout va bien», selon Christophe Le Visage, chargé de mission au Secrétariat général de la mer. Car les zones de développement de l'éolien (ZDE), outil terrestre, ne sont pas adaptées à la mer. Et ces installations ne devraient pas être soumises à la réglementation des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE), promet Thierry Chrupek, chargé de mission Energies renouvelables électriques au Meeddat. Ensuite, il faudra s'attaquer à la prévention et la résolution des conflits d'usage. En Allemagne, «depuis juillet 2008, une entreprise reçoit une autorisation pour construire un parc s'il n'y a pas d'impact économique, environnemental, sur le transport maritime, ou de conflit d'usage», énumère Carolin Abromeit, responsable des procédures d'autorisation des parcs éoliens offshore à l'Agence fédérale allemande pour la navigation maritime et l'hydrographie (BSH) (1). L'expérience permet de recenser des conflits d'usage liés à la pêche, la défense, le tourisme et les ressources du sous-sol. Côté français, «nous devons repenser la manière dont il faut gérer le littoral, et passer d'une administration sectorielle (pêche, transport maritime) à une gestion intégrée, pour préparer l'introduction d'un usage permanent: l'éolien offshore», résume Christophe Le Visage. Les tarifs d'achat de l'électricité éolienne offshore seront-ils revus à la hausse, voire modulés? De 130 euros le mégawattheure en France, il est fixé en Allemagne à 150 ?/MWh en moyenne jusqu'en 2015, selon la profondeur. Sans compter les autres «avantages» outre-Rhin. «En 2005-2006, nous nous sommes rendus compte que les coûts allaient dépasser de loin le cadre fixé: les investisseurs ne paieront donc pas le raccordement au réseau», explique Thorsten Falk, chargé de l'énergie éolienne, de l'intégration au réseau et du développement du réseau électrique au ministère fédéral allemand de l'environnement. La rentabilité d'un projet est de 10% en France, et d'au moins «2 points (...) de plus en faveur de l'Allemagne, et ceci malgré des coûts d'exploitation plus élevés du fait de l'éloignement de la côte (voir notre encadré, Ndlr), bien supérieur là-bas», calcule Philippe Gouverneur, directeur de l'établissement français du groupe Enertrag. La modulation des tarifs français d'achat selon la profondeur n'est pas à l'ordre du jour. JDE
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Aujourd'hui, les oléfines , qui sont transformées ensuite en polyoléfines, la matière première des plastiques, sont produites à partir de leurs dérivés, le naphta ou l'éthane. Or pour diversifier les sources de matière première des produits plastiques, Total vient d'ouvrir une nouvelle voie consistant à produit des oléfines et des polyoléfines à partir de méthanol. C'est sur son site pétrochimique de Feluy, en Belgique, que le groupe pétrolier a installé une première unité de démonstration qui représente la première application mondiale de cette technologie. Pour Total, il s'agit d'évaluer, dans des conditions proches d'une unité industrielle, la faisabilité technique et économique de deux procédés intégrés qui produisent les oléfines puis les polyoléfines à partir de méthanol, ce dernier pouvant être obtenu à partir de gaz naturel, de charbon, voire de biomasse. Ainsi le procédé MTO (Methanol To Olefins) de UOP/Hydro, permet au cours d'une première étape de convertir du méthanol en oléfines légères - éthylène et propylène - ainsi qu'en d'autres oléfines plus lourdes. Une seconde étape conduit à la transformation de ces dernières également en oléfines légères et plus particulièrement en propylène grâce au procédé OCP (Olefin Cracking Process) de UOP/Total Petrochemicals. L'ensemble de ces oléfines est alors converti en polyoléfines dans une unité pilote existante de polymérisation située à proximité sur le site du centre de recherche Total de Feluy. 45 millions d'euros ont été investis dans ce projet, à la fois technologique et stratégique puisqu'il va permettre à Total de répondre à deux défis importants. Le premier est de diversifier ses sources d'approvisionnement pour la pétrochimie en réduisant sa dépendance au pétrole. Le second est d'augmenter les rendements en propylène grâce à l'unité intégrée, ce qui représente un atout commercial majeur dans un contexte international de forte demande pour le polypropylène. BE
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Depuis l'aube des civilisations humaines il y a environ 5.000 ans, c'est au cours des dernières décennies que les changements climatiques ont été les plus marqués, selon des travaux de chercheurs américains conduits sur l'Arctique et l'Atlantique Nord."Le réchauffement que nous observons est sans précédent dans l'histoire humaine", souligne Charles Greene, océanographe de l'Université Cornell (New York), principal auteur de cette étude parue dans l'édition de novembre du journal Ecology. Si ces changements se poursuivent dans l'Arctique et l'Atlantique nord, les modifications dans la circulation des eaux océaniques pourraient se produire à l'échelle du globe avec des conséquences potentielles importantes sur le climat mondial et la biosphère, selon ces scientifiques.Au cours des cinquante dernières années, la fonte des glaces arctiques et des glaciers a périodiquement précipité l'écoulement d'eau froide et faiblement saline de l'océan Arctique dans l'Atlantique Nord. Ce phénomène a bouleversé des écosystèmes jusqu'en Caroline du Sud et du Nord (sud-est des Etats-Unis), provoquant des déplacements géographiques étendus de nombreuses espèces végétales et animales, montre cette recherche.Des algues microscopiques communes dans l'océan Pacifique ont aussi réapparu dans l'Atlantique nord ces dix dernières années après plus de 800.000 ans d'absence, précise l'étude.Ces chercheurs ont analysé les données climatiques à partir de carottes de glace et de couches sédimentaires portant sur les 65 derniers millions d'années. Durant cette période, la Terre a connu plusieurs épisodes de réchauffement et de refroidissement majeurs qui ont été largement atténués par l'expansion et la contraction des glaces arctiques."Quand l'Arctique se refroidit et que la banquise et les glaces s'étendent, la réflexion des rayons du soleil sur la glace s'accroît", explique Charles Greene. "Et quand davantage de rayons solaires sont réfléchis qu'absorbés par l'eau, cela conduit à un refroidissement général", ajoute-t-il.Cette étude montre aussi qu'avec le réchauffement de nombreuses espèces du nord se sont en fait déplacées vers le sud, contrairement à ce qu'attendaient la plupart des écologistes, souligne Charles Greene. De plus, le refroidissement périodique des eaux du plateau continental peut allonger les saisons de croissance du phytoplancton et de petits crustacés comme les copépodes qui ensemble constituent la base de la chaîne alimentaire marine.De tels changements provoqués par les variations climatiques peuvent altérer l'ensemble de la structure des écosystèmes des plateaux continentaux, estime l'océanographe.Charles Greene explique que les morues, dont la forte diminution dans l'Atantique nord a résulté de la surpêche au 20e siècle, n'ont pas pu se reconstituer en partie à cause des eaux plus froides à Terre-Neuve venant de l'Arctique depuis les années 1990. "Les morues ne peuvent pas se développer et se reproduire aussi rapidement dans des eaux plus froides et leur déclin a permis un plus grand accroissement de plusieurs espèce de crustacés, comme des crabes des neiges et des crevettes" dont ils se nourrissent, explique-t-il."Alors que le climat change, il va y avoir des gagnants et des perdants, à la fois en termes d'espèces animales et végétales et dans différents groupes de personnes", note Charles Green Cornell
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Le réchauffement climatique aux pôles peut être attribué "directement" aux activités de l'Homme, révèle une nouvelle étude publiée le 31-10 par la revue américaine Nature Géoscience."La hausse des températures au cours des récentes décennies, en Arctique comme en Antarctique, peut être directement attribuée aux activités humaines", a conclu une équipe internationale en s'appuyant sur des données recueillies sur place de 1900 à 2008, et des modélisations. Les scientifiques, sous la direction de Nathan Gillett, de l'Université de East Anglia à Norwich (Angleterre), ont collationné les températures de l'air dans les régions polaires depuis 1900. Ils ont ensuite effectué des simulations numériques avec et sans émissions dues aux activités de l'Homme.Ils ont ainsi prouvé que seuls les modèles incorporant des émissions humaines (gaz carbonique, chlorofluorocarbones) permettent de retrouver les tendances observées sur place et ont conclu que les activités de l'Homme causent ce réchauffement aux deux pôles."Dans l'ensemble, écrivent-ils, (...) nous constatons que le réchauffement induit par l'Homme est détectable dans ces deux régions très vulnérables au changement climatique". Les processus de réchauffement à l'oeuvre en Antarctique sont beaucoup moins clairs qu'en Arctique, mais les auteurs ont toutefois pu montrer que "la température monte dans les régions où des données sont disponibles, et que cette augmentation est causée par des émissions de gaz à effet de serre et d'autres polluants d'origine humaine". Dans un commentaire accompagnant cette étude, Andrew Monaghan, du Centre national pour la recherche atmosphérique (NCAR) à Boulder (Colorado), rappelle que "les écrits sur cette question montrent de plus en plus souvent que les changements du climat en Arctique et en Antarctique sont cohérents avec le réchauffement provoqué par l'Homme sur l'ensemble de la planète". Ces derniers travaux, selon lui, "démontrent de manière convaincante ce que les études précédentes avaient suggéré, à savoir que l'Homme a vraiment contribué au réchauffement des régions arctiques comme antarctiques", car ils se sont seulement concentrés sur les points où les données de température existent, et non as sur l'ensemble des zones polaires. Nature
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Des chercheurs américains ont réussi -dans des essais à très petite échelle- à renforcer le potentiel immunitaire de cellules, ce qui a aidé la moitié d'un petit groupe de malades traités à combattre des tumeurs cancéreuses,L'équipe des chercheurs, conduite par Malcolm Brenner, du Collège de médecine Baylor de Houston (Texas), a ajouté un récepteur artificiel à des lymphocytes-T (globules blancs), renforçant leur capacité à combattre une forme de cancer, le neuroblastome, qui attaque le système nerveux. Les lymphocytes-T sous leur forme naturelle durent peu de temps et ne disposent pas de molécules susceptibles de s'attaquer aux cellules cancéreuses des tumeurs.Le neuroblastome représente 7% des cancers chez l'enfant, et 15% des décès dans cette population. Dans deux cas sur trois, il n'est pas diagnostiqué avant que des métastases se soient répandues dans d'autres parties du corps. Les chercheurs ont d'abord sélectionné des cellules immunitaires stimulées naturellement par un virus sans danger, le virus Epstein-Barr. Ils ont ensuite modifié ces cellules pour les rendre réceptives à des protéines que l'on trouve dans les cellules du neuroblastome."Les lymphocytes-T ont sauté ainsi du virus sur la tumeur", a souligné Malcolm Brenner.Lors d'essais réalisés sur 11 patients souffrant de neuroblastomes, âgés de 3 à 10 ans, les cellules immunitaires stimulées par le virus Epstein-Barr ont duré 18 mois. Dans cinq cas les tumeurs ont régressé, et dans un sixième il y a eu une rémission complète. NM
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Une étude menée sur 257 patients atteints de sclérose en plaques montre que l'acide fumarique , communément utilisé dans le traitement contre le psoriasis [BE">2], est également efficace contre la sclérose en plaques. Capable d'influencer le système immunitaire, l'acide fumarique a, chez les patients traités, diminué de 70% la formation de nouveaux foyers d'inflammation et de près d'un tiers le nombre de poussées de sclérose en plaques. L'acide fumarique a été utilisé contre le psoriasis pour la première fois par un biochimiste, lui-même atteint par cette maladie. C'est aujourd'hui le moyen thérapeutique le plus employé contre le psoriasis. Cette maladie est, à l'instar de la sclérose en plaques, une affection auto-immune, les défenses immunitaires s'attaquant à des cellules du soi. Dans le cas de la sclérose en plaques, la couche de protection de myéline des cellules nerveuses est détruite. Les chercheurs autour du Prof. Gold à Bochum ont mené des études sur des animaux et des êtres humains. Les deux séries de tests ont montré que l'acide fumarique pourrait être une substance hautement active pour le traitement des scléroses en plaques qui se développent sous forme de poussées. Cet acide protège les cellules nerveuses à l'aide d'un facteur de transcription cellulaire, Nrf2. "L'acide fumarique serait une des premières substances capable de ce que l'on appelle la neuroprotection dans le traitement de la sclérose en plaques. En outre, cette substance est tout à fait adaptée à une utilisation combinée avec des interférons [3], car elle en complète les effets.", commente le Prof. Gold. Les chercheurs de Bochum espèrent maintenant, grâce à de nouvelles études, pouvoir améliorer les traitements contre la sclérose en plaques. [BE
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Les techniques actuelles de clonage requièrent deux cellules vivantes et intactes. La première pour donner son matériau génétique et la seconde, énuclée, destinée à recevoir l'ADN ainsi prélevé.Produire un clone en bonne santé à partir d'un organisme congelé était depuis longtemps objet de débat parmi les scientifiques dont certains pensaient que les cristaux se formant dans les cellules gelées endommageraient l'ADN et la cellule elle-même empêchant de ce fait sa copie. Teruhiko Wakayama, du Center for Developmental Biology à l'Institut de recherche Riken à Yokohama au Japon, principal auteur de cette recherche,, a recueilli le noyau de cellules de tissu cérébral dans le cerveau de souris préservée à - 20 degrés Celsius avant de l'injecter dans une cellule énuclée, c'est-à-dire dont le noyau a été enlevé.Les embryons ainsi clonés ont été ensuite utilisés pour générer des lignes de cellules souche embryonnaires à partir desquelles ces chercheurs ont pu produire douze souris clonées en bonne santé. Les auteurs de cette étude relèvent que le noyau extrait des autres organes congelés pourraient aussi être utilisés pour produire des embryons viables mais avec un taux de succès nettement moins élevé qu'avec des noyaux provenant de cellules cérébrales. Dans la mesure où cette technique ne requiert pas une cellule intacte pour fournir l'ADN, ces chercheurs estiment qu'il serait peut-être envisageable d'utiliser des restes congelés de mammouths laineux et d'autres mammifères éteints pour produire des clones. Mais "il reste encore à voir s'il est possible de recueillir de l'ADN à partir de corps congelés de mammifère n'ayant pas fait préalablement l'objet d'un traitement chimique protecteur et si ces matériaux génétiques seraient viables pour générer des clones", écrivent ces chercheurs dont les travaux paraissent dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS) datée du 3 novembre.Dans l'état actuel des connaissances "un tel clonage n'est pas possible" puisqu'il n'existe aucune cellule vivante de ces animaux éteints depuis des millénaires pour recevoir l'ADN prélevé sur une cellule morte congelée, expliquent ces scientifiques. PNAS
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Une équipe internationale de chercheurs, sous la direction de l'Université de Bonn, a mis au point une molécule capable d'agir doublement contre les mélanomes. D'une part, sa structure proche de celle d'un virus déclenche une plus forte réponse du système immunitaire, d'autre part, cette molécule désactive un gène dans les cellules dégénérées, ce qui provoque leur apoptose (suicide cellulaire) "Nous avons, en quelque sorte, déguisé notre ARN", confie le Prof. Hartmann de Bonn, "afin que le système immunitaire le prenne pour un virus". En effet, de nombreux virus se servent de l'ARN comme mémoire génétique. Lorsque l'organisme repère des fragments d'ARN qu'il associe à des virus, il déclenche l'attaque immunitaire. En excitant les défenses immunitaires grâce à la molécule d'ARN, les scientifiques ont réussi à engendrer une attaque immunitaire plus agressive contre les cellules tumorales. L'ARN est aussi une molécule qui peut faire partie du soi. Longtemps, les chercheurs se sont posé la question de savoir comment le système immunitaire pouvait différencier un ARN viral d'une séquence d'ARN issue d'une cellule du soi. Les réponses apportées à cette question par Hartmann, il y a deux ans, ont permis aux chercheurs de créer une séquence d'ARN susceptible d'être assimilée à celles associées aux virus. "L'avantage de notre méthode est d'attaquer la tumeur sur deux fronts à la fois. De cette manière, la tumeur dispose de moins d'alternatives pour résister au traitement. Cette capacité propre aux cellules tumorales fait souvent échouer les thérapies en la matière", ajoute Hartmann. [BE">1]. Les chercheurs ont pu mettre en évidence l'effet de cette molécule en la testant sur des métastases de poumons de souris. La substance utilisée par l'équipe de scientifiques pour cette étude était un fragment d'ARN. En effet, les chercheurs savent, depuis peu, que l'ARN peut désactiver certains gènes, de manière ciblée. La découverte de ce phénomène, appelé interférence ARN [2], a valu le prix Nobel de médecine aux Américains Craig Mello et Andrew Fire en 2006. Se basant sur les derniers travaux en matière d'interférence ARN, les chercheurs ont mis au point une molécule d'ARN afin de pousser les cellules tumorales à la mort cellulaire. Chaque cellule possède une sorte de "programme apoptotique" : ainsi, lorsqu'une cellule dégénère, ce programme est activé et déclenche le suicide de la cellule avant qu'elle ne cause d'autres dégâts. Toutefois, chez les cellules tumorales, l'activation d'un gène empêche ce suicide cellulaire. C'est précisément ce gène que les chercheurs sont parvenus à désactiver grâce à la séquence d'ARN utilisée. "Nous avons, en quelque sorte, déguisé notre ARN", confie le Prof. Hartmann de Bonn, "afin que le système immunitaire le prenne pour un virus". En effet, de nombreux virus se servent de l'ARN comme mémoire génétique. Lorsque l'organisme repère des fragments d'ARN qu'il associe à des virus, il déclenche l'attaque immunitaire. En excitant les défenses immunitaires grâce à la molécule d'ARN, les scientifiques ont réussi à engendrer une attaque immunitaire plus agressive contre les cellules tumorales. L'ARN est aussi une molécule qui peut faire partie du soi. Longtemps, les chercheurs se sont posé la question de savoir comment le système immunitaire pouvait différencier un ARN viral d'une séquence d'ARN issue d'une cellule du soi. Les réponses apportées à cette question par Hartmann, il y a deux ans, ont permis aux chercheurs de créer une séquence d'ARN susceptible d'être assimilée à celles associées aux virus. "L'avantage de notre méthode est d'attaquer la tumeur sur deux fronts à la fois. De cette manière, la tumeur dispose de moins d'alternatives pour résister au traitement. Cette capacité propre aux cellules tumorales fait souvent échouer les thérapies en la matière", ajoute Hartmann. [BE
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Un cyclotron à haute énergie, équipement de pointe dans la lutte contre le cancer, a été inauguré à Nantes avec pour objectif de progresser dans le diagnostic de la maladie et le traitement des patients. Un cyclotron est un accélérateur de particules qui "produit des atomes radioactifs, qui sont ensuite accrochés à des molécules pour transporter la radioactivité jusqu'à la cible cancérologique", résume Jean-François Chapal, professeur de médecine nucléaire et l'un des porteurs du projet. Selon le type d'atome radioactif utilisé, il est possible de cibler par une imagerie TEP (Tomographie par émission de positons) les endroits du corps où se trouvent les cellules cancéreuses, ou de détruire des cellules cancéreuses résiduelles en émettant des rayons gamma sur une très petite zone. Les éléments radioactifs produits par le cyclotron, baptisé Arronax (Accélérateur pour le recherche en radiochimie et oncologie à Nantes Atlantique), auront de "gros avantages" par rapport à ceux actuellement disponibles, se félicite le Pr Chapal."Parmi les cyclotrons dédiés à la médecine, Arronax est actuellement le plus puissant au monde", explique-t-il. La machine, un cylindre de 140 tonnes de quatre mètres protégé par une enceinte de murs de plus de trois mètres de béton renforcé, offre une intensité 15 fois plus importante et une énergie quatre fois plus puissante que les autre cyclotrons français.Sa puissance permettra de fabriquer en grandes quantités des atomes radioactifs qui vont apporter une plus grande souplesse dans le diagnostic, tel le germanium-68, utilisable pendant plus de cinq mois et qui en libérant du gallium-68 permettra de détecter les cellules cancéreuses. Actuellement les cyclotrons moins puissants ne produisent que du fluor-18, un atome d'une période de deux heures (qui perd toutes les deux heures la moitié de sa puissance), limitant ses capacités d'utilisation. Pour le traitement cette fois du cancer, l'Arronax produira du cuivre-67, un atome qui a deux jours de période, ce qui permettra aux patients de sortir le jour même de l'hospitalisation alors qu'aujourd'hui les cyclotrons fabriquent de l'iode-131, un traitement très radioactif qui nécessite le confinement du patient pendant huit jours dans une "chambre radioprotégée". Yahoo
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Les recherches sur les rhumatismes inflammatoires ont considérablement progressé ces dernières années. En particulier celles concernant la cascade inflammatoire à l'origine de ces symptômes. Certes l'étiologie - c'est-à-dire l'analyse des facteurs qui en sont responsables - d'une maladie comme la polyarthrite demeure obscure. Ses mécanismes inflammatoires pour leur part, sont de mieux en mieux cernés. Dernier en date, l'interleukine-6 (IL-6). Cette cytokine joue un rôle de messager biologique entre les cellules impliquées dans l'inflammation. « La production d'IL-6 provoque non seulement l'inflammation et les destructions articulaires propres à la maladie, mais elle est également impliquée dans ses manifestations systémiques », souligne ainsi le Pr Maxime Dougados, rhumatologue à l'hôpital Cochin (Paris). Elle peut donc être à l'origine d'une anémie, de fatigue et de manifestations cardiovasculaires. « Cette cytokine envoie un message aux cellules du foie pour fabriquer la protéine C-réactive. Or il a été prouvé que des taux élevés de cette dernière augmentent le risque de maladies cardiovasculaires ». Différentes études ont également montré le rôle d'IL-6 dans l'érosion osseuse. Tout comme sa capacité d'empêcher l'absorption du fer en cas d'anémie. Un inhibiteur de l'interleukine-6 fait désormais l'objet d'essais cliniques apparemment très prometteurs. Il apporterait une efficacité anti-inflammatoire importante et rapide, accompagnée d'une amélioration de l'état général. L'objectif, c'est de donner une autre chance aux patients qui ne répondent pas aux traitements classiques. Un dossier d'Autorisation de mise sur le marché (AMM) a été déposé auprès des autorités sanitaires européennes et américaines. DS
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Recherche |
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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
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Le Departement of Electrical Engineering and Computer Science du MIT}} vient de tester son nouveau projet "CarTel" à Boston. Chaque utilisateur doté du système CarTel peut, en temps réel, être informé du trafic ce qui lui permet d'intégrer les conditions de circulation dans la recherche du trajet le plus court. Les résultats du test réalisé sur 50 voitures (dont 40 taxis) depuis janvier ont montré qu'en moyenne les temps de circulation étaient réduits de 25%. Ce projet, financé en partie par la NSF et le T-Party project, s'inscrit dans une volonté nouvelle du gouvernement américain de réduire les problèmes liés à la circulation routière, en particulier dans les zones urbaines. Le principe est simple: les voitures équipées du système sont reliées à un serveur, via un réseau sans fil urbain préexistant. Chaque voiture émet et reçoit des informations en temps réel sur le trafic en cours. Un historique de circulation à différentes heures de la journée est aussi disponible. Le conducteur reçoit alors toutes les données sur le web ou sur son téléphone portable. Afin d'assurer une connexion en temps réel un "Quick Wifi" a été développé par les professeurs Hari Balakrishnan, Samuel Madden et Jacob Eriksson. Selon Madden "15 secondes peuvent être nécessaire pour se connecter avec un système conventionnel, ainsi l'information obtenue via le sans fil peut être déjà dépassée lorsqu'on reçoit le signal". La vitesse de transfert des données est environ 30 fois supérieure à celle d'un réseau conventionnel. "Quick Wifi" peut se connecter en 360 millisecondes. Une autre part majeure du développement a été de gérer les grandes quantités de flux de données. Selon les détecteurs utilisés, CarTel peut recevoir 600 points de données à la seconde. Un algorithme puissant de calcul a dû être mis au point pour synthétiser toutes les données intéressantes. Il doit, en effet, prendre en compte l'historique de circulation ainsi que les conditions de circulation en cours. D'autres fonctions ont pu être ajoutées. CarTel est relié au système de contrôle du véhicule. Le conducteur peut ainsi vérifier la maintenance via CarTel et être alerté en cas de problème. Un système de surveillance de l'état des routes a aussi été installé. Des tests ont montré qu'il était capable de reconnaître 75% des surfaces considérées comme mauvaises par un observateur humain avec un taux d'erreur de seulement 5%. Le système élaboré, nommé Pothole Patrol (P2), mesure les vibrations du véhicule pour détecter d'éventuels trous sur la route. L'avantage de ce système, par rapport au GPS, réside dans sa capacité à pouvoir construire des modèles de trafic et prévoir d'éventuelles congestions de circulation. Cependant CarTel pourrait être concurrencé par un système déjà existant, plus simpliste, le Dash Express Gps basé sur un "réseau social" où les données sont envoyées en temps réel d'utilisateur à utilisateur. BE
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