RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 341
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 15 Juin 2005
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Egalement dans ce numéro
TIC
Une puce canadienne pour surveiller à distance les patients
Haut débit : l'Europe dépasse l'Amérique
BB Mobile et Nortel réussissent les premiers tests japonais de la technologie HSDPA
IRISPen, le stylo qui lit et qui parle
Une société savoyarde met au point une arme informatique contre le plagiat
La biométrie au service des téléphones portables
BlueBrain : un supercalculateur pour simuler le cerveau humain
La recherche veut réconcilier informatique et émotion
Des lunettes à écran vidéo fin 2006
Avenir
Des robots avec des antennes d'insecte
Matière
Les Etats-Unis misent sur de nouveaux modes de production de pétrole
Terre
D'ici à 2100, la température de la planète pourrait s'élever de 1,5 à 4°C
Climat : appel des académies des sciences de 11 pays à agir d'urgence
Vivant
Succès des cellules souches pour traiter des victimes d'infarctus
Une naissance après don d'ovaires entre jumelles
France : l'obésité augmente les dépenses de soins chez l'adulte
Le sida continue ses ravages
Cancer du sein : l'exercice favorise la guérison !
L'Hebdomedic's, un nouvel appareil qui aide les seniors à prendre leurs médicaments
Les zones présumées inutiles de l'ADN conditionneraient certains comportements
Homme
Les seniors se mettent à l'internet
Le haut débit sauvé par la télévision
Les écrans plats sud-coréens à l'assaut du monde
Dégroupage : France Télécom rend sa copie
Renater augmente ses débits et s'ouvre aux collectivités locales
Les clés USB font une place aux logiciels
Recherche
L'avion de demain, appareil d'aujourd'hui plus propre et plus performant
Edito
Edito : en 2020 les robots de compagnie seront partout



Un récent article publié dans le Newscientist fait le point sur les robots présentés actuellement au Japon, dans le cadre du salon des robots avancés, qui vient de se tenir à Aichi, jusqu'au 9 juin.

Cette grande manifestation a été l'occasion de découvrir les extraordinaires progrès accomplis dans les différentes catégories d'androïdes présentés. Mais au-delà de la grande diversité des robots exposés (plus de 60 types de robot sont visibles), ce salon a proposé une véritable vision prospective de notre monde en 2020 en regroupant plusieurs maquettes futuristes de nos rues, habitations et bureaux, reconstituant ainsi ce que pourrait être notre cadre de vie dans une quinzaine d'années.

Tous les constructeurs présents à Aichi sont persuadés que les robots de compagnie seront dans la plupart des foyers en 2020 pour nous aider dans une multitude de tâches journalières. Les robots ApriAlpha et ApriAttenda, présentés par Toshiba (Voir notre article dans la lettre 338) préfigurent ce que pourraient être ces auxiliaires domestiques destinés en priorité à l'aide aux personnes âgées et à la garde des jeunes enfants à la maison. Ces robots très évolués peuvent déjà reconnaître visuellement une personne, grâce à la couleur de ses vêtements et à ses intonations de voix. Un algorithme spécial a même été développé pour permettre à ApriAttenda de détecter un individu et d'en calculer la position dans un environnement complexe d'objets et de sujets fixes et mobiles. Les deux prototypes de Toshiba peuvent être reprogrammés pour accomplir de nouvelles tâches tout au long de leur vie.

Parmi ces tâches qui vont être dévolues aux robots, le nettoyage, le ménage et les courses figurent en bonne place, comme le montre par exemple le robot WallWalker, de la compagnie japonaise Miraikikai. Ce robot est capable de s'agripper aux fenêtres et de nettoyer parfaitement les vitres. Autre exemple : le robot porte-bagages développé par l'université de Meijo. Mais si les scientifiques et industriels japonais présents à ce salon sont convaincus qu'il y a au Japon un énorme marché pour ces robots domestiques à l'horizon 2020, ils restent prudents sur les perspectives du marché européen car les différences culturelles entre le Japon et l'Occident sont très importantes.

Outre les robots ménagers, les robots aides-soignants devraient également trouver leur place dans les hôpitaux, comme le montre un robot développé par l'université de Nagoya, conçu pour aider à former les infirmières et médecins. Un autre robot de la même université, baptisé "Hyper-Finger", peut exécuter, sur simple pression des doigts, des actes de microchirurgie abdominale.

Mais les robots font également leur apparition dans le domaine de la pure distraction : par exemple, deux humanoïdes, Wakamura de Mitsubishi et Robovie-R créés par les laboratoires de robotique de cAtr, ont été programmés pour faire des plaisanteries et raconter des histoires drôles. Un autre robot, développé à l'université de Tohoku, peut faire office de partenaire pour les passionnés de danse et un androïde de l'Université d'Hiroshima est capable de jouer au base-ball.

Enfin signalons le robot modulaire et reconfigurable, baptisé M-Tran III, construit par Satoshi Murata et collègues de l'institut national de la Science et de la technologie industrielle avancées (NIST). M-Tran III se compose des composants identiques et peut commuter entre différentes formes de locomotion. Il peut marcher sur quatre membres, comme un chien, ou ramper, comme un serpent.

Alors que se tenait ce grand salon de la robotique, était publiée une très sérieuse enquête, dont un rapport préliminaire vient d'être publié, qui a été réalisée par un groupe d'étude mis en place en janvier dernier par le ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie nippon (METI).

Concrètement, les premières conclusions de ces experts appellent le gouvernement à mettre en place des mesures visant à promouvoir l'usage généralisé de l'utilisation des robots. Selon eux, dans un contexte de vieillissement de la population et avec les départs massifs des baby-boomers du monde du travail à partir de 2007, les perspectives de marché concernant l'utilisation des robots dans l'industrie et les services sont énormes et l'emploi de telles machines serait même vital pour l'avenir économique du pays.

Le groupe d'étude souligne, par exemple, que la création de robots domestiques permettrait d'encourager plus de femmes à se mettre sur le marché du travail, ce qui pourrait réduire le déficit d'employés. Il suggère aussi qu'il faut que les hommes et les machines apprennent à produire et travailler ensemble de manière à rendre les sites de production plus efficaces. Ce qui doit permettre de gagner des parts de marché dans certains pays, la Chine par exemple, où le coût de la main-d'oeuvre est plus faible.

Ce groupe d'étude préconise la standardisation des machines et la mise en place de nouvelles réglementations permettant par exemple aux robots de travailler dans la rue (régulation du trafic routier). Il demande aussi à ce que les entreprises et les universités travaillent de concert et coopèrent dans leurs travaux de recherche de manière à accélérer le développement de ces nouvelles machines à tout faire.

Dans un autre rapport du MITI (Ministère Japonais de l'Economie et de la Recherche), consacré à la prospective technologique sur les 20 prochaines années, les responsables nippons prévoient une généralisation des robots d'assistance personnelle dans les foyers, les hôpitaux et les maisons de retraite. Selon ce rapport prospectif passionnant, la banalisation des robots de compagnie et d'assistance constituera un saut techno-économique majeur et entraînera de profondes conséquences sociales et culturelles pour les personnes âgées qui seront 40 millions-30 % de la population- au Japon en 2025 (20 % en 2004). (Asahi).

Il est donc clair que, pour le Japon, les robots n'ont pas seulement vocation à remplacer l'être humain dans les tâches les plus dangereuses ou les plus pénibles, mais vont rapidement être présents dans tous les secteurs d'activité et devenir de véritables auxiliaires de vie pour les personnes âgées. Malheureusement, il semble qu'en Europe et en France nous n'ayons pas encore pris toute la mesure de la mutation techno-économique, sociale et culturelle que va engendrer cette arrivée massive des robots dans nos environnements professionnels et personnels d'ici 2020. Dans ce domaine, comme dans d'autres, nous devons nous ouvrir sur le monde et faire un effort considérable, en matière scientifique et industrielle, pour mettre en place un secteur robotique digne de ce nom faute de quoi, après avoir déjà raté de nombreux trains technologiques majeurs, nous risquerions de perdre une compétition technologique et industrielle encore plus décisive pour notre avenir.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Une puce canadienne pour surveiller à distance les patients
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

La compagnie Zarlink Semiconductor Inc. a dévoilé une puce innovante pour les dispositifs médicaux, puce qui, dit-elle, pourrait laisser des médecins surveiller le pacemaker d'un patient ou même commander le dosage d'insuline d'un diabétique à des milles de distance en employant la technologie sans fil.

Cette puce, qui fonctionne dans la bande des 402-405 mégahertz, est la première au monde spécifiquement conçue pour ce type d'appareils permettant de communiquer sans fil des informations au personnel médical, via une borne radio située dans un rayon de deux mètres et elle-même reliée à internet, affirme le groupe de semi-conducteurs canadien. "Notre puce, qui transmet des informations environ dix fois plus vite que les produits concurrents (500 kb/s), tout en consommant 20 % d'énergie en moins tout en consommant moins de 5 mA (milliampères), ouvre la voie à d'autres systèmes corporels embarqués", explique-t-il. Quand la puce ne transmet pas, ni ne reçoit d'informations, elle se met en sommeil. Cette gestion de l'énergie permet ainsi aux fabricants d'accroître l'autonomie de leur produit. La technologie peut équiper des stimulateurs cardiaques mais peut aussi permettre de contrôler sans fil et à distance l'insuline des personnes atteintes de diabète, ou encore stimuler des muscles. Si un problème est décelé, le stimulateur peut être ajusté depuis l'hôpital, toujours à distance et sans intervention physique, grâce à la liaison sans-fil.

NZ

Haut débit : l'Europe dépasse l'Amérique
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

L'Europe a dépassé les Etats-Unis pour la première fois et devient le deuxième plus important marché du haut débit dans le monde. C'est une des conclusions d'une étude menée par Telecom Paper. La région Asie-Pacifique, qui abrite la majorité de la population mondiale, demeure logiquement l'endroit de la planète offrant le plus grand nombre d'abonnés à Internet rapide : ils sont en effet soixante et un millions et représentent 39 % des parts du marché mondial. Une première place qui pourrait bien être ravie par l'Europe. A titre de comparaison, la progression du nombre de connexions à haut débit en Corée du Sud, le pays le mieux équipé, n'a été que d'un point et demi en un an, quand elle atteignait vingt et un points aux Pays-Bas ou au Danemark. De tels chiffres permettent à l'Europe de dépasser la zone Amérique d'une courte tête : 47,95 millions de personnes disposent d'un accès haut débit dans la première, contre 47,53 millions dans la seconde. La bonne place du Vieux Continent, indique l'étude, vient des avantages tirés par ses habitants de la concurrence acharnée que se livrent les opérateurs télécoms et les câblo-opérateurs. Elle est également favorisée par le dynamisme des MVNO, autant d'éléments incitant Viviane Reding, la commissaire européenne chargée des télécoms, à tabler sur plus de la moitié des membres de l'UE reliés au haut débit en 2010.

R&T

BB Mobile et Nortel réussissent les premiers tests japonais de la technologie HSDPA
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Les tests de réseaux sans fil à très haut débit ouvrent la voie à des applications ludiques et à des applications vidéo en qualité DVD en temps réel. BB Mobile, filiale du groupe japonais de télécoms SOFTBANK, et Nortel ont terminé les premiers tests japonais de transmission de données sans fil à très haut débit (14,4 Mbps, soit une vitesse 30 fois supérieure à celle des réseaux sans fil commerciaux) fondée sur la technologie UMTS (Universal Mobile Telecommunications System).

La technologie HSDPA (High Speed Downlink Packet Access) est la clef de voute de la 3,5 G. C'est le lien descendant du réseau vers le terminal à haut débit en mode paquets. L'UMTS est défini par la norme WCDMA - 3GPP Rel. 99 (Wideband-Code Division Multiple Access - 3rd Generation Partnership Project Release 99). Le HSDPA l'est, lui, dans la version WCDMA - 3GPP Rel. 5. Il est à l'UMTS ce qu'Edge est au GPRS.

Les premiers réseaux précommerciaux se mettent en place. Lucent comme Ericsson annoncent des débits descendants de 3 à 4 Mbit/s dans un premier temps, contre 384 kbit/s pour la 3G. La norme prévoit d'atteindre 14 Mbit/s, avec un lien montant allant jusqu'à 320 kbit/s. La 3,5G soutient donc la comparaison avec l'ADSL, et même avec l'ADSL2+.

Yahoo

IRISPen, le stylo qui lit et qui parle
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Numérisation, reconnaissance de caractères et traduction au bout du doigt. L'IRISPentranslator Executive consiste en un stylo associé aux technologies d'OCR d'Iris et au logiciel de traduction russe @Prompt Standard EFFE. L'outil permet donc de capturer les caractères imprimés, ou les chiffres manuscrits, puis de les traduire suivant six couples de langues réversibles. L'anglais est obligatoirement la langue source ou cible des cinq couples, constitués avec l'espagnol, l'allemand, le russe, le portugais ou le français. À l'exception notable du couple franco-espagnol qui est pris en charge. Côté fonctionnement, la passe du stylo sur une ligne imprimée déclenche automatiquement le processus de capture, de traduction, puis d'affichage vers une fenêtre dédiée ou toute application compatible avec le presse-papiers de Windows. La qualité de traduction est correcte et permet de saisir le sens global des phrases. Sans pour autant éviter des formulations telles que « moi article écrire » parfois cocasses.

Point original, le logiciel de traduction s'installe au sein du client de messagerie Outlook, et assure la traduction directe des e-mails, mais aussi des documents PDF d'Adobe. Il sait également lire les codes à barres. Enfin, une fonction de synthèse vocale permet de connaître la prononciation des phrases traduites. Côté faiblesses, le stylet est volumineux, et le guide de capture est quasiment invisible, ce qui rend difficile le suivi à main levée d'une ligne imprimée.

DI

Une société savoyarde met au point une arme informatique contre le plagiat
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

De jeunes savoyards ont mis au point et commencent à commercialiser un logiciel de détection des plagiats sur internet, permettant de démasquer les "copier-coller" dans les travaux des étudiants de l'enseignement supérieur.

Le logiciel intitulé Compilatio-net (compilatio signifiant plagiat en latin) a été mis au point par la société Six degrés créée, en octobre 2003, par d'anciens étudiants, actuellement collaborateurs de l'université de Savoie, Frédéric Agnès, 26 ans et Jérôme Savoie, informaticien, 24 ans. Ce logiciel, accessible directement sur internet, découpe un texte en paquets de dix mots de manière aléatoire et recherche, sur le web, les passages semblables à ceux de la copie de l'étudiant. Après analyse, apparaissent alors, surlignés en rouge, les passages plagiés et le système donne, de manière précise, les adresses internet sur lesquelles l'étudiant a "copié-collé" des éléments du texte. Selon M. Savoie, ce logiciel est "beaucoup plus rapide qu'un simple moteur de recherche puisqu'il fonctionne sur le principe du métamoteur" (moteur de recherche qui interroge simultanément plusieurs moteurs et annuaires). "J'ai constaté, en analysant les travaux d'une classe de DESS de création d'entreprise en Savoie, qu'ils étaient, pour les deux cinquièmes, plagiés à hauteur de 25 à 30 %", souligne M. Agnès.

Pour utiliser ce système, le professeur achète un droit d'utilisation à compilatio.net, et demande à ses étudiants d'envoyer leurs travaux directement sur un site, où leurs copies sont analysées. Ce logiciel ne nécessite aucune installation informatique, seulement une connexion internet et il n'y a aucun besoin de faire de mise à jour. "Cet outil a un côté radar au bord des routes, mais j'espère qu'il sera utilisé à des fins dissuasives", affirme M. Agnès. L'université de Savoie a déjà fait l'acquisition de ce logiciel. Un ancien professeur de M. Agnès, Henry Isaac, responsable MBA à Paris Dauphine a testé le logiciel qu'il a trouvé efficace, mais il a regretté qu'il n'aille pas explorer les "copier-coller" sur les sites payants d'échanges de travaux corrigés. Selon la chef du département informatique de l'IUT2 de Grenoble, Dominique Rieu, "si un texte est repris tel quel dans un devoir, cela se remarque et le logiciel permet de vérifier plus rapidement et d'avoir une preuve". Ce système peut être également utilisé par un chercheur pour veiller sur ses travaux et savoir quel site internet les plagie, a ajouté M. Agnès.

AFP

La biométrie au service des téléphones portables
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Il n'y aura bientôt plus besoin de se souvenir du mot de passe pour activer son téléphone portable. Un doctorant de l'Université de Neuchâtel (Suisse) a en effet développé un système biométrique de reconnaissance automatique du visage qui fera office de vérification d'identité. Il doit notamment permettre d'améliorer la protection des données stockées dans ces appareils.

"Les appareils portables, téléphones mobiles et agendas personnels, contiennent de plus en plus de données sensibles", a relevé mercredi Jean-Luc Nagel, doctorant à l'Institut de microtechnique. Si les communications entre l'appareil et le réseau sont protégées par des techniques cryptographiques, le téléphone portable lui-même n'est généralement accessible que par un seul mot de passe, souvent un code "PIN" à plusieurs chiffres. Or, les techniques biométriques sont en mesure d'améliorer à la fois la sécurité et la simplicité d'emploi du procédé.

La biométrie consiste à associer une identité à la mesure de caractéristiques physiologiques ou comportementales, différentes d'une personne à l'autre. La thèse de Jean-Luc Nagel apporte "différentes contributions à l'amélioration de la robustesse et à la réduction de la complexité des algorithmes de vérification du visage, ainsi que la réalisation d'une architecture de processeur dédiée à cette tâche". Le système pourra prendre place sur une puce électronique à faible consommation.

Les Affaires

BlueBrain : un supercalculateur pour simuler le cerveau humain
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Pour mieux comprendre comment les réseaux de neurones parviennent à transmettre les facultés de perception, d'attention et de mémorisation, une équipe de chercheurs de l'EPFL, dirigée par le professeur Henry Markram, et d'IBM lancent un projet pour reproduire artificiellement un microcircuit de neurones, autrement dit une brique élémentaire de notre matière grise. Avec l'arrivée d'un superordinateur Blue Gene sur le campus lausannois, ils vont ainsi pouvoir visualiser et simuler le fonctionnement de ceux-ci. Ce nouveau modèle virtuel va permettre d'explorer les bases moléculaires, structurelles et fonctionnelles des connexions entre les neurones et d'étudier leur dysfonctionnement.

L'Institut "Cerveau et Esprit" de l'EPFL, fort de plus de 10 ans des recherches dans le domaine, possède la base de données la plus importante au monde sur la micro architecture du néo-cortex. Les chercheurs d'IBM apporteront leur expérience dans la simulation de systèmes biologiques complexes pour transformer ces données en un modèle tridimensionnel capable de simuler les interactions électrochimiques à hautes vitesses du cerveau humain. Les scientifiques espèrent par la suite être capables d'étendre le modèle aux autres aires du cerveau pour éventuellement concevoir un modèle numérique précis et détaillé du cerveau dans son ensemble.

L'utilisation du Blue Gene va améliorer les techniques de simulation et accélérer les résultats de la recherche. Les modèles virtuels offriront des possibilités inédites pour visualiser les expériences réalisées sur les microcircuits. Baptisé "Blue Brain", le projet se développera dans le cadre du Brain Mind Institute lancé il y a trois ans par Henry Markram, au sein de la Faculté des sciences de la vie. IBM y contribuera en terme de recherche scientifique, d'expertise informatique et d'appui technologique. La série des ordinateurs expérimentaux Blue Gene affiche actuellement un record du monde de puissance. Le modèle qui prendra place à l'EPFL au début de l'été atteindra environ 22,8 téraflops, soit 22.800 milliards d'opérations par seconde. Pour IBM, ce partenariat lui donne l'occasion de démontrer le potentiel de cette machine dans le domaine des neurosciences. Une application unique au monde.

"Les résultats obtenus avec Blue Brain seront mis à la disposition des scientifiques du monde entier", anticipe Henry Markram. L'ordinateur sera aussi en partie utilisé par d'autres collaborateurs de l'Ecole, que ce soit pour l'étude du comportement de grandes molécules, le développement de nouvelles sources d'énergie ou des domaines d'ingénierie nécessitant une très forte puissance de calcul.

EPL

La recherche veut réconcilier informatique et émotion
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Emotion et informatique, cela semble deux notions totalement étrangères. Irréconciliables. Ce sont pourtant ces deux notions qui sont réunies dans une discipline nouvelle en pleine expansion aux Etats-Unis : l'informatique affective (Affective Computing). Un domaine interdisciplinaire que connaît bien Christine Lisetti qui a contribué à le faire émerger. Professeur du Département Communications Multimédia de l'Institut Eurécom à Sophia Antipolis, elle a monté un groupe de recherche sur ce sujet au sein de son département. Ce que recouvre ce terme d'informatique affective ? "Il s'agit de prendre en compte le rôle des émotions dans la cognition afin d'améliorer l'interaction homme-machine", explique Christine Lisetti. "L'intérêt de cette discipline ? Il est multiple. De plus en plus, les nouvelles technologies sont présentes dans notre vie quotidienne, mais n'ont pas le volet interface qui rend la technologie plus abordable pour l'usager. L'informatique affective, en améliorant l'interaction homme-machine, aide à faire en sorte que les ordinateurs s'adaptent à l'homme et non l'inverse. Son intérêt peut également être trouvé dans des domaines comme la sécurité dans les transports.

Il est possible d'imaginer par exemple des capteurs qui fassent remonter vers un ordinateur des données physiologiques (battements du coeur, tension, réponse galvanique de la peau, température du corps) et qui permettent de donner l'alerte en cas de signes de fatigue ou de stress du conducteur. L'informatique affective peut être utilisée aussi en télémédecine pour monitorer des patients à distance et améliorer leur qualité de vie, ou encore dans le e-training avec la mise en place d'avatars ayant des capacités d'intelligence sociale pour adapter leur rythme et style d'enseignement à l'état émotionnel de l'étudiant, à son attitude ou sa personnalité."

Un autre des domaines d'avenir de l'intelligence affective se trouve dans la robotique. "Je reviens des Etats-Unis où j'ai visité le Centre de Robots pour la Recherche et le Sauvetage Urbain à l'Université de South Florida avec lequel je collabore", explique Christine Lisetti. "Des robots ont été conçus pour assister les pompiers et les médecins dans des situations de catastrophe difficiles d'accès aux humains. Encore faut-il que, pour que les missions soient réussies, les robots ne viennent pas effrayer encore un peu plus des victimes déjà traumatisées parce qu'elles ont subi. Il faut donc que ces robots puissent interagir avec des modes d'expression que les humains comprennent facilement. Autre type d'utilisation : l'envoi d'équipes mixtes humains-robot dans l'exploration de Mars par la NASA avec laquelle je collabore sur un projet de simulation d'activités humaines. Ces robots doivent être capables de percevoir l'état affectif de l'astronaute humain et de communiquer avec les autres membres de l'équipage."

Les exemples d'utilisation de l'intelligence affective pour la construction de robots pourraient être multipliés. Les robots vocaux, au téléphone, pourraient reconnaître et s'adapter à l'état émotionnel de la personne qui appelle. Savoir si elle est en colère, si elle panique, stresse, est triste, etc. et adapter sa réponse en conséquence. Christine Lisetti a aussi commencé des collaborations avec des chercheurs du Laboratoire I3S CNRS à Sophia-Antipolis, notamment avec des experts sur les battements du coeur et la respiration - des signaux physiologiques très liés aux émotions.

SN

Des lunettes à écran vidéo fin 2006
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

La division recherche et développement de France Télécom a développé des lunettes écran à brancher sur son mobile pour visionner de la vidéo ou consulter son courrier électronique. Orange devrait les commercialiser en France à l'automne.

À l'occasion du premier salon européen de la recherche et de l'innovation, qui s'est tenu du 3 au 5 juin à Paris, France Télécom R&D a présenté une paire de "lunettes écran" à brancher sur son téléphone mobile. Elles sont censées permettre à l'utilisateur de consulter ses e-mails ou de regarder de la vidéo avec un meilleur confort visuel que sur l'écran de son mobile.

Orange envisage d'ailleurs de commercialiser le produit dès l'automne prochain en France. «Ce type de lunettes est déjà vendu aux États-Unis pour les militaires ou les professionnels. Mais c'est la première fois qu'il y aura une version grand public», explique Alain Crouzet, ingénieur chez France Télécom R&D. Des lunettes écran sont également commercialisées au Japon, mais avec un encombrement plus important car l'écran est placé devant les lunettes.

«Ici, le principe est radicalement différent. Le mini-écran n'est pas placé devant l'oeil de l'utilisateur mais sur le côté, à l'extrémité d'une branche des lunettes. L'image est ainsi projetée à travers le verre en créant un effet d'optique. L'utilisateur a l'impression qu'elle se trouve entre un à deux mètres de distance de ses yeux selon la perception», poursuit Crouzet. «Au final, il a le sentiment de regarder un écran de 15 pouces», indique un représentant de France Télécom R&D. À noter que les lunettes sont opaques et ne servent qu'à créer l'effet d'optique. Elles sont donc plus petites que des lunettes classiques afin de ne pas bloquer tout le champ de vision.

France Télécom R&D a mis au point ce produit avec le spécialiste français des verres correcteurs Essilor, et l'américain Micro Optical, fabricant de lunettes écran. Le nom du produit n'est pas encore défini. Quant à son prix, France Télécom indique qu'il sera inférieur à 1.000 euros. Les lunettes seront commercialisées dans un coffret avec un combiné doté d'une sortie vidéo, a priori un modèle de Samsung compatible Edge.

Matbe

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Avenir
Nanotechnologies et Robotique
Des robots avec des antennes d'insecte
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Beaucoup d'insectes trouvent leur chemin dans leur environnement immédiat au moyen de leurs antennes mobiles. Des scientifiques ont appliqué ce principe de reconnaissance spatiale active pour créer un nouveau type de capteur mécatronique qui pourrait bientôt être mis en service comme une aide à l'orientation pour les robots mobiles. Les chercheurs de l'Institut de Fraunhofer (IFF) et de l'Université de Bielefeld ont développé un capteur sensoriel en suivant ce principe. Il fournit plus d'informations sur son environnement que les capteurs de "toucher" conventionnels et est plus robuste et moins cher que les senseurs basés sur des technologies optiques.

Un prototype de l'antenne artificielle a été installé sur un robot autonome d'insecte. Deux moteurs déplacent la tige capteur suivant une trajectoire circulaire ovale, un capteur d'accélération étant fixé sur l'extrémité qui oscille librement. À la différence des capteurs conventionnels qui réagissent seulement à une pression sur l'extrémité, l'antenne peut être utilisée comme capteur sur la totalité de sa longueur. Selon le point du palpeur qui touche un objet (au milieu, au deux tiers...), le capteur mesure une fréquence différente d'oscillation à l'extrémité. "Si l'obstacle est proche du capteur, la fréquence est élevée. S'il est éloigné, l'extrémité oscille plus lentement", indique Oliver Lange de l'IFF, en expliquant le principe des mesures. "C'est comme une règle qui est maintenue sur une table à une extrémité et peut vibrer librement à l'autre".

La fréquence et les signaux de contrôle des moteurs, c'est-à-dire l'angle de la tige au moment du contact, indiquent la position de l'obstacle. "Avec une boucle de feedback, l'antenne pourrait même modifier son approche après un premier contact et explorer la zone avec plus de précision", ajoute Lange. "Ceci aurait l'avantage de ne générer de grandes quantités de données que lorsque c'est nécessaire c'est-à-dire quand une rencontre a effectivement lieu". Le prototype de l'antenne est parfaitement conçu pour l'insecte-robot en termes de portée et de mouvement. Mais le principe, sur lequel un brevet est en cours de dépôt, peut facilement être adapté pour d'autres applications afin de correspondre aux conditions particulières de chaque cas. Comme Lange le précise, "des robots mobiles pourraient être équipés de ce capteur car la plupart des systèmes optiques échouent dans des environnements poussiéreux ou sales".

TS

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Matière
Matière et Energie
Les Etats-Unis misent sur de nouveaux modes de production de pétrole
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

De plus en plus d'experts prévoient un déclin des ressources pétrolières dans les prochaines décennies. Si ces prévisions, qui ne sont pas partagées par tous, se réalisaient à un terme aussi court, les technologies fondées sur des sources d'énergie alternatives comme l'hydrogène ne seraient sans doute pas assez développées pour s'adapter à la pénurie. C'est pourquoi certains préconisent dès à présent un déploiement massif d'infrastructures de conversion du charbon, du gaz naturel et d'autres combustibles fossiles en carburants liquides. L'idée n'est pas nouvelle : lors des crises pétrolières des années 1970, des programmes d'extraction à partir de dépôts de schistes bitumineux avaient été mis sur pied aux Etats-Unis avant d'être abandonnés avec la baisse du prix du baril. Selon le Département de l'Energie (DOE), de tels gisements dans le sous-sol américain recèleraient toujours l'équivalent de 1800 milliards de barils de pétrole. La société Shell travaille depuis cinq ans sur un procédé d'extraction plus économique et moins polluant permettant de pyrolyser la roche directement in situ, puis de pomper les hydrocarbures ainsi libérés. Grâce à cette technique, la compagnie estime pouvoir produire des huiles à un prix de 25 à 30 dollars le baril.

Autre solution envisagée, la liquéfaction du charbon qui produit du pétrole synthétique par combustion anaérobie sous atmosphère d'hydrogène. Selon certaines analyses, cette méthode pourrait placer le coût du baril à 32 dollars. Mais là encore, des problèmes environnementaux existent : la production comme la combustion des hydrocarbures obtenus sont des sources de gaz à effet de serre tandis que les procédés d'extraction minière du charbon polluent les eaux. Le législateur semble pourtant prêt à envisager la généralisation de ces techniques. Le texte de loi sur l'énergie récemment voté par la Chambre des Représentants prévoit la mise à disposition de terrains fédéraux pour une exploitation commerciale des gisements de schiste bitumineux dès la mi-2007. La version du Sénat est quant à elle un peu plus prudente : elle réclame une étude de l'impact environnemental et une réévaluation des ressources disponibles.

ST Presse USA 732

WP

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Terre
Sciences de la Terre, Environnement et Climat
D'ici à 2100, la température de la planète pourrait s'élever de 1,5 à 4°C
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Nous sommes très probablement rentrés dans un système où l'homme est déjà en train de modifier le climat", prévient Jean Jouzel, directeur de l'Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL). Les résultats qu'il a présentés jeudi 2 juin au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Paris, fruits des dernières modélisations françaises sur le réchauffement climatique attestent de cette action. Ils devraient avec d'autres contributions étrangères nourrir les futurs rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui doivent être rendus publics en 2007. Selon le chercheur français, vice-président du groupe scientifique du GIEC, "les modèles montrent que nous sommes en train de mettre en route quelque chose de très dangereux à long terme. Car, même en réduisant les émissions de gaz à effet de serre d'un facteur trois d'ici à 2100, le niveau des océans montera ensuite mécaniquement de 40 cm chaque siècle" .

Sous l'impulsion de la Mission interministérielle de l'effet de serre, la communauté scientifique française a décidé de réaliser un effort de modélisation important pour le rapport du GIEC 2007. Onze simulations prenant en compte de multiples scénarios ont en effet été menées par l'Institut Pierre-Simon Laplace (CNRS et Commissariat à l'énergie atomique) et le Centre national de recherche météorologique (Météo France). Le premier concerne le climat du milieu du XIXe siècle, avec des conditions proches de la période pré-industrielle. Le deuxième évalue l'évolution du climat au cours du XXe siècle (de 1860 à 2000). Il doit permettre de comprendre comment les gaz à effet de serre, les aérosols sulfatés, et la modification de la constante solaire et du volcanisme ont fait varier le climat sur cette période. Les scénarios suivants présentent des projections pour le XXIe siècle ou, au-delà, en fonction de différents paramètres économiques.

Dans ce dernier cas, les chercheurs ont défini plusieurs types d'évolution, en privilégiant par exemple une croissante démographique et économique rapide (scénario A), ou au contraire des préoccupations environnementales (scénario B), avec ou sans transferts de technologie (types 1 ou 2). Au total, les résultats des deux modèles français (IPSL et Météo France) convergent pour dire que le réchauffement moyen de la planète sera compris entre 1,5 et 4ºC d'ici 2100. L'augmentation de 4ºC, la plus élevée, correspondant au scénario le plus pessimiste (A2), marqué par la présence de 900 parties par million (ppm) de CO2 dans l'atmosphère, soit trois fois plus qu'aujourd'hui. En 2001, le précédent rapport du GIEC évaluait le réchauffement pour la fin du siècle à une valeur comprise entre 1,4 à 5,8 ºC.

Parmi les scénarios portant sur l'avenir, plusieurs ont pris en compte la stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre et leur impact à très long terme. Cela afin d'évaluer l'effet des mesures de réduction des émissions prônées par le protocole de Kyoto. "Si on arrête de produire du CO2 aujourd'hui, pour le maintenir au niveau de 2000, dans cent ans, le CO2 atmosphérique décroîtra de 1ppm/an, puis il se produira un rééquilibrage avec l'océan" , explique Pascale Braconnot, responsable de la modélisation du climat à l'IPSL. Mais en raison des capacités limitées de l'océan, "en l'an 3000, il restera encore 20 % de ce qui aura été émis en 2000" .Si aucune mesure n'est prise pour réduire ces émissions, les réactions du système Terre-océan risquent d'être brutales et imprévisibles. Ainsi, "nous avons déjà atteint un stade où les glaciers ne sont plus à l'équilibre. Avec un réchauffement marqué, il y a de fortes chances pour qu'ils disparaissent" , avertit Eric Brun, directeur de la recherche à Météo France.

Une catastrophe qui justifie les investissements considérables consentis pour ces simulations qui représentent 22 600 heures de calcul pour Météo France et 20 000 heures pour l'IPSL. Le tout étalé sur huit et douze mois. Malgré le saut qualitatif important réalisé par ces travaux, les scientifiques sont conscients que beaucoup d'efforts restent à faire pour représenter un système climatique extrêmement complexe, dont les interactions sont multiples et insuffisamment connues.

Le Monde




Climat : appel des académies des sciences de 11 pays à agir d'urgence
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Les Académies des Sciences des pays du G8, ainsi que de l'Inde, de la Chine et du Brésil (qui sont parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre parmi les pays en voie de développement), ont appelé conjointement le G8 à prendre d'urgence des mesures pour agir contre le changement climatique, dans un communiqué commun publié à Londres. "Les preuves scientifiques du changement climatique sont suffisamment claires pour justifier que les nations prennent des actions rapides", indique cette déclaration commune. "Il est vital que toutes les nations mettent en oeuvre maintenant des mesures qui en vaillent le coût, pour contribuer à une réduction substantielle et durable des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial", poursuit-elle.

Cet appel vise à faire pression sur les dirigeants du G8, à 3 semaines du sommet des huit pays qui aura lieu du 6 au 8 juillet à Gleneagles, en Ecosse. L'ordre du jour du sommet est dominé par la lutte contre le réchauffement climatique et l'aide à l'Afrique. "Il y a maintenant des preuves solides qu'un réchauffement climatique important est en train de se produire dans le monde. Ce réchauffement a déjà provoqué des transformations dans le climat de la terre", indique le communiqué.

Les académies appellent les dirigeants mondiaux à "reconnaître que la menace posée par le changement climatique est claire et s'aggrave" et à "lancer une étude internationale" sur des objectifs acceptables de concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Les dirigeants doivent "reconnaître que reporter les mesures à plus tard augmentera le risque d'effets nuisibles sur l'environnement et engendrera probablement des coûts plus élevés".

Les académies appellent également les pays riches à développer des "solutions innovantes" pour permettre aux pays du Tiers-Monde de respecter l'environnement sans mettre en cause leurs "droits légitimes au développement". "Le président Bush a une opportunité à Gleneagles de montrer que son administration ne va plus ignorer les connaissances scientifiques et va agir pour réduire les émissions", a déclaré dans un communiqué distinct Lord May, président de la Royal Society, l'académie des sciences britannique.

BBC

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Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Succès des cellules souches pour traiter des victimes d'infarctus
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Des chercheurs sud-coréens ont renvendiqué un succès dans le traitement des victimes d'infarctus, pour des lésions cérébrales notamment, à partir de cellules souches.

L'emploi de cellules souches a eu "un effet curatif" sur 64 des 74 patients souffrant d'attaques cérébrales ou d'autres problèmes provoqués par ischémie (diminution ou interruption de la circulation sanguine), a précisé le ministère sud-coréen de la Santé qui a financé l'équipe de six médecins des universités Catholique et Chonbuk de Séoul. Ces guérisons sont les premières du genre en Corée du Sud impliquant un groupe et non un seul individu, a précisé le ministère dans un communiqué.

"Ce succès clinique efface les doutes sur la thérapie à base de cellules souches et pave la voie en vue de son utilisation rapide et régulière", ajoute-t-il. Les cellules souches ont été extraites de la moelle épinière des malades puis injectées dans les organes nécrosés. "Les fonctions des organes se sont améliorées de manière significative", selon le ministère, qui précise que trois sur cinq patients victimes d'attaques cérébrales "ont amélioré de manière significative leurs défauts d'élocution".

"C'est le premier cas où l'on observe qu'une injection directe de cellules souches dans un cerveau abîmé a eu un effet curatif", souligne le neurologiste Na Hyung-Kyun, cité par l'agence sud-coréenne Yonhap. "Certains patients n'étaient pas capables de communiquer avant la thérapie mais ils vont dorénavant suffisamment mieux pour communiquer avec leur épouse", a-t-il ajouté.

AFP

Une naissance après don d'ovaires entre jumelles
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Au mois d'avril 2004, une jeune femme américaine de 25 ans, Stéphanie Yarber, stérile depuis l'adolescence, a reçu de sa soeur jumelle, Melanie Morgan, déjà mère de trois enfants, la première greffe d'ovaires hétérologues réalisée dans l'espèce humaine, à l'hôpital Saint-Luke (Saint-Louis, Missouri). Un enfant est né grâce à cette transplantation lundi 6 juin 2005.

Stéphanie et Mélanie ont fait preuve d'une «sororité» à toute épreuve : déjà à l'âge de 23 ans, elles s'étaient lancées ensemble dans deux programmes successifs et inefficaces de procréation médicalement assistée afin que Stéphanie puisse avoir un bébé. Mélanie avait eu une stimulation hormonale ovarienne et donné à Stéphanie 14 de ses ovocytes dont 7 avaient été fécondés. Les quatre embryons transférés n'avaient pas donné lieu à une grossesse. L'histoire de cette greffe d'ovaires révélée il y a un an par la BBC, est racontée en détail dans Le New England Journal of Medicine publié cette semaine. Curieusement, la revue n'avait accepté la publication - c'est ce qu'a révélé son porte-parole, Karen Pedersen - «qu'à la condition qu'un bébé normal et en bonne santé naisse de cet essai», se substituant ainsi aux autorités sanitaires chargées de régir aux USA ce type de tentative. Stéphanie a donc accouché lundi dernier d'un bébé normal et en bonne santé en Alabama.

Pour aboutir à une telle naissance, l'ovaire de Mélanie a été coupé en trois morceaux, dont l'un a été congelé, et les deux autres greffés par laparoscopie dans chacun des ovaires stériles de Stéphanie, en cinq heures, au bloc opératoire de l'hôpital Saint-Luke. La parfaite compatibilité immunologique entre la donneuse et la receveuse, du fait d'un génome identique, permet de se passer des médicaments antirejet habituellement utilisés lors des greffes d'organes.

D'ailleurs, dans une circonstance aussi particulière, tout laisse à penser qu'un comité d'éthique ou qu'un comité consultatif de protection des personnes dans la recherche biomédicale n'aurait pas accepté que des drogues aussi puissantes et dangereuses soient données dans un contexte clinique où le pronostic vital n'est nullement engagé.

«Un jour, sans aucun doute, le problème du rejet d'organe sera réglé, et nous n'aurons plus besoin des médicaments, ou plus aussi longtemps», }a postulé Roger Godsen (Cornell University), un des membres de l'équipe médicale des deux jumelles. Pour lui, «le procédé sera utilisé très largement et remplacera à terme le don d'ovocytes».

La démonstration qui vient ainsi d'être faite que la fonction ovarienne peut être restaurée, et qu'une conception naturelle et une grossesse réussie peuvent être obtenues après transplantation de tissu ovarien, a des implications qui vont bien au-delà des quelques jumelles stériles. En effet, les informations obtenues sur ce cas particulier seront très utiles pour les quelques équipes européennes qui congèlent les ovaires des patientes devant subir une chimiothérapie ou une radiothérapie abdominale basse pour des cancers qui peuvent altérer la fertilité ou celles victimes de pathologies auto-immunes de l'ovaire.

Chez ces femmes, la préservation du tissu ovarien avant ces traitements permet, dans un deuxième temps, de tenter une autogreffe de leurs propres ovaires, dans l'espoir que ceux-ci redémarrent une production ovocytaire qui leur permette une procréation naturelle. En septembre 2004, des chercheurs britanniques ont annoncé la première naissance vivante résultant de cette procédure. Tamara, née le 24 septembre 2004 de sa maman Touirat, a été incluse dans un protocole de l'hôpital Saint-Luc de Bruxelles, dirigé par le Professeur Donnet. Un certain scepticisme avait accueilli cette annonce, car on ne savait pas si la grossesse émanait d'un ovocyte produit par l'ovaire retransplanté ou par celui qui avait été laissé en place pendant le traitement anticancéreux.

Mais cette fois, la preuve du concept est bel et bien faite : en effet, Stéphanie n'avait plus aucun ovule dans ses ovaires stériles, ceci avait été confirmé par examen laparoscopique préalable. C'est donc bien un ovocyte de l'ovaire de sa jumelle qui a été fécondé. Et qui a abouti à ce beau bébé de 3 kg et demi. «Stéphanie devrait pouvoir avoir d'autres enfants grâce à cette greffe», a annoncé le Docteur Sherman Silber, le chirurgien à l'origine de cette première mondiale.

Figaro

France : l'obésité augmente les dépenses de soins chez l'adulte
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

La consommation médicale des adultes obèses est supérieure de 27 % à celles des personnes de poids normal et de 39 % pour la pharmacie, selon la première étude sur la consommation médicale des obèses en France, publiée mardi par la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). L'étude montre que 10,2 % de la population de 20 à 64 ans est obèse, soit plus de 3,4 millions personnes. Les 50-59 ans sont majoritaires (30 %) parmi les obèses et ceux souffrant d'embonpoint.

L'"accélération brutale" de ce fléau est confirmée : la proportion d'hommes obèses, stable entre 1980 (6,4 %) et 1991 (6,5 %), a atteint 10,1 % en 2003. Chez les femmes, ces taux suivent la même évolution pour atteindre les 10,5 % en 2003. Les plus jeunes sont aussi touchés : près de 12 % des moins de 18 ans présentent une obésité, soit plus de 1,5 million et 13 % des enfants de 4 à 16 ans. En revanche, les dépenses de soins de ville des enfants obèses égalent celles des enfants de poids normal.

Les régions du Nord et de l'Est, la Normandie et le Centre comptent les proportions d'obèses les plus importantes. A l'opposé, dans les régions du Sud, la Bretagne, l'Ile-de-France et l'Ouest, la "normalité" du poids est plus importante que la moyenne nationale.

Les proportions peuvent varier du simple au double : de 16,3 % de la population en Alsace et 15,2 % dans le Nord-Pas-de-Calais à 7,6 % en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. L'obésité, associée à la sédentarité (manque d'exercices), favorise la survenue de diabète, de maladies cardio-vasculaires, de problèmes respiratoires et de cancers. Le diabète touche 30 % des obèses.

AFP

Le sida continue ses ravages
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Le sida continue de tuer, et de plus en plus, selon le rapport annuel de l'ONUSIDA. L'année 2004 établit ainsi un record de mortalité, alors que 3,1 millions d'humains ont été emportés par le virus. De plus, malgré l'augmentation des fonds pour le combattre, presque 5 millions de nouveaux cas ont été recensés l'année dernière. L'épidémie s'est propagée dans toutes les régions y compris en Amérique du Nord et en Europe où les comportements à risque continuent d'augmenter. À la fin 2004, pas moins de 39,5 millions étaient infectés par le VIH sur la planète.

Les représentants de 127 pays sont rassemblés aux Nations unies pour évaluer les progrès réalisés depuis 2001 dans la lutte mondiale contre le SIDA. Ils ont pu constater que les fonds destinés à la lutte contre la maladie ont quadruplé en quatre ans, et que la contamination est en déclin dans une demi-douzaine de pays d'Afrique de l'Est, aux Bahamas et au Cambodge. De plus, le nombre de personnes ayant accès à la documentation sur le sida et au dépistage a également doublé, et le nombre de femmes bénéficiant des programmes de prévention de transmission de la maladie aux nouveau-nés a augmenté de 70 %.

Dans un rapport préparatoire, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, s'est montré inquiet. Selon lui, malgré les progrès enregistrés, l'épidémie continue de gagner du terrain. Il craint même que les Nations unies ne soient pas capables d'atteindre les objectifs fixés en 2001 par l'Assemblée générale.Il y a 4 ans, les pays membres s'étaient engagés à réduire d'au moins 25 % le nombre de jeunes malades âgés de 15 à 24 ans, à informer et à éduquer ces jeunes pour les protéger de la contamination, à réduire de 20 % la proportion des enfants atteints, et à rendre les traitements accessibles. Il reste encore beaucoup de travail à faire, puisqu'en plus de l'augmentation du nombre de cas et de décès, l'accès à la prévention et aux traitements est également insuffisant. À la fin de l'année dernière, seulement 12 % des 6 millions de personnes ayant besoin de traitements y avaient accès, et seulement 20 % bénéficiaient de programmes de prévention.

RC

Cancer du sein : l'exercice favorise la guérison !
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Les femmes atteintes d'un cancer du sein et qui pratiquent une activité physique après un traitement chirurgical, de chimiothérapie ou de radiothérapie, se sentent mieux, plus fortes et leur système immunitaire est meilleur que les autres malades. C'est la conclusion d'une étude américaine conduite par Andrea Mastro, professeur de microbiologie à l'université de Pennsylvanie et rendue publique lors de la conférence annuelle sur le cancer du sein du département américain de Défense à Philadelphie. Un certain nombre d'études montrent que pratiquer une activité physique régulière aide à prévenir le cancer du sein. Mais l'exercice pourrait aussi en favoriser la guérison.

Des chercheurs de San Diego qui ont suivi plus de 74000 femmes ont en effet remarqué que l'activité physique était associée à une réduction du risque de cancer du sein. Selon eux, une heure de sport modéré par jour serait le plus efficace. Pour connaître les bénéfices du sport chez les femmes atteintes de ce cancer, le Dr Michelle Holmes a suivi avec son équipe 2987 femmes jusqu'en juin 2002. Le cancer de sein a été diagnostiqué chez toutes ces femmes entre 1984 et 1998. Les chiffres montrent que plus les femmes malades font du sport, moins elles risquent de mourir des suites d'un cancer du sein. Ainsi, celles qui font entre une et trois heures de marche (à un rythme modéré) ont, par rapport à celles qui marchent moins d'une heure par semaine, un risque de décès qui diminue de 20 %. Celles qui marchent plus de cinq heures par semaine voient leur risque diminuer de moitié !

« Pratiquer une activité physique après le diagnostic d'un cancer du sein peut réduire le risque de mourir de cette maladie » conclut le Dr Michelle Holmes dans son étude qui rappelle également que la quantité la plus bénéfique serait de marcher trois à cinq heures par semaine.

JAMA?

L'Hebdomedic's, un nouvel appareil qui aide les seniors à prendre leurs médicaments
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

L'Hebdomedic's est un concept innovant permettant de sécuriser la prise de médicaments en apportant un confort et une autonomie d'une semaine au patient. Il s'agit en fait d'un plateau de 28 compartiments (soit quatre prises maximum par jour sur sept jours). Ce plateau pivote est vient se positionner devant une trappe qui se déverrouille à la bonne heure, le bon jour et sur la bonne dose.

Au préalable il est nécessaire d'avoir mis en place les médicaments. Lorsque c'est fait, le couvercle se verrouille de façon automatique et grâce à son code secret, seul l'infirmier pourra accéder aux doses. A chacune des heures de prise, il est possible d'enregistrer un petit message de consigne pour que le patient prenne correctement son traitement, comme par exemple : « attention, ce cachet se prend à jeun ! ».

Le malade est alerté toutes les minutes pendant 45 minutes par un flash lumineux, une sonnerie et un message vocal tant qu'il n'a pas pris sa médication. Il est impossible pour les patients de mélanger, oublier ou manipuler leurs médicaments. La programmation de l'appareil se fait simplement, par l'infirmier ou le proche parent, en suivant les consignes vocales émises par l'appareil. L'utilisateur n'a qu'une chose à faire : soulever la trappe lorsque la sonnerie se met en route, prendre le médicament qui se trouve dans le compartiment se présentant à lui. Automatiquement, après cette manipulation, la sonnerie s'arrêtera. Une période d'adaptation, variant de un à sept jours selon les personnes, est nécessaire pour trouver l'automatisme comportemental nécessaire. De plus, on ne demande jamais à la personne âgée de programmer l'appareil elle-même. La mise en route et l'insertion du code secret est effectuée par un proche ou par l'infirmière attitrée.

Hebdomedic's

Les zones présumées inutiles de l'ADN conditionneraient certains comportements
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Le point de départ des travaux de Larry Young et Elizabeth Hammock, chercheurs à l'université Emory (Atlanta, Etats-Unis), se résume en une question très simple : quelle est la différence entre le campagnol de prairie et son très proche cousin montagnard ? Le néophyte n'en voit aucune à l'oeil nu. Mais l'éthologue sait que les mâles de ces deux groupes de rongeurs, bien que très semblables, ont des comportements sociaux distincts. Voire opposés. Le premier, expliquent les deux chercheurs, dans la revue américaine Science, lorsqu'il se met en couple, "demeure fidèle à une unique partenaire tout au long de sa vie". Il montre de plus un "haut niveau d'intérêt social" . Le campagnol mâle montagnard, au contraire, ne se met pas durablement en couple, "ne contribue pas à l'attention parentale" portée à la progéniture. Il semble, pour finir, se désintéresser de toute forme d'interaction sociale avec ses congénères.

Selon les travaux des deux chercheurs américains, ces grandes différences comportementales tiennent, partiellement au moins, à des facteurs génétiques. Plus précisément, c'est une part de l'ADN dit "poubelle" dont les biologistes ont longtemps cru qu'il était totalement inutile qui serait impliqué dans les mécanismes physiologiques expliquant une telle variabilité. Or l'"ADN-poubelle" (junk-DNA en anglais), plus justement appelé ADN non codant, ne permet pas la synthèse d'une protéine particulière : les deux biologistes n'ont donc pas identifié un hypothétique "gène de la sociabilité" qui serait présent dans un cas et absent dans l'autre.

En étudiant le patrimoine génétique de chaque groupe de rongeurs, les chercheurs ont détecté des différences au sein du gène V1aR, présent chez les individus des deux groupes. V1aR code pour la synthèse de récepteurs de la vasopressine une hormone connue pour être impliquée dans les comportements sociaux des rongeurs, mais aussi des primates.

D'un groupe à l'autre, les différences au sein de ce même gène sont ténues. Pour comprendre, il faut savoir que, dans une majorité de séquences génétiques, cohabitent des régions codantes les exons et d'autres non codantes les introns. Chez le campagnol de prairie, les introns du gène V1aR sont formés de séquences beaucoup plus longues que chez son cousin vivant sur les reliefs. Les chercheurs ont observé in vivo que ces variations de la longueur des introns influent sur l'expression du gène V1aR dans certaines zones du cerveau.

Comment des séquences non codantes peuvent-elles influencer l'expression de certains gènes ? Le processus mis en cause, explique M. Roubertoux, se nomme "épissage alternatif". "Lors de la transmission de l'information génomique de l'ADN à l'ARN -qui est ensuite directement impliqué dans la synthèse des protéines-, on assiste à un phénomène d'"élimination" des introns, pour ne conserver que les exons, c'est-à-dire les seules régions codantes, ajoute M. Roubertoux. Mais, au cours de ce processus, les introns peuvent entraîner avec eux des séquences codantes." L'épissage alternatif introduit donc une déperdition aléatoire de l'information servant à coder les protéines. Le mécanisme induit une variabilité des molécules synthétisées par un gène. "A partir du gène de la drosophile qui gère la pousse des neurones, on peut, par exemple, obtenir 32 000 protéines différentes", explique M. Roubertoux.

L'implication de l'ADN non codant dans le développement de certaines pathologies neurologiques est soupçonnée depuis plusieurs années. C'est en effet ce même mécanisme d'épissage alternatif qui est généralement invoqué lorsque certaines protéines sont exprimées de manière tronquée.

Les mécanismes mis en lumière par Larry Young et Elizabeth Hammock ne dévoilent pas tous les secrets de ces régions du génome qui forment la plus grande part du patrimoine génétique des mammifères. Alors que des individus amputés d'une proportion importante de cet ADN parviennent à vivre sans dommages apparents, certaines séquences, bien que non codantes, présentent une grande stabilité au fil de l'évolution et se retrouvent chez de nombreuses espèces. Accréditant ainsi, au contraire, l'idée qu'elles sont très utiles...

Le Monde

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Anthropologie et Sciences de l'Homme
Les seniors se mettent à l'internet
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

4,8 millions de 50+, près d'un quart des seniors français, ont apprivoisé Internet selon une récente étude de Médiamétrie//Netratings. En quatre ans leur nombre a quadruplé sur le réseau mondial. Plutôt CSP+, les seniornautes préfèrent le haut débit pour surfer quasi-quotidiennement sur leurs sites préférés. Autrefois à la traîne, les seniors se montrent aujourd'hui décomplexés face à certaines craintes répandues chez les internautes, comme l'achat en ligne. Depuis 2001, le nombre d'internautes seniors a été multiplié par quatre alors que l'ensemble des internautes n'a que doublé. Les 50+ se connectent quasi-quotidiennement pour surfer en haut débit sur les sites de tourisme ou de finance.

Une majorité d'entre eux se connecte tous les jours ou presque. Ces "assidus" représentent plus de 64 % des seniornautes. Ce que l'on observe, c'est que la proportion d'assidus dans la population globale des internautes n'est que de 58 %. Il y a donc une plus forte proportion d'assidus chez les seniors. En moyenne, les seniors se rendent plus souvent sur Internet que les moins de 50 ans. Ils y passent également plus de temps en moyenne par personne. Ils utilisent beaucoup leur e-mail, les services de banque en ligne et surfent sur les sites d'informations boursières. La confiance des Internautes est aussi en progression vis-à-vis du commerce électronique, en particulier chez les surfeurs les plus expérimentés. Au premier trimestre 2005, près d'un internaute expérimenté sur deux déclare faire confiance à l'achat en ligne. 53 % des seniors expérimentés achètent d'ailleurs sur Internet.

Seniorscopie

Le haut débit sauvé par la télévision
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Le marché français de la téléphonie mobile n'en finit pas de bien se porter. Au 31 mars 2005, les services de téléphonie mobile comptaient 44,9 millions de clients. Le parc de clients a augmenté de 3 millions sur une année, entre le 31 mars 2004 et le 31 mars 2005 (soit une croissance annuelle de 7,1 %). Le taux de pénétration du téléphone mobile atteint ainsi 74,5 % de la population, soit près de 3 Français sur 4. Face à un tel constat, il aurait été facile de penser que le lancement, fin 2004, des offres de téléphonie mobile haut débit (3G) auraient un succès immédiat. Pourtant, elles n'ont pour l'heure pas connu un décollage foudroyant. Seules quelques dizaines de milliers de particuliers auraient déjà décidé de se lancer dans l'aventure.

Le prix élevé des mobiles et des services 3G ainsi qu'une certaine complexité des offres ont sans doute été des freins puissants à une adhésion massive. Les deux opérateurs français sont donc toujours à la recherche de la «killer application», terme marketing pour désigner le service qui l'emportera sur tous les autres et provoquera une vague d'adhésion de grande importance. Si la visiophonie (voir et être vu par son interlocuteur pendant une conversation), avant son lancement, semblait tenir la corde dans ce domaine, c'est en fait la télévision sur mobile qui semble aujourd'hui la mieux placée. C'est, en tout cas, ce qui ressort d'une récente étude réalisée par Carat TVMI.

L'internet mobile ne devrait, selon elle, gagner le coeur du grand public que lorsqu'une offre de contenu télévisuel et vidéo sera facilement accessible. Pas étonnant donc que tous les regards se tournent vers la norme DVB-H (Digital Video Broadcasting Handhelds), un standard de télévision numérique optimisé pour les petits écrans en situation de mobilité. Or elle reste encore en cours d'expérimentation et ne devrait être disponible commercialement que dans le courant de l'année prochaine.

Du coup, les opérateurs sont prudents sur leurs prévisions de croissance. SFR maintient son objectif de 500 000 clients pour la fin de 2005, alors que le PDG d'Orange France, Didier Quillot, préfère voir à long terme en déclarant : « D'ici à la fin de l'année 2006, ce seront au total 2 millions de clients Orange qui utiliseront les services haut débit mobile d'Orange au travers de nos réseaux complémentaires EDGE, 3G et Wifi.» L'étude de Carat TVMI estime, pour sa part, que le nombre total d'abonnés à la téléphonie à haut débit, fin 2005, se situerait dans une fourchette allant de 600 000 à 1,5 million. Le réel décollage ne venant qu'en 2006 pour s'étaler jusqu'en 2009, où entre 10 millions et 13 millions de personnes auraient franchi le pas.

Figaro

Les écrans plats sud-coréens à l'assaut du monde
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Sortant de chaînes de production situées au sud de Séoul, des milliers d'écrans plats partent à l'assaut du monde pour s'y imposer comme l'avenir de la télévision. Les prix chutant et la qualité s'améliorant, on s'attend à un bond de la production et à ce que la nouvelle technologie à base de feuilles de verre incrustées de cellules lumineuses microscopiques détrône les traditionnels téléviseurs à tube cathodique. La Corée du Sud est devenue le premier fabricant mondial des deux types les plus populaires d'écrans plats, ceux au plasma (PDP) et ceux à cristaux liquides (LCD). Plus de la moitié de la production mondiale de PDP et près d'un écran LCD sur deux sortent des chaînes sud-coréennes. "C'est la Mecque mondiale de l'industrie", déclare Beh Hong-Kyu, vice-président chargé des relations publiques de Samsung SDI, désignant les quatre chaînes de LCD et trois chaînes de PDP installées dans l'usine de Samsung de Cheonan, à 90 km au sud de Séoul.

Le CRT continue de prévaloir, mais a perdu du terrain, souligne, dans un rapport, Samsung SDI, premier producteur mondial de PDP. Les ventes d'appareils traditionnels se sont élevées l'an dernier à 172 millions d'unités dans le monde, mais devraient baisser à 145 millions en 2007, selon l'étude.

Pendant ce temps, les téléviseurs à écran plat sont passés de 2,9 millions vendus en 2000, à 6,7 millions en 2002 et 17 millions en 2004. Le rapport prévoit qu'elles atteindront 62 millions en 2007. "Il ne fait pas de doute que les LCD ou PDP vont prendre le dessus sur les CRT à l'avenir sur le marché des téléviseurs", déclare Lee Young-Yong, analyste chez Daishin Economic Research Institute, grâce à une amélioration de la technologie et une baisse des prix.

"Le prix d'un appareil équipé d'un écran de 32 pouces LCD va tomber à 1.500 dollars cette année avec l'explosion de la demande", contre 2.500-3.000 dollars l'an dernier, ajoute l'analyste. Shim Im-Soo, vice-PDG de Samsung SDI, partage ces vues. "La demande pour les PDP va grossir au second trimestre grâce à la baisse des prix", dit-il. Les prix ont déjà chuté de 40 % l'an dernier et vont baisser de 28 % de plus cette année, estime-t-il.

Partie doucement, la Corée du Sud est devenue le premier fabricant mondial de LCD en 1998 et de PDP en 2003, à la suite d'investissements judicieux. Ses sociétés Samsung SDI et LG Electronics ont fourni respectivement 24,4 % et 22 % de la demande mondiale en PDP l'an dernier, selon DisplaySearch. Samsung Electronics et LG Philips, une société mixte alliant LG Electronics et Royal Philips Electronics (Pays-Bas), ont fabriqué 22 % et 19,7 % des LCD vendus en 2004 dans le monde.

A quelques kilomètres de Cheonan, Samsung Electronics a créé en avril une nouvelle entreprise de LCD avec le japonais Sony. LG Philips construit en ce moment une usine de cinq milliards de dollars pour fabriquer des LCD à Paju, à 40 km au nord de Séoul. Des records ont été enregistrés : Samsung Electronics a dévoilé un LCD de 82 pouces en mars et Samsung SDI avait produit un 102 pouces en PDP en décembre dernier.

AFP




Dégroupage : France Télécom rend sa copie
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

À la demande de l'Arcep, l'opérateur historique publie son tableau de bord sur la qualité de ses services techniques. Limité aux prestations fournies dans le cadre du dégroupage, il permet d'apprécier ses délais de livraison et de réparation. Pour la première fois, France Télécom (FT) met à la connaissance du public son "tableau de bord de qualité de service technique" ; sorte de bilan qui recense les délais de livraison de lignes téléphoniques et autres durées de dérangements rencontrés par ses clients.

En réponse à une demande de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep, ex-ART), il est désormais publié sur le site internet de l'opérateur historique. Réalisés depuis fin 2002, ces bilans étaient jusqu'à présent mis à la disposition du seul régulateur. «Avec cette décision, France Télécom concrétise ses engagements de transparence», indique l'opérateur historique. «Cette publication permettra à tous d'apprécier les progrès constants réalisés par (nos) équipes techniques.»

Pour sa première édition publique, le tableau de bord rend compte des services assurés par FT auprès d'opérateurs tiers dans le cadre du dégroupage. Rappelons que cette procédure permet à n'importe lequel de ces opérateurs de se raccorder directement au domicile des abonnés. Pour cela, il loue à France Télécom la portion finale de son réseau (appelée "boucle locale" ou "paire de cuivre"), seule infrastructure téléphonique équipant la majorité des foyers.

En avril, France Télécom a dégroupé 118.000 lignes, parmi lesquelles 28.000 en dégroupage total, comprenant la résiliation de l'abonnement à FT et le transfert de la gestion technique et commerciale de la ligne à l'opérateur tiers. Le reste a été dégroupé partiellement, formule où l'opérateur historique continue d'assurer toute la maintenance technique et facture toujours l'abonnement à l'utilisateur final. Pour dégrouper totalement une ligne, FT s'est engagé contractuellement auprès des autres opérateurs à un délai de 7 jours ouvrés. D'après le tableau de bord, la moyenne de livraison d'une ligne est de 3,7 jours. Dans la majorité des cas, il respecte donc largement ses engagements.

ZDnet

Renater augmente ses débits et s'ouvre aux collectivités locales
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

Le réseau Renater, qui dessert les universités, les établissements scolaires et les centres de recherches scientifiques français, fournira des débits allant jusqu'à 10 Gbit/s, à partir du 1er novembre prochain. C'est l'une des principales caractéristiques de la version 4 de ce réseau public qui doit répondre aux besoins de grands projets de recherche. Créé au début des années 90, Renater (pour Réseau national de télécommunications pour la technologie, l'enseignement et la recherche) a d'abord été déployé en étoile depuis Paris, puis à partir de 2005, via un maillage régional que viendra compléter la quatrième version. Il compte actuellement trente points d'accès en régions et sept dans les départements et territoires d'outre-Mer.

Ce réseau s'appuie sur une épine dorsale fournie par Cegetel (ex-Télécom Développement) et France Télécom. De leur côté, Neuf Telecom et Level3 ont en charge son déploiement en fibre optique qui sera «dédié aux grands projets de recherche». «Nous avons voulu obtenir la meilleure technologie, au meilleur coût, dans un contexte de concurrence», souligne François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche. «Mais Renater n'a pas vocation à se substituer à l'offre privée de télécoms.»

Ce réseau est géré par un groupement d'intérêt public (GIP), qui compte 29 personnes, avec un budget annuel de fonctionnement de 26 millions d'euros. La version 4 de Renater nécessitera un investissement annuel de 10 millions d'euros, explique à ZDNet.fr Dany Vandromme, directeur du GIP. Il faudra également compter 4 millions d'euros pour la maintenance et le déploiement de la fibre optique nécessaire à Renater-4. A ce jour, il relie 600 sites en France et compte de nombreuses applications en télémédecine ou en enseignement à distance. C'est également l'élément clé de l'opération Grid 5000, menée par l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), en coopération avec le CNRS. Renater est, par ailleurs, connecté au réseau paneuropéen GEANT, qui interconnecte 3.500 établissements dans trente pays.

Alain Costes, président du conseil d'administration du GIP, envisage déjà d'autres partenariats : «Au-delà de notre mission confirmée autour de la recherche et de l'éducation, nous avons aussi une mission d'ouverture et de services aux collectivités territoriales, selon la demande», explique-t-il. «Il serait dommage que ces collectivités ne se servent pas de Renater, qui peut leur apporter ses compétences et ses services.»

Zdnet

Les clés USB font une place aux logiciels
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

L'utilité des clés USB comme périphérique de stockage amovible n'est plus à prouver. En quelques années, elles ont relégué aux oubliettes les disquettes et font de l'ombre au CD-Rom. Rien que cette année, il devrait s'en vendre plus de 80 millions. Un succès qui s'est traduit par une chute vertigineuse du prix au mégaoctet, divisé par vingt en cinq ans.

A présent, la clé USB est en train de devenir un périphérique plus perfectionné qui stocke à la fois les fichiers des utilisateurs, mais aussi ses données personnelles (mot de passe, bookmarks...), ses paramètres de configuration... et même ses logiciels. « La clé USB devient le bureau virtuel de l'utilisateur qu'il trimbale dans sa poche et branche à n'importe quel PC. Ces clés intelligentes seront vendues un peu plus cher et auront aussi plus de capacité, pour stocker toutes ses applications », ajoute l'analyste.

Deux camps s'affrontent pour développer cette nouvelle génération de clés USB : l'USB Flash Drive Alliance (UFDA), soutenue par Lexar et Samsung, et U3, une coentreprise formée par Sandisk et M-Systems. De son côté, U3 a fourni un kit de développement aux participants de sa conférence développeur, qui s'est tenue cette semaine dans la Silicon Valley. Il comprend notamment l'application LaunchPad, qui gère les applications stockées sur la clé, différents outils nécessaires pour porter une application sur la plate-forme U3 et les spécifications techniques pour construire une telle clé.

« La beauté de notre solution vient du fait que rien ne s'installe sur le PC. Lorsque l'utilisateur branche sa clé U3, l'application LaunchPad se lance automatiquement, similaire à la fonction Autorun d'un CD-Rom, et crée un espace temporaire sur le disque dur pour stocker les données des applications qui résident sur la clé. Lorsque la clé est retirée, LaunchPad et l'espace temporaire sont automatiquement effacés du PC », explique Kate Purmal, PDG d'U3.

Pour que cela fonctionne, les éditeurs devront toutefois adapter leurs applications afin qu'elles s'installent dans l'espace temporaire d'U3 et non pas dans les registres de Windows ou du Mac. Un petit effort qui en vaut la peine, puisque cela permettra aux éditeurs de s'adresser directement aux nombreux clients des clés USB.

OINet

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
L'avion de demain, appareil d'aujourd'hui plus propre et plus performant
Jeudi, 16/06/2005 - 00:00

L'avion de demain sera un appareil assez comparable à ceux d'aujourd'hui, mais plus performant, moins polluant et moins bruyant, fruit d'évolutions et non de révolutions qui en feraient une machine futuriste méconnaissable. "L'avion de demain n'en est pas moins un terme ambitieux", insiste l'un des scientifiques, Paul Caspi, directeur de recherche au laboratoire VERIMAG (CNRS/Université Grenoble-1/Institut national polytechnique de Grenoble), qui ont fait état, cette semaine, au siège du Centre national de la recherche (CNRS), à Paris, de l'avancement de leurs travaux. Car ces appareils présenteront en réalité des différences notables, même si elles ne seront pas nécessairement spectaculaires à première vue. Ils contiendront, par exemple, de plus en plus de pièces en matériaux composites. "Les avions des années 1970 possédaient 5 % de ce type de matériaux, l'Airbus A380 en a 25 % et ce chiffre doit passer à 50 % dans les prochains avions", précise José Mendez, du Laboratoire de mécanique et de physique des matériaux (CNRS/Ecole nationale supérieure de mécanique et d'aétotechnique, Futuroscope Chasseneuil).

Ces matériaux ne subissent pas la corrosion, sont plus résistants à la fatigue, permettent de construire des avions plus légers et par conséquent sont moins gourmands. Ils pourront également "cicatriser" (s'auto-réparer par oxydation) en cas d'apparition d'une fissure. Au niveau des moteurs, l'un des principaux défis est la réduction de la pollution : dans quinze ans, les avions devront dégager 80 % d'oxydes d'azote en moins, tout en brûlant moins de carburant. Or, observe Sébastien Candel, du Laboratoire d'énergétique moléculaire et macroscopique et de combustion du CNRS à Châtenay-Malabry, "diminution de la consommation veut dire plus d'oxydes d'azote rejetés". La solution passe, selon lui, par de nouvelles méthodes d'injection et probablement aussi par la réalisation d'un kérosène synthétique.

La consommation dépend aussi des propriétés aérodynamiques de l'appareil et de sa traînée. L'avion de demain sera donc muni notamment de systèmes capables de "recoller" les écoulements d'air autour de sa structure. Autre exigence du temps, la diminution du bruit. "D'ici 2020, la perception du bruit doit être diminuée de 10 décibels, soit de moitié", indique Daniel Juvé, du Laboratoire de mécanique des fluides et d'acoustique (CNRS/Ecole centrale de Lyon/Université Lyon-1). Les remèdes sont variés et passent par des aménagements des cavités des trains d'atterrissage comme par l'installation de systèmes actifs (rangées de hauts-parleurs émettant des fréquences "anti-bruit") dans les moteurs.

L'informatique est appelée à jouer un rôle grandissant. A bord des avions, elle contribuera elle aussi à la réduction du poids en autorisant la suppression de certains dispositifs mécaniques et, en assistant le pilote, empêchera entre autres des manoeuvres dangereuses. La coopération homme-machine gardera néanmoins ses limites, souligne Patrick Millot, du Laboratoire d'automatique, de mécanique et d'informatique industrielles et humaines (CNRS/Université de Valenciennes). Au sol, l'"outil intelligent" aidera l'aiguilleur du ciel à gérer un trafic de plus en plus dense, mais c'est l'homme, juridiquement responsable, qui restera le maître de ses décisions. Enfin, l'avion de demain doit être un moyen de transports rentable. "Un succès technique n'est pas un succès économique, relève Yves Crozet, du Laboratoire d'économie des transports (CNRS/Université Lyon-2/Ecole nationale des travaux publiques de l'Etat). Un avion rempli à 75 ou 80 % est déficitaire.

FI

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