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NUMERO 460 |
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Edition du 17 Janvier 2008
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Edito
1977-2007 : trente ans pour interdire enfin le tabac dans tous les lieux publics
Du premier décret "Weil", du 12-09-77, à l'interdiction totale du tabac dans tous les lieux publics, il aura fallu 30 ans. 30 ans d'hésitations et d'atermoiements des pouvoirs publics confrontés à une lente et difficile évolution de l'opinion publique sur cette question. Mais finalement, suivant de plusieurs années tous nos voisins européens, notre pays s'est enfin décidé à franchir le pas et à adopter cette mesure tant attendue en matière de santé publique. Pour ceux qui doutent encore de l'intérêt et de la nécessité d'une telle interdiction, rappelons quelques chiffres : le tabac tue chaque année 60 000 personnes en France, auxquelles il faut ajouter 5500 décès provoqués par le tabagisme passif, ce qui représente plus de morts que les accidents de la route et le SIDA réunis ! Un fumeur sur deux décèdera à cause du tabac et chaque cigarette fumée réduit en moyenne de dix minutes l'espérance de vie. Pourtant, bien que les effets cancérigènes du tabac aient été scientifiquement mis en évidence dès 1943, il a fallu attendre 2008 pour en arriver à cette loi d'interdiction inévitable. Quant à l'impact négatif annoncé de cette interdiction sur la fréquentation des établissements de nuit, restaurants ou bars, tous les exemples européens ont montré qu'il n'existait pas et qu'après une légère baisse de fréquentation ces établissements gagnaient au contraire une nouvelle clientèle constituée de non fumeurs qui pouvaient enfin aller boire un verre au café ou manger au restaurant sans être incommodés par la fumée. En revanche, l'impact bénéfique sur la santé publique de cette mesure est lui bien réel. En mars 2006, l'Écosse a prohibé le tabac dans tous les lieux publics. Sachant qu'un des groupes qui tireraient le plus de bénéfice de cette mesure serait les barmans, les chercheurs de l'hôpital de Ninewells (Dundee, Écosse) ont réalisé une étude sur les fonctions respiratoires de 105 serveurs avant et après cette interdiction. 79,2 % des barmans souffraient de symptômes respiratoires variés avant l'interdiction. Un mois plus tard, ils n'étaient plus que 52 % à se plaindre de tels troubles. Deux mois plus tard, cette tendance s'améliorait encore avec 46 % de participants seulement se plaignant de troubles bronchiques. Une baisse de nicotine dans le sang a aussi été mise en évidence. Parmi les employés de bar, les asthmatiques ont vu leur score de qualité de vie grimper après l'interdiction. Par ailleurs, toutes les études s'accordent à dire que le fait d'arrêter de fumer réduit de 30 % le risque d'infarctus dans les dix années suivantes et diminue de 50 % dans les cinq années le risque de cancer du poumon. Après dix à quinze ans d'arrêt, l'espérance de vie redevient identique à celle du non-fumeur. En outre, une étude irlandaise réalisée depuis l'interdiction du tabac dans tous les lieux publics, montre que seuls 6 % des fumeurs ont augmenté leur consommation domestique alors que 22 % des fumeurs ont au contraire diminué leur consommation à la maison. S'agissant de la prétendue atteinte à la liberté et des "persécutions" dont seraient l'objet les fumeurs, il convient également de rétablir la vérité : les fumeurs peuvent continuer à fumer chez eux et dans la rue mais ils n'ont plus, c'est vrai, la liberté d'intoxiquer contre leur gré les non fumeurs dans les espaces clos, ce qui est bien le moins. Cette nouvelle législation constitue une avancée décisive sur le plan du droit car, comme a écrit un philosophe "Pour le faible face au fort, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit". Faut-il à présent envisager d'aller plus loin et d'interdire purement et simplement la vente et la consommation du tabac qui est, rappelons-le, considéré comme une véritable drogue par l'OMS et a tué, au XXème siècle dans le monde 100 millions de personnes, plus que les deux guerres mondiales réunies ? La question est plus complexe qu'il n'y parait et mérite un vrai débat démocratique. Bien sûr, à première vue, on peut considérer que, puisque le tabac est si nocif, il n'est pas normal d'en autoriser la vente, qui plus est sous le monopole de l'Etat ! Mais cet argument qui peut sembler inattaquable est discutable car l'usage du tabac correspond à une réalité historique et culturelle qu'on ne peut nier. En outre, les exemples de "prohibition" du tabac ou de l'alcool montrent qu'on aboutit souvent à l'inverse du résultat escompté et à la prise en main par la criminalité organisée de la vente clandestine de ces produits devenus illicites. Dans ce contexte, il faut peut-être admettre que la vente et la consommation de tabac strictement réglementée et contrôlée par l'Etat reste, pour l'instant, la moins mauvaise des solutions, en attendant que les mentalités évoluent à nouveau et soient prêtes, un jour, à accepter une telle interdiction totale. On peut aussi penser que la baisse constante de la consommation du tabac et du nombre de fumeurs vont se poursuivre, à condition bien sûr de maintenir et d'accroître les efforts de prévention, de protection et d'éducation à tous les âges de la vie. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle étape qui instaure par la loi l'interdiction du tabac dans tous les lieux publics constitue une avancée historique en matière de santé publique mais aussi en matière de respect des libertés individuelles. Trois ans après l'adoption, le 25-02-2005, de la Convention Cadre pour la Lutte Antitabac de l'OMS, le premier traité international de santé au monde, nous sommes entrés dans une nouvelle ère en matière de prévention contre ce fléau du tabagisme qui a causé tant de morts et de souffrance. Nous devons nous en réjouir et poursuivre, sans jeter l'anathème sur les fumeurs et en recourant autant que possible à l'éducation et à la prévention, ce combat pour la vie. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Un réseau de capteurs et une plate-forme logicielle pour veiller à distance sur la santé d'un proche âgé. Loin d'être utopique, cette solution de suivi - présentée au CES - est actuellement développée par Homemedia. Cette société est spécialisée dans les services de contrôle de systèmes connectés à distance (4HM). Avec un but : permettre aux personnes âgées d'être médicalement assistées sans perdre leur indépendance. Pour assurer ce suivi, le dispositif, proposé sous forme de forfait mensuel, consiste en plusieurs capteurs de mouvement disposés à des endroits stratégiques comme la chambre, la salle-de-bains et le salon. Voilà pour l'offre de base. Car d'autres dispositifs de reconnaissance du mouvement peuvent être rajoutés, notamment sur la porte du réfrigérateur pour s'assurer que la personne s'alimente. Plus important, des outils de mesure du poids, du taux de glucose ou encore de la pression sanguine peuvent être déployés selon les besoins du patient et sont enregistrés sur le logiciel de contrôle dédié, baptisé ControlPoint 1500. Autant d'informations collectées accessibles en permanence aux proches et aux membres du corps médical depuis un portail Internet personnalisé. En cas de problème, une alerte est envoyée afin de prévenir les personnes concernées. Dans le but de veiller aussi au bien-être psychologique d'une personne, l'offre proposera un service de partage de photographies, l'envoi d'informations santé et de vidéo éducatives relatives au bien-être. Pour 4HM, cette solution ouvre la voie à un véritable écosystème de la santé à domicile. "Elle encourage les fournisseurs de services Internet haut-débit à proposer des dispositifs de e-santé et les fabricants de capteurs et d'appareils électroniques à se tourner vers le concept", souligne Nate Williams, vice-président de la division Strategic Marketing chez 4HM. Et promet des services de santé moins chers. En effet, son coût devrait osciller entre 360 et 1200 dollars par an. Soit beaucoup moins que les plus de 70 000 dollars requis pour une année en institut médicalisé. Reste le problème de la reconnaissance au niveau du corps médical et des systèmes de santé traditionnels. Atelier
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Pour une personne âgée évoluant dans des conditions d'isolement, un simple accident domestique peut parfois se révéler tragique. En effet, lorsqu'une chute ou un malaise survient, il n'est pas toujours évident de joindre soi-même les urgences ! Dans ce contexte, la société Attendance a eu l'idée de créer un modèle de téléphone mobile, l' ATI-2500, qui permet d'alerter les membres de la famille ou les secours en cas de pépin. Ainsi, lorsque le mobile est porté à la ceinture, grâce à sa fonction de détection de verticalité, il est capable de prévenir (envoi d'un SMS ou coups de fil aux proches) en cas de chute. Ce qui permet d'être tenu informé immédiatement dès qu'un problème survient et surtout, de réagir extrêmement rapidement. Pour la mise en marche, l'arrêt ou l'utilisation, ATI-2500 fonctionne comme n'importe quel autre appareil de téléphonie mobile. ATI-2500 est livré prêt à fonctionner avec une batterie Li-ion, un kit oreillette, un étui avec clip de ceinture, un chargeur rapide et son manuel. Comme tout portable, une simple carte SIM, facile à insérer, est nécessaire pour l'utiliser. SA
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C'est une nouvelle illustration de la convergence entre téléphone mobile et console de jeux portable. Le japonais Sony a annoncé qu'il allait doter la PSP, sa console de jeux portable, d'une fonction téléphonie. Les propriétaires du dernier modèle de cet appareil, la PSP 2000, pourront télécharger à partir de fin janvier le populaire logiciel de téléphonie par Internet Skype (propriété d'eBay). A condition qu'ils soient à proximité d'une borne Wi-Fi (technologie d'accès à l'Internet sans fil), ils pourront utiliser leur console comme un téléphone sans fil, en utilisant ce type de connexion et grâce à un mini-casque que commercialisera aussi Sony. Les communications seront gratuites ou à un coût plus faible qu'en téléphonant via le réseau des opérateurs mobiles. Pour Sony, il s'agit de rendre la PSP encore plus attractive face à sa grande rivale, la DS de son compatriote Nintendo. La PSP, petit bijou technologique, est dotée d'un large écran LCD de 4,3 pouces permettant de regarder des films avec une très bonne qualité d'image. Mais pour l'instant, c'est la DS qui a remporté le plus grand succès malgré un design assez basique. Entre son lancement, fin 2004, et mars 2008, Nintendo devrait en avoir vendu 68 millions d'unités dans le monde. Alors qu'entre mars 2007 et mars 2008, Sony n'espère pas commercialiser plus de 10 millions de PSP. Pour Sony, il s'agit aussi de garder une longueur d'avance. Les téléphones mobiles offrent en effet de plus en plus à leurs utilisateurs la possibilité de télécharger des jeux. Ils concurrencent désormais directement les consoles portables. La plupart des jeux disponibles actuellement sur les téléphones sont des "casse briques" ou des jeux du style "Tétris" (fameux jeu de puzzle conçu en 1985) au graphisme encore un peu primaire. Mais des éditeurs de jeux - comme Gameloft ou Digital Chocolate - ont de nombreux projets. Ils sont encouragés par la multiplication récente de terminaux téléphoniques plus ergonomiques, dotés de vastes écrans. Sorti en 2007, l'iPhone, le téléphone du constructeur informatique Apple, bijou d'ergonomie et de technologie, a de fait servi d'aiguillon à tous les autres constructeurs de terminaux. Selon l'institut spécialisé Idate, le chiffre d'affaires du jeu pour mobile a atteint 2,4 milliards d'euros au niveau mondial en 2007 et pourrait passer à 3,3 milliards cette année. LM
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Nanotechnologies et Robotique
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Le vêtement est un capteur. Tout du moins pour les acteurs du projet européen Inteltex (Intelligent multi-reactive textiles integrating nano-filler based CPC-fibres), qui transforment le textile en matière conductrice. Contrairement à d'autres techniques qui introduisent simplement des capteurs sur le textile, le système intègre des nanotubes de carbone à l'intérieur du mélange servant à créer le fil pour le rendre conducteur d'électricité. La méthode permet aux nanotubes de se déplacer lorsqu'un facteur extérieur comme la pression est modifié. Une conductivité qui permet ainsi de transmettre par là même des informations relatives aux modifications de l'environnement. Si les méthodes d'affichage de l'information ne sont pas précisées, ces vêtements de protection permettront à terme de surveiller la température de la peau du pompier en activité, mais également la chaleur extérieure, la présence de substances toxiques dans l'air et les tensions mécaniques. Le projet est dédié à la mise en place de matériaux intelligents et multifonctionnels dans les domaines de la protection, de la santé et de la construction. Une fois le problème détecté, le dispositif devrait également pouvoir envoyer un signal d'alerte au responsable des opérations afin de le prévenir de la situation délicate dans laquelle se trouve l'un des membres de son équipe. Pour mettre au point ces vêtements, au moins 1 % des fibres textiles utilisées doit contenir des nanotubes. A l'échelle d'une bobine, un fil sur vingt doit disposer de propriétés conductrices, estime Frédéric Luizi, directeur de la recherche et du développement chez Nanocyl la société spécialisée dans la production de nanotubes à l'échelle industrielle et coordinatrice du projet. Depuis septembre 2006, les acteurs du projet - une dizaine de PME européennes et six centres de recherches - travaillent à vérifier la conductivité réelle des fils intégrant des nanotubes de carbone. Ils souhaitent désormais passer à la phase de la réalisation, qui devrait s'achever d'ici la fin 2010. Atlelier
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Vive le pétrole cher ! Les partisans des énergies renouvelables ne peuvent que se réjouir de la hausse de l'or noir. Conjuguée à la prise de conscience du réchauffement climatique, elle amène enfin Etats, financiers et industriels à miser sur les énergies concurrentes et, en particulier, sur celles les plus « vertes », qui se rapprochent de la rentabilité. L'an dernier, les investissements mondiaux dans l'éolien, le solaire, les biocarburants, la biomasse, etc. ont ainsi bondi de 41 %, pour atteindre 117 milliards de dollars, soit 80 milliards d'euros, selon les évaluations publiées cette semaine par New Energy Finance, un cabinet britannique. C'est 20 milliards de dollars de plus que ce qui était anticipé. Preuve que les professionnels tablent désormais sur un maintien durable des prix élevés... et des aides publiques. En la matière, ils ne devraient pas êtres déçus. En Europe, les chefs d'Etat et de gouvernement se sont fixé pour but de porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans l'énergie consommée d'ici à 2020. Un objectif très ambitieux que la Commission doit traduire dans une directive qu'elle proposera le 23 janvier. Et, aux Etats-Unis, le sujet est aussi au coeur de la loi sur l'énergie que le président Bush a signée en fin d'année. Sur les marchés financiers, les énergies propres ont donc le vent en poupe. Malgré la crise du « subprime », près de 19 milliards de dollars ont été levés l'an dernier en Bourse dans ce secteur, soit 80 % de plus qu'en 2006, indiquent les pointages de New Energy Finance. Un envol lié, en particulier, à la mise en Bourse, en décembre, d'Iberdrola Renovables. La filiale spécialisée du groupe espagnol vaut, à elle seule, 24,3 milliards d'euros. Et de très nombreux fonds ont été lancés par des sociétés comme HSBC ou Schroeders pour ceux qui ont envie de jouer les valeurs vertes de l'énergie. En tête, l'éolien. C'est l'énergie renouvelable qui paraît la plus compétitive, même si elle est encore clairement subventionnée. Elle concentre pratiquement la moitié des investissements. Les compagnies d'électricité se lancent à corps perdu dans ce domaine, la difficulté consistant à trouver des emplacements où installer des éoliennes sans avoir à ferrailler pendant des mois et des années avec les riverains. Les fabricants de matériel, eux, se frottent les mains. L'action Vestas, le leader mondial, submergé de commandes, a ainsi grimpé de 119 % l'an dernier, après un bond de... 131 % en 2006. Foison aussi de projets dans la biomasse et le solaire. Récemment, le conglomérat américain United Technologies a annoncé la création d'une société commune avec le fonds US Renewables Group pour développer de nouvelles technologies solaires. Dans les biocarburants, en revanche, l'engouement retombe un peu. Produits à base de betteraves, d'oléagineux, de céréales... ils restent coûteux et nécessitent toujours d'importantes subventions, pour une efficacité environnementale sujette à caution. En outre, ils contribuent à l'inflation des prix agricoles, certains agriculteurs délaissant l'alimentation pour produire du « pétrole vert ». Les Echos
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Le Grenelle de l'environnement est un signe : l'Etat, mais aussi les français sont de plus sensibles aux questions environnementales. Certains commencent donc à s'équiper en panneaux solaires, à acheter des voitures électriques et installent même des éoliennes dans leurs jardins. Bien que cette tendance reste, pour l'heure, très marginale, il y a assurément une évolution dans les mentalités. France Eoliennes, leader sur le marché des « petites éoliennes », avec 150 clients en France dont une quinzaine en Aquitaine, y croit beaucoup. La société vient de décider d'augmenter son capital de deux millions d'euros pour développer son activité. Les préjugés ont la vie dure. « Une éolienne, ça fait du bruit, elle se casse, elle tue les oiseaux. Tous les jours, j'entends ce genre de remarques » souligne Igor Ochmiansky, délégué en Aquitaine de la société, France Eoliennes, dont le siège est à Orléans. « Toutes ces critiques sont fausses. Nos éoliennes ne font pas plus de bruit qu'une conversation, c'est-à-dire 30 décibels maximum. A une dizaine de mètres, vous n'entendez rien. » précise t-il. Depuis deux ans, France Eoliennes commercialise de petites éoliennes, d'une puissance de deux à cinq kilos watts, à destination des particuliers, mais aussi, récemment, des PME et de quelques collectivités (comme Maxeville dans la banlieue de Nancy). L'intérêt est écologique, mais aussi économique. Selon Nicolas Lemeunier, responsable marketing de France Eoliennes, les études estiment qu'un foyer consomme en moyenne 5 000 kilowatts d'électricité par an, en France. Or, une éolienne d'une puissance de deux kilowatts produit environ 3 500 kilowatts heures par an. L'énergie peut être stockée dans des batteries, ou revendue au réseau (au prix de 3,5 centimes d'euros le kilowatt heure). L'investissement est important, 15 000 euros (installation comprise), mais ces appareils bénéficient d'un crédit d'impôt, qui permet d'alléger la facture de -50%. La durée de vie des éoliennes est estimée à 25 ans. Elles sont fabriquées en Chine, où elles font fureur visiblement. Selon, Igor Ochmiansky, « il y en a partout » ! François de Conti, viticulteur à Bergerac et éleveur de poulets, est ravi aujourd'hui de son éolienne (de 2,5 kilowatts heure). « Je n'ai plus besoin désormais de groupes électrogènes pour éclairer mes 8 800 poulets. En plus de cela, je suis désormais en sécurité. Je ne risque plus de me retrouver trois semaines sans électricité, comme pendant la tempête de 1999, ce qui fut dramatique pour mes poussins ». Selon lui, l'achat de son éolienne sera rentabilisé en seulement 7 ans. Côté administratif, il n'y a aucune inquiétude à avoir. Si le mât de l'éolienne ne dépasse pas les 11 mètres, aucun permis de construire n'est nécessaire. Toutefois, les éoliennes ne peuvent être implantées n'importe où, même si aujourd'hui elles se déclenchent dès que le vent atteint une vitesse de 10 km/h. Certaines conditions doivent être réunies : il est préférable d'avoir un grand terrain, dégagé. Le milieu rural est donc mieux adapté. Même si, « nous n'en sommes qu'à la préhistoire de l'éolien en France », rappelle Igor Ochmiansky, la demande des français croît ces dernières années. Pour assurer son développement, France Eoliennes va installer cette année six centres techniques en France, qui assureront l'installation et le dépannage des éoliennes. Le premier sera créé à Mérignac, dans la banlieue bordelaise, en mars prochain. D'ici là, la société entend augmenter son capital de deux millions d'euros. Avec l'espoir que le Grenelle de l'environnement va amener les français à investir dans les énergies propres, pour être « éco-responsables ». L'Etat français, qui s'est fixé comme objectif d'obtenir 21 % de sa consommation d'électricité en 2010 à partir d'énergies renouvelables, veut montrer le chemin. Mais, aujourd'hui, nous ne sommes qu'à 15 %. AE
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En Allemagne, selon une étude publiée par la Fédération des énergies renouvelables, les sources d'énergies vertes fournissent près de 10 % de l'électricité consommée pour les transports, l'électricité et le chauffage. L'année dernière, les énergies renouvelables ont fourni 9,1 % de la consommation énergétique, contre 8 % en 2006. L'augmentation la plus importante a eu lieu dans l'électricité, un secteur dans lequel 14,3 % de la consommation allemande est aujourd'hui issue des énergies renouvelables (vent, soleil, biomasse en particulier), contre 11,8 % en 2006. Selon la Fédération des énergies renouvelables, "cette augmentation équivaut à la production annuelle d'une centrale nucléaire". Selon l'AFP, cette augmentation de la part des énergies renouvelables dans l'énergie consommée n'est pas due à un accroissement des capacités de production "vertes", mais à la plus grande quantité de vent qui a soufflé l'an dernier et qui a permis aux éoliennes de tourner davantage. Concernant la consommation de carburant, la part "verte" a augmenté, passant de 6,6 % en 2006 à 7 % en 2007. Dans le chauffage, la part de l'énergie renouvelable est passée de 6 % à 6,4 %. Au total, l'année dernière, grâce aux énergies renouvelables, l'Allemagne a pu économiser quelque 115 millions de tonnes de CO2. Econologie
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C'est une affaire qui occupait déjà sporadiquement les médias américains depuis 2003, mais qui rebondit avec la publication sur le site TreeHugger.com, d'une interview de Robert Whitecomb. Cette interview est accordée à l'occasion de la publication de son ouvrage concernant le gigantesque projet Cape Wind de ferme éolienne offshore au large de Nantucket, une des régions côtières les plus huppées des Etats- Unis, berceau de la famille Kennedy (entre autres) mais aussi, en général, lieu de résidence privilégiée de ceux que les américains appellent les "méga riches" et les "mega célèbres". Le titre de l'ouvrage "Cape Wind : Money, Celebrity, Class, Politics, and the Battle for Our Energy Future on Nantucket Sound" est assez explicite. Le livre et l'interview décrivent dans le détail la lutte acharnée et les multiples oppositions rencontrées par l'industriel Jim Gordon, président de Cape Wind, pour planter ses premiers 130 mâts au large de Cape Code. Pourtant c'est bien le gouvernement américain lui-même qui avait levé, dans son rapport du Departement of Energy soutenu par General Electric "A Framework for Offshore Wind Energy Development in the United States. Selon ce rapport, l'énergie éolienne offshore serait capable de "fournir autant de puissance (900.000 megawatts) que l'intégralité des centrales électriques toutes énergies confondues", du pays. Effectivement il y a de quoi émouvoir ! D'autant plus que - pas de chances pour les "mega" - le gisement le plus constant se trouve au large de la côte Nord-Est, c'est-à-dire précisément là où se concentrent les résidences et des clubs les plus chics du monde ! Tous ces lieux de villégiatures hors de prix dont on a déjà l'impression qu'il faut acquitter une redevance avant d'en prononcer le nom : Long Island, East Hampton, Nantucket, Martha Wineyards, Fisher's Island... seraient donc voués au "sordide" voisinage des fermes éoliennes offshore du projet Cape Wind ! Robert Whitecomb révèle à quelles contorsions certains sont prêts pour entraver le projet Cape Wind. Le comportement de certains hommes politiques apparaît surprenant. Il révèle aussi - et c'est plus important - comment les enjeux en termes de créations d'emplois dans un pays qui en a grandement besoin (surtout à la veille d'une échéance électorale majeure), de stabilité du coût de l'énergie dans un contexte inflationniste constant et d'indépendance énergétique pourraient, malgré toutes les pressions, finir par permettre au projet Cape Wind de fournir à la Côte Est la majeure partie de son énergie électrique pour ne pas dire la totalité. Cette affaire nous offre, en tous cas, un observatoire de choix sur la façon dont l'éolien offshore se débat en politique aux Etats Unis : avec tambours et trompettes ! Enerzine
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Espace |
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Espace et Cosmologie
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Des centaines de trous noirs d'une masse de plusieurs milliers de fois celle du soleil pourraient sillonner la Voie Lactée, notre galaxie, à grande vitesse, selon une étude américaine. Se basant sur des observations avec des télescopes aux rayons-X et des preuves théoriques, des astronomes ont simulé des fusions entre des trous noirs stellaires, a expliqué l'un de ces scientifiques, Kelly Holley-Bockelmann, de l'université Vanderbilt à Nashville (Tennessee, sud). Les trous noirs de la taille d'une étoile sont très nombreux dans les amas globulaires, un groupe stellaire très dense, contenant typiquement une centaine de milliers d'étoiles. Utilisant des modèles ordinateurs très sophistiqués intégrant la théorie de la relativité d'Einstein, ces astronomes ont calculé que ces fusions entre les trous noirs pourraient engendrer des centaines de trous noirs de masse intermédiaire. L'énergie dégagée les catapulterait en dehors des amas globulaires à des vitesses allant jusqu'à 4.000 kilomètres à la seconde, nettement plus que ce qui avait été prédit jusqu'alors. Ces trous noirs dont la masse est plusieurs fois la masse de celle du soleil, sillonneraient à grande vitesse notre galaxie dans l'espace interstellaire sans attache à un système stellaire. Ces trous noirs -sorte de siphon cosmique d'une masse gravitationnelle telle que même la lumière ne peut s'en échapper--attendent d'avaler des nébuleuses, étoiles et planètes qui auraient la mauvaise fortune de croiser leur chemin. Toutefois, un passage de ces trous noirs dans le voisinage cosmique ne présente pas de danger majeur, selon Kelly Holley-Bockelmann. Cette étude a été présentée à la conférence annuelle de la société astronomique américaine (AAS) qui se tient à Austin (Texas, sud). LM
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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L'automne 2006 constitue-t-il une anomalie climatique tout aussi remarquable que la canicule de 2003 ? C'est ce qu'incite à penser une étude publiée par des climatologues français. Cet épisode particulièrement doux a été marqué par un écart de température de 2,5°C par rapport aux normales saisonnières en Europe, comparable à celui qu'on avait connu au cours de l'été 2003, expliquent les scientifiques, menés par Pascal Yiou, du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE). L'automne 2006 avait en effet été jugé «exceptionnel» par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) dans une grande partie de l'Europe, où les températures ont même dépassé de 3°C les normales saisonnières, du nord des Alpes au sud de la Norvège. «À l'échelle de la France métropolitaine, avec une température moyenne supérieure à la normale de près de 2,9°C, l'automne 2006 a été le plus chaud depuis au moins 1950», expliquait par ailleurs Météo France dans un rapport remis en décembre 2006 au gouvernement. « Ce n'est pas tant l'amplitude de l'écart des températures par rapport aux normales saisonnières qui est remarquable, mais la persistance de cette situation de douceur sur une période aussi longue, qui a duré six mois», fait remarquer Robert Vautard, coauteur de l'étude et directeur du LSCE. La douceur avait été remarquable jusqu'au printemps 2007. Surtout, ces travaux montrent que cette anomalie climatique ne peut s'expliquer par la seule circulation atmosphérique, qui s'accompagne, comme c'était le cas à l'époque, de vents du sud-ouest. «Mi-janvier 2007, le pic d'anomalie de température était en moyenne sur l'Europe de 4 à 8°C. Or, la circulation atmosphérique ne peut expliquer des anomalies de température que de 2 à 6°C» , tranche Robert Vautard. Cette situation exceptionnelle «résulte probablement d'un phénomène plus global», concluent les climatologues, sans apporter davantage d'explications. «Nous pensons qu'il existe une conjonction de facteurs ayant participé à une anomalie aussi forte. Le réchauffement climatique joue certainement un rôle, mais il est difficile à décrypter», poursuit Robert Vautard. Ce qui n'empêche pas ce dernier d'estimer que «l'automne 2006 est peut-être un prototype de ce qui nous attend à l'avenir». Les conséquences d'un tel constat ne sont pas négligeables. En effet, la capacité des forêts tempérées et boréales de l'hémisphère nord à stocker du CO2 est susceptible de s'amoindrir avec le réchauffement en automne. Tel est ce que montrent d'autres travaux publiés dans la revue britannique Nature par une autre équipe de chercheurs du LSCE, menée par le scientifique chinois Shilong Piao. «Des températures plus chaudes augmentent la capacité des plantes à fixer du carbone par la photosynthèse. Mais les sols sont chauds, ce qui augmente leur respiration et entraîne davantage de rejets de chaleur et de CO2», explique Philippe Ciais, coauteur de l'étude. Cette conclusion ne peut en revanche être extrapolée aux forêts tropicales, qui réagissent différemment. On savait déjà qu'une hausse des températures au printemps stimulait le rôle de puits de carbone des forêts, mais la réaction inverse en automne n'avait pas encore été mise en évidence sur une période aussi longue, à partir de vingt ans de données. Or, l'information est non négligeable, dans la mesure où les forêts absorbent un quart du CO2 rejeté dans l'atmosphère. Figaro
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Avec un baril de pétrole autour de 100 dollars, la petite entreprise MDI spécialisée dans les voitures propulsées à air comprimé suscite un regain d'intérêt en France et au-delà de ses frontières. Belle revanche pour Guy Nègre, qui travaille sur le sujet depuis dix ans. "C'est vrai qu'un baril à 100 dollars va obliger les gens à changer d'énergie et donc à polluer moins", dit cet ingénieur motoriste de formation qui a commencé sa carrière dans la Formule un, les moteurs de bateaux et d'avions. "Ma voiture, c'est zéro pollution en ville et presque rien sur la route", dit-il, "c'est un euro et deux litres aux 100 km, pas plus". L'automobile de sa conception dispose d'un réservoir type bouteille de plongée dont l'air comprimé utilisé seulement en ville est associé à un "adjuvant énergétique" (éthanol, gazole, essence sans plomb ou n'importe quel biocarburant) pour améliorer le rendement sur route. Les bouteilles d'air comprimé se rechargent en trois minutes en station-service. Protégée par une cinquantaine de brevets, cette voiture dont la fabrication en pré-série devrait commencer cette année, sera vendue aux alentours de 3.500 à 4.000 euros, selon les versions. La carrosserie monobloc en fibres composites, les accessoires et le moteur ne lui feront pas dépasser 330 kilos sur la balance. Sa vitesse maximum sera de 150 km/h. "Moins c'est lourd, moins ça consomme, moins ça pollue moins c'est cher, l'équation est simple", dit Guy Nègre. Avec une bouille qui lui donne l'air de sortir tout droit d'une bande dessinée, la OneCATS (son nom provisoire) a en tout cas déjà séduit le groupe indien Tata Motors. L'entreprise, qui est un des favoris pour le rachat des marques britanniques Jaguar et Land Rover, présentera au salon automobile de New Delhi la voiture la moins chère du monde, qu'elle promet de commercialiser cette année à 100.000 roupies. Après des mois passés à étudier la OneCATS sous toutes les coutures, Tata vient de signer, contre un chèque de 20 millions d'euros, un contrat de transfert de technologie avec MDI. Il permettra aux Indiens de fabriquer chez eux et d'utiliser dans leur pays le moteur à air comprimé né à Carros qu'ils mettront dans leurs propres carrosseries. Iraniens, Sud-Coréens, Australiens défilent aussi à cadence soutenue au siège de MDI, séduits par le produit et par l'idée des micro-usines imaginées par Guy Nègre. Des petites unités de production installées dans chaque pays intéressé par le concept, et dans lesquelles les voitures seront fabriquées. "Pas de transport, pas de sous-traitance, pas de fournisseurs extérieurs, tout sera fait et vendu sur place, chaque unité étant capable de produire une voiture toutes les demi-heures", ajoute Guy Nègre, "C'est plus rentable, plus écologique que les usines mastodontes des grands constructeurs, c'est une sorte de système franchisé sur lequel nous avons déjà cinquante options", dit-il. Reuters
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Il est possible de gagner 14 années de vie grâce à une bonne hygiène de vie en observant scrupuleusement 4 « comportements de santé » : pas de tabac, au moins une demi-heure d'activité physique chaque jour, de l'alcool avec modération et ne pas oublier les fruits et légumes... Une étude britannique fait le point sur cette bonne nouvelle. Le Pr Kay-Tee Khaw et ses collègues de l'Université de Cambridge et du Medical Research Council, ont suivi pendant onze ans 20 000 femmes et hommes « en bonne santé ». Agés de 45 à 79 ans, tous ont répondu à un questionnaire et se sont vu attribuer des notes allant de 0 à 4. Le 0 était donné à ceux qui ne respectaient aucun de ces 4 comportements, jugés « essentiels » par les auteurs : ne pas fumer, pratiquer une activité physique régulière (au moins 30 minutes par jour), boire avec modération (c'est-à-dire sans dépasser trois verres par jour pour les hommes et deux pour les femmes), et manger quotidiennement 5 fruits et légumes. Les résultats sont sans appel. « Sur onze années de suivi, les personnes qui n'ont adopté aucun de ces 4 comportements se sont avérés avoir un risque de mort prématurée 4 fois plus élevé que celles qui les respectaient fidèlement » constatent les auteurs. Plus inquiétant encore, les membres de la cohorte qui ont écopé d'un zéro au questionnaire avaient un risque de décès identique à celui « de personnes plus âgées de 14 ans, mais qui respectaient les fameux 4 comportements santé »... DS
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Lors d'une réunion scientifique qui s'est tenue le 25 décembre à Kyoto, le professeur Hideyuki Okano, neurologue de l'université Kéio à Tokyo, a annoncé les résultats positifs de ses essais de traitement chez la souris de lésions de la moelle épinière par greffe de cellules souches pluripotentes induites. L'équipe du Professeur Okano a fabriqué ces cellules souches pluripotentes induites à partir de fibroblastes adultes de souris en collaboration avec le Professeur Shinya Yamanaka de l'Université de Kyoto (Institute for Frontier Medical Sciences et Institute for Integrated Cell-Material Sciences). Le Pr. Shinya Yamanaka et le Pr. Kazutoshi Takahashi avaient réussi en 2006 à induire un caractère de cellules souches pluripotentes à l'aide de quatre facteurs de transcription (Oct3/4, Sox2, c-Myc et Klf4) introduits à l'aide de rétrovirus dans des cultures de fibroblastes dermiques adultes de la souris et ils avaient reproduit la même expérience avec des fibroblastes dermiques adultes humains en novembre 2007. Le Pr. Okano et son équipe ont fait se différencier ces cellules souches pluripotentes induites en progéniteurs de cellules neuronales qu'ils ont ensuite greffés sur une lésion de la moelle épinière thoracique d'une souris et la souris a recouvré dans un délai non communiqué l'usage de ses membres inférieurs. Il n'y a pas eu d'effets secondaires évidents et en particulier pas de formation tumorale. Le Pr. Okano a souligné que cette expérience démontrait les potentialités des cellules souches pluripotentes induites en tant que thérapie cellulaire régénératrice, comme l'a démontré récemment une autre expérience du laboratoire du professeur Rudolf Jaenisch du MIT aux USA. En effet l'équipe du Pr. Jaenisch a publié dans Science le 6 décembre 2007 qu'elle avait réussi à traiter une souris atteinte de drépanocytose en reprogrammant des cellules adultes de la peau de la souris à l'aide d'une variante de la technique du Pr. Shinya Yamanaka. Toutefois la méthode de fabrication des cellules souches pluripotentes induites fait appel à des facteurs de transcription, dont deux sont oncogènes et à des rétrovirus pour introduire ces facteurs dans les cellules adultes à reprogrammer et il y a donc un risque potentiel cancérigène. Une fois surmontés ces problèmes, elles pourront être utilisées en médecine régénératrice chez l'homme en remplacement des cellules souches embryonnaires dont la production pose des problèmes éthiques importants. BE
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Près de 50 % de la population possède un variant génétique majorant le risque de surpoids ou d'obésité chez l'enfant ou l'adulte. Cette estimation vient d'être avancée par une équipe de la clinique de psychiatrie et de psychothérapie de l'enfance et de la jeunesse de l'Université de Duisburg-Essen à la suite de l'analyse de près de 500.000 variants génétiques pratiquée chez 487 enfants obèses et 442 sujets-contrôle ne présentant pas de surpoids. Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont notamment mis en évidence l'implication du variant "rs1121980" du gène FTO ("fatso", aussi appelé "fat mass and obesity associated gene") dans l'apparition d'un surpoids. Si cette variation génétique a tout d'abord été décrite dans le cadre de travaux de recherche sur le diabète de type 2, il semble toutefois que son impact majeur soit celui de surpoids. Selon les chercheurs de Duisburg, le variant "rs1121980" serait associé à une augmentation de 31 % du risque de présenter une surcharge pondérale. Près de 20 % des adultes homozygotes pour ce variant pèsent en effet près de 3 kg de plus que ceux qui ne présentent pas cette variation génétique, rapportent les chercheurs. Cependant, comme le souligne le professeur Johannes Hebebrand, Directeur de la clinique de psychiatrie de l'université, ce variant n'est pas seul responsable de l'apparition d'un surpoids. Une prise de poids accrue est en effet le résultat d'une combinaison avec d'autres variants génétiques et d'interactions avec des facteurs environnementaux (tels qu'une alimentation riche en calories ou des déplacements limités). BE
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Un mètre de couturière autour des hanches nues d'une jeune femme très bien galbée accompagne l'image de la marque Galbeo. Cette toute jeune société est une nouvelle reconversion réussie dans le monde du textile. Nous sommes au Coteau, petite commune qui jouxte Roanne. Pascale Perroton a repris l'entreprise familiale, il y a neuf ans. Les « vêtements pour mamy » étant passés de mode, la gérante a opéré un virage à 180°. Elle a parié sur l'avenir avec un textile cosmétique massant. La marque n'est pas la seule sur ce marché, mais les trois femmes qui la portent professionnellement assurent que leur produit est le plus efficace. Le tissu tricoté en relief est en polyamide et lycra et permet une contention très confortable. Il vient d'une entreprise de tricotage, Jersey de la Bûche, située sur la commune. Le traitement du tissu est réalisé chez TAD, toujours une société du Coteau. Les microcapsules déposées dans l'étoffe sont réalisées par Euracli à Chasse-sur-Rhône. Ce choix régional a plu à la chambre de commerce et d'industrie de Roanne qui a apporté son soutien. Galbeo a pu intégrer les Folies textiles, une braderie réservée aux fabricants. Mais la marque a commencé à jouer dans la cour des grands en participant en novembre dernier au salon du bien-être à Lille. Bingo : une agence de mannequins a passé une grosse commande. Mais oui ! La cellulite touche aussi les jolies filles. Pascale Perroton porte un cycliste. Son employée, Lilia, a choisi le caleçon. Ni l'une, ni l'autre n'est obèse. Et chacune a constaté avoir perdu 3 à 4 cm de tour de hanches en dix jours à peine. Au massage exercé par le textile s'ajoutent les effets des actifs contenus dans les microcapsules. Le Rhodystérol, extrait d'une algue rouge, et la caféine sont les produits amincissants. Le raffermissant est obtenu par la centella asiatica appelée aussi herbe du tigre en Extrême-Orient. On dit que les fauves soignent leurs blessures en se roulant sur cette plante. Mais aussi, d'autres actifs sont hydratants et drainant si l'on en croit le catalogue. Pascale Perroton dit qu'elle n'utilise plus de crème après la douche depuis qu'elle porte ses vêtements. Si les femmes sont très en demande de ces produits, invisibles sous les robes et les pantalons, les hommes marchent sur leurs pas. La ceinture est leur modèle préféré pour venir à bout de la fameuse petite bouée. Quant aux sportifs amateurs, ils optent aussi pour le modèle cycliste pour le jogging ou le vélo. Voilà pourquoi une gamme masculine est en préparation. Progrès
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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
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Lentement, prudemment, un gros 4x4 de General Motors hérissé de dizaines de radars, caméras, GPS et lasers virevolte sur un parking désert entre des plots orange, s'arrête doucement quand une voiture lui barre la route, et sait faire des créneaux parfaits. Au volant, personne. C'est dans le coffre qu'est caché le conducteur : un énorme ordinateur. Cette voiture-robot qui se conduit toute seule, exposée devant le Consumer Electronic Show de Las Vegas (CES), pourrait bien être celle du futur : "c'est tout à fait possible, nous avons déjà toute la technologie", explique fièrement à l'AFP son papa, l'ingénieur Bob Bittner, chef du projet à l'Université Carnegie Mellon. C'est l'armée américaine, le DARPA, qui a tout démarré, en lançant il y a quelques années un défi aux étudiants d'université : construire une voiture sans conducteur capable de faire une course de 60 miles (100 km) et rouler en ville, en respectant les règles de la circulation, sachant éviter les obstacles, freiner en cas de bouchon, etc. Une poignée de modèles se sont qualifiés pour la première épreuve en 2005, mais c'est surtout GM qui y a jeté des efforts considérables, selon M. Bittner. Son modèle, une Chevrolet 207 équipée avec l'aide de plusieurs firmes high-tech, dont le spécialiste de la sécurité automobile Continental, a gagné de loin la dernière épreuve, en novembre 2007. Sur le toit, une grosse bobine cylindrique tourne sans arrêt. "C'est un velodyne", explique-t-il, "qui intègre 64 lasers qui tournent constamment et envoient des millions de bits d'informations par seconde sur l'espace environnant". Tout autour de la voiture, des radars à émission de lumière ou de son repèrent les obstacles, jusqu'à une vingtaine de mètres. Sur le toit, quatre grosses antennes GPS, et des caméras qui repèrent notamment les lignes blanches sur la route. "Elle sait circuler dans un parking et se garer entre deux voitures, puis sortir de sa place en arrière, mieux que tous les gens que je connais", sourit l'ingénieur. Interrogé sur ce qu'elle ne peut pas gérer, il signale quand même encore quelques soucis : "les piétons, et les feux rouges". Peut-être faudrait-il des signaux routiers spéciaux. Et dans un tunnel, où elle elle privée de GPS, la voiture aveuglée calcule où elle est en repérant le mouvement de ses roues, mais seulement pendant quelques kilomètres. Pourtant, M. Bittner en est convaincu : "un modèle sans conducteur sur le marché dans 10 ans ? C'est possible". AFP
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