RTFlash

RTFLASH Recherche & Technologie
NUMERO 330
Lettre gratuite hebdomadaire d’informations scientifiques et technologiques
Créée par René Trégouët rapporteur de la Recherche et Président/fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
Edition du 30 Mars 2005
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Egalement dans ce numéro
TIC
Le Wi-Fi accélère en mode « n »
Un robot utilisant des puces à ADN pour détecter la vie sur Mars
Matière
Samsung crée une carte mémoire pour mobile de la taille de l'ongle du pouce
Espace
Un télescope de la NASA capte le premier signal lumineux de deux planètes situées hors du système solaire
Les régions centrales de la Voie lactée dévoilées
Vivant
Des plantes qui défient les lois de l'hérédité
Des mécanismes communs dans le développement du cancer et des diabètes
La pollution à l'ozone augmente les risques d'infarctus
Cancers : la France des réseaux...
Arrêter de fumer par SMS
La maladie d'Alzheimer n'est pas une fatalité liée au grand âge
Une puce pour connecter le cerveau à un ordinateur
Les extraordinaires capacités cognitives du bébé
Le resvératrol au secours des neurones qui dysfonctionnent
Faire des neurones avec des poils
Homme
Le secteur public européen va dépenser davantage en IT
La France branchée haut-débit et peer-to-peer
Les nouveaux usages de l'Internet en France
Une compilation de logiciels libres mis à la disposition des Brestois
Les solutions RFID de Checkpoint choisies par le Groupe Casino
L'Intermarché de Millau lance l'achat électronique
Recherche
Vers un accès libre aux résultats de la recherche
Edito
Jusqu'où peut aller l'accroissement de notre longévité ?



Le dernier rapport de l'INED nous apprend qu'en 2004, l'espérance de vie d'un enfant à la naissance a pour la première fois dépassé 80 ans en France (80,2 ans). Les femmes vivent toujours plus longtemps que les hommes, mais la vie moyenne progresse pour les deux sexes : 83,8 ans pour les femmes (contre 82,9 ans en 2003) et 76,7 ans pour les hommes (contre 75,9 ans en 2003). En 2003, l'espérance de vie "avait stagné en raison de la mortalité exceptionnelle de la canicule", qui avait fait près de 15.000 morts.

"Mais si l'on compare avec 2002, l'espérance de vie a progressé de dix mois en deux ans. C'est nettement plus que la tendance des cinquante dernières années : trois mois par an, soit six mois en deux ans", précise l'Ined. Cette progression est une tendance de fond depuis deux siècles et demi, interrompue par les guerres napoléoniennes, et les conflits de 1870, 1914-18 et 1939-45. Aujourd'hui, alors que la mortalité infantile a atteint des niveaux très bas (3,9 pour mille en 2004), l'espérance de vie "ne progresse qu'en raison des succès rencontrés dans la lutte contre la mortalité adulte", souligne l'Ined.

En 2004, l'espérance de vie d'une femme de 60 ans est ainsi de 26,5 ans, soit 7,7 ans de plus qu'en 1954. Un homme de 60 ans peut encore espérer vivre 21,5 années, soit six de plus qu'en 1954. Ce sont les succès dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaires et les cancers, principales causes de mortalité, "qui ont fait reculer la mortalité des adultes et des personnes âgées à partir des années 1970", commente l'Ined. "La mortalité par cancer, qui avait augmenté, régresse maintenant grâce aux diagnostics plus précoces et au recul des comportements à risques comme le tabagisme et l'alcoolisme", est-il précisé.

Faut-il pour autant déduire de ces derniers chiffres de l'Ined sur l'espérance de vie que cet accroissement historique de la longévité humaine ne peut que se poursuivre ? Cela est loin d'être certain car nous sommes en train de découvrir que notre durée de vie ne dépend pas seulement des progrès de la médecine mais aussi de notre hygiène de vie globale. A cet égard, l'étude publiée le 17 mars dernier dans le NEJM mérite d'être méditée. Elle nous révèle que l'explosion de l'obésité, surtout chez les jeunes, pourrait réduire l'espérance de vie aux Etats-Unis, inversant deux siècles de progrès ininterrompus. L'obésité et l'excès de poids, qui frappent déjà les deux tiers des Américains, accroît les risques, notamment de maladies cardiaques, de cancer et de diabète, ont souligné ces chercheurs. Les auteurs de cette étude ont calculé que l'obésité réduit déjà l'espérance de vie de quatre à neuf mois approximativement aux Etats-Unis. Selon eux, elle serait ainsi comprise dans une fourchette de 76,7 ans à 77,2 ans en moyenne, contre une espérance de vie moyenne de 77,6 ans enregistrée en 2003.

Mais la France pourrait bien connaître dans quelques années une situation aussi dramatique qu'aux Etats-Unis en matière d'obésité. Alors que 36,7 % des personnes de plus de 15 ans étaient en surpoids en 1997, elles étaient 41,6 % en 2003... Dans le même temps, la proportion des obèses passait de 8,2 % à 11,3 % ! Si cette progression se poursuit au même rythme, la France pourrait compter 20 % d'obèses en 2020. On sait, par ailleurs, que le risque vasculaire est lié à la graisse abdominale, celle qui entoure les viscères. La situation est encore plus alarmante chez les enfants. En 1965, 3 % avaient un excès pondéral. Cette proportion a doublé tous les 15 ans, pour atteindre 6 % dans les années 1980, 10 à 14 % en 1996 et 16 % en 2000. Selon les définitions internationales, il y aurait actuellement en France 18 % d'enfants en surpoids, dont environ 3 % d'obèses.

Si nous voulons que notre pays continue à rester dans le peloton de tête mondial en matière de longévité et si nous souhaitons que l'espérance de vie de nos concitoyens poursuive sa progression au même rythme, nous devons cesser de nous en remettre uniquement aux progrès de la science et de la médecine et prendre conscience que nos choix en matière d'alimentation et d'hygiène de vie sont des facteurs essentiels si nous voulons non seulement vivre plus vieux mais encore vivre plus longtemps en bonne santé.

Quant à la question de la longévité maximale de l'être humain d'un point de vue biologique, elle est loin d'être tranchée. Les scientifiques ont longtemps été persuadés que la longévité humaine avait une limite biologique indépassable -environ 120 ans- sans doute programmée génétiquement au niveau de notre espèce. Cette opinion majoritaire était presque devenue un dogme mais celui-ci, comme bien des certitudes que l'on croyait définitives dans les sciences du vivant, est sérieusement remis en question depuis quelques années.

Il y a 5 ans, John Wilmoth, de l'Université de Berkeley, en Californie, a publié dans la revue Science, un article qui a eu un grand retentissement et qui montre que l'âge maximal de la mort augmente depuis un siècle et demi, connaissant même une hausse rapide depuis 30 ans. Et, sous réserve d'adopter une bonne hygiène de vie, rien ne laisse présager qu'il va plafonner. L'idée d'une limite biologique à notre durée de vie est donc sans fondement sérieux, estime-t-il.

Le chercheur appuie ses propos sur le registre des décès de Suède, considéré depuis 1860 comme l'un des plus précis au monde. Au début de cette période, l'âge des plus vieilles personnes au pays, lors de leur décès, était de 101 ans. En 1960, ce chiffre était passé à 105 ans et il serait aujourd'hui de 108 ans. Les 30 dernières années ont donc fait presque autant pour la longévité maximale que le siècle qui les avait précédées. Selon ces travaux, la durée maximale de la vie ne serait donc pas une constante biologique et évoluerait dans le temps, sans qu'on puisse dire jusqu'où cet accroissement de la longévité pourra aller.

Ce point de vue est partagé par un autre scientifique américain très sérieux, Michael Fossel, de l'université de l'Etat du Michigan. Celui-ci n'exclut pas que l'homme puisse vivre plusieurs siècles. Il souligne que les chercheurs ont déjà rajeuni des cellules de la peau en laboratoire et, selon lui, « le potentiel existe pour étendre cette technologie et renverser l'ensemble du processus de vieillissement de l'être humain" (Lire article).

Si nous savons combiner les bienfaits d'une bonne hygiène de vie dès l'enfance et les fantastiques progrès attendus dans les domaines biologiques et génétiques il n'est pas du tout exclu que nos enfants et petits-enfants puissent encore gagner 50 ans ou plus d'espérance de vie d'ici le XXIIe siècle !

Une telle perspective va évidemment radicalement transformer la nature et l'organisation de notre société et nous devons dès maintenant nous y préparer et réfléchir aux immenses conséquences économiques, politiques, sociales et culturelles que cette révolution démographique va engendrer.

René Trégouët

Sénateur honoraire

Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat


TIC
Information et Communication
Le Wi-Fi accélère en mode « n »
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

La valeur minimale du débit réel que devraient offrir les réseaux sans-fil 802.11 en 2006 atteindra 100 Mbit/s : voici l'objectif de la future norme IEEE 802.11n, qui ambitionne de battre le record théorique de 54 Mbit/s (20 Mbit/s en pratique) du 802.11a (5 GHz) et du 802.11g (2,4 GHz). Cette avancée passera par la mise en oeuvre de la technologie MiMo(Multiple Input Multiple Out) qui consiste à associer plusieurs antennes, en émission et en réception, et à tirer parti des réflexions du signal radio sur les murs et les plafonds, souvent considérés comme perturbateurs.

Cette technologie permet d'augmenter considérablement dans une même bande de fréquences le débit et la couverture du réseau. Trois constructeurs ont annoncé des équipements utilisant MiMo sur la base du 802.11g à 2,4 GHz : Lynksys, avec un routeur sans fil à trois antennes, Belkin avec un routeur pré-N à trois antennes et D-Link avec un point d'accès Wi-Fi à deux antennes. Tous ont lancé des PC-Card multiantennes pour la réception. Difficile de savoir quel est le gain véritable en débit et en couverture. Chez Lynksys, on prétend multiplier le débit par 8 et la portée par 3, le débit réel étant supérieur à 100 Mbit/s. Chez Belkin, on parle respectivement d'un rapport de 6 et de 8, avec une portée flirtant avec les 150 m. Chez D-Link, on assure que, lors d'un test, le débit réel est passé de 18 à 52,8 Mbit/s.

DI

Un robot utilisant des puces à ADN pour détecter la vie sur Mars
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

L'Espagne explorera Mars dans les dix ans à venir grâce au robot "P-Tinto" qui fonctionne grâce aux dernières puces à ADN. Celles-ci devraient permettre enfin de savoir si la vie existe ou non sur Mars. L'exploration humaine de Mars n'est pas prévue avant 2035 et d'ici là, de nombreux robots iront défricher le terrain. Oubliée la mésaventure de Beagle-2, l'Europe participera à la construction de ces robots. Pérez Mercader, responsable du centre espagnol d'astrobiologie (CAB), présente au public les fonctionnalités de P-Tinto dans le cadre de l'exposition "Le génie" du pavillon espagnol à Aichi.

Ce "cyborg", comme aime l'appeler Mercader, est l'un des acteurs majeurs de la délégation espagnole à l'Exposition Universelle. Il fait clairement concurrence aux robots japonais, dont les créateurs sont plus intéressés par les androïdes et les robots destinés à l'assistance aux humains pour les tâches quotidiennes. Même si P-Tinto ne foulera jamais le sol martien, il est, à l'image des concept-cars de l'industrie automobile, un concentré des futures technologies du robot européen qui explorera Mars en 2016 à la recherche de traces de vie. 80 scientifiques travaillent en collaboration avec l'ESA et la NASA sur ce robot. Tout cela se déroule dans le cadre du projet MARTE (Mars Astrobiology Research and Technology Experiment). Les éléments les plus surprenants de P-Tinto sont ses capteurs, équipés de puces à ADN, qui pourront signaler la présence (ou l'absence) de bactéries primitives ou d'autres organismes vivants dans le sol martien. Selon Mercador, ces biopuces disposent de 200000 capteurs chimiques par couche et permettent une précision inédite pour détecter la vie dans les conditions les plus extrêmes. Le CAB et la NASA ont réalisé des analyses géomicrobiologiques en conditions réelles autour du fleuve Tinto en Espagne pour valider le fonctionnement du robot dans le cadre d'une mission martienne. En effet, les roches de cette région ressemblent fortement aux roches de la planète rouge.

VA

^ Haut
Matière
Matière et Energie
Samsung crée une carte mémoire pour mobile de la taille de l'ongle du pouce
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

Samsung Electronics a lancé la production de la "plus petite carte mémoire pour téléphones mobiles jamais développée" selon ses termes. Baptisée MMCmicro, cette micro-carte peut lire les données à un débit de 10 mégaoctets par seconde (Mo/s) et les écrire à 7 Mo/s. C'est-à-dire 3,5 fois plus rapidement que les cartes de mémoire flash concurrentes. De la taille de l'ongle du pouce et conçue spécifiquement pour les téléphones mobiles de nouvelle génération, cette carte (12x 14 x 1,1 mm) ne mesure que le tiers d'une carte multimédia "taille réduite" (RS-MMC) disponible dans le commerce. Elle peut accueillir quatre puces de mémoire Flash de type NAND (mémoire avec des cycles de lecture et d'écriture rapides).

Vunet

^ Haut
Espace
Espace et Cosmologie
Un télescope de la NASA capte le premier signal lumineux de deux planètes situées hors du système solaire
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

Un télescope de la NASA pointé au-delà du système solaire a, pour la première fois, mesuré directement la lumière émise par deux planètes gazeuses de la taille de Jupiter en orbite étroite autour d'une étoile. L'examen de la lumière infrarouge en provenance de ces planètes géantes suggère qu'elles sont composées de gaz chauds et tourbillonnants et dont la température peut atteindre 727 degrés Celsius ou davantage. "C'est une expérience bizarre de se rendre compte que nous voyons la lueur de mondes lointains", a dit l'astronome David Charbonneau du Centre d'astrophysique Harvard-Smithsonian de Cambridge (Massachusetts) dont l'équipe a capté le signal lumineux d'une planète de la constellation de la Lyre. "Il y a une chose qu'elles ne peuvent cacher, c'est leur chaleur". L'une de ces planètes est connue sous le nom de HD-209458b, surnommée "Osiris". Elle est en orbite autour d'une étoile ressemblant à un soleil et située dans la constellation Pégase à une distance de 150 années-lumière de la terre. Sa signature infrarouge a été mesurée par les astronomes du centre Goddard de la NASA à Greenbelt dans le Maryland.

L'autre planète extrasolaire mesurée par l'équipe Harvard-Smithsonian est connue sous le nom de TRes-1. Elle est située dans la constellation de la Lyre à 500 années-lumière de la Terre. Les résultats seront publiés dans le numéro daté du 20 juin du magazine "Astrophysical Journal". Ces deux planètes tournent autour de leur étoile en moins de quatre jours à une distance de moins de 6,4 millions de kilomètres, ce qui explique leur température élevée. A titre de comparaison, la Terre gravite sur une orbite située en moyenne à 149,6 million de kilomètres autour du soleil. Depuis la mi-1990, les scientifiques ont découvert plus de 130 de ces planètes extrasolaires. Mais les étoiles autour desquelles ces planètes sont en orbite sont si distantes et brillantes qu'elles ont tendance à occulter les planètes.

AP

Les régions centrales de la Voie lactée dévoilées
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

L'existence de huit nouvelles sources de rayons gamma de très haute énergie dans les régions centrales de la Voie lactée, une région inexplorée jusqu'ici, a été révélée par un premier sondage réalisé par des astrophysiciens d'une équipe internationale dont les travaux sont publiés dans la revue américaine Science. Les rayons gamma sont produits dans des accélérateurs de particules cosmiques extrêmes comme les explosions de supernovae, "et sont un révélateur unique des processus de haute énergie à l'oeuvre dans notre galaxie", indique un communiqué commun du CEA et du CNRS associés à l'équipe Hess "High Energy Stereoscopic System" qui réunit une centaine de chercheurs.

Il est "particulièrement étonnant de constater que la plupart des sources mises en évidence par Hess n'ont pas de contreparties évidentes dans des domaines de longueur d'onde plus classiques comme les rayons X", selon le communiqué. La découverte de rayons gamma issus de telles sources "suggère qu'elles pourraient être des accélérateurs cachés. Ces sources émettent préférentiellement des rayons gamma dans la partie la plus énergétique de leur spectre, comparé aux sources connues jusqu'ici dans les autres régions du ciel, dont les composantes du spectre décroissent plus rapidement avec l'énergie".

Inauguré en 2004 en Namibie, le détecteur Hess est un système de quatre télescopes de 13 mètres de diamètre, et le plus sensible des détecteurs de rayons gamma de très haute énergie au monde, avec un rayonnement un milliard de fois plus énergétique que les rayons X. Ces rayons sont très rares. "Même pour des sources relativement intenses, seul un rayon gamma par mois et par mètre carré parvient jusqu'à la Terre", précise le communiqué.

Comme ils sont absorbés par l'atmosphère, leur détection directe pourrait se faire à l'aide d'instruments spatiaux. Ceux-ci sont cependant trop petits pour enregistrer un nombre suffisant de ces photons si rares. Les astrophysiciens de HESS utilisent alors l'atmosphère elle-même comme détecteur. Quand les rayons gammas sont absorbés par l'atmosphère, ils émettent de courts éclairs de quelques milliardièmes de seconde de lumière bleue, la lumière Tchérenkov. "Cette lumière est collectée par les grands miroirs des télescopes et les caméras ultra-sensibles de Hess, permettant de créer des images des objets astronomiques tels qu'ils apparaissent en gamma", explique le communiqué.

AP

^ Haut
Vivant
Santé, Médecine et Sciences du Vivant
Des plantes qui défient les lois de l'hérédité
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

Décidemment, tous les dogmes de la biologie sont remis en cause les uns après les autres. Des chercheurs américains de l'université Purdue, à Indiana, viennent de montrer qu'une souche de moutarde sauvage Arabidopsis thaliana est capable d'hériter d'un gène absent de l'ADN de ses deux parents mais présent, en revanche, dans celui de ses grands-parents ou arrière-grands-parents.

Chacun de nous hérite pour moitié du patrimoine génétique de son père et pour l'autre moitié de celui de sa mère, ce qui fait de chacun d'entre nous un individu unique, mélange à la fois de l'un et de l'autre. Dans un article publié aujourd'hui dans la revue Nature, des scientifiques viennent de montrer qu'une plante pouvait ressembler à ses grands-parents plutôt qu'à ses parents. Comme si elle avait hérité d'une partie du patrimoine génétique de ses aïeuls. Bob Pruitt et son équipe de l'université de Purdue (Etats-Unis) ont travaillé sur une variété de la plante Arabidopsis dont un des gènes, le hth, est muté. Cette mutation entraîne une incapacité des fleurs à s'ouvrir.

Le plus étonnant dans l'expérience conduite par l'équipe de Robert Pruitt, c'est de voir des plants d'Arabidopsis porteurs de la mutation Hothead donner naissance à des individus non mutés alors que leur génome est dépourvu de la version normale du gène. Ce mécanisme dit de réversion a déjà été observé dans le passé mais jamais dans de telles proportions. Là, en l'occurrence, 10 % de la descendance a «corrigé» le défaut présent chez leurs parents pour revenir à l'ADN restauré des lignées ancestrales.

En observant les descendants de ces mutants, l'équipe américaine a constaté que 10 % d'entre eux avaient retrouvé des fleurs normales, identiques à celles de leurs grands parents. Ils ont ensuite séquencé le gène hth chez ces individus et observé que la mutation avait disparu. Le phénomène de réversion, lorsqu'une mutation génétique en annule une autre, peut apparaître de manière aléatoire dans le génome d'une plante. Dans le cas de l'expérience décrite aujourd'hui il semble que le hasard n'y soit pour rien. Cependant si d'autres chercheurs réussissent à reproduire ces résultats, cette expérience sera l'une des premières à remettre en cause les lois de l'hérédité. Restera alors à comprendre comment les plantes conservent l'information venant de leurs grands-parents. Selon les auteurs de la publication, la molécule d'ARN, «copie inversée» de la molécule d'ADN et présente dans les cellules, seraient un bon candidat à la conservation de ce patrimoine génétique.

Nature

Des mécanismes communs dans le développement du cancer et des diabètes
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

Le diabète affecte environ une personne sur dix dans le monde et le nombre de diabétiques devrait doubler d'ici à 2020. Le diabète de type 2 (DT2) est une maladie complexe qui associe des anomalies de la sécrétion de l'insuline et une insensibilité des tissus à l'insuline produite. L'hérédité joue un rôle important dans le DT2. L'équipe CNRS de Philippe Froguel a fortement contribué depuis 1992 à identifier plusieurs gènes du DT2, notamment ceux responsables de formes à début précoce (MODY). L'exploration du génome entier de 158 familles françaises (publiée en 2000) a permis d'identifier plusieurs régions génétiques (ou loci) conférant une prédisposition augmentée au DT2, en particulier sur le chromosome 2 où est situé le gène KLF11. Le cancer du pancréas est l'un des cancers les plus redoutables dont le diagnostic est en général trop tardif pour être curable. Le diabète est un facteur de risque reconnu du cancer du pancréas, mais les mécanismes en cause restent largement inconnus. Cette étude internationale, menée conjointement avec des gastro-entérologues américains ayant aussi bénéficié du support d'équipes israélienne et québecoise, montre que des mutations du gène KLF11, connu pour être un gène suppresseur de tumeurs (du pancréas mais aussi du sein), sont responsables de formes monogéniques familiales à début précoce de DT2 (diabète MODY) et augmentent le risque de développement du DT2 de la maturité. C'est la première fois que des mécanismes communs entre ces deux maladies sont mis en évidence. Ils mettent en cause la voie de signalisation du facteur de croissance Transforming Growth Factor (TGF) beta qui active KLF11, un facteur de transcription régulateur de l'expression d'autres gènes. Dans le pancréas, KLF11 contrôle la prolifération des cellules exocrines (qui produisent les enzymes de la digestion), mais selon les travaux de l'équipe française, il jouerait également un rôle important dans la différenciation et la fonction des cellules beta endocrines sécrétrices de l'insuline. Ces résultats ouvrent ainsi des perspectives nouvelles pour la prévention et le traitement des maladies du pancréas.

CNRS

La pollution à l'ozone augmente les risques d'infarctus
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

Des chercheurs toulousains eux, viennent de montrer que, chaque fois que le taux de pollution à l'ozone augmente de 5 microgrammes par mètre cube, le taux d'infarctus s'élève de 5 %. Ces résultats, inquiétants, publiés dans la revue américaine Circulation, permettent pour la première fois de mieux caractériser les effets de la pollution sur la santé. L'enquête menée à Toulouse a été rendue possible grâce à la conjonction de trois différents observatoires permanents - pollution, données météorologiques et maladies cardio-vasculaires. Pendant près de trois ans, de janvier 1997 à juin 1999, les chercheurs français se sont penchés sur les corrélations entre le taux de différents polluants (NO2, SO2, 03) et le nombre d'infarctus pour la population de la ville de Toulouse couverte par les registres de pollution et d'infarctus. Au total, 395 744 personnes dans la tranche d'âge des 35 à 64 ans, seules recensées par Monica, ont donc participé à cette enquête et 635 cas d'infarctus dans ce groupe y ont été diagnostiqués pendant la durée de l'étude. «Nous avons ainsi pu observer, explique le docteur Jean-Bernard Ruidavets (Inserm), que plus la concentration d'ozone est élevée, plus le nombre d'infarctus augmente. Nous avons pu voir qu'il existe une relation linéaire entre le taux d'ozone et le nombre d'infarctus. Plus le taux d'ozone est bas, moins il y a d'infarctus. Il apparaît également qu'il s'agit d'une relation à court terme.» Ce qui signifie que le pic d'ozone précéderait de vingt-quatre heures environ l'augmentation du nombre d'infarctus. Aucune relation n'a été mise en évidence entre atteinte cardiaque aiguë et les autres polluants atmosphériques étudiés, dioxyde d'azote et dioxyde de soufre. Selon le professeur Jean Ferrières (professeur de médecine à Toulouse), cosignataire de la publication, «cette étude souligne que, sur l'ensemble de la population de l'agglomération toulousaine âgée de 35 à 64 ans, on observe une augmentation de 5 % du risque de développer un infarctus pour chaque augmentation de 5 microgrammes par mètre cube d'air de la concentration d'ozone mesurée la veille».

Circulation

Cancers : la France des réseaux...
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

En France depuis quelques années, la prise en charge des cancers s'effectue par l'intermédiaire de réseaux locaux. Objectif : que chaque patient ait un égal accès à des soins de qualité en tout point du territoire ! Radiothérapeute au centre Etienne Dolet de Saint-Nazaire, le Dr Philippe Bergerot est à la tête de l'un des 60 réseaux locaux du pays, Lesquels regroupent des établissements de santé bien sûr, des soignants indépendants et même des associations. A l'occasion du MEDEC, il a fait le point sur son expérience. Une expression revient souvent dans son discours : "l'égalité des soins". "Pour parvenir à cet objectif, il faut homogénéiser les pratiques professionnelles. Nous nous sommes donc dotés d'un 'guide de bonnes pratiques cliniques'" validé et suivi par chaque membre du réseau. La technique de la visioconférence est aussi au coeur du système.

Tous les dossiers épineux sont régulièrement soumis à différents spécialistes -chirurgiens, radiothérapeutes, cancérologues- qui se réunissent par téléphone et vidéo... La décision thérapeutique est donc toujours le fruit d'un travail en équipe. "Et pour le médecin, cette technologie permet un précieux gain de temps". Si l'ensemble paraît bien rôdé, le Dr Bergerot relève toutefois quelques lacunes. Au niveau administratif notamment "avec un problème de statut qui reste à définir". Mais les difficultés sont également d'ordre culturel. "Tous les soignants n'ont pas la culture 'réseau'. Au cours de nos études, on nous apprend à être individualistes. On veut être le meilleur. Dans un réseau c'est tout le contraire. On partage tout. Les gens ont un peu peur que le patient leur échappe. Il doit donc régner une grande confiance entre chacun".

Medec

Arrêter de fumer par SMS
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

Deux départements vont tester un programme gratuit d'aide à l'arrêt du tabac par SMS, mis en place par la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM). Entamé en juin 2004 en Saône-et-Loire, le dispositif va être étendu au Rhône à la mi-avril 2005. Une première mondiale, selon la CPAM. "Il s'agit d'un programme d'accompagnement. Il s'inscrit comme un plus dans une démarche volontaire d'arrêt du tabac. La personne doit être motivée pour intégrer ce système", a expliqué vendredi Daniel Carre, directeur de la CPAM de Saône-et-Loire.

Le programme se déroule sur une période de 12 semaines, puis un suivi est fait par téléphone. "Les SMS sont personnalisés selon l'âge, le sexe, et le niveau de dépendance au tabac", a précisé M. Carre. Les messages alternent entre le conseil, la mise en garde et les encouragements. Ils sont envoyés sur un rythme d'un par jour durant les deux premières semaines avant de s'espacer. "Je fumais une douzaine de cigarettes par jour et je voulais vraiment arrêter. Cela a été un coup de pouce supplémentaire", a expliqué Patricia Bouvet, l'une des premières à tenter l'expérience. "Certains messages chocs m'ont marquée. Je les gardais pour les relire", a-t-elle ajouté.

L'expérience, réalisée en partenariat avec l'opérateur Orange, ne touche pour l'instant que 150 personnes. Elle doit inclure au moins 1.200 volontaires pour être validée. Pour le moment, selon la CPAM, on observerait une participation importante des 25-45 ans et des femmes.

AP

La maladie d'Alzheimer n'est pas une fatalité liée au grand âge
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

Une nouvelle étude réalisée par le professeur David Bennett, du Rush University Medical Center, et publiée dans le journal Neurology, réfute l'idée largement admise selon laquelle les pertes de mémoire et le déclin cognitif sont inéluctables lorsque le grand âge arrive. Cette étude, réalisée sur des personnes âgées décédées qui présentaient de légères altérations de la mémoire de la concentration avant leur décès, montre que plus des trois-quarts de ces personnes étaient atteintes par la maladie d'Alzheimer ou avaient fait de petits AVC. Pourtant cette étude montre de manière étonnante qu'un tiers des personnes étudiées ne présentait aucun signal de déclin cognitif au moment de leur décès, bien qu'ils aient vécu en moyenne plus de 80 ans. De manière encore plus surprenante, les autopsies ont révélé que la moitié de ces personnes ne présentant aucune altération des facultés intellectuelles étaient pourtant atteintes par la maladie d'Alzheimer. Ces recherches montrent donc de façon très intéressante que chez un grand nombre de personnes âgées le cerveau possède encore de remarquables facultés de récupération et de régénération qui lui permet de fonctionner d'une façon quasi normale en dépit des dommages causés par différentes pathologies dont la maladie d'Alzheimer.

Article @RTFlash

CS

Une puce pour connecter le cerveau à un ordinateur
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

Une nouvelle technologie, qui sera mise à l'essai sous peu à Chicago, va connecter le cerveau humain directement à un ordinateur. L'objet : permettre aux quadraplégiques de s'en servir en le contrôlant par la pensée ; il leur serait ainsi possible de naviguer sur Internet, d'échanger des courriels, de jouer à des jeux vidéo et se servir de télécommandes et de téléphones, le tout sans bouger un seul muscle. «Nous pouvons capter les pensées d'une personne et les projeter sur un écran,» affirme Tim Surgenor, PDG de Cyberkinetics Neurotechnology Systems, la compagnie qui fabrique l'appareil, appelé BrainGate Neural Interface System. L'appareil BrainGate n'a été testé que sur une personne jusqu'à présent - soit Matt Nagle, un quadraplégique de la région de Boston ; cet homme est maintenant capable de déplacer un curseur et jouer au jeu vidéo Pong.

La FDA américaine (Food and Drug Administration) permet dans un premier temps à Cyberkinetics de mettre l'appareil à l'essai sur quatre personnes - tous quadraplégiques - en plus de M. Nagle. L'installation nécessite la perforation du crâne du patient pour procéder à l'insertion d'une puce sur la surface du cerveau responsable de la motricité des bras et des jambes. La puce, de la dimension d'une aspirine pour enfants, contient 100 capteurs, chacun plus mince qu'un cheveu humain. Les capteurs détectent les infimes signaux électriques générés lorsqu'un patient imagine, par exemple, qu'il déplace un curseur, affirme le fabricant. Nagle, le premier volontaire, s'est retrouvé paralysé par une attaque au couteau dont il a été victime il y a 3 ans ½. Il y a quelques jours, Nagle est parvenu à contrôler un bras robotique. «Je ne me suis servi que de mes pensées, a-t-il dit en entrevue à la radio publique nationale». «Le bras a obéi à mes commandes, bougeant dans la direction (gauche ou droite) que je lui indiquais par la pensée.» La compagnie espère que la première génération de BrainGate permettra à son utilisateur de déplacer un curseur dans les quatre directions et de se servir d'une souris.

Cyberkinetics Neurotechnology Systems travaille déjà sur une future version du BrainGate qui sera plus rapide et plus facile à utiliser : le patient aura simplement à penser à une lettre et cette lettre apparaîtra sur l'écran. À plus long terme, le BrainGate pourrait permettre à certaines personnes paralysées d'utiliser à nouveau leur bras et leurs mains en transmettant aux muscles concernés l'ordre du cerveau transformé en signal électrique.

Article @RTFlash

CS

Les extraordinaires capacités cognitives du bébé
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

On sait le cerveau des tous-petits capables d'une plasticité étonnante. Dans la prime enfance, entre 6 et 9 mois, un bébé sait différencier des visages avec une grande précision, y compris ceux d'une origine ethnique différente de la sienne. Olivier Pascalis et son équipe de l'Université de Sheffield (Grande-Bretagne) sont allés encore plus loin et ont testé cette faculté de discrimination avec des visages de...singes. Dix minutes par semaine et ce, pendant trois mois, ils ont montré à des enfants de six mois des photos de macaques. Conformément à l'attente des chercheurs, les bébés savent effectivement différencier les faces de singes connues de celles qu'ils n'ont jamais vues. Un tel résultat est très facile à démontrer : sensible à la nouveauté, un bébé passe plus de temps à scruter un visage inconnu.

PNAS

Le resvératrol au secours des neurones qui dysfonctionnent
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

L'équipe Avenir de l'Inserm coordonnée par Christian Néri vient de montrer que l'activation de certaines enzymes, -déjà connues pour leurs effets protecteurs vis à vis du stress cellulaire et impliquées dans la longévité- protège la cellule neuronale de la toxicité induite par la huntingtine, la protéine de la maladie de Huntington. Ces résultats ont été possibles grâce à l'approche originale utilisée par les chercheurs, fondée sur l'étude de deux modèles animaux complémentaires : le ver Caenorhabditis elegans sur lequel des tests in vivo ont été effectués, et la souris dont une catégorie de neurones situés dans le cerveau ont été analysés in vitro. Ce travail est publié dans la revue Nature Genetics.

Le nématode C. elegans a été utilisé comme modèle transgénique car il facilite le suivi in vivo -notamment au plan génétique- des effets neuronaux induits par les substances à tester. Les chercheurs de l'Inserm se sont intéressés au potentiel neuroprotecteur de certaines enzymes, les sirtuines, qui régulent l'activité de protéines cibles en enlevant des groupements acetyls (un arrangement particulier de quelques atomes d'oxygène, de carbone, et d'hydrogène) de certains acides aminés (les composants des protéines). Par ce mécanisme, les sirtuines augmentent les défenses contre le stress cellulaire. Les chercheurs montrent en particulier que l'activation de ces enzymes via le resvératrol -une molécule chimique présente dans le raisin-conduit à une moindre toxicité dans les cellules neuronales qui expriment une forme mutée de la huntingtine.

Les résultats obtenus par Christian Néri et son équipe montrent que l'effet neuroprotecteur chez le ver C. elegans passe par une cascade de réactions qui débute par l'activation des sirtuines par le resvératrol, entraînant celle des facteurs de transcription de type FOXO. Ces derniers interviennent pour leur part, en bout de chaîne, sur l'expression d'un large ensemble de gènes particulièrement impliqués dans la résistance au stress et la longévité. Le resvératrol, composé à l'origine de ces réactions en chaîne, fait partie de la famille des polyphenols. Cette molécule était connue pour son fort pouvoir antioxydant, évoqué comme l'un des ingrédients responsable du 'French paradox'. La stimulation des sirtuines est un autre aspect des propriétés de cette molécule. Le pouvoir antioxydant du resveratrol est-il en partie la conséquence de l'activation des sirtuines ? D'autres investigations sont nécessaires sur ce point. L'importance des sirtuines et des facteurs de transcription FOXO fait actuellement l'objet de nombreuses études, en lien avec leur rôle dans la résistance générale de la cellule au stress, et dans la longévité. Le travail publié ce jour par les chercheurs de l'Inserm suggère pour la première fois que la stimulation de la résistance des neurones au stress par l'intermédiaire des sirtuines, pourrait conduire à des traitements pour les maladies neurodégénératives comme la maladie de Huntington.

Inerm

Faire des neurones avec des poils
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

Les moustaches de souris recèlent d'abondantes réserves de cellules souches. Localisées sous la peau, sur un petit renflement latéral du follicule pileux, ces cellules, baptisées ND-GFP, ont la faculté de se multiplier indéfiniment ou de se spécialiser en donnant différents types de tissus : de la peau, des cellules nerveuses et des muscles lisses. Cette découverte, publiée par l'Académie américaine des sciences, offre des perspectives thérapeutiques intéressantes avec la possibilité, à terme, de puiser dans le cuir chevelu d'un patient des cellules immunocompatibles capables de réparer tel ou tel organe défaillant. Véritable usine à fabriquer du poil ou du cheveu, le follicule pileux est une zone en perpétuelle activité rythmée par une alternance de phases de croissance et de repos. Sa régénération est assurée par ces fameuses cellules souches ND-GFP que l'équipe dirigée par Robert Hoffmann a étudiées à la loupe.

Il y a deux ans, ce petit groupe de chercheurs américains et japonais avait démontré que les ND-GFP produisaient de la nestine, une substance qui n'est produite que par les cellules neuronales primitives. Pour en avoir le coeur net, il les ont, cette fois-ci, isolées et cultivées in vitro. Au bout d'une semaine, ces cellules souches prélevées sur des poils de moustache de souris se transforment en neurones ainsi qu'en cellules gliales (astrocytes et oligodendrocites). Mais, après plusieurs mois, elles se différencient en cellules de peau, de muscles lisses et en mélanocytes, autrement dit en cellules pigmentaires qui donnent leur coloration aux cheveux ou à la peau. Enfin, ces cellules souches, implantées sous la peau de souris transgéniques mutantes dépourvues de poil, se transforment également en neurones. «Le fait que les ND-GFP peuvent former différents types de cellules après transplantation, aussi bien in vitro qu'in vivo, ouvre la voie à de possibles applications thérapeutiques», soulignent les auteurs. Reste à montrer que les poils ou les cheveux humains sont dotés de cellules souches aussi polyvalentes.

Figaro

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Homme
Anthropologie et Sciences de l'Homme
Le secteur public européen va dépenser davantage en IT
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

Bien que les services IT gouvernementaux à l'attention des citoyens ne soient pas toujours très complexes, les budgets IT des gouvernements augmentent partout dans 16 pays de l'Europe de Ouest, si l'on en croit IDC dans un récent rapport. Dans de nombreux pays, on rencontre déjà des services transactionnels très puissants. Comme l'année dernière, le Danemark arrive en tête pour l'offre des services perfectionnés comme pour leur utilisation par la population. La Suède suit de près, ainsi que l'Italie, surtout au niveau de l'offre mais cette dernière fait nettement moins bien au plan de l'acception par les citoyens. En 2003, selon les calculs d'IDC, environ 12 pour cent du budget IT du secteur public ont été consacrés à l'e-government. Le montant total devrait progresser à l'horizon 2008 de 2,6 à 4,2 millions de dollars par an, ce qui représente une croissance annuelle de 10,5 pour cent. Le grand défi, toujours selon IDC, sera donc désormais d'augmenter l'utilisation plutôt que d'étoffer l'offre, et ce surtout dans les pays méditerranéens.

IDS

La France branchée haut-débit et peer-to-peer
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

La révolution Internet, c'était en 2004, selon Médiamétrie. La deuxième étude annuelle de Médiamétrie sur Internet dans les foyers français montre en effet que plusieurs indicateurs-clés ont été atteints. Si la France n'en est pas encore à la moitié de sa population connectée (46,3 % au quatrième trimestre 2004), plus de la moitié des foyers disposant d'un accès à Internet sont en haut-débit, 53,5 % exactement, contre 32% fin 2003 . « Un chiffre significatif », selon François-Xavier Hussherr, les 50 % ayant été atteints au cours du troisième trimestre. Une accélération brutale qui prend l'allure d'une séance de rattrapage pour la France, dont le retard en matière d'accès à Internet a si souvent été montré du doigt. Le pays est aujourd'hui le troisième en Europe, en termes de taux d'équipement en haut-débit, derrière l'Allemagne et l'Espagne et devant l'Italie. « Si l'Allemagne est le premier, il faut savoir que ce pays prend en compte les accès en ISDN RNIS, ou Numéris, NDLR], c'est-à-dire des connexions à 58 kbit/s. C'est du faux haut-débit. »

Ce développement du haut-débit à plusieurs conséquences. Notamment sur le temps de connexion. Tous types de connexion confondus, les Français ont passé deux heures de plus par mois sur Internet en 2004 par rapport à 2003. Pour les connectés en haut-débit, cette progression est de plus de neuf heures. Ensuite, Médiamétrie enregistre une progression de l'usage des applications audio et vidéo, avec plus de 10,5 millions d'utilisateurs de RealPlayer, MusicMatch, QuickTime, iTunes, etc. mais aussi des plates-formes de peer-to-peer (3,3 millions d'utilisateurs, soit 700 000 de plus en un an).

« Le téléphone a mis cent ans à atteindre les cinq millions de foyers français, c'était en 1974, note François-Xavier Hussherr. Pour Internet, cela s'est passé en quelques années. Même la voix fait des progrès sur Internet. » Le logiciel Skype, en effet, connaît une brusque accélération depuis août 2004. De 200.000 usagers, cette application est passée à 505.000 en décembre.

[OINet

Les nouveaux usages de l'Internet en France
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

La France a basculé dans l'ère numérique. « C'est une nouvelle page d'histoire qui s'ouvre », avançait jeudi François-Xavier Hussherr, Directeur du département Internet et Nouveaux Media de l'Institut Médiamétrie, lors d'une présentation des grandes tendances de l'année Internet 2004. On comptait au troisième trimestre 24 millions de français internautes, contre 15 millions un an plus tôt, ce qui représente près de la moitié des plus de 11 ans (46,3 %). Cet optimisme national a une explication principale : la forte croissance du taux d'équipement en haut débit (+94 %) qui place la France troisième en Europe, derrière l'Angleterre et l'Allemagne. En 2004, grâce à la baisse des prix et l'extension des réseaux, l'ADSL et le câble ont définitivement pris le pas sur le bas débit. Plus de la moitié des foyers, et deux tiers des internautes à domicile, surfent en haut débit. Ils n'étaient qu'un tiers fin 2003.

Ces changements techniques influent sur les usages. On ne se connecte pas différemment, mais plus longtemps. Environ 16 heures par mois en haut débit (2 heures de plus qu'en 2003), soit deux fois et demi plus longtemps qu'en bas débit. Ce sont d'abord les divertissements gourmands en débit qui en profitent. Le multimédia, par exemple. Il y a plus de dix millions d'utilisateurs de lecteurs audio et vidéo, comme Windows Media Player ou iTunes, soit 27 % de plus qu'en 2003. Mais Médiamétrie note aussi une progression des téléchargements illégaux. En France, 3,3 millions de personnes utilisent un logiciel de « peer-to-peer », soit 700.000 de plus qu'en 2003. « Nous avons observé un transfert entre Kazaa qui s'écroule et Emule qui monte », précise François-Xavier Hussherr. En parallèle, les sites légaux de téléchargement sont passés de 500.000 à 1 million de visiteurs fin 2004.

L'autre percée, très nette, vient des applications gourmandes en temps, qui ouvrent de nouveaux modes de communication. « Internet est un territoire abstrait qui se peuple. On y observe des migrations. Des gens tissent leur réseau social à l'intérieur de ce continent », commente François-Xavier Hussherr. Skype, le logiciel de téléphonie par IP, comptait 505.000 utilisateurs fin 2004 en France. Quand ils n'étaient que 200.000 à l'été. De même, 8 millions d'internautes utilisent la messagerie instantanée, avec une très forte préférence pour MSN Messenger, contre 5 millions en 2003. Et les internautes sont déjà aux trois quarts convertis au courrier électronique. Les blogs, aussi, ne finissent plus d'étonner. Or, la France compterait un leader mondial en la matière avec le service blogs de Skyrock qui fait un tabac auprès des adolescents et revendique plus de 1,6 million de Skyblogs (quand certains évaluent le nombre de blogs dans le monde à 12 millions). « C'est le phénomène d'audience le plus important des dix dernières années », ajoute François-Xavier Hussherr.

Expansion

Une compilation de logiciels libres mis à la disposition des Brestois
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

La ville de Brest met à la disposition des résidants de l'agglomération une compilation de logiciels libres dans le cadre d'une opération "d'appropriation sociale des outils de l'Internet et du multimedia", a-t-on appris vendredi auprès de la mairie. Les logiciels, traitements de texte, tableurs et navigateurs, ont été regroupés sur cederom "bureau libre Free-EOS" pour être "prêtés, utilisés, copiés et améliorés", selon Michel Briand, adjoint au maire chargé des technologies de l'information. Les mairies, bibliothèques et maisons pour tous des 89 communes du pays de Brest les ont reçus gratuitement, avec une proposition d'une aide associative pour la mise en place sur les ordinateurs individuels. Le cederom qui constitue une alternative légale à l'achat de "logiciels propriétaires" a été commandé par les établissements scolaires de la région, l'université de Bretagne occidentale (UBO) et les centres AFPA (association pour la formation professionnelle des adultes).

AFP

Les solutions RFID de Checkpoint choisies par le Groupe Casino
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

L'accord porte sur plusieurs millions de traceurs radiofréquence (RF) qui seront intégrés sur le lieu de fabrication des produits. Ces traceurs invisibles EAS seront apposés à la source, pour la prochaine collection d'articles textiles de la marque distributeur du Groupe Casino «!Tout simplement!» qui sera dans les points de vente dès septembre 2005. Pour intégrer la marque, le code-barres, le prix et le traceur antivol (EAS) en amont de la chaîne logistique, Checkpoint Systems a développé CheckNet, un réseau mondial d'étiquetage et de protection des produits en temps réel. Le réseau CheckNet couvre l'Asie, le Moyen-Orient, le Maghreb et l'Europe de l'Est.

CheckNet permet aux distributeurs de commander, via un réseau Internet, leurs étiquettes directement auprès de Checkpoint Systems qui les édite et les achemine chez le façonnier. Celui-ci les intègre aux produits avant de les expédier dans les entrepôts. Le traceur RF sera intégré de façon discrète. L'article textile intègrera donc à la source l'ensemble des étiquettes et données variables mais aussi, un élément radiofréquence, qui sera identifié et désactivé lors du passage en caisse. Si l'article n'a pas été payé, le traceur RF déclenchera un signal lors du passage entre les antennes 3G numérique, en sortie du magasin.

ITM

L'Intermarché de Millau lance l'achat électronique
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

Christian Cabiron, patron de l'Hyper Intermarché de Millau Creissels, pilote au niveau national le projet Internet du groupe des Mousquetaires. «Ça fait 3 ans que nous travaillons sur la mise en place du commerce électronique. L'an dernier nous avons lancé une première expérience avec un magasin de Bordeaux et nous poursuivons avec une quinzaine de points de vente, dont Millau-Creissels». Par commerce électronique, Christian Cabiron désigne aujourd'hui la possibilité de constituer une liste de courses et de passer directement une commande à «son» Intermarché en choisissant, soit la livraison à domicile, soit le retrait au magasin de la commande traitée. Tout cela de chez soi, via Internet et le site intermarche.fr. «Toutes les allées... sans y aller », comme le dit la publicité. Le rêve pour ceux qui n'aiment pas faire les courses, qui manquent de temps ou qui ne peuvent se déplacer.

Comme le souligne Christian Cabiron « Une évolution majeure vient faciliter le commerce électronique. C'est l'arrivée du haut débit. En venant sur notre site pour constituer leur liste de courses, nos clients ont accès à un choix de 8000 références. Des références avec photos de produits complétées de toutes les informations obligatoires. Avec le haut débit, quelqu'un d'un peu habitué peut constituer et passer sa commande en quelques minutes». Inimaginable avec le modem 56k...

Contrairement à certains groupements, comme la Fnac ou Amazone, qui fonctionnent à partir d'une plateforme de stockage et d'expédition des produits, l'approche Internet d'Intermarché est décentralisée. Si l'adresse du site est commune à tous les magasins, l'internaute a accès à la base de produits de «son» magasin, avec les produits et les prix de «sa» région. Tout cela est rendu possible par l'interactivité du système informatique de l'entreprise. Les commandes des internautes sont répercutées et centralisées sur des terminaux de préparation au magasin. Raffinement suprême, ces petits terminaux portables, de la taille d'une petite raquette de ping-pong, équipés d'une lecture optique, intègrent l'implantation géographique des produits dans le magasin et dirigent ainsi l'opérateur dans les rayons pour qu'il exécute la commande sans avoir à courir aux quatre coins du magasin. La livraison se fait par un camion qui dispose de trois compartiments de températures différentes.

En utilisant ainsi la logistique existante, pas besoin d'investissements supplémentaires. Le service Internet intervient donc «comme un service supplémentaire offert au client». Il a le choix entre acheter sur place, ou commander par Internet avec livraison à domicile ou retrait au magasin. Le règlement se fait à la livraison, jamais sur Internet. «Nous n'avons pas ainsi le problème de la sécurisation du paiement en ligne», justifie le patron d'Intermarché. Le site est opérationnel depuis le début de l'année et fonctionne en complémentarité avec le site intermarche.com, qui est plus institutionnel.

JDM

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Recherche
Recherche & Innovation, Technologies, Transports
Vers un accès libre aux résultats de la recherche
Jeudi, 31/03/2005 - 00:00

L'accès à l'information scientifique est un enjeu vital pour le chercheur et pour la société dans son ensemble. La publication d'un article et, plus largement, toute communication faite par les chercheurs lors de colloques, correspond généralement à une avancée significative de travaux de recherche. C'est sur la base de ces articles et communications que se joue la place d'un chercheur, d'une équipe de recherche, sur la scène internationale. C'est également sur cette base que ce chercheur, cette équipe, cette unité, seront évalués et financés.

La recherche académique est principalement financée par des fonds publics, mais aussi par les dons, via les Associations et les Fondations sans que cela ne garantisse à chaque citoyen un accès à cette production scientifique. L'avènement de l'électronique, en bouleversant profondément l'accès à l'information a totalement changé les pratiques de la recherche. La communauté scientifique s'est immédiatement emparée des nouveaux outils en tirant le meilleur parti de l'accélération des échanges. Dans le même temps, l'accès aux informations présentant un intérêt réel s'est complexifié, l'archivage des données est plus difficile et la dépendance de la communauté à l'égard de certains acteurs, en particulier certains éditeurs scientifiques, s'est accrue.

Face à cette situation, les institutions de recherche internationales se sont mobilisées. En octobre 2003, était organisée à Berlin, par le Max Planck Gesellschaft, la première conférence internationale. Le CNRS, l'Inserm, l'INRA et l'INRIA sont des signataires de la première heure de cette déclaration visant à promouvoir le libre accès à l'information scientifique et technique. Depuis, deux réunions internationales ont été organisées en mai 2004 à Genève et, tout récemment les 28 févier et 1er mars 2005, à Southampton. Ces réunions sont l'occasion d'échanger et de confronter les expériences pour avancer ensemble vers la mise en oeuvre du libre accès à la connaissance scientifique.

Les quatre organismes ont choisi de se concerter pour mettre en place plus rapidement une politique commune, pour développer des archives ouvertes. Celle-ci repose sur la création d'archives institutionnelles propres à chaque établissement et compatibles, permettant aux chercheurs de déposer leurs publications et également, selon les établissements, l'ensemble de leurs travaux (communications, données brutes, brevets, etc.).

Ces propositions s'inscrivent dans un contexte international déjà bien engagé dans ce sens. En Angleterre, le rapport du Parlement (The UK House of Commons Science & Technology, www.parliament.uk.commons/selcom/s&thome.htm) du 20 juillet 2004 a recommandé que tous les établissements d'enseignement supérieurs du Royaume- Uni mettent en place des archives institutionnelles pour conserver les résultats publiés et les rendre consultables en ligne gratuitement. Le NIH a présenté sa politique en faveur du libre accès à l'information scientifique le 3 février dernier.

L'ouverture de ces archives institutionnelles CNRS, Inserm, INRA et INRIA dans l'esprit du mouvement du Libre Accès tel que défini dans la Déclaration de Berlin, ainsi que l'interopérabilité technique entre toutes ces banques de dépôts, assureront une plus grande visibilité des travaux des chercheurs en les rendant consultables gratuitement, notamment via les grands portails thématiques internationaux. C'est le gage du développement de services plus performants d'accès à l'information scientifique et technique pour les chercheurs, mais aussi pour tous les citoyens.

Inserm

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