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RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 475
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 22 Mai 2008
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Egalement dans ce numéro
TIC
Modéliser la leucémie myéloïde chronique
Angéo, outil technologique pour guider les malvoyants en ville
Avenir
Drones de bêtes : des insectes robots pour l'armée américaine
Des robots pour démultiplier la force des hommes
Matière
L'acide méthanoique CH2O2 pourrait-il remplacer l'essence?
Les nanotubes de carbone filent droit
Espace
Détection de 50 % de la matière intergalactique, jusqu'ici introuvable
L'Inde s'affirme comme une puissance spatiale en lançant dix satellites
Terre
La destruction de la nature coûte 2.000 milliards d'euros par an au monde
Des freins au développement du photovoltaïque en France
Vivant
Comment détruire les cellules souches cancéreuses du sein
Cancer du sein : un nouveau traitement par ultrasons
Une carence en vitamine D accroît le risque de décéder d'un cancer du sein
Un test sanguin détecterait le cancer du poumon dès son émergence
Le sexe du futur bébé dépend de l'alimentation de la mère
Une thérapie génique prometteuse contre une forme de cécité congénitale
Maladie d'Alzheimer : Tabac et alcool sont des facteurs de risque
Deux gènes liés à l'alcool seraient impliqués dans le cancer du sein
Edito
Les Etats-Unis vont-ils miser sur l'énergie solaire pour remplacer le pétrole ?



Les Etats Unis peuvent-ils se passer du pétrole à l'horizon 2050 et satisfaire l'essentiel de leur consommation énergétique grâce aux technologies propres ? Oui, selon trois scientifiques réputés.

Dans un long article paru en début d'année dans « Scientific American », ils détaillent les contours d'un ambitieux projet baptisé « Solar Grand Plan ». Celui-ci consiste à couvrir de panneaux solaires plusieurs dizaines de kilomètres carrés de terres désertiques - et très ensoleillées - qui abondent dans les Etats du sud-ouest des Etats-Unis. Les auteurs assurent que, loin d'être une utopie, ce « grand plan » est réaliste technologiquement et supportable financièrement. Techniquement, les fermes solaires sont déjà une réalité, partout dans le monde. Mais pour qu'elles deviennent la base de la production électrique, un progrès reste à faire : baisser le coût de production.

Pour avoir une chance d'être adoptée, l'électricité d'origine solaire ne doit pas en effet coûter plus cher au consommateur que celle produite par les filières actuelles (centrales nucléaires, thermiques, etc.). Or, ce n'est pas le cas. Alors que le coût de revient moyen actuellement aux Etats-Unis est d'environ 6 cents par kilowattheure (kWh), celui de la technologie solaire est plus proche de 14 cents.

Pour s'aligner sur ce coût, il est nécessaire d'améliorer la performance des panneaux solaires. Aujourd'hui, ceux-ci convertissent en énergie environ 10 % du rayonnement reçu. Il faudrait qu'ils atteignent un rendement de 14 %, soit, calculent nos auteurs, une amélioration des performances de seulement 10 % par an pendant une décennie. Ce premier obstacle technologique levé en théorie, il en reste un autre à surmonter. Si l'énergie solaire est gratuite et abondante (40 minutes d'ensoleillement sur la Terre correspondent à l'ensemble de l'énergie consommée annuellement par la planète), elle n'est pas permanente.

En cas de mauvais temps - rare dans le Sud-Ouest américain -, mais surtout la nuit. Il faut donc produire plus d'électricité que nécessaire le jour et la stocker afin d'en disposer pour la consommation nocturne. D'emblée, le grand plan rejette la solution des piles - trop chère et inefficace - au bénéfice du stockage sous forme de gaz comprimé.

Le principe consiste à utiliser l'énergie solaire transformée en électricité pour comprimer du gaz qui sera conservé dans des abris naturels (mines abandonnées, gisements de gaz ou de pétrole épuisés), abondants dans le pays. Ce gaz est ensuite disponible à la demande, utilisé par des turbines qui génèrent de l'électricité à proximité des centres urbains, où cette demande est concentrée.

Les auteurs assurent que la technologie de ce stockage est maîtrisée et que son coût n'est que de 3 à 4 cents du kilowattheure, qui s'ajoute bien sûr à celui de la production proprement dite. L'amélioration régulière des performances des cellules photovoltaïques devrait rendre le coût de ce système de production-stockage solaire identique à celui du système actuel aux alentours de 2020.

Le plan prévoit de couvrir progressivement jusqu'à 80.000 kilomètres carrés de fermes solaires, soit moins d'un quart des surfaces disponibles répondant aux critères de base (fort ensoleillement, terrains inhabités et appartenant à l'Etat). La production d'électricité générée par ces millions de panneaux serait envoyée via un réseau de distribution - à construire également - acheminant le courant vers des milliers de sites répartis sur tout le territoire des Etats-Unis. Ce sont ces sites qui distribueraient effectivement le courant au consommateur. La plupart abriteraient également les réserves de gaz comprimé et les turbines chargées de produire l'électricité pour les heures creuses.

S'il était lancé dès maintenant, ce plan monterait en puissance jusqu'en 2050. A cette date, il produirait 3.000 gigawatts, ce qui représenterait 70 % du besoin total en électricité des Etats-Unis. Son coût serait de 420 milliards de dollars. Pour le financer, les auteurs imaginent un double mécanisme d'incitations fiscales - afin de stimuler les recherches et la production en série des technologies nécessaires - et de subventions aux industries concernées.

De manière complémentaire, en combinant éoliennes terrestres et maritimes, les Etats-Unis envisagent également de produire à l'horizon 2020 10 % de leur électricité grâce au vent et 20 % en 2030 ! Mark Jacobson, Professeur à Stanford et spécialiste de l'impact des énergies sur le climat, est pour sa part persuadé que les Etats-Unis pourraient, à l'horizon 2050, produire 30 % de son électricité grâce au vent.

Au total, les Etats-Unis pourraient produire la quasi totalité de leur électricité à l'aide d'énergies renouvelables d'ici 40 ans. Quant au coût de cette mutation énergétique, il serait moindre que celui des subventions agricoles américaines depuis trente ans. Mais un tel objectif, outre le défi technologique qu'il représente suppose un profond changement de société et le basculement vers une économie durable.

Les américains sont-ils prêts à ce changement radical de leur mode de vie ? Peut-être, à condition qu'ils constatent de manière tangible que le "clean business" et les "clean tech" sont devenus un formidable facteur de compétitivité et d'efficacité économique pour leur pays.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Modéliser la leucémie myéloïde chronique
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

La leucémie myéloïde chronique est l'une des leucémies les mieux connues. Elle constitue à ce titre un modèle pour approcher les mécanismes à l'origine de la prolifération des cellules sanguines dans la moelle osseuse et faciliter le développement de nouveaux médicaments contre les tumeurs. La modélisation mathématique de ce cancer constitue donc un enjeu d'importance pour les médecins et cancérologues. Elle fait l'objet des recherches menées depuis deux ans par l'action de recherche collaborative ModLMC.

Des mathématiciens de l'INRIA, de l'Inserm et de l'hôpital Edouard Herriot (Lyon) sont ainsi amenés à confronter différents modèles d'évolution des cellules sanguines normales et pathologiques. Un premier modèle s'appuie sur l'approche multi-agent et fonde le comportement de la population des cellules sur celui de ses membres. Un second utilise une approche spatiale pour étudier l'accélération de la migration des cellules malignes dans la moelle osseuse en utilisant des modèles de diffusion en milieu poreux. Un troisième enfin décrit l'évolution des cellules sanguines par la dynamique des populations.

Ces chercheurs modélisent l'évolution du nombre des cellules sanguines saines et leucémiques. Mais l'exercice n'est pas simple car les cellules souches de la moelle osseuse qui donnent naissance à toutes les cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et plaquettes) suivent un cycle de vie complexe. Ce cycle qui dure quelques jours se divise en quatre phases au cours desquelles les cellules se divisent (auto-reproduction) ou meurent par apoptose (mort cellulaire programmée) avant d'entrer dans une phase de repos de durée variable et indéterminée.

Une partie des cellules au repos réintègre le cycle de reproduction au bout d'un temps aléatoire, certaines meurent par apoptose et d'autres donnent naissance à des cellules différenciées qui génèreront elles-mêmes toutes les cellules sanguines au cours d'une série de transformations (différenciation et maturation). L'âge et la maturité des cellules sont donc des paramètres importants pour décrire l'évolution des cellules sanguines et ont été les premiers utilisés. Pour mieux coller à la réalité biologique, les chercheurs ont ajouté plusieurs complications aux modèles existants : ils considèrent que la durée du cycle cellulaire est aléatoire (et non fixe) et ils tiennent compte des interactions entre les cellules malignes et les cellules saines.

Les études expérimentales menées par des hématologues de l'Inserm, à l'université de Bordeaux 2, et de l'hôpital Edouard Herriot de Lyon permettent de préciser un certain nombre de paramètres du modèle : nombre de cellules indifférenciées, en apoptose, aux différentes phases de reproduction, au repos, etc. De même les données obtenues chez les patients atteints de leucémie myéloïde chronique sont précieuses pour estimer les paramètres intervenants dans les équations. En effet, une des caractéristiques de cette leucémie est que le taux de cellules leucémiques en circulation dans le sang présente chez certains patients des oscillations dont la périodicité peut atteindre 80 jours. L'évolution de ces taux permet d'estimer la durée des cycles cellulaires.

Aujourd'hui, le traitement médicamenteux des malades par l'Imatinib apporte de nouvelles observations. En effet, cet anticancéreux permet de stabiliser la production de cellules cancéreuses bien qu'une résistance puisse apparaître au cours du temps. L'inhibition par ce médicament de la croissance des cellules leucémiques peut alors être analysé en terme de contrôle.

Des résultats encourageants sont aujourd'hui disponibles. Ils suggèrent par exemple que la prolifération dériverait plus vraisemblablement d'une augmentation du taux de réintroduction de cellules dormantes dans le cycle de division plutôt que d'un affaiblissement du processus d'apoptose. Ces résultats ont été présentés à la conférence de la Société française d'hématologie portant sur la modélisation les 20 et 21 mars dernier. Nul doute qu'ils auront convaincu beaucoup de spécialistes du domaine de l'intérêt d'une approche mathématique de ces processus biologiques.

Inria

Angéo, outil technologique pour guider les malvoyants en ville
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Angéo, un nouvel outil technologique d'aide à l'orientation, présenté au "Toulouse space show", permet aux malvoyants d'être guidés dans leurs déplacements en ville grâce à l'utilisation d'un système de positionnement par satellite. Cet instrument, mis au point par Navocap, une entreprise de Haute-Garonne, entend également "rassurer" ses utilisateurs en leur offrant la possibilité d'un contact vocal direct avec un opérateur. "L'équipement embarqué" tient dans un petit sac à dos de 2 kg (bientôt réduit à 1 kg) relié par un fil à une oreillette, ce qui offre au malvoyant un guidage avec une précision de 5 mètres, par synthèse vocale, tout en lui permettant de conserver la perception, essentielle, de l'environnement sonore ambiant.

"Ce n'est ni une canne électronique, ni un chien électronique. Nous utilisons les données brutes des satellites GPS et EGNOS (Service européen de navigation par recouvrement géostationnaire) en les +retraitant+ pour les adapter au piéton en milieu urbain", explique Edgard Antoine, président de Navocap. Le nom Angéo a été choisi pour insister sur l'aspect "rassurant" de son autre spécificité : en cas d'inattendu, une plate-forme de service et d'assistance accessible à tout moment permet au malvoyant, sur simple pression d'un bouton sur la bretelle du sac, de dialoguer avec un assistant.

Fruit de 36 mois de recherches d'une équipe de 18 personnes qui, à chaque étape, faisaient tester leurs travaux par des associations d'aveugles et de malvoyants, Angéo lancera une expérimentation in situ dans les rues de Toulouse en septembre 2008, avant une commercialisation prévue dans un an. Edgard Antoine affirme que les concurrents italien et américain, "travaillant avec des données GPS standard", n'ont pas sa précision. Plusieurs modèles de sacs, dessinés par des stylistes, sont proposées aux utilisateurs selon leur sexe et leur âge, précise-t-il. Un logiciel de planification d'itinéraires permet à Angéo d'inclure dans le guidage des portions de transports en commun. Edgard Antoine estime à 3,5 millions le nombre d'utilisateurs potentiels en Europe, des personnes atteintes notamment de myopie sévère, de dégénérescence maculaire ou de glaucome.

Afp

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Drones de bêtes : des insectes robots pour l'armée américaine
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Un essaim d'insectes robotises, capables de suivre les traces de l'ennemi dans des bâtiments et des grottes, de transporter des mini-bombes et d'identifier des armes chimiques, nucléaires ou biologiques, est actuellement en cours de développement au sein des laboratoires de BAE Systems en partenariat avec diverses universités américaines pour équiper certaines unités de terrains de l'armée américaine.

Semblant tout droit sortis d'un film de science fiction, ces insectes sont construits sur le modèle et la taille d'insectes réels tels que des araignées ou des libellules. Des prototypes assez petits pour tenir sur le bout d'un doigt ont déjà été fabriques, notamment une mouche de 28 grammes et 30 millimètres d'envergure. Ses articulations ultralégers en carbone permettent a cette mouche de simuler de façon très précise les mouvements d'une vraie mouche en produisant 110 battements d'aile par seconde.

Alimentés par batteries, les insectes ne seront pas télécommandés par les soldats mais seront munis d'une intelligence artificielle capable de les faire évoluer en équipe ou de façon autonome. Ils pourront trouver leur propre chemin et communiquer entre eux comme les fourmis ou les abeilles le font et transmettront aux soldats les informations recueillies sur le terrain. Les concepteurs espèrent que la manne de données additionnelles disponibles grâce a leurs insectes offrira aux soldats un meilleur diagnostic des positions ennemies et permettra ainsi de sauver des vies, du moins du côté des possesseurs des insectes. Une utilisation civile de ces essaims de robots est également envisagée, notamment dans des cas d'opérations de recherche et de sauvetage suite à des effondrements de bâtiments ou de mines.

BE

Des robots pour démultiplier la force des hommes
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Une firme japonaise créée par un célèbre roboticien a lancé la construction de la première usine au monde destinée à produire en série une structure robotique qui, plaquée le long du corps d'une personne bien humaine celle-là, lui donne une force surhumaine. Vous avez toujours rêvé de ressembler à "L'homme qui valait trois milliards" ou à "Super Jaimie" ? Le HAL est la solution ! L'"Hybrid Assistive Limb" (ou membre de soutien hybride) est un "exo-squelette" qui entoure le dos, suit les jambes et les bras. Alimenté par une batterie, il est bardé de capteurs électroniques qui détectent le signal d'activation des muscles humains en provenance du cerveau. L'ensemble se met alors en mouvement, grâce à des micromoteurs, afin de prendre en charge le travail musculaire requis pour porter une masse, se lever, s'asseoir, marcher ou monter des escaliers.

Ces structures robotiques sont notamment destinées aux assistants médicaux et personnels de soins pour leur permettre de soulever facilement des personnes dépendantes, ainsi qu'aux individus présentant des déficiences musculaires. Mais les pouvoirs publics japonais ambitionnent également de faciliter avec le HAL le quotidien des humains et de les débarrasser en partie des tâches difficiles, pénibles, ingrates ou dangereuses. L'usine dont la construction a démarré récemment, est unique au monde. Elle devrait entrer en fonction dès octobre et produire 500 robots par an.

Europe 1

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Matière
Matière et Energie
L'acide méthanoique CH2O2 pourrait-il remplacer l'essence?
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Des chercheurs de l'Institut Leibniz de catalyse de Rostock ont développe un procédé pour le stockage de l'hydrogène, combustible utilisé pour le fonctionnement de piles à combustible (PAC). Pour la première fois, l'hydrogène a pu être fabriqué à partir d'acide méthanoique à température ambiante. Les procédés antérieurs nécessitaient de hautes températures (environ 200.C), ce qui est peu optimal, étant donné la grande quantité d'énergie à fournir pour les atteindre.

L'acide méthanoique (CH2O2) est stocké facilement et selon les chercheurs de l'institut, il peut être fabriqué à faibles coûts à partir d'un aminé (compose organique dérive de l'ammoniac) et d'un catalyseur constitué de CO2 et de H2. L'équipe de Rostock, dirigée par Matthias Beller, est maintenant parvenue à réaliser l'expérience inverse : à l'aide d'un catalyseur à base de ruthénium obtenu dans le commerce, les chercheurs ont pu décomposer le CH2O2 en hydrogène et dioxyde de carbone. Contrairement aux procédés existants, ils sont parvenus à ce résultat sans formation de monoxyde de carbone, toxique et nuisant au fonctionnement de la PAC. Un filtre à charbon actif suffirait ensuite pour purifier l'hydrogène avant qu'il ne pénètre dans la pile.

Les PAC alimentées en hydrogène sont aujourd'hui les technologies énergétiques les plus propres car elles n'émettent que de la vapeur d'eau. Selon les chercheurs de Rostock, les applications se trouveraient d'abord dans les appareils électroniques, à commencer par les ordinateurs portables, mais la possibilité d'utiliser l'acide méthanoique dans le domaine automobile ne serait pas à exclure.

BE

Les nanotubes de carbone filent droit
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Une équipe de chercheurs de Duke University a trouvé un moyen de fabriquer des nanotubes de carbone en très grand nombre et parfaitement droits et alignés, outrepassant ainsi un obstacle majeur à la nanoélectronique. La recherche, dont les résultats sont publiés dans le Journal of the American Chemical Society du 16 Avril 2008, a été menée par le professeur de Chimie Dr Jie Liu, accompagné par le jeune chercheur Lei Ding et le doctorant Dongning Yuan. La recherche a été financée par Duke University et l'United States Naval Research Laboratory.

Parmi les méthodes de fabrication des nanotubes, certaines procèdent à moyenne température : ce sont les techniques dites de dépôt en phase vapeur. Des hydrocarbures sont décomposés à la surface de particules métalliques servant de catalyseur, dans un four chauffé modérément. Le choix des catalyseurs est vaste. Jusqu'à maintenant, il était impossible de les faire pousser à la fois en grand nombre, en grande densité et suffisamment droits sur des substrats semi-conducteurs pour une application commerciale en électronique. En 2000, une équipe de Duke University menée par le Docteur Liu a réussi à faire pousser des nanotubes longs et alignés, mais pas suffisamment droits. Plus récemment, une autre équipe a développé une technique pour faire pousser les nanotubes cette fois-ci parfaitement alignés et droits sur des surfaces de quartz ou de saphir, mais avec la densité encore faible de 10 nanotubes par micron en moyenne avec des zones à 50 par micron, en utilisant le fer comme catalyseur.

La méthode employée par Liu et son équipe de chercheurs utilise le cuivre comme catalyseur, et un alcool gazeux pour fournir les atomes de carbone. Les nanotubes réalisés suivent tous des chemins parallèles déterminés par l'orientation cristalline des substrats de quartz utilisés. Les chercheurs ont réussi à faire pousser les nanotubes de carbone avec une densité parfaitement régulière et sans chevauchement. Une fois formés sur un substrat de quartz, les nanotubes peuvent être transférés sur des substrats plus économiques de silicium pour des applications en nanoélectronique.

BE

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Espace
Espace et Cosmologie
Détection de 50 % de la matière intergalactique, jusqu'ici introuvable
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Une équipe d'astronomes a détecté environ la moitié de la matière dite "normale" ou baryonique se trouvant entre les milliards de galaxies de l'univers, selon de récents travaux. "Nous pensons que nous voyons les fils d'une structure formant la colonne vertébrale de l'univers", explique Mike Shull, un astronome de l'Université du Colorado à Boulder (ouest), un des co-auteurs de cette étude qui paraît dans l'Astrophysical Journal daté du 20 mai.

"Ce que nous confirmons en détail avec cette découverte c'est que l'espace intergalactique qui nous paraît être intuitivement vide est en fait le réservoir de la plus grande partie de la matière normale dans l'Univers", ajoute-t-il.Cette matière, à ne pas confondre avec la matière dite "sombre", représenterait environ 5 % de l'univers soit cinq fois moins que la matière sombre (quelque 25 %). Les 70 % restant seraient formés par l'énergie du vide.

Cette équipe d'astronomes a utilisé la lumière émise par 28 quasars, des coeurs brillants de galaxie très lointaines encore dotées d'un trou noir en leur centre.

Tels des torches dans le brouillard, ces quasars ont permis d'observer cette structure, appelée formation intergalactique, et qui ressemble à une toile d'arraignée quasiment invisible. L'équipe d'astronomes a utilisé le spectrographe d'image du télescope spatial Hubble et FUSE, un satellite d'observation de la Nasa dédié à la spectroscopie haute résolution avec les rayons ultraviolet.

Ils ont pu ainsi trouver l'empreinte spectrale d'hydrogène et d'oxygène hautement ionisé formant la matière de cette toile intergalactique. Leurs travaux représentent l'observation la plus détaillée à ce jour de ce à quoi ressemble la formation intergalactique à environ quatre milliards d'années-lumière de la Terre. Une année-lumière correspond à la distance parcourue par la lumière dans le vide en une année, soit 9.460 milliards de km.

Sonder cette vaste toile cosmique sera l'objectif clé du "Cosmic Origins Spectograph" ou COS, un nouvel instrument scientifique que les astronautes de la navette spatiale américaine installeront sur Hubble lors de la dernière mission d'entretien et de réparation prévue début octobre. "Nous nous attendons à ce que le COS permette de découvrir considérablement plus de matière baryonique", estime Mike Shull. "Notre but est de confirmer l'existence de cette toile cosmique en cartographiant ses structures, en mesurant la quantité de métaux lourds qui s'y trouve et les températures, ce qui donnera un éclairage sur la manière dont se sont formées les galaxies au cours du temps", précise cet astronome.

La matière baryonique est formée de protons, de neutrons et d'autres particules sub-atomiques qui forment la matière ordinaire tel l'hydrogène, l'oxygène, l'hélium et les autres éléments lourds. La matière baryonique forme les étoiles, les planètes, les lunes ainsi que la poussière et les gaz interstellaires d'où naissent les étoiles.

AJ

L'Inde s'affirme comme une puissance spatiale en lançant dix satellites
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

L'Inde s'affirme comme une grande puissance spatiale en ayant placé sur orbite dix satellites, dont huit étrangers, un exploit mondial dans un marché du lancement commercial de satellites évalué à plus de dix milliards de dollars par an.

La fusée Polar Satellite Launch Vehicle (PSLV) a décollé le 30 avril depuis le pas de tir de Sriharikota dans l'Etat méridional de l'Andhra Pradesh, a annoncé l'Organisation de recherche spatiale indienne (ISRO) à Bangalore, la "Silicon Valley" locale.

Quelques minutes après, les dix satellites ont été éjectés de leur vecteur et se sont placés en orbite les uns après les autres au cours d'une mission "parfaite" de vingt minutes, s'est félicité G. Madhavan Naïr, président de l'ISRO.

"C'est un moment historique car c'est la première fois que nous lançons dix satellites lors de la même mission", a-t-il exulté en direct à la télévision d'Etat sous les applaudissements des ingénieurs du centre spatial. D'après les médias indiens, le précédent record était détenu par la Russie qui avait envoyé huit satellites à bord d'une seule fusée.

Le lanceur PSLV, qui a bouclé son 13e vol, transportait deux appareils locaux, dont le Cartosat-2A équipé d'une caméra à haute résolution et d'instruments scientifiques d'observation. Surtout, la fusée a placé en orbite huit satellites miniatures étrangers de trois à seize kilogrammes et développés par des instituts de recherche d'Europe et du Japon. "En lançant autant de satellites en une fois, l'Inde a fait la démonstration de l'application commerciale de son programme spatial", a commenté Ajay Lele, de l'institut d'études et d'analyses de défense à New Delhi. "D'un point de vue commercial, c'est une mission extrêmement significative", a-t-il jugé.

De fait, l'Inde, un poids-lourd économique qui se rêve en superpuissance, veut se faire une place dans le club restreint des pays capables de lancer des satellites à des fins commerciales.

Les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l'Ukraine et l'Agence spatiale européenne se partagent ce marché qui pourrait représenter 145 milliards de dollars au cours des dix prochaines années contre 116 milliards entre 1996 et 2006, selon le cabinet spécialisé Euroconsult. Le géant d'Asie du Sud facturerait ses lancements 30 % à 40 % moins chers que d'autres agences spatiales internationales.

Ainsi en avril 2007, l'ISRO avait honoré son premier contrat commercial pour un satellite étranger, plaçant en orbite un appareil italien de mesures astronomiques. L'Inde, dotée de l'arme atomique, dispose déjà d'un ambitieux programme spatial démarré en 1963 mais qui était jusqu'à présent réservé au lancement de ses propres appareils, dont le premier remonte à 1980.

En septembre dernier, New Delhi avait envoyé dans l'espace un gros satellite de télécommunications un an après la destruction d'un autre, ce qui constitua, en 2006, le plus gros revers de quatre décennies de conquête spatiale.Mais le gouvernement veut mener 60 missions spatiales d'ici à 2013 y compris vers la Lune et vers Mars.

L'Inde avait réussi début 2007, pour la première fois de son histoire, à récupérer sur Terre une capsule envoyée quelques jours plus tôt dans l'espace. Il s'agissait d'une mission préparatoire à un futur vol habité dans l'espace. L'ISRO a promis de lancer d'ici à 2009 une sonde inhabitée vers la Lune puis d'ici à 2013 une mission similaire vers Mars, avant de tenter de faire partir, un jour, un être humain dans l'espace.

Afp

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
La destruction de la nature coûte 2.000 milliards d'euros par an au monde
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

La destruction de la nature coûte 2.000 milliards d'euros par an au monde, selon une étude qui est présentée à la conférence de l'ONU sur la biodiversité, selon l'hebdomadaire Der Spiegel. Chaque année, la disparition d'espèces animales et végétales coûte 6 % du Produit national brut (PNB) mondial, soit 2.000 milliards d'euros, selon une étude intitulée "The Economics of Ecosystems and Biodiversity" ("L'économie des systèmes écologiques et de la biodiversité"), affirme le magazine.

Initiée par l'Union européenne et le ministre allemand de l'Environnement Sigmar Gabriel, l'étude doit être publiée lors de l'ouverture de la 9ème Conférence des signataires de la Convention sur la diversité biologique (CBD) à Bonn (ouest de l'Allemagne). "Les pauvres du monde portent la charge la plus lourde," écrit le responsable de l'étude, Pavan Sukhdev, d'après Der Spiegel qui affirme disposer des extraits du document. Ainsi, dans les pays pauvres, la perte de biodiversité représente chaque année la moitié de leurs richesses économiques selon Sukhdev, un haut responsable de la Deutsche Bank en Inde.

Par ailleurs, d'après la même source, la chancelière Angela Merkel veut annoncer à Bonn une nette augmentation de la contribution allemande pour la protection mondiale des forêts, avec comme référence l'initiative norvégienne d'investir chaque année 500 millions de dollars pour cette cause. La déforestation dans le monde, outre de favoriser l'extinction des espèces, est responsable de 20 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2), soit davantage que toutes les industries de transport, selon les experts.

Yahoo

Des freins au développement du photovoltaïque en France
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

L'Allemagne bénéficie d'un ensoleillement moindre que la France. Pourtant, outre-Rhin, 1.200 mégawatts (MW) de panneaux solaires photovoltaïques sont installés, contre 40 en France. En cause, les barrières bloquant l'essor de cette industrie, selon les organisateurs du Solar Event, réunis à l'occasion de la présentation de cette manifestation visant à promouvoir l'énergie solaire en juin prochain en Savoie. L'état de fait est paradoxal, puisque les incitations sont légion.

D'abord le tarif avantageux de rachat par EDF de l'électricité photovoltaïque, fixé depuis 2007. «C'est le cas depuis 10 ans en Allemagne», rappelle Eric Laborde, administrateur de l'association européenne de l'industrie photovoltaïque (Epia). Il estime que ce tarif de rachat fait perdre de l'efficacité au photovoltaïque. Un contribuable peut vendre son électricité 55 centimes d'euro le kilowattheure à EDF, si son équipement solaire photovoltaïque est intégré à la toiture. Mais l'intégration «fait perdre 8 % d'efficacité par rapport à un dispositif non intégré», estime Eric Laborde. Comme l'électricité produite avec un dispositif non intégré n'est rachetée que 30 centimes, c'est le système le moins efficace qui est encouragé. Quant au coût du prix du photovoltaïque, décrié par les détracteurs de cette énergie renouvelable, il pourrait «être aussi compétitif que le nucléaire dans quelques années», assure Eric Laborde, au vu de la croissance de 40 % qu'a connue le secteur en 2007.

Autre incitation, les aides à l'installation : avec 8.000 euros d'aides cumulables, la France est le pays qui subventionne le plus la production d'électricité photovoltaïque, ajoute Jean-Paul Vial, sénateur UMP de Savoie et vice-président du conseil général du département. Mais les démarches administratives et le raccordement technique au réseau représentent un vrai parcours du combattant. «En Allemagne, 2 feuilles A4 suffisent alors qu'en France, les démarches sont longues et sont celles de gens convaincus.» Le raccordement au réseau demande 3 à 4 mois.

JDE

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Comment détruire les cellules souches cancéreuses du sein
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

L'échec fréquent des chimiothérapies pour éliminer totalement un cancer du sein s'explique surtout par le fait que le traitement ne détruit pas les cellules souches tumorales, ce qui permet à la tumeur de réapparaître, selon une étude américaine. Les médicaments anticancéreux conventionnels détruisent la tumeur, mais laissent intactes ses souches, expliquent les auteurs. C'est comme lorsqu'un jardinier coupe "le pissenlit dans le jardin en laissant ses racines", ajoutent-ils.

"Une des raisons pour lesquelles la chimiothérapie actuellement utilisée n'est fréquemment pas couronnée de succès s'explique par le fait que le traitement détruit la tumeur elle-même mais laisse intactes ses cellules souches", résume le Docteur Michael Lewis de la faculté de médecine Baylor (BCM) à Houston (Texas, sud-ouest), principal auteur de ces travaux publiés dans l'édition en ligne du Journal of the National Cancer Institute. "Il semble que ces cellules, par leur nature, sont résistantes aux effets des traitements anticancéreux actuels", ajoute-t-il.

Mettre au point des médicaments qui ciblent spécifiquement les cellules souches de la tumeur est, selon ce cancérologue, la voie à suivre pour combattre plus efficacement les tumeurs. Il prévoit tout d'abord de développer des marqueurs biologiques pour identifier les cellules souches cancéreuses du sein afin de les détruire systématiquement. Le Docteur Lewis relève que le médicament lapatinib ou Tykerb du laboratoire britannique GlaxoSmithKline, combiné avec d'autres anticancéreux, paraît efficace pour détruire à la fois les cellules souches cancéreuses et la tumeur du sein elle-même.

Ce médicament prometteur, encore en cours d'évaluation, est destiné au traitement des cancers du sein métastasés et contenant un marqueur d'une protéine appelée HER2. Les chercheurs ont procédé pour leur étude à des biopsies de tumeurs du sein de patientes avant et après différents traitements.

Dans le groupe de 31 patientes traitées avec de la chimiothérapie conventionnelle, le nombre de cellules cancéreuses constituant la tumeur a fortement diminué. Mais la proportion de cellules souches tumorales, identifiées grâce à des marqueurs biologiques, s'est accru. Leur pourcentage a augmenté parce que la chimiothérapie a détruit les cellules cancéreuses en épargnant les cellules souches, expliquent les chercheurs.

Le second groupe, constitué de 21 patientes atteintes d'un cancer du sein contenant un marqueur de la protéine HER2, ce qui accroît le risque de métastase, a été traité avec du lapatinib. Le nombre de cellules malignes a également très fortement diminué mais la proportion de cellules souches cancéreuses est restée inchangée ou s'est réduite.

"Leur tumeur a diminué de manière spectaculaire mais comparativement aux patientes traitées avec de la chimiothérapie conventionnelle, la proportion de cellules souches cancéreuses n'a pas augmenté dans le second groupe", relève le Dr Jenny Chang, professeur de médecine à la faculté de médecine Baylor et un des co-auteurs de cette recherche. "Ce résultat signifie que les cellules souches cancéreuses ont été détruites dans la même proportion que la tumeur elle-même", ajoute-t-elle, notant que "c'est la première fois que ceci est démontré".

Yahoo

Cancer du sein : un nouveau traitement par ultrasons
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Une équipe de chercheurs travaille à Bordeaux sur une nouvelle technique pour combattre le cancer du sein par les ultrasons, un traitement susceptible de compléter dans l'avenir ceux actuellement pratiqués et qui sera testé d'ici la fin de l'année sur une dizaine de patientes. "Il faut rester très prudent et ne pas donner de faux espoirs, prévient d'emblée le Docteur Jean Palussière, radiologue membre de l'équipe de recherche bordelaise. La méthode est très séduisante avec un potentiel probablement très important, mais il faut vraiment évaluer les résultats avant de savoir si on pourra la proposer de façon très courante."

Depuis dix ans, le laboratoire de recherche du CNRS et de l'université Bordeaux 2 travaille sur la technique des ultrasons focalisés, permettant de détruire les tumeurs par élévation de la température localement. Cette technique a l'avantage de ne pas nécessiter d'incision du sein. "Une température de 60 degrés pendant quelques secondes permet de détruire les tumeurs", précise Dr Palussière. Les faisceaux ultrasonores, concentrés sur un point focal, sont pilotés par un appareil d'imagerie par résonance magnétique (IRM), le transducteur émettant les ultrasons étant placé dans le lit de la patiente lors de l'IRM.

Les travaux vont donner lieu d'ici la fin de l'année à des tests cliniques de phase 1, c'est-à-dire "sans bénéfice individuel direct", sur dix femmes devant subir une ablation complète du sein. Ces patientes volontaires seront traitées par les ultrasons avant d'être opérées. Une analyse détaillée de la tumeur permettra ensuite de mesurer l'effet des ultrasons mais aussi d'évaluer d'éventuels dégâts collatéraux.

Ces tests vont constituer, pour l'équipe girondine, un pas important vers une éventuelle application, dans le domaine du cancer, des ultrasons, utilisés depuis peu pour traiter des tumeurs bénignes comme des fibromes utérins. Selon le Docteur Palussière, "l'originalité de Bordeaux est d'avoir conçu un prototype d'appareil uniquement conçu pour le sein". Le recours aux ultrasons focalisés permettrait, dans certains cas, d'éviter la chirurgie qui, "si elle marche très bien et est moins délabrante qu'elle ne l'était, est parfois mal vécue par les patientes", rappelle le radiologue.

"La tendance au dépistage du cancer du sein veut aussi dire qu'on va découvrir des tumeurs de plus en plus petites. Et on peut se demander si, sur de petites tumeurs, la chirurgie n'est pas un peu surdimensionnée et si les ultrasons ne seraient pas une alternative intéressante", estime-t-il. "Il y a de la place pour beaucoup de techniques. Dans certains cas, la chirurgie restera le meilleur traitement. Mais nous sommes dans une démarche qui est de proposer la technique la plus adaptée à la patiente qui a un cancer du sein", poursuit le médecin.

Yahoo

Une carence en vitamine D accroît le risque de décéder d'un cancer du sein
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Les femmes ayant une carence en vitamine D au moment du diagnostic d'un cancer du sein courent un risque bien plus élevé d'en mourir ou de voir la tumeur se généraliser que celles ayant un niveau suffisant de cette vitamine, selon une étude canadienne. Les chercheurs ont estimé que les patientes manquant de vitamine D avaient un risque 94 % plus grand que la tumeur produise des métastases et 73 % plus de chances de décéder de leur cancer que des femmes dont le taux de vitamine D était jugé normal.

Ils ont aussi découvert que 37,5 % des femmes atteintes d'un cancer du sein dans cette étude avaient des teneurs sanguines en vitamine D considérées comme "déficientes" tandis que pour 38,5 % le niveau de cette vitamine était "insuffisant" comparativement à ce qui est considéré comme normal.

Les auteurs de cette recherche ont toutefois estimé que des études cliniques supplémentaires devaient être conduites avant que des recommandations puissent être faites quant aux bienfaits de prendre des compléments de vitamine D pour réduire les risques de cancer du sein et d'en mourir.

Cette étude a été conduite sur 512 femmes d'un âge médian de 50 ans qui venaient d'être diagnostiquées d'un cancer du sein et traitées dans trois hôpitaux de l'université de Toronto entre 1989 et 1995. Elles ont été suivies jusqu'en 2006, soit pendant une période médiane de 11,6 ans. Seules 24 % de ces patientes avaient des niveaux suffisants de vitamine D au moment de leur diagnostic. Selon la Dr Goodwin, le taux normal de vitamine D varie de 80 à 120 nanomoles par litre (nml/L) de sang tandis que moins de 50 nmoL est considéré comme une carence.

Dans le groupe étudié, 83 % des patientes ayant un taux suffisant de vitamine D n'ont pas eu au bout de dix ans le diagnostic de métastases ou de récurrence de leur cancer du sein et 85 % de ces femmes étaient encore en vie. Alors que seulement 69 % des femmes présentant de faibles niveaux de vitamine D n'ont pas eu de réapparition de leur cancer du sein et 74 % étaient vivantes.

En outre, les auteurs de cette recherche ont constaté que les patientes souffrant de carence en vitamine D avaient de plus grandes probabilités de développer un cancer du sein avant d'atteindre la ménopause. Elles avaient également un indice de masse corporelle plus élevé (excès de poids), des taux d'insuline plus forts et leur tumeur cancéreuse était plus agressive. La relation entre la vitamine D et d'autres cancers a déjà été mise en évidence dans des études précédentes notamment entre les cancers de la prostate et du colon mais aussi avec des maladies cardiovasculaires, selon la Dr Goodwin.

ASCO

Un test sanguin détecterait le cancer du poumon dès son émergence
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Un simple test sanguin pourrait permettre de détecter le cancer du poumon aux premiers stades de son développement avec une exactitude sans précédent, selon une étude américaine. Ce test se base sur les signatures génétiques du cancer dans les cellules des globules blancs du patient plutôt que sur des marqueurs chimiques de la tumeur dans son sang, explique le Docteur Anil Vachani de l'Université de Pennsylvanie (est), principale auteur de ces travaux, dans un communiqué. "Nous avons découvert que les types de gènes présents dans ces cellules (du système immunitaire) pouvaient nous indiquer si le cancer était ou pas présent", ajoute-t-elle.

Pour vérifier la fiabilité de ce test, ces chercheurs ont recruté 44 patients atteints d'un cancer du poumon aux tous premiers stades et un groupe de contrôle de 52 sujets comparables en terme d'âge, de sexe, de race et aussi du fait qu'ils étaient fumeurs ou non-fumeurs. Ces chercheurs ont ensuite utilisé un éventail de caractéristiques génétiques afin de déterminer les meilleures cibles pour détecter la présence d'un cancer du poumon. Les auteurs de l'étude ont déterminé qu'un groupe de 15 gènes pouvaient révéler la présence d'un cancer émergent dans 87% des cas.

Comparativement, "un examen avec un scanner a permis de seulement détecter des nodules dans 20 à 60% des sujets", souligne le Docteur Anil Vachani. Elle note que le taux élevé de faux résultats positifs des tests actuels force souvent le patient à être soumis à une batterie de tests comme des biopsies.

AFP

Le sexe du futur bébé dépend de l'alimentation de la mère
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Selon une étude publiée par le journal de l'Académie royale de Londres, la richesse calorique de l'alimentation au moment de la conception est un facteur favorable à la naissance de garçons, alors qu'un régime hypocalorique aurait tendance à sélectionner des filles. Cette découverte, selon les auteurs, pourrait être une des explications du fait que le sex-ratio des naissances s'est un peu modifié récemment dans les pays industrialisés avec un peu moins de naissances de garçons, du fait de l'obsession de la minceur chez les jeunes femmes.

L'équipe de santé publique de l'université d'Oxford, pour aboutir à cette conclusion, s'est penchée sur 720 jeunes Anglaises enceintes pour la première fois et qui ne connaissaient pas le sexe du foetus. Toutes ont été tenues de se remémorer leurs habitudes alimentaires, dans les semaines antérieures et postérieures à la conception, de manière très précise, afin de calculer pour chacune l'apport calorique quotidien et le type d'aliments absorbés. Ces femmes ont été divisées en trois groupes : celles qui prenaient le plus de calories, celles qui se situaient dans la moyenne et celles qui avaient le plus faible taux de consommation.

Après la naissance, les corrélations entre les apports alimentaires et le sexe de l'enfant ont permis de mettre en évidence le fait que 56 % des naissances étaient des garçons dans le groupe des mamans ayant consommé le plus de calories, alors que ce taux n'était que de 45 % pour celles qui avaient eu le plus faible apport calorique dans la période de la conception. Outre le fait d'ingérer le plus de calories, les mères de garçons étaient plus nombreuses à avoir mangé une plus large variété d'aliments et de nutriments, incluant plus de potassium, de calcium, de vitamines C, E et B12. Les chercheurs ont aussi pu mettre en évidence une forte corrélation entre la consommation de céréales au petit déjeuner et la naissance de garçons. En revanche, pas plus le niveau socio-économique que les caractéristiques anthropométriques des parents n'ont paru influencer le sexe de l'enfant. Ni, d'ailleurs, la quantité de café, de thé ou le tabagisme. Enfin, l'indice de masse corporelle (qui tient compte de la taille et du poids) n'est pas un facteur influençant le sexe de la descendance.

Plusieurs leçons peuvent être tirées de cette enquête extrêmement bien documentée. D'une part, au cours des quarante dernières années, selon plusieurs auteurs, il y aurait un petit, mais franc, déclin de la proportion de naissances de sexe masculin dans les pays riches. Cette baisse, considérée jusqu'à maintenant comme la conséquence d'une exposition à des toxiques, et notamment à des oestrogènes-like (certains produits notamment ménagers dits perturbateurs endocriniens sont capables de mimer l'effet des oestrogènes sur la physiologie), pourrait être liée à l'évolution des comportements alimentaires. En particulier, les changements de régime des jeunes femmes, qui montrent une baisse des quantités ingérées, pourraient expliquer cette évolution. Cette baisse n'est pas incompatible avec le développement de l'obésité, qui serait autant une conséquence de l'absence d'activité physique que de l'excès alimentaire. L'autre leçon, c'est bien sûr qu'il faut conseiller aux femmes qui cherchent à avoir un fils d'avoir une alimentation riche en calories et diversifiée, sans oublier le petit déjeuner.

OU

Une thérapie génique prometteuse contre une forme de cécité congénitale
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Une thérapie génique expérimentale a permis de restaurer en partie la vision de personnes atteintes de cécité progressive congénitale, selon des travaux publiés récemment, une percée jugée prometteuse pour traiter un ensemble de maladies irréversibles de la rétine.

Cet essai clinique a été mené avec succès sur trois jeunes adultes à l'Hôpital des enfants de Philadelphie (Pennsylvanie, est) qui souffraient d'amaurose congénitale de Leber (ACL), une rare dégénérescence incurable des récepteurs lumineux de la rétine qui entraîne une cécité progressive et complète dans la vingtaine ou la trentaine.

Un seconde étude clinique a été conduite séparément sur également trois jeunes adultes par le Dr Robin Ali professeur d'Ophtalmologie à l'University College London en Grande Bretagne mais n'a été un succès que pour un des trois. Bien que les quatre patients n'aient pas recouvré une vision entièrement normale, ces résultats préliminaires encourageants ouvrent la voie à d'autres études pour évaluer ce traitement innovateur contre l'ACL et éventuellement contre d'autres maladies de la rétine, souligne le Docteur Albert Maguire, professeur de pédiatrie au service d'Ophthalmologie de la faculté de médecine de l'université de Pennsylvanie.

Il est un des principaux auteurs de ces travaux conduits par une équipe internationale, et publiés dans la version en ligne du New England Journal of Medicine. "Les résultats de cet essai clinique sont importants pour l'ensemble du champ de recherche de la thérapie génique", estime le Docteur Katherine High, de l'Hôpital des Enfants de Philadelphie, qui a dirigé ces travaux présentés dimanche à une conférence en Floride (sud-est).

"Ils apportent des preuves objectives d'une amélioration de la capacité de la rétine à capter la lumière" dans un champ de recherche qui depuis 15 ans avait eu peu de résultats, ajoute-t-elle. Après le traitement, les trois sujets aux Etats-Unis, des Italiens, deux femmes et un hommes âgés respectivement de 19, 26 et 26 ans ont tous été capables de lire des lignes du tableau utilisé par les ophtalmologues pour tester la vision, alors qu'auparavant ils pouvaient seulement détecter les mouvements de la main.

Dans le groupe en Grnade Bretagne, le traitement a été probant sur un jeune homme de 18 ans. "Les tests standards ont montré une amélioration importante de la vision des patients", a précisé le Docteur Alberto Auricchio, de l'Institut Telethon de génétique et de médecine à Naple , un des co-auteurs de cette recherche. Ces ophtalmologues ont utilisé comme vecteur un adénovirus modifié (adeno-associated virus) pour acheminer par injection dans la rétine des millions de versions normales du gène RPE65 dont une mutation est responsable de cette forme de LCA. Les patients ont constaté des améliorations après deux semaines. Cette thérapie n'a apparemment pas provoqué d'inflammation de la rétine ou d'autres effets secondaires toxiques, ont souligné les chercheurs américains.

AFP

Maladie d'Alzheimer : Tabac et alcool sont des facteurs de risque
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

Une équipe du Mount Sinaï Hospital de Miami, s'est intéressée à 938 adultes de plus de 60 ans dont la maladie d'Alzheimer venait juste d'être diagnostiquée. Les auteurs se sont ensuite penchés sur leur consommation de tabac et d'alcool, en interrogeant leurs proches. Et là, surprise ! Les patients qui fumaient plus d'un paquet par jour ont développé la maladie 2,3 ans plus tôt en moyenne, que les non-fumeurs. Même constat avec l'alcool, les premiers signes de la maladie apparaissant près de 5 ans plus tôt chez les buveurs réguliers (3 verres par jour) que chez les abstinents. Pire encore, les fumeurs et buveurs porteurs du gène APOE 4 - connu pour prédisposer à la maladie d'Alzheimer- ont présenté les premiers symptômes de la maladie... 8,5 ans plus tôt que les malades chez lesquels aucun de ces trois facteurs de risque n'était présent.

American Academy of Neurology

Deux gènes liés à l'alcool seraient impliqués dans le cancer du sein
Vendredi, 23/05/2008 - 00:00

L'alcool, même consommé en petites quantités, pourrait augmenter le risque de cancer du sein. D'après deux nouvelles études présentées au congrès annuel de l'Association Américaine de la Recherche sur le Cancer, les effets de l'alcool sur le cancer du sein seraient liés au métabolisme même de l'alcool.

La première étude a permis de suivre la consommation régulière d'alcool de 184.000 femmes ménopausées. Après avoir confirmé que la consommation d'alcool, même à faible dose, augmente le risque de cancer, les chercheurs ont voulu savoir si ce risque était lié aux types de récepteurs hormonaux des cellules cancéreuses du sein.

Résultat : de moins d'un verre à deux verres par jour, l'augmentation du risque de cancer du sein chez ces femmes ménopausées passe de 7 % à 32 %. Pour les amatrices de vin qui consomment trois verres par jour ou plus, le risque augmente de 51%. Plus en détail, les chercheurs ont montré que ce risque prédomine pour les tumeurs qui ont des récepteurs à oestrogènes.

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