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Edito
Les Puces RFID vont faire partie de notre vie quotidienne mais doivent respecter notre vie privée
En quelques années, les puces-radio, plus communément appelées RFID, ont fait leur apparition dans tous les secteurs économiques, industriels et commerciaux et poursuivent leur irrésistible ascension. Parmi les derniers exemples en date d'application de ces puces, les clefs de la nouvelle Renault Clio ou la carte Navigo, qui va être généralisée, à partir du 20 mai, à tous les franciliens et permet aux voyageurs de franchir sans contact les portillons. Ces puces RFID (identification par radiofréquence) ont également fait leur entrée dans le domaine de la santé et en France, plusieurs hôpitaux, comme le CHU de Marseille, utilisent à présent ces puces pour l'identification et la traçabilité des analyses et des médicaments. Demain ces puces seront intégrées dans notre dossier médical personnel, ce qui permettra à toute personne habilitée et dotée d'un lecteur spécifique, à l'hôpital ou sur le terrain (en cas d'accident par exemple) de prendre immédiatement connaissance de l'ensemble notre dossier médical. L'armée américaine utilise déjà les puces RFID pour suivre les patients de son Fleet Hospital Three en Irak grâce à un bracelet adapté. La solution permet de remplacer la saisie manuelle sur papier de données concernant l'identité du patient, son traitement, les diagnostics, etc. Mais la montée en puissance de cette technologie ne fait que commencer et, selon le cabinet d'analyses IDTechEx, spécialisé dans les nouvelles technologies, le marché de la RFID, estimé aujourd'hui à 1,8 milliard d'euros, dépassera les 6 milliards en 2008. D'après une autre étude récente de l'institut IDTechEx, les dépenses mondiales pour des technologies liées au RFID devraient passer de 1,85 milliard de dollars l'an passé à 12,35 milliards en 2010. Deutsche Bank Research, encore plus optimiste, a même estimé le potentiel d'ici 2010 à 22 milliards d'euros (26 milliards de dollars). Au début des années 90, Air liquide a été l'une des premières sociétés à utiliser cette technologie, pour assurer la traçabilité de ses bouteilles de gaz médicaux. Dans le domaine culturel, un nombre croissant de bibliothèques utilisent également ces étiquettes électroniques sur les livres afin de pouvoir gérer par informatique, en temps réel, l'ensemble des prêts. C'est notamment le cas de bibliothèques prestigieuses comme celles du Vatican, de San Francisco ou de Seattle. En Europe, les 25 antennes de la Bibliothèque Publique d'Amsterdam sont en train de mettre en oeuvre des puces RFID pour la gestion des prêts de leurs livres. La solution comprend plusieurs stations de lecture RFID pour réaliser l'emprunt et le retour des livres, et améliorer le contrôle des inventaires et le réapprovisionnement de manière fiable. L'Allemagne est le pays européen qui jusqu'ici investit le plus dans des projets liés au RFID, devant la Grande-Bretagne et la France. Les applications semblent particulièrement prometteuses dans le domaine de la distribution, où la technologie devrait reléguer le code-barres aux oubliettes. Deutsche Bank Research table sur 2,5 millions d'étiquettes électroniques dans les 15 plus anciens Etats membres de l'Union européenne d'ici 2008, dont presque un quart en Allemagne où le groupe Metro commence déjà à les utiliser. Les puces RFID envahissent aussi des domaines où on ne les attendait pas. C'est ainsi qu'au Portugal, une loi prévoit qu'en 2007, tous les chiens devront être munis d'une puce-radio permettant leur identification ! Au Japon, une école d'Osaka a décidé d'équiper les enfants de puces RFID. Glissés dans les cartables ou les vêtements, ces puces permettront de suivre les élèves grâce à des lecteurs RFID savamment répartis dans l'enceinte de l'établissement. Depuis 1999, des poids lourds de la grande distribution, comme l'américain Wal-Mart, l'allemand Metro et le britannique Tesco, se sont regroupés au sein d'un consortium baptisé Auto-ID, basé au Massachusetts Institute of Technology (MIT), qui vise à mettre au point un standard commun à toute la chaîne d'approvisionnement. Ils ont été rejoints par des fabricants de produits grand public, tels que Procter &Gamble, Gillette ou Unilever, et des sociétés de technologie, comme Motorola et Sun Microsystems. Compte tenu du coût encore élevé de ces puces (de 10 à 30 centimes selon les types de puces), les géants de la grande distribution procèdent par étape et mettent pour l'instant en oeuvre les puces RFID dans le secteur logistique : tri, transport, suivi... Dans ce domaine, les étiquettes électroniques RFID apparaissent comme un réel progrès par rapport au classique code-barres : la possibilité de lire simultanément plusieurs étiquettes permet ainsi de connaître en une seconde tout le contenu d'une palette ou d'un carton, sans même toucher à l'emballage. De quoi accélérer considérablement les inventaires et automatiser la gestion des stocks. Wal-Mart et Tesco ont d'ores et déjà exigé de leurs fournisseurs qu'ils placent des étiquettes électroniques sur tous leurs produits. D'autres entreprises, comme Benetton et Marks &Spencer, développent également cette technologie. Quant au groupe français Carrefour, il a rejoint l'an passé Tesco et Metro pour mener une expérimentation avec le fabricant de puces Intel. Au-delà de la grande distribution, c'est tout l'univers de la logistique qui se convertit à la technologie RFID. En France, Airbus procède à l'étiquetage de toutes ses pièces d'avion avec des puces RFID. Royal Mail, la poste britannique, a débloqué une enveloppe de 2,9 millions d'euros pour équiper ses sites opérationnels : l'installation d'étiquettes électroniques sur les colis lui offrira une vision en temps réel de tout le processus de distribution postale. Le Sernam, filiale transport et logistique de la SNCF, procède à un test sur le site parisien de la porte de la Chapelle, dédié aux livraisons de nuit : quatre portiques installés sur les quais enregistrent, à la seconde près, l'heure de passage des colis. Mais il reste que la généralisation de ces puces-radio à toutes les activités de notre vie quotidienne devra franchir des obstacles qui ne sont pas seulement d'ordre économique et technologique. Dans l'ensemble des pays développés, et notamment aux Etats-Unis, des mouvements de consommateurs et de citoyens se constituent pour appeler l'attention des pouvoirs publics sur les dangers que peuvent présenter pour la vie privée et les libertés individuelles une utilisation sans contrôle de ces puces électroniques. Il est vrai qu'aux Etats-Unis, les autorités envisagent, dans le cadre de la lutte anti-terroriste, un système qui permettrait de lire les nouveaux passeports électroniques à une distance de plusieurs mètres, ce qui rend possible des contrôles d'identité à l'insu des personnes concernées. Dans le domaine commercial, Consumers Against Supermarket Privacy Invasion and Numbering (Caspian) aux Etats-Unis et FoeBuD en Allemagne se sont élevés contre des expériences menées par Wal-Mart et Tesco pour étudier le comportement des consommateurs ou lutter contre le vol au moyen de caméras déclenchées par les puces RFID. « Il y a des risques de captation de données à l'insu du porteur, car ces puces activables à distance peuvent fournir des informations en toute discrétion, sans accord ou geste conscient de la part du client », reconnaît Christophe Pallez, secrétaire général de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Face à ces interrogations, la Commission européenne a récemment annoncé le lancement d'une consultation publique afin de déterminer s'il était nécessaire de réglementer l'usage de ces étiquettes électroniques. "Il faut discuter ces questions, et voir jusqu'où le consommateur est prêt à accepter cette nouvelle technologie", a souligné la Commissaire à la société de l'information Viviane Reding lors d'une conférence de presse. Les géants de l'électronique et de l'informatique, bien conscients de ce problème lié au respect de la vie privée, cherchent de leur côté des solutions pour lever les réticences du grand public. IBM vient ainsi de présenter un système ingénieux. L'antenne de la puce n'est ainsi plus intégrée dans cette dernière, mais simplement placée à l'extérieur. Ainsi, le consommateur une fois chez lui n'aura qu'à arracher cette antenne pour être certain que la puce n'émettra plus de signal à plusieurs mètres. Avantage, le système RFID reste actif, mais n'émet plus qu'à deux ou trois centimètres, ce qui permet une lecture des informations du produit uniquement si l'on applique un lecteur pratiquement sur la puce. Si l'on veut que cette technologie prometteuse puisse être généralisée et atteigne un degré d'acceptabilité sociale suffisant, il est capital de mettre en oeuvre un cadre législatif et juridique qui assure une véritable protection de la vie privée et des libertés individuelles, en encadrant et en limitant très strictement les possibilités de récupération de données personnelles à l'insu des intéressés. Cette garantie est d'autant plus importante que, demain, nos passeports, cartes d'identité ou cartes de sécurité sociale contiendront des puces radio et nos concitoyens n'accepteront cette technologie que s'ils ont la conviction qu'elle facilite et améliore leur vie quotidienne, sans être utilisée à leur insu à des fins commerciales ou pour contrôler leurs déplacements de manière injustifiée. Il est donc indispensable qu'un grand débat démocratique s'ouvre, en toute transparence, sur l'utilisation de ces puces RFID afin d'associer nos concitoyens à une réflexion juridique et éthique sur les champs et les limites d'utilisation de cette technologie qui va profondément transformer notre vie. René Trégouët Sénateur du Rhône Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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Les puces RFID (Radio Frequency Identification) seront, dans les années qui viennent, intégrées massivement dans les produits vendus par la grande distribution. Par rapport au code-barre actuel, le RFID promet par exemple une gestion bien plus efficace des stocks. Seul problème, certains y voient déjà l'avènement d'un Big Brother capable de suivre par exemple le déplacement d'un produit intégrant une telle technologie. C'est ainsi qu'un vêtement embarquant une puce RFID pourra être pisté à plusieurs dizaines de mètres de distance. Plusieurs solutions existent toutefois pour neutraliser l'émission des radiofréquences comme par exemple un rayonnement grillant simplement les circuits. Problème, la puce est ensuite inutilisable lors d'un possible retour en magasin. IBM a donc fait des recherches dans ce sens et vient de présenter un système ingénieux. L'antenne de la puce n'est ainsi plus intégrée dans cette dernière, mais simplement placée à l'extérieur. Ainsi, le consommateur une fois chez lui n'aura qu'à arracher cette antenne pour être certain que la puce n'émettra plus de signal à plusieurs mètres. Avantage, le système RFID reste actif, mais n'émet plus qu'à deux ou trois centimètres. De quoi permettre une lecture des informations du produit même lors d'un retour chez le revendeur. PPC
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Une ville du sud-est de la Corée du sud va équiper une centaine de personnes âgées d'un ordinateur portable "en forme" de chemise, qui servira à contrôler la santé de ces seniors. Avec le vieillissement généralisé des populations des pays développés, de plus en plus de projets tentent d'associer les vêtements aux nouvelles technologies. L'idée est simple : il s'agit de rendre nos pantalons, nos chemises ou nos tee-shirts « intelligents ». Les centres de recherche, les ingénieurs, les inventeurs, imaginent aujourd'hui les habits qui, dans quelques années, contrôleront notre santé, voire dans certains cas, préviendront l'apparition de certaines maladies. Ainsi, dans cette optique, la ville de Daegu devrait donc être la première de Corée du sud -et probablement au monde- à proposer avant la fin de l'année, ce nouveau programme d'un million d'euros intitulé « U-Healthcare Service », à une centaine de personnes âgées. Cet appareil, qui se porte comme une chemise, est équipé de plusieurs capteurs qui enregistrent en permanence les différents signaux vitaux de la personne âgée. Ils sont transmis en direct et systématiquement à un centre de contrôle qui peut intervenir immédiatement en cas d'urgence. Cette chemise intelligente permet également d'accomplir certains diagnostics et peut même réaliser de petites consultations médicales rudimentaires. Chosun
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Pour certaines personnes, l'usage du clavier d'ordinateur peut relever de la mission impossible. C'est le cas de certains handicapés moteurs (tétraplégiques, myopathes, handicapés des membres supérieurs). C'est en pensant à ces utilisateurs que des élèves de l'école In'tech Info ont développé un clavier virtuel gratuit et entièrement paramétrable, à la demande des ergothérapeutes de l'hôpital Raymond Poincaré à Garches. Ce clavier, Custom Virtual Keyboard ou CVK, se présente sous la forme d'un clavier classique, s'affichant sur l'écran de l'utilisateur. Celui-ci manipule alors la souris ou un trackball avec sa main ou appuie sur des contacteurs avec sa tête pour activer chaque touche. « Ce clavier a pour plus grand avantage d'être gratuit, mais aussi de proposer de nombreuses options, telle que la prédiction de mots en cours de frappe, explique une ergothérapeute porte-parole de la PFNT. Ainsi, on économise le nombre de clics et la distance à parcourir. Ce qui est très important pour certains handicapés qui se fatiguent très vite. » Cette fonction de prédiction est également « auto-apprenante » : si l'utilisateur utilise fréquemment un mot, il arrivera plus vite en tête de liste. Entièrement paramétrable, le CVK s'adapte à tous les niveaux de handicap en faisant défiler les touches ou en recentrant automatiquement la souris après chaque frappe. Pour les malvoyants, il intègre même une loupe pour mieux voir les touches survolées. Le CVK peut non seulement aider à la saisie de textes et de chiffres, mais aussi piloter le lancement d'applications courantes. La prochaine version comprendra même un module de domotique pour allumer à partir de son PC lampes et autres appareils électriques de la maison. Steria
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Bono, le rocker irlandais et charismatique du groupe U2, n'est jamais à court d'idée pour venir en aide aux pays d'Afrique touchés par le SIDA. Il vient cette fois de présenter, à Londres, un nouveau projet tendant à lutter - et si possible à éradiquer - le sida en Afrique. Le projet, conçu en partenariat avec le fabricant américain de téléphones mobiles Motorola et, pour l'heure uniquement des opérateurs britanniques de téléphonie mobile, consiste pour le fabricant de téléphones mobiles à reverser 10 livres (soit l'équivalent de 15 euros) du prix d'achat d'un de ses derniers modèles de portables, conçus exclusivement pour cette opération. Côté opérateurs, tous ou presque jouent le jeu : BT Mobile, Carphone Warehouse, Fresh, O2, Orange, Tesco Mobile, T-Mobile, Virgin Mobile et Vodafone. "Jouer le jeu", ça veut dire pour chacun de ces opérateurs s'engager à reverser 5 % des appels provenant des utilisateurs ayant opté pour ce modèle de téléphone... Bono et Motorola ont indiqué que tous les fonds récupérés de la sorte seront intégralement versés au Global Fund. Cette fondation, constituée il y a quatre ans sous l'égide des Nations Unies, lutte activement contre le développement du sida, mais aussi contre la progression parfois foudroyante en Afrique de la malaria et de la tuberculose... L'action est intelligente et n'a absolument rien de symbolique. En effet, selon Motorola, les sommes consécutives à la vente de 3 téléphones permettent pendant un an de fournir matériel scolaire et repas chauds quotidiens pour un orphelin africain dont les parents sont morts du sida. Côté opérateurs, il s'avère que 5 % de la facture téléphonique annuelle moyenne d'un consommateur britannique "lambda" seraient suffisants pour prendre en charge le traitement de 180 femmes contre la transmission du sida de la mère à l'enfant ! CSRwire
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General Electric vient d'annoncer un programme de recherche en collaboration avec le Département de l'énergie américain pour développer la future génération d'éoliennes géantes qui seront installées au large des côtes américaines, sur des plates-formes flottantes. Augmenter la puissance des éoliennes revient à augmenter encore leur taille, déjà considérable, ce qui pose des problèmes complexes de résistance physique et mécanique et de contrôle informatique car il faut simultanément augmenter le rendement, la fiabilité et la longévité de ces aérogénérateurs géants. Pour mieux comprendre ces défis techniques, il faut imaginer que ces éoliennes mesureront plus de 100 mètres de haut et auront des pales d'un diamètre de 140 mètres, plus grandes qu'un terrain de football ! Ces futures éoliennes utiliseront donc massivement les matériaux composites pour être plus légères mais elles auront surtout recours à une électronique et une informatique de pointe. Grâce à une multitude de capteurs directement intégrés aux pales et à des radars sophistiqués, elles pourront non seulement choisir une position et une vitesse optimale par rapport au vent mais également anticiper sur les brusques changements de vent pour éviter des dommages mécaniques. Ces éoliennes ne seront pas fixées directement sur le fond de la mer mais reposeront sur des plates-formes en eau profonde, semblables à celles utilisées par l'industrie pétrolière et arrimées au fond de la mer par un système très sophistiqué de câbles et de ballasts permettant de stabiliser en toute circonstance ces structures géantes grâce à l'informatique. Selon les chercheurs du MIT, dirigé par Stephen Connors, ces éoliennes géantes pourraient finalement s'avérer moins coûteuses en exploitation que les éoliennes terrestres ou situées à proximité des côtes et cela malgré le surcoût lié à la construction et à l'acheminement du courant par câble. Ces éoliennes situées en pleine mer auront en effet un avantage décisif sur les éoliennes terrestres : elles bénéficieront d'un vent beaucoup plus rapide et plus régulier qui permettra à ces aérogénérateurs d'atteindre un rendement moyen annuel de 50 %, contre moins de 30 % pour leurs homologues terrestres. Les objectifs de puissance visés sont très ambitieux : 7 mégawatts d'ici 2009 et 10 MW en 2015. "Avec un rendement de près de 50 %, une seule de ces éoliennes géantes pourra produire 40 millions de kWh par, de quoi alimenter plus de 11 000 foyers en électricité", souligne Stephen Connors qui ajoute "En théorie, une quarantaine de ces éoliennes géantes de 10 MW devraient pouvoir fournir assez d'électricité pour alimenter la consommation domestique d'un ville d'un million d'habitants, comptant 400.000 foyers". "Je suis certain que dans une génération, grâce aux progrès technologiques, les Etats-Unis pourront produire 20 % de leur électricité grâce à l'énergie du vent", ajoute le chercheur. Article @RTFlash MIT
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Virent Energy Systems, une société américaine située à Madison (Wisconsin), a développé un procédé très ingénieux pour produire de l'hydrogène bon marché à partir de la biomasse. Ce système, qui va être présenté dans quelque semaines, permet de produire sans interruption de l'électricité à partir d'un petit générateur de 10 kilowatts qu'il suffit de remplir avec... du sirop de maïs, semblable à celui largement utilisé par les fabricants de boissons non alcoolisées. Le Président de cette société, Eric Apfelbach, a également annoncé un projet de recherche avec la marine américaine visant à réaliser des générateurs portatifs capables de produire leur propre hydrogène à partir d'une solution bon marché ou d'une substance antigel issue de la biomasse et dérivée du glycérol. La grande majorité de l'hydrogène est actuellement produite à partir des combustibles fossiles, pétrole, charbon, et surtout gaz naturel, grâce à un procédé de reformatage à la vapeur. Mais ce processus nécessite des températures de plus de 800 degrés Celsius, et il est donc coûteux en énergie et ne peut être employé qu'au stade industriel. Le procédé de production d'hydrogène de Virent Energy Systems utilise un cycle de phase aqueuse qui nécessite des températures beaucoup plus basses et consomme moins d'énergie en travaillant à partir de liquides et non de gaz. En outre, ce processus emploie des catalyseurs extrêmement actifs, qui permettent un rendement de conversion en hydrogène quinze fois plus important que le reformatage classique à la vapeur. Cette efficacité intrinsèque permet de produire l'hydrogène à un coût moyen d'environ 2,5 dollars le kg, concurrentiel avec le coût de production de l'hydrogène par le reformatage gazeux. L'armée américaine est très intéressée par cette technologie qui devrait permettre de fabriquer un générateur portatif d'hydrogène très silencieux et compact (de la taille d'une bouteille) et capable de produire environ un kilowatt d'électricité, de quoi alimenter 20 ordinateurs portables. A terme, Virent projette de vendre son énergie en "paquets" de 5kW "comme des paquets de chips", selon l'expression d'Eric Apfelbach. « Au Brésil, un générateur de 5 kW est suffisant pour satisfaire aux besoins primaires d'un petit village", souligne Apfelbach qui envisage également d'employer cette technologie de conversion sucre-hydrogène pour les bateaux, les camions et les voitures. Pour l'instant, les voitures qui roulent à l'hydrogène doivent refaire le plein d'hydrogène, avec toutes les contraintes de sécurité liées à de gaz, tous les 300 km mais grâce à la technologie de Virent il suffira de faire le plein avec une solution sucrée bon marché sans aucun danger ni pour le conducteur, ni pour l'environnement, pour pouvoir produire 35 kilowatts de puissance sous forme d'hydrogène. Article @RTFlash MIT MM
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Début mai a été inaugurée la plus importante chaufferie à paille de France. Créée par des agriculteurs d'Echalot, en Côte d'Or, cette installation fournit en chaleur le site voisin du commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Valduc. Regroupés dans la Sarl Agro-Energie, Charles Schneider et son père Jacques, céréaliers qui pratiquaient également le commerce de la paille, ont proposé en 2002 au CEA, basé sur leur commune, de lui fournir de l'énergie issue de la biomasse pour son chauffage domestique. Ils se sont inspirés de chaufferies visitées au Danemark, en Allemagne, en Pologne et en Autriche, des installations rarement réalisées par des agriculteurs. Le CEA a accepté leur proposition, motivé par sa qualité écologique et son coût, inférieure au prix du fuel venant de Suisse avec lequel il se chauffait. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), pour qui cette chaufferie constitue un projet pilote, le Conseil Régional de Bourgogne et le Conseil Général de Côte d'Or ont participé à hauteur de 50 % au coût de sa construction, qui s'élève à 2,35 millions d'euros. Père et fils ont financé le reste et comptent rentrer dans leur frais d'ici 12 ans, durée du contrat signé avec le CEA. Celui-ci s'est engagé à acheter 20.400 MWh (MégaWattheure) par an minimum à un prix défini et révisable en fonction de différents paramètres, soit 36,05 euros le MWh en 2005, toutes prestations comprises (achat de combustible, entretien, maintenance, amortissement des installations). D'une puissance de 5 mégawatts, la chaufferie est entrée en service à la mi-janvier et couvre les 2/3 des besoins selon le souhait du CEA. Elle doit utiliser chaque année quelque 5.000 tonnes de paille et pour diversifier la ressource 800 tonnes de bois. « La paille possède un pouvoir calorifique (environ 4100 kWh/tonne) très élevé et contribue à supprimer 3000 t de fuel lourd, seule énergie utilisée par l'ancien système de notre client », se félicitait Charles Schneider, gérant d'Agro-Energie dans « Le Moniteur » du 17 février 2006. Des déchets de scierie complètent la performance énergétique de la paille déchiquetée et sécurisent la production, en cas de rupture d'approvisionnement. Notons qu'en Bourgogne, il se trouve des gisements importants non exploités. Les déchets d'industries du bois, qui auparavant partaient en décharge (interdit depuis 2002), ont bien souvent trouvé une valorisation en chaufferie, mais pas encore dans leur totalité. La paille est stockée sous forme de bottes carrées en quatre endroits, distants en moyenne de 5 km. La capacité totale de stockage est de 5 000 tonnes, correspondant aux besoins d'une année. La chaleur est acheminée sur le site du CEA par un réseau enterré de 1.400 mètres. Globalement, ce système permet concomitamment au CEA d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 29 tonnes de soufre et 6.390 tonnes de gaz carbonique. La chaufferie, qui a commencé à tourner cet hiver, emploie un salarié à temps plein et un autre en contrat d'insertion. Une dizaine d'exploitants agricoles doivent à terme fournir la paille nécessaire. LM
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Le charbon pourrait à lui seul satisfaire les besoins énergétiques des Etats-Unis et ce pour moins cher que le pétrole, alors que les prix du brut évoluent à des niveaux records, selon une étude de chercheurs américains. "Le charbon à lui seul pourrait satisfaire les besoins énergétiques du pays au 21e siècle", jugent Klaus Lackner et Jeffrey Sachs, chercheurs à l'Institut de recherche sur la Terre (Earth Institute), au sein de la célèbre université Columbia de New York. En ces temps de prix élevés de l'énergie, "de plus en plus de voix se font entendre pour que les Etats-Unis développent de nouvelles sources d'énergie, à la fois peu coûteuses et situées sur le sol national", écrivent-ils. "En particulier, la liquéfaction du charbon, qui consiste à fabriquer des carburants liquides à partir du charbon, est une technique déjà utilisée dans le monde", notamment en Afrique du Sud, expliquent MM. Lackner et Sachs. Selon eux, "avec une infrastructure plus importante, on pourrait fabriquer de l'essence, du diesel et du kérosène pour beaucoup moins cher qu'aux prix actuels". Ils évaluent le coût de ces "carburants synthétiques" à "bien moins de 30 dollars le baril", alors que le baril de brut s'échange actuellement à plus de 73 dollars sur le marché new-yorkais. Les Etats-Unis possèdent près du quart des réserves mondiales de charbon, selon le ministère américain de l'Energie (DoE). Les deux chercheurs notent aussi que "les importantes réserves de charbon aux Etats-Unis et dans le monde le rendent moins vulnérables aux incertitudes politiques qui affectent actuellement les prix du brut". Les tensions géopolitiques au Nigeria et le conflit qui oppose une partie des pays occidentaux à l'Iran sur la question nucléaire contribuent à propulser les cours du pétrole à des niveaux records depuis le début de l'année. Toutefois, "une plus grande utilisation des énergies fossiles" pose, à terme un problème environnemental en raison des gaz à effet de serre rejetés par la combustion du charbon, reconnaissent les auteurs de l'étude. Mais, ajoutent-ils, la technique qui consiste à emprisonner le dioxyde de carbone sous la terre, permettra de résoudre le problème. Vers 2050, la "séquestration du charbon" coûterait "moins d'1 % du PIB mondial", conclut l'étude. EI
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Des millions de microbes minuscules infestent les eaux usées qui transportent les déchets et les détritus de la vie et de la société humaines. Certains d'entre eux décomposent activement la matière organique et produisent des électrons dans le processus. En collectant ces électrons, des scientifiques ont élaboré de véritables cellules électriques microbiennes. Leurs travaux démontrent comment de telles centrales biologiques peuvent être regroupées pour générer un courant électrique utilisable. Willy Verstraete et ses collègues de l'Université de Gand en Belgique ont testé les cellules de diverses façons : individuellement, en série ou en parallèle. Pendant plus de 200 jours, les chercheurs ont nourri des microbes avec un régime à base de boue anaérobie et aérobie, des eaux usées d'un hôpital et d'une usine de conditionnement de pommes de terre. Vers la fin de l'expérience, la densité de puissance à court terme (puissance produite par unité de masse) des cellules avaient triplé. L'équipe a également constaté que des piles assemblées en parallèle fournissaient le résultat le plus efficace, et le courant le plus intense. La découverte principale des scientifiques, cependant, est la constatation de la co-évolution des propriétés électrochimiques des cellules et de la composition effective de la colonie microbienne. Au début de l'expérience, les minuscules centrales d'énergie étaient composées de diverses communautés de protéobactéries, incluant certaines espèces de Geobacter et de Shewanella et produisaient assez inefficacement de la puissance. Vers la fin de l'expérience toutefois, alors que les performances atteignaient leur maximum, une des espèces, Brevibacillus agri, constituait la majorité des microbes producteurs d'électrons. Selon les chercheurs, cette évolution microbienne devra orienter les recherches futures sur l'étude des propriétés "de production d'électricité " de diverses espèces et de leur interaction. EST
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Sciences de la Terre, Environnement et Climat
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Les glaciers des montagnes d'Afrique équatoriale vont probablement disparaître d'ici 20 ans si le réchauffement climatique continue au même rythme qu'aujourd'hui, selon un article publié par des chercheurs britanniques. Ces glaciers des montagnes de Rwenzori, situés sur la frontière entre l'Ouganda et le Congo Kinshasa, sont menacés par une augmentation des températures ces dernières décennies, peut-on lire dans l'édition Web de la lettre de l'Union américaine de géophysique. "La récession de ces glaciers tropicaux envoie un message sans ambiguïté d'un climat changeant dans cette région des tropiques", a déclaré Richard Taylor du département de géographie du University College de Londres. S'étendant sur 6,48 km2 il y a 100 ans, la superficie couverte par les glaciers a diminué de moitié entre 1987 et 2003 pour n'atteindre aujourd'hui que 1,04 km2, selon cet article. L'existence de ces glaciers, connus également sous le nom des Montagnes de la Lune, a été révélée aux Européens pour la première fois par le géographe grec Ptolémée, qui affirmait que le Nil était alimenté par des montagnes enneigées situées au niveau de l'Equateur. DS
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Vivant |
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Santé, Médecine et Sciences du Vivant
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Le tabagisme passif tue 79.000 personnes par an dans les 25 pays de l'Union européenne, soit plus que les décés par accidents de la route (41.000 par an). Environ 72.000 personnes sont victimes de ce tabagisme passif à leur domicile, et 7.000 sur leur lieu de travail. Le bilan chez les personnes travaillant dans les bars, restaurants et discothèques atteint 325 morts par an, soit près d'une personne par jour, selon ce rapport émanant de plusieurs organismes ou ONG européens regroupés au sein de Smoke Free Partnership (European Respiratory Society, Cancer research UK, Institut national du cancer/ France et European Heart Network). 85 % de la fumée est produite entre deux bouffées, lorsque la cigarette se consume entre les doigts du fumeur ou dans un cendrier. Cette fumée est plus toxique que celle inhalée et exhalée par le fumeur, la combustion se faisant à plus basse température et relachant alors des composés plus toxiques, souligne le rapport. Le Centre International de Recherche sur le Cancer a réalisé, à partir de 500.000 volontaires sains recrutés dans 10 pays Européens, une grande étude sur les effets du tabagisme passif : 123.479 sujets qui n'avaient jamais fumé ou qui avaient arrêté de fumer depuis au moins 10 ans au moment du recrutement dans la cohorte ont décrit leur exposition au tabagisme passif. Sur un suivi de 7 ans, il a pu être démontré que l'exposition au tabagisme passif augmente de 30 % le risque de survenue des maladies respiratoires. Le tabagisme passif multiplie les risques de maladies des artères coronaires par 1,7 et d'accident vasculaire cérébral par 1,8. Enfin, l'exposition fréquente (plusieurs heures par jour) au tabagisme environnemental pendant l'enfance est associée à un risque de survenue d'un cancer du poumon à l'âge adulte multiplié par 3. Des chercheurs américains de l'Université du Minnesota ont en effet découvert de puissants cancérogènes dans les urines d'enfants de parents fumeurs. En analysant les prélèvements urinaires de 144 enfants, ils ont détecté des taux particulièrement élevés de NNL, une molécule cancérigène que l'on ne trouve que dans la fumée de tabac. Selon ces recherches, les adultes exposés dans l'enfance à la fumée de leurs parents présenteraient un risque de cancer du poumon multiplié par... 3,6 ! En France, un million de personnes sont exposées au tabagisme passif et celui-ci, selon l'Académie de Médecine, provoque 5.000 décès par an, soit un toutes les deux heures. Une étude récente, en Irlande, a consisté à comparer l'exposition aux toxiques présents dans la fumée passive de tabac avant et après l'application de la nouvelle législation qui interdit de fumer sur les lieux de travail et les lieux publics dans ce pays. A partir des 329 employés de pubs surveillés initialement, 249 ont été revus un an après. Parmi ceux-ci, 158 étaient non-fumeurs à la fois avant et après l'interdiction. Les mesures démontrent que les concentrations de cotinine (produit de dégradation de la nicotine) dans la salive des employés de pubs non-fumeurs ont diminué en moyenne de 80 % suite à l'interdiction de fumer dans ces lieux. Cette baisse d'exposition aux toxiques présents dans la fumée passive s'est accompagnée d'une baisse significative des symptômes respiratoires dont souffraient les employés. Ces études montrent que le tabagisme passif tue, à la fois dans des délais courts - il n'est pas nécessaire d'être exposé des années pour en subir les conséquences, quelques minutes/heures suffisent - et sur le long terme. Combien de temps encore faudra-t-il pour que les pouvoirs publics français aient le courage, comme l'ont eu tous nos grands voisins européens, d'interdire complètement l'usage du tabac dans tous les lieux publics fermés ? Article @RTFlash
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En 2003, il y a eu 10.664 décès par suicide, 7.943 hommes et 2.721 femmes, selon la note de synthèse "Etudes et résultats" publiée par les ministères de la Santé et de la Cohésion sociale. Comme environ 25 % des suicides ne seraient pas répertoriés comme tels, il faudrait porter ce chiffre à 13.000. Près de 8 % des adultes déclarent avoir fait une tentative de suicide au cours de leur vie. Les 35-44 ans et les 45-54 ans sont les classes d'âge les plus touchées, avec, pour chacune, 2.200 décès par suicide identifiés en 2002. Les suicides masculins représentent près de 80 % de l'ensemble des suicides chez les 15-24 ans et les 25-34 ans, alors que les suicides féminins constituent près du tiers des suicides parmi les 55-64 ans. Les femmes font plus de tentatives de suicides que les hommes. La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) souligne que : "les tentatives sont majoritairement le fait des femmes, surtout jeunes". En France, un peu moins de 18 personnes pour 100.000 meurent donc chaque année d'un suicide, contre 22 en Finlande et 16 en Autriche, les deux pays européens qui reconnaissent des taux de suicides supérieurs à la France. En Grèce, il n'y a que 2,8 suicides pour 100.000 habitants. Près de 80 % (7.943) des tués sont des hommes : sur 100.000, 26,6 meurent d'un suicide, contre seulement 9,5 pour les femmes. La proportion de suicides augmente également avec l'âge, particulièrement chez les hommes. Entre 35 et 54 ans, entre 36 et 39 hommes sur 100.000 sont touchés, alors qu'ils sont 60 pour 100.000 entre 75 et 84 ans et même 124 au-delà de 85 ans. Cette étude confirme donc que le taux de suicide croît fortement avec l'âge et atteint son maximum chez les hommes de 85 ans et plus qui se suicident sept fois plus que la moyenne de la population. Sur 100.000 hommes âgés de plus de 85 ans, 124 se sont suicidés en 2002. Comparativement, il n'y a que 12 décès par suicide pour 100.000 chez les 15-24 ans. Mais les chiffres bruts montrent une plus grande fragilité liée à l'âge et à la maladie chez les seniors. L'isolement, l'indifférence et la peur de la souffrance d'une fin de vie à l'hôpital peuvent expliquer le passage à l'acte du quatrième age. En 2001, l'OCDE a calculé que le nombre d'années potentielles de vies perdues en France par suicide était de 335 pour 100.000 personnes (511 pour les hommes et 160 pour les femmes), soit 8 % du total des années de vie perdues pour cette année-là. À titre de comparaison, les tumeurs malignes représentaient 26 % des années de vie perdues en 2001. Au niveau européen, la France occupe une position assez défavorable. En effet, pour l'année 2001, selon les données de l'Organisation mondiale de la santé, la France se classait au 3e rang de l'Europe des 15 en termes de taux de suicide standardisé selon l'âge (16,1 décès par suicide pour 100000 personnes), derrière la Finlande et l'Autriche (respectivement 22 et 16,3 pour 100000). Les pays connaissant les taux standardisés les plus faibles sont la Grèce, l'Italie, le Portugal, le Royaume-Uni et l'Espagne (respectivement 2,8; 5,9; 6,3; 6,5 et 6,7 suicides pour 100.000 habitants). Le cadrage statistique qui suit reste global, bien que les facteurs sociaux, culturels, géographiques ou psychiques soient associés à une grande variabilité des décès par suicide. Etudes&Résultats
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Dans le cadre de ses recherches fondamentales en chimie à l'université de Gottingen, le Prof. Dr. Lutz F. Tietze a découvert une nouvelle classe de composants cytotoxiques qui pourraient être utilisés dans la thérapie contre le cancer. Ces molécules sont particulièrement intéressantes puisque leur action serait circonscrite à certains tissus et donc à certaines tumeurs. Vu le potentiel chimiothérapeutique de cette classe de composés et afin d'en assurer le développement, l'entreprise néerlandaise "Syntarga B.V." a signé un accord avec l'université Georg-August lui assurant un droit exclusif et international sur leurs effets anticancéreux. La coordination de cet accord a été assurée par la société de transfert technologique "MBM Sciencebridge GmbH". Les nouvelles approches en matière de chimiothérapie se veulent de plus en plus ciblées pour éviter de léser les régions non tumorales. Une des techniques employées est de lier à la molécule anti-cancéreuse un anticorps qui guidera spécifiquement la substance vers la région tumorale et qui s'en séparera pour laisser agir le composé au sein de la tumeur. Cette molécule "couple" est appelée une "pro-drogue". Avec cet objectif, l'équipe du Prof. Tietze a réussi à synthétiser un analogue de l'antibiotique bactérien Duocarmycin (à fort potentiel cytotoxique) auquel a été ajoutée une molécule de sucre. Cette dernière est particulièrement importante puisqu'elle permet de lier un anticorps à la molécule cytotoxique et ainsi de former une "pro-drogue". La société "Syntarga B.V.", spin-off de l'université de Radboud (Nijmegen, Pays-Bas) et spécialisée dans le traitement des cancers, souhaite utiliser cette découverte pour mettre au point un nouvel anti-cancéreux aux effets secondaires mieux contrôlés. BE Allemagne
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On peut parfois lire, ici ou là, que la mortalité par cancer ne cesse d'augmenter, tant en France qu'aux Etats-Unis. Cette affirmation ne correspond pas à la réalité, comme le montrent les dernières recherches épidémiologiques en la matière. Tout d'abord, il faut souligner qu'aux Etats-Unis, pour la première fois depuis 70 ans la mortalité par cancer recule en valeur absolue. (Voir article), ce qui constitue un fait remarquable dont notre lettre s'est récemment fait l'écho. La mortalité par cancer diminuait régulièrement en pourcentage aux USA depuis 1991 (d'environ 1,5 % par an) mais les décès par cancer continuaient tout de même à augmenter en raison de l'augmentation globale de la population américaine. Mais en 2003 on a assisté, fait remarquable, à la première diminution du nombre absolu de décès par cancers, avec 556.902 morts, contre 557.271 de 2002, selon le rapport établi par la société américaine du Cancer (ACS). "Bien que cette diminution paraisse modeste, elle marque une étape fondamentale dans la lutte contre le cancer", souligne le Dr. Michael Thun, qui dirige la recherche épidémiologique au sein de la société américaine du Cancer. Il s'agit en effet de la première diminution annuelle nette du nombre de décès par cancer depuis 1930, selon l'ACS. Les épidémiologistes attribuent ce succès au fort déclin du tabagisme, à une détection plus précoce et aux traitements plus efficaces. Cette remarquable évolution infirme les prévisions péremptoires de certains spécialistes qui nous annonçaient comme une certitude, il y a quelques années, une forte augmentation de la mortalité par cancer dans les pays développés, du fait du vieillissement de la population (2 cancers sur 3 apparaissent après 60 ans). Mais le pire n'est jamais sûr et c'était sans compter sur les progrès de la prévention et des traitements et sur les effets positifs des modifications de comportements à risque. Les quatre principaux cancers : poumon, sein, prostate et cancer du colon, qui représentent, à eux seuls, plus de la moitié des cancers, ont nettement diminué. Il faut souligner notamment la baisse remarquable de la mortalité par cancer colo-rectal (- 2 % par an), par cancer du sein (- 2 % par an), par cancer de la prostate (- 4 %) bien que, pour ce dernier cancer, on ne comprenne pas entièrement les raisons de cette diminution. Le taux de mortalité par cancer du poumon pour les hommes a, lui aussi, diminué de 2 % en moyenne depuis 1991, en raison de la diminution du nombre de fumeurs (le tabac est responsable de 30 % de la mortalité par cancer). En revanche, le nombre de décès par cancer du poumon chez les femmes a continué à progresser car le nombre de fumeuses a augmenté. L'ACS note au passage que la pollution chimique diffuse, encore trop souvent considérée en France comme un facteur négligeable de cancer, est responsable de 6 % de la mortalité par cancer aux USA, soit 34.000 morts par an. Il faut souligner par ailleurs que, selon le rapport annuel intitulé " Rapport national annuel sur l'état du cancer 1973-1998 " publié dans le journal of the National Cancer Institue, la mortalité due au cancer a baissé à un rythme annuel de 1,1 % aux Etats-Unis entre 1992 et 1998. Le nombre de nouveaux cas de cancer a également diminué de 1,1 % par an, contre une tendance à la hausse pendant la période 1973 à 1992. La mortalité due au cancer a diminué de 1,6 % par an chez les hommes et de 0,8 % chez les femmes de 1992 à 1998. Il faut souligner que la plus forte baisse a été constatée chez les hommes noirs, 2,5 % par an. (Voir article). Au niveau européen, entre 1987 et 2000, la mortalité annuelle due au cancer a baissé de 10 % en Europe, ce qui équivaut à environ 92.000 vies sauvées. (Voir article) Enfin, au niveau français, s'il est exact qu'entre 1980 et 2000, le nombre de cas de cancer a augmenté d'environ 63 %, comme le souligne l'Institut national de veille sanitaire (INVS), cet Institut rappelle également que, dans le même temps, « le nombre de décès n'augmentait que de 20 % ». Mais le plus important est que les taux de mortalité ajustés sur l'âge ont diminué, eux, au cours de la même période de 7 % chez les hommes et de 9 % chez les femmes. Ce résultat montre bien que l'augmentation des décès est bien en relation avec le vieillissement de la population. Comme le souligne de manière tout à fait juste Catherine Hill, épidémiologiste à l'Institut Gustave-Roussy (Villejuif), « On peut faire dire aux chiffres ce que l'on veut. Le nombre absolu de malades ou de morts ne veut strictement rien dire. Il faut toujours le rapporter à la taille de la population et évaluer les risques à âge égal. » Or, dans la période où le nombre de cancers augmentait de 63 %, la population s'est accrue d'environ 5 millions de personnes, et elle a aussi vieilli. Dès lors, « si l'on compare les chiffres à taille de population et âge égaux, la mortalité globale a nettement diminué », note Catherine Hill. Il faut par ailleurs rappeler que, ramenée à la population, la mortalité par cancer baisse en France depuis 1950 chez la femme et depuis 1987 chez l'homme. (Voir article->http://www.igr.fr/brochure_recherche/fr/epidemiology-1.shtml]). Cette baisse de mortalité par cancer en France est confirmée par l'INED dans son numéro 410 de "Population&Sociétés" de mars 2005. En conclusion, il ne fait aucun doute que, si l'on tient compte de l'augmentation et du vieillissement des populations considérées, la mortalité globale par cancer ne cesse de diminuer, tant aux Etats-Unis qu'en France. Article @RTFlash
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L'hormone de croissance et l'insuline pourraient expliquer pourquoi le fait de manger moins permet de vivre plus longtemps. C'est en tout cas ce qu'affirme une équipe de chercheurs de la Southern Illinois University de Springfield (Etats-Unis). La question de l'effet de la restriction calorique sur l'augmentation de la durée de vie taraude les chercheurs depuis longtemps : observé à maintes reprises chez différentes espèces d'animaux, cet effet a récemment été mis en evidence chez l'homme grâce à une étude américaine. Andrezej Bartke et son équipe affirment aujourd'hui que l'hormone de croissance et l'insuline jouent un rôle clef dans ce phénomène. Pour le mettre en évidence, les chercheurs ont d'abord comparé des souris normales avec des souris « mutantes » dont l'organisme ne réagit pas à l'hormone de croissance. Les résultats montrent que les souris mutantes présentent des niveaux d'insuline très bas, vivent plus longtemps et vieillissent mieux que les souris normales. Les scientifiques ont ensuite analysé les effets de la restriction calorique sur la longévité. Comme attendu, chez les souris normales, les durées de vies sont allongées de 19 % chez les mâles et de 28 % chez les femelles. En revanche, chez les souris mutantes, le fait de moins manger ne modifie pas leur durée de vie. « Ces résultats montrent que les souris résistantes à l'hormone de croissance ne répondent pas comme attendu à la restriction calorique » explique Andrezej Bartke. « La découverte centrale de cette étude, c'est que l'hormone de croissance joue un rôle fondamental dans la longévité » poursuit-il. L'équipe de chercheurs a également montré que des souris normales qui suivent un régime hypocalorique pendant 12 mois présentent une sensibilité accrue à l'insuline. Pour Andrej Bartke, « ce dernier résultat renforce notre hypothèse selon laquelle l'insuline est un élément important, peut-être même l'élément clef des mécanismes intervenant dans l'allongement de la durée de vie et le vieillissement ». Selon les auteurs, l'exploration des mécanismes qui interviennent dans la régulation des taux d'insuline et d'hormone de croissance devrait permettre la mise au point de médecines « anti-âges » efficaces. Pour eux, un traitement permettant de diminuer les taux d'insuline et une augmentation de la sensibilité des cellules à cette hormone devrait avoir un effet positif contre le vieillissement et les maladies qui y sont liées. PNAS
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Un vaccin-prototype contre le virus H5N1, développé par le laboratoire français Sanofi-Pasteur, a entraîné une réponse immunitaire "encourageante" à différentes doses, tout en étant bien toléré, selon une étude publiée par la revue médicale britannique The Lancet. Le candidat-vaccin dirigé contre une souche du virus H5N1 isolée en 2004 chez un Vietnamien est dit "pré-pandémique", car la souche susceptible de déclencher une pandémie humaine de grippe n'est pas connue. Lors d'un essai conduit en France, deux injections espacées de trois semaines ont été administrées à 300 volontaires en bonne santé âgés de 18 à 40 ans. Il s'agit d'un essai de phase I, la première d'une série de trois nécessaires avant commercialisation. Six différentes formulations ont été testées. L'injection de deux doses de 30 microgrammes d'hémagglutinine, une protéine de l'enveloppe virale, avec l'hydroxyde d'aluminium comme adjuvant, a entraîné une réaction immunitaire significative chez les deux-tiers des 50 patients ayant reçu cette formulation. Plus de 40 % des 200 participants ayant reçu des doses plus faibles (7,5 ou 15 microgrammes), avec ou sans adjuvant, présentaient aussi une réaction immunitaire (production de suffisamment d'anticorps contre l'hémagglutinine virale), qui est jugée "encourageante" par Jean-Louis Bresson (Hôpital Necker-Enfants malades à Paris) et son équipe. Lors d'un autre essai conduit par Sanofi-Pasteur aux USA, une réaction immunitaire suffisante avait été relevée après administration de doses massives (deux fois 90 microgrammes), selon des résultats publiés fin mars. Les vaccins contre la grippe saisonnière protègent contre trois différents virus en administrant une dose unique de 15 microgrammes pour chacun d'eux (soit 45 microgrammes au total). A ce dosage, 300 millions de vaccins contre la grippe saisonnière sont produits chaque année dans le monde. Pour réussir à vacciner une large partie de la population mondiale en cas de pandémie, les scientifiques espèrent réduire au maximum le dosage de chaque vaccin, mais les premiers essais tendent à montrer qu'il faut au contraire forcer la dose (avec 2 injections notamment) pour entraîner une réaction immunitaire suffisante. "Pour la santé publique, le défi posé par une grippe pandémique sera différent de celui d'une grippe saisonnière", relèvent le Pr Bresson et ses collègues. Plutôt que d'entraîner une réponse immunitaire optimale, il "s'agira alors d'immuniser le maximum de personnes pour les protéger contre la mortalité et les formes graves de la maladie", ajoutent-ils dans Lancet, précisant qu'on ignore encore quelle concentration d'anticorps est nécessaire pour atteindre ce niveau de protection. Lancet
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Dans un article paru dans Journal of Biology, des scientifiques de l'Université de Rochester, N.Y. ont mis au point chez la souris une nouvelle technique utilisant des cellules souches permettant de soigner les ruptures de moelles épinières. Les chercheurs ont montré que les rats, recevant un certain type de cellules provenant de la culture de cellules souches, régénéraient plus de 60 % leurs fibres nerveuses. Chez plus des deux tiers des rats, des fibres nerveuses se développent au niveau de la rupture de moelle épinière et les rats peuvent même marcher à nouveau deux semaines après l'implantation des cellules. Les chercheurs pensent avoir fait un pas important dans la technologie utilisant les cellules souches, puisqu'ils se sont concentrés sur un nouveau type cellulaire capable de réparer le système nerveux de l'adulte. Ils ont utilisé des cellules souches gliales qu'ils ont transformées en astrocytes ; ces cellules sont nommées "Glial precursor-Derived Astrocytes" ou GDA. Les chercheurs ont mis au point des conditions et identifié des signaux importants pour se différencier en astrocytes capables de régénérer le système nerveux. Pour Mark Noble, co-auteur de étude, la technologie des cellules souches consiste à trouver la bonne cellule pour faire le bon travail. Dans ce cas, ils ont identifié le type cellulaire qui fournit le plus de bénéfices, ce qui laisse entrevoir le bon chemin. Les cellules GDA semblent aiguiller la réparation du tissu. Ils ciblent la cicatrice cellulaire, recrutent les motoneurones du cerveau et alignent les tissus endommagés au niveau de la blessure. Davantage de recherches seront cependant nécessaires avant que cette technologie ne soit utilisée chez l'humain. BE USA
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C'est un plaidoyer vibrant pour nos «amis» les virus que lancent dans la revue américaine Science, deux chercheurs de la Montana State University. Leur objectif : utiliser les virus pour transporter des médicaments vers leur cible ou encore améliorer l'imagerie médicale avec une précision jamais atteinte. Les virus sont en effet de vraies machines à infester une cellule, à utiliser sa machinerie pour y reproduire tous ses constituants, les assembler en une enveloppe, à emballer son ADN ou son ARN et à se faire expulser pour aller recommencer dans une autre cellule. Trevor Douglas et Mark Young ne voient pas les virus comme de terrifiants tueurs, mais plutôt comme de paisibles camions moléculaires : des icosaèdres (corps solide à vingt faces) faits de sous-unités identiques, de 18 à 500 milliardièmes de mètre de long ; ou des filaments de plus de 2 millionièmes de mètre. On peut dans cet arsenal, à partir de cette panoplie de blocs, d'unités d'assemblage protéiques, se constituer une flotte de virus à tout faire. Première cible des chercheurs, la couche interne de la capsule virale : tous les virus y emballent leur génome, et on sait utiliser ces emballages pour y embarquer d'autres cargaisons non virales. Un virus végétal le CCMV (Cowpea Chlorotic Mottle virus) peut ainsi servir de minuscule sphère creuse où peuvent croître et grandir des cristaux microscopiques de sels de tungstène, de molybdène ou de vanadium. Selon la revue Swiss Engineering (août 2003), le CCMV a une enveloppe «comme un tricot qui se rétrécit quand l'acidité augmente, et se rallonge quand elle diminue. Une substance donnée peut passer au travers des mailles si elles sont suffisamment relâchées». On sait aussi modifier la charge électrique de cette enveloppe interne sans changer sa solidité. Là encore des cristaux d'oxydes ferreux peuvent y incuber, ils serviront à étudier l'interface entre un métal et un tissu biologique, c'est un élément capital de l'étude des biomatériaux. Des molécules peuvent être attachées à des radicaux chimiques spécifiquement conçus et inclus dans l'enveloppe virale : on a même produit une microcage faite de protéines, ayant la forme et la taille de virus, pour le transport et la délivrance à distance de médicaments anticancer comme la Doxorubicine. Tout le temps du transport, le médicament reste protégé, n'est pas métabolisé, contrairement à ce qui se passe lors d'une injection directe dans le sang. A la surface du virus se trouvent des molécules de reconnaissance qui dirigent la particule vers une cible spécifique et lui permettent d'échapper à la surveillance immunitaire. Là encore on peut reprogrammer les virus pour qu'ils présentent à leur surface des protéines, des hydrates de carbone, des acides nucléiques ou des anticorps qui les redirigent vers d'autres cibles. Figaro-
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