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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 493
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 06 Novembre 2008
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Egalement dans ce numéro
TIC
La vidéo projection fait disparaître la structure des voitures
Quand les neurones servent d'interface homme / machine
Avenir
Invasion de robots-sauterelle
Matière
Le Danemark mise sur l'énergie des océans
Des chaussures hydrauliques pour recharger les téléphones mobiles en 2010
Le premier immeuble de bureau à énergie positive
Terre
L'empreinte écologique de la France excède de 62 % ses capacités
Le niveau de la mer pourrait augmenter d'un mètre d'ici 2100
Vivant
Une équipe française présente le premier prototype d'un coeur artificiel
Un remède anti-leucémie stoppe et inverse les effets de la sclérose
Découverte ouvrant la voie à des antibiotiques plus efficaces
Légumes et fruits bons pour le coeur : une vérité universelle
Probiotique : une bactérie candidate au traitement de la maladie de Crohn
Tension artérielle : Le sulfure d'hydrogène à la rescousse
Le goût se construit dès la petite enfance, sa mémoire perdure toute la vie
Recherche
Une Mazda à hydrogène testée en Europe
Edito
Stockage propre de l'énergie : le binôme air comprimé-hydrogène pourrait s'imposer



Stocker de l'énergie solaire et éolienne est un véritable défi techno-économique car ces énergies sont, par nature, diffuses, intermittentes et difficilement prévisibles. Le marché mondial du stockage énergétique est d'ailleurs estimé à 60 milliards de dollars. Quand le vent souffle fort, par exemple, les éoliennes produisent plus d'électricité que les habitants n'en ont besoin. Il faut donc stocker cet excédent énergétique et le restituer en l'absence de vent. Enairys Powertech, une start-up en cours de création, a développé une méthode pour stocker et restituer l'énergie par air comprimé.

L'ingénieur et fondateur d'Enairys, Sylvain Lemofouet, a conçu avec le professeur Alfred Rufer, directeur du Laboratoire d'électronique industriel de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et le professeur Daniel Favrat, directeur du Laboratoire d'énergétique industrielle, une batterie qui ne contient pas de métaux lourds. Explications de Sylvain Lemofouet : «L'air, comme tous les gaz, est compressible. En d'autres termes, il peut prendre le volume qu'on lui impose. En l'obligeant à occuper un plus petit espace, sa pression augmente et crée un potentiel d'énergie comparable à l'élévation de l'eau dans un barrage hydroélectrique.»

Le stockage d'énergie par air comprimé n'est en soi pas nouveau mais cette technique n'a pour ainsi dire jamais été exploitée, du fait du faible rendement des machines à air existantes. En effet, l'air s'échauffe quand on le comprime et cette chaleur, une fois évacuée, génère des pertes importantes. La quantité d'énergie récupérée à la détente de l'air est faible par rapport à celle qui a été initialement stockée. On parle d'un rendement de l'ordre de 20 à 30 %.

La machine à air comprimé d'Enairys fonctionne non pas avec un piston mécanique mais grâce à un concept de compression et de détente d'air basé sur le principe du «piston liquide». L'eau refroidit l'air pendant la phase de compression et le réchauffe pendant la phase de détente permettant de réduire les pertes thermiques au minimum et donc d'avoir un bien meilleur rendement. Dans le système d'Enairys, l'électricité est employée pour comprimer l'air en alimentant un moteur électrique couplé à un compresseur hydropneumatique.

L'air est ensuite stocké dans des bonbonnes, reliées les unes aux autres. Lorsqu'il y a une demande en électricité, l'air comprimé est utilisé pour faire tourner la même machine hydropneumatique et entraîne la machine électrique qui fonctionne alors en alternateur pour reproduire du courant. «Le rendement énergétique de notre système est de l'ordre de 60-65 % et s'approche ainsi du rendement des batteries au plomb qui est de 70 %», souligne Sylvain Lemofouet.

Le grand avantage d'un tel système est qu'il est écologique et économique. Aujourd'hui, le stockage de l'énergie solaire ou éolienne se fait par des batteries d'accumulateurs électrochimiques. Celles-ci contiennent des métaux lourds qui sont polluants. En outre, leur durée de vie n'est que de quelques années. «Sur le long terme, notre système est moins coûteux», précise l'ingénieur. «Nous visons également le marché de la production d'air comprimé à haute pression et à plus long terme celui des voitures urbaines à air comprimé», souligne Sylvain Lemofouet.

Le groupe énergétique EnBW (numéro 3 allemand) a également développé une solution pour résoudre le principal problème posé par l'exploitation de l'énergie éolienne : son stockage. Des améliorations techniques récentes devraient permettre la mise en service d'une centrale de stockage par air comprimé, unique en son genre, d'ici 2011/2012 dans le nord de l'Allemagne. Un rendement de 70 % est attendu pour cette installation d'une nouvelle génération, soit une nette progression par rapport à la génération actuelle (rendement de 40 %). L'entreprise est aujourd'hui à la recherche d'un site approprié et bénéficie dans son action du soutien du Land de Basse-Saxe.

La grande majorité des projets éoliens allemands qui verront le jour dans les années à venir sont des projets "offshore" : les machines exploiteront le gisement éolien de la mer Baltique et de la mer du Nord, à une grande distance des centres industriels allemands fortement consommateurs d'électricité. Cette situation rend nécessaire le développement important du réseau électrique : une étude de l'agence allemande de l'énergie (dena) évalue à 800 km le besoin en nouvelles lignes électriques d'ici 2015. Selon les experts, il est peu probable que cet objectif soit réalisé dans les temps. D'où l'intérêt de projets tels que celui mené par EnBW.

Les centrales de stockage de l'énergie par air comprimé sont capables d'emmagasiner temporairement l'énergie sous forme d'air comprimé par injection, dans des réservoirs souterrains de formations géologiques diverses (sel, roche, aquifère). L'énergie est restituée lors des périodes de forte ou moyenne demande. L'innovation technique du projet de EnBW consiste à récupérer la chaleur résultant de la compression de l'air en vue d'améliorer le rendement de l'installation : "le compresseur n'est pas refroidi et la chaleur de l'air comprimé est stockée dans un accumulateur de chaleur", explique le directeur de projet Joachim Manns. Plus précisément, l'air comprimé, chaud, est conduit vers le récupérateur, où il cède sa chaleur avant d'être temporairement stocké à faible température dans une caverne souterraine. Plus tard, l'air froid stocké est réacheminé vers le récupérateur de chaleur où sa température est ramenée à celle de la turbine. Cette technique efficace de réchauffement permet d'éviter le recours à une source extérieure d'énergie comme c'est le cas aujourd'hui (chauffage au gaz naturel).

Selon Stephan Kohler, expert à la dena à Berlin, "la nouvelle centrale de stockage par air comprimé est la plus intéressante des techniques de stockage aujourd'hui envisageables". Le Nord de l'Allemagne dispose de nombreux sites adaptés à l'application de cette technologie (cavernes de sel).

En Espagne, le centre de recherche aérospatial allemand (DLR) vient de mettre en service une turbine à gaz (TAG) d'un nouveau genre : délivrant une puissance de 250kW, cette TAG est intégrée à une centrale solaire à tour (CESA-1) et fonctionne au biodiesel. Le principe de fonctionnement de cette installation hybride expérimentale est le suivant. Dans un premier temps, les rayons du soleil sont réfléchis par un champ de miroirs et dirigés vers 3 récepteurs montés sur la tour. Placés les uns derrière les autres, ces récepteurs assurent ensuite un chauffage graduel de l'air comprimé de la TAG jusqu'à une température de 800°C.

Si l'énergie solaire vient à manquer, le chauffage de l'air comprimé s'effectue par combustion de biodiesel. Ainsi, l'installation est capable de fournir de l'électricité en permanence, indépendamment de l'heure et des conditions météorologiques. Située sur la plate-forme solaire d'Almería dans le sud de l'Espagne, l'installation test a été conçue en collaboration avec 11 partenaires internationaux dans le cadre du projet européen Solhyco.

Mais l'air comprimé pourrait également devenir une énergie rentable dans les transports urbains. Avec un baril de pétrole autour de 100 dollars, la petite entreprise MDI spécialisée dans les voitures propulsées à air comprimé suscite un regain d'intérêt en France et au-delà de ses frontières. La voiture à air comprimé dispose d'un réservoir type bouteille de plongée dont l'air comprimé utilisé seulement en ville est associé à un "adjuvant énergétique" (éthanol, gazole, essence sans plomb ou n'importe quel biocarburant) pour améliorer le rendement sur route. Les bouteilles d'air comprimé se rechargent en trois minutes en station-service.

Protégée par une cinquantaine de brevets, cette voiture dont la fabrication en pré-série devrait commencer cette année, sera vendue aux alentours de 3.500 à 4.000 euros, selon les versions. La carrosserie monobloc en fibres composites, les accessoires et le moteur ne lui feront pas dépasser 330 kilos sur la balance. Sa vitesse maximum sera de 150 km/h. Le plein pourra se faire en 3 minutes pour un coût de 2?50 ! "Moins c'est lourd, moins ça consomme, moins ça pollue moins c'est cher, l'équation est simple", dit Guy Nègre. Avec une bouille qui lui donne l'air de sortir tout droit d'une bande dessinée, la OneCATS (son nom provisoire) a en tout cas déjà séduit le groupe indien Tata Motors.

Mais en matière de stockage de l'énergie, l'hydrogène devrait également venir compléter la chaine énergétique propre. Un groupe de recherche du Institue of Multidisciplinary Research for Advanced Materials de l'université de Tohoku a découvert un procédé naturel de génération d'hydrogène à partir de la cellulose du bois. L'équipe de professeur Fumio SAITO a mis en évidence qu'un broyage physico-chimique à sec de la cellulose, suivi de sa caléfaction entraîne une synthèse à haut rendement d'hydrogène d'une grande pureté.

L'échantillon utilisé était composé de cellulose et d'un hydroxyde de métal qui servirait d'agent accélérateur de la réaction. Le mélange est broyé à sec puis chauffé dans un four électrique sous atmosphère d'argon. Un mélange gazeux est alors libéré, composé en pourcentage molaire à 93,5 % d'H2, 6,4 % de CH4 ainsi que de traces de CO et CO2. L'hydrogène moléculaire produit est considéré comme d'une grande pureté car il contient moins d'1 % de CO et peut de ce fait être utilisé directement dans des piles à combustibles à acide phosphorique (PAFC). Cette méthode, relativement simple de synthèse à haut rendement d'hydrogène d'une grande pureté, à partir de biomasse telle que les débris de bois, a toutes les chances de connaître un rapide développement.

Outre Atlantique, le Pr Lanny Schmidt et son équipe de l'université du Minnesota viennent ainsi de mettre au point un procédé permettant de produire de l'hydrogène à partir d'huile ou de sucre, après avoir rendu l'opération possible à partir de l'éthanol. À terme, l'objectif est d'étendre les matières premières à tout un éventail de résidus de cultures. À la sortie de la réaction, un mélange hydrogène et monoxyde de carbone, entrant dans la fabrication d'un carburant de synthèse, et de l'ammoniac qui peut être utilisé comme fertilisant.

Les travaux du professeur Schmidt pourraient déboucher sur une diminution considérable du coût de production des biocarburants, des engrais et de l'hydrogène, tout en éliminant l'énergie fossile indispensable à leur obtention. Cette production "verte" d'hydrogène à partir de ressources renouvelables pourrait avoir un impact considérable tant sur la plan économique qu'écologique en apportant une solution élégante et rentable à la production et au stockage de l'hydrogène.

En s'inspirant de la photosynthèse, des chercheurs américains du MIT, dirigé par Daniel Nocera, ont franchi une étape décisive vers la production d'hydrogène à partir d'énergie solaire en mettant au point un catalyseur à la fois efficace et bon marché (Voir article dans notre rubrique « Energie »).

Un réacteur expérimental exploitant l'énergie solaire pour produire de l'hydrogène par l'hydrolyse de l'eau a été mis en service le 31 mars 2008 sur la plate-forme de recherche solaire d'Almeria en Espagne. Cette inauguration marque le lancement de la deuxième phase du projet "Hydrosol" mené depuis 2004 par le Centre de recherche aérospatiale allemand (DLR) en coopération avec l'organisme de recherche énergétique espagnol CIEMAT.

Baptisé "Hydrosol II", le nouveau réacteur optimisé et automatisé est dix fois plus puissant que son prédécesseur "Hydrosol I" (100kW(th) contre 10kW(th)). La réalisation de ce prototype constitue une étape importante vers la conception d'une future installation industrielle. Le projet pilote, qui se caractérise par un cycle thermochimique particulièrement efficace (jusqu'à 50 % de rendement), poserait ainsi les fondements d'une future et durable économie de l'hydrogène. En effet, contrairement à l'hydrolyse thermique directe qui nécessite des températures de plusieurs milliers de degrés, le procédé innovant du projet Hydrosol repose sur une combinaison de différentes réactions chimiques qui ont lieu à des températures inférieures à 1400 degrés.

Outre-Manche, la compagnie Wind Hydrogen Ltd, basée à Anglesey au nord de Pays de Galles, développe une technologie intégrant éolien et hydrogène pour la production d'électricité et le transport. Le principe de cette technologie est d'utiliser le surplus d'énergie éolienne pour produire de l'hydrogène par électrolyse de l'eau. Cet hydrogène stocké peut être soit utilisé pour produire de l'électricité en cas de vents faibles (piles à combustible ou moteur à combustion interne) ou être revendu pour le secteur du transport. D'après Declan Pritchard, le directeur de développement de Wind Hydrogen, "L'énergie éolienne couplée avec la production hydrogène permet théoriquement la pénétration du 100 % renouvelable dans le marché de l'électricité". La compagnie travaille sur différents sites au Royaume-Uni, en particulier en Ecosse, et en Australie. A Kilbirnie, à l'ouest de l'Ecosse, la compagnie travaille sur un projet de 375 MW. Dans ce projet, 10 à 15 % de l'électricité produite par les éoliennes seraient dédiés à la production d'hydrogène.

On voit donc, à la lumière de ces remarquables avancées technologiques, que la question du stockage propre et efficace, qui constitue encore un obstacle majeur à l'utilisation généralisée et rentable des énergies renouvelables (énergie éoilienne, solaire et biomasse principalement), est en train d'être surmontée grâce à ce binôme air comprimé-hydrogène qui devrait s'imposer définitivement d'ici 2020.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
La vidéo projection fait disparaître la structure des voitures
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Le New Scientist nous fait part des travaux qui mettent la réalité augmentée au service de la sécurité routière. Issu du Taci laboratory, le projet porte le doux nom de "Retro-reflective Projection Technology, Optical Camouflage". Le fonctionnement paraît simple, mais il ne l'est pas tant que cela.

Des caméras placées sur la voiture filment l'extérieur de la voiture. Elles pointent vers là où l'on sait que le conducteur ne voit rien du fait de la carrosserie. Les vidéos sont transmises à un casque que porte le pilote du véhicule. Ces images sont ensuite projetées sur les surfaces de la voiture que regarde le conducteur. Car le casque est relié à un détecteur de mouvement qui permet à l'ordinateur qui calcule donc les images qui doivent être "affichées". Cela demande quelques modifications dans les véhicules. Seules des surfaces dites rétro réflectives sont à même de recevoir les vidéos sans disperser trop la lumière.

Et donc sans distordre trop la réalité. Pour information, ces surfaces peuvent aussi bien être les yeux d'un chat que certaines bandes réfléchissantes. Cette technique de projection peut bien sûr être adaptée à d'autres usages : voir à travers des murs, des personnes, etc. Avec un peu de chance, on peut espérer que ces expériences tokyoïtes seront couplées à celles qui sont en cours à l'université de Washington. Dans cet établissement, on travaille à un autre projet de réalité augmentée. Les chercheurs travaillent à la conception de lentilles capables d'afficher des informations.

Atelier

Quand les neurones servent d'interface homme / machine
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Les chercheurs en intelligence artificielle s'inspirent tous du cerveau pour optimiser les performances des ordinateurs. Le dispositif élaboré par des chercheurs israéliens se sert pour sa part de nos cellules nerveuses pour fournir le hardware même d'un système informatique. L'équipe a créé des circuits électroniques utilisant des neurones plutôt que de fils électriques. De tels circuits seront utilisés en tant qu'interface homme / machine, au premier chef dans le domaine médical.

En faisant le lien entre des implants cérébraux et le système nerveux, ils permettront par exemple aux paralysés de contrôler des prothèses robotisées ou aux personnes muettes de réapprendre à parler. De manière générale, ils ouvrent la voie à des systèmes grâce auxquels un homme pourrait donner des ordres à un système informatique sans clavier ni souris, rien qu'en y pensant. Ces circuits bio-électroniques fonctionnent grâce à une plaque en verre recouverte d'une substance repoussant les cellules nerveuses qui y sont déposées.

Une bande adhésive enduite d'une matière qui, au contraire, attire ces cellules est également installée sur la plaque. Incapables de croître sur ses parties répulsives, celles-ci sont obligées de prospérer au niveau de l'adhésif.

Comme ce dernier est suffisamment fin pour les forcer à transmettre leurs signaux nerveux dans une seule et même direction, le tout permet d'obtenir des connexions analogues à celles existant dans un véritable circuit électronique. Selon les chercheurs qui ont élaboré le dispositif, son fonctionnement est alors identique à une porte logique de type "ET" à deux entrées et une sortie. Il suffit de stimuler le réseau de neurones à l'aide d'un produit chimique pour que ceux-ci envoient leurs impulsions électriques de proche en proche grâce à leurs axones. Elisha Moses, la neurologue qui a réalisé l'expérience, explique que les neurones parviennent ainsi à transmettre 95 % de leurs signaux et qu'ils fonctionnent donc in vitro à peu près de la même façon qu'in vivo. Prochaine étape de ces recherches, la"mise en relation du cerveau avec des dispositifs prothétiques"

Atelier

^ Haut
Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Invasion de robots-sauterelle
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Le Laboratoire de Systèmes Intelligents de Lausanne a mis au point un petit robot capable d'imiter le saut des sauterelles. D'une hauteur de 5 centimètres, il ne pèse que deux grammes. Il peut sauter à 2,5 mètres de haut. Cette opération est effective grâce à ses deux pieds reliés à un minimoteur, le même qui équipe les vibreurs de portables. Les deux chercheurs en charge de ce projet, Dario Floreano et Mirko Kovac, sont également en train de travailler sur un robot volant de 1,5 gramme. La conjugaison des deux appareils permettrait de peaufiner leurs fonctionnalités. Ces petits robots insectes pourront alors servir à la recherche de personnes disparues, mais aussi pour le contrôle environnemental. Les deux chercheurs parlent même d'une éventuelle invasion de robots sauterelles pour surveiller d'autres planètes.

BOM

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Matière
Matière et Energie
Le Danemark mise sur l'énergie des océans
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Aujourd'hui, le pays se lance un nouveau défi, celui de l'énergie houlomotrice, dont il parie qu'elle connaîtra une évolution similaire au cours des vingt prochaines années. Le gouvernement vient ainsi d'allouer 20 millions de couronnes (3 millions d'euros) à la construction d'un prototype à l'échelle 1/2 de la "machine à récupérer l'énergie des vagues".

Les mers et les océans renferment la plus dense et la plus continue des énergies renouvelables. Exploiter 0,2 % de l'énergie renfermée dans les vagues suffirait à alimenter la planète entière en électricité. De nombreux projets sont actuellement en développement à travers le monde, et la première centrale commerciale a été inaugurée en septembre 2008 au large du Portugal.

Wave Star est un concept qui se démarque des autres projets par sa conception originale. Plutôt que de couper les vagues dans le but de récupérer le maximum d'énergie disponible, il épouse leur trajectoire permettant ainsi une production d'électricité continue.

De part et d'autre de la longue machine disposée dans le sens de la houle, une vingtaine de flotteurs hémisphériques sont partiellement immergés. Au passage d'une vague, le premier flotteur se soulève puis se rabaisse alors que le second se soulève, et le mécanisme se poursuit ainsi jusqu'à l'extrémité de la centrale. Les flotteurs sont reliés à des cylindres hydrauliques qui alimentent, via un système de transmission classique, un moteur hydraulique relié à un générateur qui produit l'électricité

Le premier prototype à l'échelle 1/10ème a été connecté au réseau électrique en avril 2006 à Nissum Bredning dans le Nord-Ouest du Danemark. Son fonctionnement a pu être observé avec satisfaction pendant 4.000 heures durant lesquelles la machine a dû faire face à sept tempêtes majeures. Selon Per Resen Steenstrup, l'un des directeurs du projet, la résistance aux intempéries est l'un des facteurs déterminants pour la viabilité économique d'une centrale houlomotrice. La stratégie adoptée par Wave Star consiste à remonter les flotteurs en cas de tempête afin de les protéger. Sur le modèle "grandeur nature", les flotteurs pourront être remontés jusqu'à une hauteur de 20m.

Le prochain prototype devrait voir le jour au cours de l'année 2009. D'une longueur de 120 m, il fournira une puissance de 500 kW, permettant ainsi d'alimenter 200 maisons. Le modèle final, qui devrait être commercialisé en 2011, sera long de 240 m et produira 6 MW. Afin de réduire les coûts d'exploitation, l'entretien de la machine sera effectué en moyenne tous les dix ans.

DD

Des chaussures hydrauliques pour recharger les téléphones mobiles en 2010
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Après les chargeurs solaires de mobiles destinés aux vacanciers qui font causette et bronzette en même temps, le géant des télécommunications japonais NTT a inventé les chaussures hydrauliques de recharge pour travailleurs dynamiques et coureurs du dimanche.

Les chercheurs de NTT ont imaginé des semelles enfermant de l'eau. A chaque pression sur le sol, le liquide est propulsé dans une mini turbine intégrée dans la chaussure et qui génère un courant électrique pour remplir la batterie d'un gadget électronique de poche. Ces "pompes" électrogènes peuvent pour le moment délivrer une puissance de 1,2 Watt, laquelle est jugée suffisante pour faire tourner baladeur numérique.

"Les ingénieurs essaient d'améliorer le mécanisme pour débiter un courant de 3 Watts" qui permettrait de redonner du tonus à la batterie amorphe d'un téléphone, sans faire marcher son propriétaire durant des heures et des heures, a indiqué un porte-parole de NTT, Hideomi Tenma. Le groupe espère que sa trouvaille arrivera dans le commerce aux alentours de 2010, rejoignant ainsi sur les étals les chargeurs de mobile à moulinet et autres ustensiles du même acabit. NTT n'est en outre pas la première entreprise à songer à utiliser l'énergie de la marche humaine pour la transformer en électricité.

ZDNet

Le premier immeuble de bureau à énergie positive
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Bouygues Immobilier, qui est en train de réaliser le premier immeuble de bureau à énergie positive, a lancé le 25 octobre avec sept partenaires le Groupement d'intérêt économique (GIE) « Enjeu énergie positive ». Objectif : fédérer les efforts de R&D des différents acteurs vers la conception de bâtiments produisant toujours plus d'énergie et en consommant de moins en moins. Une démarche indispensable pour rendre les bureaux à énergie positive plus compétitifs sur le plan économique.

Conformément au Grenelle de l'environnement, toutes les constructions neuves devront produire plus d'énergie qu'elles n'en consomment à partir de 2020. C'est le concept de bâtiment à « énergie positive », que Bouygues Immobilier met en oeuvre dans la construction du premier immeuble de bureau de ce type à Meudon (92). Le « Green Office », qui doit sortir de terre en 2010, permettra « d'établir les standards des bureaux de demain, et de nous positionner avec dix ans d'avance comme le promoteur référent dans ce domaine », explique François Bertière, PDG de Bouygues Immobilier.

Ce GIE doit fédérer les efforts de R&D des différents acteurs autour d'un objectif commun : réduire toujours plus la consommation d'électricité des futurs bâtiments et améliorer leur capacité à produire de l'énergie d'origine renouvelable. Ce, afin de « rendre les bâtiments à énergie positive plus compétitifs sur le plan économique. Pour que le coût global pour l'utilisateur reste identique, il faut que le surcoût de la construction, donc du loyer, soit compensé par la baisse des charges énergétiques », explique Eric Mazoyer, directeur général délégué de Bouygues Immobilier.

Des gains en termes d'efficacité thermique et de production d'énergie pourront bien sûr être obtenus au sein du GIE par les progrès technologiques dans l'isolation, les matériaux, le pilotage informatisé des consommations, le rendement des panneaux photovoltaïques, l'éclairage, etc. Mais comme le souligne Eric Mazoyer, « on a déjà fait des progrès considérables dans ces domaines. Les immeubles que l'on livre aujourd'hui consomment en moyenne 240 kW/m2/an. Or, dès 2010, le Green office consommera 60 kW/m2/an, soit quatre fois moins. On peut encore gagner avec la technologie, mais on pense qu'il existe beaucoup de gisements dans l'aménagement des espaces, une bureautique adaptée, et de nouveaux usages. »

JDI

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
L'empreinte écologique de la France excède de 62 % ses capacités
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

L'empreinte écologique d'un pays évalue la demande de sa population en surfaces de terre et de mer nécessaires pour fournir les ressources consommées. Celle de la France a augmenté de 85 % entre 1961 et 2005 pour atteindre 4,9 hectares globaux (terre et mer) par personne, alors que la biocapacité du pays est évaluée à 3 hectares, souligne le World Wild Fund dans son rapport "Planète Vivante".

A titre de comparaison, l'empreinte écologique de l'humanité excède de 30 % les capacités de la planète à se régénérer. Selon le WWF, cette hausse brutale pour la France s'explique surtout par "l'empreinte carbone", c'est-à-dire la surface de planète nécessaire pour absorber les émissions de CO2 produites et par la surface occupée par le bâtiment et les infrastructures. La moyenne mondiale de l'empreinte écologique est de 2,5 ha par personne. Un Européen a besoin de 5 ha pour maintenir son niveau de vie.

Cette tendance à la hausse est observée de la même façon dans la plupart des pays de l'OCDE, qui regroupent grossièrement une Europe élargie : l'Espagne connaît ainsi une hausse continuelle de l'empreinte écologique par personne, devenue quatre fois supérieure aux capacités de sa nature.

Les pays d'Europe du sud en général connaissent une évolution similaire. A l'inverse, l'Allemagne qui présente encore une empreinte relativement élevée (deux fois supérieure à sa biocapacité) réussit cependant à la faire diminuer de façon régulière depuis les années 1980, et ce bien que le PIB continue d'augmenter.

L'empreinte écologique de l'humanité, qui évalue sa consommation de ressources naturelles, excède désormais de 30 % les capacités de la planète à se régénérer, insiste le WWF dans son rapport Planète vivante 2008. La pression de l'humanité sur la planète a plus que doublé au cours des 45 dernières années en raison de la croissance démographique et de l'augmentation de la consommation individuelle, explique le rapport.

Cette surexploitation épuise les écosystèmes et les déchets s'accumulent dans l'air, la terre et l'eau. Du coup, la déforestation, la pénurie d'eau, le déclin de la biodiversité et le dérèglement climatique, provoqué par les émissions de gaz à effet de serre, "mettent de plus en plus en péril le bien-être et le développement de toutes les nations", explique le WWF. L'"Indice planète vivante", un outil mis au point afin de mesurer l'évolution de la biodiversité mondiale et portant sur 1.686 espèces de vertébrés dans toutes les régions du monde, a diminué de près de 30 % au cours des 35 dernières années, précise par ailleurs le rapport. Au vu du déclin de cet indice, "il semble de plus en plus improbable d'atteindre l'objectif pourtant modeste visé par la Convention de Rio sur la diversité biologique de réduire l'érosion de la biodiversité mondiale d'ici 2010", déduit le WWF.

WWW

Le niveau de la mer pourrait augmenter d'un mètre d'ici 2100
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Le niveau de la mer pourrait augmenter d'un mètre d'ici 2100, a mis en garde le prestigieux Institut climatique allemand de Potsdam (PIK), alors que le scénario le plus pessimiste prévoyait une hausse de 0,59 mètre. "Nous devons nous attendre à une montée du niveau de la mer d'un mètre au cours de ce siècle", a assuré le dirigeant de l'institut, Joachim Schellnhuber, qui est aussi le conseiller du gouvernement allemand en matière climatique. Le volume de fonte des glaciers de l'Himalaya et de la calotte glacière du Groenland a doublé ou triplé ces dernières années, notamment à cause de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre issues de centrales à charbon chinoises, a dit M. Schellnhuber.

Ces émissions rendent la glace plus grise et affaiblissent son potentiel de réflexion des rayons du soleil, lesquels sont par conséquent davantage absorbés et favorisent la fonte, a-t-il expliqué. Les émissions de dioxyde de carbone, principal responsable du réchauffement climatique, continuent d'augmenter de manière dramatique de 3,5 % par an, en particulier à cause de l'essor de pays émergents comme la Chine, a souligné le scientifique Gernot Klepper de l'Institut d'économie mondial de Kiel (nord). Il y a vingt ans, le rythme d'augmentation annuelle de ces émissions était de 1 %, selon lui. "Chaque hésitation et attente aggrave le risque que les objectifs climatiques ne soient plus irréalisables", a mis en garde M. Schellnhuber. Dans son 4e rapport publié en 2007, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC, expertise croisée multinationale mandatée par l'ONU), a renoncé à chiffrer la hausse possible du niveau des océans au 21e siècle du fait des inconnues pesant sur l'évolution du Groenland et sur l'Antarctique, les deux principales réserves de glaces du globe.

D'une manière plus générale, les conséquences du réchauffement climatique sur l'environnement pourraient contraindre des dizaines de millions de personnes à quitter leurs foyers dans les décennies à venir, ont estimé des experts réunis à Barcelone. "Tous les indicateurs démontrent que nous sommes confrontés à un problème majeur qui émerge à l'échelle mondiale", a déclaré Janos Bogardi, directeur de l'Institut de l'environnement et de la sécurité humaine de l'université de l'Onu à Bonn.

"Des experts estiment que d'ici 2050 quelque 200 millions de personnes seront déplacées du fait de problèmes environnementaux, soit pratiquement l'équivalent des deux tiers de la population actuelle des Etats-Unis", note son université dans un document. Actuellement, selon les estimations de Bogardi, le nombre de "réfugiés environnementaux" serait compris entre 25 et 27 millions. L'universitaire a souligné qu'il était important d'améliorer les méthodes statistiques pour évaluer avec plus de précision le nombre d'habitants de la planète contraints de quitter leurs foyers du fait du réchauffement climatique et de son impact, par exemple sur les récoltes.

PP

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Une équipe française présente le premier prototype d'un coeur artificiel
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Le professeur français Alain Carpentier, spécialiste de chirurgie cardiaque, a présenté le premier prototype de coeur articiel, une alternative à la transplantation cardiaque dont la réalisation est, selon lui, "limitée par le nombre très insuffisant de greffons disponibles, et par les complications qu'elle entraîne". Testé avec succès sur les animaux, ce prototype de coeur artificiel dans le monde devrait l'être chez l'homme d'ici 18 mois à deux ans.

Ce coeur artificiel permettra "le remplacement total du coeur", a déclaré à l'Associated Press, le Pr Alain Carpentier, directeur du Laboratoire d'étude des greffes et prothèses cardiaques de l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) à Paris.

Inventeur de la bioprothèse valvulaire, qui lui valut le prix Albert Lasker en 2007, Alain Carpentier a déclaré avoir voulu prolonger cette aventure, "ces bioprothèses valvulaires n'entraînant pas de formation de caillots sanguins" et par conséquent "pas de traitement anticoagulant". A l'heure actuelle, "on transplante des ventricules artificiels d'assistance qui présentent des dangers, notamment des problèmes de coagulation sanguine nécessitant la prise d'anticoagulants à des doses dangereuses", a-t-il souligné.

Rendant hommage à Jean-Luc Lagardère, fondateur de Matra, sans lequel "rien n'aurait été possible", Alain Carpentier a souligné que l'industriel lui avait "apporté son soutien" en lui permettant notamment "d'utiliser des ingénieurs de Matra" au sein d'une société créée à cette occasion, Carmat (Carpentier-Matra). Aujourd'hui, "nous arrivons à une étape très importante. On quitte le laboratoire de recherche, dans lequel nous travaillions depuis 15 ans, pour passer à la production industrielle", a-t-il précisé. "Mais même si le coeur artificiel est prêt, il faut maintenant le fabriquer en quantité industrielle. Et ça va prendre du temps. Pour cela, nous devons mettre sur pied une petite structure".

Testé avec succès sur les animaux, le coeur artificiel devrait l'être chez l'homme d'ici 18 mois à deux ans. "Le défi qui se pose à nous, ce sont ces malades qui meurent soudainement d'un infarctus massif et pour lesquels la transplantation ne répond pas, les greffons disponibles étant insuffisants", a ajouté Alain Carpentier.

AP

Un remède anti-leucémie stoppe et inverse les effets de la sclérose
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Des chercheurs de l'Université de Cambridge ont découvert qu'un médicament, développé à l'origine pour traiter la leucémie, peut stopper voire inverser les effets débilitants de la sclérose en plaques (SEP).

Au cours des essais, l'alemtuzumab a réduit le nombre d'attaques chez les malades et leur a aussi permis de récupérer des fonctions perdues, en permettant apparemment au tissu cérébral de se réparer, de sorte que des individus étaient moins handicapés à la fin qu'au début de l'étude, selon ces chercheurs. "La possibilité qu'un traitement contre la SEP favorise la reconstitution du tissu cérébral est sans précédent", a affirmé le Dr Alasdair Coles, enseignant au département de neurosciences cliniques de Cambridge, qui a coordonné une partie de l'étude, publiée dans le New England Journal of Medecine.

"Nous sommes en présence d'un médicament qui, s'il est administré suffisamment tôt, pourrait efficacement stopper l'avancée de la maladie et également rétablir des fonctions perdues en favorisant la reconstitution du tissu cérébral endommagé", a-t-il expliqué. La MS Society, la plus importante organisation caritative britannique consacrée au soutien des personnes atteintes de SEP, s'est dit "ravie" des résultats de l'étude.

"C'est le premier médicament qui a montré un potentiel pour arrêter et même inverser les effets débilitants de la SEP", s'est réjoui le chef de la recherche de la MS Society, Lee Dunster. "Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour prouver l'effet à long terme de ce traitement et nous attendons avec impatience les résultats de la prochaine étape - déjà en cours - de cette importante recherche", a-t-il poursuivi. La SEP est une maladie incurable du système nerveux central qui touche 2,5 millions de personnes dans le monde.

Cette infection inflammatoire provoque la destruction de la myéline, une substance entourant les nerfs et assurant la transmission rapide de l'influx nerveux. Elle conduit à des handicaps plus ou moins lourds, notamment pertes de vision, de mobilité, troubles cognitifs. L'étude sur trois ans a porté sur 334 patients souffrant d'une forme rémittente de SEP à un stade précoce qui n'avait pas été traité auparavant. Un groupe a reçu de l'alemtuzumab, un autre un médicament contre la SEP, l'interferon beta-1a.

L'alemtuzumab a permis une réduction plus importante que l'autre médicament du nombre d'attaques et du risque de handicaps durables. Plusieurs individus du premier groupe ont également récupéré certaines fonctions perdues alors que les handicaps des patients du second groupe ont empiré, selon l'étude.

UC

Découverte ouvrant la voie à des antibiotiques plus efficaces
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

La découverte d'un nouveau mécanisme antibiotique ouvre la voie à la mise au point d'une nouvelle classe d'anti-infectieux efficaces contre des pathogènes résistant aux traitements, comme le bacille de la tuberculose. Cette avancée est très prometteuse alors qu'un quart des décès dans le monde résulte de maladies infectieuses et qu'un nombre grandissant d'infections sont provoquées par des bactéries de plus en plus résistantes aux antibiotiques, explique le Dr Richard Ebright, de l'institut de médecine Howard Hughes à l'Université Rutgers (New Jersey, est), principal auteur de l'étude.

"Depuis 60 ans, les antibiotiques sont le fer de lance de la lutte contre les maladies infectieuses, mais maintenant cette protection s'effondre, ce qui fait qu'il y a un besoin urgent de mettre au point de nouveaux antibiotiques et de nouvelles cibles", souligne le chercheur, dont l'étude paraît dans la version en ligne du journal Cell.

La nouvelle classe d'antibiotiques à l'étude pourrait offrir un traitement plus efficace et plus court contre la tuberculose, particulièrement difficile à traiter et très répandue dans les pays en développement et intermédiaires comme la Russie. "Le Saint Graal du traitement anti-tuberculeux est d'en réduire la durée, de six mois actuellement à deux semaines comme pour les autres infections", note le Dr Ebright. "Si on peut mettre au point une thérapie anti-tuberculeuse de deux semaines, on pourra éradiquer l'infection". Les chercheurs ont découvert comment trois antibiotiques (myxopyronine, corallopyronine et ripostatine) agissent pour détruire les bactéries.

Ces composants chimiques sont produits naturellement par certaines bactéries qui les utilisent pour tuer d'autres bactéries en bloquant chez celles-ci une enzyme dite RNAP. Cette enzyme retranscrit les informations génétiques de l'ADN dans l'ARN, une macromolécule servant d'intermédiaire dans la synthèse des protéines sans laquelle une bactérie ne peut se reproduire. "Ces trois antibiotiques sont de bons candidats pour la mise au point d'une gamme étendue d'agents antibactériens", estime le Dr Ebright3.

HHMI

Légumes et fruits bons pour le coeur : une vérité universelle
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Pour cette étude, appelée INTERHEART, les chercheurs ont examiné 16.000 patients victimes d'infarctus entre 1999 et 2003, dans le monde entier, contrairement aux travaux précédents qui ne prenaient en compte que les pays développés, a expliqué Salim Yusuf, l'un des principaux auteurs de l'étude. Les patients ont rempli un questionnaire sur leurs habitudes alimentaires, basé sur 19 groupes d'aliments comprenant à la fois des denrées bonnes et mauvaises pour la santé, et tenant aussi compte des préférences alimentaires de chaque pays prenant part à l'étude.

Les chercheurs ont relevé que les adeptes des aliments frits, des en-cas salés, des oeufs et de la viande --le régime dit "occidental"-- avaient 35 % de risques supplémentaires d'avoir un infarctus que ceux consommant peu ou pas d'aliments frits ou de viande, quel que soit le pays où ils vivent. Les personnes observant un "régime prudent", riche en légumes crus ou cuits et en fruits, ont 30 % de moins de risque de subir une crise cardiaque que celles consommant peu de fruits et de légumes, souligne l'étude.

Le troisième type de régime alimentaire, dit "régime oriental", contenant des aliments comme le tofu et la sauce soja, semble avoir peu d'impact sur le risque d'infarctus. Le tofu par exemple possède des propriétés protectrices pour le coeur mais la sauce soja, à haute teneur en sel, les annule, note l'étude publiée dans Circulation, la revue de l'American Heart Association. Auparavant, "nous avions centré les recherches sur les pays occidentaux où les crises cardiaques prédominaient il y a 25 ou 30 ans," poursuit M. Yusuf, professeur de médecine à la McMaster University, au Canada. "Mais le nombre d'infarctus augmente dans les pays en voie de développement. 80 % des maladies cardio-vasculaires touchent aujourd'hui les habitants de pays à faible revenu ou revenu moyen, en partie parce que de plus en plus de gens y adoptent le régime alimentaire occidental", conclut-il.

yahoo

Probiotique : une bactérie candidate au traitement de la maladie de Crohn
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Une bactérie de la flore intestinale jouerait un rôle clé dans la maladie de Crohn, et pourrait servir au développement de nouveaux traitements de cette maladie chronique inflammatoire de l'intestin qui touche plus de 100.000 personnes en France, selon des travaux français. Ces résultats de l'équipe de Philippe Langella de l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA-écologie et physiologie du système digestif) et des collègues chercheurs de l'Inserm (Philippe Seksik, Harry Sokol) en collaboration avec le gastroentérologue Philippe Marteau (hôpital Lariboisière, Paris) paraissent en ligne dans les comptes rendus de l'Académie des Sciences américaine, les PNAS.

Les chercheurs ont montré que les bactéries intestinales (un ensemble appelé "microbiote intestinal") des patients atteints de Crohn présentait un déficit marqué du groupe bactérien Clostridium leptum. Ils ont ainsi découvert que la présence en très faible quantité d'un membre majeur de ce groupe, la bactérie "Faecalibacterium prausnitzii" (F. prausnitzii) était responsable d'une large part de ce déficit. La présence de cette dernière en très faible quantité, voire son absence, chez les patients semble être une explication au dérèglement de leur système de défense immunitaire au niveau de l'intestin. Occlusion, abcès, perforation font partie des complications de la maladie qui évolue par poussées (douleurs, diarrhée...).

De plus, chez les patients ayant dû être opérés de l'intestin, le risque de récidive (crises à répétition) est d'autant plus important que le niveau de la bactérie F.prausnitzii dans l'intestin est bas. Les auteurs ont montré in vitro, sur des cellules en culture, que la bactérie a d'importantes propriétés anti-inflammatoires, par le biais de molécules qu'elle sécrète. De plus, chez les souris, l'administration de la bactérie en question, F. prausnitzii, ou des molécules qu'elle sécrète réduit l'inflammation intestinale et améliore nettement la survie. Par ailleurs, l'administration par voie orale ou par injection suggère une diffusion de cette bactérie-clé via la circulation sanguine. Un point important pour mettre au point des traitements, selon les chercheurs.

INRA

Tension artérielle : Le sulfure d'hydrogène à la rescousse
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Le sulfure d'hydrogène, le gaz le plus connu et utilisé dans la conception des bombes puantes, pourrait servir à contrôler la tension artérielle, selon une étude américaine à laquelle a pris part l'Université de la Saskatchewan. De petites quantités de ce gaz toxique, produit par des bactéries vivant dans l'intestin humain, sont responsables de l'odeur fétide de la flatulence.

Mais il semble que le sulfure d'hydrogène est également produit par une enzyme dans des vaisseaux sanguins, où elle abaisse la tension artérielle.

Des chercheurs de l'Université Johns Hopkins, dans le Maryland, ont constaté que le gaz est produit par une enzyme appelée CSE. Les résultats observés chez les souris peuvent mener à de nouveaux traitements pour l'hypertension, rapporte la revue Science. L'étude a démontré que chez les souris manipulées pour être déficientes de cette enzyme, les niveaux du sulfure d'hydrogène ont été presque épuisés, comparés aux niveaux observés chez les souris normales. Les souris dépourvues de CSE ont également eu des mesures de tension artérielle environ 20 % plus haute que les souris normales. Un médicament administré aux souris déficientes de CSE, le methacholine, n'a eu aucun effet, ce qui montre que le sulfure d'hydrogène, dont elles ont été privées, est responsable de la baisse de tension.

« Nous connaissons maintenant le rôle du sulfure d'hydrogène dans la régulation de la tension artérielle, il peut être possible de concevoir des thérapies médicamenteuses qui augmenteraient sa formation comme alternative aux méthodes de traitement courantes pour l'hypertension », a expliqué le chercheur Solomon Snyder.

La professeure Amrita Ahluwalia, experte en matière de pharmacologie vasculaire chez Barts et à la Faculté de médecine de Londres, a indiqué pour sa part que « cette étude prouve que le sulfure d'hydrogène est susceptible d'avoir un rôle dans la régulation de la tension artérielle ». Il s'agit, selon elle, d'une « impulsion » pour que les scientifiques développent des outils plus spécifiques afin de mieux comprendre ce phénomène. Un autre gaz, l'oxyde nitrique, est déjà connu pour contrôler le niveau de la tension artérielle.

QN

Le goût se construit dès la petite enfance, sa mémoire perdure toute la vie
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

La madeleine de Proust, ces quelques miettes qui faisaient "tressaillir" l'écrivain devenu adulte lorsqu'elles touchaient son palais lui rappelant les petits gâteaux que lui offraient sa tante Léonie, est restée en toile de fond de ces débats de l'Institut national de la recherche agronomique sur le goût, l'éducation au goût. Aimer ou ne pas aimer un aliment, "est largement déterminé par notre mémoire" et est "rarement présent dès la naissance", a ainsi expliqué Leri Morin, auteur d'une recherche pour l'Inra. Le dégoût pour les huîtres peut être par exemple lié à un mauvais souvenir après la consommation d'un de ces fruits de mer.

Ses recherches ont montré que les consommateurs avaient une bonne mémoire pour la saveur, moins bonne quand il s'agissait des arômes et encore moins bonne pour la consistance.

Ses travaux ont également montré que certains avaient une bonne et d'autres une mauvaise mémoire, mais sans pouvoir l'expliquer puisque les études n'ont pas mis en évidence de différence homme/femme, ni de différence en fonction de l'âge.

S'il n'est pas inné, le goût se construit très tôt. Des recherches antérieures avaient déjà démontré que in utero la variété de l'alimentation de la mère peut être perçue par le foetus via le liquide amniotique. Et des recherches récentes de l'Inra ont cette fois montré, selon Sylvie Issanchou, directrice de recherche, qu'un enfant allaité pendant au moins un mois acceptait plus facilement les nouveaux aliments lors des premières semaines de la diversification alimentaire (à partir de l'âge de 6 mois) qu'un enfant nourri au lait en poudre. Tout simplement parce que la mère ayant une alimentation diversifiée, "son lait peut avoir un goût différent d'un jour à l'autre et même d'une tétée à l'autre", et le nourrisson est habitué à changer de goût.

Dans cette période clé, à partir du 6e mois, "la variété des aliments proposés les premiers jours entraîne par la suite une plus grande acceptation des aliments nouveaux" et les aliments proposés sont "peu fréquemment rejetés". Or "les préférences observées à 2-3 ans se prolongent en partie à l'âge adulte", souligne la chercheuse.

Autre recherche sur le goût, celle qui porte sur l'éducation au goût d'enfants de 8-10 ans. Dirigées par Pascal Schlich de l'Inra-Dijon, des recherches montrent que l'éducation sensorielle permet d'une part de mieux définir les goûts. "On passe de réactions subjectives par rapport à un aliment ("bon" ou "pas bon") à des réactions objectives ("sucré", "salé", "croustillant", "dur")". Les enfants sont plus tentés par goûter des choses nouvelles, et surtout spontanément, ils choisissent "des aliments plus complexes", "une salade de carottes et choux râpés avec raisins de Corinthe plutôt que des carottes râpées vinaigrette".

Mais cette "éducation semble s'émousser" en quelques mois, souligne aussi le chercheur qui insiste sur la notion de plaisir qu'il faut mettre en avant pour stimuler ces catégories d'âge, avant la période de l'adolescence. Plutôt que de leur asséner que "manger 5 fruits et légumes par jour c'est bon pour la santé, il faut leur apprendre à aimer les fruits et les légumes, et le plus tôt possible", a-t-il conclu.

AFP

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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Une Mazda à hydrogène testée en Europe
Vendredi, 07/11/2008 - 00:00

Mazda a dévoilé la Mazda RX-8 Hydrogen RE (Rotary Engine - moteur à piston rotatif) sur les routes norvégiennes, en liaison avec le projet Hydrogen Road of Norway. C'est la première fois qu'un véhicule Mazda à hydrogène et à moteur rotatif va parcourir régulièrement les routes d'un autre pays que le Japon.

C'est en novembre 2007 que Mazda a signé un protocole d'accord avec HyNor pour participer au projet. HyNor est un projet national norvégien qui a pour vocation de mettre en place un système de transport propre fondé sur l'hydrogène. À partir de 2009, Mazda va fournir une trentaine de véhicules RX-8 Hydrogen RE au projet, dans le cadre de contrats de location commerciale. Il sera aussi présenté lors d'expositions environnementales et autres, aux clients intéressés par la location d'un véhicule à hydrogène.

« Jusqu'à présent, l'utilisation des véhicules Mazda à moteur rotatif et à hydrogène en conditions réelles était limitée au Japon. La participation au projet HyNor représente un grand pas en avant », déclare Akihiro Kashiwagi, chargé du développement de la RE à hydrogène. « Lorsque nous aurons validé le premier véhicule sur le réseau norvégien, nous pourrons livrer 30 voitures supplémentaires dans le cadre de contrats de location commerciale. Nous sommes heureux de pouvoir participer en Norvège à l'établissement d'une société basée sur l'hydrogène en tant que source d'énergie. Mazda ne manquera pas d'exploiter la mine de données et d'expérience issue de ce projet pour poursuivre la mise au point des véhicules à hydrogène. »

HyNor est une initiative norvégienne unique. Le but est de mettre en place une infrastructure hydrogène de démonstration sur une route de 580 km entre les villes d'Oslo et Stavanger. Des stations d'approvisionnement en hydrogène seront installées le long de ce couloir pour permettre aux véhicules concernés de faire le plein. Le projet veut révolutionner le transport en Norvège. Il couvrira les bus, les taxis et les voitures particulières, ainsi que différents types de systèmes de transport : urbain, interurbain, régional et même au long cours.

En août 2006, Mazda a assisté à la cérémonie d'inauguration de la première station d'hydrogène norvégienne, construite par HyNor. Ce fut aussi l'occasion de la première démonstration routière d'une Mazda RX-8 Hydrogen RE à l'extérieur du Japon. Depuis avril 2006, Mazda a livré au Japon huit RX-8 Hydrogen RE à des organismes gouvernementaux et entreprises, dans le cadre de contrats de location commerciale.

RTL

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