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NUMERO 406 |
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Edition du 16 Novembre 2006
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Edito
La génétique va améliorer la productivité agricole de la planète
On l'ignore souvent mais 20 % seulement de la surface de la Terre sont cultivables et cette surface diminue de 10 millions d'hectares chaque année. En 1960, quand la population mondiale n'atteignait qu'environ 3 milliards d'individus, on disposait approximativement d'un demi-hectare de terres cultivables par personne, la surface minimum considérée comme essentielle pour la production d'une alimentation variée, saine et nutritive, composée de produits animaux et végétaux, comme celle consommée aux États-Unis ou en Europe. Mais à mesure que la population humaine continue d'augmenter et d'étendre son activité économique, la surface cultivable vitale se trouve recouverte et perdue pour la production. Au niveau mondial, la surface cultivable disponible par personne est maintenant d'environ 0,23 hectare. Selon les dernières projections de l'ONU, la population mondiale devrait se stabiliser autour de 9 milliards d'habitants vers 2050 mais cette évolution démographique, conjuguée à la diminution des terres cultivables, forme les termes d'une redoutable équation alimentaire. Les experts estiment aujourd'hui que les rendements devront augmenter de 1 % par an pour faire face à l'expansion démographique des pays en voie de développement et assurer les besoins du reste du monde à l'horizon 2025. C'est pourquoi, partout dans le monde, des chercheurs tentent d'améliorer la productivité des terres cultivables disponibles en utilisant les nouvelles possibilités de la génétique et de la génomique. C'est ainsi que des chercheurs de l'Institut de l'Evolution de l'Université de Haïfa vont rendre possible la culture de plantes, y compris les céréales, dans les terres salines. En effet, trop de sel dans le sol ou l'eau d'irrigation inhibe la croissance des céréales voire tue les plantes. Les chercheurs israéliens se sont donc tournés vers la plus fameuse source saline : la Mer Morte. Ils ont découvert plusieurs espèces de champignons filamenteux dont Eurotium herbariorum vivant dans ces eaux et se sont donc intéressés à ses ressources génétiques. Après isolation et séquençage, le gène HOG, responsable de la capacité du champignon à se protéger de la salinité de la Mer Morte, a été cloné dans la bactérie Saccharomyces cerevisae. Cette bactérie génétiquement modifiée a montré une tolérance accrue à la salinité ainsi qu'une résistance à de larges modifications de température. Le gène régule le taux de sel intracellulaire par la production de glycérol. Ceci empêche la cellule de se dessécher et aide à la défense contre la salinité. Le but de l'équipe du Professeur Nevo est de développer une gamme de gènes de résistance pour améliorer la production de céréales. Ces ressources génétiques de résistance au sel présentes dans la Mer Morte pourraient, en effet, permettre une amélioration sensible de l'agriculture en milieu salin à travers le monde. Une autre équipe de chercheurs dirigée par Xenong Xu (département de pathologie des plantes, université de Californie) et David Mackill (International Rice Research Institute, Manille, Philippines) tente, quant à elle, de permettre la culture de céréales, et notamment de riz, en zones inondées. Il faut en effet savoir que la surface des terres cultivables diminue, et l'amélioration des rendements du riz cultivé en zone irriguée (75 % de la récolte mondiale) ne suffit plus à satisfaire les besoins. Et ce alors même que le développement de plants hybrides en Chine a permis de doubler la production de cette riziculture en trente ans. De leur côté, la riziculture pluviale (4 % de la production) et la riziculture à submersion profonde dans les deltas (3 %) ne peuvent contribuer non plus à combler des besoins qui vont croissant. Aussi les spécialistes s'orientent-ils vers un quatrième type de riziculture, dite inondée ou de bas-fonds, dont les surfaces pourraient être étendues. Mais cette technique souffre trop souvent des aléas de la météo. S'il aime l'eau, le riz supporte mal d'être complètement submergé plus de quatre jours. Or, en cas d'inondation, il peut rester immergé pendant deux semaines, ce qui entraîne la destruction d'environ 10 % des récoltes. Mais ces chercheurs américains et philippins ont identifié le gène (Sub1A) qui gouverne la tolérance du riz à l'inondation dans une variété de riz de type indica - une sous-espèce d'Oryza sativa - qui est la plus cultivée sur la planète. Grâce à cette découverte majeure, publiée dans la revue Nature du 10 août, il devrait être possible de transférer très rapidement cette propriété dans plusieurs variétés de riz. Expérimentée en Inde, cette opération, qui a été effectuée selon des méthodes classiques de croisement, et non par transformation génétique, a rendu le plant résistant à des inondations d'une quinzaine de jours. De plus, ses rendements ont été accrus. Le développement d'autres variétés tolérantes à la submersion est en cours au Laos, au Bangladesh et en Inde. Ces travaux devraient permettre de développer la culture du riz inondé, qui est principalement pratiquée en Asie du Sud et du Sud-Est. Ce type de culture couvre 54 millions d'hectares (soit un tiers des rizières) et assure 17 % de la récolte mondiale. Enfin, rappelons qu'en mars 2005, des chercheurs du centre de recherche de Syngenta à Jealott's Hill en Grande-Bretagne, ont réussi à augmenter nettement la teneur du riz en provitamine A. Ce riz doré de seconde génération contient 37 microgrammes/g de caroténoïdes, soit une quantité 23 fois supérieure à celle du "riz doré initial". La teneur en provitamine A du "riz doré 2" est maintenant suffisamment élevée pour couvrir une grande partie du besoin journalier des populations concernées. Ces quelques exemples montrent que, sans prétendre constituer une panacée au problème gigantesque de la malnutrition dans le monde, les récentes découvertes dans le domaine de la génétique agricole devraient permettre une augmentation sensible de la productivité agricole mondiale sans avoir recours à des engrais ou pesticides dangereux et coûteux. Ces recherches remarquables montrent également à quel point la connaissance intime des mécanismes fondamentaux communs à l'ensemble du vivant est devenue un enjeu technologique économique et politique essentiel. René Trégouët Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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C'est une première en Europe, depuis juin 2006 et jusqu'en mars 2007, 40 patients de Basse-Normandie opérés à la suite d'une insuffisance cardiaque se voient proposer un dispositif de communication quotidienne avec leur équipe de cardiologie. Equipés d'un terminal fonctionnant sur le réseau téléphonique, ils poursuivent leur réadaptation, à domicile sous le contrôle de leur centre, à distance tout en bénéficiant d'une aide au respect de leur traitement et aux changements de mode de vie (alimentation, activité physique...). Leur médecin traitant peut être associé à ce suivi, ayant accès aux mêmes informations que les spécialistes hospitaliers. L'agence régionale de l'hospitalisation vient de faire le bilan de cette opération qui pourrait être étendue à toutes les régions de France dans les prochains mois. "A mi-parcours, nous nous exprimons positivement sur cette innovation", déclare Dominique Blais, directeur de l'ARH. "Les premiers patients ont été équipés le 23 juin 2006 et jusqu'à présent ils sont globalement satisfaits de ce type de suivi". Pour ce suivi clinique à domicile, les patients poursuivent leur réadaptation, chez eux grâce à un terminal fonctionnant sur le réseau téléphonique. Cet outil de télé-soin, baptisé "Web i phone" et inventé par la société canadienne New it, permet au médecin traitant ou à une infirmière de surveiller à distance le régime alimentaire du patient, son poids, sa pression artérielle, son pouls, mais aussi ses traitements médicamenteux et ses exercices physiques. Le patient rentre ces données dans le terminal et répond aux questions. "Nous les médecins traitants, nous sentons seuls pour assurer le suivi des patients à leur retour à domicile", explique le docteur Denion. "Pour certains patients qui ont vraiment besoin d'être très surveillés, ce dispositif installe une relation quotidienne qui sécurise tout le monde". "Cet appareil est l'ange gardien du patient", explique le professeur Gilles Grollier, chef du service cardiologie du CHU de Caen (Calvados) qui est à l'origine de cette première européenne. "Moi, je ne suis pas technologie. J'ai dit oui pour leur faire plaisir. Parce qu'ils m'avaient sorti de là, alors en échange je pouvais bien les aider avec leur machine", explique Louis Boivin, 77 ans, l'un de ses patients équipé du "Web i phone". "Alors je m'y suis mis. Du coup, avec cet appareil, je réalise que c'est comme si j'avais le médecin chez moi en permanence. Ce qui est bien, c'est que la machine m'envoie des rappels, surtout sur le plan alimentaire. C'est comme ça que j'ai su que je n'avais pas droit à la moutarde et au céleri. Et puis l'autre jour, j'avais trop de tension, donc elle m'a dit de m'allonger une heure". En France, entre 500.000 et 1.000.000 de patients souffrent d'insuffisance cardiaque et l'on dénombre 120.000 nouveaux cas par an. BN.
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La dématérialisation des procédures douanières est désormais une réalité. A l'initiative de la chambre de commerce et d'industrie de Boulogne-sur-Mer et de la direction régionale des douanes, une centaine de chefs d'entreprise ont assisté à la présentation de « DELTA » (Dédouanement en ligne par traitement automatisé). Le principe de fonctionnement est simple : un enregistrement et le cas échéant un agrément auprès de l'administration permettent aux acteurs concernés d'accéder de façon simplifiée à un bouquet de téléservices grâce à un identifiant et un mot de passe. DELTA devrait permettre un allégement des formalités et des charges administratives ainsi que la réduction des frais afférents. La direction régionale assume une triple fonction : elle perçoit les droits et taxes, elle assure la fluidité et la sécurité des flux commerciaux et elle participe à l'action de lutte menée à l'échelle mondiale contre la fraude et les trafics internationaux. Le rôle de percepteur de l'administration se traduit dans les chiffres. En 2005, les douanes ont perçu 636 millions d'euros pour le compte des collectivités et 16 millions d'euros pour celui de la CCIR. DELTA permet une information complète de la chaîne de dédouanement, de la prise en charge jusqu'à la déclaration en douane. Ce programme s'adresse à toutes les entreprises, petites, moyennes ou grandes, qui doivent déposer des déclarations en douane, et en particulier celles bénéficiant de procédures domicilIiées. DELTA va, à brève échéance, remplacer le SOFI (Système Ordinateur de Fret International) pour les procédures de dédouanement en deux étapes. Les procédures DELTA sont conformes aux exigences communautaires. Elles intègrent le nouveau format de données du DAU (Document Administratif Unique) et les orientations du futur code des douanes communautaire et le programme stratégique communautaire e-customs. La réglementation prévoit que d'ici 5 ans au maximum toutes les déclarations en douane devront être complètement informatisées : la déclaration papier deviendra alors exceptionnelle. La réforme du DAU, qui concerne tous les opérateurs, est entrée en vigueur dans plusieurs États membres au début de l'année 2006. En France, le nouveau format des données de la déclaration en douane sera obligatoire à compter du 1er janvier 2007. DELTA
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Avenir |
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Nanotechnologies et Robotique
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Des centaines de scientifiques sud-coréens travaillent à élaborer des robots qui seront en mesure de mettre la table et de laver la vaisselle des personnes âgées. Ils devraient être opérationnels en 2013. Un senior pourra demander au robot -qui comprendra le langage humain- de commander de la nourriture au restaurant d'en face. Le robot ira chercher la commande et servira le dîner. Ils débarrassera et fera la vaisselle. L'humanoïde fera aussi office de secrétaire et d'ami proche pour son propriétaire âgé. Il diminuera le sentiment de solitude trop souvent ressenti par les personnes âgées. Le robot prendra le rythme cardiaque et la tension de son maître, et enverra ces données à son médecin. Il pourra aussi donner l'alerte si son propriétaire tombe et ne peut se relever. Seniorscopie
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Les chercheurs japonais du département robotique de l'Université de Kanagawa ont présenté la seconde version de leur combinaison robotisée destinée au milieu hospitalier. Cette combinaison amplifie la force humaine et doit permettre, à terme, de porter des patients à l'hôpital ou simplement de soulever de lourds objets. Elle est alimentée par des batteries portatives qui permettent à de petites pompes et des capteurs d'aider une personne à amplifier sa propre force. Hiroe Tsukui, qui a essayé cette combinaison, souligne qu'il ne sent pas du tout le poids de l'équipement grâce à l'assistance mécanique. Les capteurs sont capables de déterminer la force complémentaire à apporter afin de soulever un objet déterminé. La combinaison comporte en effet un réseau de capteurs qui analyse l'activité musculaire des jambes et des bras de celui qui la porte. L'ordinateur de bord prend en compte ces données afin de réguler le flux d'air des pompes. Pour l'instant, la combinaison permet de soulever 30 Kg, en plus de son propre poids et ses batteries lui permettent de rester opérationnelle pendant 30 minutes. "Nous pensons qu'une demi-heure d'autonomie est une durée suffisante, dans la majorité des cas, pour transporter un malade d'un endroit à un autre, au sein de l'hôpital", précise le Professeur Hirokazu Noborisaka, qui dirige ces recherches. Celui-ci poursuit "La prochaine étape va consister à équiper des personnes paralysées ou ayant des difficultés de déplacement liées à l'âge, afin de les rendre plus autonomes." Livescience
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Le lancement de cette machine du futur (aide à domicile de demain payable en chèque universel ?) s'est effectué en présence de Jean-Jacques Romatet, directeur général du CHU de Nice, d'institutionnels et de représentants des partenaires industriels dont le PDG de Robosoft, Vincent Dupourqué et le Dr Jean Luc Weber, fondateur de Tam Telésanté, société qui fournit les capteurs communicants avec le robot. N'allez pas imaginer un mannequin ressemblant trait pour trait à un être humain : la réalité est moins extravagante que la science-fiction. Ce nouveau robot ressemble plutôt à un aspirateur sans fil et sans tuyau, doté de roues et d'un écran. Alors qu'il vient de démarrer sa phase de test qui devrait durer jusqu'à fin 2007, RoboDomo pourrait à terme, assurer un maintien sécurisé à domicile des personnes âgées. Son gros atout : il pourra être piloté à distance très simplement par le biais d'un téléphone portable. De plus, il offrira à terme, un bouquet de services intégrant des objets communicants sans fil, tels qu'un capteur de chute, de température, un tensiomètre, un pèse personne, un pilulier, etc. .../... « Depuis très récemment, les robots sont devenus des PC mobiles pouvant offrir des services à distance ou à des personnes ayant une mobilité réduite (handicapées, enfants, personnes âgées) » indiquent les concepteurs de ce projet de robot d'assistance aux personnes âgées isolées. Au-delà des aspects techniques, les concepteurs de ce robot tablent sur le fait que « 92 % des personnes âgées interrogées souhaitent un maintien sécurisé à domicile »* et que d'ici 2020, un quart des Européens seront âgés de plus de 65 ans, ce qui est déjà le cas à Nice aujourd'hui, précisent-ils. Au Japon en 2010, un quart de la population aura plus de 65 ans (situation de l'Europe en 2020 et de... Nice aujourd'hui !). En 2015 le Japon prévoit d'équiper ¼ de ses foyers d'assistants domestiques du fait de la diminution du potentiel d'aides-soignants, d'où l'engouement naissant des grandes entreprises d'informatique et de télécommunications pour ces nouveaux objets communicants mobiles allant de l'accompagnement psychologique à la télésurveillance médicale. De plus en plus d'intelligence sera déportée sur le robot pour permettre la télésurveillance 24H/24, 7 Jours/7 et l'assistance médico-technique à domicile. « Le marché mondial des services de santé dans la maison numérique devrait atteindre 2,1 Milliards de dollars en 2010 » d'après la dernière étude du cabinet Américain 'Parks Associates Research'. Dans une première phase, il s'agira de valider le pilotage à distance d'un robot depuis un téléphone 3G. Le téléphone 3G permet de piloter le déplacement du robot, de recevoir des données audio et vidéo provenant de la camera fixée au robot lorsque l'option « vidéo conférence » est activée et d'en envoyer. UNSA
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Matière |
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Matière et Energie
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Comment permettre aux 1,8 milliards d'habitants de la planète qui n'ont pas accès à l'électricité de pouvoir s'éclairer de manière fiable et bon marché ? A cette question très concrète, deux étudiants, l'Indien Amit Chugh et l'Américain Matthew Scott, ont apporté une réponse remarquable : la "mightylight". "Cette lampe portable et triangulaire, d'une vingtaine de centimètres de haut, est alimentée par l'énergie solaire. Elle est conçue pour être facile à utiliser et à transporter et surtout elle est d'une solidité à toute épreuve." affirme M. Chugh. La lampe est fabriquée à Gurgaon, à une heure de New Delhi, dans l'usine de Cosmos Ignite, société fondée par les deux partenaires. L'ampoule est constituée de diodes appelées LED (light-emitting diodes) qui produisent deux fois plus d'énergie par watt que les ampoules classiques. Utilisée quatre heures par jour, l'ampoule affiche une durée de vie de trente ans. Les batteries sont prévues pour durer 18 mois et leur coût de renouvellement est de 6 dollars ; elles se rechargent à l'aide d'un petit panneau solaire indépendant. Pour l'instant, la mightylight et son panneau solaire coûtent encore 50 dollars, ce qui la rend inaccessible pour les plus démunis. "Notre prochain défi est de mettre au point du microcrédit avec les banques rurales et les organisations sociales pour permettre aux pauvres d'accéder à la mightylight, affirme M. Chugh. Ils payent actuellement près de 2 dollars par mois pour une dangereuse et polluante lampe à pétrole. Ils amortiraient en deux ans le prix de la mightylight." Celui-ci ajoute " Au-delà de l'aspect technique et économique, ce projet vise à promouvoir un nouveau modèle de développement durable qui intègre les effets sociaux et culturels bénéfiques d'une innovation technologique" Time
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Nous vivons à présent entourés d'une multitude d'appareils électroniques que nous avons besoin de recharger régulièrement, ce qui nécessite des jungles inesthétiques de câbles de plus en plus nombreux. Mais des chercheurs américains du MIT (Massachusetts Institute of Technology) travaillent sur une nouvelle solution pour fournir de l'énergie sans fil, en s'appuyant sur les lois de l'électromagnétisme vieilles de plus d'un siècle. L'astuce consiste à utiliser le phénomène de résonance entre deux objets capables de vibrer à l'unisson lorsqu'une quantité d'énergie à une certaine fréquence est transmise. Ce phénomène peut être appliqué aux ondes électromagnétiques et servir à produire de l'électricité dans un dispositif. Mais les systèmes émetteurs d'ondes les dispersent en général dans toutes les directions, ce qui conduit à des pertes. L'équipe américaine a donc travaillé sur une nouvelle catégorie d'objets pouvant transmettre cette énergie de façon beaucoup plus efficace, grâce à un effet de résonance à longue durée. Contrairement au WiFi, qui transporte des ondes à plusieurs centaines de mètres mais à une grande fréquence (2,4 GHz), le procédé du MIT véhicule lui des courants basse fréquence (de 10 à 20 à MHz) mais sur de très courtes distances, de l'ordre de 5 mètres maximum. Marin Soljacic, qui dirige ces recherches est persuadé que dans quelques années les murs, planchers et plafonds de nos habitations seront équipés de stations de rechargement sans fil qui nous permettront d'alimenter automatiquement en tout point de nos maisons nos diffèrents appareils numériques. Il souligne cependant que ce système devra faire la preuve de son innocuité face aux préoccupations grandissantes sur les effets à long terme des rayonnements électromagnétiques sur la santé. TR
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Terre |
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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En 2005, la teneur de l'atmosphère terrestre en dioxyde de carbone (CO2) a atteint des niveaux records, d'après le Bulletin sur les gaz à effet de serre publié le 3 novembre par l'Organisation météorologique mondiale (OMM): les valeurs mesurées s'établissent à 379,1 parties par million (ppm), contre 377,1 ppm en 2004, ce qui représente une hausse de 0,53 %. Le dioxyde de carbone, le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O) sont les trois gaz à effet de serre les plus abondants que contient l'atmosphère, après la vapeur d'eau. On rappellera que les gaz à effet de serre font partie des principales causes du réchauffement de la planète et des changements climatiques. Les concentrations de N2O ont atteint elles aussi des valeurs records en 2005, passant de 318,6 à 319,2 parties par milliard (ppb), soit une hausse de 0,19 %, tandis que la teneur de l'atmosphère en méthane est restée stable, à 1 783 ppb. La hausse de 35,4 % de la teneur de l'atmosphère en dioxyde de carbone depuis la fin du XVIIIe siècle est imputable en grande partie aux émissions liées à la consommation des combustibles fossiles. Environ un tiers du N2O libéré dans l'atmosphère provient des activités humaines telles que l'exploitation de combustibles, la combustion de la biomasse, l'usage de fertilisants et certains processus industriels. Les activités humaines, notamment l'exploitation des combustibles fossiles, la riziculture, la combustion de la biomasse, les mises en décharge et l'élevage de ruminants, sont à l'origine d'environ 60 % du CH4 atmosphérique, les 40 % restants étant imputables à des processus naturels. OMM
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Une trop grande quantité de sucre peut-elle nuire au pancréas ? Oui, si l'on en croit des chercheurs suédois qui publient une étude. Selon eux, une consommation importante de boissons et d'aliments sucrés augmente le risque de développer un cancer de cette glande annexe du tube digestif. D'après eux, l'absorption de boissons gazeuses sucrées ainsi que l'ajout de sucre dans le café sont des facteurs aggravants classiques, avec la consommation de confiture. L'étude réalisée par une équipe de chercheurs de l'Institut Karolinska (KI) porte sur un groupe de 80.000 hommes et femmes en bonne santé, dont les habitudes alimentaires ont été surveillées entre 1997 et 2005. Au total, 131 individus de ce groupe ont eu un cancer du pancréas. "Les personnes les plus exposées étaient celles qui buvaient d'importantes quantités de boissons gazeuses ou à base de sirop", notent les chercheurs. Ainsi, les personnes qui ont "affirmé boire de tels produits deux fois par jour ou plus s'exposaient à un risque 90 % plus élevé que celles n'en buvant jamais". L'étude révèle que les individus rajoutant du sucre dans leur alimentation ou leurs boissons au moins cinq fois quotidiennement, courent un risque 70 % plus élevé. Et ceux qui mangent de la confiture au moins une fois chaque jour ont affiché un taux de prévalence du cancer du pancréas 50 % plus élevé que ceux qui n'en consomment jamais. Le cancer du pancréas "peut être causé lorsque le pancréas produit des quantités élevées d'insuline", en réaction à un métabolisme du glucose dérangé, expliquent les chercheurs, ajoutant qu'une importante absorption de sucre est l'un des moyens d'augmenter la production d'insuline. "Il s'agit peut-être de la forme la plus grave de cancer, avec de très mauvais pronostics pour ses victimes. Etant donné qu'il est difficile à traiter et est souvent découvert tard, il est particulièrement important que nous apprenions à le prévenir", a estimé Susanna Larsson, co-auteur de l'étude. AJCN
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Des scientifiques américains tentent de définir de nouvelles stratégies pour combattre le mélanome, le plus grave des cancers de la peau. Ils cherchent à renforcer le système immunitaire d'un malade cancéreux pour qu'il s'attaque aux cellules cancéreuses. Leurs travaux ont été présentés à Prague, lors du Congrès européen de recherche en cancérologie. Ces stratégies représentent les premières tentatives de suppression des cellules T régulatrices, qui servent à maintenir le système immunitaire sous surveillance. Les cancérologues estiment en effet que dans le cancer, le système immunitaire devrait pouvoir rester en éveil, capable de se déchaîner sur le cancer lui-même. "Il s'agit d'une manière d'appréhender la maladie totalement différente de ce qui était pratiqué jusqu'ici", a déclaré le Dr Alexander Eggermont, professeur de chirurgie oncologique à l'Université de Rotterdam (Pays-Bas), et président de ce Congrès, qui n'a pas participé à cette recherche. Bien que ces travaux soient encore préliminaires, la nouvelle expérience se montre déjà prometteuse. Dans un article présenté par le Dr Jason Chesney, du centre de cancérologie JG Brown (Kentucky), sept patients à un stade avancé de cancer de la peau ont reçu de la toxine diphtérique et de l'interleukine 2, en association, dans le but de réduire à néant ces lymphocytes régulateurs. Dans cinq cas sur sept, les tumeurs ont diminué de volume ou sont restées stables. En mettant de côté les cellules T-régulatrices, le médicament prévient l'extinction du système immunitaire, préparant ainsi l'organisme à une attaque continue contre le cancer, a expliqué Chesney. Le mélanome avancé est une maladie foudroyante contre laquelle il n'existe aucun traitement. L'espérance de vie est en moyenne de neuf mois, et moins de 20 % des patients survivent plus de deux ans après le diagnostic. Dans une deuxième étude présentée elle aussi à Prague, le Dr Jeffrey Weber, professeur de médecine à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), a décrit comment, avec ses collègues, il est parvenu à bloquer une des protéines de surface de ces lymphocytes, de manière à les inhiber suffisamment pour que le système immunitaire puisse attaquer les cellules cancéreuses. Pour ce faire, les patients ont reçu des injections d'anticorps dirigés vers ces cellules T-régulatrices. Sur les 25 personnes testées, 24 étaient encore en vie 17 mois plus tard, dont trois en rémission. Si cette stratégie qui cherche à manipuler le système immunitaire se montre encourageante, la totalité du protocole thérapeutique pourrait en être modifiée. Jusqu'à récemment, la chimiothérapie était considérée comme le meilleur moyen d'éliminer une tumeur. Mais si elle parvient à réduire leur taille, elle ne permet pas d'éviter les récidives et n'est qu'une solution à court terme. "Si nous réussissons à maintenir le système immunitaire en éveil, nous parviendrons peut-être à éviter la récidive", a estimé Eggermont. "C'est comme une chimiothérapie perpétuelle. Vous obligez votre propre système immunitaire à rester mobilisé pour empêcher le cancer de se développer", note Chesney. Mais laisser le système immunitaire se déchaîner n'est toutefois pas une avancée dénuée de risques, car favorisant la survenue de maladies auto-immunes, notamment d'hépatites, de colites, ou de dermatoses. Des maladies toutefois curables et qui sont compensées par la perspective de vaincre la maladie. Pour Chesley et Weber, il faudra encore des années pour savoir si leur stratégie se vérifie à plus grande échelle. Mais si leur hypothèse se confirmait, la méthode pourrait s'appliquer à d'autres cancers dans lesquels les cellules T-régulatrices jouent un rôle, comme dans ceux du sein, du rein ou de l'oesophage. AP
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De nombreux travaux ont montré l'intérêt que pouvait présenter l'utilisation de nanoparticules dans le domaine médical, en particulier comme agents de contraste dans le domaine de l'imagerie ou encore pour la vectorisation des médicaments. Des chercheurs de l'University of Texas Southwestern Medical Center à Dallas viennent de montrer qu'il était possible de concevoir des nanoparticules qui permettent simultanément de visualiser et de traiter certaines tumeurs. L'équipe a obtenu ce résultat en combinant des nanoparticules d'oxyde fer de 8 nanomètres de diamètre et un médicament anticancéreux, la doxorubicine, avec un polymère constitué de terminaisons maleimides. Lorsque ces éléments s'assemblent, les groupements maleimides restent accessibles à l'extérieur de la particule et peuvent être utilisés comme sites d'accrochage d'une molécule qui ciblera la tumeur. Dans ce travail, c'est une petite protéine nommée cyclic-RCD qui va permettre à la nanoparticule de pénétrer à l'intérieur de la cellule. Une fois à l'intérieur de la cellule, la nanoparticules agit comme un puissant agent de contraste qui permet de localiser la tumeur par IRM. Le traitement quant à lui repose sur l'exploitation des propriétés physico-chimiques de la tumeur. En effet, à partir de l'observation que l'acidité d'une cellule cancéreuse est sensiblement plus forte que celle d'une cellule saine, les chercheurs ont choisi pour constituer la nanoparticule un polymère qui se décompose en milieu acide, et qui libère de cette façon la doxorubucine à l'intérieur de la cellule cancéreuse. Les études de cytotoxicité ont montré que ces nanoparticules étaient très efficaces sur des cellules malignes de culture, et l'équipe s'attache maintenant à étudier leur capacité à localiser et à traiter des tumeurs sur des modèles de cancer humain chez l'animal. BE USA
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Selon une récente étude américaine publiée dans le magazine spécialisé Science, réalisée par des scientifiques de l'Institut de recherche Scripps à La Jolla en Californie (USA), abaisser la température corporelle des souris sans limiter la quantité d'aliments consommés, pourrait prolonger leur vie de 12 à 20 %. Jusqu'à maintenant, les scientifiques étaient parvenus à prolonger la vie d'animaux à sang chaud, en réduisant le nombre de calories consommées. En effet, une réduction de l'apport calorique abaisse la température corporelle, ralentissant ainsi le métabolisme. Cette étude visait donc à vérifier si c'était la réduction calorique qui était à l'origine de l'allongement de la durée de vie, avec pour effet secondaire une baisse de la température du corps, ou si c'était cette dernière qui était la cause de ce gain en matière de longévité. Comme le souligne Bruno Conti, professeur dans cet institut de recherche spécialisé dans le domaine biomédical « notre étude a montré qu'il était possible d'augmenter la longévité chez les souris par un abaissement modeste mais prolongé de la température de leur corps ». Et de préciser que ce « gain de longévité a été obtenu indépendamment du nombre de calories consommées ». En agissant sur une partie de l'hypothalamus (glande qui se trouve au centre du cerveau) d'un groupe de souris, les chercheurs sont parvenus à baisser leur température corporelle de 0.3 à 0.5°C environ. Par rapport au groupe de contrôle dont la température n'avait pas été modifiée, ces petits mammifères ont vu leur longévité augmenter de 20 % pour les femelles et de 12 % pour les mâles. Selon les scientifiques, cet allongement de la durée de vie pourrait s'expliquer par un ralentissement du métabolisme dû à la baisse en température du corps. Ce qui, in fine, retarderait l'apparition des différents signes de vieillissement. SI
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Des chercheurs de l'Institut Pasteur on découvert un nouvel antalgique sécrété naturellement dans la salive chez l'homme et baptisé opiorphine. Selon les chercheurs, l'opiorphine, injectée à des rats, se montrerait jusqu'à six fois plus efficace que la morphine. Cette nouvelle molécule ressemble, à premier vue, aux autres analgésiques naturels produits par le cerveau en cas de stimulation douloureuse intense : enképhalines, endorphines et autres endomorphines. Mais en réalité, l'opiorphine agit selon un mécanisme différent. Elle protège en fait les enképhalines de la dégradation et leur permet de rester actives contre la douleur plus longtemps. Ces recherches devraient déboucher sur la mise au point de nouveaux médicaments antidouleur à la fois plus efficaces et beaucoup mieux tolérés par les malades. En outre, l'opiorphine humaine pourrait présenter un intérêt thérapeutique important, non seulement dans le cadre de la prise en charge de la douleur, mais également dans le traitement de troubles de la motivation et de l'équilibre, des émotions et de l'humeur. PNAS
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Une équipe britannique de l'Institut d'ophtalmologie de l'University College de Londres, dirigée par le Docteur MacLaren, a réussi la transplantation de photorécepteurs (cellules visuelles), prélevés dans la rétine de souriceaux nouveau-nés, dans la couche externe de la rétine d'autres souris. Les cellules greffées survivent, s'organisent, établissent des connexions nerveuses (synaptiques) avec la rétine receveuse. Elles fabriquent les pigments qui servent à transformer l'énergie lumineuse en signal nerveux, migrent pour s'intégrer aux couches de la rétine. Elles sont également fonctionnelles, ce qui veut dire qu'elles répondent à la lumière. Malgré de nombreuses tentatives expérimentales, c'est la première fois qu'une telle transplantation donne des résultats positifs. La greffe prend, non seulement quand la souris greffée est du même âge que les cellules transplantées, mais aussi - et c'est ce qui fait l'intérêt de ces travaux - dans la rétine de souris adultes. Trois semaines après la greffe, entre 10 et 200 cellules par oeil ont migré dans la rétine, s'orientent correctement, et ont toutes les caractéristiques morphologiques des photorécepteurs adultes normaux. La « fenêtre » de temps pendant lequel les progéniteurs ont le plus de chances de réussir leur intégration une fois greffés est courte après la naissance, entre le troisième et le cinquième jour de vie. MacLaren et ses collègues ont d'ailleurs la preuve que les cellules qui s'intègrent le mieux ne sont pas des progéniteurs qui prolifèrent, mais ceux qui sont déjà en train de se différencier en bâtonnets. Avec de tels résultats, l'équipe a immédiatement conçu une seconde expérience, pour tester la valeur thérapeutique éventuelle de greffes de photorécepteurs. Il faut en effet savoir si de tels greffons peuvent survivre, s'intégrer dans une rétine malade et y restaurer une fonction visuelle. Ils ont utilisé trois modèles de souris. Les premières sont atteintes d'une dégénérescence rétinienne lente, où les bâtonnets anormaux n'ont pas de disques emplis de pigments : la greffe fait surgir en dix semaines dans leur rétine des récepteurs comportant ces disques. Le deuxième modèle (une forme rapidement évolutive de dégénérescence rétinienne) voit la rétine s'atrophier et s'aplatir en trois semaines : la greffe là aussi prend, mais ne parvient pas à endiguer l'effondrement architectural de la rétine. Enfin, sur une souris génétiquement modifiée dont la rétine ne fabrique plus de rhodopsine (pigment essentiel du bâtonnet) et dégénère en trois mois, la greffe de progéniteurs rétablit la fabrication du pigment manquant. Des millions de malades sont atteints, dans nos pays, de dégénérescence maculaire ou de rétinite pigmentaire, deux affections de la rétine dans lesquelles cônes et bâtonnets disparaissent. Les résultats obtenus par l'équipe de MacLaren montrent une voie de traitement. BBC
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Une étude récente menée par une équipe strasbourgeoise sur des animaux a montré que les cellules de la moelle osseuse étaient capables, après différenciation, de donner naissance aux cellules impliquées dans la construction de l'émail et de la dentine. Il ne serait donc plus nécessaire d'envisager un « banque » de cellules souches dentaires provenant des dents de lait, car elles seraient disponibles chez chaque patient tout au long de sa vie. Depuis 2001, des recherches chez l'animal ont montré qu'il était possible de reconstruire une dent à partir de cellules souches de dents de lait exfoliées. Un simple « grattage » de la paroi pulpaire, à l'intérieur de la dent, permet la récupération de ces cellules souches non différenciées. Transplantées sous la peau, elles sont capables de donner naissance à de la dentine, de l'émail, des cellules adipeuses ou encore des cellules nerveuses. Injectées ensuite dans l'os, les cellules offrent des perspectives de reconstruction de structures dentaires. Aujourd'hui, les chercheurs essaient de contrôler de manière efficace la constitution de la dent (orientation, minéralisation, taille...). Ces résultats s'annoncent prometteurs pour la régénération de dents dans un futur très proche mais pour que cette découverte profite à tous, il fallait jusqu'à présent envisager une « banque » de cellules souches dentaires provenant de dents de lait. Maintenant, indique le docteur Henry Magloire de Lyon, « il est envisageable de reconstruire une dent à partir d'un simple prélèvement sanguin du patient. D'ici à dix ans, des applications cliniques de régénération de dents verront le jour au cabinet dentaire... » JDR
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Des scientifiques britanniques viennent de mettre au point ce qu'ils considèrent comme le premier estomac artificiel au monde : une boîte "haute technologie" capable de simuler la digestion humaine. Construite à partir de plastiques et de métaux très sophistiqués, capables de résister à des acides et des enzymes corrosifs que l'on trouve dans les entrailles humaines, l'appareil pourrait à terme aider au développement de super-nutriments, des aliments par exemple capables de combattre l'obésité en faisant croire à l'estomac qu'il est rempli. "Il y a déjà eu un tas de modèles de digestion", a précisé le Dr Martin Wickham de l'Institut de recherche alimentaire de Norwich, concepteur de l'estomac artificiel, en faisant référence aux gobelets d'enzymes qu'on utilise généralement pour se rapprocher des réactions chimiques qui ont lieu dans l'estomac. A la différence des autres, le modèle du Dr Wickham comprend les éléments physiologiques de la digestion, notamment les contractions de l'estomac qui permettent de fractionner le bol alimentaire et de le conduire à la machine à digérer. Les entrailles artificielles attirent déjà l'attention. Une firme veut les tester afin de savoir si un biscuit peut libérer un nutriment spécifique dans le petit intestin. Un autre groupe veut déterminer si les contaminants du sol, susceptibles d'être avalés par les enfants qui jouent à l'extérieur, sont absorbés par le corps humain. Le modèle des réactions physiques et chimiques devrait fournir plus de détails sur la structure de la nourriture et la digestion, selon le Dr Peter Ellis, expert en biochimie au King's College de Londres. Par exemple, en connaissant la vitesse d'absorption du glucose dans le sang, on améliorera probablement le traitement du diabète. Le modèle de Wickam comprend deux parties : la moitié supérieure consiste en un entonnoir dans lequel la nourriture, les acides gastriques et les enzymes digestives sont mélangés. Une fois ce procédé d'hydratation terminé, la nourriture est écrasée par un petit tube en métal, qui la réduit avant qu'elle ne soit absorbée par l'organisme. Un logiciel établit les paramètres de cet organe artificiel. Avec une capacité égale à la moitié de celle d'un estomac, la poche artificielle peut "manger" près de 600 ml de nourriture. "Elle est tellement réelle qu'elle peut même vomir", avertit le Dr Wicham. AP
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Quel est le poids respectif de notre hérédité et de notre mode de vie en matière de mortalité ? Pour tenter de mieux répondre à cette question capitale, le projet britannique UK Biobank a été approuvé le 22 septembre par le Medical Research Council et le Wellcome Trust qui le finance, à hauteur de 61 millions de livres. L'objectif est de recruter 500.000 volontaires entre 40 et 69 ans qui accepteront de donner des échantillons d'urine et de sang à fins d'identification génétique. L'ADN extraite sera stockée dans une «banque» basée à Manchester. Parallèlement, les volontaires répondront à un questionnaire extrêmement détaillé concernant leur mode de vie, leur santé et leur environnement. Le projet se déroulera sur plusieurs années voire plusieurs décennies, afin de suivre les participants jusqu'à leur mort. L'objectif est d'identifier les facteurs de morbidité, en distinguant ceux qui relèvent de l'héritage génétique et ceux qui dépendent du style de vie. Si des gènes liés à des maladies déjà connues sont mis en évidence, les chercheurs rechercheront les modifications du mode de vie ou les médicaments susceptibles d'en prévenir les effets. Les informations sensibles recueillies seront gardées anonymes. Les identités individuelles ne seront communiquées qu'à un «senior staff» de chercheurs du projet Biobank, afin si nécessaire d'être rapprochées du fichier des dossiers médicaux conservé par le Service National de Santé britannique. L'information ne sera pas communiquée aux participants non plus qu'à leurs familles ou à leurs médecins. BioBank
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Recherche |
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Recherche & Innovation, Technologies, Transports
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Un nouveau prototype d'avion, à la fois moins bruyant et moins polluant, a été présenté par des chercheurs de l'Université de Cambridge (GB) et du MIT (Massachusetts Institute of Technology, USA). Depuis trois ans ces chercheurs planchent sur la réduction du bruit provoqué par le décollage et l'atterrissage d'un avion au sein de la SAI, (''Silent Aircracft'' Initiative), fondée en 2003. Les chercheurs ont totalement bouleversé la structure existante des avions de ligne. Au lieu d'avoir un tube central équipé de deux ailes, l'avion ''silencieux'' est une aile unique. Cela permet de réduire les bruits liés à la cellule de l'avion et de diminuer sa consommation de carburant en vol. Les volets d'atterrissage, source importante de bruit lorsque l'avion se pose, ont été supprimés. L'aérodynamique du train d'atterrissage a été améliorée. Au lieu d'être placés sous les ailes, les moteurs ont été intégrés à la cellule, à l'arrière, pour atténuer leur bruit. Les chercheurs ont aussi mis au point des moteurs permettant une propulsion plus lente et moins bruyante au moment du décollage et de l'ascension. La consommation totale de l'avion est réduite de 25 % par rapport à un avion de ligne de la même taille. Le prototype est conçu pour transporter 215 passagers. Il mesure 44 mètres de long et 68 mètres de large. Des industriels, comme Rolls-Royce et Boeing, soutiennent ce projet de recherche. Ses concepteurs espèrent que l'avion ''silencieux'' entrera en service en 2030. BBC
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